Saudi Arabia, Gulf neighbours say Ramadan to start on Saturday
For Muslims in Saudi Arabia and most Sunni-ruled Middle Eastern states Ramadan will begin on Saturday, but in Shiite-majority Iran and Iraq it will start the following day, authorities announced. The holy month, during which hundreds of millions of faithful around the world observe a daytime fast, traditionally begins with the sighting of the crescent moon. Sunni-majority Saudi Arabia, home to Islam’s two holiest sites, was joined by its Gulf Arab neighbours in declaring that it had been sighted on Friday.”The Supreme Court has decided that tomorrow, Saturday, is the first day of the month of (Ramadan),” the official Saudi Press Agency posted on X.Algeria, Egypt, Jordan, Libya, the Palestinian territories and Sudan announced they too would begin the fast on Saturday.But the office of Iran’s supreme leader, Ayatollah Ali Khamenei, and Iraq’s top Shiite cleric, Ayatollah Ali al-Sistani, declared Sunday the first day of Ramadan.In multi-confessional Lebanon, the grand mufti announced Saturday as the first day of Ramadan for Sunnis, state media reported.Observing the Ramadan fast is one of the five pillars of Islam, requiring believers to abstain from eating, drinking, smoking and sex during daylight hours. Observant Muslims are also encouraged to donate to the poor.burs/kir/it
Dans le désert saoudien, à la recherche du croissant de lune du ramadan
Au sommet d’une colline montagneuse, au coeur du désert d’Arabie saoudite, Abdallah al-Khoudairi guette l’apparition du croissant de lune après le coucher du soleil, une procédure religieuse qui détermine le début du mois de jeûne du ramadan pour des millions de musulmans. Les calculs astronomiques permettent aujourd’hui de déterminer à l’avance le début des mois islamiques, basés sur le calendrier lunaire.Mais les institutions religieuses du royaume, qui abrite les lieux les plus saints de l’islam, continuent de s’appuyer officiellement sur les observations à l’oeil nu pour prendre leur décision, comme à l’époque du prophète Mahomet. M. Khoudairi, qui dirige le seul observatoire du pays, celui de Majmaa, à environ 165 kilomètres au nord de Ryad, dit à l’AFP se sentir investi d’une “grande responsabilité”. Le témoignage de cet homme de 58 ans, et celui d’une dizaine d’autres groupes de personnes à travers le royaume, permettront aux autorités religieuses saoudiennes de décréter la date de début du jeûne, qui sera ensuite suivie par de nombreux autres pays musulmans, comptant des dizaines de millions de fidèles. “Il ne suffit pas que n’importe qui dise +j’ai vu le croissant de lune+ il faut que ce soit un homme sain d’esprit, sobre, adulte et reconnu pour sa justice pour que son témoignage soit accepté”, explique-t-il fièrement. Ses équipes s’activent depuis le matin pour préparer l’événement le plus important de l’année. A midi, ils quittent l’observatoire en forme de dôme, accompagnés de plusieurs responsables, pour un site d’observation en plein désert à 30 minutes de là . M. Khoudairi sort alors un rapporteur et trace des lignes sur une feuille blanche pour indiquer la direction de la lune, avant de se placer à côté d’un télescope, entouré de plusieurs jeunes observateurs. Quelques minutes après le coucher du soleil, il aperçoit le croissant de lune. “Demain (samedi) est le premier jour du ramadan”, s’écrit-il en échangeant des félicitations avec le reste du groupe. Un rapport est alors envoyé à la Cour suprême saoudienne, qui annonce quelques instants plus tard le début du ramadan samedi. – Religion et science -Le Saoudien raconte avoir hérité de la passion pour l’astronomie de son père, qu’il accompagnait lors de ses nombreux voyages dans le désert, mais ce n’est pas son principal atout. La capacité à voir le croissant de lune à l’oeil nu dépend, selon lui, de “l’acuité visuelle ainsi que de la capacité à différencier les couleurs et à se concentrer”. Des qualités qu’il dit préserver en évitant les écrans. “Je n’utilise le téléphone que pour les appels et je n’ouvre pas l’ordinateur”, affirme-t-il. Le fait de se fier à l’observation du croissant de lune pour déterminer le début des mois islamiques soulève toutefois un débat majeur sur la relation entre la religion et la science dans l’islam. Les observatoires astronomiques du monde entier, comme celui d’Al Majmaa, surveillent le cycle lunaire depuis des années, mais cela n’empêche pas Abdallah al-Khoudairi de défendre la nécessité de voir la lune de ses propres yeux, comme le prescrit la religion. “Le calcul astronomique donne des informations que l’on peut utiliser pour surveiller le croissant et savoir où il se trouve à ce moment-là ”, mais cela ne suffit pas si les conditions météorologiques empêchent de le voir de ses propres yeux, soutient-il. La vision peut être altérée par de nombreux facteurs, notamment le niveau de visibilité et la distance horizontale entre la Terre et la Lune. “La poussière, les nuages ou la pollution industrielle et environnementale” peuvent empêcher de le discerner, explique-t-il. Aux Emirats arabes unis, pays voisin, les autorités ont dit recourir cette année à des drones dotés d’intelligence artificielle (IA) pour observer le croissant de lune. Cette technologie “étend le concept d’observation visuelle directe, qui reste la principale méthode pour confirmer l’observation du croissant de lune, conformément à la parole du prophète Mahomet”, ont-elles toutefois souligné.
Dans le désert saoudien, à la recherche du croissant de lune du ramadan
Au sommet d’une colline montagneuse, au coeur du désert d’Arabie saoudite, Abdallah al-Khoudairi guette l’apparition du croissant de lune après le coucher du soleil, une procédure religieuse qui détermine le début du mois de jeûne du ramadan pour des millions de musulmans. Les calculs astronomiques permettent aujourd’hui de déterminer à l’avance le début des mois islamiques, basés sur le calendrier lunaire.Mais les institutions religieuses du royaume, qui abrite les lieux les plus saints de l’islam, continuent de s’appuyer officiellement sur les observations à l’oeil nu pour prendre leur décision, comme à l’époque du prophète Mahomet. M. Khoudairi, qui dirige le seul observatoire du pays, celui de Majmaa, à environ 165 kilomètres au nord de Ryad, dit à l’AFP se sentir investi d’une “grande responsabilité”. Le témoignage de cet homme de 58 ans, et celui d’une dizaine d’autres groupes de personnes à travers le royaume, permettront aux autorités religieuses saoudiennes de décréter la date de début du jeûne, qui sera ensuite suivie par de nombreux autres pays musulmans, comptant des dizaines de millions de fidèles. “Il ne suffit pas que n’importe qui dise +j’ai vu le croissant de lune+ il faut que ce soit un homme sain d’esprit, sobre, adulte et reconnu pour sa justice pour que son témoignage soit accepté”, explique-t-il fièrement. Ses équipes s’activent depuis le matin pour préparer l’événement le plus important de l’année. A midi, ils quittent l’observatoire en forme de dôme, accompagnés de plusieurs responsables, pour un site d’observation en plein désert à 30 minutes de là . M. Khoudairi sort alors un rapporteur et trace des lignes sur une feuille blanche pour indiquer la direction de la lune, avant de se placer à côté d’un télescope, entouré de plusieurs jeunes observateurs. Quelques minutes après le coucher du soleil, il aperçoit le croissant de lune. “Demain (samedi) est le premier jour du ramadan”, s’écrit-il en échangeant des félicitations avec le reste du groupe. Un rapport est alors envoyé à la Cour suprême saoudienne, qui annonce quelques instants plus tard le début du ramadan samedi. – Religion et science -Le Saoudien raconte avoir hérité de la passion pour l’astronomie de son père, qu’il accompagnait lors de ses nombreux voyages dans le désert, mais ce n’est pas son principal atout. La capacité à voir le croissant de lune à l’oeil nu dépend, selon lui, de “l’acuité visuelle ainsi que de la capacité à différencier les couleurs et à se concentrer”. Des qualités qu’il dit préserver en évitant les écrans. “Je n’utilise le téléphone que pour les appels et je n’ouvre pas l’ordinateur”, affirme-t-il. Le fait de se fier à l’observation du croissant de lune pour déterminer le début des mois islamiques soulève toutefois un débat majeur sur la relation entre la religion et la science dans l’islam. Les observatoires astronomiques du monde entier, comme celui d’Al Majmaa, surveillent le cycle lunaire depuis des années, mais cela n’empêche pas Abdallah al-Khoudairi de défendre la nécessité de voir la lune de ses propres yeux, comme le prescrit la religion. “Le calcul astronomique donne des informations que l’on peut utiliser pour surveiller le croissant et savoir où il se trouve à ce moment-là ”, mais cela ne suffit pas si les conditions météorologiques empêchent de le voir de ses propres yeux, soutient-il. La vision peut être altérée par de nombreux facteurs, notamment le niveau de visibilité et la distance horizontale entre la Terre et la Lune. “La poussière, les nuages ou la pollution industrielle et environnementale” peuvent empêcher de le discerner, explique-t-il. Aux Emirats arabes unis, pays voisin, les autorités ont dit recourir cette année à des drones dotés d’intelligence artificielle (IA) pour observer le croissant de lune. Cette technologie “étend le concept d’observation visuelle directe, qui reste la principale méthode pour confirmer l’observation du croissant de lune, conformément à la parole du prophète Mahomet”, ont-elles toutefois souligné.
Mexican cartel boss pleads not guilty in NY
The former leader of a brutal Mexican cartel, Rafael Caro Quintero, described by the White House as the world’s “most evil” drug boss, pleaded not guilty to narcotics charges in New York Friday.In a letter to the Brooklyn court opposing bail, the Justice Department called Caro Quintero, who appeared in a Brooklyn court handcuffed, “one of the most notorious drug lords of the modern era.”Mexico sent Caro Quintero, one of its most notorious imprisoned drugs lynchpins, to the United States on Thursday in an effort to escape sweeping tariffs from President Donald Trump.Dubbed the “Narco of Narcos” by law enforcement, he was among 29 such cartel detainees handed over by Mexico, including a fellow kingpin, Vicente Carillo Fuentes, who also pleaded not guilty.”Two extremely powerful dangerous cartel kingpins… will face the consequences of their actions,” said US attorney John Durham outside court where the two men appeared to be arraigned.He called their arrival in the United States Thursday a “historic moment.”Caro Quintero allegedly ordered the kidnap, torture and killing of DEA special agent Enrique “Kiki” Camarena in the 1980s, and was on the US Federal Bureau of Investigation’s list of 10 most-wanted fugitives until his capture in 2022.”It demonstrates you can never kill a DEA agent. You will never get away with it,” said Durham.If convicted, he and several others could face the death penalty, the US Department of Justice said, adding that prosecutors would also consider terrorism charges.- Officers ‘celebrating’ -The surprise extraditions come as Mexico scrambles to seal a deal with Washington to avoid being hit with trade duties that Trump has linked to illegal migration and drug flows.Trump has designated eight Latin American drug trafficking organizations — including six Mexican cartels — as terrorist organizations.”As President Trump has made clear, cartels are terrorist groups, and this Department of Justice is devoted to destroying cartels and transnational gangs,” US Attorney General Pam Bondi said in a statement.”We will prosecute these criminals to the fullest extent of the law in honor of the brave law enforcement agents who have dedicated their careers — and in some cases, given their lives — to protect innocent people from the scourge of violent cartels,” she added.The handover of so many suspects at the same time was historic, Mike Vigil, a former chief of international operations at the US Drug Enforcement Administration (DEA), told AFP.In the past, Mexico would extradite only a few suspects at once, he said, adding: “They’re certainly hoping that it will have a positive impact on the tariff negotiations.”The DEA was “celebrating” Caro Quintero’s extradition in particular, he said.
Trump cuts short Zelensky meeting after Oval Office shouting match
US President Donald Trump cut short a meeting with Volodymyr Zelensky on Friday and said the Ukrainian leader is “not ready” for peace with Russia in an extraordinary meltdown in the Oval Office that threw question marks over chances for a truce.Zelensky was meant to be making a full White House visit to sign a US-Ukrainian deal for joint exploitation of Ukraine’s mineral resources, as part of a post-war recovery in a US-brokered peace deal.Instead, an ugly clash blew up almost immediately in the Oval Office where Trump and Vice President JD Vance shouted at Zelensky, accusing him of not being thankful for US help in the three-year war against Russian invasion.Trump berated Zelensky, telling him to be more “thankful” and that without US assistance Ukraine would have been conquered by Russia.”You’re either going to make a deal or we’re out,” Trump added. “And if we’re out, you’ll fight it out and I don’t think it’s going to be pretty.”Zelensky left in his motorcade shortly after, without holding a planned joint press conference.The resources deal was left unsigned, the White House saidTrump took to his Truth Social platform to castigate Zelensky saying “he disrespected the United States of America in its cherished Oval Office.”Zelensky is “not ready for Peace,” Trump wrote. “He can come back when he is ready for Peace.”- Compromise row -The extraordinary meltdown came after Trump said Ukraine will have to make “compromises” in a truce with Russia, which has occupied swaths of Ukraine, destroying entire cities and towns along the way.”You can’t do any deals without compromises. So certainly he’s going to have to make some compromises, but hopefully they won’t be as big as some people think,” Trump said.But showing Trump pictures of war atrocities and referring to Russian President Vladimir Putin, Zelensky said there should be “no compromises with a killer on our territory.””Crazy Russians,” he said, deported Ukrainian children and committed war crimes during their three-year invasion of his country.The dramatic public breakdown in the long-tense relationship between Zelensky and Trump came after their meeting — in front of a large group of journalists — had appeared to get off to a friendlier start.Zelensky had said, “I think President Trump is on our side.”- Truce talks in doubt -The clash left in doubt efforts led by Trump to cast himself as mediator in the war.The leaders of France and Britain also came to the White House this week, seeking to persuade Trump not to take the Russian line and to bolster US support for Ukraine in a future truce.After the drama in the White House, Poland’s Prime Minister Donald Tusk told Zelensky: “You are not alone.”Trump has alarmed Kyiv and European allies with his abrupt U-turn in US policy, ending what had been full-throated support for Ukraine’s attempt to defeat the Russian invasion and casting himself as a mediator between Putin and Zelensky.Trump said in the Oval Office that he had “spoken on numerous occasions” to Putin — more than has been publicly reported beyond the lengthy call between the two leaders earlier this February.Speaking before the shouting match erupted, Trump told Zelensky that a truce is “fairly close.”The US leader also said that the proposed minerals deal would be “very fair.”The proposal was to give Washington financial benefits for helping Ukraine in a truce, even if Trump has repeatedly refused to commit any US military force as a back-up to European troops who might act as peacekeepers.- ‘Dictator without elections’ -The clash came after Trump has flip-flopped in his tone on Zelensky.Trump called him a “dictator” last week and has repeatedly blamed Ukraine for Russia’s February 2022 invasion and echoed a series of Kremlin talking points about how the war started.But on Thursday, Trump said at a joint press conference with British Prime Minister Keir Starmer: “I have a lot of respect for him.””We’re going to get along really well,” he said.Trump, who has repeatedly expressed admiration for Putin, said this week he trusts Putin to “keep his word” on any ceasefire.Senate Democrats accused Trump and Vance of siding with Putin.They are “doing Putin’s dirty work. Senate Democrats will never stop fighting for freedom and democracy,” Democratic Senate Minority Leader Chuck Schumer posted on social media.”Disgraceful,” said Senator Chris Van Hollen.As tensions between Moscow and Washington escalated, Russia’s assault on Ukraine continued.Russian infantry were on Friday storming the Ukrainian border from the Russian region of Kursk, near areas of the region that were seized last summer by Ukrainian forces, Kyiv said Friday.
La cote de confiance de Macron en hausse de 6 points grâce au contexte international, selon un sondage
La cote de confiance d’Emmanuel Macron gagne 6 points pour s’établir à 37%, portée par le contexte international, tandis que celle de son Premier ministre perd 2 points (34%), selon le baromètre mensuel de Toluna Harris Interactive pour LCI, paru vendredi.Pour la première fois depuis décembre 2023, plus de Français accordent leur confiance au chef de l’Etat, en première ligne sur le dossier ukrainien, qu’à son Premier ministre, François Bayrou, selon ce sondage.”S’il fallait une preuve de l’importance accordée par les Français aux enjeux internationaux, le baromètre de ce mois-ci en en constituerait une. Alors même que la confiance Emmanuel Macron baissait tendanciellement depuis septembre dernier, alors même que celle en François Bayrou a progressé le mois dernier, nous assistons à des évolutions inverses”, a commenté le directeur délégué de Harris Interactive France, Jean-Daniel Lévy.Emmanuel Macron a multiplié les interventions ces dernières semaines dans le domaine international, sur la scène européenne et à Washington avec Donald Trump, alors que le retour du républicain à la Maison Blanche rebat les cartes de la diplomatie mondiale.Au classement des personnalités, le président du RN Jordan Bardella conserve la première place avec 39% des personnes interrogées qui en ont une “image positive”, en baisse d’un point.Il est suivi par Marine Le Pen (37%, -1 point), à égalité avec l’ex-Premier ministre Edouard Philippe (37%, +1 points). Viennent ensuite  Gabriel Attal (32%, – 2 points) et Michel Barnier (28%, – 1 point).L’enquête de l’Institut Toluna Harris Interactive a été menée auprès d’un échantillon de 1.058 personnes, représentatif de la population françaises âgée de 18 ans et plus, réuni selon la méthode des quotas. Les entretiens ont été réalisés en ligne entre le 25 et le 27 février. La marge d’erreur s’établit au maximum à 1,8 point.
En Serbie, les étudiants apportent leur colère dans les bastions ruraux acquis au président
Depuis des semaines, des étudiants en colère sillonnent à pied la Serbie, poursuivant dans les zones rurales leur croisade contre la corruption du gouvernement, entre deux vastes rassemblements dans les grandes villes.Des centaines d’entre eux ont atteint vendredi la périphérie de Nis, la troisième agglomération de Serbie, à la veille d’une nouvelle manifestation.Depuis novembre, les étudiants sont à la tête du mouvement de contestation qui secoue la Serbie comme jamais depuis les années 1990. La colère infuse désormais jusque dans campagnes traditionnellement acquises au pouvoir et a poussé à la démission plusieurs hauts responsables, dont le Premier ministre Milos Vucevic fin janvier.Les manifestations ont débuté après un dramatique accident qui a fait 15 morts le 1er novembre à Novi Sad, la deuxième cité de ce pays des Balkans : l’écroulement de l’auvent en béton de la gare, qui venait pourtant d’être rénové à grands frais, a catalysé la colère de la population serbe à l’égard de la corruption et alimenté la demande d’une plus grande transparence gouvernementale. Le mouvement suit désormais un schéma bien établi : les étudiants annoncent le nom d’une grande ville où se déroulera un rassemblement de masse, puis entreprennent une marche de plusieurs jours vers cette destination. – “Libérer de la peur” -Avant la manifestation prévue pour samedi à Nis, dans le sud, les manifestants, munis de sifflets et de vuvuzelas, ont emprunté des routes de campagne, puis ont été chaleureusement accueillis dans les villages, comme vendredi après-midi à Vrelo, où ils ont eu droit à des accolades et à des rafraîchissements de la part de ses habitants.”Je me sens joyeuse et bien plus jeune en les voyant”, lâche dans un sourire Svetlana Ilic, 73 ans. “J’espère que les jeunes vont créer quelque chose de nouveau et de meilleur”, ajoute la septuagénaire, offrant du thé et des bananes aux étudiants.”Je pense que la fin de ce gouvernement est proche”, veut croire de son côté Slavoljub Denic, 61 ans.Pour le président serbe Aleksandar Vucic et son Parti progressiste serbe, ce mouvement est d’autant plus un défi qu’ils avaient pu compter jusqu’à présent sur le soutien des régions rurales et des bourgs, où l’électorat leur était majoritairement acquis, contrairement à celui des grandes agglomérations, comme la capitale Belgrade, Nis et Novi Sad.En traversant les petites villes, les étudiants vont “les réveiller et les libérer de la peur”, observe Sanja Petrov, une journaliste et analyste au Centre pour la politique contemporaine travaillant à Vranje, dans le sud de la Serbie. Dans ces localités, la population s’informe majoritairement à travers les médias d’Etat, qui suivent la ligne du parti au pouvoir et véhiculent notamment l’idée selon laquelle la récente vague de manifestations est orchestrée de l’étranger.- “Pas des agitateurs rémunérés” -Pour beaucoup cependant, échanger de vive voix avec les étudiants venus manifester chez eux a agi comme une révélation. “Les gens voient désormais de leurs propres yeux qui sont ces jeunes et prennent conscience qu’ils ne sont pas des agitateurs rémunérés mais leurs propres enfants. Leur présence est puissante et cela se lit sur les visages”, souligne Mme Petrov.En planifiant leur itinéraire, les organisateurs des marches de protestation visent délibérément des régions serbes souvent ignorées par les habitants des grandes villes, comme les zones agricoles de l’est, explique Lazar Stojanovic, un étudiant en agriculture de 21 ans à Belgrade. Ainsi, “nous allons aider à réveiller ces gens”, confie à l’AFP le jeune homme, à son arrivée à Vrelo.L’arrivée des étudiants dans les villages prend souvent des airs de fête, avec des chants, des danses folkloriques, des slogans politiques scandés au son des fanfares et au milieu des fumigènes colorés.”C’est un grand honneur que cette immense colonne d’étudiants, qui est en train d’écrire l’histoire d’une certaine manière, traverse notre village”, s’enthousiasmait récemment Nenad Slavkovic, un habitant de Luznica, tandis que les contestataires se rendaient à une manifestation à Kragujevac.”C’est mon devoir de venir soutenir cette jeunesse et son combat”, acquiesçait son voisin, Titomir Martinovic. “Après tout, nous voulons tous une société meilleure et plus juste et l’état de droit, que nous n’avons pas aujourd’hui”.
Arrêt du chantier de l’A69: dans le Tarn, le silence retrouvé
“Ecoutez ce silence! On n’entend plus aucun engin. On avait perdu l’habitude!” Ravie, Maria Mendes montre, derrière la colline bien verte, l’énorme tas bien noir devant servir à fabriquer le revêtement de l’A69, dont le chantier est à l’arrêt depuis jeudi.Malgré ses explications rassurantes, Atosca, constructeur de l’autoroute Toulouse-Castres, n’a pas réussi à convaincre les habitants inquiets par ce qu’ils appellent des “usines à bitume”, ces centrales destinées à fabriquer l’enrobé de la chaussée de la voie rapide. Et certains d’entre eux sont venus grossir les rangs des anti-A69, à l’initiative desquels la justice administrative a arrêté le chantier jeudi.Depuis 24 heures, plus aucun engin ne s’affaire autour du gros tas de fraisats issus du rabotage de chaussées existantes à Villeneuve-lès-Lavaur, dans le Tarn. Maria Mendes habite juste à côté. Jeudi, “quand j’ai remarqué ce silence que j’avais presque oublié, je me suis dit qu’il se passait quelque chose. C’est comme ça que j’ai regardé mon téléphone et que j’ai vu que le tribunal nous avait donné raison”, raconte-t-elle, souriante.Une vingtaine de kilomètres plus loin, au bord du chantier dont les engins sont arrêtés et rangés, Marc montre un autre gros tas de fraisats stocké à l’air libre pour alimenter une deuxième “usine à bitume”, près des villages tarnais de Puylaurens et Saint-Germain-des-Prés. -“500.000 tonnes”-“C’est vraiment suspendu! C’est incroyable”, lâche-t-il, entre bonheur et incrédulité, au lendemain de l’annulation de l’autorisation environnementale de l’A69 par le tribunal administratif de Toulouse, à laquelle l’Etat fait appel.Marc ne veut pas donner son nom de famille. Il milite dans un des collectifs “anti-bitume” nés pour s’opposer à ces deux centrales à enrobés qui devaient être mises en place au printemps pour commencer à fabriquer les 500.000 tonnes de revêtement de l’A69. Selon lui, il y a une douzaine de collectifs aujourd’hui.Ces collectifs pointent notamment un risque de pollution de l’air, des sols ou de l’eau par des hydrocarbures, comme le benzène, considéré comme cancérigène. Ils dénoncent aussi les nuisances sonores ou l’augmentation de la circulation de poids lourds à proximité des villages.Face aux critiques, Atosca souligne qu’il s’agit de “centrales à enrobés” et pas d'”usines à bitume”. Le bitume n’y est pas fabriqué mais amené depuis des raffineries du secteur, puis mélangé à des gravillons chauffés et à des fraisats issus du rabotage de chaussées existantes rénovées. Le bitume ne représente que 3-4% du total de ce mélange, souligne le constructeur.Ces centrales doivent être près du chantier pour des raisons environnementales, afin de limiter les déplacements de camions sur les routes, note encore Atosca.- Protéger la population -Mais, assure-t-il, des précautions sont prises pour protéger les populations: le bitume et le carburant sont stockés dans des cuves posées sur des enceintes étanches afin de limiter le risque de fuite et les eaux de ruissellement de la plateforme sont collectées, décantées et contrôlées avant rejet dans le milieu naturel, parmi d’autres mesures.L’enrobé qu’on met “sur toutes les routes en France, sur toutes les cours d’école, sur tous les parkings” est ainsi élaboré, poursuit Atosca, rappelant qu’il y a 500 centrales à enrobés en France qui “fonctionnent correctement et dont on n’entend pas parler”.Des arguments qui ne convainquent pas les membres des collectifs, dénonçant aussi les effets sur le paysage et le manque d’information.”Personne n’a été consulté. On nous a sorti ces usines du chapeau. J’ai quitté la ville pour être au vert. Pas pour avoir ça”, explique Bérengère Cros, affectée notamment par la centrale de Puylaurens.”Ces usines participent à défigurer le territoire, alors que le Tarn gardait une certaine authenticité”, regrette à son tour Jean-Louis, qui préfère aussi taire son nom.Dans la campagne, “ils construisent des entrepôts partout”, résume Leslie, c’est “monstrueux”.
Arrêt du chantier de l’A69: dans le Tarn, le silence retrouvé
“Ecoutez ce silence! On n’entend plus aucun engin. On avait perdu l’habitude!” Ravie, Maria Mendes montre, derrière la colline bien verte, l’énorme tas bien noir devant servir à fabriquer le revêtement de l’A69, dont le chantier est à l’arrêt depuis jeudi.Malgré ses explications rassurantes, Atosca, constructeur de l’autoroute Toulouse-Castres, n’a pas réussi à convaincre les habitants inquiets par ce qu’ils appellent des “usines à bitume”, ces centrales destinées à fabriquer l’enrobé de la chaussée de la voie rapide. Et certains d’entre eux sont venus grossir les rangs des anti-A69, à l’initiative desquels la justice administrative a arrêté le chantier jeudi.Depuis 24 heures, plus aucun engin ne s’affaire autour du gros tas de fraisats issus du rabotage de chaussées existantes à Villeneuve-lès-Lavaur, dans le Tarn. Maria Mendes habite juste à côté. Jeudi, “quand j’ai remarqué ce silence que j’avais presque oublié, je me suis dit qu’il se passait quelque chose. C’est comme ça que j’ai regardé mon téléphone et que j’ai vu que le tribunal nous avait donné raison”, raconte-t-elle, souriante.Une vingtaine de kilomètres plus loin, au bord du chantier dont les engins sont arrêtés et rangés, Marc montre un autre gros tas de fraisats stocké à l’air libre pour alimenter une deuxième “usine à bitume”, près des villages tarnais de Puylaurens et Saint-Germain-des-Prés. -“500.000 tonnes”-“C’est vraiment suspendu! C’est incroyable”, lâche-t-il, entre bonheur et incrédulité, au lendemain de l’annulation de l’autorisation environnementale de l’A69 par le tribunal administratif de Toulouse, à laquelle l’Etat fait appel.Marc ne veut pas donner son nom de famille. Il milite dans un des collectifs “anti-bitume” nés pour s’opposer à ces deux centrales à enrobés qui devaient être mises en place au printemps pour commencer à fabriquer les 500.000 tonnes de revêtement de l’A69. Selon lui, il y a une douzaine de collectifs aujourd’hui.Ces collectifs pointent notamment un risque de pollution de l’air, des sols ou de l’eau par des hydrocarbures, comme le benzène, considéré comme cancérigène. Ils dénoncent aussi les nuisances sonores ou l’augmentation de la circulation de poids lourds à proximité des villages.Face aux critiques, Atosca souligne qu’il s’agit de “centrales à enrobés” et pas d'”usines à bitume”. Le bitume n’y est pas fabriqué mais amené depuis des raffineries du secteur, puis mélangé à des gravillons chauffés et à des fraisats issus du rabotage de chaussées existantes rénovées. Le bitume ne représente que 3-4% du total de ce mélange, souligne le constructeur.Ces centrales doivent être près du chantier pour des raisons environnementales, afin de limiter les déplacements de camions sur les routes, note encore Atosca.- Protéger la population -Mais, assure-t-il, des précautions sont prises pour protéger les populations: le bitume et le carburant sont stockés dans des cuves posées sur des enceintes étanches afin de limiter le risque de fuite et les eaux de ruissellement de la plateforme sont collectées, décantées et contrôlées avant rejet dans le milieu naturel, parmi d’autres mesures.L’enrobé qu’on met “sur toutes les routes en France, sur toutes les cours d’école, sur tous les parkings” est ainsi élaboré, poursuit Atosca, rappelant qu’il y a 500 centrales à enrobés en France qui “fonctionnent correctement et dont on n’entend pas parler”.Des arguments qui ne convainquent pas les membres des collectifs, dénonçant aussi les effets sur le paysage et le manque d’information.”Personne n’a été consulté. On nous a sorti ces usines du chapeau. J’ai quitté la ville pour être au vert. Pas pour avoir ça”, explique Bérengère Cros, affectée notamment par la centrale de Puylaurens.”Ces usines participent à défigurer le territoire, alors que le Tarn gardait une certaine authenticité”, regrette à son tour Jean-Louis, qui préfère aussi taire son nom.Dans la campagne, “ils construisent des entrepôts partout”, résume Leslie, c’est “monstrueux”.