Des infirmières de pratique avancée peuvent recevoir les patients directement

Les infirmières de pratique avancée (IPA) vont pouvoir dans certaines conditions recevoir directement des patients et prescrire des soins sans intervention d’un médecin, selon un décret paru mardi au Journal officiel.Le décret était très attendu par la jeune profession, créée en 2016, et qui bataille encore pour trouver sa place entre les infirmières et les médecins.Ces IPA, qui font deux ans d’études supplémentaires par rapport aux infirmières, ont des prérogatives plus étendues que celles-ci en matière de soin.Elles exercent dans cinq domaines : pathologies chroniques stabilisées, urgences, psychiatrie, oncologie, néphrologie. Elles peuvent par exemple réaliser des sutures (sauf visage et mains) et déjà demander certains examens comme un électro-cardiogramme.Elles doivent permettre de libérer du temps pour les médecins, notamment dans le suivi des patients en affection longue durée.Le décret applique la loi Rist de 2023 sur l’amélioration de l’accès aux soins, adoptée par le Parlement malgré une forte opposition des médecins libéraux.Le décret ouvre l’accès direct et le droit à la primo-prescription aux infirmières de pratique avancée exerçant dans les hôpitaux, les établissements médico-sociaux (Ehpad), les centres de santé ou les maisons de santé.Les IPA exerçant en libéral restent en revanche exclues du dispositif.Le décret donne également un peu plus de liberté à toutes les IPA en supprimant le protocole d’organisation des soins qu’elles devaient signer avec un médecin ou une structure médicale.La liste des médicaments, examens et autres soins que les IPA pourront prescrire directement n’est pas encore connue. Elle sera fixée ultérieurement par un arrêté du ministre de la Santé.En 2023, la Cour des comptes avait regretté la mise en Å“uvre “laborieuse” de la nouvelle profession, avec seulement 1.700 professionnels formés en 2023, alors que l’Etat prévoyait initialement 3.000 IPA formées ou en formation en 2022. “Nous assistons à une petite révolution sanitaire qui donnera aux patients un choix plus large de prise en charge”, s’est félicité Grégory Caumes, juriste, expert en politique de santé et défenseur de la cause des IPA.Ce décret “est une petite bouffée d’air frais après des années d’immobilisme dommageables”, a-t-il ajouté.

Faut-il redéfinir pénalement le viol? Un rapport parlementaire relance le débat

“Il est temps d’agir” : un rapport parlementaire, publié mardi, préconise d’intégrer la notion de non-consentement dans la définition pénale du viol, relançant le débat sur une question qui divise tant chez les professionnels du droit que dans les rangs des associations féministes. “Alors que s’est clos” le procès des viols de Mazan “qui aura été par bien des égards le procès de la culture du viol, il est temps d’agir”, estime dans son rapport final la mission d’information sur “la définition pénale du viol” conduite par la délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale. Face à une “criminalité sexuelle qui ne recule pas” et “un climat d’impunité qui perdure”, cette mission, dont les conclusions devraient déboucher sur une proposition de loi, propose d'”intégrer la notion de non-consentement dans la définition pénale du viol et des agressions sexuelles”.”La nouvelle définition doit préciser que le consentement est spécifique, doit être donné librement et peut être retiré à tout moment”, précise encore le rapport qui doit être présenté par les députées Véronique Riotton (Ensemble pour la République) et Marie-Charlotte Garin (Europe-Ecologie Les Verts).A l’heure actuelle, l’article 222-23 du code pénal définit le viol comme “tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, ou tout acte bucco-génital commis sur la personne d’autrui ou sur la personne de l’auteur par violence, contrainte, menace ou surprise”.Ces quatre critères – violence, contrainte, menace, surprise – seront conservés, précise le rapport. L’idée est d’ajouter la notion de non consentement afin que soient pris en compte les “cas de sidération, de contrôle coercitif ou d’exploitation de situations de vulnérabilités” qui ne sont à l’heure actuelle “pas explicitement couverts par la loi”.- Inquiétudes -Car aujourd’hui, “faute de définition claire”, le “consentement est souvent instrumentalisé par les agresseurs (+Je ne pouvais pas savoir+, +Elle n’a rien dit+), ce qui alimente les stéréotypes sur le viol, complique les dépôts de plainte et engendre de nombreux classements sans suite, au détriment des victimes”, met en avant la mission parlementaire. Pour les rapporteures, la définition actuelle contribue par ailleurs “au maintien de préjugés sociétaux sur ce qu’est une + bonne +victime (qui résiste, se débat, est +exemplaire+ dans son comportement), un +vrai+ viol (avec violence et contrainte, par un individu monstrueux et/ou étranger).”La question d’une redéfinition pénale du viol, à laquelle Emmanuel Macron s’est dit favorable, ne fait pas l’unanimité en France. Ses opposants mettent notamment en garde contre un renversement de la charge de la preuve quand d’autres s’inquiètent d’un “glissement vers une contractualisation des rapports sexuels”.Au sein même des associations féministes, la question divise. D’un côté, celles qui défendent la réforme, estimant que la prise en compte de la notion du consentement ne serait que l’application de la Convention d’Istanbul, ratifiée en 2014 par la France. De l’autre, celles qui s’inquiètent de la non prise en compte de situations dans lesquelles le consentement est extorqué et contraint.- “Baguette magique” -“On ne dit pas que tout est simple et binaire. Nous ce qu’on dit, c’est que le viol ne peut pas être uniquement caractérisé par la violence, la menace, la contrainte et la surprise, parce que cela laisse des centaines de milliers de victimes sur le côté, et ça, ce n’est pas acceptable”, souligne auprès de l’AFP Marie-Charlotte Garin. “Ce que nous souhaitons changer, c’est la façon de faire l’enquête”, indique de son côté Véronique Riotton. “On donne des outils différents aux forces de sécurité et aux magistrats pour pouvoir sanctionner autrement”. Dans son rapport, la mission reconnaît que la réforme “n’aura pas l’effet d’une baguette magique sur les violences sexuelles” et qu’elle ne doit pas “nous dispenser d’un plan global, ambitieux et financé, de lutte contre les violences sexuelles et la culture du viol”. En 2022, 230.000 femmes ont été victimes de viols, tentatives de viol et/ou agressions sexuelles en France, selon les données du ministère de l’Intérieur. 

Faut-il redéfinir pénalement le viol? Un rapport parlementaire relance le débat

“Il est temps d’agir” : un rapport parlementaire, publié mardi, préconise d’intégrer la notion de non-consentement dans la définition pénale du viol, relançant le débat sur une question qui divise tant chez les professionnels du droit que dans les rangs des associations féministes. “Alors que s’est clos” le procès des viols de Mazan “qui aura été par bien des égards le procès de la culture du viol, il est temps d’agir”, estime dans son rapport final la mission d’information sur “la définition pénale du viol” conduite par la délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale. Face à une “criminalité sexuelle qui ne recule pas” et “un climat d’impunité qui perdure”, cette mission, dont les conclusions devraient déboucher sur une proposition de loi, propose d'”intégrer la notion de non-consentement dans la définition pénale du viol et des agressions sexuelles”.”La nouvelle définition doit préciser que le consentement est spécifique, doit être donné librement et peut être retiré à tout moment”, précise encore le rapport qui doit être présenté par les députées Véronique Riotton (Ensemble pour la République) et Marie-Charlotte Garin (Europe-Ecologie Les Verts).A l’heure actuelle, l’article 222-23 du code pénal définit le viol comme “tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, ou tout acte bucco-génital commis sur la personne d’autrui ou sur la personne de l’auteur par violence, contrainte, menace ou surprise”.Ces quatre critères – violence, contrainte, menace, surprise – seront conservés, précise le rapport. L’idée est d’ajouter la notion de non consentement afin que soient pris en compte les “cas de sidération, de contrôle coercitif ou d’exploitation de situations de vulnérabilités” qui ne sont à l’heure actuelle “pas explicitement couverts par la loi”.- Inquiétudes -Car aujourd’hui, “faute de définition claire”, le “consentement est souvent instrumentalisé par les agresseurs (+Je ne pouvais pas savoir+, +Elle n’a rien dit+), ce qui alimente les stéréotypes sur le viol, complique les dépôts de plainte et engendre de nombreux classements sans suite, au détriment des victimes”, met en avant la mission parlementaire. Pour les rapporteures, la définition actuelle contribue par ailleurs “au maintien de préjugés sociétaux sur ce qu’est une + bonne +victime (qui résiste, se débat, est +exemplaire+ dans son comportement), un +vrai+ viol (avec violence et contrainte, par un individu monstrueux et/ou étranger).”La question d’une redéfinition pénale du viol, à laquelle Emmanuel Macron s’est dit favorable, ne fait pas l’unanimité en France. Ses opposants mettent notamment en garde contre un renversement de la charge de la preuve quand d’autres s’inquiètent d’un “glissement vers une contractualisation des rapports sexuels”.Au sein même des associations féministes, la question divise. D’un côté, celles qui défendent la réforme, estimant que la prise en compte de la notion du consentement ne serait que l’application de la Convention d’Istanbul, ratifiée en 2014 par la France. De l’autre, celles qui s’inquiètent de la non prise en compte de situations dans lesquelles le consentement est extorqué et contraint.- “Baguette magique” -“On ne dit pas que tout est simple et binaire. Nous ce qu’on dit, c’est que le viol ne peut pas être uniquement caractérisé par la violence, la menace, la contrainte et la surprise, parce que cela laisse des centaines de milliers de victimes sur le côté, et ça, ce n’est pas acceptable”, souligne auprès de l’AFP Marie-Charlotte Garin. “Ce que nous souhaitons changer, c’est la façon de faire l’enquête”, indique de son côté Véronique Riotton. “On donne des outils différents aux forces de sécurité et aux magistrats pour pouvoir sanctionner autrement”. Dans son rapport, la mission reconnaît que la réforme “n’aura pas l’effet d’une baguette magique sur les violences sexuelles” et qu’elle ne doit pas “nous dispenser d’un plan global, ambitieux et financé, de lutte contre les violences sexuelles et la culture du viol”. En 2022, 230.000 femmes ont été victimes de viols, tentatives de viol et/ou agressions sexuelles en France, selon les données du ministère de l’Intérieur. 

C1: Monaco sous haute pression au moment d’accueillir Aston Villa

Monaco, qui se noie depuis deux mois et une défaite à domicile contre le Benfica Lisbonne(3-2), est sous haute pression au moment de recevoir le club anglais d’Aston Villa, mardi (18H45) lors de l’avant-dernière journée de la phase de ligue de Ligue des champions.Comme en championnat où Monaco n’avance plus, l’équipe de la Principauté, qui a très bien débuté sa campagne européenne (10 points après 4 journées), reste sur deux défaites inquiétantes en Ligue des champions. A deux journées de la fin de cette nouvelle phase de Ligue, Monaco, 16e, ne possède que trois points d’avance sur Paris, premier éliminé virtuel.Autant dire que le capitaine Denis Zakaria, de retour à la compétition, et les siens devront prendre au moins un point mardi. D’autant plus que, pour la dernière, ils devront aller défier l’Inter Milan (6e avec 13 points) à San Siro…”On n’est pas une équipe italienne, qui sait tenir le nul et formée pour ça, souligne Adi Hütter. On aime aller de l’avant, c’est dans notre ADN. Dire qu’on veut jouer le nul ne fait pas sens. En revanche, dire qu’on fait tout pour bien défendre collectivement, oui.”L’adversaire est en forme. L’équipe d’Unai Emery vient de réaliser un bon nul à Arsenal (2-2), où un ancien Monégasque, le Belge Youri Tielemans, a marqué.En Ligue des champions, les “Villans” pointent d’ailleurs à la cinquième place (13 points). Déjà assurée d’une qualification pour les barrages, la formation de Birmingham, qui se déplace en Principauté avec plus de 1.000 supporteurs, entend enfoncer son adversaire, et rester dans le Top 8, directement qualificatif pour les huitièmes de finale.- “Une opportunité pour sortir de cette situation” -Et Monaco, depuis sa défaite à domicile contre Benfica (3-2) qui a fait l’effet d’un coup de massue, n’est plus l’équipe resplendissante du début de saison. En onze matches, elle n’en a remporté que deux (dont un en Coupe de France contre un club de Régional), fait trois nuls (dont un en Coupe à Reims qui a entraîné l’élimination aux tirs au but) et perdu à six reprises.Au début de cette spirale négative, les Monégasques ont invoqué la malchance et certaines erreurs individuelles (Caio Henrique contre Benfica, Salisu à Marseille, par exemple) pour justifier les manques alors que les prestations restaient intéressantes contre des équipes de qualité.Mais après avoir été dépassés à Arsenal (3-0), puis battus deux fois par Paris (4-2 et L1 et 1-0 lors du Trophée des champions), la spirale est devenue très négative. Aujourd’hui Nantes (2-2), Reims (1-1) et Montpellier (2-1), trois formations en détresse en L1, ne craignent plus Monaco.Cela fait donc deux mois que Hütter, qui entretemps a prolongé son contrat jusqu’en juin 2027 avec une revalorisation salariale à la clé, cherche à rectifier le tir. Sans y parvenir. Ses hommes semblent progressivement se noyer. Et si Monaco ne parvient pas à réagir dès mardi, la crise existera.Après la défaite à Montpellier vendredi, l’attaquant japonais Takumi Minamino demandait de “changer d’état d’esprit rapidement”. Mais, comme de nombreux joueurs sensés être leaders naturels de l’équipe (Henrique, Salisu, Kehrer, Golovin, Embolo), lui-même n’est pas à la hauteur des exigences dues à son rang.En interne, Hütter a mis certains d’entre eux devant leurs responsabilités. Et tout en gardant “confiance dans notre style de jeu”, espère une réaction de leur part, ce dès la réception d’Aston Villa, “une opportunité pour sortir de cette situation”.