Martinique: l’heure du jugement pour Rodrigue Petitot, figure critiquée de la lutte contre la vie chère
L’heure du jugement pour le “R”: le tribunal correctionnel de Fort-de-France rend sa décision vendredi concernant la figure critiquée du mouvement contre la vie chère en Martinique, Rodrigue Petitot, jugé pour “menaces et actes d’intimidation” à l’encontre du préfet local.La procureure Odile de Fritsch a requis contre le leader du Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC) “une peine qui ne sera pas inférieure à 30 mois d’emprisonnement, dont 15 maximum” avec sursis, assortie d’un sursis probatoire de deux ans et d’un maintien en détention.Il est reproché à M. Petitot de s’être introduit sans autorisation avec trois autres militants dans la résidence préfectorale le 11 novembre, en marge d’une visite ministérielle, et de s’en être pris verbalement au représentant de l’Etat, Jean-Christophe Bouvier.”C’est le procès de l’atteinte à l’autorité de l’Etat”, a cinglé jeudi la procureure dans son réquisitoire. “Il s’agit d’une rébellion en réunion parfaitement constituée”.”Je ne reconnais pas être auteur de violation de domicile. Je suis arrivé, la barrière était ouverte”, a soutenu Rodrigue Petitot devant le tribunal.Le visionnage durant l’audience d’images de la caméra de surveillance et de plusieurs vidéos de l’incident a permis de confirmer ce point.”On veut incarcérer le symbole de la vie chère”, a lancé le quadragénaire à la barre mardi, au premier jour de son procès.Des manifestants s’étaient massés mercredi, comme la veille, devant les grilles du tribunal, en soutien au leader du RPPRAC.Voix qui porte, tatouage dans le cou, Rodrigue Petitot s’est fait connaître pour ses “punchlines”, lancées sur les réseaux sociaux et lors de blocages de supermarchés pour dénoncer les prix de l’alimentaire, en moyenne 40% plus chers que dans l’Hexagone.Les trois autres militants mis en cause dans l’incident seront jugés le 31 mars.Dans un dossier différent, Rodrigue Petitot avait été reconnu coupable début décembre d’intimidation à l’encontre de maires de Martinique et condamné à dix mois de prison ferme aménageable.Des émeutes ont éclaté à plusieurs reprises ces derniers mois en Martinique, île des Antilles où les denrées alimentaires sont en moyenne 40% plus chères que dans l’Hexagone, selon l’Insee.
Stay or go? The dilemma of Turkey’s Syrian refugees
More than 50,000 Syrian refugees have left Turkey to return home since Bashar al-Assad’s ouster. But for many others living in the country, the thought raises a host of worrying questions. In Altindag, a northeastern suburb of Ankara home to many Syrians, Radigue Muhrabi, who has a newborn and two other children, said she could not quite envisage going back to Syria “where everything is so uncertain”. “My husband used to work with my father at his shoe shop in Aleppo but it was totally destroyed. We don’t know anything about work opportunities nor schools for the kids,” she said. After the civil war began in 2011, Syria’s second city was badly scarred by fighting between the rebels and Russian-backed regime forces.Even so, daily life in Turkey has not been easy for the Syrian refugees who have faced discrimination, political threats of expulsion and even physical attacks. In August 2021, an angry mob smashed up shops and cars thought to belong to Syrians in Altindag as anti-migrant sentiment boiled over at a time of deepening economic insecurity in Turkey. Basil Ahmed, a 37-year-old motorcycle mechanic, recalled the terror his two young children experienced when the mob smashed the windows of their home. Even so, he said he was not thinking of going straight back.- ‘Not the same Syria’ – “We have nothing in Aleppo. Here, despite the difficulties, we have a life,” he said. “My children were born here, they don’t know Syria.”As the Assad regime brutally cracked down on the population, millions fled in fear, explained Murat Erdogan, a university professor who specialises in migration.  “Now he’s gone, many are willing to return but the Syria they left is not the same place,” he told AFP.”Nobody can predict what the new Syrian government will be like, how they will enforce their authority, what Israel will do nor how the clashes (with Kurdish fighters) near the Turkish border will develop,” he said.”The lack of security is a major drawback.”On top of that is the massive infrastructure damage caused by more than 13 years of civil war, with very limited electricity supplies, a ruined public health service and problems with finding housing. At the SGDD-ASAM, a local association offering workshops and advice to migrants, 16-year-old Rahseh Mahruz was preparing to go back to Aleppo with her parents. But she knew she would not find the music lessons there that she has enjoyed in Ankara. – ‘No emotional ties to Syria’ -“All my memories, the things I normally do are here. There’s nothing there, not even electricity or internet. I don’t want to go but my family has decided we will,” she said. Of the 2.9 million Syrians in Turkey, 1.7 million are under 18 and have few emotional links to their homeland, said the association’s director Ibrahim Vurgun Kavlak.”Most of these youngsters don’t have strong emotional, psychological or social ties with Syria. Their idea of Syria is based on what their families have told them,” he explained.  And there may even be problems with the language barrier, said professor Erdogan. “Around 816,000 Syrian children are currently studying in Turkish schools. They have been taught in Turkish for years and some of them don’t even know Arabic,” he said. During a visit to Turkey earlier this week, EU crisis commissioner Hadja Lahbib told AFP she shared “the sense of uncertainty felt by the refugees”. “The situation is unstable, it’s changing and nobody knows which direction it will go in,” she said.”I’ve come with 235 million euros ($245 million) worth of aid for refugees in Syria and in the surrounding countries like Turkey and Jordan, to meet them and see what worries them and how to respond to that,” she said. If there ends up being a huge wave of Syrians heading home, it will likely have an unsettling impact on certain sectors of Turkey’s workforce.Although they are often paid low wages, commonly under the table, their absence would leave a gaping hole, notably in the textile and construction industries. For Erdogan, the economic shock of such a shift could ultimately be beneficial for Turkey, forcing it to move away from the exploitation of cheap labour.”We cannot continue a development model based on exploitation,” he said.Â
Un titre sur dix livré sur Deezer est du bruit généré par IA
Un titre sur dix livré sur Deezer est du bruit ou une fausse chanson générés par intelligence artificielle (IA), a indiqué vendredi la plateforme musicale, qui dit avoir mis en place un “outil de pointe” pour les détecter.”Environ 10.000 pistes totalement générées par IA sont livrées à la plateforme chaque jour, soit environ 10% du contenu quotidien livré”, a indiqué Deezer dans un communiqué.Deezer tire cette conclusion au terme d’une année de déploiement de la technologie qu’il a conçue en interne et qui a abouti à “une demande pour deux brevets” fin décembre.Cette technologie permet, d’après l’entreprise, de “détecter spécifiquement le contenu généré par IA sans nécessiter un entraînement extensif sur des ensembles de données spécifiques”.L’enjeu pour Deezer est de mieux rémunérer les artistes en supprimant des contenus parasites. Les personnes qui les mettent en ligne, sans être musiciens, peuvent prétendre à une rémunération, alors que seuls les écoutent des comptes d’utilisateurs créés artificiellement à cette fin.”L’intelligence artificielle continue de perturber de plus en plus l’écosystème musical, avec une quantité croissante de contenu IA”, a souligné le PDG Alexis Lanternier, cité dans le communiqué.Celui-ci veut aller plus loin: “À l’avenir, nous avons l’intention de développer un système de marquage pour le contenu totalement généré par IA, et de l’exclure des recommandations algorithmiques et éditoriales”.Par ailleurs, Deezer explique avoir “pour objectif de continuer à développer les capacités de sa technologie pour inclure la détection de voix générées par deepfakes”, à savoir des imitations indétectables par l’oreille humaine.En collaboration avec la Sacem, qui défend en France les intérêts des musiciens, le français Deezer, l’un des concurrents du numéro un mondial du streaming musical, Spotify, avait annoncé mi-janvier un changement de son modèle de rémunération. Il cherchait à mieux récompenser les artistes écoutés moins fréquemment mais ayant une plus grande variété d’auditeurs.