Glissement de terrain en Indonésie: au moins 19 morts, des centaines de sauveteurs mobilisés

Des centaines de secouristes fouillent mercredi en Indonésie des débris et une boue épaisse à la recherche de survivants du glissement de terrain provoqué par des pluies violentes qui, selon un dernier bilan des autorités, a fait au moins 19 morts et sept disparus sur l’île de Java.D’intenses précipitations dans une zone montagneuse à proximité de la ville de Pekalongan, dans le centre de Java, y ont provoqué lundi un éboulement qui a fait s’effondrer des ponts et enseveli logements et véhicules.Selon un responsable local, le village de Kasimpar constitue la zone la plus gravement touchée: le glissement de terrain y a frappé un café où des personnes avaient trouvé refuge pour s’abriter de la pluie.”Soudainement, il y a eu un bruit d’explosion depuis l’intérieur du café. La terre a donc explosé. Soudainement, ça a tout détruit, tout dans le café a été emporté”, raconte Nasiri qui, comme beaucoup d’Indonésiens, ne dispose que d’un seul nom.”Lorsque je me suis réveillé, je me trouvais à environ 200 mètres des lieux, entouré par de la roche, de la terre et de l’eau”, relate-t-il à l’AFP, allongé sur un brancard dans un centre de santé.Les secouristes ont découvert et évacué deux nouveaux corps sans vie mercredi matin, ce qui a fait grimper le bilan du glissement de terrain à 19 morts, a indiqué Abdul Muhari, porte-parole de l’Agence nationale de gestion des catastrophes (BNPB). Sept personnes restent portées disparues, selon la même source.L’agence de recherche et de sauvetage Basarnas a déclaré dans un communiqué mercredi que 13 personnes avaient également été blessées.De l’équipement lourd a été déployé pour déblayer les voies d’accès aux équipes de secours et 200 sauveteurs ont été dépêchés, a indiqué Mohammad Yulian Akbar, un responsable local au sein de l’administration du district de Pekalongan.”La priorité est de rechercher les victimes”, a-t-il indiqué. Le gouvernement local a déclaré l’état d’urgence dans le district pour deux semaines, a-t-il précisé.Outre les secouristes, des policiers, des soldats et des bénévoles Å“uvrent aux opérations de recherche, qui ont lieu à quelque 90 km à l’ouest de la métropole de Semarang, et ont dû être suspendues par intermittence mardi en raison des pluies violentes persistantes.Les prévisions météorologiques pour les trois prochains jours annoncent des précipitations modérées qui pourraient “provoquer des inondations, des crues subites et des glissements de terrain”, a souligné mardi Abdul Muhari.Des glissements de terrain se produisent régulièrement dans le vaste archipel indonésien pendant la saison des pluies, entre novembre et avril, mais également depuis un certain temps en dehors de la saison humide. Le phénomène a été aggravé dans certaines régions par la déforestation.

En Haute-Garonne, une liste portée par une figure de la colère paysanne convoite la chambre d’agriculture

En Haute-Garonne, où le revenu agricole est parmi les plus bas de France, une liste indépendante s’est lancée à l’assaut de la chambre d’agriculture pour faire “bouger les lignes”. Jérôme Bayle, figure de la colère paysanne, en est le porte-drapeau.Dans la salle des fêtes de Garac, village à 25 km de Toulouse sur une colline face aux Pyrénées, les Ultras de l’A-64, du nom de l’autoroute Toulouse-Bayonne bloquée plusieurs semaines en janvier/février 2024, tiennent une réunion publique, face à une dizaine de céréaliers.”C’était pas prévu, on se présente à la chambre car on nous l’a demandé, on a envie d’agir et de faire bouger les lignes”, lance à l’auditoire, Jérôme Bayle, 43 ans, casquette à l’envers, barbe bien taillée, précédé d’une réputation de “grande gueule” et de porte-voix de la détresse des agriculteurs.Un an après le barrage sur l’autoroute, devenu quelques semaines durant un forum de discussion entre agriculteurs de toutes tendances, Jérôme Bayle lance la deuxième phase de son action.L’éleveur occitan ne figure pas sur la liste “Unis pour notre avenir”, conduite par Christian Déqué, mais il est à la baguette.- Retenues collinaires -Le programme de la liste qui se proclame “apolitique” et “asyndicale” ? “Rapprocher la chambre du terrain. Et lancer des initiatives, par exemple une filière viande dans le département pour alimenter les cantines. Anticiper les évolutions du changement climatique, créer des retenues collinaires, ça peut sauver des exploitations, il faut en parler avec les écologistes”, énumère l’éleveur bovin de Montesquieu-Volvestre.Dans ce département, qui s’étend des Pyrénées au vignoble de Fronton, au nord de Toulouse, les éleveurs ont été touchés par la maladie hémorragique épizootique (MHE), les céréaliers de la plaine de la Garonne craignent pour l’accès à l’eau, l’étalement urbain de Toulouse ronge les terres agricoles et les 4.800 agriculteurs se plaignent de l’agri-bashing. La nouvelle liste promeut la création d’un Fonds agricole d’investissement départemental “pour canaliser l’épargne, proposer un placement qui a du sens” par le biais d’obligations que pourrait racheter le porteur du projet, détaille Christian Déqué, éleveur et tête de liste. “Lui, c’est le capitaine de l’équipe”, dit Jérôme Bayle, amateur de rugby et ancien 3e ligne centre de plusieurs clubs amateurs de la région.- “Idées d’en-bas” -“Des idées qui viennent d’en-bas, des projets de bon sens, plutôt que de se faire imposer des règles qui tombent d’en haut”, poursuit Christian Déqué.Un des agriculteurs présents, Pascal Begué, 49 ans, anciennement syndiqué à la FNSEA, premier syndicat national, sort de la salle des fêtes avec l’intention de participer au scrutin, qui se déroule jusqu’au 31 janvier dans tous les départements de France. “Je ne pensais pas voter, mais je vais voter”.”La CR (Coordination rurale), ils sont trop virulents. Ce que je ressens, c’est qu’il (Bayle) a contribué à installer une perception positive des agriculteurs en France”, estime le paysan déçu des syndicats “traditionnels”. Jérôme Bayle “est très fédérateur. Et puis, il a un accès direct jusqu’en haut. On l’entend plus que (Arnaud) Rousseau”, président de la FNSEA, embraye un autre participant, en référence aux cabinets ministériels.A l’élection à la chambre d’agriculture de Haute-Garonne, la seule actuellement dirigée par les Jeunes agriculteurs (JA), la liste indépendante fait face à celles des syndicats CR, Confédération Paysanne et FDSEA-JA.La présidente de la FDSEA Laure Serres ironise sur “la liste de Jérôme Bayle” lui prêtant une proximité avec l’ancien Premier ministre Gabriel Attal. “Qu’il ne vienne pas nous dire qu’il est apolitique. Il renie le syndicalisme, mais il était encore adhérent chez nous il y a un an. Nous, on veut faire avancer les dossiers, on n’est pas dans un positionnement médiatique”.Laure Serres, présente sur la liste FDSEA/JA, revendique plutôt le “professionnalisme”, “l’expérience” et le réseau du premier syndicat de France. Les résultats du scrutin sont attendus début février.

Markets rise after Trump AI pledge but China tariff fears return

Most Asian markets extended a global rally Wednesday as investors gave a cautious welcome to Donald Trump’s first full day in office amid hopes he will take a more cautious approach on trade than initially feared.Software investment giant SoftBank soared more than 10 percent — leading Tokyo-listed chipmakers higher — after the American president said it was included in a new $500-billion venture to build infrastructure for artificial intelligence in the United States.However, Hong Kong and Shanghai fell after the tycoon warned China could be included in a list of countries to be hit with tariffs on February 1 “based on the fact that they’re sending fentanyl to Mexico and Canada”.Traders have been bracing for Trump 2.0 since his re-election in November, with an initial rally — fuelled by hopes for market-boosting measures — giving way to worries he would resume his trade war with Beijing and also target others.There is also a concern that his plans to slash taxes, immigration and regulations will reignite inflation and crimp the Federal Reserve’s ability to cut interest rates.Tokyo’s Nikkei 225 was the standout performer Wednesday, piling on more than one percent thanks to SoftBank’s advance fuelled by news that it will be part of the Stargate venture along with cloud giant Oracle and ChatGPT-maker OpenAI.The project “will invest $500 billion, at least, in AI infrastructure in the United States” Trump said at the White House.Japanese chipmakers also rose, with Advantest up four percent, while Tokyo Electron and Lasertec gained more than one percent.Taipei also enjoyed a big jump, with chip titan and market heavyweight TSMC soaring more than one percent, while Seoul was also helped by big gains in SK hynix and LS Electric.Sydney, Mumbai, Bangkok, Jakarta and Manila also rose but Singapore and Wellington slipped.Hong Kong fell 1.6 percent after a six-day run-up as concerns China will be hit with fresh tariffs dealt a blow to confidence. Shanghai also took a hefty hit.- ‘No winners’ -There had been optimism that Beijing would avoid being targeted in an early flurry of duties by the White House after Trump said Monday he would hit Canada and Mexico. But he broadened his targets Tuesday to include China and the European Union.When asked how soon these tariffs could be enacted, he said: “Probably February 1 is the date we’re looking at.”The comments came after Chinese Vice Premier Ding Xuexiang told the World Economic Forum in Davos, Switzerland, that “protectionism leads nowhere and there are no winners in a trade war”. Foreign ministry spokeswoman Mao Ning echoed those comments Wednesday, adding that Beijing was “firmly committed to safeguarding national interests”.China saw record exports in 2024, with observers saying they were likely boosted at the end of the year by companies ramping up stockpiles ahead of Trump’s second term.”China will still need to brace for potential tariffs and that’s going to slow down exports this year,” Frederic Neumann, chief Asia economist at HSBC in Hong Kong, told Bloomberg TV. The broader gains in Asia came after another rally on Wall Street and records for London and Frankfurt.London and Frankfurt extended their gains at the open, while Paris also rose.”Investors are now cautiously optimistic, focusing on the US’s robust economic indicators, strong earnings reports, and the prospect of lower borrowing costs and increased capital inflows,” said Stephen Innes at SPI Asset Management.”This blend of factors is expected to propel US stocks higher throughout 2025, barring any unexpected trade escalations.”In sum, the delay in imposing new tariffs has been widely regarded as a significant positive for markets.”The yen eased after edging higher against the dollar recently on expectations the Bank of Japan will hike interest rates at its meeting on Friday, while the euro and pound resumed their losses.Oil prices dipped again after tumbling Tuesday in reaction to Trump’s announcement of a “national energy emergency” to ramp up drilling in the United States.- Key figures around 0815 GMT -Tokyo – Nikkei 225: UP 1.6 percent at 39,646.25 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 1.6 percent at 19,778.77 (close)Shanghai – Composite: DOWN 0.9 percent at 3,213.62 (close)London – FTSE 100: UP 0.1 percent at 8,557.68Euro/dollar: DOWN at $1.0412 from $1.0426 on TuesdayPound/dollar: DOWN at $1.2320 from $1.2342Dollar/yen: UP at 156.00 yen from 155.50 yenEuro/pound: UP at 84.53 pence from 84.45 penceWest Texas Intermediate: DOWN 0.7 percent at $75.34 per barrelBrent North Sea Crude: DOWN 0.5 percent at $78.89 per barrelNew York – Dow: UP 1.2 percent at 44,025.81 (close)

En Moldavie, des habitants pris au piège de la bataille du gaz

Depuis la fin des livraisons de gaz russe à la Moldavie, Valera Alexandru Sava ne chauffe plus que le rez-de-chaussée de sa maison et il n’est pas rare qu’il garde à l’intérieur bonnet et manteau. Comme d’autres habitants, il ne veut pas d’une énergie plus chère venue d’Europe et n’a qu’une hâte: que Moscou rouvre le robinet.Son village de Cocieri se trouve sous contrôle des autorités moldaves tout en étant enclavé en Transdniestrie, territoire séparatiste où stationnent encore des troupes russes plus de trois décennies après la chute de l’URSS.Si le reste de la Moldavie s’est affranchi du gaz russe depuis le début du conflit en Ukraine voisine, de ce côté du fleuve Dniestr on continue à être approvisionné par le géant Gazprom.Du moins jusqu’à ce que le groupe stoppe les livraisons début janvier au nom d’un différend financier. La présidente pro-européenne Maia Sandu dénonce pour sa part une nouvelle manoeuvre de déstabilisation de Moscou avant des législatives prévues à l’automne.- “Compliqué et coûteux” -Depuis, le sexagénaire vétéran de guerre a ressorti le vieux poêle et l’allume avant que sa femme rentre de son travail à la crèche du coin.”Heureusement il nous reste encore du bois”, dit-il à l’AFP, environ 900 foyers n’ayant plus de quoi alimenter leur appareil.A l’image de Cocieri, une dizaine de communes moldaves sont directement connectées aux réseaux de la Transdniestrie et souffrent elles aussi de coupures de chauffage. Alors que cette république autoproclamée, qui grelotte, a demandé lundi à la Moldavie de lui vendre du gaz, M. Sava craint une explosion des factures.Et brandit pour preuve celles que paie sa fille, habitant dans la capitale Chisinau et recevant du gaz non russe: pour un petit appartement, elle débourse sept fois plus que lui.Pour Oleg Serebrian, vice-Premier ministre chargé de la réintégration de la Transdniestrie, il est “regrettable” que perdurent encore ces vieux schémas de distribution de l’énergie hérités de l’ère soviétique.Le gouvernement s’est engagé à relier l’ensemble des villages concernés aux infrastructures moldaves mais la tâche n’est pas simple.”C’est un investissement énorme. Techniquement, c’est un peu compliqué et coûteux”, témoigne Ivan Mitcul, secrétaire de la mairie de Cocieri, en évoquant un pipeline qui traverserait le Dniestr.”La situation est critique, nous ne pouvons plus mener une vie normale”, s’inquiète-t-il.- “Age de pierre” -Sur l’autre rive du Dniestr, la localité de Copanca vit de longues heures dans le noir par manque d’électricité produite par la centrale thermique à gaz située en Transdniestrie.Mais quand les tractopelles ont débarqué pour débuter des travaux de raccordement au reste de la Moldavie, la population a protesté.”Nous ne voulons pas de votre aide!”, ont lancé des dizaines d’habitants. Ils avaient réservé mi-janvier un accueil peu cordial à Maia Sandu, en visite sur place. “Laissez-nous tranquilles”, avaient-ils crié, disant refuser des prix “européens” plus élevés.Face à l’interruption des livraisons de gaz, Chisinau s’est tournée vers la Roumanie voisine qui lui fournit désormais de l’électricité, avec pour conséquence un quasi doublement du prix pour les ménages.Le ministre Serebrian pointe “une influence extérieure”, des manifestations “orchestrées pour semer confusion, chaos, nuire une fois de plus à l’image du gouvernement moldave”. Et au-delà, à déstabiliser le contexte régional avant de possibles “discussions sur la paix en Ukraine”.Des allégations rejetées par Moscou, qui s’offusque des “attaques de propagande” à son encontre.”Les deux camps sont à blâmer, aucun ne veut courber l’échine”, réagit Sergiu Sava, 55 ans, officier de sécurité d’une banque de Cocieri. “Mieux vaut être sans gaz et lumière que d’être en guerre. On s’en sortira”, ajoute-t-il d’un ton philosophe.En attendant, il faut prendre son mal en patience. A Varnita, les passants se déplacent lampes torche à la main et de nombreuses boutiques sont plongées dans l’obscurité.Valentina Gora, 65 ans, vend oeufs et pain aux clients à la lueur de son téléphone. “On se croirait à l’âge de pierre. Oui, nous voulons rejoindre l’Europe mais pas dans ces conditions”, soupire-t-elle, fatiguée de voir son pays sans cesse tiraillé entre l’Occident et la Russie. “Je me moque de quel camp résoudra la crise, mais il faut trouver une solution.”

La Chine contrôle-t-elle vraiment le canal de Panama comme l’affirme Trump ?

Donald Trump motive sa promesse de reprendre le contrôle du canal de Panama en affirmant que la Chine “exploite” la voie maritime qui relie l’Océan Pacifique à l’Atlantique. La réalité est plus nuancée.Lors de son investiture, le nouveau président des États-Unis n’a pas exclu l’option militaire pour “récupérer” ce couloir de 80 km de long construit par les États-Unis, inauguré en 1914 et sous souveraineté panaméenne depuis 25 ans.”Le canal appartient et continuera d’appartenir au Panama”, lui a rétorqué le président panaméen José Raul Mulino. La voie interocéanique, dont les Etats-Unis et la Chine sont les principaux utilisateurs, est administrée par l’Autorité du Canal de Panama, une entité autonome panaméenne. – “Goulot d’étranglement” -Mais une entreprise chinoise, Hutchison Ports, exploite sous concession les ports de Balboa et Cristobal, à chaque entrée du canal, côté Atlantique et Pacifique.En “temps de conflit”, ces ports pourraient être utilisés par Pékin “comme un goulot d’étranglement qui empêche le commerce” international par le canal, a lancé le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio.Le gouvernement panaméen a annoncé mardi un “audit exhaustif” de Panama Ports Company, filiale de Hutchinson Ports, afin de “déterminer si les accords de concession conclus (…) sont respectés, en vérifiant que l’entreprise déclare correctement ses revenus, paiements et contributions à l’Etat”.Dans un communiqué, la société a indiqué “coopérer pleinement” avec cette procédure, assurant que les précédents contrôles avaient démontré le respect de ses “obligations contractuelles”.”Il y a des préoccupations raisonnables liées à la présence d’une entreprise chinoise”, analyse Benjamin Gedan, directeur du programme pour l’Amérique latine du Wilson Center, basé à Washington. “Le canal a une valeur énorme pour les Etats-Unis, tant commerciale que stratégique, et il ne serait pas difficile pour Pékin d’interrompre ses opérations”.Pour autant, selon Rebecca Bill Chavez, présidente du think tank Interamerican Dialogue, “la Chine n’exploite ni ne contrôle le canal de Panama”: le pays d’Amérique centrale a “respecté” la neutralité du canal en maintenant “l’efficacité des opérations”.Donald Trump, qui a déclaré que les Etats-Unis ont “bêtement” cédé le canal interocéanique, estime que le Panama est “un pays qui nous arnaque” et que les bateaux américains devraient payer moins cher le passage.- Investissements chinois  -“C’est un argument fallacieux qui cache la volonté que le Panama réduise à sa plus simple expression ses relations avec la Chine”, affirme à l’AFP Euclides Tapia, professeur panaméen en relations internationales. Depuis que le Panama a rétabli des relations diplomatiques avec Pékin en 2017, les échanges commerciaux avec la Chine ont considérablement augmenté, bien que son principal partenaire politique et commercial reste les Etats-Unis. Des entreprises chinoises ont participé à la construction d’un port pour bateaux de croisières à l’entrée du canal côté Pacifique et sont impliquées dans un projet de pont enjambant la voie maritime d’un montant de 1,4 milliard de dollars. Lors d’une visite du président Xi Jinping en 2018, Pékin a proposé d’autres projets représentant des plusieurs centaines de millions de dollars, tentant même d’installer une ambassade à l’entrée du canal, mais cela ne s’est pas concrétisé en raison de présumées pressions américaines. – Usage de la force -Dans le cadre des traités de 1977, qui ont conduit les Etats-Unis à transférer le canal au Panama en 1999, les Panaméens se sont engagés à garantir que la voie reste ouverte en permanence à tous les pays du monde. “Aucun de leurs principes ne mentionne, et encore moins n’autorise, les Etats-Unis à récupérer ou à réclamer le canal de Panama”, a déclaré à l’AFP Julio Yao, qui faisait partie de l’équipe panaméenne qui a négocié les traités. Mais y figurent des amendements introduits par les Etats-Unis sur la possibilité que Washington utilise la force armée de manière unilatérale “pour défendre le canal contre toute menace” de fermeture. Seul ce motif “pourrait justifier l’usage de la force militaire au Panama, et uniquement pour maintenir le canal ouvert, pas pour s’en emparer et l’exploiter économiquement”, relève M. Tapia.Que Donald Trump ait répété ses menaces lundi “rend plus probable qu’il s’agisse d’une déclaration sérieuse”, relève Benjamin Gedan. L’expert juge”une intervention militaire peu probable”, mais souligne que le gouvernement américain pourrait user des taxes douanières pour faire pression sur le Panama.

Droits de douane: Trump met la pression sur la Chine et l’Union européenne

Les pays européens vont être soumis à des droits de douane,”seul moyen” pour les Etats-Unis “d’être traités correctement”, a estimé mardi le président américain Donald Trump, ajoutant que les produits chinois seront taxés à 10% à compter du 1er février.”L’UE est très mauvaise pour nous. Ils nous traitent très mal. Ils ne prennent pas nos voitures ou nos produits agricoles. En fait ils ne prennent pas grand-chose”, a déclaré le président américain, qui a ajouté “donc ils sont bons pour des droits de douane”.Interrogé par la presse à la Maison Blanche, M. Trump a également assuré que son gouvernement discutait “de 10% de droits de douane sur les produits chinois car ils envoient du fentanyl au Mexique et au Canada”, qui est au final consommé aux Etats-Unis.”C’est sans doute pour le 1er février, c’est la date que nous regardons”, a ajouté Donald Trump, ce qui correspond à la date annoncée la veille pour l’application de 25% de droits de douane sur les produits mexicains et canadiens.La Chine a réagi mercredi en affirmant être “fermement déterminée” à “défendre ses intérêts nationaux”.”Nous avons toujours estimé qu’il n’y a pas de gagnants dans une guerre commerciale ou une guerre des droits de douane”, a affirmé lors d’une conférence de presse régulière Mao Ning, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.La présidente de la Commission européenne (CE), Ursula von der Leyen, présente mardi au Forum économique de Davos (Suisse), a assuré que l’Europe était prête à discuter avec le gouvernement américain, tout en rappelant que Washington était un partenaire commercial majeur.”Notre première priorité est d’entamer rapidement des discussions, sur nos intérêts communs et d’être prêts à négocier”, a-t-elle assuré, “nous seront pragmatiques mais nous resterons fermes sur nos principes: la défense de nos intérêts et le respect de nos valeurs.Mais elle a également tendu la main vers la Chine, rappelant que “l’Europe continuera à prôner la coopération, pas seulement avec nos amis de longue date (…) mais aussi avec tous les pays avec qui nous avons des intérêts communs.””Le message que nous adressons au reste du monde est simple: nous sommes prêts à engager un dialogue avec vous si cela peut conduire à des avantages réciproques”, a-t-elle encore souligné, assurant vouloir “approfondir” la relation entre Bruxelles et Pékin.- Important déficit commercial -Durant sa campagne présidentielle, M. Trump avait déjà dénoncé le déficit commercial des Etats-Unis vis-à-vis de l’UE, comparant le bloc à “une petite Chine”, qui “profite” de la première puissance économique mondiale.”Nous avons un déficit commercial avec l’UE de 350 milliards de dollars”, a-t-il insisté mardi, “la Chine est agressive mais il n’y a pas que la Chine. D’autres pays sont aussi de grands agresseurs”.Le déficit commercial américain dans ses échanges avec l’UE s’élevait en 2023 à 131 milliards de dollars, selon les données du représentant de la Maison Blanche pour le Commerce (USTR) et se concentre principalement sur quatre pays, l’Allemagne, la France, l’Irlande et l’Italie.Mais les causes sont variables: le déficit commercial avec l’Allemagne est principalement de nature industrielle, alors que celui avec l’Irlande est en grande partie liée à l’installation des sièges européens des grands groupes américains sur l’île, qui y profitent de sa fiscalité très avantageuse pour réduire leurs impôts, tant dans le reste de l’Europe que vers les Etats-Unis.Avant d’être réélu, Donald Trump avait déjà menacé l’UE d’imposer des droits de douane sur les produits européens, à moins que le bloc n’augmente ses achats en pétrole et gaz américains.Le commissaire européen à l’Economie, Valdis Dombrovskis, avait assuré lundi, après l’investiture de M. Trump, que l’UE était “prête à défendre ses intérêts économiques, comme nous l’avons déjà fait lors du premier gouvernement Trump lorsqu’il a introduit des droits de douane sur l’acier et l’aluminium”.Le président américain avait en effet déjà imposé des droits de douane sur l’acier et l’aluminium afin de protéger l’industrie américaine qu’il estimait être confrontée à une concurrence déloyale venant des pays asiatiques et européens.Il avait également imposé une série de produits européens durant son premier mandat, en représailles au différend commercial opposant Washington et Bruxelles quant à leurs subventions respectives envers leur constructeur aérien local, Boeing et Airbus.

Lesotho’s king pitches green energy to Davos elitesWed, 22 Jan 2025 07:38:41 GMT

Lesotho’s King Letsie III has embarked on an ambitious mission in snowy Davos, where global powerbrokers have converged, to make a royal pitch: invest in his small African nation’s green transition.The monarch travelled from his landlocked mountain kingdom within South Africa to promote his green energy fund in meetings with business and political leaders in …

Lesotho’s king pitches green energy to Davos elitesWed, 22 Jan 2025 07:38:41 GMT Read More »