Haro sur “l’oligarchie” des ultra-riches avant leur rendez-vous annuel à Davos

Après Joe Biden, une ONG de premier plan a dénoncé lundi l’émergence d’une “oligarchie” de milliardaires dangereuse pour la démocratie, qui profite du retour à la Maison-Blanche de Donald Trump, avant l’ouverture du rendez-vous traditionnel des riches et puissants à Davos.  La réunion annuelle du Forum économique mondial dans la station des Alpes suisses s’ouvre lundi, parallèlement à la cérémonie d’investiture du 47e président américain à Washington à laquelle participent les hommes les plus riches du monde. “Une nouvelle oligarchie aristocratique, héritière de milliers de milliards, exerce un pouvoir tentaculaire sur nos systèmes politiques et économiques”, dénonce Oxfam dans son rapport sur les inégalités, qui dresse d’année en année le constat d’une hausse de la fortune des super-riches.”Le joyau de la couronne dans cette oligarchie, c’est un président milliardaire, soutenu et acheté par l’homme le plus riche du monde, Elon Musk, et dirigeant la plus grande économie mondiale”, fustige Amitabh Behar, le directeur exécutif de l’ONG.Le patron du constructeur automobile Tesla et de l’entreprise spatiale SpaceX, également propriétaire du réseau social X, a largement financé la campagne de Donald Trump et obtenu une mission extra-gouvernementale pour couper dans les dépenses publiques.Le président sortant des Etats-Unis Joe Biden a lui-même déploré le mélange entre intérêts financiers et politiques, évoquant l’apparition d’un “complexe technologico-industriel” et disant craindre de voir l’Amérique tomber aux mains d’une “oligarchie”.D’après Oxfam, la fortune des milliardaires s’est envolée l’an dernier de 2.000 milliards de dollars à l’échelle mondiale, soit trois fois plus qu’en 2023, pour atteindre 15.000 milliards. Et “les politiques défendues par le président Trump devraient faire flamber les inégalités”, prévient l’ONG.”Ce degré d’inégalités est intolérable”, a dénoncé Amitabh Behar lundi dans un entretien avec l’AFP.- 1.000 milliards de dollars -Le message “Taxez les super-riches” figurait lundi sur des pancartes de militants de l’ONG Greenpeace qui ont brièvement perturbé la route d’accès à l’héliport de Davos, tandis qu’un autre groupes d’activistes a aspergé de peinture la façade d’un espace floqué du logo Amazon près du centre de conférence, appelant à “abandonner les subventions aux énergies fossiles”.La veille, des manifestants avaient bloqué la route d’accès à Davos pour protester contre la réunion du Forum économique mondial, là encore avec parmi les slogans “taxez les riches”. Plusieurs centaines ont été délogés par la police, selon l’agence Keystone-ATS.”Le Forum économique mondial symbolise le pouvoir que détiennent les gens riches comme moi”, a expliqué à l’AFP l’Autrichienne Marlene Engelhorn, qui a redistribué l’année dernière son héritage de 25 millions d’euros à diverses organisations. Oxfam calcule que cinq hommes peuvent prétendre arriver à une fortune de 1.000 milliards de dollars dans les dix ans, quand “le nombre de personnes prises au piège de la pauvreté n’a presque pas évolué depuis 1990”. Mille milliards, c’est déjà la fortune cumulée des quatre hommes les plus riches au monde, tous Américains et issus de la tech: Elon Musk, Jeff Bezos (Amazon, Blue Origin), Mark Zuckerberg (Meta) et Larry Ellison (Oracle).Les trois premiers, présents lundi à la cérémonie d’investiture, “possèdent aujourd’hui plus de richesses que la moitié la plus pauvre de la société américaine”, a critiqué Bernie Sanders, figure de la gauche aux Etats-Unis. Elon Musk s’est aussi invité ces dernières semaines dans les débats politiques au Royaume-Uni et en Allemagne.Donald Trump a nommé d’autres milliardaires dans sa nouvelle administration, et de riches hommes et femmes d’affaires à des postes d’ambassadeurs ou de directeurs d’agences fédérales. Leur point commun est souvent d’avoir contribué financièrement à sa campagne.”Je n’ai pas envie de vivre dans un pays avec une poignée de riches personnes et énormément de personnes pauvres”, a dit par téléphone à l’AFP Morris Pearl, retraité new-yorkais qui a fait carrière dans la finance et fait partie de “millionnaires patriotes”, qui réclament d’être taxés davantage. “Je crains que nous ne soyons confrontés à des troubles civils si nous ne changeons pas les choses.”Plus de 60 chefs d’Etats et de gouvernement sont attendus cette semaine à Davos, avec pour point d’orgue jeudi une intervention en visioconférence de Donald Trump.

Trump revient au pouvoir

Ses premières décisions viseront les migrants et les personnes transgenres : Donald Trump, au sommet de sa puissance politique, va être investi lundi président des Etats-Unis.”Bienvenue à la maison”, lui a lancé son successeur, et bientôt prédécesseur Joe Biden en l’accueillant avec son épouse pour une visite de courtoisie, à connotation davantage privée que politique.Le 45ème (2017-2021) et bientôt 47ème président des Etats-Unis, et son grand rival démocrate sont ensuite partis ensemble pour le Capitole, siège du Congrès américain où aura lieu la cérémonie d’investiture, dans le froid mordant d’un matin de janvier ensoleillé.Joe Biden s’est astreint, depuis la victoire du milliardaire républicain à l’élection du 5 novembre, à organiser une transition civile avec un homme qui n’a cessé de l’humilier.L’amabilité manifestée lundi par les deux dirigeants tranche de manière saisissante avec le départ il y a quatre ans de Donald Trump, rendu fou de rage par sa défaite, au point de bouder la prestation de serment de son rival démocrate.- “Démocratie en action” -“C’est la démocratie en action”, a lancé la vice-présidente sortante, et candidate malheureuse Kamala Harris, recevant de son côté son successeur J.D. Vance.Donald Trump deviendra vers midi, heure de Washington (17H00 GMT), président de la première puissance mondiale. Il sera aussi, à 78 ans, le chef d’Etat américain le plus âgé jamais investi.Il jurera de protéger la Constitution sous la coupole du Capitole, là même où le 6 janvier 2021, ses partisans avaient tenté d’empêcher le Congrès de certifier la victoire de Joe Biden. Aux premières loges de ce “comeback” politique inouï: les anciens présidents américains, les grands patrons de la tech américaine, le désormais incontournable Elon Musk, ainsi que des dirigeants ou personnalités d’extrême droite invités à titre personnel.Dans la foulée, Donald Trump signera une première salve de décrets.- “Deux sexes” -Le républicain, selon qui l’Amérique est menacée par une “invasion” de migrants ainsi que par les idées progressistes, qu’il qualifie du terme péjoratif d’idéologie “woke”, va décréter l’état d’urgence à la frontière avec le Mexique.Il ordonnera par ailleurs à son administration de “reconnaître” l’existence de seulement “deux sexes”, ont fait savoir de hauts responsables de sa future administration.Sont attendues aussi des annonces sur l’énergie et l’environnement, ainsi que des grâces pour les assaillants du Capitole condamnés à la suite du 6 janvier 2021.La cérémonie d’investiture se déroule habituellement à l’extérieur, mais le protocole a été chamboulé à cause des températures glaciales.Faute de grand rassemblement à ciel ouvert, des milliers de partisans de Donald Trump ont patienté des heures pour accéder à une salle où leur champion doit apparaître dans l’après-midi.”Il aime l’Amérique et il est l’homme parfait pour ce job”, se réjouissait Alexx Rouse, 32 ans, venue du Texas.”Demain à midi, le rideau tombera sur quatre longues années de déclin américain”, avait assuré Donald Trump dimanche pendant un ultime meeting. – Vengeance -Tout au long de sa campagne, il a promis de se “venger” de ses adversaires politiques.Face à cette menace, Joe Biden, quelques heures avant de quitter le pouvoir, a décidé d’accorder des grâces préventives à une série de “serviteurs de l’Etat” risquant selon lui des “poursuites judiciaires injustifiées”.  Parmi elles, l’ancien chef d’état-major des armées Mark Milley, virulent critique de Donald Trump, le médecin Anthony Fauci, dans le viseur des trumpistes pour avoir orchestré la réponse américaine à la pandémie de Covid-19, ainsi que des parlementaires ayant enquêté sur l’assaut du Capitole.En 2017, le premier discours d’investiture de l’ancien promoteur immobilier et animateur de télévision, dans lequel il avait promis de mettre fin au “carnage” provoqué par les idées progressistes, avait sidéré le monde. Selon le Wall Street Journal, son allocution lundi sera moins sombre. Il devrait plaider pour une “révolution du bon sens” et promettre une “ère de succès”. 

Trump revient au pouvoir

Ses premières décisions viseront les migrants et les personnes transgenres : Donald Trump, au sommet de sa puissance politique, va être investi lundi président des Etats-Unis.”Bienvenue à la maison”, lui a lancé son successeur, et bientôt prédécesseur Joe Biden en l’accueillant avec son épouse pour une visite de courtoisie, à connotation davantage privée que politique.Le 45ème (2017-2021) et bientôt 47ème président des Etats-Unis, et son grand rival démocrate sont ensuite partis ensemble pour le Capitole, siège du Congrès américain où aura lieu la cérémonie d’investiture, dans le froid mordant d’un matin de janvier ensoleillé.Joe Biden s’est astreint, depuis la victoire du milliardaire républicain à l’élection du 5 novembre, à organiser une transition civile avec un homme qui n’a cessé de l’humilier.L’amabilité manifestée lundi par les deux dirigeants tranche de manière saisissante avec le départ il y a quatre ans de Donald Trump, rendu fou de rage par sa défaite, au point de bouder la prestation de serment de son rival démocrate.- “Démocratie en action” -“C’est la démocratie en action”, a lancé la vice-présidente sortante, et candidate malheureuse Kamala Harris, recevant de son côté son successeur J.D. Vance.Donald Trump deviendra vers midi, heure de Washington (17H00 GMT), président de la première puissance mondiale. Il sera aussi, à 78 ans, le chef d’Etat américain le plus âgé jamais investi.Il jurera de protéger la Constitution sous la coupole du Capitole, là même où le 6 janvier 2021, ses partisans avaient tenté d’empêcher le Congrès de certifier la victoire de Joe Biden. Aux premières loges de ce “comeback” politique inouï: les anciens présidents américains, les grands patrons de la tech américaine, le désormais incontournable Elon Musk, ainsi que des dirigeants ou personnalités d’extrême droite invités à titre personnel.Dans la foulée, Donald Trump signera une première salve de décrets.- “Deux sexes” -Le républicain, selon qui l’Amérique est menacée par une “invasion” de migrants ainsi que par les idées progressistes, qu’il qualifie du terme péjoratif d’idéologie “woke”, va décréter l’état d’urgence à la frontière avec le Mexique.Il ordonnera par ailleurs à son administration de “reconnaître” l’existence de seulement “deux sexes”, ont fait savoir de hauts responsables de sa future administration.Sont attendues aussi des annonces sur l’énergie et l’environnement, ainsi que des grâces pour les assaillants du Capitole condamnés à la suite du 6 janvier 2021.La cérémonie d’investiture se déroule habituellement à l’extérieur, mais le protocole a été chamboulé à cause des températures glaciales.Faute de grand rassemblement à ciel ouvert, des milliers de partisans de Donald Trump ont patienté des heures pour accéder à une salle où leur champion doit apparaître dans l’après-midi.”Il aime l’Amérique et il est l’homme parfait pour ce job”, se réjouissait Alexx Rouse, 32 ans, venue du Texas.”Demain à midi, le rideau tombera sur quatre longues années de déclin américain”, avait assuré Donald Trump dimanche pendant un ultime meeting. – Vengeance -Tout au long de sa campagne, il a promis de se “venger” de ses adversaires politiques.Face à cette menace, Joe Biden, quelques heures avant de quitter le pouvoir, a décidé d’accorder des grâces préventives à une série de “serviteurs de l’Etat” risquant selon lui des “poursuites judiciaires injustifiées”.  Parmi elles, l’ancien chef d’état-major des armées Mark Milley, virulent critique de Donald Trump, le médecin Anthony Fauci, dans le viseur des trumpistes pour avoir orchestré la réponse américaine à la pandémie de Covid-19, ainsi que des parlementaires ayant enquêté sur l’assaut du Capitole.En 2017, le premier discours d’investiture de l’ancien promoteur immobilier et animateur de télévision, dans lequel il avait promis de mettre fin au “carnage” provoqué par les idées progressistes, avait sidéré le monde. Selon le Wall Street Journal, son allocution lundi sera moins sombre. Il devrait plaider pour une “révolution du bon sens” et promettre une “ère de succès”. 

C1: Alexsandro, le “pari” devenu “guerrier” du Losc

Venu de deuxième division portugaise il y a deux ans et demi, Alexsandro s’est imposé comme un défenseur fort dans le duel, audacieux dans la passe et “guerrier” au point de devenir l’un des piliers du Losc, qui va à Anfield pour y défier Liverpool mardi (21h00).D’une favela de Rio de Janeiro aux étoiles de la Ligue des champions, l’histoire d’Alexsandro Victor de Souza Ribeiro a tout du conte de fées que le football moderne permet d’écrire.Le personnage principal est un grand et costaud défenseur central (1,91 mètre, 92 kilos) de 25 ans qui n’a cessé de progresser jusqu’à former l’inamovible charnière centrale de Lille avec Bafodé Diakité.Sous les ordres de Bruno Genesio, le natif de Rio a pris une toute autre dimension, réussissant quelques performances majeures sur la plus grande scène européenne, contre le Real Madrid (1-0) notamment, tout en restant solide en Ligue 1.”Le nouveau staff qui nous a pris en charge nous a permis de progresser sur de nouveaux points, et tout le monde l’a remarqué: il a atteint un niveau affolant, que ce soit dans la relance, les duels”, s’émerveille Bafodé Diakité. J’essaie d’apprendre de lui. On avance bien, je suis content d’être avec lui!”- Une maison pour sa famille -Alexsandro l’a souvent répété depuis son arrivée dans le Nord en juillet 2022: il vient de loin. D’une enfance passée avec ses quatre frères dans la misère des bidonvilles, où il ramassait des déchets en plastique à recycler pour les revendre, à la deuxième division portugaise avec Chaves, il a très tôt appris à travailler avec acharnement.Jusqu’à pouvoir réaliser un “rêve”: “mettre (s)a famille à l’abri”. “Ils sont installés confortablement dans une maison que j’ai pu leur offrir”, révélait-il en décembre 2023.”Quand je suis arrivé à Lille, j’appréhendais, parce que je viens du championnat portugais”, raconte-t-il. “Au fur et à mesure des mois, dans ma progression, dans mon travail et dans mon abnégation au quotidien, je sens que je suis plus important au sein du club. C’est ce qui me rend très fier.”La saison dernière, sous les ordres de Paulo Fonseca, Alexsandro était parfois coupables de moments d’inattention, d’erreurs de jugement voire de bourdes qui ternissaient des performances sinon encourageantes.Depuis, “il a pris en maturité”, observe Lucas Chevalier. “Au début, ça peut sembler comme un pari, et c’est devenu un élément hyper important pour l’équipe”, souligne le gardien international français. “Forcément, il y a toujours des choses à corriger mais il a évolué techniquement, et dans sa sérénité aussi.”- “Il doit gagner en concentration” -Très timide dans son expression médiatique, Alexsandro en impose sur les terrains de Ligue 1 et de Ligue des champions, où sa rage de vaincre est contagieuse au sein d’un collectif qui reste sur 21 matches sans défaite, record de l’histoire du club nordiste.”Il a ce côté très guerrier, quand il faut garder le résultat, aller à la bagarre, commente Chevalier. C’est une énergie qu’il dégage, et ça donne de la force à tout le monde, même si parfois il va être approximatif et envoyer des ballons en touche. J’aime bien!”Lucas Chevalier en rit, mais ce n’est sans doute pas le cas de tous les supporters du Stade Pierre-Mauroy, à qui Alexsandro donne des sueurs froides par certaines relances dangereuses, notamment une face à Nice samedi (2-1). Le signe d’une marge de progression supplémentaire.”Il coche beaucoup de cases dans ce qu’on recherche aujourd’hui chez un défenseur central: il est bon de la tête, va très vite, est très agressif dans les duels et il est capable de sortir les ballons soit par des passes qui cassent des lignes, soit par sa conduite de balle, le complimente Bruno Genesio. Je pense qu’il doit gagner encore en concentration, en analyse de certaines situations, pour être encore plus performant.”Comme tous ses coéquipiers, Alexsandro fait désormais face à l’un des plus grands défis de sa carrière: affronter Liverpool, qui domine son championnat et l’Europe, à Anfield. Lille aura bien besoin de son “guerrier”.

With Trump inauguration indoors, supporters say ‘winging it’ but still thrilled

With glacial temperatures forcing US President-elect Donald Trump’s swearing in indoors, the National Mall, normally jam-packed for inaugurations with hundreds of thousands of revelers, was eerily dead on Monday.We’re “winging it,” Trump supporters Lorri Williams and Ellie Hymes told AFP from the mall.The pair, who traveled to Washington from Michigan and Missouri respectively, were standing in front of the looming Washington Monument obelisk, but were only there to take in the sights, before heading indoors to watch the inauguration on television.Law enforcement prepared security checkpoints to let people onto the grassy lawn, but no one waited to get in. Only the occasional jogger broke the emptiness.Despite their shift in plans, the pair remained undeterred in their dedication to celebrating Trump’s return to the White House.Hymes, 69, was buoyant: “We’re celebrating, all the MAGA fans, the American people, with our very favorite president, Donald Trump.”Some 220,000 tickets had been distributed to watch the ceremony live from the Mall, with even more people able to watch from further back on the grassy lawn on big screens.Now, the closest thing to a traditional crowd will be a live viewing party at the nearby Capital One Arena, where Trump has promised to make an appearance. The sporting facility has a capacity of only 20,000.Seats in the arena were filling up quickly, as spectators scanned an enormous screen in the middle of the room to catch a glimpse of Trump as he prepared for his swearing-in, applauding and chanting “USA, USA” whenever he appeared.”I am here because I love Donald J. Trump, and he loves America,” 32-year-old Alexx Rouse from Texas told AFP.”He is the perfect man for this job. I could not be more excited to be here in this moment, because this is history.”Back on the Mall, members of the Fairchild family visiting from Michigan were wearing red beanies and wrapped in Trump blankets as they stood before the Lincoln Monument.”Ecstatic,” grandmother Barb told AFP when asked how they were feeling.Despite the bitter cold, they said they were still expecting a festive atmosphere and would watch it on TV later.As they left, she turned back to look up at Lincoln’s marble visage, exclaiming gleefully: “Aren’t you so proud?”

Foot: le Paris FC espère conclure un accord “courant février” pour jouer à Jean-Bouin (président à l’AFP)

Le président du Paris FC, Pierre Ferracci, en course pour monter en Ligue 1, espère conclure un accord “courant février” avec le club de rugby Stade français (Top 14) pour se partager le stade Jean-Bouin à partir de la saison prochaine, a-t-il dit lundi à l’AFP.”On négocie, je pense qu’on va aboutir. Je ne suis ni optimiste ni pessimiste, je suis assez réaliste, je pense que c’est leur intérêt et le nôtre d’arriver à un accord et je pense qu’on l’aura dans le courant du mois de février”, a expliqué le dirigeant.Le PFC, 3e de L2 à égalité de points avec Metz (2e), est en train de changer de dimension avec l’arrivée de la famille Arnault (LVMH) comme actionnaire majoritaire, et la structure football de Red Bull comme actionnaire minoritaire.Le club, qui joue actuellement à Charléty, dans le sud de Paris, espère s’installer pour quelques saisons dans l’enceinte du Stade français, juste à côté du Parc des Princes où joue le Paris Saint-Germain.Une issue positive des discussions avec le Stade français nécessitera aussi de travailler à “l’articulation des calendriers pour trois clubs, un en Top 14, un en Ligue 1, un en Ligue 2 ou en Ligue 1 (le PFC)”, a ajouté Ferracci.”La Ligue de football professionnel (LFP) et la Ligue de rugby (LNR) viennent d’adresser un courrier à la préfecture de police” pour évoquer les questions d’organisation avec les forces de l’ordre, a-t-il précisé.Charléty avec sa piste d’athlétisme qui éloigne les spectateurs et son absence d’hospitalités n’est “pas aux normes d’un club de football moderne”, regrette Ferracci.Mais, a-t-il rappelé “si on va à Jean-Bouin, c’est en ayant toujours la perspective de revenir à Charléty, avec un réaménagement, en respectant les contraintes du PUC (Paris Université Club), le club résident”.Ferracci veut également conduire avec ses nouveaux actionnaires “un investissement décisif sur la formation”. “Notre ambition, avance-t-il, est de devenir le premier centre de formation en France, de ressembler un jour à la Masia à Barcelone, grâce au potentiel exceptionnel du bassin parisien, le meilleur au monde avec celui de Sao Paulo”.Pour cela, il entend agrandir le centre d’entraînement du club à Orly (Val-de-Marne) où “on a des installations de qualité pour un club de Ligue 2, mais on est déjà à l’étroit avant même l’arrivée des Arnault”. Il veut notamment y doubler le nombre de terrains, de quatre à huit. Mais toutes ces opérations sont rendues “plus compliquées par la question du foncier en région parisienne, en raison du prix du mètre carré”, a-t-il observé.

Royaume-Uni: l’auteur présumé du meurtre de trois fillettes, une attaque à l’origine d’émeutes, plaide coupable

L’auteur présumé du meurtre de trois fillettes fin juillet dans le nord de l’Angleterre, lors d’une attaque au couteau qui avait déclenché de violentes émeutes dans le pays, a plaidé coupable lundi à l’ouverture de son procès devant la cour criminelle de Liverpool.Agé de 18 ans, Axel Rudakubana a reconnu les meurtres de Bebe King, 6 ans, Elsie Dot Stancombe, 7 ans, et Alice da Silva, 9 ans, le 29 juillet à Southport. Il sera fixé sur sa peine jeudi.Les victimes participaient à un cours de danse inspiré de la star de la pop Taylor Swift. Dix autres personnes avaient été blessées, dont huit enfants, dans l’une des pires attaques à l’arme blanche dans ce pays depuis des années.Axel Rudakubana a également admis avoir produit un poison extrêmement toxique, de la ricine, et avoir détenu un manuel d’entraînement d’Al-Qaïda. La motivation “terroriste” n’a toutefois pas été retenue pour ces meurtres.Lundi à son procès, il a refusé de se tenir debout devant le tribunal et a répondu “coupable” à chaque chef d’inculpation. Le fait qu’il plaide coupable écourte la procédure qui devait initialement durer quatre semaines.En décembre, il avait refusé de s’exprimer devant le juge, qui avait considéré que ce silence équivalait à un plaidoyer de non-culpabilité.- “Pas de remords” -Dans la foulée de l’attaque, de violentes manifestations anti-immigration s’étaient déroulées dans des dizaines de villes en Angleterre et en Irlande du Nord, attisées par des agitateurs d’extrême droite sur fond de rumeurs en ligne concernant le suspect.Les violences avaient duré plusieurs jours, durant lesquels des émeutiers s’en étaient pris à des hôtels hébergeant des demandeurs d’asile, des mosquées. Des affrontements avaient eu lieu avec les forces de l’ordre, mobilisées en masse, et avec des contre-manifestants.Alors âgé de 17 ans, Axel Rudakubana avait été présenté à tort comme un demandeur d’asile alors qu’il est né au Pays de Galles dans une famille originaire du Rwanda et vivait à Banks, une commune située près de Southport.Selon l’agence britannique Press Association (PA), la famille était décrite comme sans histoire par ses voisins mais les enseignants de l’accusé s’étaient, à plusieurs reprises, inquiétés de son comportement. L’adolescent, qui avait fait l’objet d’un diagnostic d’autisme, avait été exclu de son école après un acte de violence envers un autre élève. Les enseignants d’une école spécialisée qu’il fréquentait avaient également été alarmés par la violence qu’il manifestait à l’égard des autres.”Il s’agit d’une attaque inqualifiable, qui a laissé une trace indélébile au sein de notre communauté et de la nation entière en raison de sa sauvagerie et de son caractère insensé”, a déclaré la procureure Ursula Doyle à l’issue de l’audience.Axel Rudakubana avait un “intérêt maladif pour la mort”, a-t-elle ajouté, soulignant qu’il n’avait “montré aucun signe de remords”.- Plus de 400 condamnations -Face aux émeutes, survenues quelques semaines après son arrivée au pouvoir en juillet, le Premier ministre travailliste Keir Starmer avait promis la plus grande fermeté pour les auteurs de violences et ceux qui les ont attisées en ligne.A la mi-décembre, plus de 410 personnes avaient été condamnées dans tout le pays en lien avec ces émeutes, dont plus de 360 à de la prison ferme, selon un décompte réalisé par PA.Deux hommes ont notamment écopé de neuf ans de prison, la peine la plus lourde prononcée contre les auteurs de ces violences.Un organisme chargé de contrôler l’action de la police a estimé que celle-ci avait sous-estimé le climat de violence et le poids de la désinformation.L’attaque de Southport avait suscité une vague de réactions horrifiées dans le pays. Le roi Charles III s’était rendu en août sur les lieux pour rencontrer les enfants ayant survécu.Au lendemain de l’attaque, la chanteuse Taylor Swift, alors au milieu de sa tournée planétaire, s’était dite “complètement choquée”. Le prince William et son épouse Kate s’étaient eux aussi rendus à Southport en octobre, rendant hommage aux secours.