A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Indonésie: nouvelle éruption du volcan Lewotobi Laki-Laki

Un volcan dans l’est de l’Indonésie est entré en éruption à deux reprises lundi provoquant un nuage de cendres d’un kilomètre de hauteur, les autorités ayant relevé le niveau d’alerte à son maximum.Le mont Lewotobi Laki-Laki sur l’île touristique de Flores est entré en éruption à 00H08 lundi (16H08 GMT), projetant d’épaisses cendres à 1,2 kilomètres au-dessus de son sommet, a indiqué l’agence de volcanologie locale dans un communiqué.Elle a été suivie d’une autre éruption à 09H36, selon la même source.Les autorités avaient déjà relevé dimanche soir le niveau d’alerte à son maximum pour ce volcan à deux pics de 1.584 mètres de haut.”Les résultats des analyses visuelles et instrumentales ont montré que les activités de Lewotobi Laki-Laki sont encore élevées”, a déclaré dimanche Muhammad Wafid, directeur de l’agence géologique indonésienne, dans un communiqué, mettant en garde contre le risque potentiel d’une “éruption encore plus grande”.Dimanche, une série d’éruptions a projeté des cendres jusqu’à six kilomètres d’altitude au-dessus du sommet du Laki-Laki, selon l’agence.Le directeur de l’agence géologique a également demandé aux résidents de porter des masques afin de se protéger des cendres volcaniques et aux touristes de ne pas s’approcher à moins de six kilomètres du cratère.Il a également mis en garde contre la risque de coulées de boue ou de débris en cas de fortes pluies, en particulier pour les communautés situées autour des rivières qui prennent leur source au sommet du volcan.Lewotobi Laki-Laki était déjà entré en éruption à plusieurs reprises en novembre, tuant neuf personnes, annulant des dizaines de vols internationaux vers Bali et entraînant l’évacuation de milliers de personnes.Le Laki-Laki, qui signifie “homme” en indonésien, est jumelé avec un volcan plus calme et dont le nom indonésien signifie “femme”.

Le maire pro-européen de Varsovie remporte de justesse le premier tour de la présidentielle polonaise

Le maire pro-UE de Varsovie, Rafal Trzaskowski, a remporté de justesse le premier tour de l’élection présidentielle polonaise, mais il sera confronté à une lutte difficile après que les candidats de droite et d’extrême droite ont remporté la majorité des voix, font valoir lundi les analystes.Le scrutin peut s’avérer décisif pour la coalition gouvernementale pro-européenne du Premier ministre Donald Tusk au pouvoir depuis 2023 dans ce pays de l’UE et de l’Otan, allié fidèle de Kiev. La victoire de M. Trzaskowski lui permettrait de mettre fin à une cohabitation difficile avec le chef de l’Etat sortant Andrzej Duda alors que le succès de son adversaire nationaliste, Karol Nawrocki pourrait davantage la fragiliser et mener à terme à des élections anticipées, selon les analystes.Le chef de l’Etat polonais a des pouvoirs limités, mais il dispose d’un droit de veto sur les initiatives législatives, une prérogative fréquemment utilisée par M. Duda face à la coalition de M. Tusk. La marge infime entre les deux candidats prépare le terrain pour une campagne électorale acharnée avant le deuxième tour pour séduire les partisans des candidats tiers.La campagne sera “très polarisante et brutale – une confrontation de deux visions de la Pologne: pro-UE, libérale et progressiste contre celle nationaliste, trumpiste et conservatrice”, estime l’analyste Piotr Buras du Conseil européen des relations étrangères (ECFR).Dès lundi matin, les deux candidats se sont lancés dans la campagne.”Je suis convaincu que je gagnerai, mais on a beaucoup de travail devant nous. J’avais dit que cela se jouerait sur le fil du rasoir. Et c’est bien sur le fil du rasoir”, a commenté lundi matin Rafal Trzaskowski à Kielce (sud).M. Trzaskowski a recueilli 31,36% des suffrages contre 29,54% pour M. Nawrocki, selon les résultats officiels. “Je vais tenter de convaincre tous ceux qui ont voté autrement que cela vaut la peine de voter pour une Pologne normale, et non pour une Pologne radicale”, a encore déclaré le candidat pro-européen, ajoutant qu’il allait se concentrer sur les jeunes.C’est derniers ont ont voté soit pour l’extrême droite soit pour la gauche radicale. – Démondialisation -Karol Nawrocki a quant à lui débuté sa campagne dans la ville portuaire de Gdansk (nord) d’où il est originaire. “Je suis plein d’énergie et d’optimisme sur la voie de la victoire”, a-t-il déclaré, soulignant que l’écart entre lui et son rival était “cosmétique”. “Le soutien aux candidats de droite et conservateurs nous donne vraiment un profond optimisme avant le second tour”, a-t-il ajouté. Effectivement, les deux candidats de l’extrême droite, le député libertarien eurosceptique Slawomir Mentzen et l’eurodéputé antisémite Grzegorz Braun ont obtenu ensemble 21,15% des voix, et l’ensemble des candidats de droite 54% des voix. M. Mentzen, entrepreneur multimillionnaire, eurosceptique, fermement opposé à l’avortement et aux migrants, est arrivé en troisième position au 1er tour avec le soutien de 14,81%. En revanche, les candidats de la coalition pro-européenne en place n’ont réussi à convaincre que 40,6% des électeurs.”Nous avions d’énormes attentes après les dernières élections (législatives de 2023) et elles ont été un peu déçues. C’est un signal pour le gouvernement que la société a perdu patience”, a dit à l’AFP à Varsovie Iwona Lon, employée de banque de 47 ans.Le taux de participation a été de plus de 67%.L’élection polonaise arrive à un moment délicat pour l’Europe alors que l’invasion de l’Ukraine par la Russie se prolonge et que les relations avec Washington sont tendues.Selon Piotr Buras, “la victoire de Nawrocki minerait le projet politique de Tusk et pourrait présager du retour au pouvoir du PiS en 2027 ou même plus tôt en cas d’élections anticipées”.Pour Kacper Karwacki, la percée de l’extrême droite en Pologne est “très inquiétante” mais était prévisible. “Si vous regardez les pays voisins – l’Allemagne, la France, la Grande-Bretagne – l’extrême droite gagne du terrain partout, profitant des problèmes sociaux”, fait valoir cet étudiant de 24 ans à l’AFP.Pour l’analyste du groupe Globsec, Marcin Zaborowski, “la Pologne fait simplement partie de cette tendance”.”C’est probablement une conséquence de l’arrivée des nouvelles générations aux urnes (…) Des gens qui ne pensent pas qu’il est nécessaire de se battre pour la démocratie”, estime-t-il.Il a également attribué les gains de l’extrême droite à la démondialisation promue par le président américain Donald Trump.”L’humeur générale semble être que les coûts de la globalisation sont trop élevés. Et les gens veulent revenir à ce qui est local, à ce qui est familier”, a-t-il dit. 

Le maire pro-européen de Varsovie remporte de justesse le premier tour de la présidentielle polonaise

Le maire pro-UE de Varsovie, Rafal Trzaskowski, a remporté de justesse le premier tour de l’élection présidentielle polonaise, mais il sera confronté à une lutte difficile après que les candidats de droite et d’extrême droite ont remporté la majorité des voix, font valoir lundi les analystes.Le scrutin peut s’avérer décisif pour la coalition gouvernementale pro-européenne du Premier ministre Donald Tusk au pouvoir depuis 2023 dans ce pays de l’UE et de l’Otan, allié fidèle de Kiev. La victoire de M. Trzaskowski lui permettrait de mettre fin à une cohabitation difficile avec le chef de l’Etat sortant Andrzej Duda alors que le succès de son adversaire nationaliste, Karol Nawrocki pourrait davantage la fragiliser et mener à terme à des élections anticipées, selon les analystes.Le chef de l’Etat polonais a des pouvoirs limités, mais il dispose d’un droit de veto sur les initiatives législatives, une prérogative fréquemment utilisée par M. Duda face à la coalition de M. Tusk. La marge infime entre les deux candidats prépare le terrain pour une campagne électorale acharnée avant le deuxième tour pour séduire les partisans des candidats tiers.La campagne sera “très polarisante et brutale – une confrontation de deux visions de la Pologne: pro-UE, libérale et progressiste contre celle nationaliste, trumpiste et conservatrice”, estime l’analyste Piotr Buras du Conseil européen des relations étrangères (ECFR).Dès lundi matin, les deux candidats se sont lancés dans la campagne.”Je suis convaincu que je gagnerai, mais on a beaucoup de travail devant nous. J’avais dit que cela se jouerait sur le fil du rasoir. Et c’est bien sur le fil du rasoir”, a commenté lundi matin Rafal Trzaskowski à Kielce (sud).M. Trzaskowski a recueilli 31,36% des suffrages contre 29,54% pour M. Nawrocki, selon les résultats officiels. “Je vais tenter de convaincre tous ceux qui ont voté autrement que cela vaut la peine de voter pour une Pologne normale, et non pour une Pologne radicale”, a encore déclaré le candidat pro-européen, ajoutant qu’il allait se concentrer sur les jeunes.C’est derniers ont ont voté soit pour l’extrême droite soit pour la gauche radicale. – Démondialisation -Karol Nawrocki a quant à lui débuté sa campagne dans la ville portuaire de Gdansk (nord) d’où il est originaire. “Je suis plein d’énergie et d’optimisme sur la voie de la victoire”, a-t-il déclaré, soulignant que l’écart entre lui et son rival était “cosmétique”. “Le soutien aux candidats de droite et conservateurs nous donne vraiment un profond optimisme avant le second tour”, a-t-il ajouté. Effectivement, les deux candidats de l’extrême droite, le député libertarien eurosceptique Slawomir Mentzen et l’eurodéputé antisémite Grzegorz Braun ont obtenu ensemble 21,15% des voix, et l’ensemble des candidats de droite 54% des voix. M. Mentzen, entrepreneur multimillionnaire, eurosceptique, fermement opposé à l’avortement et aux migrants, est arrivé en troisième position au 1er tour avec le soutien de 14,81%. En revanche, les candidats de la coalition pro-européenne en place n’ont réussi à convaincre que 40,6% des électeurs.”Nous avions d’énormes attentes après les dernières élections (législatives de 2023) et elles ont été un peu déçues. C’est un signal pour le gouvernement que la société a perdu patience”, a dit à l’AFP à Varsovie Iwona Lon, employée de banque de 47 ans.Le taux de participation a été de plus de 67%.L’élection polonaise arrive à un moment délicat pour l’Europe alors que l’invasion de l’Ukraine par la Russie se prolonge et que les relations avec Washington sont tendues.Selon Piotr Buras, “la victoire de Nawrocki minerait le projet politique de Tusk et pourrait présager du retour au pouvoir du PiS en 2027 ou même plus tôt en cas d’élections anticipées”.Pour Kacper Karwacki, la percée de l’extrême droite en Pologne est “très inquiétante” mais était prévisible. “Si vous regardez les pays voisins – l’Allemagne, la France, la Grande-Bretagne – l’extrême droite gagne du terrain partout, profitant des problèmes sociaux”, fait valoir cet étudiant de 24 ans à l’AFP.Pour l’analyste du groupe Globsec, Marcin Zaborowski, “la Pologne fait simplement partie de cette tendance”.”C’est probablement une conséquence de l’arrivée des nouvelles générations aux urnes (…) Des gens qui ne pensent pas qu’il est nécessaire de se battre pour la démocratie”, estime-t-il.Il a également attribué les gains de l’extrême droite à la démondialisation promue par le président américain Donald Trump.”L’humeur générale semble être que les coûts de la globalisation sont trop élevés. Et les gens veulent revenir à ce qui est local, à ce qui est familier”, a-t-il dit. 

Dans l’ombre de Bétharram, le procès du pédocriminel Le Scouarnec peine à mobiliser

Près de trois mois après son début à Vannes (Morbihan), le procès du chirurgien pédocriminel Joël Le Scouarnec n’a suscité “aucune” prise de position politique, contrairement à l’affaire Bétharram, et échoue à faire avancer la lutte contre la pédocriminalité, regrettent victimes, associations et avocats.Pour Solène Podevin-Favre, codirectrice de la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise), “il n’y a pas eu de mobilisation de la société ni du monde politique alors que tous les éléments étaient là.”Jugé depuis le 24 février par la cour criminelle du Morbihan pour des violences sexuelles sur 299 victimes majoritairement mineures, Joël Le Scouarnec “a tout avoué et ne remet pas en cause la parole des victimes: pour un procès de pédocriminalité, c’est atypique”, souligne-t-elle auprès de l’AFP.Cela aurait pu être “une occasion en or” pour “rouvrir le débat sur la lutte contre la pédocriminalité”, “d’autant plus que l’affaire Bétharram a été révélée quelques jours avant” le début du procès, estime-t-elle.Mais pour Mme Podevin-Favre, “si le monde politique s’est emparé de Bétharram, le silence est quasi complet sur Le Scouarnec (…) il ne mobilise pas.”- “Pas un fait divers” -Pourtant, rappelle Manon Lemoine, une des victimes, “l’affaire Le Scouarnec n’est pas un fait divers mais un fait politique.””On essaie de faire de lui un monstre, mais ce monstre, c’est la société qui l’a créé et qui l’a laissé perdurer”, tempête la jeune femme de 36 ans, que l’accusé a reconnu avoir violée lorsqu’elle en avait 11.Pour que la société “ne détourne pas le regard”, les victimes “ont fait tout leur possible”, note-t-elle.Nombre d’entre elles ont ainsi levé le huis clos de leurs audiences. D’autres ont politisé leur prise de parole, prenant à partie l’avocat général ou la cour, comme Nicolas Gourlet, 31 ans, qui a exigé lors de sa déposition fin avril que “les choses bougent et qu’on n’ait pas un +Le Scouarnec bis+ dans la nature”.Et de plus en plus de victimes parlent à visage découvert dans les médias “pour que la honte change de camp” et “aider les gens à s’identifier” à elles. Comme Manon Lemoine, qui rêve encore d'”un sursaut du monde politique” à huit jours du verdict.Si “le procès de Joël Le Scouarnec, c’est le procès de la responsabilité de Joël Le Scouarnec, rien d’autre”, Me Frédéric Benoist, avocat de l’association La Voix de l’Enfant aimerait néanmoins que ce procès “alerte le gouvernement”.Pour qu’enfin, “il y ait une vraie politique de protection de l’enfance en matière de pédophilie”, insiste-t-il, rappelant “le très faible budget” du seul dispositif d’aide en France destiné aux pédophiles, dénommé STOP.”Mais pour l’instant on est loin de la prise de conscience sociétale espérée.”- “Interpeller” les politiques -Face à l'”apathie politique”, Mme Podevin-Favre tente de voir le verre à moitié plein.Ainsi, en mars, “des avancées ont eu lieu, avec notamment l’avis favorable du gouvernement concernant un meilleur contrôle du FIJAIS”, le fichier recensant les auteurs d’infractions sexuelles ou violentes.”Le gouvernement n’a pas communiqué dessus, comme s’il se doutait que c’est encore insatisfaisant”, remarque la codirectrice de la Ciivise.Le procès a aussi permis de souligner “l’importance des lanceurs d’alerte” pour dénoncer des pédocriminels, estime Gabriel Trouvé, 34 ans, une des victimes de Joël Le Scouarnec, à l’issue du témoignage auprès de la cour de Thierry Bonvalot, le 13 mai.Ce psychiatre avait dénoncé dès 2006 -en vain- le comportement suspect de Joël Le Scouarnec dont il était alors le collègue à Quimperlé (Finistère).Gabriel, Manon, Nicolas, tous ont rejoint un collectif réunissant une cinquantaine de victimes de Joël Le Scouarnec.”Nous sommes effarés de constater que ce +procès du siècle+ ne fait pas date auprès du gouvernement et, plus largement, du grand public”, regrette dans un communiqué le collectif.Lundi matin, une vingtaine de victimes et leurs proches, réunis au sein d’un collectif, ont manifesté devant le tribunal contre le “silence du monde politique”, qui a bien su “se mobiliser pour Bétharram”.Ils ont exigé “une commission interministérielle” pour “tirer les leçons” de l’affaire Le Scouarnec.Présente également, la députée Sandrine Josso (MoDem) a regretté auprès de l’AFP que le “silence” du gouvernement “provoque une victimisation secondaire” des parties civiles.

Le Royaume-Uni et l’UE saluent une “nouvelle ère” dans leurs relations post-Brexit

Le Royaume-Uni et l’Union européenne ont ouvert lundi une “nouvelle ère” dans leurs relations, avec un accord visant à resserrer les liens, lors d’un sommet inédit depuis le Brexit il y a cinq ans.Après des mois de négociations, Européens et Britanniques ont conclu un partenariat sur la défense et la sécurité, trouvé un compromis pour assouplir certaines barrières commerciales et prolongé un accord sur la pêche, ont indiqué plusieurs sources diplomatiques à l’AFP.Ce sommet “marque une nouvelle ère dans nos relations”, a déclaré le Premier ministre Keir Starmer en accueillant la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président du Conseil européen Antonio Costa.”Nous sommes en train de conclure un nouveau partenariat stratégique adapté à notre époque, qui apportera des avantages réels et tangibles en matière de sécurité, d’immigration clandestine, de prix de l’énergie, d’agroalimentaire, de commerce et autres”, a-t-il insisté.”C’est un grand jour parce que nous tournons une page et ouvrons un nouveau chapitre, qui est si important en ces temps où nous voyons monter les tensions géopolitiques”, a affirmé de son côté la cheffe de l’exécutif européen, insistant sur le fait que le Royaume-Uni et l’Union européenne “partagent les mêmes valeurs”.Les tractations se sont poursuivies jusqu’à la dernière minute pour lever notamment les derniers blocages sur le dossier épineux de la pêche, particulièrement sensible pour la France.Finalement, Londres et les 27 ont acté la reconduction de l’accès des pêcheurs européens aux eaux britanniques – qui devait expirer en 2026 – pendant douze années supplémentaires, selon ces sources.En contrepartie, les Britanniques pourront exporter plus facilement leurs produits vers le marché européen, grâce à une reconnaissance mutuelle de normes phytosanitaires, selon une version provisoire de l’accord consultée par l’AFP.Le Premier ministre britannique Keir Starmer a promis de “réinitialiser” les relations avec l’UE à son arrivée au pouvoir en juillet dernier, désireux de tourner la page des années de tensions entre les 27 et les précédents gouvernements conservateurs liées au Brexit, intervenu le 31 janvier 2020.Depuis, la guerre déclenchée par la Russie contre Ukraine et le risque d’un désengagement américain du continent européen ont conforté Londres et Bruxelles dans leur volonté de resserrer les liens dans le domaine de la défense.”Aucune ligne rouge n’a été franchie” de part et d’autre, a fait valoir une source diplomatique européenne.Ces dernières semaines, Keir Starmer avait répété à l’envi les siennes: pas question de revenir dans le marché commun ni dans l’union douanière, pas question de rétablir la libre circulation.- Pas d’accord sur les jeunes  -Le pacte sur la défense devrait permettre au Royaume-Uni de participer à des réunions ministérielles de l’UE et de rejoindre certaines missions militaires européennes, au-delà des engagements communs déjà forts avec les pays de l’UE membres de l’Otan.Pour Londres, l’enjeu est aussi économique, avec à la clé l’accès pour ses entreprises au futur programme européen doté de 150 milliards d’euros visant à développer la base industrielle de défense au sein de l’UE. La participation à ce programme exigera toutefois un autre accord, dans un second temps, ainsi qu’une contribution financière britannique.L’accord sur un alignement dynamique des Britanniques sur les normes sanitaires et phytosanitaires européennes aidera lui les producteurs britanniques à exporter vers l’UE.Si l’atmosphère s’est réchauffée entre les deux parties, les pourparlers n’ont pas été aisés pour autant.Ils n’ont ainsi pas complètement abouti sur la mobilité des jeunes. Sur ce volet, les discussions vont se poursuivre, mais les deux parties se sont engagées à avancer vers un programme de visas permettant aux jeunes européens de venir étudier ou travailler au Royaume-Uni et vice-versa.De même, les deux parties se sont mises d’accord pour discuter d’un éventuel retour du Royaume-Uni au sein du programme d’échange étudiant européen Erasmus.Le sujet est sensible côté britannique, d’autant plus avec la montée en puissance du parti europhobe et anti-immigration Reform UK dirigé par l’ex-champion du Brexit Nigel Farage. Lundi, le vice-président de Reform UK Richard Tice a accusé le gouvernement d’avoir “capitulé” devant l’UE. “Nous redevenons soumis aux règles de Bruxelles”, a dénoncé sur X la cheffe de l’opposition conservatrice Kemi Badenoch, jugeant “inquiétant” l’accord sur la pêche et la perspective de discussions sur la mobilité des jeunes.

Le Royaume-Uni et l’UE saluent une “nouvelle ère” dans leurs relations post-Brexit

Le Royaume-Uni et l’Union européenne ont ouvert lundi une “nouvelle ère” dans leurs relations, avec un accord visant à resserrer les liens, lors d’un sommet inédit depuis le Brexit il y a cinq ans.Après des mois de négociations, Européens et Britanniques ont conclu un partenariat sur la défense et la sécurité, trouvé un compromis pour assouplir certaines barrières commerciales et prolongé un accord sur la pêche, ont indiqué plusieurs sources diplomatiques à l’AFP.Ce sommet “marque une nouvelle ère dans nos relations”, a déclaré le Premier ministre Keir Starmer en accueillant la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président du Conseil européen Antonio Costa.”Nous sommes en train de conclure un nouveau partenariat stratégique adapté à notre époque, qui apportera des avantages réels et tangibles en matière de sécurité, d’immigration clandestine, de prix de l’énergie, d’agroalimentaire, de commerce et autres”, a-t-il insisté.”C’est un grand jour parce que nous tournons une page et ouvrons un nouveau chapitre, qui est si important en ces temps où nous voyons monter les tensions géopolitiques”, a affirmé de son côté la cheffe de l’exécutif européen, insistant sur le fait que le Royaume-Uni et l’Union européenne “partagent les mêmes valeurs”.Les tractations se sont poursuivies jusqu’à la dernière minute pour lever notamment les derniers blocages sur le dossier épineux de la pêche, particulièrement sensible pour la France.Finalement, Londres et les 27 ont acté la reconduction de l’accès des pêcheurs européens aux eaux britanniques – qui devait expirer en 2026 – pendant douze années supplémentaires, selon ces sources.En contrepartie, les Britanniques pourront exporter plus facilement leurs produits vers le marché européen, grâce à une reconnaissance mutuelle de normes phytosanitaires, selon une version provisoire de l’accord consultée par l’AFP.Le Premier ministre britannique Keir Starmer a promis de “réinitialiser” les relations avec l’UE à son arrivée au pouvoir en juillet dernier, désireux de tourner la page des années de tensions entre les 27 et les précédents gouvernements conservateurs liées au Brexit, intervenu le 31 janvier 2020.Depuis, la guerre déclenchée par la Russie contre Ukraine et le risque d’un désengagement américain du continent européen ont conforté Londres et Bruxelles dans leur volonté de resserrer les liens dans le domaine de la défense.”Aucune ligne rouge n’a été franchie” de part et d’autre, a fait valoir une source diplomatique européenne.Ces dernières semaines, Keir Starmer avait répété à l’envi les siennes: pas question de revenir dans le marché commun ni dans l’union douanière, pas question de rétablir la libre circulation.- Pas d’accord sur les jeunes  -Le pacte sur la défense devrait permettre au Royaume-Uni de participer à des réunions ministérielles de l’UE et de rejoindre certaines missions militaires européennes, au-delà des engagements communs déjà forts avec les pays de l’UE membres de l’Otan.Pour Londres, l’enjeu est aussi économique, avec à la clé l’accès pour ses entreprises au futur programme européen doté de 150 milliards d’euros visant à développer la base industrielle de défense au sein de l’UE. La participation à ce programme exigera toutefois un autre accord, dans un second temps, ainsi qu’une contribution financière britannique.L’accord sur un alignement dynamique des Britanniques sur les normes sanitaires et phytosanitaires européennes aidera lui les producteurs britanniques à exporter vers l’UE.Si l’atmosphère s’est réchauffée entre les deux parties, les pourparlers n’ont pas été aisés pour autant.Ils n’ont ainsi pas complètement abouti sur la mobilité des jeunes. Sur ce volet, les discussions vont se poursuivre, mais les deux parties se sont engagées à avancer vers un programme de visas permettant aux jeunes européens de venir étudier ou travailler au Royaume-Uni et vice-versa.De même, les deux parties se sont mises d’accord pour discuter d’un éventuel retour du Royaume-Uni au sein du programme d’échange étudiant européen Erasmus.Le sujet est sensible côté britannique, d’autant plus avec la montée en puissance du parti europhobe et anti-immigration Reform UK dirigé par l’ex-champion du Brexit Nigel Farage. Lundi, le vice-président de Reform UK Richard Tice a accusé le gouvernement d’avoir “capitulé” devant l’UE. “Nous redevenons soumis aux règles de Bruxelles”, a dénoncé sur X la cheffe de l’opposition conservatrice Kemi Badenoch, jugeant “inquiétant” l’accord sur la pêche et la perspective de discussions sur la mobilité des jeunes.

Ukraine: appel Trump-Poutine lundi, nouvelle tentative pour “mettre fin au bain de sang”

Donald Trump et Vladimir Poutine doivent s’entretenir lundi au téléphone avec l’objectif de “mettre fin au bain de sang” en Ukraine, selon les mots du président américain, après des pourparlers infructueux entre Kiev et Moscou en Turquie en fin de semaine.Les premiers pourparlers de paix entre Ukrainiens et Russes depuis 2022, qui se sont tenus vendredi à Istanbul, n’ont pas abouti au cessez-le-feu réclamé par l’Ukraine et ses alliés, les attaques meurtrières russes se poursuivant sur le terrain.Après cette rencontre qui a mis en exergue le gouffre qui sépare les positions de Moscou et Kiev, Donald Trump a déclaré qu’il parlerait par téléphone lundi à 14H00 GMT à Vladimir Poutine. Objectif : “Mettre fin au +bain de sang+”, a-t-il martelé sur sa plateforme Truth Social.Dans son message de samedi, il avait dit espérer que ce serait “une journée productive” et “qu’un cessez-le-feu aura lieu”.Pourtant, le président russe a repoussé jusque-là les demandes de Kiev d’une trêve préalable à des discussions, estimant qu’une telle pause dans les combats permettrait aux forces ukrainiennes de se réarmer grâce à l’aide militaire occidentale.L’appel Trump-Poutine est “évidemment important”, a reconnu lundi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, assurant que Moscou “apprécie beaucoup” la “médiation” américaine dans cet épineux dossier.Selon lui, Moscou souhaite, “bien sûr”, “atteindre (ses) objectifs” en Ukraine “par des moyens politiques et diplomatiques”, après plus de trois ans de son invasion qui a entraîné la mort d’au moins des dizaines de milliers de personnes, civiles et militaires confondues, et provoqué de gigantesques destructions.- “Obtenir des résultats” -Dimanche à Rome, le vice-président américain JD Vance s’était entretenu avec Volodymyr Zelensky, évoquant notamment, d’après un haut responsable ukrainien à l’AFP, “les préparatifs de la conversation” entre MM. Trump et Poutine. Un cessez-le-feu a aussi été discuté, d’après cette source ukrainienne.”Les dirigeants ont évoqué leur objectif partagé de mettre fin au bain de sang en Ukraine et ont fourni des informations supplémentaires sur l’état actuel des négociations en vue d’un cessez-le-feu et d’une paix durable”, a confirmé de son côté la Maison Blanche. Cette rencontre était la première entre les deux hommes depuis leur altercation filmée dans le Bureau ovale fin février, aux côtés de Donald Trump, un événement qui avait montré le changement de ton de la Maison Blanche vis-à-vis de l’Ukraine.De leur côté, les Européens, soutiens de Kiev, tentent de faire bloc et de faire pression sur Moscou, menaçant de sanctions “massives” si le Kremlin ne finissait pas par accepter une trêve.Dimanche, les dirigeants français, britannique, allemand et italien se sont entretenus par téléphone avec Donald Trump, rappelant “la nécessité d’un cessez-le-feu inconditionnel” et que “le président Poutine (prenne) au sérieux les pourparlers de paix”, selon un porte-parole du Premier ministre britannique, Keir Starmer.Le chancelier allemand Friedrich Merz a souligné lundi sur X que les participants à l’appel souhaitaient “poursuivre cet échange aujourd’hui” avec M. Trump. Ce dernier a prévu d’informer Volodymyr Zelensky et plusieurs dirigeants d’Etats membres de l’Otan après son entretien téléphonique avec Vladimir Poutine.”Le président est déterminé à obtenir des résultats” sur l’Ukraine, a répété dimanche l’envoyé spécial américain Steve Witkoff, avant de mettre en garde: “Si lui n’y parvient pas, alors personne ne le pourra”.- Pas d’avancée majeure -A ce stade pourtant, ses efforts n’ont pas permis d’avancée majeure dans le règlement du conflit, déclenché par l’invasion russe en février 2022. Les combats se poursuivent et le négociateur envoyé par Vladimir Poutine vendredi à Istanbul avait cité Napoléon au moment d’expliquer l’approche de Moscou: “+La guerre et les négociations doivent être menées simultanément+”.Intransigeant, Vladimir Poutine a martelé dimanche vouloir “éliminer les causes” du conflit et “garantir la sécurité de l’État russe”, une référence à l’exigence de Moscou que l’Ukraine soit démilitarisée et ne rejoigne pas l’Otan, que le président russe considère comme une menace existentielle pour son pays.La Russie “tente de faire les mêmes demandes absurdes” qu’en 2022, a dénoncé lundi le chef de la diplomatie ukrainienne, Andriï Sybiga, sur les réseaux sociaux.Sur le terrain, les attaques russes se sont poursuivies depuis les pourparlers, l’armée russe lançant dans la nuit de samedi à dimanche un nombre “record” de 273 drones explosifs contre les régions d’Ukraine, d’après Kiev.A l’avantage sur le front face à des troupes ukrainiennes moins nombreuses, les forces russes ont revendiqué lundi la prise de deux localités, une dans la région de Soumy (nord-est) et l’autre dans celle de Donetsk (est), épicentre des combats.

Ukraine: appel Trump-Poutine lundi, nouvelle tentative pour “mettre fin au bain de sang”

Donald Trump et Vladimir Poutine doivent s’entretenir lundi au téléphone avec l’objectif de “mettre fin au bain de sang” en Ukraine, selon les mots du président américain, après des pourparlers infructueux entre Kiev et Moscou en Turquie en fin de semaine.Les premiers pourparlers de paix entre Ukrainiens et Russes depuis 2022, qui se sont tenus vendredi à Istanbul, n’ont pas abouti au cessez-le-feu réclamé par l’Ukraine et ses alliés, les attaques meurtrières russes se poursuivant sur le terrain.Après cette rencontre qui a mis en exergue le gouffre qui sépare les positions de Moscou et Kiev, Donald Trump a déclaré qu’il parlerait par téléphone lundi à 14H00 GMT à Vladimir Poutine. Objectif : “Mettre fin au +bain de sang+”, a-t-il martelé sur sa plateforme Truth Social.Dans son message de samedi, il avait dit espérer que ce serait “une journée productive” et “qu’un cessez-le-feu aura lieu”.Pourtant, le président russe a repoussé jusque-là les demandes de Kiev d’une trêve préalable à des discussions, estimant qu’une telle pause dans les combats permettrait aux forces ukrainiennes de se réarmer grâce à l’aide militaire occidentale.L’appel Trump-Poutine est “évidemment important”, a reconnu lundi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, assurant que Moscou “apprécie beaucoup” la “médiation” américaine dans cet épineux dossier.Selon lui, Moscou souhaite, “bien sûr”, “atteindre (ses) objectifs” en Ukraine “par des moyens politiques et diplomatiques”, après plus de trois ans de son invasion qui a entraîné la mort d’au moins des dizaines de milliers de personnes, civiles et militaires confondues, et provoqué de gigantesques destructions.- “Obtenir des résultats” -Dimanche à Rome, le vice-président américain JD Vance s’était entretenu avec Volodymyr Zelensky, évoquant notamment, d’après un haut responsable ukrainien à l’AFP, “les préparatifs de la conversation” entre MM. Trump et Poutine. Un cessez-le-feu a aussi été discuté, d’après cette source ukrainienne.”Les dirigeants ont évoqué leur objectif partagé de mettre fin au bain de sang en Ukraine et ont fourni des informations supplémentaires sur l’état actuel des négociations en vue d’un cessez-le-feu et d’une paix durable”, a confirmé de son côté la Maison Blanche. Cette rencontre était la première entre les deux hommes depuis leur altercation filmée dans le Bureau ovale fin février, aux côtés de Donald Trump, un événement qui avait montré le changement de ton de la Maison Blanche vis-à-vis de l’Ukraine.De leur côté, les Européens, soutiens de Kiev, tentent de faire bloc et de faire pression sur Moscou, menaçant de sanctions “massives” si le Kremlin ne finissait pas par accepter une trêve.Dimanche, les dirigeants français, britannique, allemand et italien se sont entretenus par téléphone avec Donald Trump, rappelant “la nécessité d’un cessez-le-feu inconditionnel” et que “le président Poutine (prenne) au sérieux les pourparlers de paix”, selon un porte-parole du Premier ministre britannique, Keir Starmer.Le chancelier allemand Friedrich Merz a souligné lundi sur X que les participants à l’appel souhaitaient “poursuivre cet échange aujourd’hui” avec M. Trump. Ce dernier a prévu d’informer Volodymyr Zelensky et plusieurs dirigeants d’Etats membres de l’Otan après son entretien téléphonique avec Vladimir Poutine.”Le président est déterminé à obtenir des résultats” sur l’Ukraine, a répété dimanche l’envoyé spécial américain Steve Witkoff, avant de mettre en garde: “Si lui n’y parvient pas, alors personne ne le pourra”.- Pas d’avancée majeure -A ce stade pourtant, ses efforts n’ont pas permis d’avancée majeure dans le règlement du conflit, déclenché par l’invasion russe en février 2022. Les combats se poursuivent et le négociateur envoyé par Vladimir Poutine vendredi à Istanbul avait cité Napoléon au moment d’expliquer l’approche de Moscou: “+La guerre et les négociations doivent être menées simultanément+”.Intransigeant, Vladimir Poutine a martelé dimanche vouloir “éliminer les causes” du conflit et “garantir la sécurité de l’État russe”, une référence à l’exigence de Moscou que l’Ukraine soit démilitarisée et ne rejoigne pas l’Otan, que le président russe considère comme une menace existentielle pour son pays.La Russie “tente de faire les mêmes demandes absurdes” qu’en 2022, a dénoncé lundi le chef de la diplomatie ukrainienne, Andriï Sybiga, sur les réseaux sociaux.Sur le terrain, les attaques russes se sont poursuivies depuis les pourparlers, l’armée russe lançant dans la nuit de samedi à dimanche un nombre “record” de 273 drones explosifs contre les régions d’Ukraine, d’après Kiev.A l’avantage sur le front face à des troupes ukrainiennes moins nombreuses, les forces russes ont revendiqué lundi la prise de deux localités, une dans la région de Soumy (nord-est) et l’autre dans celle de Donetsk (est), épicentre des combats.