Dossiers MaPrimeRénov’ reportés à 2026, risque d’embolie du système et de découragement
Malgré la réouverture du guichet MaPrimeRénov’ mardi, des milliers voire des dizaines de milliers de dossiers de demande d’aide à la rénovation énergétique vont être reportés sur le budget de 2026, au risque d’une embolie du dispositif.Après trois mois de pause, les ménages peuvent à nouveau déposer leurs demandes de subvention pour des projets cumulant plusieurs types de travaux de rénovation énergétique de leur logement. Du moins, ils le pourront quand le bug de la plateforme sera résolu. Mais leurs dossiers ne seront instruits et financés qu’en 2026, car pour cette année l’enveloppe globale de 3,6 milliards d’euros pour MaPrimeRénov’ devrait assurément être consommée par les dossiers déjà déposés avant juin. Au 12 septembre 2025, 71.828 rénovations d’ampleur ont été engagées, selon le ministère chargé du Logement, pour une enveloppe calibrée pour 62.000 rénovations (hors travaux isolés dits “gestes” et rénovation de copropriétés).La ministre du logement Valérie Létard avait prévenu, dès juillet, s’attendre à terminer 2025 avec l’équivalent d’une demi-année de dossiers MaPrimeRénov’ en trop, soit potentiellement 30.000 dossiers qui grignoteront l’enveloppe budgétaire 2026, encore indéterminée.S’ajoutent les 13.000 dossiers que les ménages peuvent déposer depuis le 30 septembre et jusqu’à la fin d’année, mais qui ne seront pas financés avant 2026. Chez les professionnels, on craint que “l’entièreté du budget 2026 soit dépensée avec les dossiers de 2025”, comme le rapporte Camille Thomas, présidente de l’association Rénomar qui réunit des “Accompagnateurs Rénov'”, des conseillers obligatoires pour établir un dossier de demande de subvention. Effy, conseil en rénovation énergétique pour les particuliers, demande de la transparence au gouvernement “sur le niveau de pré-consommation du futur budget 2026 de MaPrimeRénov’ par les dossiers déposés en 2025”.Ce manque de visibilité déstabilise “ménages et professionnels, qui n’ont pas de vision claire de ce que sera la politique de rénovation énergétique dans plusieurs mois”, estime Maxime Ledez, chercheur en économie du climat de l’institut I4CE.- Plus “aucun intérêt” -“Le principal risque est de décourager les ménages”, ajoute Maxime Ledez, tandis que “la filière qui a recruté et a formé du personnel” pour suivre la croissance de la rénovation énergétique reste dans le flou.Remettre au pot pour financer tous les projets de rénovation auraient pu éviter toutes ces incertitudes, mais “le contexte politique actuel rend impossible un projet de loi de finances rectificatif”, balaye une source gouvernementale rappelant “le principe de réalité qui s’impose face au succès de cette politique dont on doit aussi se féliciter”.Camille Thomas voit les octrois de subventions arriver au “compte-gouttes” et des dossiers déposés en mai ou juin toujours en attente.Hugues Sartre, cofondateur de l’entreprise de rénovation globale Homyos, relate le cas d’une de ses clientes: “propriétaire bailleur dans le 17e arrondissement de Paris, elle a un logement G”, au diagnostic de performance énergétique (DPE), ce qui l’oblige à faire des travaux si elle veut louer son appartement.Après estimation, elle pourrait toucher 6.000 euros d’aides, mais vu le délai d’instruction, “elle a conclu qu’elle n’a aucun intérêt à faire la demande car ça va prendre trop de temps” et lui faire perdre encore plus de revenus locatifs, raconte-t-il.Quant aux objectifs climatiques de 700.000 rénovations de logements par an en 2030, “on en est à des années-lumière”, alerte Bernard Coloos, membre du groupe logement du centre de réflexion Terra Nova.Les reports d’une année sur l’autre sont réguliers pour certaines politiques, dont le fonds chaleur (soutien à la production renouvelable de chaleur dans les collectivités locales et les entreprises) et le leasing social, qui étaient cependant soumis à un quota dès le début. MaPrimeRénov’ était censée être ouverte à tous, mais le “guichet ouvert” n’est plus d’actualité. L’Etat fixera chaque année un quota.”On ne peut pas nier la période budgétairement difficile, mais ça ne peut pas être la question budgétaire qui dicte une politique publique”, estime Bernard Coloos. Le gouvernement “cherche volontairement à freiner le dispositif qu’il a lancé” et ce “pour des raisons budgétaires”, estime Manuel Domergue, directeur des études de la Fondation pour le logement des défavorisés.L’habitat représentait 23% de l’empreinte carbone des Français en 2023.
Face à la polémique sur les notes de frais, Hidalgo publie un état des lieux
Prise dans une polémique sur ses notes de frais, la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo a riposté jeudi en publiant un état des lieux détaillé des indemnités versées à ses élus, ainsi que les frais de représentation des maires d’arrondissements, également épinglés.L’édile socialiste a annoncé porter plainte le 19 septembre pour “dénonciations calomnieuses” après la révélation par Mediapart de ses frais de déplacement et de représentation, qui s’élèvent à au moins 75.000 euros sur quatre ans en frais notamment vestimentaires, dans le respect du plafond légal.Le maire PS du 18e arrondissement Éric Lejoindre, dont elle est proche, a également été épinglé jeudi, tandis que le journal Libération a épluché les notes de frais des 17 maires d’arrondissements, de droite comme de gauche, révélant des pratiques parfois contestables.Rappelant que le budget annuel de la capitale dépasse les 11 milliards d’euros en 2025 et que la maire exerce “une fonction de représentation nationale et internationale”, la Ville souligne que les indemnités des élus locaux “sont fixées par délibérations de l’assemblée élue” et encadrées par le code général des collectivités territoriales.Le plafond général pour la maire et les membres du Conseil de Paris qui cumulent d’autres indemnités électives est fixé à 8.897,93 euros brut mensuels, rappelle-t-elle dans un communiqué.Les frais de représentation, strictement encadrés depuis l’élection de l’ex-maire PS Bertrand Delanoé en 2001, sont plafonnés à 19.720 euros pour la maire de Paris et à 11.092 euros pour les maires d’arrondissement.”Depuis 2001, ces frais ont baissé de quasiment 10.000 euros” pour le maire, a souligné en conférence de presse Patrick Bloche, le premier adjoint, faisant valoir leur rôle de “garde-fou contre la corruption”.Un memento élaboré par la Commission de déontologie de la ville de Paris précise les conditions d’utilisation de ces frais, souligne la mairie.Éric Lejoindre a été interpellé en conseil d’arrondissement sur des remboursements de repas avec “menus enfant”, ont souligné les élus LR du groupe de Rachida Dati au Conseil de Paris.Le maire du 18e arrondissement, également directeur de campagne du candidat PS aux municipales Emmanuel Grégoire, a déploré dans Le Parisien une “tentative de diversion de la droite parisienne”, alors que la candidate des LR sera jugée pour corruption en septembre 2026, six mois après les municipales.”Le problème c’est que cette polémique est concomitante avec la publication du rapport de la Chambre régionale des comptes qui pointe la mauvaise gestion de la ville”, a commenté de son côté le maire LR du 17e arrondissement Geoffroy Boulard, président du premier groupe d’opposition.Rachida Dati n’utilise pas les frais de représentation auxquels elle a droit dans le cadre de son mandat de maire du 7e arrondissement, selon son groupe.Interrogé par l’AFP, le Parquet national financier (PNF) a indiqué qu’aucune enquête n’est en cours sur les notes de frais d’Anne Hidalgo. Une enquête est en revanche ouverte sur son voyage controversé à Tahiti en octobre 2023.
Le jugement dans le procès opposant des médias espagnols à Meta mis en délibéré
Le procès dans lequel plus de 80 médias espagnols réclament à Meta, propriétaire de Facebook et Instagram, plus de 550 millions d’euros pour les dommages causés par son modèle publicitaire, s’est conclu jeudi et son jugement a été mis en délibéré.Les médias “défendent leur existence car la liberté de la presse est fondamentale dans la société. Nous avons besoin de médias pluralistes, et non de grandes plateformes oligarchiques”, a affirmé dans ses conclusions finales l’avocat de l’Association des médias d’information (AMI), Nicolás González Cuéllar.L’avocat de Meta, Javier de Carvajal, a de son côté plaidé jeudi pour le “rejet de la plainte”, la considérant “dénuée de preuves”.L’AMI, qui regroupe notamment les groupes Prisa (El Pais, AS), Godo (La Vanguardia, Mundo deportivo), Unidad Editorial (El Mundo, Marca) ou Vocento (ABC), a déposé plainte en décembre 2023 contre Meta Irlande, où le géant technologique américain dispose de son siège européen.L’AMI accuse Meta d’avoir violé entre mai 2018 et juillet 2023 la réglementation européenne de protection des données, en utilisant les données des internautes sans leur consentement afin de créer des profils publicitaires individualisés et réclame 551 millions d’euros au groupe pour concurrence déloyale dans la vente de publicité numérique.Comme les médias espagnols ont respecté la réglementation, Meta a bénéficié d’un “avantage compétitif illégitimement acquis”, selon l’AMI.Meta, qui affirme “respecter toutes les lois applicables”, estime qu’il s’agit d’une “plainte infondée” qui “ignore délibérément l’évolution de l’industrie publicitaire au cours des dernières années”. Devant le tribunal mercredi, les dirigeants de Meta en Espagne ont assuré que, pour la publicité, les données des utilisateurs étaient finalement moins importantes que les algorithmes utilisés pour rendre les annonces pertinentes pour chaque internaute, insistant sur les investissements massifs du groupe dans ce domaine. En plus de l’AMI, les radios et télévisions espagnoles ont déposé une autre plainte contre Meta pour les mêmes raisons, réclamant 160 millions d’euros de dommages et intérêts. En France, environ 200 groupes de médias français, y compris les principales chaînes de télévision et les principaux journaux, ont intenté une action similaire contre Meta en avril dernier.
Bangladesh cruise to win over Pakistan in Women’s World Cup
Bangladesh kicked off their Women’s Cricket World Cup campaign in style, cantering past Pakistan’s modest 129 with seven wickets and 18.5 overs to spare in Colombo on Thursday.On WODI debut, opener Rubya Haider announced herself with an unbeaten half-century, steering the chase with the composure of a seasoned pro as Bangladesh barely broke sweat in pursuit of the below-par target.But it was their bowlers who set the tone.Lone seamer Marufa Akter struck with a double blow in her very first over, two wickets in successive balls, before a spin web tightened the screws on a hesitant Pakistan line-up.”We are thrilled to get a win under our belt in our first outing,” said Marufa.”There was lot of support from my team-mates. Special credit to our team analyst who fed me with some valuable input leading into the game.”We showed lot of energy on the field and we take lot of positives from this game.”With a rich spin arsenal at their disposal, Bangladesh never let Pakistan off the hook.Left-arm spinner Nahida Akter snared two quick wickets to leave the opposition tottering at 47-4 inside 14 overs, before leg-spinner Shorna Akter came on to deliver the final nails on the coffin.Bowling with metronomic accuracy, she cleaned up the tail, returning remarkable figures of 3-5 in 3.3 overs without conceding a run in her first three overs.Then, Rubya anchored the chase, her half-century carved through cut shots that threaded the gap between point and cover.She looked particularly strong square of the wicket, never needing to go aerial.Pakistan, by contrast, produced a limp batting display with only two players crossing 20.They must quickly come to grips with the sluggish Colombo surface, where all their matches will be staged.One silver lining was the spell of seamer Diana Baig, a double international who has also donned Pakistan colours in football.Her late inswingers kept Bangladesh’s batters guessing, but with no scoreboard pressure to defend, her efforts weren’t enough.”We just lost too many wickets early on and never recovered,” Pakistan captain Fatima Sana said.”We need to put this defeat behind us now and bounce back stronger. We have a lot of young players in our ranks and the World Cup is their first big tournament and hopefully they will learn from the mistakes.”
Equipe de France: Mateta, renfort offensif surprise
Pour pallier les nombreuses absences en attaque, Didier Deschamps a appelé pour la première fois le buteur de Crystal Palace Jean-Philippe Mateta (28 ans), seule surprise de la liste de l’équipe de France dévoilée jeudi pour les matches contre l’Azerbaïdjan et l’Islande.Privé d’Ousmane Dembélé, Désiré Doué et Marcus Thuram, le sélectionneur a complété son groupe avec un vice-champion olympique qui va découvrir les Bleus sur le tard.Seul Kingsley Coman (29 ans) est plus âgé que lui en attaque pour les deux matches de qualifications au Mondial-2026, le 10 octobre au Parc des Princes contre les Azéris et le 13 octobre à Reykjavik contre les Islandais.Deschamps a aussi rappelé Christopher Nkunku pour la première fois depuis novembre 2024, mais n’a pas retenu Florian Thauvin, dont la rumeur du retour avait couru, six ans après sa dernière apparition.”Sa dernière sélection, c’était en 2019. (Flotov) est évidemment toujours sélectionnable”, a expliqué le coach qui a plutôt choisi pour l’heure “d’ouvrir la porte à des joueurs plus jeunes” et préfère “dans la mesure du possible leur laisser plus de temps”.Comme “il y a beaucoup de joueurs absents dans la ligne offensive”, Deschamps a plutôt misé sur Mateta, fer de lance de la meilleure période de toute l’histoire de Crystal Palace, fondé en 1961: une victoire en Cup et une première participation européenne.- Profil de buteur -Les Aigles sont actuellement troisièmes de Premier League depuis une victoire contre Liverpool (2-1) où Mateta a vraiment mené la vie dure à son nouveau partenaire en Bleu Ibrahima Konaté.Dans le programme du match, le président Steve Parish a écrit que l’ancien de la Berrichonne de Châteauroux “incarne” les valeurs de l’équipe et l’a qualifié de joueur “formidable, tenace, motivé”.Deschamps a pris Mateta pour “son profil, sa capacité à marquer des buts”. Sa présence est aussi liée “à l’absence pour blessure de Marcus” Thuram.Le technicien a aussi insisté, après la polémique du mois dernier sur les blessures de Dembélé et Doué, sur le fait que l’équipe de France travaille “de manière consciencieuse, professionnelle” et qu'”il n’y a pas de risque zéro pour les joueurs”.Face à l’avalanche de blessés en attaque, Deschamps a donc aussi rappelé Nkunku (14 sélections, 1 but), bien qu’il sorte d’une saison difficile à Chelsea. Il n’a pas encore beaucoup joué avec son nouveau club, l’AC Milan, mais a déjà marqué un but superbe contre Lecce.”C’est un joueur qui a l’habitude de venir avec nous et qui connaît le groupe, a expliqué Deschamps. Même si c’est une période moins positive pour lui, je compte sur lui parce que je suis convaincu du potentiel de ce joueur.”- Retour de Saliba -“C’est important pour moi que les joueurs sentent que j’ai confiance en eux”, a ajouté Deschamps en parlant de Nkunku mais aussi d’Eduardo Camavinga, dont le début de saison a aussi été perturbé par les blessures.Il remplace dans la liste son partenaire merengue Aurélien Tchouameni, suspendu pour ces deux matches après son rouge contre l’Islande.”Cama n’est pas dans sa période la plus heureuse avec le Real Madrid, mais c’est un joueur qui est là depuis 2020″, a ajouté l’entraîneur.Il n’y a qu’un seul changement en défense par rapport aux victoires contre l’Ukraine (2-0) et l’Islande (2-1), avec le retour de blessure de William Saliba, absent en juin et en septembre. Deschamps n’a pas rappelé Benjamin Pavard, qui avait remplacé dans la liste le défenseur central d’Arsenal le mois dernier.Si les Bleus sont bien partis pour se qualifier avec deux victoires initiales, leur patron a rappelé qu'”avant de penser être aux Etats-Unis (et au Mexique et au Canada), après ce qu’on a bien fait au mois de septembre, il faut faire la même chose pour nous rapprocher encore plus de notre objectif”.Et si les Bleus ont perdu des joueurs en attaque, leur capitaine Kylian Mbappé “a des jambes de feu, a conclu Deschamps, il est en confiance et dégage beaucoup de puissance et de vitesse”.