Sextape à Saint-Etienne: prison ferme et inéligibilité requises contre le maire

Trois ans de prison ferme et une peine d’inéligibilité avec application immédiate ont été requis lundi contre le maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau, qualifié de “décideur” dans l’affaire du chantage à la sextape.”C’est lui qui avait les mains sur la manette nucléaire”, a déclaré la procureure Audrey Quey en référence au piège fomenté contre l’ancien Premier adjoint du maire, Gilles Artigues, filmé à son insu avec un prostitué.Gaël Perdriau “savait, il a laissé faire, alors qu’il avait autorité sur ceux” qui ont orchestré ce kompromat, et “qui l’ont fait en son nom”, a-t-elle encore assené, en reprochant à l’édile de 53 ans d’être “le seul” des protagonistes à ne pas avoir évolué au cours de la procédure, “le seul à nier l’évidence”.Pour cette raison, elle a demandé une peine plus lourde contre lui que contre les autres prévenus, soit cinq ans de prison, dont deux avec sursis, une peine “non aménageable”, 50.000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité, qui s’appliqueront même en cas d’appel.Une telle condamnation lui interdirait de briguer un nouveau mandat aux municipales de 2026 et cela peut créer un “trouble démocratique”, a-t-elle reconnu.Mais les faits dont Gaël Perdriau s’est, selon elle, rendu coupable sont d'”une telle abjectivité, d’une telle vilenie”, qu’il “ne peut pas rester maire de Saint-Etienne”, a estimé la magistrate.Accroché à son fauteuil depuis que le scandale a éclaté dans Mediapart en 2022, Gaël Perdriau est jugé par le tribunal correctionnel de Lyon depuis une semaine pour chantage, association de malfaiteurs et détournement de fonds publics, des accusations qu’il récuse vivement.- “Fusible” -Il comparaît avec trois anciens membres de son entourage qui, eux, admettent leur responsabilité et ont livré des témoignages accablants.Pierre Gauttieri, qui fut pendant dix ans son directeur de cabinet, a ainsi assuré que dès son élection en 2014, Gaël Perdriau lui avait demandé de trouver “une solution pour tenir en respect Gilles Artigues” dont il doutait de la loyauté. L’idée de piéger ce catholique opposé au mariage homosexuel avec un escort-boy a germé lors d’échanges avec l’ambitieux adjoint à l’Education Samy Kefi-Jérôme, et le conjoint de ce dernier Gilles Rossary-Lenglet.Selon Pierre Gauttieri, le maire a donné son feu vert au complot, tout en s’engageant à prendre en charge son volet financier, en faisant voter deux subventions de 20.000 euros chacune à des associations stéphanoises qui les ont reversées à Gilles Rossary-Lenglet.Pour Pierre Gauttieri, un “homme de l’ombre” “prêt à servir de fusible pour protéger le maire”, la procureure n’a requis qu’un an de prison ferme, aménageable à domicile sous bracelet, prenant acte de ses efforts de contrition.Quant aux dénégations du maire, qui assure que son collaborateur a agi dans son dos pour des motifs personnels, la magistrate les a balayées d’un revers de manche: “Un directeur de cabinet au surplus en début de mandat ne prend pas une décision pareille sans l’aval de son élu”. – “Eau trouble” -Audrey Quey a demandé deux ans de prison ferme pour Samy Kéfi-Jérôme, “l’ambitieux prêt au pire pour ses ambitions personnelles” et pour Gilles Rossary-Lenglet “l’homme blessé” qui s’est vengé de ses anciens complices en allant voir Mediapart.En revanche, elle a estimé que le tribunal devrait relaxer deux couples à la tête d’associations stéphanoises qui étaient poursuivies pour “abus de confiance”. Si elles ont reversé à Gilles Rossary-Lenglet des subventions municipales obtenues sur la réserve du maire, elles l’ont fait de bonne foi, berné par les mensonges de cet homme habile, a-t-elle estimé.Avant elle, les avocats de Gilles Artigues ont également espéré que le tribunal ne fasse preuve d'”aucune clémence” envers Gaël Perdriau.Les quatre principaux prévenus “sont des malfaiteurs, des maîtres-chanteurs, des voleurs et des menteurs” et “le plus grand menteur c’est Gaël Perdriau”, a plaidé Me André Buffard. “On a quatre beaux spécimen de barboteurs en eau trouble” mais “Gaël Perdriau est le seul qui s’arcboute encore”, a renchéri sa consoeure Florence Vincent.La défense du maire, qui a bataillé pied à pied pendant toute l’audience, s’exprimera mardi. La décision sera probablement mise en délibéré.

Madagascar protests reignite as police launch tear gasMon, 29 Sep 2025 14:36:34 GMT

Thousands gathered for renewed anti-government demonstrations Monday in several cities across Madagascar including the capital where security forces dispersed crowds with tear gas, AFP journalists saw.The Indian Ocean island nation, among the world’s poorest, has experienced frequent popular uprisings since gaining independence in 1960, including mass protests in 2009 that forced former president Marc Ravalomanana …

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Rachida Dati jugée pour corruption en septembre 2026, six mois après les municipales

Rachida Dati doit comparaître pour corruption et trafic d’influence devant le tribunal correctionnel de Paris du 16 au 28 septembre, six mois après les municipales où elle entend conquérir l’hôtel de ville de Paris.Sept ans après l’ouverture d’une information judiciaire, la ministre de la Culture démissionnaire devra faire face à ses juges aux côtés aux côtés de l’ex-patron de Renault-Nissan Carlos Ghosn, dont la présence apparaît néanmoins fort hypothétique puisque visé depuis avril 2023 par un mandat d’arrêt.Lundi, lors d’une audience dite de “fixation” du calendrier devant le tribunal de Paris, la défense de Mme Dati avait d’abord protesté de l’intention de déterminer des dates, en faisant notamment valoir que la chambre de l’instruction de la cour d’appel devait encore se prononcer sur trois de leurs recours.”Manœuvres dilatoires”, se sont insurgés les avocats de la société Renault, partie civile, rappelant les quelque “45 recours” épuisés tout au long de la procédure par Mme Dati, et selon qui l’ex-garde des Sceaux de Nicolas Sarkozy “ne veut pas qu’une date soit fixée, parce que la date d’une catastrophe, c’est déjà un peu la catastrophe”.Reste qu’en étant convoquée dans près d’un an devant le tribunal, la championne des Républicains voit s’éloigner la sombre perspective d’un procès en pleine campagne municipales, ou immédiatement après, alors qu’elle ne fait plus mystère de ses ambitions à Paris.Le scrutin doit en effet avoir lieu six mois plus tôt, les 15 et 22 mars.L’annonce peut-elle en revanche mettre en péril son maintien au gouvernement, alors que le Premier ministre Sébastien Lecornu doit nommer son équipe ministérielle cette semaine ?En juillet, lors de l’annonce de son renvoi devant une juridiction correctionnelle, l’entourage d’Emmanuel Macron n’y avait en tout cas vu aucun obstacle à ce qu’elle “poursuive son travail au gouvernement”.- Lobbying -Six après-midi d’audience ont été prévues pour entendre les deux prévenus, la société Renault qui s’est constituée partie civile, ainsi que la dizaine de témoins cités par la défense: les 16, 17, 21, 23, 24 et 28 septembre.Les trois avocats de Rachida Dati, Mes Frank Berton, Olivier Bluche et Basile Ader, ont prévenu qu’ils entendraient déposer des requêtes en nullité dès l’entame des débats.Leur cliente, 59 ans, doit être jugée pour recel d’abus de pouvoir et d’abus de confiance, corruption et trafic d’influence passifs par personne investie d’un mandat électif public au sein d’une organisation internationale, en l’espèce le Parlement européen. Elle conteste l’ensemble des charges.Elle est soupçonnée d’avoir perçu 900.000 euros entre 2010 et 2012 pour des prestations de conseil actées dans une convention d’honoraires signée le 28 octobre 2009 avec RNBV, filiale de l’alliance Renault-Nissan, mais sans avoir réellement travaillé, alors qu’elle était avocate et députée européenne (2009-2019).Les juges qui ont instruit le dossier estiment que l’activité de Rachida Dati au Parlement européen “s’apparente à du lobbying”, ce qui “paraît incompatible tant avec son mandat qu’avec la profession d’avocat”.- Fuite du Japon -Après l’annonce de son renvoi devant le tribunal correctionnel, fin juillet, Rachida Dati avait assuré de la réalité de son travail d’avocate et contesté tout lobbying au Parlement européen. “Président du plus grand groupe industriel automobile au monde, président des constructeurs européens, vous pensez que Carlos Ghosn avait besoin de moi?”, avait-elle interrogé.L’ancien patron de Renault-Nissan, 71 ans, doit pour sa part être jugé pour abus de pouvoir par dirigeant de société, abus de confiance, corruption et trafic d’influence actifs.Celui qui possède les nationalités libanaise, française et brésilienne est établi au Liban depuis fin 2019 après une fuite rocambolesque du Japon.Rachida Dati fait par ailleurs l’objet d’une enquête judiciaire visant l’éventuelle non-déclaration de bijoux de luxe à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique. Elle conteste là encore toute irrégularité.

West Africans deported by US to Ghana dumped in Togo without papersMon, 29 Sep 2025 14:29:50 GMT

West Africans deported by the United States to Ghana are now fending for themselves in Togo after being dumped in the country without documents, lawyers and deportees have told AFP.The latest chapter in US President Donald Trump’s vast, opaque deportation programme, their saga became public earlier this month when Ghanaian leader John Mahama disclosed that …

West Africans deported by US to Ghana dumped in Togo without papersMon, 29 Sep 2025 14:29:50 GMT Read More »