Argentine: la Cour suprême confirme peine de prison et inégibilité pour l’ex-présidente Kirchner

La Cour suprême argentine a confirmé mardi la condamnation de l’ex-présidente péroniste Cristina Kirchner à une peine de six ans de prison et d’inéligibilité à vie pour fraude pendant sa présidence, un jugement retentissant contre une figure dominante de la vie politique argentine depuis 20 ans.Dans son jugement, la Cour considère que les peines en première et deuxième instances “étaient fondées sur les nombreuses preuves produites”. En conséquence, elle “rejette le recours” de la politicienne de centre-gauche, principale opposante du président ultralibéral Javier Milei.Son âge, 72 ans, devrait éviter à Cristina Kirchner l’incarcération, au bénéfice d’une assignation à résidence. Elle a cinq jours ouvrables pour se présenter en vue de l’exécution de sa peine.La Cour examinait son recours après une condamnation fin 2022 pour “fraude au préjudice de l’administration publique” durant sa présidence (2007-2015), un jugement confirmé en deuxième instance en 2024.L’affaire portait sur l’attribution de marchés publics -des chantiers routiers- dans le fief de Mme Kirchner à Santa Cruz pendant ses mandats présidentiels. Huit co-accusés, ex-fonctionnaires provinciaux, chefs d’entreprises, avaient aussi été condamnés.L’ex-présidente, niant toute malversation, n’a eu de cesse dans la procédure de dénoncer une “persécution politico-judiciaire” pour la “bannir” de la politique. “Ils me veulent soit prisonnière, soit morte”, a-t-elle lancé à maintes reprises en référence à l’attentat auquel elle réchappa en 2022.”La sentence était écrite à l’avance”, a-t-elle réaffirmé, l’air nullement abattue, mardi soir à plusieurs centaines de personnes venues exprimer leur soutien devant le siège du Parti justicialiste (péroniste) à Buenos Aires.Traitant les juges de “trio de marionnettes répondant à des ordres bien au-dessus d’eux, le pouvoir économique de l’Argentine”, elle a estimé que face à un tel pouvoir, “être prisonnière est un certificat de dignité politique, personnel, et historique”.”Justice. Fin”, a commenté pour sa part le président Milei sur son compte X.- “Chaos” promis -En soirée, quelques milliers de sympathisants poursuivaient entre slogans et chants péronistes, au son de grosses caisses, une veillée sans incidents sous les fenêtres de Cristina Kirchner, dans le quartier de Constitucion, a constaté l’AFP. Partagés entre abattement, colère et motivation.”Je ressens de la colère et de l’impuissance, mais nous ne devons pas baisser les bras”, déclarait Karina Barberis, une chômeuse de 43 ans. “Un chaos va venir. On est déjà dans le chaos, mais à présent va venir un chaos pour chasser ceux qui veulent se maintenir au pouvoir”, a-t-elle lancé.”Je suis brisé, mais je retiens qu’on doit militer plus que jamais, car le péronisme est l’espoir des démunis, et on reviendra, comme toujours”, lâchait Daniel Dragoni, un élu municipal incapable de retenir ses larmes à l’annonce du jugement.Dans l’après-midi, des syndicalistes avaient, face à l’imminence du jugement, bloqué pendant quelques heures des axes routiers d’accès à la capitale, enflammant des pneus.Plusieurs syndicats n’ont ces derniers jours pas exclu une grève en cas de sentence confirmée. Et la CGT, la plus grande centrale -qui a déjà convoqué trois grèves générales en 18 mois de présidence Milei-, a alerté sur “la démocratie en danger”.Cristina Kirchner en prison – ou assignée à résidence: le symbole est un séisme politique, s’agissant de la figure omniprésente de la gauche argentine depuis deux décennies, successivement Première Dame, cheffe d’Etat et vice-présidente (2019-2023).Avant elle, le président Carlos Menem (1989-1999) avait été condamné en 2015 pour corruption, mais son immunité parlementaire de sénateur l’avait protégé de la prison jusqu’à sa mort en 2021.- Une “lente mort” politique ? -Son inéligibilité va empêcher Mme Kirchner de briguer un poste de députée régionale aux élections de la province de Buenos Aires en septembre.Crépuscule politique pour autant ? Condamnée, se poser en victime, pourrait la voir garder son influence sur l’opposition, dont elle reste la personnalité la plus populaire, estime l’analyste politique Rosendo Fraga. “Il sera difficile à un péroniste de se dresser face à elle”. Mais son étoile a pâli. Si elle revendique le soutien d’un noyau dur, la clivante politicienne suscite un rejet bien plus large: 24% “de bonne ou très bonne opinion”, contre 66% de “mauvaise ou très mauvaise”, selon le baromètre bimestriel de l’Université de San Andres.”Cristina a aujourd’hui un leadership limité, ce n’est plus la Cristina de 2019″, considère l’historien politique Sergio Berensztein. Qui voit deux hypothèses : “une influence même depuis une détention à domicile”, ou au contraire “une espèce de lente mort” politique.

US, China agree on trade ‘framework’ after high-level talks

Top officials from the United States and China said Tuesday that they had agreed on a “framework” to move forward on trade, following two days of high-level talks in London to resolve tensions.US Commerce Secretary Howard Lutnick expressed optimism after a full day of negotiations that concerns surrounding rare earth minerals and magnets “will be resolved” eventually, as the deal is implemented.But this framework will first need to be approved by leaders in Washington and Beijing, officials said, at the end of meetings at the British capital’s historic Lancaster House.All eyes were on the outcomes of negotiations as both sides tried to overcome an impasse over export restrictions. US officials earlier accused Beijing of slow-walking approvals for shipments of rare earths.The world’s two biggest economies were also seeking a longer-lasting truce in their escalating tariffs war, with levies currently only temporarily on hold.”We’re moving as quickly as we can,” US Trade Representative Jamieson Greer told reporters.”We would very much like to find an agreement that makes sense for both countries,” he added, noting that the relationship was complex.”We feel positive about engaging with the Chinese,” he maintained.Speaking separately to reporters, China International Trade Representative Li Chenggang said: “Our communication has been very professional, rational, in-depth and candid.”Li expressed hope that progress made in London would help to boost trust on both sides.- Productive talks -US Treasury Secretary Scott Bessent earlier described the closely-watched trade talks as productive, although scheduling conflicts prompted his departure from London with negotiations still ongoing.Bessent, who led the US delegation with Lutnick and Greer, left early to return to Washington for testimony before Congress, a US official told AFP.Chinese Vice Premier He Lifeng headed his country’s team in London, which included Li and Commerce Minister Wang Wentao.Both sides do not yet have another gathering scheduled.But Lutnick said Tuesday that US measures imposed when rare earths “were not coming” would likely be relaxed once Beijing moved forward with more license approvals.Global stock markets were on edge, but Wall Street’s major indexes climbed on hopes for progress earlier Tuesday.The London negotiations follow talks in Geneva last month, which saw a temporary agreement to lower tariffs.This time, China’s exports of rare earth minerals — used in a range of things including smartphones, electric vehicle batteries and green technology — were a key issue on the agenda.”In Geneva, we had agreed to lower tariffs on them, and they had agreed to release the magnets and rare earths that we need throughout the economy,” US President Donald Trump’s top economic adviser, Kevin Hassett, told CNBC on Monday.Even though Beijing was releasing some supplies, “it was going a lot slower than some companies believed was optimal”, he added.- ‘Mirror arsenal’ -Both countries “have developed almost a mirror arsenal of trade and investment weapons that they can aim at each other,” said Emily Benson, head of strategy at Minerva Technology Futures.As they tap economic tools to try and shift global power structures, she told AFP, it may not be reasonable to expect a typical trade and investment deal.But both sides could find ways to level off a downward spiral.A dialing-down of temperatures could involve Chinese efforts to shore up the process for granting export control licenses, Benson said. She noted Beijing appeared understaffed given the volume of requests.On the US side, this could look like a relaxation of certain export curbs in the high-tech domain, she added.But observers remained cautious, with Thomas Mathews of Capital Economics warning that Washington was unlikely to “back off completely.” This could weigh on markets.Since returning to office, Trump has slapped a 10 percent levy on friend and foe, threatening steeper rates on dozens of economies.His tariffs have dented trade, with Beijing data showing Chinese exports to the United States plunged in May.The World Bank on Tuesday joined other international organizations to slash its 2025 global growth forecast amid trade uncertainty.China is also in talks with partners including Japan and South Korea to try to build a united front countering Trump’s tariffs.

Colombie: le candidat blessé lutte “pour sa vie”, le jeune auteur des coups de feu inculpé

Le sénateur colombien et prétendant à la présidence blessé par balles samedi “continue à lutter pour sa vie” et l’adolescent qui lui a tiré dessus a été inculpé mardi de “tentative de meurtre”.L’état de santé de Miguel Uribe Turbay, 39 ans, touché de deux balles dans la tête, est “stable mais critique”, selon le dernier bulletin de la clinique de Bogota où il se trouve en soins intensifs.”Miguel est un guerrier. Il continue à lutter pour sa vie”, a déclaré mardi devant la clinique son épouse Maria Claudia Tarazona, disant que “l’amour de chaque Colombien et toutes les manifestations” lui ont donné “la force pour affronter les jours les plus difficiles et les plus sombres”.Dimanche, des milliers de personnes sont descendues dans les rues des grandes villes pour allumer des bougies, prier et exprimer leur colère.”Le pays est en guerre. Tout comme ma famille, mes enfants et moi-même traversons des moments sombres, des milliers de Colombiens souffrent en ce moment des terribles circonstances et conséquences de la guerre”, a ajouté Mme Tarazona.Miguel Uribe, membre du parti Centre démocratique, la principale formation de la droite colombienne, s’adressait à des partisans samedi dans un quartier de la capitale quand il a été touché quasiment à bout portant.Le tireur présumé, âgé de 15 ans, a tenté de s’enfuir mais a été blessé par balles à la jambe par les gardes du corps de M. Uribe puis arrêté.Opéré, l’adolescent a été inculpé mardi de “tentative de meurtre” et de “port et fabrication d’arme à feu”. Il se dit “innocent”, selon le parquet.La procureure générale, Luz Adriana Camargo, a indiqué lundi que le tireur avait probablement été engagé par un “réseau de tueurs à gages” et ne connaissait probablement pas les commanditaires.S’il est reconnu coupable, il pourrait être condamné à huit ans de privation de liberté dans un lieu adapté aux mineurs.Une “mesure d’internement préventif” dans un “centre spécialisé” pour mineurs a été prise par un juge, selon le parquet. L’adolescent a été conduit mardi de l’hôpital vers un bunker du parquet à Bogota, en attendant qu’un lieu soit trouvé où il “ne soit pas en danger”, a précisé à l’AFP une source au sein du parquet.Une photographe de l’AFP a assisté au transfert, marqué par un important dispositif de sécurité avec des dizaines de policiers, des fourgonnettes et un hélicoptère. La directrice de l’organisme public de protection des mineurs (IBCF), Astrid Caceres, a indiqué que l’adolescent vivait avec une tante car son père n’est pas sur le territoire colombien. Selon les médias locaux, sa mère est décédée.- “Mafia” internationale? -Le président de gauche Gustavo Petro a évoqué mardi une “mafia à caractère international” comme possible commanditaire de la tentative de meurtre contre son opposant politique.Selon lui, il existe “des indices très forts qui sont remontés jusqu’à de hauts dirigeants de l’opposition” et du gouvernement.L’implication d’une mafia est d’après lui un signe “du coup très dur” porté par son gouvernement au narcotrafic en Colombie, premier producteur mondial de cocaïne.M. Petro a aussi dit avoir demandé de l’aide dans l’enquête à des “organismes secrets” des Etats-Unis.Lundi, le chef de l’Etat avait affirmé que le dispositif de sécurité mis en place pour protéger le sénateur Uribe avait été “étrangement réduit le jour de l’attentat”.Le parquet militaire et policier a annoncé l’ouverture d’une enquête en raison de la présence de certains militaires en activité dans le dispositif de sécurité de Miguel Uribe.Le président Petro a par ailleurs ordonné le renforcement de la sécurité des dirigeants de l’opposition, notamment la figure tutélaire de la droite, l’ex-président Alvaro Uribe (2002-2010), qui n’a aucun lien de parenté avec le jeune sénateur.L’ex-président Uribe a affirmé lundi avoir été informé par “les renseignements internationaux” d’un supposé projet d’attentat le visant. Et son parti, le Centre démocratique, évoque des mises à prix pour l’assassinat de ses dirigeants.Depuis l’époque du cartel de Medellin de Pablo Escobar, qui a semé la terreur dans le pays sud-américain dans les années 1980 et 1990, les groupes criminels utilisent des mineurs pour commettre leurs crimes. En général, ces jeunes proviennent de milieux défavorisés ou vivent loin de leurs parents.

US slams sanctions by UK, allies on far-right Israeli ministers

US Secretary of State Marco Rubio condemned the sanctions imposed Tuesday by Britain and other nations against two Israeli cabinet members accused of repeatedly inciting violence against Palestinians.”These sanctions do not advance US-led efforts to achieve a ceasefire, bring all hostages home, and end the war” in Gaza, Rubio said in a statement.Britain’s foreign ministry earlier announced that Israeli Finance Minister Bezalel Smotrich and National Security Minister Itamar Ben Gvir will be banned from entering the UK and will have any assets in the country frozen.Australia, Canada, New Zealand and Norway also imposed fresh measures against the ministers, as the Israeli government faces growing international criticism over the conduct of its conflict with Hamas.The sanctions mark a break between the five countries and Israel’s closest ally, the United States, with Rubio urging partners “not to forget who the real enemy is” and to stand “shoulder-to-shoulder with Israel” against Hamas.Ben Gvir and Smotrich “have incited extremist violence and serious abuses of Palestinian human rights,” the foreign ministers of the five countries said in a joint statement.”These actions are not acceptable. This is why we have taken action now –- to hold those responsible to account,” they added.A UK government official, speaking on condition of anonymity, said Canada and Australia had also imposed sanctions, while Norway and New Zealand had implemented travel bans only.Israeli Foreign Minister Gideon Saar slammed the sanctions as “outrageous.”- ‘Horrendous language’ -Smotrich and Ben Gvir are part of Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu’s fragile ruling coalition.Both have drawn criticism for their hard-line stance on the Gaza war and comments about settlements in the occupied West Bank, the other Palestinian territory.Smotrich, who lives in a West Bank settlement, has supported the expansion of settlements and has called for the territory’s annexation.Last month, he said Gaza would be “entirely destroyed” and that civilians would “start to leave in great numbers to third countries.”Ben Gvir has also called for Gazans to be resettled from the besieged territory.UK Foreign Secretary David Lammy said the pair had used “horrendous extremist language” and that he would “encourage the Israeli government to disavow and condemn that language.”New Zealand Foreign Minister Winston Peters insisted the measures were not directed against the Israeli people or government.”Rather, the travel bans are targeted at two individuals who are using their leadership positions to actively undermine peace and security and remove prospects for a two-state solution,” he said in a statement.- ‘Violence must stop’ -The UK foreign ministry said in its statement that “extremist settlers have carried out over 1,900 attacks against Palestinian civilians since January last year.”It said the five countries were “clear that the rising violence and intimidation by Israeli settlers against Palestinian communities in the West Bank must stop.””Measures today cannot be seen in isolation from events in Gaza where Israel must uphold international humanitarian law,” the ministry said. It added that the five nations “support Israel’s security and will continue to work with the Israeli government to strive to achieve an immediate ceasefire in Gaza.”Britain had already suspended free-trade negotiations with Israel last month and summoned Israel’s ambassador over the conduct of the war.It also announced financial restrictions and travel bans on several prominent settlers, as well as two illegal outposts and two organizations accused of backing violence against Palestinian communities.

Trump uses US army birthday to lash out over LA protests

President Donald Trump turned a trip marking the US army’s 250th birthday into a political-style rally Tuesday, wrapping himself in martial symbolism as he defended his decision to send soliders to protest-hit Los Angeles.The US commander-in-chief goaded troops to boo political opponents and the media and called protesters “animals” in what was meant to be a non-partisan event at Fort Bragg in North Carolina, the country’s biggest military installation.The Republican president meanwhile reinforced his strongman image as he watched spectacular rocket fire, special forces training and parachute displays, standing behind sandbags while surrounded by military officers in camouflage.The event came days before tanks are set to rumble through Washington in a huge and highly unusual military parade on Saturday, which coincides with Trump’s own 79th birthday.Trump has long shown a fascination for the military — and envy for the military parades that his foreign counterparts preside over.But on Tuesday he spent much of his speech talking about anything but the army, preferring instead to go on a diatribe on the Los Angeles protests.”They’re incompetent,” Trump said of California Governor Gavin Newsom and LA Mayor Karen Bass, as some troops in the audience booed. Newsom has attacked Trump as “dictatorial” after the president deployed thousands of troops including 700 active duty US Marines to Los Angeles following clashes sparked by US government immigration raids.- ‘Theater of leadership’ -Pointing at the “fake news,” Trump said “look what I have to put up with” as troops booed again. Democratic former president Joe Biden also earned a few boos when Trump mentioned him.Trump then ramped up the military language as he promised to “liberate” Los Angeles, saying he would “not allow an American city to be invaded and conquered by a foreign enemy.”The Republican also announced that he would be restoring the names of other US Army bases that, like Fort Bragg, honored military figures of the pro-slavery Confederacy from the US Civil War.He was accompanied by Pentagon chief and former Fox News contributor Pete Hegseth, who hailed the end of what he called “woke” in the US military.In scenes that resembled one of his election rallies last year, Trump finally left the stage to cheers as he did his trademark dance to the Village People song “Y.M.C.A.”The event comes in a week loaded with military symbolism for Trump.He made it clear earlier that he would not tolerate anyone spoiling the parade on Saturday — which marks the 250th anniversary of the army but falls on his birthday too.”If there’s any protest that wants to come out, they will be met with very big force,” Trump said earlier at the White House.For Trump, “what matters is the spectacle. And the military is a heck of a spectacle,” said Peter Loge, director of George Washington University’s School of Media.”The military parade, the military in Los Angeles is theater of leadership, theater of governing, without paying attention to the real-world consequences,” Loge told AFP.- ‘Speaking German’ -Trump was sent to a military academy as a child by his property tycoon father, and seems to have loved military pomp ever since — even if repeated educational and medical deferments meant he could avoid the draft to fight in Vietnam.He first had the idea for a grand military parade after attending France’s annual Bastille Day parade in Paris at the invitation of his friend, President Emmanuel Macron, but is only getting around to it in his second term.World War II meanwhile appears to have been increasingly on Trump’s mind since returning to office.He recently designated May 8 “Victory Day,” noting that unlike much of Europe, the United States had no day to mark the defeat of Nazi Germany — and he has repeatedly downplayed the role of US allies in the war.”Without us, you’d all be speaking German right now, maybe a little Japanese thrown in,” Trump said at Fort Bragg.Critics say that Trump’s military fascination underscores an authoritarian streak.”The imagery is very much strongman: I am Donald Trump, America is a nation of force and power, because look at all the images of force and power,” Loge said.

Deuxième soirée de violences en Irlande du Nord après une tentative de viol

Des heurts ont opposé mardi soir des manifestants et les forces de l’ordre à Ballymena en Irlande du Nord, après des violences la veille à motivation raciste selon la police, à la suite de l’inculpation de deux adolescents pour une tentative de viol contre une jeune fille.Lundi soir, des habitations avaient été incendiées et 15 policiers blessés dans un quartier de Ballymena, ville de 31.000 habitants, où vit une importante population immigrée.Selon un journaliste de l’AFP sur place, un lourd dispositif policier a été déployé mardi soir dans cette ville qui se situe à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Belfast. Des centaines de manifestants dont certains masqués se sont rassemblés. Des feux d’artifice et des bouteilles en verre ont été jetés sur la police, qui a elle utilisé un canon à eau pour disperser les manifestants.”La police fait actuellement face à des troubles graves dans le quartier de Clonavon Terrace”, a déclaré une porte-parole des forces de l’ordre, appelant à éviter cette zone.Une partie des manifestants a commencé à se disperser une fois la nuit tombée, même si d’autres restaient près de barricades improvisées et en feu. Des troubles ont également été signalés à Belfast, la capitale de la province britannique. – “Considérations raciales” -Selon les médias britanniques, les deux jeunes de 14 ans ont comparu lundi devant la justice pour la tentative de viol qu’ils sont accusés d’avoir commise samedi, et s’exprimaient par l’intermédiaire d’un interprète roumain.Les premières violences ont éclaté lundi soir à l’issue d’un rassemblement en soutien à la victime et à sa famille. Parmi les policiers blessés, certains ont dû être hospitalisés pour être soignés, ont indiqué mardi les forces de l’ordre dans un communiqué.Un homme de 29 ans a été arrêté puis inculpé mardi pour “comportement émeutier, trouble à l’ordre public, tentative de dommage criminel et résistance à la police”, ont indiqué les forces de l’ordre.”Cette violence était clairement motivée par des considérations raciales et visait une minorité ethnique, ainsi que la police”, a déclaré Ryan Henderson, un responsable de la police, en condamnant ces attaques “dans les termes les plus fermes”.Il s’est inquiété de “la montée des attaques haineuses à caractère racial en Irlande du Nord”.”La nuit dernière, c’était insensé, tellement de gens sont venus ici pour mettre le feu à cette maison”, a raconté mardi à l’AFP Cornelia Albu, 52 ans, une ressortissante roumaine habitant en face de l’une des habitations incendiées.”Ma famille a été vraiment effrayée, maintenant il nous faut déménager, car on ne sait pas ce qui peut se passer après cela”, ajoute cette mère de deux enfants, employée dans une usine et qui vit en Irlande du Nord depuis 9 ans. Elle se demande toutefois “si quelqu’un acceptera de les loger car (ils sont) Roumains”.- “Une étincelle” -Lundi soir, à l’issue du rassemblement qui avait commencé dans le calme, des individus cagoulés ont construit des barricades dans la rue et attaqué des maisons, avant de s’en prendre aux forces de l’ordre, en jetant dans leur direction des cocktails Molotov et des briques notamment, selon la police. Quatre maisons ont été endommagées par des incendies. D’autres habitations et commerces ont vu leurs fenêtres brisées et leurs portes enfoncées.L’Irlande du Nord a été secouée à l’été dernier, comme d’autres endroits du Royaume-Uni, par des émeutes anti-immigration à la suite des meurtres de trois fillettes dans une attaque au couteau, dans le nord-ouest de l’Angleterre. Pour un habitant, Mark, 24 ans, qui n’a pas voulu donner son nom de famille, la tentative de viol pendant le week-end était “juste une étincelle”. “Les étrangers ici ne sont pas respectueux des gens du coin, ils viennent ici sans s’intégrer”, a-t-il affirmé.Un autre habitant a accroché un drapeau britannique devant sa maison “par précaution, pour que les gens sachent que ce n’est pas un étranger qui vit ici”. “Ballymena a une importante population immigrée, beaucoup de gens travaillent dans la ville et fournissent un excellent travail”, a déclaré le maire, Jackson Minford, à l’AFP. Downing Street a jugé “très préoccupants” les incidents, exprimant son soutien aux victimes des violences et aux policiers blessés.

Bateau pour Gaza: Greta Thunberg expulsée par Israël, d’autres militants dans l’attente

Israël a expulsé mardi la Suédoise Greta Thunberg par avion vers la Suède via la France, après son arrestation à bord d’un bateau d’aide pour Gaza avec d’autres militants pro-palestiniens.Parmi les 12 personnes qui se trouvaient à bord du voilier, le Madleen, deux Français ont accepté d’être expulsés dès mardi tandis que quatre autres ont refusé dans l’attente d’une décision de justice, a indiqué le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot.A son arrivée à l’aéroport parisien de Roissy dans l’après-midi, Greta Thunberg a déclaré à des journalistes que les passagers du voilier parti d’Italie le 1er juin pour “briser le blocus israélien de Gaza” avaient été “kidnappés” par Israël en mer lundi matin.”Nous avons été kidnappés dans les eaux internationales et emmenés contre notre gré en Israël”, a-t-elle affirmé, ajoutant n’avoir “enfreint aucune loi” avec les autres militants — français, allemand, brésilien, turc, suédois, espagnol et néerlandais.La militante est arrivée dans la soirée à Stockholm où, à des journalistes qui lui demandaient si elle avait eu peur lors de l’arraisonnement du voilier, elle a répondu: “ce qui me fait peur, c’est le silence des gens alors qu’un génocide est en cours”.Elle a dénoncé les “violations continues du droit international” et les “crimes de guerre dont Israël se rend coupable”.C’était la première fois depuis des années que Greta Thunberg, une icône de la lutte contre le changement climatique soucieuse de réduire son propre impact carbone, prenait l’avion.- “100 ans” d’interdiction -Les passagers du bateau transportant de l’aide humanitaire pour Gaza voulaient “briser le blocus israélien” dans le territoire palestinien où la situation humanitaire est désastreuse après plus de 20 mois de guerre. Celle-ci a été déclenchée par l’attaque sans précédent le 7 octobre 2023 en Israël du mouvement islamiste palestinien Hamas, au pouvoir depuis 2007 dans la bande de Gaza.La Marine israélienne a arraisonné le Madleen lundi matin à environ 185 kilomètres de la côte de Gaza et l’a conduit jusqu’au port d’Ashdod, dans le sud du pays. Les passagers ont ensuite été conduits à l’aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv en vue de leur expulsion.Les six militants français ont reçu la visite de diplomates français, a indiqué M. Barrot. “Deux d’entre eux ont accepté de signer les papiers les expulsant du territoire israélien et leur permettant de rentrer dans notre pays. Quatre l’ont refusé”, a déclaré le ministre à des journalistes, précisant que l’eurodéputée franco-palestinienne de gauche Rima Hassan faisait partie de ceux ayant décliné.Loubna Touma, une avocate d’Adalah, ONG israélienne de défense des droits de la minorité arabe qui assiste la plupart des militants arrêtés, notamment des Français, a déclaré à l’AFP que la principale raison du refus avancée par les militants pour signer le document d’expulsion est qu’ils contestent le fait d’être entrés illégalement en Israël.Selon l’ONG, les 12 militants se sont vu infliger une interdiction d’entrer en Israël pendant 100 ans.Les deux ressortissants français ayant signé un document autorisant leur expulsion sont un journaliste pour la chaîne qatarie Al Jazeera, Omar Faiad, et un médecin, Baptiste André, a précisé une source diplomatique française.- “Provocation” -Après avoir atteint la côte égyptienne, le voilier s’était approché de Gaza en dépit des mises en garde d’Israël contre toute tentative de “briser le blocus maritime” imposé au territoire, “dont l’objectif principal est d’empêcher le transfert d’armes au Hamas”, considéré comme un organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne notamment.Le gouvernement israélien a accusé lundi “Greta Thunberg et les autres (d’avoir) essayé de mettre en scène une provocation médiatique dans le seul but de se faire de la publicité”.Israël fait face à une forte pression internationale pour mettre fin à la guerre. Les bombardements quotidiens de son armée ont dévasté la bande de Gaza, où la population est menacée de famine, selon l’ONU.Mardi, une commission internationale d’enquête des Nations unies a affirmé que les attaques israéliennes contre des écoles et des sites religieux et culturels à Gaza constituaient des crimes de guerre et un crime contre l’humanité consistant à chercher à exterminer les Palestiniens.L’attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.219 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles. Sur les 251 personnes alors enlevées, 54 restent retenues à Gaza, dont au moins 32 sont mortes, selon les autorités israéliennes.Plus de 54.880 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans l’offensive israélienne de représailles à Gaza, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.