De Pierre Niney à Deneuve, le cinéma français a rendez-vous pour les 50e César

De Catherine Deneuve, présidente de la cérémonie, à Pierre Niney et François Civil, qui s’affrontent pour le titre de meilleur acteur, le cinéma français a rendez-vous vendredi soir à l’Olympia, à Paris, pour la 50e cérémonie des César.À quelques heures du début de la cérémonie, où elle recevra un César d’honneur, Julia Roberts a été décorée des insignes d’Officier des Arts et des Lettres par la ministre de la Culture Rachida Dati.Deux grands succès populaires, “Le Comte de Monte-Cristo” et “L’Amour ouf”, sont en lice, aux côtés de la comédie musicale “Emilia Perez” de Jacques Audiard, pour succéder à “Anatomie d’une chute”, grand vainqueur de l’an dernier.L’Académie a mis les petits plats dans les grands pour cette 50e grand-messe du 7e art, en confiant la présidence à la reine des actrices françaises, Catherine Deneuve. Celle-ci boudait la cérémonie ces dernières années mais a accepté de se prêter au jeu pour cet anniversaire.La tâche d’animer la soirée, retransmise en direct à partir de 20H45 (19H45 GMT) sur Canal+, est confiée à l’une des nouvelles valeurs sûres de l’humour à l’écran, Jean-Pascal Zadi (“Tout simplement noir”). Avec pour mission de maintenir l’audience qui a commencé à se redresser l’an dernier.Pour l’épauler, une brochette de personnalités, parmi lesquelles les comédiens Cécile de France, Pio Marmaï, la réalisatrice Justine Triet ou encore l’influenceuse Léna Situations qui tendra son micro aux célébrités sur le tapis rouge.- Chemin de croix -Concernant les lauréats, le suspense reste entier. Mais les César ont de quoi renouer avec le grand public et les films plus populaires. Même si le plus grand succès de l’année, “Un p’tit truc en plus” d’Artus (10,8 millions d’entrées en France), devra se contenter au maximum d’un prix, celui du meilleur premier film. En tournée pour son spectacle, l’humoriste n’a pas fait le déplacement à l’Olympia.À eux deux, “Le Comte de Monte-Cristo” et “L’Amour ouf” cumulent plus de 14 millions d’entrées en France et symbolisent ce cinéma français ambitieux qui a su attirer à nouveau les jeunes et les spectateurs occasionnels. La comédie sociale “En Fanfare”, avec Benjamin Lavernhe et Pierre Lottin, pourrait également être distinguée.Quel destin pour l’autre long-métrage donné favori jusqu’à ces dernières semaines, “Emilia Perez” de Jacques Audiard? Cette comédie musicale en espagnol sur la transition de genre d’un narcotrafiquant mexicain, à laquelle tout réussissait depuis sa présentation à Cannes, vit désormais un chemin de croix.À la polémique au Mexique sur la façon dont le film représente la violence liée au narcotrafic se sont ajoutés d’anciens messages de l’actrice principale, Karla Sofia Gascón, sur les réseaux sociaux. Elle y qualifie l’islam de “foyer d’infection pour l’humanité” et raille la diversité dans le divertissement ou encore le mouvement anti-raciste après la mort de George Floyd, un Noir-Américain tué par la police en 2020.Depuis, la campagne d'”Emilia Perez” pour les Oscars aux États-Unis est plombée. Et quel sera l’impact sur les 4.951 votants des César, qui s’expriment à bulletins secrets? Si Karla Sofia Gascón semble hors jeu, sa co-star hollywoodienne Zoe Saldaña, qui sera présente vendredi soir, pourrait encore arracher le prix de la meilleure actrice. Une première dans l’histoire des César pour une actrice américaine. – Enjeux politiques -Comme chaque année, les enjeux politiques du moment, des coupes budgétaires dans la culture au bras de fer avec Canal+ (groupe Bolloré) sur le financement du cinéma français, planeront au-dessus de la cérémonie, à laquelle doit assister Rachida Dati.L’assocation de défense des animaux PAZ a aussi annoncé un rassemblement aux abords de l’Olympia, pour dénoncer “l’exploitation animale” dans le cinéma, et notamment dans le “Comte de Monte-Cristo” dont des scènes ont été tournés avec animaux en captivité.

Documentaire sur Gaza: la ministre britannique de la Culture s’entretient avec le président de la BBC

La ministre britannique de la Culture doit tenir vendredi une “réunion urgente” avec le président de la BBC, au lendemain des excuses du groupe public pour les “graves” manquements commis lors de la réalisation d’un reportage à Gaza, a-t-elle annoncé.Le géant audiovisuel public britannique a retiré son documentaire “Gaza: comment survivre dans une zone de guerre” de sa plateforme, après qu’il est apparu que l’enfant narrateur au centre de l’histoire était le fils de l’ancien vice-ministre de l’Agriculture du Hamas.Le directeur général de la BBC a ordonné une enquête interne, et “je veux avoir l’assurance que chaque détail sera épluché”, a déclaré la ministre Lisa Nandy dans un communiqué.”Il est essentiel pour la confiance dans la BBC que cet examen soit effectué rapidement et que des mesures appropriées soient prises à la suite de ses conclusions”, a ajouté la responsable travailliste avant de rencontrer le président du groupe, Samir Shah.Sous pression depuis le début de la semaine, la BBC a annoncé jeudi avoir découvert des erreurs “significatives et préjudiciables” lors de la fabrication de ce documentaire.Diffusé le 17 février, il a été produit par la société britannique indépendante Hoyo Films, avec qui elle a dit partager la responsabilité de “défauts graves” et “inacceptables”.Selon la BBC, Hoyo Films a été interrogée par écrit “à plusieurs reprises” au cours de la réalisation du documentaire sur les liens éventuels du narrateur avec le Hamas.Les membres de la société de production ont finalement “reconnu qu’ils savaient que le père du garçon était un vice-ministre de l’Agriculture du gouvernement du Hamas”, a dit la BBC, ajoutant qu’ils n’en avaient “jamais informé” le groupe.Hoyo Films a également admis avoir versé à la mère du garçon “une modeste somme d’argent”. La BBC cherche désormais à s’assurer qu’aucune somme d’argent n’a été versée directement ou indirectement au Hamas, a-t-elle indiqué.Mardi, des dizaines de personnes ont manifesté devant le siège du groupe de médias à Londres à l’initiative de la Campagne contre l’antisémitisme (CAA).De leur côté, 500 personnalités du monde de la télévision ou du cinéma ont dénoncé la déprogrammation du documentaire, comme l’ancien footballeur anglais Gary Lineker ou l’acteur Riz Ahmed.Ils ont déploré dans une lettre un “acte de censure politiquement motivé”, visant un film “qui offre une perspective bien trop rare sur les expériences vécues par des enfants palestiniens”.

Prison pour les 100 plus gros narcotrafiquants: Darmanin annoncera son choix mercredi

Le ministre de la Justice Gérald Darmanin a indiqué vendredi, après avoir visité la maison centrale de Saint-Maur (Indre), quatrième et dernier établissement pré-sélectionné pour accueillir les 100 plus gros narcotrafiquants de France à partir de juillet, qu’il annoncerait son choix mercredi.”Cette prison de haute sécurité sera choisie, très rapidement, mercredi prochain, pour que, dès le mois de mars, on sorte les détenus qui n’ont rien à voir avec les narco-bandits dangereux” de la prison choisie, a annoncé M. Darmanin.Le ministre a aussi présenté un calendrier prévisionnel d’ici son ouverture prévue le 31 juillet: “un mois, un mois et demi de travaux, notamment de travaux technologiques pour ne pas qu’on communique vers l’extérieur, d’y revoir les services informatiques, et l’intégralité du site”.Cette période devra être utilisée pour “former les agents, faire les recrutements qu’il faut”, renforcer les hôpitaux, “la police et la gendarmerie”, mais aussi “le tribunal et la cour d’appel” de la zone concernée.”Puis, l’arrivée des prisonniers” est prévue “entre mai et juin, pour que le 31 juillet, de façon définitive, cette prison occupe les 100 premiers narcotrafiquants”, a-t-il énoncé.M. Darmanin a aussi précisé qu’il reverrait les syndicats nationaux de l’administration pénitentiaire en amont de ces annonces: “nous allons travailler ensemble”, a-t-il promis.Le ministre doit donc maintenant trancher entre l’établissement de Saint-Maur, la maison centrale d’Arles (Bouches-du-Rhône), le centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), et surtout celui ultra-sécurisé de Condé-sur-Sarthe (Orne), pour accueillir cette future prison de haute sécurité spécialisée.C’est dans cette dernière que le narcotrafiquant Mohamed Arma est incarcéré depuis son arrestation en Roumanie samedi. Son cas, après son évasion sanglante qui a coûté la vie à deux agents pénitentiaires, a plusieurs fois été invoqué par M. Darmanin pour justifier la création d’une nouvelle prison destinée aux trafiquants de stupéfiants et fondée sur un nouveau régime carcéral d’isolement inspiré de la lutte anti-mafia en Italie.Cette première prison sera suivie “d’autres plus tard”, “pour que nous ayons quatre établissements d’ici 2027″ afin de placer entre 600 et 700 détenus dans ce nouveau régime”, a réaffirmé vendredi M. Darmanin.

Prison pour les 100 plus gros narcotrafiquants: Darmanin annoncera son choix mercredi

Le ministre de la Justice Gérald Darmanin a indiqué vendredi, après avoir visité la maison centrale de Saint-Maur (Indre), quatrième et dernier établissement pré-sélectionné pour accueillir les 100 plus gros narcotrafiquants de France à partir de juillet, qu’il annoncerait son choix mercredi.”Cette prison de haute sécurité sera choisie, très rapidement, mercredi prochain, pour que, dès le mois de mars, on sorte les détenus qui n’ont rien à voir avec les narco-bandits dangereux” de la prison choisie, a annoncé M. Darmanin.Le ministre a aussi présenté un calendrier prévisionnel d’ici son ouverture prévue le 31 juillet: “un mois, un mois et demi de travaux, notamment de travaux technologiques pour ne pas qu’on communique vers l’extérieur, d’y revoir les services informatiques, et l’intégralité du site”.Cette période devra être utilisée pour “former les agents, faire les recrutements qu’il faut”, renforcer les hôpitaux, “la police et la gendarmerie”, mais aussi “le tribunal et la cour d’appel” de la zone concernée.”Puis, l’arrivée des prisonniers” est prévue “entre mai et juin, pour que le 31 juillet, de façon définitive, cette prison occupe les 100 premiers narcotrafiquants”, a-t-il énoncé.M. Darmanin a aussi précisé qu’il reverrait les syndicats nationaux de l’administration pénitentiaire en amont de ces annonces: “nous allons travailler ensemble”, a-t-il promis.Le ministre doit donc maintenant trancher entre l’établissement de Saint-Maur, la maison centrale d’Arles (Bouches-du-Rhône), le centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), et surtout celui ultra-sécurisé de Condé-sur-Sarthe (Orne), pour accueillir cette future prison de haute sécurité spécialisée.C’est dans cette dernière que le narcotrafiquant Mohamed Arma est incarcéré depuis son arrestation en Roumanie samedi. Son cas, après son évasion sanglante qui a coûté la vie à deux agents pénitentiaires, a plusieurs fois été invoqué par M. Darmanin pour justifier la création d’une nouvelle prison destinée aux trafiquants de stupéfiants et fondée sur un nouveau régime carcéral d’isolement inspiré de la lutte anti-mafia en Italie.Cette première prison sera suivie “d’autres plus tard”, “pour que nous ayons quatre établissements d’ici 2027″ afin de placer entre 600 et 700 détenus dans ce nouveau régime”, a réaffirmé vendredi M. Darmanin.

“Les jeux sont faits!”: Au Club Barrière, des joueurs heureux de retrouver “l’adrénaline du jeu”

“Retrouver l’adrénaline du jeu”: à l’image de Samuel Richard, ils étaient une vingtaine à attendre sur les Champs-Elysées ce vendredi à 13H00 la réouverture du club Barrière, pour pouvoir rejouer au poker, blackjack et autres jeux après deux mois de fermeture forcée des clubs parisiens.L’étudiant de 20 ans, habitué des lieux, raconte à l’AFP être “tout excité” de “retrouver cette ambiance magnifique au niveau des Champs-Élysées”. “Ça m’avait manqué!”, lance-t-il.Accueillis par une pluie de cotillons dorés, les premiers clients ont pris place derrière l’une des vingt-deux tables du club, qui a pu rouvrir comme les six autres établissements de ce genre (détenus notamment par les groupes Partouche, Tranchant ou le belge Circus) expérimentés depuis sept ans à Paris.Le 31 décembre, faute de cadre législatif avec la censure du gouvernement Barnier, le club avait dû fermer ses portes jusqu’à la publication jeudi du décret prolongeant leur autorisation jusqu’à fin 2027.”On a su qu’on allait pouvoir rouvrir jeudi matin, c’était un délai très court mais on avait commencé à préparer les équipes et tout était prêt”, indique Christine Bonneau, la directrice de l’établissement.L’établissement et ses 175 employés accueillent en temps normal 400 clients par jour.- “Pas les mêmes jeux” -“J’espère retrouver les clients. C’est toujours un peu dur car certains ont dû faire de la route pour aller jouer dans des casinos et d’autres se sont tournés vers les parties clandestines”, déplore la directrice, sous la lumière tamisée d’une salle aux murs recouverts de (faux) lingots d’or.Pendant la fermeture, Samuel Richard, qui habite en Seine-Saint-Denis à Gournay-sur-Marne, est allé quelquefois au casino d’Enghien-les-bains, seul casino autorisé par la loi dans un rayon de 100 km autour de Paris.”Mais ce ne sont pas les mêmes jeux, pas la même ambiance”, souligne-t-il. “Aujourd’hui, j’ai joué 100 euros et j’ai tout perdu”, admet le jeune homme.En ce début d’après-midi, l’établissement se remplit doucement: quelques touristes, des habitués, en grande majorité des hommes. Beaucoup sont jeunes, attirés par une offre promotionnelle.A l’instar de Jérémie Bichon, 24 ans, et son frère Hugo, 25 ans : “On est venus pour la promotion. Les clubs c’est bien pour les jeux de table, c’est plus +chill+ (détendu, NDLR) que les casinos”.Pour Jérémie, la fermeture était “un mal pour un bien: il faut faire attention au vice du jeu. C’est mon frère qui garde ma carte bleue quand je viens”.Blackjack, punto banco, sic bo, poker… Les tables de jeux s’étalent au premier étage du bel immeuble à l’entrée discrète, juste en face du célèbre restaurant Fouquet’s, également propriété du groupe Barrière.Les prospectus appelant à faire attention au “jeu excessif” sont placés stratégiquement à l’entrée et à la caisse.- “Soulagé” -“Les jeux sont faits. Faites vos jeux!”, les croupiers reprennent eux du service après deux mois de chômage partiel.”Aujourd’hui, je suis soulagé avant tout, de voir que le club reprend enfin vie, que tout se passe bien. J’ai qu’un seul espoir, c’est que tout revienne et qu’on oublie ces deux derniers mois”, raconte à l’AFP Jean Foyer, sous-chef de table.”Ces deux derniers mois, je me suis beaucoup renseigné sur la politique du pays pour voir si le budget passait”, détaille-t-il.La réouverture des clubs et la reprise des 1.500 personnes qu’ils font travailler dépendait du vote du budget de l’Etat.”On est tranquille jusqu’en 2027. C’est toujours quelque chose de pris, mais c’est vrai qu’on espérait plus. On espérait que ce soit davantage pérennisé” glisse-t-il.C’est aussi ce que souhaite Christine Bonneau : “pour les salariés, psychologiquement, savoir qu’on repart sur une expérimentation, c’est toujours inconfortable”, plaide-t-elle.Sans parler du manque à gagner pour le groupe. La fermeture a coûté cher : “on a dû payer 36% des salaires, le loyer, on a pu suspendre certains contrats mais bon….”, indique-t-elle sans vouloir préciser de montant.S’y ajoute l’annulation du tournoi European Poker Tour, prévu en février et pour lequel 1.500 personnes étaient attendues.

“Les jeux sont faits!”: Au Club Barrière, des joueurs heureux de retrouver “l’adrénaline du jeu”

“Retrouver l’adrénaline du jeu”: à l’image de Samuel Richard, ils étaient une vingtaine à attendre sur les Champs-Elysées ce vendredi à 13H00 la réouverture du club Barrière, pour pouvoir rejouer au poker, blackjack et autres jeux après deux mois de fermeture forcée des clubs parisiens.L’étudiant de 20 ans, habitué des lieux, raconte à l’AFP être “tout excité” de “retrouver cette ambiance magnifique au niveau des Champs-Élysées”. “Ça m’avait manqué!”, lance-t-il.Accueillis par une pluie de cotillons dorés, les premiers clients ont pris place derrière l’une des vingt-deux tables du club, qui a pu rouvrir comme les six autres établissements de ce genre (détenus notamment par les groupes Partouche, Tranchant ou le belge Circus) expérimentés depuis sept ans à Paris.Le 31 décembre, faute de cadre législatif avec la censure du gouvernement Barnier, le club avait dû fermer ses portes jusqu’à la publication jeudi du décret prolongeant leur autorisation jusqu’à fin 2027.”On a su qu’on allait pouvoir rouvrir jeudi matin, c’était un délai très court mais on avait commencé à préparer les équipes et tout était prêt”, indique Christine Bonneau, la directrice de l’établissement.L’établissement et ses 175 employés accueillent en temps normal 400 clients par jour.- “Pas les mêmes jeux” -“J’espère retrouver les clients. C’est toujours un peu dur car certains ont dû faire de la route pour aller jouer dans des casinos et d’autres se sont tournés vers les parties clandestines”, déplore la directrice, sous la lumière tamisée d’une salle aux murs recouverts de (faux) lingots d’or.Pendant la fermeture, Samuel Richard, qui habite en Seine-Saint-Denis à Gournay-sur-Marne, est allé quelquefois au casino d’Enghien-les-bains, seul casino autorisé par la loi dans un rayon de 100 km autour de Paris.”Mais ce ne sont pas les mêmes jeux, pas la même ambiance”, souligne-t-il. “Aujourd’hui, j’ai joué 100 euros et j’ai tout perdu”, admet le jeune homme.En ce début d’après-midi, l’établissement se remplit doucement: quelques touristes, des habitués, en grande majorité des hommes. Beaucoup sont jeunes, attirés par une offre promotionnelle.A l’instar de Jérémie Bichon, 24 ans, et son frère Hugo, 25 ans : “On est venus pour la promotion. Les clubs c’est bien pour les jeux de table, c’est plus +chill+ (détendu, NDLR) que les casinos”.Pour Jérémie, la fermeture était “un mal pour un bien: il faut faire attention au vice du jeu. C’est mon frère qui garde ma carte bleue quand je viens”.Blackjack, punto banco, sic bo, poker… Les tables de jeux s’étalent au premier étage du bel immeuble à l’entrée discrète, juste en face du célèbre restaurant Fouquet’s, également propriété du groupe Barrière.Les prospectus appelant à faire attention au “jeu excessif” sont placés stratégiquement à l’entrée et à la caisse.- “Soulagé” -“Les jeux sont faits. Faites vos jeux!”, les croupiers reprennent eux du service après deux mois de chômage partiel.”Aujourd’hui, je suis soulagé avant tout, de voir que le club reprend enfin vie, que tout se passe bien. J’ai qu’un seul espoir, c’est que tout revienne et qu’on oublie ces deux derniers mois”, raconte à l’AFP Jean Foyer, sous-chef de table.”Ces deux derniers mois, je me suis beaucoup renseigné sur la politique du pays pour voir si le budget passait”, détaille-t-il.La réouverture des clubs et la reprise des 1.500 personnes qu’ils font travailler dépendait du vote du budget de l’Etat.”On est tranquille jusqu’en 2027. C’est toujours quelque chose de pris, mais c’est vrai qu’on espérait plus. On espérait que ce soit davantage pérennisé” glisse-t-il.C’est aussi ce que souhaite Christine Bonneau : “pour les salariés, psychologiquement, savoir qu’on repart sur une expérimentation, c’est toujours inconfortable”, plaide-t-elle.Sans parler du manque à gagner pour le groupe. La fermeture a coûté cher : “on a dû payer 36% des salaires, le loyer, on a pu suspendre certains contrats mais bon….”, indique-t-elle sans vouloir préciser de montant.S’y ajoute l’annulation du tournoi European Poker Tour, prévu en février et pour lequel 1.500 personnes étaient attendues.

Au Pakistan, un kamikaze tue six personnes dans l’école coranique historique des talibans

Un kamikaze a tué vendredi six personnes dans l’école coranique historique des talibans au Pakistan, dont le directeur de cet établissement fréquenté depuis des décennies par les plus hauts dirigeants talibans pakistanais comme afghans.A Kaboul, le porte-parole du ministère de l’Intérieur, dirigé par un ancien élève de cette madrassa, a “condamné fermement” cette attaque, l’imputant à “des gens de l’Etat islamique” (EI).Islamabad et Kaboul s’accusent mutuellement d’aider l’EI pour attaquer le voisin, mais cette attaque n’a jusqu’ici pas été revendiquée.”Hamid ul-Haq Haqqani est mort (…) la police scientifique étudie la scène du crime et les premiers résultats pointent vers un attentat-suicide”, a dit à l’AFP Abdul Rasheed, le chef de la police du district où est située la “Daroul Ouloum Haqqania”.L’explosion a fait “six morts en plus du kamikaze et 16 blessés, dont trois sont dans un état critique”, a dit à l’AFP Abdul Rasheed, le chef de la police du district. “Un ressortissant afghan figure parmi les morts”, a-t-il ajouté.Noor Ali Khan, officier de police, a de son côté évoqué une “explosion puissante” survenue à l’issue de la grande prière hebdomadaire musulmane dans cet établissement fréquenté toute l’année par des centaines d’élèves, à 110 km au nord-ouest d’Islamabad.- L’école du “père des talibans” -“L’explosion est venue du premier rang”, le plus proche de l’imam, a-t-il poursuivi. “Les fidèles se pressaient après la prière pour saluer Hamid ul-Haq”, un temps membre du Parlement pakistanais, a ajouté le chef de la police du district Abdul Rasheed.Sur place, des hommes déblayaient des bris de verre au pied d’un mur parsemé d’éclats. Une flaque de sang était visible sur l’un des tapis non loin du lieu où l’imam se tient habituellement pour son prêche.Le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif et son ministre de l’Intérieur Mohsen Naqvi ont condamné un acte “terroriste”. La madrassa d’Akora Khattak est devenue au fil des décennies le symbole des talibans et de leur vision ultra-rigoriste de l’islam.Son ancien directeur, l’ex-sénateur Sami ul-Haq Haqqani, auquel son fils Hamid ul-Haq a succédé, s’enorgueillissait d’avoir conseillé le fondateur du mouvement, le mollah Omar, ce qui lui avait valu le surnom de “père des talibans”.Sami ul-Haq avait plus tard envoyé des étudiants de la madrassa Haqqania se battre dans les rangs des talibans quand ils avaient appelé à prendre les armes dans les années 90 avant de conquérir le pouvoir à Kaboul en 1996.De nouveau, au retour au pouvoir des talibans en 2021, la madrassa d’Akora Khattak, surnommée “l’université du jihad”, avait dit son soutien à leurs combattants alors qu’ils avançaient sur Kaboul, mettant en déroute la République islamique soutenue par la communauté internationale.- Réseau de kamikazes -Le réseau Haqqani, qui tenait durant l’insurrection en Afghanistan sa réputation de terreur de ses brigades de kamikazes, tire son nom de l’école, où son fondateur et ses successeurs ont étudié.Aujourd’hui, il compte des représentants au sein du gouvernement en Afghanistan — dont le ministre de l’Intérieur Sirajuddin Haqqani. Son oncle, qui tenait le portefeuille des Réfugiés, a récemment été tué dans son ministère à Kaboul dans un attentat-suicide revendiqué par l’EI.Ils passent pour plus pragmatiques que les partisans du chef suprême des talibans, l’émir Hibatullah Akhundzada, et leurs anciens kamikazes sont désormais chargés de tenir des check-points ou de sécuriser des bâtiments publics.Plusieurs extrémistes pakistanais ayant ensuite attaqué leur propre pays ont aussi entretenu des liens avec la madrassa, dont l’assassin de l’ex-Première ministre Benazir Bhutto, tuée en 2007.Les madrassas radicales au Pakistan avaient reçu un afflux d’argent dans les années 1980 lorsqu’elles servaient de vivier à la guerre contre l’URSS an Afghanistan, soutenue par les États-Unis et l’Arabie saoudite. Elles sont depuis lors restées en contact étroit avec les agences de renseignement pakistanaises.Le Centre pour la recherche et les études sur la sécurité d’Islamabad estime que l’année 2024 a été la plus meurtrière en près d’une décennie au Pakistan avec plus de 1.600 morts dans des attaques, dont 685 membres des forces de sécurité.

Australia in Champions Trophy semis as rain hits Afghanistan’s chances

Australia qualified for the Champions Trophy semi-finals on Friday after their Group B match against Afghanistan ended without a result in persistent rain in Lahore on Friday.Chasing 274 for victory at Gaddafi Stadium, Australia were 109-1 in 12.5 overs when rain stopped play, giving them four points in their three games.Afghanistan, who have three points from two games, need England to beat South Africa by a big margin in Karachi on Saturday to sneak into the last four on net run-rate.Afghanistan’s -0.99 net run-rate is inferior to South Africa’s 2.14 despite beating former world champions England by eight runs in Lahore on Wednesday.Australia were well placed to chase down the target with opener Travis Head 59 not out.Steve Smith was unbeaten on 19 after Matthew Short was dismissed for 20.Heavy rain stopped play and as water pooled in the outfield, the umpires ended the match at 20:55 local time (1555 GMT).Afghanistan had made 273 all out in 50 overs after winning the toss and batting first. Sediqullah Atal hit 85 and all-rounder Azmatullah Omarzai 67 as they sought a win to seal a semi-final berth themselves.”It’s a good result, and, that’s what we were after at the start of the tournament,” said Australia captain Smith.”To finish in the top two and heading to the semis. It’s satisfying so far.”Smith said opener Matthew Short was an injury doubt for next week’s semi-final.”I think he (Short) was struggling, wasn’t moving well. I think he’ll be struggling with the short gap between games,” said Smith of Short who suffered a thigh injury and will be assessed.India meet New Zealand in Dubai on Sunday which will decide the semi-final line-up, with the top team in Group A playing the second-placed team in Group B.However, wherever India finish they will play the first semi-final in Dubai on March 4. The second semi-final will be in Lahore a day later.Afghanistan captain Hashmatullah Shahidi said he still hoped England could do his team a favour by thrashing South Africa. “You never know. We still have hopes and we are waiting for that next game, hopefully England win big! Anything can happen in cricket,” said Shahidi.In overcast conditions, Afghanistan lost opener Rahmanullah Gurbaz for nought in the first over to Spencer Johnson.Ibrahim Zadran, hero of Afghanistan’s win over England in the first match with the highest-ever Champions trophy score of 177, added 67 for the second wicket with Atal before he fell for 22 to spinner Adam Zampa.Atal and Shahidi (20) put on 68 for the fourth wicket before Australia fought back with four wickets for just 40 runs.Atal’s 95-ball innings included six fours and three sixes.At 199-7 Afghanistan were in danger of being dismissed for a below-par total, but Omarzai held the innings together, smashing five sixes in a 63-ball knock and adding an invaluable 74 runs with the last three wickets.Rashid Khan chipped in with a 17-ball 19 with two boundaries.Ben Dwarshuis was the best Australian bowler with 3-47. Zampa took 2-48 and Johnson finished with 2-49.

Explosion rue de Trevise: la mairie de Paris sera jugée pour homicides et blessures involontaires

Six ans après une explosion rue de Trevise à Paris, qui a fait quatre morts, trois juges d’instruction ont ordonné que la mairie et le syndic de copropriété soient jugés pour homicides et blessures involontaires.Le matin du 12 janvier 2019, rue de Trevise dans le IXe arrondissement, une explosion a tué quatre personnes, dont deux pompiers, blessé plus de 200 personnes et fait environ 400 sinistrés.L’information judiciaire a mis en évidence des “fautes d’imprudence et de négligence de la Ville de Paris”, qui n’a pas diligenté “les investigations nécessaires pour rechercher les causes de l’affaissement du trottoir”, notent les juges d’instruction dans leur ordonnance signée le 21 février et consultée vendredi par l’AFP. Cet affaissement avait entraîné la “rupture brutale” d’une canalisation de gaz à l’origine de l’explosion.De son côté, le syndic de copropriété a tardé “à faire procéder à la réparation du collecteur d’eaux usées de l’immeuble” alors qu’il était informé “dès le 25 novembre 2015″ d’une fuite, est-il souligné.”Les expertises judiciaires permettent de conclure que les écoulements d’eau dans la terre ont nécessairement contribué à fragiliser le terrain” et qu’ils sont “la seule cause possible au regard de la configuration des lieux” de l’affaissement, rappellent les juges d’instruction.Ainsi, “le sol ne remplissait plus sa fonction et ne soutenait plus la canalisation de gaz qui s’est rompue net sous son poids par une unique rupture transversale générant une importante fuite de gaz souterraine”, est-il développé dans l’ordonnance de 153 pages, agrémentée de photographies et de schémas.La Ville de Paris et le syndic seront donc jugés devant le tribunal correctionnel pour “homicides et blessures involontaires”, ainsi que pour “destruction, dégradation ou détérioration par l’effet d’une explosion ou d’un incendie de biens immobiliers ou mobiliers”, ont ordonné les magistrats.”Ce renvoi va permettre un débat contradictoire à l’audience, au cours de laquelle le tribunal correctionnel ne pourra ignorer les incohérences des expertises pénales, et leur discordance avec l’expertise civile qui retient une causalité de l’accident très différente”, a réagi auprès de l’AFP Me Sabrina Goldman, avocate de la Ville de Paris. “Même si la Ville a indemnisé les victimes dans le cadre de l’accord cadre, elle conteste sa responsabilité et aura à coeur de s’expliquer”, a-t-elle ajouté. Dans la procédure civile, un expert a estimé que la rupture de la canalisation était “due conjointement à l’affaissement local du sol” et à la corrosion du tuyau, suggérant une responsabilité de GRDF (Gaz Réseau Distribution France).L’avocat du syndic de copropriété n’a pu être joint dans l’immédiat.- Procès en 2026 ? -“C’est une grande satisfaction pour l’ensemble de mes clients et nous attendons avec impatience que le procès puisse avoir lieu”, a réagi auprès de l’AFP Olivier Morice, qui représente des parties civiles.Une information judiciaire avait été ouverte fin janvier 2019. La mairie de Paris et le syndic de copropriété de l’immeuble avaient été mis en examen. Mais pas l’entreprise de BTP Fayolle, chargée en novembre 2016 des travaux sur le trottoir, ni GRDF.Les investigations se sont appuyées sur deux rapports d’expertise fin 2019 et 2020, puis une contre-expertise en 2023. Cette dernière avait listé cinq “fautes” sans désigner personne nommément et sans contredire les deux rapports précédents.”Une réunion préparatoire est prévue en mars avec les parties pour fixer le calendrier de procédure”, a indiqué le parquet. Une première audience sur l’organisation de ce procès devant le tribunal correctionnel est prévue le 23 mai. Les dates du procès seront alors annoncées. Il “pourrait se tenir en 2026″, selon le parquet.”Nous espérons à présent qu’il y aura bien la tenue du procès en 2026”, a indiqué Clarisse Serre, avocate en partie civile.La Ville “souhaite que l’audience devant le tribunal se déroule en dehors de tout temps politique et dans un climat de sérénité, seul garant de la manifestation de la vérité”, a souligné Me Goldman.Les élections municipales sont prévues en mars 2026.D’importants travaux ont été réalisés rue de Trevise et des habitants ont pu regagner leurs logements. La Ville avait annoncé “plus de 8 millions d’euros” d’indemnisation versés aux victimes.

Stocks weighed down by Crypto ‘meltdown’, tariff uncertainty

Bitcoin slumped below $80,000 on Friday for the first time since November, while equities diverged following President Donald Trump’s latest volley of tariffs.Concerns about the global economy fuelled by fears of a global trade war, coupled with disappointing results this week from AI chip darling Nvidia, have led investors to exit investments seen as risky.One of the most volatile assets currently is bitcoin, which briefly dived below $80,000 on Friday for the first time since November.Its low of $78,225.84 was more than 25 percent off the levels above $109,000 touched last month as Trump entered office, and was down 20 percent in the past week alone.”The crypto sector is suffering a bit of a meltdown today,” said Trade Nation analyst David Morrison.He noted that another popular cryptocurrency, ethereum, had lost nearly half its value since mid-December. “According to some analysts, that represents not just a correction, but a full-blown bear market,” he added, noting that bitcoin had lost most of the gains made since Trump was elected in November.Morrison said the gains were driven by hopes of a much friendlier regulatory environment, which have now unravelled to some extent.City Index and FOREX analyst Fawad Razaqzada said the broad tech-sector weakness and tariff threats were also putting downward pressure but that $80,000 was a key resistance level. “A decisive break below $80K would bring into focus the long-term support area” of around $70,000 he said.After a relatively upbeat month on equity markets, Trump dealt a fresh blow this week by confirming that 25 percent tariffs on products from Mexico and Canada would be effective from March 4.He also announced another 10 percent hike on Chinese goods would go into effect next week, and warned the European Union that it could be hit with 25 percent duties.”The countdown to Trump’s tariffs coming into force is now in the final few days and investors have got the jitters,” said Russ Mould, investment director at AJ Bell.Hong Kong and mainland Chinese stock markets fell sharply Friday, with China hitting back saying further US tariffs would “seriously impact dialogue” between the two countries on narcotics control, Trump’s stated reason to hike tariffs.”Tariffs are back in the crosshairs, and a market that had reduced its sensitivity to recent tariff headlines has had to reconsider that reaction function,” said Chris Weston, head of research at the broker Pepperstone.In Europe, London posted a solid gain after Trump held out the prospect of a “great” trade deal with Britain after meeting with Prime Minister Keir Starmer at the White House on Thursday.Eurozone stocks struggled for most of the day due to tariff concerns, but Paris ended the day with a small gain and Frankfurt flat, as Trump received Ukrainian President Volodymyr Zelensky at the White House.Wall Street stocks rose after the US Federal Reserve’s preferred inflation measure cooled slightly, dipping to 2.5 percent in the 12 months to January.eToro US investment analyst Bret Kenwell said the reading “takes some of the recent inflation worries off the table” and “may help spark a relief rally in stocks”.Stocks have struggled in recent weeks, many analysts warning that Trump’s plans to slash taxes, regulations and immigration will reignite inflation.A number of weak economic readings have also stoked concerns that the US economy is slowing down. – Key figures around 1630 GMT -New York – Dow: UP 0.3 percent at 43,352.92 pointsNew York – S&P 500: UP 0.2 percent at 5,872.39New York – Nasdaq Composite: UP 0.2 percent at 18,571.74London – FTSE 100: UP 0.6 percent at 8,809.74 (close)Paris – CAC 40: UP 0.1 percent at 8,111.63 (close)Frankfurt – DAX: FLAT at 22,551.43 (close)Tokyo – Nikkei 225: DOWN 2.9 percent at 37,155.50 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 3.3 percent at 22,941.32 (close)Shanghai – Composite: DOWN 1.9 percent at 3,370.52 (close)Euro/dollar: UP at $1.0400 from $1.0398 on ThursdayPound/dollar: DOWN at $1.2584 from $1.2600Dollar/yen: UP at 150.31 from 149.79 yenEuro/pound: UP at 82.65 pence from 82.52 pence West Texas Intermediate: DOWN 1.0 percent at $69.66 per barrelBrent North Sea Crude: DOWN 1.1 percent at $72.74 per barrelburs-rl/jj