Pour Fabien Roussel, “la première menace” pour les agriculteurs, c’est l’Ukraine
Le patron du Parti communiste français Fabien Roussel a jugé mardi que “la première menace pour les agriculteurs français était “l’Ukraine”, et appelé à “entendre la demande de la Russie” de ne pas intégrer l’Ukraine dans l’Otan.Fabien Roussel, venu au Salon de l’agriculture en compagnie d’une délégation d’élus PCF pour apporter son “soutien au monde agricole”, a estimé lors d’une conférence de presse que “pour l’agriculture, la première menace ce n’est pas les Etats-unis, c’est l’Ukraine”, l’un des principaux producteurs de céréales au monde.”C’est pour cette raison que l’intégration de l’Ukraine en Europe pose problème”, a-t-il ajouté.Concernant le conflit en Ukraine, Fabien Roussel espère que “la paix puisse arriver mais il faut qu’elle soit durable”.”Il faut un accord de paix solide qui apporte des garanties à chaque partie”, a-t-il insisté, évoquant la nécessité “d’apporter des garanties de sécurité à l’Ukraine”, mais appelant aussi à “entendre ce que demande la Russie: la non-intégration de l’Ukraine dans l’Otan”.”Il faut que chacun accepte de concéder du terrain”, a souligné le secrétaire national des communistes, qui “demande au président de la République d’envisager que l’Ukraine ne rentre pas dans l’Otan”. En visite également au salon, l’ex-député insoumis François Ruffin, désormais intégré au groupe des Ecologistes à l’Assemblée, a lui aussi dit son opposition à l’ouverture des marches européens à l’Ukraine.Il a rappelé qu’au début de la guerre en Ukraine, “on a ouvert les vannes pour les Å“ufs, pour la volaille, pour les céréales et l’Ukraine, ne trouvant pas ses marchés qu’elle avait auparavant en Afrique du Nord, s’est retournée vers l’intérieur de l’Union européenne, ce qui a produit quand même une crise agricole”. “Là est en discussion le fait que, comme ça bloque sur le terrain militaire, géopolitique, diplomatique, il y ait, en compensation, une ouverture des marchés européens pour la production agricole ukrainienne. Je dis pour ma part que c’est non”, a-t-il expliqué à l’AFP, précisant s’être engagé en ce sens auprès des syndicats agricoles. “Je dis oui à un appui diplomatique” et “politique à l’Ukraine et je dis non” à “l’ouverture des marchés européens aux fermes usines ukrainiennes”, a-t-il insisté. “Sinon c’est tuer l’agriculture française”.
Le rappeur MHD jugé en appel pour meurtre
Le rappeur MHD est jugé cette semaine en appel à Créteil, après avoir été condamné en 2023 pour un meurtre commis en 2018 dans le cadre d’un règlement de compte entre bandes rivales. MHD, de son vrai nom Mohamed Sylla, comparaît libre, comme deux autres de ses quatre co-accusés. Ils sont jugés en appel par la cour d’assises du Val-de-Marne située à Créteil, au sud de Paris, et interrogés à compter de mardi après-midi. Viendront ensuite les réquisitions de l’avocat général, prévues jeudi. Le verdict est espéré pour vendredi, après les derniers mots des accusés. Dans cette affaire, “c’est la loi du silence qui s’applique”, a commenté auprès de l’AFP Me Jean-Christophe Tymoczko, avocat de l’un des co-accusés de MHD, après plusieurs jours d’auditions de témoins. Son client, qui a ouvert mardi le bal des interrogatoires, a déclaré aux juges que sa présence et celle de MHD sur le lieu des faits, rapportée par des témoins, était “une rumeur que les gens ont répété”. En première instance, l’artiste avait clamé son innocence.La cour d’assises de Paris avait condamné MHD, le 24 septembre 2023, à douze ans de réclusion criminelle, dans un procès où les peines des huit accusés allaient de 10 à 18 ans d’emprisonnement. Ils doivent répondre de la mort de Loïc K. : dans la nuit du 5 au 6 juillet 2018, le jeune homme âgé de 23 ans, avait été renversé volontairement par une Mercedes dans le Xe arrondissement de Paris, puis passé à tabac par une dizaine d’hommes et lacéré de coups de couteaux, décédant quelques minutes après leur départ. Au cÅ“ur du dossier, un règlement de comptes entre jeunes de la cité des Chaufourniers, surnommée la “cité rouge”, d’où viennent les accusés, et celle, voisine, de la Grange aux Belles, situées dans les Xe et XIXe arrondissements.Cette affaire a porté un coup de frein à la carrière de MHD, pionnier de l'”afro-trap”, un mélange de hip-hop et de musiques africaines qui lui avait permis une ascension fulgurante sur la scène musicale.Â
Ukraine : les Européens se réunissent mercredi, la Russie salue la position de Trump
Les dirigeants des 27 Etats membres de l’UE se réuniront mercredi en visioconférence pour un débriefing de la rencontre, centrée sur l’Ukraine, entre Emmanuel Macron et Donald Trump à Washington, Moscou saluant pour sa part la “position équilibrée” du président américain.Une trêve à brève échéance dans les combats évoquée lundi à l’occasion de la visite aux Etats-Unis du président français, un feu vert de la Russie à une participation européenne au règlement du conflit : les alliés de Kiev se prennent timidement à espérer un tournant après plus de trois années de guerre, tout en mettant en garde contre un accord qui équivaudrait à une “capitulation” de l’Ukraine.Une prudence d’autant plus compréhensible que, sur le terrain, les forces russes poursuivent leurs frappes.L’armée de l’air ukrainienne a ainsi annoncé mardi avoir abattu 133 des 213 drones envoyés et six des sept missiles de croisière tirés dans la nuit par la Russie sur une grande partie du territoire ukrainien, les autorités locales faisant état de plusieurs blessés.Le ministère russe de la Défense a de son côté affirmé avoir visé “des infrastructures d’aérodromes militaires” et assuré que “les objectifs” avaient été “atteints”.La Russie, qui s’est emparée de 20% de la superficie de l’Ukraine, martèle qu’elle ne cessera les hostilités que lorsque les négociations de paix aboutiront à un résultat qui lui “conviendra” : elle réclame notamment une renonciation des Ukrainiens à rejoindre l’Otan et que cinq régions qu’elle occupe entièrement ou partiellement lui soient cédées.- Visioconférence -“En préparation du Conseil européen extraordinaire du 6 mars, j’organise une visioconférence des membres du Conseil européen”, a annoncé mardi sur X son président Antonio Costa.Ce sommet au début du mois prochain à Bruxelles se déroulera, selon ses termes, à “un moment décisif pour l’Ukraine et la sécurité européenne”.Depuis l’entretien téléphonique qu’ont eu Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine le 12 février, les Européens tentent de préparer une réponse aux échanges entre Américains et Russes, dont ils ont été jusqu’à présent exclus.Au cours de ses discussions à la Maison Blanche, Emmanuel Macron a insisté sur la nécessité d’apporter des “garanties de sécurité” pour éviter que la Russie ne repasse à l’avenir à l’attaque.”Nous voulons un deal rapide mais pas un accord qui soit fragile”, a insisté le président français, pour qui la paix ne peut en outre “pas signifier la capitulation de l’Ukraine”.En parallèle de la rencontre à Washington, les fissures entre Européens et Américains se sont matérialisées de manière spectaculaire à l’ONU où les Etats-Unis, rejoignant Russes et Nord-Coréens, ont voté contre une résolution réaffirmant le soutien à l’Ukraine et à son intégrité territoriale.L’occasion pour le Kremlin de saluer mardi, par la voix de son porte-parole Dmitri Peskov, la “position beaucoup plus équilibrée” des Etats-Unis, tout en disant ne pas voir de “signe d’équilibre” chez les Européens.- “D’ici quelques semaines” -Lundi, Emmanuel Macron a tenté d’infléchir la position de Donald Trump, comme le fera jeudi le Premier ministre britannique Keir Starmer.Depuis son arrivée au pouvoir le 20 janvier, le milliardaire républicain a en effet opéré un revirement dans la politique américaine à l’égard de l’Ukraine. Il a multiplié les invectives à l’encontre de son président Volodymyr Zelensky, lui attribuant la responsabilité de la guerre, et a directement négocié avec Moscou en laissant Kiev et les Européens à l’écart. Il a même fait miroiter “des opérations majeures de développement économique” à la Russie, laquelle a souligné mardi en retour l’existence d’un “potentiel assez large” de coopération avec les États-Unis pour développer les importantes réserves de minerais stratégiques en Russie et en territoires ukrainiens occupés.La guerre en Ukraine pourrait prendre fin “d’ici quelques semaines”, a assuré lundi Donald Trump, disant par ailleurs que M. Zelensky pourrait se rendre à Washington “cette semaine ou la suivante” pour parapher l’accord sur l’accès des Américains aux ressources minières ukrainiennes qu’il exige en compensation du soutien militaire à Kiev.”Il faut d’abord une trêve. Je pense qu’elle pourrait être conclue dans les semaines à venir”, a lui aussi jugé M. Macron, après avoir vu le locataire de la Maison Blanche.- Participation européenne -Une nouvelle rencontre entre diplomates russes et américains est prévue pour la fin de la semaine, selon Moscou, après celle du 18 février en Arabie saoudite des ministres des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et Marco Rubio.Pendant ce temps, le Royaume-Uni et la France travaillent à un plan de déploiement d’une force européenne en Ukraine, une fois un accord de paix conclu, afin de dissuader la Russie d’un nouvelle attaque. Ces deux pays espèrent en contrepartie de “solides garanties de sécurité” américaines.M. Trump a assuré lundi que M. Poutine accepterait ce scénario. Le chef de l’Etat russe s’est pour sa part simplement dit, le même jour, ouvert à une participation européenne au règlement du conflit : “Les Européens, mais aussi d’autres pays, ont le droit et la possibilité de participer. Et nous respectons cela”, a-t-il lancé à la télévision.D’autant que l’Ukraine aura besoin de 524 milliards de dollars (506 milliards d’euros) pour son redressement et sa reconstruction, selon une nouvelle estimation donnée mardi par la Banque Mondiale.
Ukraine : les Européens se réunissent mercredi, la Russie salue la position de Trump
Les dirigeants des 27 Etats membres de l’UE se réuniront mercredi en visioconférence pour un débriefing de la rencontre, centrée sur l’Ukraine, entre Emmanuel Macron et Donald Trump à Washington, Moscou saluant pour sa part la “position équilibrée” du président américain.Une trêve à brève échéance dans les combats évoquée lundi à l’occasion de la visite aux Etats-Unis du président français, un feu vert de la Russie à une participation européenne au règlement du conflit : les alliés de Kiev se prennent timidement à espérer un tournant après plus de trois années de guerre, tout en mettant en garde contre un accord qui équivaudrait à une “capitulation” de l’Ukraine.Une prudence d’autant plus compréhensible que, sur le terrain, les forces russes poursuivent leurs frappes.L’armée de l’air ukrainienne a ainsi annoncé mardi avoir abattu 133 des 213 drones envoyés et six des sept missiles de croisière tirés dans la nuit par la Russie sur une grande partie du territoire ukrainien, les autorités locales faisant état de plusieurs blessés.Le ministère russe de la Défense a de son côté affirmé avoir visé “des infrastructures d’aérodromes militaires” et assuré que “les objectifs” avaient été “atteints”.La Russie, qui s’est emparée de 20% de la superficie de l’Ukraine, martèle qu’elle ne cessera les hostilités que lorsque les négociations de paix aboutiront à un résultat qui lui “conviendra” : elle réclame notamment une renonciation des Ukrainiens à rejoindre l’Otan et que cinq régions qu’elle occupe entièrement ou partiellement lui soient cédées.- Visioconférence -“En préparation du Conseil européen extraordinaire du 6 mars, j’organise une visioconférence des membres du Conseil européen”, a annoncé mardi sur X son président Antonio Costa.Ce sommet au début du mois prochain à Bruxelles se déroulera, selon ses termes, à “un moment décisif pour l’Ukraine et la sécurité européenne”.Depuis l’entretien téléphonique qu’ont eu Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine le 12 février, les Européens tentent de préparer une réponse aux échanges entre Américains et Russes, dont ils ont été jusqu’à présent exclus.Au cours de ses discussions à la Maison Blanche, Emmanuel Macron a insisté sur la nécessité d’apporter des “garanties de sécurité” pour éviter que la Russie ne repasse à l’avenir à l’attaque.”Nous voulons un deal rapide mais pas un accord qui soit fragile”, a insisté le président français, pour qui la paix ne peut en outre “pas signifier la capitulation de l’Ukraine”.En parallèle de la rencontre à Washington, les fissures entre Européens et Américains se sont matérialisées de manière spectaculaire à l’ONU où les Etats-Unis, rejoignant Russes et Nord-Coréens, ont voté contre une résolution réaffirmant le soutien à l’Ukraine et à son intégrité territoriale.L’occasion pour le Kremlin de saluer mardi, par la voix de son porte-parole Dmitri Peskov, la “position beaucoup plus équilibrée” des Etats-Unis, tout en disant ne pas voir de “signe d’équilibre” chez les Européens.- “D’ici quelques semaines” -Lundi, Emmanuel Macron a tenté d’infléchir la position de Donald Trump, comme le fera jeudi le Premier ministre britannique Keir Starmer.Depuis son arrivée au pouvoir le 20 janvier, le milliardaire républicain a en effet opéré un revirement dans la politique américaine à l’égard de l’Ukraine. Il a multiplié les invectives à l’encontre de son président Volodymyr Zelensky, lui attribuant la responsabilité de la guerre, et a directement négocié avec Moscou en laissant Kiev et les Européens à l’écart. Il a même fait miroiter “des opérations majeures de développement économique” à la Russie, laquelle a souligné mardi en retour l’existence d’un “potentiel assez large” de coopération avec les États-Unis pour développer les importantes réserves de minerais stratégiques en Russie et en territoires ukrainiens occupés.La guerre en Ukraine pourrait prendre fin “d’ici quelques semaines”, a assuré lundi Donald Trump, disant par ailleurs que M. Zelensky pourrait se rendre à Washington “cette semaine ou la suivante” pour parapher l’accord sur l’accès des Américains aux ressources minières ukrainiennes qu’il exige en compensation du soutien militaire à Kiev.”Il faut d’abord une trêve. Je pense qu’elle pourrait être conclue dans les semaines à venir”, a lui aussi jugé M. Macron, après avoir vu le locataire de la Maison Blanche.- Participation européenne -Une nouvelle rencontre entre diplomates russes et américains est prévue pour la fin de la semaine, selon Moscou, après celle du 18 février en Arabie saoudite des ministres des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et Marco Rubio.Pendant ce temps, le Royaume-Uni et la France travaillent à un plan de déploiement d’une force européenne en Ukraine, une fois un accord de paix conclu, afin de dissuader la Russie d’un nouvelle attaque. Ces deux pays espèrent en contrepartie de “solides garanties de sécurité” américaines.M. Trump a assuré lundi que M. Poutine accepterait ce scénario. Le chef de l’Etat russe s’est pour sa part simplement dit, le même jour, ouvert à une participation européenne au règlement du conflit : “Les Européens, mais aussi d’autres pays, ont le droit et la possibilité de participer. Et nous respectons cela”, a-t-il lancé à la télévision.D’autant que l’Ukraine aura besoin de 524 milliards de dollars (506 milliards d’euros) pour son redressement et sa reconstruction, selon une nouvelle estimation donnée mardi par la Banque Mondiale.
Tesla shares slump 9% on disappointing Europe sales
Shares of the US electric vehicle pioneer Tesla slumped as much as nine percent Tuesday, as investors digested disappointing European sales and chief executive Elon Musk’s aggressive foray into politics.The auto giant sold less than 10,000 units in Europe last month, down around 45 percent from a year earlier.Tesla’s shares fell nine percent in early trading before paring some losses to trade down 8.1 percent at around 12:15 pm local time in Washington (1715 GMT).The decline in the company’s share price dragged its market capitalization back below $1 trillion for the first time since November 2024.Musk has taken on a high-profile advisory role in US President Donald Trump’s administration, charged with slashing government spending.He has also voiced strong support for far-right political leaders in Europe — including in the recent German elections — sparking criticism from some European politicians. “Tesla is clearly facing challenges in Europe and the Musk brand issues are adding to the headwinds,” Wedbush Securities analyst Dan Ives told AFP in a message, estimating that between 10 and 15 percent of these headwinds were down to anti-Musk behavior. Tesla’s share price surged in the wake of the 2024 US presidential election, with investors betting that Musk’s proximity to Trump could help his companies succeed. The poor sales figures in Europe appear to have punctured that optimism — at least for now — and raised concerns that what may be popular in the United States could in fact be detrimental to the company’s success elsewhere.Musk’s political views in Europe and Germany are “not the best thing for Tesla sales,” Ives said, adding: “It’s like putting mustard on a slice of pizza.”Alongside its European struggles, Tesla also faces stiff competition from automakers like BYD in China — a key market for electric vehicles.Earlier this week, the company announced it would start offering advanced self-driving functions for its cars in China, shortly after BYD said it would introduce self-driving technology for nearly all its vehicles.Â
“Question de survie”: nouveau bras de fer à Rome sur les milliards nécessaires pour sauver la nature
Les négociations des Nations unies sur la protection de la nature ont repris mardi à Rome avec un appel à s’unir pour “soutenir la vie sur la planète” et surmonter la dispute financière Nord-Sud qui avait provoqué l’interruption brutale de la COP16 en novembre en Colombie.La ministre colombienne Susana Muhamad, qui préside la 16e conférence de la Convention sur la diversité biologique (CDB), a rappelé que les pays avaient entre leurs mains “la mission la plus importante de l’humanité au XXIe siècle, c’est-à -dire notre capacité à soutenir la vie sur cette planète”.Face à elle, les représentants de 154 pays, sur les 196 signataires de la CDB, ont pris place en milieu de matinée dans la grande salle de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), dominant les ruines du Circus Maximus sous une pluie fine.Objectif de leurs retrouvailles pour trois jours: surmonter le blocage qui les avait conduit, le 2 novembre, à quitter Cali sans accord malgré une nuit blanche de prolongation.La controverse porte sur le financement de l’accord de Kunming-Montréal de 2022. Celui-ci a fixé une feuille de route destinée à arrêter d’ici 2030 la destruction de la nature qui menace l’alimentation de l’humanité, sa santé, la régulation du climat et la prospérité de tous les écosystèmes.Ce programme “a le pouvoir d’unifier le monde”, “ce qui n’est pas rien dans un paysage géopolitique très polarisé”, a exhorté Susana Muhamad.Son appel a été suivi de trois heures de discours reprenant peu ou prou les mêmes positions qu’à Cali, mais à fleurets mouchetés.Les pays développés se sont engagés à fournir 20 milliards de dollars d’aide annuelle pour la nature d’ici 2025 puis 30 milliards d’ici 2030, mais ils n’ont atteint qu’environ 15 milliards en 2022, selon l’OCDE.Si les pays riches se défilent, “la confiance pourrait être rompue”, a averti la déléguée du Panama. Résoudre la “crise de la biodiversité (…) est une question de survie pour les écosystèmes, l’économie et l’humanité (…), le monde n’a plus le temps”.- Nouveau fonds ? -Les pays en développement, avec le Brésil et le groupe africain en première ligne, réclament un nouveau fonds qui soit totalement consacré à la biodiversité et placé sous l’autorité, transparente et équitable, de la CDB, comme prévu par le texte de la convention de 1992.Mais les pays développés – menés par l’Union européenne, le Japon et le Canada en l’absence des Etats-Unis, non-signataires de la convention mais important bailleur – y sont très hostiles : ils dénoncent une fragmentation de l’aide au développement, déjà fragilisée par les crises budgétaires et l’effacement des Américains depuis l’élection de Donald Trump.Vendredi, la présidence a publié un texte de compromis instituant une “feuille de route 2030″ pour réformer les différents circuits financiers destinés à la sauvegarde de la nature, afin de répondre aux difficultés des pays pauvres et endettés.Le document prévoit d'”améliorer les performances” du Fonds mondial pour l’Environnement (GEF, en anglais) et du Fonds-cadre mondial pour la biodiversité (GBFF, en anglais), une solution provisoire modestement dotée (400 millions de dollars). Il envisage aussi qu’une institution financière, déjà existante ou à créer, passe à terme sous l’autorité de la COP.La plupart des pays en développement ont toutefois réclamé mardi de revenir au texte qui était sur la table à Cali, prévoyant explicitement la création d’un nouveau fonds.Les quelque 300 délégués, renforcés à partir de mercredi par les ministres ou équivalents de 25 pays, ont officiellement jusqu’à jeudi pour trouver une solution.Des consultations informelles sont prévues mardi soir pour tenter d’éviter une prolongation jusqu’à vendredi, voire une absence d’accord au terme du sommet, qui se déroule dans un contexte géopolitique défavorable.Après l’échec de Cali, le multilatéralisme environnemental avait subi un autre coup avec la COP29 sur le climat – en novembre à Bakou – jugée décevante, là encore en raison d’une dispute sur l’aide due par les pays riches. Puis, en décembre, la conférence de l’ONU sur la désertification en Arabie saoudite et les négociations en Corée du Sud sur un traité contre la pollution par le plastique se sont conclues sans avancées notables.Côté succès, le fonds multilatéral destiné à partager une part des bénéfices réalisés par des entreprises grâce au génome numérisé de plantes ou d’animaux issus des pays en développement, a été officiellement lancé mardi à Rome. La création de ce “Fonds Cali” avait été l’un des résultats majeurs de la COP16 en Colombie. Toutefois il reste à voir si les contributions, uniquement volontaires, seront significatives.
“Question de survie”: nouveau bras de fer à Rome sur les milliards nécessaires pour sauver la nature
Les négociations des Nations unies sur la protection de la nature ont repris mardi à Rome avec un appel à s’unir pour “soutenir la vie sur la planète” et surmonter la dispute financière Nord-Sud qui avait provoqué l’interruption brutale de la COP16 en novembre en Colombie.La ministre colombienne Susana Muhamad, qui préside la 16e conférence de la Convention sur la diversité biologique (CDB), a rappelé que les pays avaient entre leurs mains “la mission la plus importante de l’humanité au XXIe siècle, c’est-à -dire notre capacité à soutenir la vie sur cette planète”.Face à elle, les représentants de 154 pays, sur les 196 signataires de la CDB, ont pris place en milieu de matinée dans la grande salle de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), dominant les ruines du Circus Maximus sous une pluie fine.Objectif de leurs retrouvailles pour trois jours: surmonter le blocage qui les avait conduit, le 2 novembre, à quitter Cali sans accord malgré une nuit blanche de prolongation.La controverse porte sur le financement de l’accord de Kunming-Montréal de 2022. Celui-ci a fixé une feuille de route destinée à arrêter d’ici 2030 la destruction de la nature qui menace l’alimentation de l’humanité, sa santé, la régulation du climat et la prospérité de tous les écosystèmes.Ce programme “a le pouvoir d’unifier le monde”, “ce qui n’est pas rien dans un paysage géopolitique très polarisé”, a exhorté Susana Muhamad.Son appel a été suivi de trois heures de discours reprenant peu ou prou les mêmes positions qu’à Cali, mais à fleurets mouchetés.Les pays développés se sont engagés à fournir 20 milliards de dollars d’aide annuelle pour la nature d’ici 2025 puis 30 milliards d’ici 2030, mais ils n’ont atteint qu’environ 15 milliards en 2022, selon l’OCDE.Si les pays riches se défilent, “la confiance pourrait être rompue”, a averti la déléguée du Panama. Résoudre la “crise de la biodiversité (…) est une question de survie pour les écosystèmes, l’économie et l’humanité (…), le monde n’a plus le temps”.- Nouveau fonds ? -Les pays en développement, avec le Brésil et le groupe africain en première ligne, réclament un nouveau fonds qui soit totalement consacré à la biodiversité et placé sous l’autorité, transparente et équitable, de la CDB, comme prévu par le texte de la convention de 1992.Mais les pays développés – menés par l’Union européenne, le Japon et le Canada en l’absence des Etats-Unis, non-signataires de la convention mais important bailleur – y sont très hostiles : ils dénoncent une fragmentation de l’aide au développement, déjà fragilisée par les crises budgétaires et l’effacement des Américains depuis l’élection de Donald Trump.Vendredi, la présidence a publié un texte de compromis instituant une “feuille de route 2030″ pour réformer les différents circuits financiers destinés à la sauvegarde de la nature, afin de répondre aux difficultés des pays pauvres et endettés.Le document prévoit d'”améliorer les performances” du Fonds mondial pour l’Environnement (GEF, en anglais) et du Fonds-cadre mondial pour la biodiversité (GBFF, en anglais), une solution provisoire modestement dotée (400 millions de dollars). Il envisage aussi qu’une institution financière, déjà existante ou à créer, passe à terme sous l’autorité de la COP.La plupart des pays en développement ont toutefois réclamé mardi de revenir au texte qui était sur la table à Cali, prévoyant explicitement la création d’un nouveau fonds.Les quelque 300 délégués, renforcés à partir de mercredi par les ministres ou équivalents de 25 pays, ont officiellement jusqu’à jeudi pour trouver une solution.Des consultations informelles sont prévues mardi soir pour tenter d’éviter une prolongation jusqu’à vendredi, voire une absence d’accord au terme du sommet, qui se déroule dans un contexte géopolitique défavorable.Après l’échec de Cali, le multilatéralisme environnemental avait subi un autre coup avec la COP29 sur le climat – en novembre à Bakou – jugée décevante, là encore en raison d’une dispute sur l’aide due par les pays riches. Puis, en décembre, la conférence de l’ONU sur la désertification en Arabie saoudite et les négociations en Corée du Sud sur un traité contre la pollution par le plastique se sont conclues sans avancées notables.Côté succès, le fonds multilatéral destiné à partager une part des bénéfices réalisés par des entreprises grâce au génome numérisé de plantes ou d’animaux issus des pays en développement, a été officiellement lancé mardi à Rome. La création de ce “Fonds Cali” avait été l’un des résultats majeurs de la COP16 en Colombie. Toutefois il reste à voir si les contributions, uniquement volontaires, seront significatives.
“Question de survie”: nouveau bras de fer à Rome sur les milliards nécessaires pour sauver la nature
Les négociations des Nations unies sur la protection de la nature ont repris mardi à Rome avec un appel à s’unir pour “soutenir la vie sur la planète” et surmonter la dispute financière Nord-Sud qui avait provoqué l’interruption brutale de la COP16 en novembre en Colombie.La ministre colombienne Susana Muhamad, qui préside la 16e conférence de la Convention sur la diversité biologique (CDB), a rappelé que les pays avaient entre leurs mains “la mission la plus importante de l’humanité au XXIe siècle, c’est-à -dire notre capacité à soutenir la vie sur cette planète”.Face à elle, les représentants de 154 pays, sur les 196 signataires de la CDB, ont pris place en milieu de matinée dans la grande salle de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), dominant les ruines du Circus Maximus sous une pluie fine.Objectif de leurs retrouvailles pour trois jours: surmonter le blocage qui les avait conduit, le 2 novembre, à quitter Cali sans accord malgré une nuit blanche de prolongation.La controverse porte sur le financement de l’accord de Kunming-Montréal de 2022. Celui-ci a fixé une feuille de route destinée à arrêter d’ici 2030 la destruction de la nature qui menace l’alimentation de l’humanité, sa santé, la régulation du climat et la prospérité de tous les écosystèmes.Ce programme “a le pouvoir d’unifier le monde”, “ce qui n’est pas rien dans un paysage géopolitique très polarisé”, a exhorté Susana Muhamad.Son appel a été suivi de trois heures de discours reprenant peu ou prou les mêmes positions qu’à Cali, mais à fleurets mouchetés.Les pays développés se sont engagés à fournir 20 milliards de dollars d’aide annuelle pour la nature d’ici 2025 puis 30 milliards d’ici 2030, mais ils n’ont atteint qu’environ 15 milliards en 2022, selon l’OCDE.Si les pays riches se défilent, “la confiance pourrait être rompue”, a averti la déléguée du Panama. Résoudre la “crise de la biodiversité (…) est une question de survie pour les écosystèmes, l’économie et l’humanité (…), le monde n’a plus le temps”.- Nouveau fonds ? -Les pays en développement, avec le Brésil et le groupe africain en première ligne, réclament un nouveau fonds qui soit totalement consacré à la biodiversité et placé sous l’autorité, transparente et équitable, de la CDB, comme prévu par le texte de la convention de 1992.Mais les pays développés – menés par l’Union européenne, le Japon et le Canada en l’absence des Etats-Unis, non-signataires de la convention mais important bailleur – y sont très hostiles : ils dénoncent une fragmentation de l’aide au développement, déjà fragilisée par les crises budgétaires et l’effacement des Américains depuis l’élection de Donald Trump.Vendredi, la présidence a publié un texte de compromis instituant une “feuille de route 2030″ pour réformer les différents circuits financiers destinés à la sauvegarde de la nature, afin de répondre aux difficultés des pays pauvres et endettés.Le document prévoit d'”améliorer les performances” du Fonds mondial pour l’Environnement (GEF, en anglais) et du Fonds-cadre mondial pour la biodiversité (GBFF, en anglais), une solution provisoire modestement dotée (400 millions de dollars). Il envisage aussi qu’une institution financière, déjà existante ou à créer, passe à terme sous l’autorité de la COP.La plupart des pays en développement ont toutefois réclamé mardi de revenir au texte qui était sur la table à Cali, prévoyant explicitement la création d’un nouveau fonds.Les quelque 300 délégués, renforcés à partir de mercredi par les ministres ou équivalents de 25 pays, ont officiellement jusqu’à jeudi pour trouver une solution.Des consultations informelles sont prévues mardi soir pour tenter d’éviter une prolongation jusqu’à vendredi, voire une absence d’accord au terme du sommet, qui se déroule dans un contexte géopolitique défavorable.Après l’échec de Cali, le multilatéralisme environnemental avait subi un autre coup avec la COP29 sur le climat – en novembre à Bakou – jugée décevante, là encore en raison d’une dispute sur l’aide due par les pays riches. Puis, en décembre, la conférence de l’ONU sur la désertification en Arabie saoudite et les négociations en Corée du Sud sur un traité contre la pollution par le plastique se sont conclues sans avancées notables.Côté succès, le fonds multilatéral destiné à partager une part des bénéfices réalisés par des entreprises grâce au génome numérisé de plantes ou d’animaux issus des pays en développement, a été officiellement lancé mardi à Rome. La création de ce “Fonds Cali” avait été l’un des résultats majeurs de la COP16 en Colombie. Toutefois il reste à voir si les contributions, uniquement volontaires, seront significatives.
Les producteurs de bananes antillais alertent sur une “crise existentielle” de la filière
Les producteurs de bananes françaises se sont alarmés mardi au Salon de l’Agriculture de la “crise existentielle” que traverse leur filière, confrontée à une chute de la production et à des normes jugées trop contraignantes.”La banane est irremplaçable sur nos territoires, mais aujourd’hui, elle traverse une crise majeure, existentielle en Martinique et en Guadeloupe”, a averti lors d’une conférence de presse Francis Lignières, président des producteurs de Guadeloupe (LPG).En dix ans, la production locale a chuté de 250.000 à 186.000 tonnes, selon les producteurs. “On est en train de ruiner cette filière. Les planteurs les plus vulnérables vont disparaître”, a poursuivi M. Lignières, se disant “très inquiet de l’avenir”.À cette crise économique s’ajoute une crise sanitaire. “Depuis le début des années 2010, la cercosporiose noire s’est abattue sur nos îles”, a expliqué Pierre Monteux, directeur général de l’Union des groupements de producteurs de bananes de Guadeloupe et Martinique (UGPBAN).”Cette maladie foliaire attaque les feuilles et diminue la qualité de la production”, a-t-il précisé, regrettant le manque de solutions à disposition des agriculteurs.Avec un coût de production de 1,50 euro le kilo, contre 50 à 60 centimes pour la banane en provenance d’Amérique latine ou d’Afrique, la filière française souffre d’un “manque de compétitivité dû aux normes”, selon Philippe Aliane, directeur général de LPG.Les producteurs demandent l’autorisation d’utiliser des drones pour les traitements phytosanitaires, en remplacement des épandages aériens interdits depuis 2013. “Qu’on décide d’arrêter le traitement aérien, on peut le comprendre. Mais une fois qu’on a dit ça, qu’est-ce qu’on a mis en face? Rien”, déplore M. Aliane.L’autre solution serait l’introduction de bananiers résistants à la cercosporiose grâce aux “nouvelles techniques génomiques” (NGT), en attente du feu vert de l’Union européenne. “La maladie nous coûte 30 millions d’euros par an”, insiste M. Aliane.M. Monteux espère que la révision de la directive européenne sur ces nouvelles variétés interviendra d’ici 2026 et que leur commercialisation pourra commencer en 2028. “On a une solution court terme avec les drones et une solution à moyen terme avec les NGT”, affirme-t-il.Les bananes produites en Guadeloupe et en Martinique représentent environ 22% du marché français de la banane mais sont une goutte d’eau à l’échelle de la production mondiale, estimée à environ 135,5 millions de tonnes en 2022.