Suspension de MaPrimeRénov’: la filière de la rénovation énergétique exprime sa “stupéfaction”, manifestations envisagées

Une vingtaine de fédérations de la filière de la rénovation énergétique expriment jeudi leur “stupéfaction” et leurs “inquiétudes” après la suspension du dispositif d’aides publiques MaPrimeRénov’, et le secteur du bâtiment envisage des manifestations.Dans un communiqué commun, la filière estime que la réunion prévue vendredi au ministère de l’Economie pour discuter du marché de la rénovation énergétique n’a “plus lieu d’être car sans objet désormais” et demande à être reçue par le Premier ministre, François Bayrou. Olivier Salleron, président de la Fédération française du bâtiment (FFB), juge la décision du gouvernement de fermer le guichet de dépôts de demande d’aides MaPrimeRénov’ “injustifiable, inqualifiable”, risquant de  mettre “sur le carreau 100.000 salariés du secteur”. “Sans stabilité du dispositif, a fortiori sans sa pérennisation, et sans sa simplification, ce sont des milliers d’entreprises d’installateurs, d’artisans du bâtiment, de distributeurs et d’emplois industriels qui sont directement fragilisés”, dénoncent les 19 organisations professionnelles dans leur communiqué commun, qui incluent des fédérations de professionnels du chauffage, de l’énergie, de l’électricité et du génie climatique.La FFB compte profiter de son congrès national vendredi 13 juin pour “décider des mesures à prendre”, indique Olivier Salleron à l’AFP. “Ca va gronder”, ajoute-t-il, manifestation, blocage, montage de grues dans des “lieux stratégiques” étant envisagés. Même volonté de protester du côté du syndicat des artisans du bâtiment, la Capeb qui s’organise pour définir “un mouvement” afin de “réagir fortement et dire notre mécontentement”, selon son président Jean-Christophe Repon, interrogé par Franceinfo. La rénovation énergétique représente 30% de l’activité des adhérents de la FFB et 600.000 salariés, selon Olivier Salleron.  “Les TPE, PME, artisans, tout le monde est vent debout. Avec en plus la crise grave et historique du logement neuf, trop c’est trop, on ne va pas se laisser crever sans rien dire”, gronde-t-il. 

Affaire Maddie: troisième jour de fouilles dans le sud du Portugal

Les recherches ont repris jeudi dans le sud du Portugal, près du lieu de la disparition en 2007 de la fillette britannique Maddie McCann, pour le troisième jour consécutif de cette nouvelle phase d’investigations menée à l’initiative d’enquêteurs allemands, ont constaté des journalistes de l’AFP.Comme mardi et mercredi, des véhicules de police portugais et allemands se sont engagés peu avant 09H00 (08H00 GMT) sur un chemin de terre à l’accès barré non loin de la station balnéaire de Praia da Luz, sur la commune de Lagos.Mercredi, les recherches des enquêteurs, dont au moins 25 Allemands, se sont concentrées sur des terrains autour de plusieurs maisons en ruines, situées près de Praia da Luz, ont constaté les journalistes de l’AFP.Selon les médias portugais, à l’aide de pelleteuses, de pelles et de tronçonneuses, ces enquêteurs ont nettoyé et fouillé des parcelles et des puits abandonnés proches de l’ancienne demeure de Christian Brückner, un Allemand déjà condamné pour viol et le principal suspect dans l’affaire.Ils ont également utilisé un géo-radar, pour détecter d’éventuelles traces souterraines, et ont collecté des matériaux qui doivent être à présent analysés.Ces nouvelles recherches, qui pourraient s’achever dès jeudi ou durer jusqu’à vendredi, sont menées dans le cadre d’un mandat émis par le ministère public de Brunswick (nord de l’Allemagne), qui dirige une enquête préliminaire contre Christian Brückner.Dans ce dossier, les dernières fouilles, infructueuses, avaient eu lieu en mai 2023, près d’un lac situé à Silves, à une cinquantaine de kilomètres du lieu de la disparition de Madeleine McCann.La justice allemande avait fait sensation en 2020 en disant être convaincue de l’implication de Christian Brückner dans la disparition de la fillette. Soupçonné de l’avoir tuée, il n’a toutefois toujours pas été inculpé.En 2007, Maddie, trois ans, a disparu de l’appartement où elle passait des vacances avec ses parents pendant que ceux-ci dînaient à proximité. L’affaire est aussitôt devenue une énigme criminelle au retentissement mondial.A l’époque des faits, Christian Brückner vivait sur la côte portugaise de l’Algarve, à proximité du lieu de villégiature des McCann, et un téléphone portable à son nom a borné près de leur logement le soir de la disparition.Christian Brückner purge actuellement une condamnation à sept ans de prison pour le viol en 2005 d’une septuagénaire américaine à Praia da Luz, où a disparu Madeleine McCann. Il doit sortir de prison en septembre prochain.Il a par ailleurs été acquitté en octobre 2024 en Allemagne dans un procès pour deux agressions sexuelles et trois viols commis entre 2000 et 2017, encore au Portugal.

Un quart des Français a utilisé la radio pour s’informer lors d’une crise

Un quart des Français a déjà utilisé la radio pour s’informer dans une situation de crise comme une catastrophe naturelle ou un acte terroriste, selon un sondage commandé par le régulateur de l’audiovisuel, l’Arcom.Qu’elles l’aient elles-mêmes fait ou non, quelque 85% des personnes interrogées estiment que la radio joue un rôle important pour s’informer en pareilles circonstances, selon ce sondage Ifop publié à l’occasion de la quatrième édition des assises de la radio jeudi.Ce média est un bon moyen de recevoir rapidement des informations essentielles (pour 87%), d’entendre les experts ou les témoins (82%) et savoir quoi faire pour se protéger ou se rendre utile (82%).En outre, la radio permet de se changer les idées, se divertir (84%), s’assurer un lien vers l’extérieur (84%) et se sentir moins seul (82%).Après la méga-panne électrique du 28 avril, qui avait privé d’électricité l’Espagne, le Portugal et des localités du Pays basque français, la présidente de Radio France Sibyle Veil avait souligné sur le réseau LinkedIn qu'”en cas de crise, la radio reste un roc”.”Elle repose sur des infrastructures autonomes et robustes” et est “accessible à tous: un poste et deux piles suffisent”, relevait-elle.

Des associations de consommateurs attaquent Shein, nouvelle charge contre le géant de l’ultra fast fashion

Pas un jour sans que Shein soit sous le feu des critiques: des associations européennes de consommateurs viennent d’attaquer le mastodonte de l’ultra fast fashion pour “pratiques litigieuses”, nouvelle charge contre l’entreprise déjà dans le viseur de l’Europe et des Etats-Unis.Accusé tour à tour de pollution environnementale, de pratiques commerciales trompeuses, de concurrence déloyale, d’incitation à la surconsommation, de travail indigne dans les usines de ses fournisseurs voire de travail forcé, Shein est devenu à son corps défendant le symbole de tous les maux de l’ultra fast fashion ou mode “ultra express”.Dernière action en date, jeudi, avec l’annonce par une vingtaine d’associations européennes de consommateurs du dépôt d’une plainte contre Shein auprès de la Commission européenne pour “pratiques litigieuses” tels l’affichage sans fin de produits ou la mention “stock faible” sans preuve, selon un communiqué.A la suite d’une enquête, l’Union européenne avait déjà mis en cause en mai Shein pour fausses réductions et informations trompeuses sur la durabilité des produits et l’a menacé d’amendes.Les 25 associations européennes de consommateurs, membres du Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC), espèrent par cette plainte, également déposée auprès des autorités européennes de protection des consommateurs, compléter l’enquête de l’UE “en apportant des preuves supplémentaires sur les pratiques litigieuses”.L’association française de défense des consommateurs et usagers CLCV, membre du BEUC, a déclaré à l’AFP avoir effectué un signalement similaire à la Répression des Fraudes (DGCCRF).- Problèmes environnementaux -Shein répond désormais systématiquement aux coups de semonce, rétorquant jeudi que “les consommateurs européens seraient mieux servis si le BEUC acceptait de nous rencontrer” comme l’entreprise en a fait la demande, affirme-t-elle dans une réaction transmise jeudi à l’AFP. L’e-commerçant d’origine chinoise mais basé à Singapour a redit “travailler de manière constructive avec les autorités nationales de protection des consommateurs et avec la Commission européenne pour démontrer notre engagement à respecter les lois et réglementations de l’UE”. Le “refus de dialogue” du BEUC “est extrêmement décevant, d’autant plus que Shein connaît une popularité croissante auprès des consommateurs européens, qui reconnaissent que notre plateforme offre un meilleur rapport qualité-prix”, a-t-il conclu.”Ces techniques poussent les consommateurs à acheter plus que prévu et alimentent les problèmes environnementaux et sociétaux causés par l’industrie de la fast fashion”, alertent de leur côté les associations plaignantes.- Une loi très attendue -En début de semaine, une grande majorité des commerçants français – représentant environ 80% du secteur – s’étaient alliés pour demander au gouvernement le déréférencement des sites des géants asiatiques, Shein, mais aussi Temu et AliExpress, avaient-ils annoncé mardi à l’AFP.Ils rappelaient que selon des enquêtes européennes, “85 à 95% des produits proposés sur Temu, Shein et AliExpress ne respectent pas les normes en vigueur dans l’UE”, notamment en matière de sécurité des consommateurs.Lundi, c’était le Sénat qui se penchait sur une proposition de loi visant la fast fashion, très attendue par les associations de défense de l’environnement et des droits humains, et prévoyant une interdiction de publicité pour ces entreprises, des pénalités financières, une obligation de sensibilisation des consommateurs à l’impact environnemental de leurs vêtements, etc. La Commission européenne a récemment proposé d’imposer des frais de 2 euros sur chaque “petit” colis entrant en Europe — actuellement exempté de droits de douane — dont l’immense majorité proviennent de Chine.Elle cherche à endiguer l’afflux exponentiel de ces colis en Europe. En 2024, environ 4,6 milliards d’envois de faible valeur (à 91% en provenance de Chine) sont entrés sur le marché, un chiffre qui a doublé par rapport à 2023 et triplé par rapport à 2022.De leur côté, les Etats-Unis ont déjà pris des mesures de rétorsion, instaurant des droits de douane à 120% en mai, visant les colis venant de vendeurs asiatiques tels Temu, Shein ou AliExpress, désormais réduits à 54%.

Foot: Al-Hilal s’offre Inzaghi à prix d’or

Le club saoudien d’Al-Hilal a frappé fort jeudi en s’offrant l’un des entraîneurs les plus cotés du moment, Simone Inzaghi, qui a disputé avec l’Inter Milan deux des trois dernières finales de la Ligue des champions.Pour annoncer l’arrivée de son nouvel entraîneur, Al-Hilal n’y est pas allé par quatre chemins: “Le génie italien est là. Bienvenue Simone Inzaghi”, s’est réjoui le club de la capitale saoudienne, Ryad.Arrivé avec tout son staff italien, Inzaghi n’a pas de temps à perdre, puisqu’il doit préparer la Coupe du monde des clubs aux Etats-Unis (14 juin-13 juillet) où sa nouvelle équipe affrontera en phase de poules le Real Madrid, Salzbourg et le club mexicain de Pachuca.Dans son effectif, il va trouver des joueurs d’expérience comme le Brésilien Malcom, les Serbes Aleksandar Mitrović et Sergej Milinković-Savić, qu’il a déjà entraîné à la Lazio, ou encore le Portugais Joao Cancelo, mais pas de stars au nom clinquant.Ou alors pas encore: après s’être séparé en janvier du Brésilien Neymar, limité à sept matches en un an et demi, et avoir tenté de faire venir Bruno Fernandes, Al-Hilal s’active pour recruter Cristiano Ronaldo qui vient de quitter un autre club saoudien, Al-Nassr.- 50 millions d’euros -Pour convaincre la star portugaise de 40 ans, comme il y est parvenu avec Inzaghi, le club aux 19 titres de champion d’Arabie saoudite et aux quatre Ligues des champions asiatiques, met en avant des conditions de vie luxueuses et salaires mirobolants.Selon la presse italienne, Inzaghi va ainsi percevoir 50 millions d’euros sur deux saisons. A charge pour lui de refaire briller Al-Hilal, dont le dernier sacre en Ligue des champions remonte à 2021 et qui vient de terminer, sous la direction du Portugais Jorge Jesus, à huit longueurs d’Al-Ittihad en championnat. A 49 ans, le technicien italien a déjà un beau palmarès: avec la Lazio (2016-21) puis l’Inter (2021-25), il a remporté un titre de champion d’Italie (2024), trois éditions de la Coupe d’Italie (2019, 2022, 2023) et cinq succès, un record, en Supercoupe d’Italie (2017, 2019, 2021, 2022, 2023).Il s’est surtout fait un nom en Europe avec les parcours de l’Inter en Ligue des champions en 2022-23 et 2024-25 conclue par deux finales, l’une perdue de peu contre Manchester City (1-0), l’autre, samedi dernier, soldée par une déroute sans précédent dans l’histoire de la compétition face au Paris SG (5-0).- Le précédent Mancini -Son dernier match à la tête des Nerazzurri a quelque peu écorné son image en Italie, d’autant que l’Inter avait perdu une semaine plus tôt le titre de champion d’Italie pour un point au profit de Naples.Aux dirigeants de l’Inter, Inzaghi a expliqué qu’il pensait être arrivé au bout d’un cycle et qu’il n’avait pas la force mentale pour en relancer un nouveau.Si ses dirigeants et ses joueurs ont salué son travail et regretté son départ, les observateurs du calcio ont la dent beaucoup plus dure après son surprenant choix de carrière.Ils ont rappelé que le dernier entraîneur italien de renom à avoir cédé aux sirènes saoudiennes s’en mordait encore les doigts.En août 2023, Roberto Mancini avait laissé en plan l’équipe d’Italie pour devenir sélectionneur de l’Arabie saoudite, poste dont il a été limogé après seulement 14 mois.Signe que la carrière de Mancini est au point mort, en tous cas en Italie, son nom n’est pas cité parmi les successeurs d’Inzaghi à l’Inter. Car les dirigeants milanais ont rapidement identifié une cible, Cesc Fabregas qui a terminé avec le promu Côme à la 10e place de la Serie A.L’ancien international espagnol est intéressé, mais Côme ne veut pas le lâcher. L’Inter lui a lancé un ultimatum: il doit s’être libéré de son contrat d’ici jeudi soir. Sinon, l’Inter se tournera vers deux de ses anciens joueurs, Christian Chivu (Parme) et Patrick Vieira (Genoa).