L’Assemblée rejette la motion de censure LFI contre Bayrou

Sans surprise et dans un hémicycle clairsemé, l’Assemblée nationale a rejeté mercredi une motion de censure déposée par LFI contre le Premier ministre François Bayrou et son gouvernement, les deux camps s’accusant de manoeuvres au Parlement.En l’absence de soutiens suffisants, et notamment des voix PS et du RN, la septième motion de censure contre François Bayrou n’a obtenu que 116 voix sur 289 nécessaires pour faire chuter le gouvernement.Elle aura surtout offert le terrain pour un match retour sur une proposition de loi agricole clivante.”Il y a bientôt un an que le résultat des urnes est bafoué par le président de la République”, a lancé depuis la tribune la députée insoumise Mathilde Hignet. Elle a accusé le gouvernement et ses soutiens de faire “alliance une fois de plus avec l’extrême droite sur l’un des textes les plus rétrogrades pour notre environnement”.Les députés écologistes, et une partie du groupe GDR (communiste et ultramarin) ont voté pour, la députée Sophie Taillé-Polian, dénonçant une “loi poison”. Dans le viseur: un coup tactique du bloc central, soutenu par l’alliance entre le RN et les ciottistes, concernant la loi agricole dite Duplomb-Menonville.Le texte, clivant, porte notamment une mesure de réintroduction à titre dérogatoire d’un pesticide néonicotinoïdes. Ecologistes et insoumis avaient répondu dans l’hémicycle en déposant une multitude d’amendements (quelque 1.500 écologistes et 800 LFI). Invoquant une “obstruction”, les députés favorables à l’essentiel de la loi ont choisi de  rejeter eux-mêmes le texte de manière préventive, pour sauter l’étape de l’Assemblée, et l’envoyer directement devant une commission mixte réunissant sept députés et sept sénateurs.”Le gouvernement n’est pas à l’origine de ce texte. Il n’est pas à l’origine de son adoption. Il n’est pas à l’origine de la motion de rejet, mais il est coupable”, a ironisé depuis la tribune François Bayrou, estimant que “c’est la première fois que l’Assemblée nationale est invitée à voter contre l’Assemblée nationale”.- PS et RN renvoient à plus tard -Plus offensif ensuite le chef du gouvernement a accusé les Insoumis de se livrer à une “tactique méthodique et constante, permanente de l’obstruction, du blocage, c’est à dire, au bout du compte, de l’immobilisme” au Parlement.Le chef du gouvernement a également défendu la loi Duplomb-Menonville, dont “plusieurs mesures sont vitales pour notre agriculture”. Quant au Parlement, il a appelé à en revoir le fonctionnement, et privilégier l’examen de plusieurs textes de loi en même temps, que les députés voteraient ensuite “lors de séance plénière concentrée sur une demi journée par exemple, comme cela se passe au Parlement européen”.Comme prévu le RN n’a pas soutenu la motion de censure, qui “n’aura aucun résultat au bénéfice des Français” selon son vice-président Sébastien Chenu. “Votre tour viendra, monsieur le Premier ministre, plus vite que celui que vous réservez aux Français”, a-t-il cependant lancé à l’adresse de François Bayrou, l’accusant entre autres de “préparer un budget (pour la France en 2026) sans toucher au tabou de l’immigration”.Pour le PS, Mélanie Thomin a déploré une Assemblée “bâillonnée” par la tactique sur la loi Duplomb. Mais “nous ne voulons pas voter une motion de censure contre le Parlement”, a-t-elle confirmé, alors qu’une seule élue a au final voté cette motion. Le PS renvoie une éventuelle censure aux suites données par le gouvernement au conclave sur les retraites.Jeudi matin les oppositions auront l’occasion de remettre le sujet sur la table, avec un vote attendu sur une proposition de résolution communiste qui appelle à revenir sur le passage de l’âge de départ à 64 ans. Ce serait le premier véritable vote sur le sujet dans l’hémicycle, mais le texte n’aurait pas de valeur contraignante.

L’Assemblée rejette la motion de censure LFI contre Bayrou

Sans surprise et dans un hémicycle clairsemé, l’Assemblée nationale a rejeté mercredi une motion de censure déposée par LFI contre le Premier ministre François Bayrou et son gouvernement, les deux camps s’accusant de manoeuvres au Parlement.En l’absence de soutiens suffisants, et notamment des voix PS et du RN, la septième motion de censure contre François Bayrou n’a obtenu que 116 voix sur 289 nécessaires pour faire chuter le gouvernement.Elle aura surtout offert le terrain pour un match retour sur une proposition de loi agricole clivante.”Il y a bientôt un an que le résultat des urnes est bafoué par le président de la République”, a lancé depuis la tribune la députée insoumise Mathilde Hignet. Elle a accusé le gouvernement et ses soutiens de faire “alliance une fois de plus avec l’extrême droite sur l’un des textes les plus rétrogrades pour notre environnement”.Les députés écologistes, et une partie du groupe GDR (communiste et ultramarin) ont voté pour, la députée Sophie Taillé-Polian, dénonçant une “loi poison”. Dans le viseur: un coup tactique du bloc central, soutenu par l’alliance entre le RN et les ciottistes, concernant la loi agricole dite Duplomb-Menonville.Le texte, clivant, porte notamment une mesure de réintroduction à titre dérogatoire d’un pesticide néonicotinoïdes. Ecologistes et insoumis avaient répondu dans l’hémicycle en déposant une multitude d’amendements (quelque 1.500 écologistes et 800 LFI). Invoquant une “obstruction”, les députés favorables à l’essentiel de la loi ont choisi de  rejeter eux-mêmes le texte de manière préventive, pour sauter l’étape de l’Assemblée, et l’envoyer directement devant une commission mixte réunissant sept députés et sept sénateurs.”Le gouvernement n’est pas à l’origine de ce texte. Il n’est pas à l’origine de son adoption. Il n’est pas à l’origine de la motion de rejet, mais il est coupable”, a ironisé depuis la tribune François Bayrou, estimant que “c’est la première fois que l’Assemblée nationale est invitée à voter contre l’Assemblée nationale”.- PS et RN renvoient à plus tard -Plus offensif ensuite le chef du gouvernement a accusé les Insoumis de se livrer à une “tactique méthodique et constante, permanente de l’obstruction, du blocage, c’est à dire, au bout du compte, de l’immobilisme” au Parlement.Le chef du gouvernement a également défendu la loi Duplomb-Menonville, dont “plusieurs mesures sont vitales pour notre agriculture”. Quant au Parlement, il a appelé à en revoir le fonctionnement, et privilégier l’examen de plusieurs textes de loi en même temps, que les députés voteraient ensuite “lors de séance plénière concentrée sur une demi journée par exemple, comme cela se passe au Parlement européen”.Comme prévu le RN n’a pas soutenu la motion de censure, qui “n’aura aucun résultat au bénéfice des Français” selon son vice-président Sébastien Chenu. “Votre tour viendra, monsieur le Premier ministre, plus vite que celui que vous réservez aux Français”, a-t-il cependant lancé à l’adresse de François Bayrou, l’accusant entre autres de “préparer un budget (pour la France en 2026) sans toucher au tabou de l’immigration”.Pour le PS, Mélanie Thomin a déploré une Assemblée “bâillonnée” par la tactique sur la loi Duplomb. Mais “nous ne voulons pas voter une motion de censure contre le Parlement”, a-t-elle confirmé, alors qu’une seule élue a au final voté cette motion. Le PS renvoie une éventuelle censure aux suites données par le gouvernement au conclave sur les retraites.Jeudi matin les oppositions auront l’occasion de remettre le sujet sur la table, avec un vote attendu sur une proposition de résolution communiste qui appelle à revenir sur le passage de l’âge de départ à 64 ans. Ce serait le premier véritable vote sur le sujet dans l’hémicycle, mais le texte n’aurait pas de valeur contraignante.

Pensions alimentaires : des associations féministes dénoncent une “injustice fiscale criante”

Des associations féministes ont exhorté mercredi, à la veille de la fin de la période de déclarations des revenus 2024, à défiscaliser les pensions alimentaires, jugeant que la situation actuelle constituait une “injustice fiscale criante” pour les femmes. Mise en place après un divorce ou une séparation, la pension alimentaire est une contribution financière versée par l’un des parents à l’autre pour participer aux frais liés à “l’entretien et à l’éducation de l’enfant” (nourriture, vêtements, transport, frais de logement, loisirs, cantine…).  Cette pension, considérée comme un transfert de revenus, est ajoutée aux ressources du parent ayant la garde de l’enfant à titre principal – et à l’inverse déduite des ressources de l’autre parent – pour le calcul de l’impôt sur le revenu. Elle est également prise en compte dans les barèmes des prestations sociales (RSA, prime d’activité, prestations familiales et aides au logement).Ce système se fait aux dépens des femmes qui représentent plus de 90% des quelque 900.000 parents percevant une pension alimentaire chaque année, dénoncent une dizaine d’associations féministes (Fondation des femmes, Osez le féminisme, la Fédération nationale des centres d’information sur les droits des femmes et des familles…), qui ont lancé une pétition réclamant une révision de cette fiscalité. “Défiscaliser les pensions est une mesure de justice”, souligne la Fondation des femmes dans un communiqué. Il s’agit d'”une mesure simple, compréhensible et attendue, qui allégerait la charge financière des mères, éviterait les erreurs de déclaration, et reconnaîtrait enfin que cette somme appartient à l’enfant.”Un amendement socialiste, visant à défiscaliser la pension alimentaire reçue par le parent ayant la garde de l’enfant et à supprimer l’avantage fiscal dont bénéficie celui qui la verse, avait été approuvé en octobre 2024 par les députés sous le gouvernement Barnier mais n’avait pas été retenu dans le budget final pour 2025 voté sous le gouvernement Bayrou.  “Cette avancée avait suscité un réel espoir pour les familles monoparentales qui ne doit pas rester lettre morte, il est temps de rouvrir la discussion”, estime la Fondation des femmes.

Pensions alimentaires : des associations féministes dénoncent une “injustice fiscale criante”

Des associations féministes ont exhorté mercredi, à la veille de la fin de la période de déclarations des revenus 2024, à défiscaliser les pensions alimentaires, jugeant que la situation actuelle constituait une “injustice fiscale criante” pour les femmes. Mise en place après un divorce ou une séparation, la pension alimentaire est une contribution financière versée par l’un des parents à l’autre pour participer aux frais liés à “l’entretien et à l’éducation de l’enfant” (nourriture, vêtements, transport, frais de logement, loisirs, cantine…).  Cette pension, considérée comme un transfert de revenus, est ajoutée aux ressources du parent ayant la garde de l’enfant à titre principal – et à l’inverse déduite des ressources de l’autre parent – pour le calcul de l’impôt sur le revenu. Elle est également prise en compte dans les barèmes des prestations sociales (RSA, prime d’activité, prestations familiales et aides au logement).Ce système se fait aux dépens des femmes qui représentent plus de 90% des quelque 900.000 parents percevant une pension alimentaire chaque année, dénoncent une dizaine d’associations féministes (Fondation des femmes, Osez le féminisme, la Fédération nationale des centres d’information sur les droits des femmes et des familles…), qui ont lancé une pétition réclamant une révision de cette fiscalité. “Défiscaliser les pensions est une mesure de justice”, souligne la Fondation des femmes dans un communiqué. Il s’agit d'”une mesure simple, compréhensible et attendue, qui allégerait la charge financière des mères, éviterait les erreurs de déclaration, et reconnaîtrait enfin que cette somme appartient à l’enfant.”Un amendement socialiste, visant à défiscaliser la pension alimentaire reçue par le parent ayant la garde de l’enfant et à supprimer l’avantage fiscal dont bénéficie celui qui la verse, avait été approuvé en octobre 2024 par les députés sous le gouvernement Barnier mais n’avait pas été retenu dans le budget final pour 2025 voté sous le gouvernement Bayrou.  “Cette avancée avait suscité un réel espoir pour les familles monoparentales qui ne doit pas rester lettre morte, il est temps de rouvrir la discussion”, estime la Fondation des femmes.

Pensions alimentaires : des associations féministes dénoncent une “injustice fiscale criante”

Des associations féministes ont exhorté mercredi, à la veille de la fin de la période de déclarations des revenus 2024, à défiscaliser les pensions alimentaires, jugeant que la situation actuelle constituait une “injustice fiscale criante” pour les femmes. Mise en place après un divorce ou une séparation, la pension alimentaire est une contribution financière versée par l’un des parents à l’autre pour participer aux frais liés à “l’entretien et à l’éducation de l’enfant” (nourriture, vêtements, transport, frais de logement, loisirs, cantine…).  Cette pension, considérée comme un transfert de revenus, est ajoutée aux ressources du parent ayant la garde de l’enfant à titre principal – et à l’inverse déduite des ressources de l’autre parent – pour le calcul de l’impôt sur le revenu. Elle est également prise en compte dans les barèmes des prestations sociales (RSA, prime d’activité, prestations familiales et aides au logement).Ce système se fait aux dépens des femmes qui représentent plus de 90% des quelque 900.000 parents percevant une pension alimentaire chaque année, dénoncent une dizaine d’associations féministes (Fondation des femmes, Osez le féminisme, la Fédération nationale des centres d’information sur les droits des femmes et des familles…), qui ont lancé une pétition réclamant une révision de cette fiscalité. “Défiscaliser les pensions est une mesure de justice”, souligne la Fondation des femmes dans un communiqué. Il s’agit d'”une mesure simple, compréhensible et attendue, qui allégerait la charge financière des mères, éviterait les erreurs de déclaration, et reconnaîtrait enfin que cette somme appartient à l’enfant.”Un amendement socialiste, visant à défiscaliser la pension alimentaire reçue par le parent ayant la garde de l’enfant et à supprimer l’avantage fiscal dont bénéficie celui qui la verse, avait été approuvé en octobre 2024 par les députés sous le gouvernement Barnier mais n’avait pas été retenu dans le budget final pour 2025 voté sous le gouvernement Bayrou.  “Cette avancée avait suscité un réel espoir pour les familles monoparentales qui ne doit pas rester lettre morte, il est temps de rouvrir la discussion”, estime la Fondation des femmes.

US novelist Edmund White, chronicler of gay life, dead at 85

Edmund White, the influential American novelist who chronicled gay life and his own sexual odyssey through his work, including dozens of books, several short stories and countless articles and essays, has died, his agent said Wednesday. He was 85.”Ed passed last night at home in NYC (New York City) of natural causes,” agent Bill Clegg told AFP, adding that White is survived by his husband Michael Carroll and a sister.The literary pioneer’s books include “Forgetting Elena,” his celebrated debut novel from 1973, “A Boy’s Own Story,” his 1982 coming-of-age exploration of sexual identity, and multiple memoirs, notably a revelatory “The Loves of My Life” published this year.Homosexuality was at the heart of his writing — from the 1950s, when being gay was considered a mental illness, to the sexual liberation after the Stonewall riots in 1969, which he witnessed firsthand.Then came the AIDS years that decimated an entire generation. White himself would be affected directly — he was diagnosed HIV positive in 1985 and lived with the condition for four decades.With an acerbic wit, White also wrote of his efforts — brief and ill-fated as they may have been — to lead a heterosexual life.”When a woman falls in love with me, I feel guilty,” began his personal essay in a 2005 edition of The New Yorker magazine. “Who was I to reject an honest woman’s love? Was what I was holding out for so much better?”Tributes to the award-winning writer poured in on social media, including from his longtime friend and fellow prolific author Joyce Carol Oates.”There has been no one like Edmund White!” Oates posted on X. “Astonishing stylistic versatility, boldly pioneering subject matter; darkly funny; a friend to so many over decades.”The Booker Prizes — which White judged in 1989 — posted on X that there was “great sadness” in its headquarters over his death, and praised “his joyously wicked sense of humour.”White taught writing at Yale and Columbia universities in the late 1970s. He also worked as a journalist. He lived in Paris for about 15 years, and was an avid traveler, spending years researching biographies of French authors Jean Genet and Marcel Proust. He co-wrote “The Joy of Gay Sex,” a how-to guide and resource on relationships, which was a queer counter to “The Joy of Sex,” the hugely popular 1972 illustrated sex manual.In the 2010s White suffered two strokes and a heart attack. But he kept writing. In this year’s “The Loves of My Life,” he recalled all the men he had loved — White numbered his sexual partners at some 3,000.The New York Times described the book as “gaspingly graphic, jaunty and tender.”White himself acknowledged that literature was a powerful conduit for revealing the intimate sides of ourselves.”The most important things in our intimate lives can’t be discussed with strangers, except in books,” he once wrote.

Roland-Garros: Inarrêtable, Boisson rejoint Gauff avant le choc Djokovic-Zverev

Sensation de ce Roland-Garros, la Française Loïs Boisson (361e) a écarté la N.6 mondiale Mirra Andreeva pour rejoindre l’Américaine Coco Gauff (2e) en demies, avant le choc de la soirée qui opposera Novak Djokovic et Alexander Zverev en quarts de finale.. Boisson écoeure Andreeva et rejoint GauffTombeuse de Jessica Pegula (3e) en huitièmes de finale, Loïs Boisson a accroché une nouvelle joueuse du Top 10 à son tableau de chasse en éliminant en quart de finale la Russe Mirra Andreeva, N.6 mondiale .Sur un court Philippe-Chatrier acquis à sa cause, la Française de 22 ans l’a emporté 7-6 (8/6), 6-3 en un peu plus de deux heures contre sa cadette de 18 ans pour devenir la première Française depuis Marion Bartoli en 2011 à se hisser en demi-finales sur la terre battue parisienne.”Jouer devant tout ce monde aujourd’hui, se sentir soutenue, c’était incroyable”, s’est régalée Loïs Boisson dès l’interview d’après-match.Après une première manche arrachée au tie-break au terme d’1h21 de combat intense, Boisson a connu une baisse de régime. Menée 3 à 0, elle a ensuite infligé un 6-0 à Andreeva, coupable de trop nombreuses fautes directes dans le deuxième set (21 contre 9). “Le premier set était hyper intense et du coup le début du deuxième a été plus compliqué. Mais j’ai su me reprendre”, s’est satisfaite Loïs Boisson.Assurée de devenir lundi la première Française au classement WTA, elle affrontera dès demain la N.2 mondiale Coco Gauff pour une place en finale.”Elle fait un excellent tournoi. J’espère que tout le monde sera respectueux. Et si ce n’est pas le cas, c’est cool. Je pense que cela rend le sport enthousiasmant, et je ne peux pas m’agacer du fait que quelqu’un soutienne son héroïne, parce que je ferais la même chose”, a déclaré l’Américaine en conférence de presse. Plus tôt dans la journée, la lauréate de l’US Open 2023 est parvenue à renverser sa compatriote Madison Keys pour s’imposer 6-7 (6/8), 6-4, 6-1 et rallier le dernier carré de Roland-Garros pour la troisième fois à 21 ans.La partie avait pourtant mal débuté pour Gauff. Menée 4-1, elle est parvenue à revenir à hauteur avant de concéder le tie-break de la première manche.Mais la cadette des deux Américaines, finaliste aux WTA 1000 de Madrid et Rome (terre battue) juste avant Roland-Garros, s’est ressaisie pour remporter les deux manches suivantes, malgré quelques trous d’air et de nombreuses fautes directes.. Djokovic-Zverev, un air de déjà vuDéjà opposés en demi-finale de l’Open d’Australie il y a quatre mois, Novak Djokovic et Alexander Zverev se retrouvent en quart de finale à Roland-Garros, pour un quatorzième duel entre les deux hommes (8-5 pour Djokovic).A Melbourne, l’affiche avait tourné court pour le Serbe de 38 ans. Après un premier set perdu au bout d’un long combat d’1h20, il était venu serrer la main de l’Allemand pour lui signifier qu’il abandonnait, en raison d’une déchirure musculaire à la cuisse gauche.Mais à Paris, seules des ampoules persistantes aux pieds, soignées lors de ses victoires contre le Français Corentin Moutet au 2e tour et le Britannique Cameron Norrie en huitièmes de finale, sont venues jusqu’à présent le contrarier.L’ex-N.1 mondial n’a pas perdu un set en quatre rencontres, Zverev n’en lâchant pour sa part qu’un seul, au deuxième tour contre le Néerlandais Jesper de Jong (88e). Le dernier match de l’Allemand, en huitièmes de finale, a tourné court après l’abandon du Néerlandais Tallon Griekspoor (35e) au milieu du deuxième set.Le vainqueur du choc Zverev-Djokovic croisera le fer pour une place en finale avec le N.1 mondial Jannik Sinner ou l’imprévisible Kazakh Alexander Bublik (62e). 

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

La ville de Paris veut doter la Seine d’une personnalité juridique

La ville de Paris souhaite doter la Seine d’une personnalité juridique pour pouvoir défendre les intérêts du fleuve et mieux protéger son écosystème, dans le cadre d’un mouvement mondial de reconnaissance de la nature qui a déjà permis d’attribuer ce type de droit à plusieurs sites.Dans un voeu adopté mercredi, le Conseil de Paris demande au Parlement d’adopter une loi donnant à la Seine une personnalité juridique “sous la forme d’une personne morale de droit public, permettant à une autorité gardienne indépendante de défendre en justice ses droits”.”La Seine doit pouvoir se défendre elle-même, comme un sujet de droit et non comme un objet, parce qu’elle sera toujours attaquée”, a plaidé la maire socialiste Anne Hidalgo.Cette reconnaissance s’est déjà concrétisée pour le fleuve Whanganui en Nouvelle-Zélande, la lagune de Mar Menor en Espagne et la forêt de Los Cedros en Equateur qui “ont montré l’exemple”, a-t-elle développé.Le Conseil de Paris s’est appuyé sur les conclusions d’une convention citoyenne sur l’avenir de la Seine réunie entre mars et mai dernier, dans la même veine que les initiatives engagées autour de la Loire et du Rhône. Cinquante citoyens tirés au sort proposent d’accorder à la Seine des droits fondamentaux comme “le droit à exister, à couler, à se régénérer”. Un “parlement” du fleuve permettrait de “penser des décisions de long terme et contenir le poids des différents lobbys”, a expliqué devant les élus Aurélie Huguet, rapporteure citoyenne.La Seine doit être considérée comme un écosystème dont “personne ne peut revendiquer la propriété” où la sauvegarde du vivant doit “primer sur tout”, selon les conclusions de la convention. Elle note qu’une dynamique “positive” de protection de la biodiversité a été entreprise depuis plusieurs années, avec la piétonnisation des quais et la dépollution de l’eau, qui permettent aujourd’hui au fleuve d’héberger 39 espèces de poissons, contre seulement quatre en 1970.Mais l’écosystème reste menacé par sa pollution, l’augmentation de la température de l’eau, l’utilisation de pesticides dans l’agriculture… L’ouverture de la baignade au public prévue cet été, avec les installations qu’elle implique, pourrait présenter “des risques supplémentaires”, avertissent les citoyens.Pour l’élu communiste Jean-Philippe Gilet, la convention citoyenne “sous-estime la portée actuelle du Code de l’environnement et la possibilité pour les associations de bénéficier d’un droit d’action en justice”. Il a également regretté une réflexion cantonnée à Paris “alors que la Seine traverse quatre régions”.Les droits de la Seine ont fait l’objet cet hiver d’un procès fictif joué au théâtre de la Concorde à Paris, réunissant notamment sur scène l’ancien procureur général de la Cour de cassation François Molins et l’avocate Corinne Lepage, ex-ministre de l’Environnement.

La Réunion: cinq nouveaux décès imputés au chikungunya malgré une épidémie en décrue

Les décès de cinq personnes ont été imputés au chikungunya à La Réunion, portant à 20 le nombre de morts liées à l’épidémie qui est pourtant “en phase de décroissance”, a annoncé mercredi Santé publique France (SPF).”Suite à la dernière réunion du comité d’imputabilité (…), cinq dossiers ont été classés” comme des décès liés au chikungunya, a précisé SPF dans son bulletin épidémiologique, tout en précisant que “La Réunion est en phase de décroissance épidémique” depuis la fin du mois d’avril.Dans un communiqué, la préfecture de La Réunion a pour sa part annoncé un retour au “stade d’épidémie de faible intensité”, évoquant la “forte diminution” du nombre de consultations pour des cas cliniquement évocateurs de chikungunya et des passages aux urgences.”L’impact sur les établissements de santé a également diminué”, a précisé la préfecture.Les cinq décès survenus entre le 31 mars et le 11 mai faisaient l’objet d’une investigation dans le cadre de l’épidémie qui a démarré en août 2024 à La Réunion, où les cas ont explosé à partir de mars 2025.Ils concernent tous des personnes âgées de 68 à 95 ans porteuses de comorbidités (pathologies chroniques essentiellement), selon l’agence, qui précise que 37 autres décès sont en cours d’investigation quant à l’imputabilité du chikungunya.Le département de l’océan Indien est en phase de “décroissance épidémique” pour la cinquième semaine consécutive, assure toutefois l’agence sanitaire, ajoutant que “bien qu’en forte diminution, la circulation du chikungunya sur l’île reste encore importante avec des disparités selon les secteurs géographiques”.L’activité en médecine de ville concernant l’épidémie a baissé de 55% sur une semaine, passant d’environ 3.800 consultations à 1.800.Les passages aux urgences pour cause de chikungunya ont pour leur part baissé de 15% sur une semaine.Depuis le début de l’année 2025, près de 53.000 cas “confirmés biologiquement de chikungunya autochtones” ont été signalés à La Réunion, qui compte environ 900.000 habitants.Le nombre total de cas est toutefois considéré comme bien plus élevé, nombre de malades ne s’étant pas fait dépister. L’Agence régionale de santé (ARS) de La Réunion estime ainsi que 200.000 personnes auraient été contaminées par le virus.L’hiver austral qui s’annonce devrait marquer un déclin durable de la propagation de la maladie, a indiqué l’ARS en début de semaine, estimant en outre peu probable un rebond de l’épidémie l’an prochain en raison du nombre de personnes désormais immunisées.Mayotte, autre département français de l’océan Indien, est en revanche passé en phase d’épidémie cette semaine, avec une “transmission intense et généralisée” de cette maladie virale transmise par le moustique tigre. Depuis le début de l’année, 560 cas confirmés de chikungunya y ont été signalés.