Haute-Marne: des actions promises après la mort d’une surveillante poignardée

Restrictions sur les réseaux sociaux et les ventes de couteaux: après le décès d’une surveillante poignardée mardi par un élève de 14 ans lors d’un contrôle des sacs devant un collège à Nogent (Haute-Marne), chefs du gouvernement et de l’Etat ont promis des actions.Emmanuel Macron s’est engagé sur France 2 à “interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans” en France si une telle mesure n’est pas appliquée à l’échelle de l’Union européenne. Le Premier ministre François Bayrou a assuré sur TF1 que le gouvernement allait interdire “tout de suite” la vente aux mineurs de “tout couteau qui peut constituer une arme”.M. Bayrou a également appelé parents et éducateurs à mieux savoir détecter “les signes qu’un adolescent ne va pas bien”, tout en reconnaissant “on manque cruellement” d’infirmières et psychologues.La victime, assistante d’éducation au collège Françoise-Dolto de Nogent, âgée de 31 ans, a été touchée “par plusieurs coups de couteau” vers 08H00, “à l’arrivée des élèves, au moment d’un contrôle visuel des sacs en présence de la gendarmerie”, a précisé le rectorat dans un communiqué. Elle n’a “malheureusement pas survécu à ses blessures”.L’adolescent, “un collégien de 14 ans qui n’avait pas d’antécédents judiciaires”, a été immédiatement maîtrisé par les gendarmes présents, a rapporté le procureur de Chaumont Denis Devallois, précisant qu’un gendarme a été légèrement blessé.Le suspect a été placé en garde à vue.”C’est un jeune d’une famille dont les deux parents travaillent, qui ne présente pas de difficultés particulières, qui était ambassadeur harcèlement”, a déclaré sur place la ministre de l’Éducation Elisabeth Borne, soulignant la sidération de ses professeurs.L’adolescent avait été “l’objet en début d’année de deux exclusions temporaires pour perturbation de la classe” mais n’avait pas posé de difficulté depuis, a-t-elle précisé après avoir rencontré des enseignants et élèves.- “La douceur incarnée” -“L’enquête nous dira s’il y avait un problème de santé mentale ou si c’est autre chose”, a déclaré le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau en déplacement dans l’Aisne, estimant que “la réponse ne peut pas être seulement sécuritaire”.L’académie de Reims a mis en place une cellule de soutien psychologique. Les cours ont été suspendus mardi et mercredi.La surveillante, ancienne coiffeuse qui travaillait au collège depuis septembre, s’appelait Mélanie et était maman d’un petit garçon, selon l’une de ses cousines, Aurore. “C’était quelqu’un de très souriant, très gentil, la douceur incarnée”, a-t-elle témoigné, déposant une rose.Le contrôle de sacs était “prévu de longue date” conjointement avec la gendarmerie, “dans le cadre de la circulaire Retailleau-Borne”, a précisé le rectorat à l’AFP.Des contrôles aléatoires ont été mis en place après une rixe en mars qui avait provoqué la mort d’un jeune devant un lycée dans l’Essonne.La vice-présidente de l’Assemblée Naïma Moutchou (Horizons), qui a remis à M. Bayrou un rapport sur la détention d’armes blanches par des mineurs, a notamment recommandé d’instaurer de la vidéosurveillance et des peines minimales lors des questions au gouvernement mardi.Le Premier ministre a répondu que le gouvernement lui confierait une mission pour que ses préconisations puissent être “réalisées”. Il a aussi souhaité que le gouvernement travaille à “l’expérimentation” de portiques de détection d’armes à l’entrée des établissements scolaires, une piste jugée irréaliste par de nombreux professionnels de l’éducation, et dont M. Retailleau a relativisé mardi l’efficacité.- ” santé mentale” -Marine Le Pen a déploré la “banalisation de l’ultraviolence, encouragée par l’apathie des pouvoirs publics à y mettre fin”. A gauche, le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a appelé à “veiller à la santé mentale” des jeunes, en particulier des garçons, qui “s’enfoncent” dans la violence. Côté syndical, des voix interrogent le rôle des surveillants dans ces opérations de contrôle. Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat des collèges et lycées, a exprimé sa “colère de penser qu’une AED (assistante d’éducation, NDLR) était ainsi exposée, alors même que les AED ont une mission éducative et non pas de vigiles devant les établissements”.Pour Laurent Zameczkowski, porte-parole de la fédération de parents d’élèves Peep, “le véritable problème est la santé mentale de nos jeunes”. Il a réclamé “un meilleur encadrement (…) notamment en terme d’infirmières, médecins scolaires”. Entre le 26 mars et le 23 mai, 6.000 contrôles ont entraîné la saisie de 186 couteaux, et 587 conseils de discipline ont eu lieu au total pour détention de couteaux, selon le ministère de l’Éducation nationale.mlx-bj-slb-mca-kau/cnp/dch   

Haute-Marne: des actions promises après la mort d’une surveillante poignardée

Restrictions sur les réseaux sociaux et les ventes de couteaux: après le décès d’une surveillante poignardée mardi par un élève de 14 ans lors d’un contrôle des sacs devant un collège à Nogent (Haute-Marne), chefs du gouvernement et de l’Etat ont promis des actions.Emmanuel Macron s’est engagé sur France 2 à “interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans” en France si une telle mesure n’est pas appliquée à l’échelle de l’Union européenne. Le Premier ministre François Bayrou a assuré sur TF1 que le gouvernement allait interdire “tout de suite” la vente aux mineurs de “tout couteau qui peut constituer une arme”.M. Bayrou a également appelé parents et éducateurs à mieux savoir détecter “les signes qu’un adolescent ne va pas bien”, tout en reconnaissant “on manque cruellement” d’infirmières et psychologues.La victime, assistante d’éducation au collège Françoise-Dolto de Nogent, âgée de 31 ans, a été touchée “par plusieurs coups de couteau” vers 08H00, “à l’arrivée des élèves, au moment d’un contrôle visuel des sacs en présence de la gendarmerie”, a précisé le rectorat dans un communiqué. Elle n’a “malheureusement pas survécu à ses blessures”.L’adolescent, “un collégien de 14 ans qui n’avait pas d’antécédents judiciaires”, a été immédiatement maîtrisé par les gendarmes présents, a rapporté le procureur de Chaumont Denis Devallois, précisant qu’un gendarme a été légèrement blessé.Le suspect a été placé en garde à vue.”C’est un jeune d’une famille dont les deux parents travaillent, qui ne présente pas de difficultés particulières, qui était ambassadeur harcèlement”, a déclaré sur place la ministre de l’Éducation Elisabeth Borne, soulignant la sidération de ses professeurs.L’adolescent avait été “l’objet en début d’année de deux exclusions temporaires pour perturbation de la classe” mais n’avait pas posé de difficulté depuis, a-t-elle précisé après avoir rencontré des enseignants et élèves.- “La douceur incarnée” -“L’enquête nous dira s’il y avait un problème de santé mentale ou si c’est autre chose”, a déclaré le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau en déplacement dans l’Aisne, estimant que “la réponse ne peut pas être seulement sécuritaire”.L’académie de Reims a mis en place une cellule de soutien psychologique. Les cours ont été suspendus mardi et mercredi.La surveillante, ancienne coiffeuse qui travaillait au collège depuis septembre, s’appelait Mélanie et était maman d’un petit garçon, selon l’une de ses cousines, Aurore. “C’était quelqu’un de très souriant, très gentil, la douceur incarnée”, a-t-elle témoigné, déposant une rose.Le contrôle de sacs était “prévu de longue date” conjointement avec la gendarmerie, “dans le cadre de la circulaire Retailleau-Borne”, a précisé le rectorat à l’AFP.Des contrôles aléatoires ont été mis en place après une rixe en mars qui avait provoqué la mort d’un jeune devant un lycée dans l’Essonne.La vice-présidente de l’Assemblée Naïma Moutchou (Horizons), qui a remis à M. Bayrou un rapport sur la détention d’armes blanches par des mineurs, a notamment recommandé d’instaurer de la vidéosurveillance et des peines minimales lors des questions au gouvernement mardi.Le Premier ministre a répondu que le gouvernement lui confierait une mission pour que ses préconisations puissent être “réalisées”. Il a aussi souhaité que le gouvernement travaille à “l’expérimentation” de portiques de détection d’armes à l’entrée des établissements scolaires, une piste jugée irréaliste par de nombreux professionnels de l’éducation, et dont M. Retailleau a relativisé mardi l’efficacité.- ” santé mentale” -Marine Le Pen a déploré la “banalisation de l’ultraviolence, encouragée par l’apathie des pouvoirs publics à y mettre fin”. A gauche, le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a appelé à “veiller à la santé mentale” des jeunes, en particulier des garçons, qui “s’enfoncent” dans la violence. Côté syndical, des voix interrogent le rôle des surveillants dans ces opérations de contrôle. Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat des collèges et lycées, a exprimé sa “colère de penser qu’une AED (assistante d’éducation, NDLR) était ainsi exposée, alors même que les AED ont une mission éducative et non pas de vigiles devant les établissements”.Pour Laurent Zameczkowski, porte-parole de la fédération de parents d’élèves Peep, “le véritable problème est la santé mentale de nos jeunes”. Il a réclamé “un meilleur encadrement (…) notamment en terme d’infirmières, médecins scolaires”. Entre le 26 mars et le 23 mai, 6.000 contrôles ont entraîné la saisie de 186 couteaux, et 587 conseils de discipline ont eu lieu au total pour détention de couteaux, selon le ministère de l’Éducation nationale.mlx-bj-slb-mca-kau/cnp/dch   

Commission TikTok: face aux députés, les influenceurs pointent la responsabilité des plateformes

Cinq influenceurs aux contenus jugés problématiques par certains députés, auditionnés par la commission d’enquête sur les effets psychologiques de TikTok sur les mineurs mardi, ont rejeté la responsabilité sur les parents et les plateformes, au cours d’échanges parfois tendus.Le créateur de contenus au discours masculiniste Alex Hitchens, les anciennes stars de téléréalité AD Laurent et le couple Julien et Manon Tanti, ainsi que l’influenceur Nasdas ont défilé pendant plus de trois heures devant les députés chargés de déterminer si le réseau social TikTok, propriété du groupe chinois Bytedance, représente un danger pour les plus jeunes.”Il faut interdire TikTok parce que cette plateforme est néfaste”, car “ce qui fonctionne le mieux, c’est le contenu qui choque”, a affirmé Alex Hitchens, de son vrai nom Isac Mayembo, coach en séduction autoproclamé qui vend des formations en ligne, auditionné à distance.Interrogé sur des propos tenus dans ses vidéos, comme affirmer que les femmes “n’ont rien à faire dans la rue après 22H00”, ce vidéaste a accusé la commission de vouloir “isoler (s)on propos” avant de quitter brusquement l’audition.”Je n’ai jamais encouragé un public mineur à consommer du contenu inadapté”, s’est pour sa part défendu AD Laurent, reconnaissant partager dans ses vidéos en direct sur TikTok des liens vers les sites hébergeant son contenu pornographique.”Si des élèves de CE2 (…) accèdent à cette plateforme, c’est un problème de contrôle parental et de responsabilité de TikTok, pas de la mienne”, a-t-il insisté.Adrien Laurent, son vrai nom, comptait plus d’1,8 million d’abonnés avant de voir son compte banni mi-mai après un signalement de la ministre déléguée à l’Egalité femmes-hommes Aurore Bergé, l’accusant de véhiculer des contenus misogynes et virilistes.Connu pour ses distributions d’argent et de cadeaux dans son quartier de Perpignan, l’influenceur Nasdas, de son vrai nom Nasser Sari, a également mis en avant la responsabilité des parents dans la consommation de ses contenus.”Je regrette d’avoir fait en sorte que ces jeunes-là viennent et croient en moi au lieu de croire en leurs études”, a toutefois reconnu celui qui compte 3,7 millions d’abonnés sur TikTok et plus de 9 millions sur Snapchat.Revenant sur la récente annonce de son retrait des réseaux sociaux, il a affirmé avoir pris cette décision “il y a 3 mois”, regrettant une “course aux vues” et l’impact sur sa santé mentale.Les noms de ces figures des réseaux sont ressortis d’une consultation publique qui s’est achevée fin mai, réunissant plus de 30.000 réponses dont une grande part de jeunes, selon l’Assemblée nationale.Jeudi, ce sera au tour des représentants de TikTok de passer devant les députés, qui doivent rendre leur rapport en septembre.

Commission TikTok: face aux députés, les influenceurs pointent la responsabilité des plateformes

Cinq influenceurs aux contenus jugés problématiques par certains députés, auditionnés par la commission d’enquête sur les effets psychologiques de TikTok sur les mineurs mardi, ont rejeté la responsabilité sur les parents et les plateformes, au cours d’échanges parfois tendus.Le créateur de contenus au discours masculiniste Alex Hitchens, les anciennes stars de téléréalité AD Laurent et le couple Julien et Manon Tanti, ainsi que l’influenceur Nasdas ont défilé pendant plus de trois heures devant les députés chargés de déterminer si le réseau social TikTok, propriété du groupe chinois Bytedance, représente un danger pour les plus jeunes.”Il faut interdire TikTok parce que cette plateforme est néfaste”, car “ce qui fonctionne le mieux, c’est le contenu qui choque”, a affirmé Alex Hitchens, de son vrai nom Isac Mayembo, coach en séduction autoproclamé qui vend des formations en ligne, auditionné à distance.Interrogé sur des propos tenus dans ses vidéos, comme affirmer que les femmes “n’ont rien à faire dans la rue après 22H00”, ce vidéaste a accusé la commission de vouloir “isoler (s)on propos” avant de quitter brusquement l’audition.”Je n’ai jamais encouragé un public mineur à consommer du contenu inadapté”, s’est pour sa part défendu AD Laurent, reconnaissant partager dans ses vidéos en direct sur TikTok des liens vers les sites hébergeant son contenu pornographique.”Si des élèves de CE2 (…) accèdent à cette plateforme, c’est un problème de contrôle parental et de responsabilité de TikTok, pas de la mienne”, a-t-il insisté.Adrien Laurent, son vrai nom, comptait plus d’1,8 million d’abonnés avant de voir son compte banni mi-mai après un signalement de la ministre déléguée à l’Egalité femmes-hommes Aurore Bergé, l’accusant de véhiculer des contenus misogynes et virilistes.Connu pour ses distributions d’argent et de cadeaux dans son quartier de Perpignan, l’influenceur Nasdas, de son vrai nom Nasser Sari, a également mis en avant la responsabilité des parents dans la consommation de ses contenus.”Je regrette d’avoir fait en sorte que ces jeunes-là viennent et croient en moi au lieu de croire en leurs études”, a toutefois reconnu celui qui compte 3,7 millions d’abonnés sur TikTok et plus de 9 millions sur Snapchat.Revenant sur la récente annonce de son retrait des réseaux sociaux, il a affirmé avoir pris cette décision “il y a 3 mois”, regrettant une “course aux vues” et l’impact sur sa santé mentale.Les noms de ces figures des réseaux sont ressortis d’une consultation publique qui s’est achevée fin mai, réunissant plus de 30.000 réponses dont une grande part de jeunes, selon l’Assemblée nationale.Jeudi, ce sera au tour des représentants de TikTok de passer devant les députés, qui doivent rendre leur rapport en septembre.

Nucléaire iranien: les Occidentaux déposent une résolution à l’AIEA

Les Européens et les Etats-Unis ont formellement soumis mardi au Conseil des gouverneurs de l’AIEA une résolution pour condamner “le non-respect” par l’Iran de ses obligations nucléaires et faire pression sur Téhéran, en pleins pourparlers avec Washington.”Le texte a été déposé”, ont indiqué à l’AFP trois sources diplomatiques, le vote étant prévu mercredi lors d’une session nocturne. Les 35 pays membres du Conseil des gouverneurs sont réunis depuis lundi au siège de l’Agence internationale de l’énergie atomique à Vienne alors que de nouveaux pourparlers irano-américains sont prévus en parallèle cette semaine.Cette résolution appelle Téhéran à “remédier d’urgence au non-respect” des engagements pris en vertu du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP).”Malgré les appels répétés du Conseil” qui a adopté plusieurs résolutions ces dernières années, “l’Iran ne coopère pas pleinement avec l’agence”, écrivent les auteurs du document consulté par l’AFP. Dans ces conditions, l’instance onusienne “n’est pas en mesure de garantir que le programme nucléaire iranien est exclusivement pacifique”, a rappelé son directeur général Rafael Grossi à l’ouverture du Conseil lundi, même si Téhéran dément vouloir se doter de l’arme atomique.Cette situation “soulève des questions qui relèvent de la compétence du Conseil de sécurité des Nations unies”, organe habilité à prendre des sanctions, selon le texte de la résolution qui fait donc planer la menace d’un renvoi du dossier si Téhéran ne fait pas un geste dans les semaines à venir. L’initiative, préparée par Washington ainsi que Londres, Paris et Berlin (E3), s’appuie sur un “rapport complet” récemment divulgué par l’AIEA, qui pointe l’absence de réponses “crédibles” de l’Iran, “le nettoyage” de certains lieux suspects et le vol de documents confidentiels il y a quelques années.”Nous estimons qu’une telle action n’est pas compatible avec l’esprit de coopération”, a réagi M. Grossi en référence à ce vol.L’agence tente en vain d’obtenir des clarifications sur le sort inconnu de matières et d’équipement nucléaires résultant d’activités non déclarées menées jusqu’au début des années 2000.Téhéran a par ailleurs accéléré ces derniers mois sa production d’uranium enrichi à 60%, un seuil proche des 90% nécessaires à la fabrication d’une bombe, et a accumulé un stock suffisant pour en produire plusieurs.L’Iran a menacé de réduire sa coopération avec l’AIEA si une résolution était adoptée. Par le passé, il a réagi en débranchant des caméras de surveillance, en augmentant le nombre de centrifugeuses utilisées pour enrichir l’uranium ou encore en retirant l’accréditation d’inspecteurs expérimentés.Selon l’ambassadeur iranien auprès des organisations internationales, Reza Najafi, le rapport de l’agence “manque de fondements solides et concrets, de nombreux points du rapport faisant référence à des questions passées”.”Il ne saurait donc servir de base à une quelconque résolution”, a-t-il dit à l’AFP. “Nous considérons que le texte présenté par les pays de l’E3 et les États-Unis est motivé par des considérations politiques. Et bien sûr, l’Iran réagira fermement en cas d’adoption”, a-t-il prévenu.

“Conclave” des retraites: le Medef inflexible sur les 64 ans, pas sur le reste

A une semaine de la fin prévue du “conclave” sur les retraites, le Medef a dévoilé un peu son jeu mardi, refusant d’abaisser l’âge légal de 64 ans mais proposant quelques aménagements sur la pénibilité et sur la maternité.”Dans un esprit de responsabilité pour notre pays”, le Medef préconise ainsi “le maintien de l’âge légal du départ en retraite à 64 ans”, dans un document recensant ses propositions, transmis à la presse.Sur l’usure professionnelle, “nous sommes prêts à avancer car nous avons conscience qu’il y a des situations professionnelles plus exigeantes que d’autres, pouvant avoir un impact sur la santé”, indique en revanche l’organisation patronale.Au “sujet des femmes”, le Medef dit avoir pour “priorité” de “faire en sorte que la maternité n’impacte pas le déroulement de carrières”. Mais l’organisation patronale demande que ces aménagements de la réforme Borne se fassent sans “remettre en cause l’équilibre financier” de celle-ci, et “sans alourdir le coût du travail pour les entreprises françaises” ou pour les salariés.Le Medef propose de financer ces mesures en resserrant “de manière très significative” le dispositif des carrières longues, qui s’est “progressivement éloigné de sa cible originelle” et cible aujourd’hui un public trop large, estime-t-il.Il propose également de supprimer la surcote parentale mise en place par la réforme Borne.- “Bougé sur l’âge” -Interrogée sur franceinfotv, Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, ne s’est pas montrée découragée par le refus du Medef de revenir sur l’âge légal. “S’ils ont pu avancer sur la question de la pénibilité, sur la question de la situation des femmes, on va pouvoir aussi parler de la question de l’âge”, a-t-elle indiqué, en rappelant que la CFDT voulait “un bougé sur l’âge”.La proposition du Medef d’évoluer sur pénibilité et maternité, mais pas les 64 ans, “est light”, a jugé auprès de l’AFP Cyril Chabanier, numéro un de la CFTC, qui dit attendre la suite au conclave.François Hommeril, à la tête de la CFE-CGC, balance entre deux sentiments. “Est-ce qu’on ne laisserait pas de côté le sujet des 64 ans, pour essayer de réparer les injustices que cette réforme a crée ?”, s’interroge-t-il ainsi d’abord auprès de l’AFP. En ajoutant qu’il “ne valide pas” et ne validera “jamais les 64 ans”.Sur la pénibilité et l’usure, le Medef propose notamment de revoir le compte professionnel de prévention pour que celui-ci prenne en compte la manipulation de charges lourdes, les postures pénibles ou les vibrations mécaniques, une ouverture vis-à-vis de la CFDT qui réclame depuis longtemps la prise en compte de ces trois critères.Le Medef propose également de “modifier le dispositif de l’inaptitude/invalidité qui concerne aujourd’hui près d’une personne sur 7 qui liquide sa retraite”, en “abaissant l’âge de départ de 62 ans à 61 ans”.- Reprise en main des partenaires sociaux – S’agissant des femmes, l’organisation patronale suggère de “permettre aux femmes ayant acquis des trimestres supplémentaires liés à la maternité de bénéficier d’une amélioration de leur niveau de pension en modifiant le calcul du salaire annuel moyen”. Ce dernier serait “calculé non plus sur les 25 meilleures années mais sur 23 ou 24 années, ce qui mécaniquement améliorera leur niveau de pension”.Les propositions du Medef ne disent pas en revanche comment revenir à l’équilibre du régime des retraites en 2030, comme l’a demandé le gouvernement de François Bayrou. Pour l’instant, et malgré la réforme Borne, un trou de 6,6 milliards d’euros est toujours attendu en 2030.Le Medef se contente de suggérer “une reprise en main du régime des salariés du privé par les partenaires sociaux”, dans lesquels ceux-ci “auraient à leur main les leviers permettant le pilotage d’un régime de retraite : le niveau des pensions, l’âge de départ, le niveau des cotisations”.Patronat et syndicats piloteraient le système dans le respect d’une “règle d’or à l’instar de celle” déjà en vigueur à l’Agirc-Arrco, le système de retraites complémentaires du privé déjà cogéré par le patronat et les syndicats.  Cette “règle d’or” interdit à l’Agirc-Arrco de s’endetter et la contraint à adapter en permanence ses dépenses à ses ressources.

“Conclave” des retraites: le Medef inflexible sur les 64 ans, pas sur le reste

A une semaine de la fin prévue du “conclave” sur les retraites, le Medef a dévoilé un peu son jeu mardi, refusant d’abaisser l’âge légal de 64 ans mais proposant quelques aménagements sur la pénibilité et sur la maternité.”Dans un esprit de responsabilité pour notre pays”, le Medef préconise ainsi “le maintien de l’âge légal du départ en retraite à 64 ans”, dans un document recensant ses propositions, transmis à la presse.Sur l’usure professionnelle, “nous sommes prêts à avancer car nous avons conscience qu’il y a des situations professionnelles plus exigeantes que d’autres, pouvant avoir un impact sur la santé”, indique en revanche l’organisation patronale.Au “sujet des femmes”, le Medef dit avoir pour “priorité” de “faire en sorte que la maternité n’impacte pas le déroulement de carrières”. Mais l’organisation patronale demande que ces aménagements de la réforme Borne se fassent sans “remettre en cause l’équilibre financier” de celle-ci, et “sans alourdir le coût du travail pour les entreprises françaises” ou pour les salariés.Le Medef propose de financer ces mesures en resserrant “de manière très significative” le dispositif des carrières longues, qui s’est “progressivement éloigné de sa cible originelle” et cible aujourd’hui un public trop large, estime-t-il.Il propose également de supprimer la surcote parentale mise en place par la réforme Borne.- “Bougé sur l’âge” -Interrogée sur franceinfotv, Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, ne s’est pas montrée découragée par le refus du Medef de revenir sur l’âge légal. “S’ils ont pu avancer sur la question de la pénibilité, sur la question de la situation des femmes, on va pouvoir aussi parler de la question de l’âge”, a-t-elle indiqué, en rappelant que la CFDT voulait “un bougé sur l’âge”.La proposition du Medef d’évoluer sur pénibilité et maternité, mais pas les 64 ans, “est light”, a jugé auprès de l’AFP Cyril Chabanier, numéro un de la CFTC, qui dit attendre la suite au conclave.François Hommeril, à la tête de la CFE-CGC, balance entre deux sentiments. “Est-ce qu’on ne laisserait pas de côté le sujet des 64 ans, pour essayer de réparer les injustices que cette réforme a crée ?”, s’interroge-t-il ainsi d’abord auprès de l’AFP. En ajoutant qu’il “ne valide pas” et ne validera “jamais les 64 ans”.Sur la pénibilité et l’usure, le Medef propose notamment de revoir le compte professionnel de prévention pour que celui-ci prenne en compte la manipulation de charges lourdes, les postures pénibles ou les vibrations mécaniques, une ouverture vis-à-vis de la CFDT qui réclame depuis longtemps la prise en compte de ces trois critères.Le Medef propose également de “modifier le dispositif de l’inaptitude/invalidité qui concerne aujourd’hui près d’une personne sur 7 qui liquide sa retraite”, en “abaissant l’âge de départ de 62 ans à 61 ans”.- Reprise en main des partenaires sociaux – S’agissant des femmes, l’organisation patronale suggère de “permettre aux femmes ayant acquis des trimestres supplémentaires liés à la maternité de bénéficier d’une amélioration de leur niveau de pension en modifiant le calcul du salaire annuel moyen”. Ce dernier serait “calculé non plus sur les 25 meilleures années mais sur 23 ou 24 années, ce qui mécaniquement améliorera leur niveau de pension”.Les propositions du Medef ne disent pas en revanche comment revenir à l’équilibre du régime des retraites en 2030, comme l’a demandé le gouvernement de François Bayrou. Pour l’instant, et malgré la réforme Borne, un trou de 6,6 milliards d’euros est toujours attendu en 2030.Le Medef se contente de suggérer “une reprise en main du régime des salariés du privé par les partenaires sociaux”, dans lesquels ceux-ci “auraient à leur main les leviers permettant le pilotage d’un régime de retraite : le niveau des pensions, l’âge de départ, le niveau des cotisations”.Patronat et syndicats piloteraient le système dans le respect d’une “règle d’or à l’instar de celle” déjà en vigueur à l’Agirc-Arrco, le système de retraites complémentaires du privé déjà cogéré par le patronat et les syndicats.  Cette “règle d’or” interdit à l’Agirc-Arrco de s’endetter et la contraint à adapter en permanence ses dépenses à ses ressources.

LA awaits US Marines as Trump muses about invoking ‘insurrection’ powers

Hundreds of US Marines were expected in Los Angeles on Tuesday as President Donald Trump again mused about declaring a full-blown “insurrection” following protests in a small part of the city.The 700 elite troops will join around 4,000 National Guard soldiers, a stunning militarization of the sprawling city, which is home to millions of foreign-born and Latino residents.Small-scale and largely peaceful demonstrations have taken place over four days, with sporadic but isolated violence erupting as protests dispersed and masked individuals confronted police.Streets were quiet on Tuesday as the Little Tokyo neighborhood cleaned up after overnight clashes that saw an unruly mob shooting fireworks at officers in riot gear, who fired back with volleys of tear gas.Several properties — including the Apple Store — had been looted.Protests that erupted Friday were sparked by a sudden intensification last week of Trump’s signature campaign to find and deport undocumented migrants, who he claims have mounted an “invasion” of the United States.Los Angeles Mayor Karen Bass on Tuesday stressed the majority of protesters have been peaceful — and that local law enforcement could easily cope.”The unrest that has happened (is) a few blocks within the downtown area,” she said. “It is not all of downtown, and it is not all of the city. Unfortunately, the visuals make it seem as though our entire city is in flames, and it is not the case.”She also slammed the deployment of active-duty soldiers, which the Pentagon said would cost taxpayers $134 million.”What are the Marines going to do when they get here? That’s a good question. I have no idea,” she said.- ‘Behaving like a tyrant’ -Democratic Governor Gavin Newsom filed an emergency motion asking a court for a restraining order to prevent troops hitting the streets.”Sending trained warfighters onto the streets is unprecedented and threatens the very core of our democracy,” he said. “Donald Trump is behaving like a tyrant, not a President. We ask the court to immediately block these unlawful actions.”The filing to the US District Court in Northern California asking for an injunction by 1:00 pm local time (2000 GMT), names Trump and his Defense Secretary Pete Hegseth, and charges they have violated the US Constitution.Trump has branded the LA protesters “professional agitators and insurrectionists.”Asked again if he intended to invoke the Insurrection Act, a mechanism that would allow active duty military to employ lethal force against Americans, he said: “If there’s an insurrection, I would certainly invoke it. We’ll see.”In an extraordinary move, Trump has also called for Newsom’s arrest, while the president’s ultra-loyal speaker in the House of Representatives, Republican Mike Johnson, on Tuesday declared the California governor “ought to be tarred and feathered.”- ‘Incredibly rare’ -Trump’s use of the military is an “incredibly rare” move for a US president, Rachel VanLandingham, a professor at Southwestern Law School in Los Angeles and a former lieutenant colonel in the US Air Force, told AFP.The National Guard — a fully equipped reserve armed forces — is usually controlled by state governors and used typically on US soil in response to natural disasters.The Guard has not been deployed by a president over the objections of a state governor since 1965, at the height of the civil rights movement.Deployment of regular troops, such as the Marines, on US soil is even more unusual.US law largely prevents the use of the military as a policing force — absent an insurrection. Speculation is growing that Trump could invoke the Insurrection Act giving him a free hand to use regular troops for law enforcement around the country.Trump “is trying to use emergency declarations to justify bringing in first the National Guard and then mobilizing Marines,” law professor Frank Bowman, at the University of Missouri, told AFP.Bowman said the “suspicion” is that Trump is aiming to provoke the kind of all-out crisis that would then justify extreme measures. “That kind of spectacle feeds the notion that there is a genuine emergency and, you know, a genuine uprising against the lawful authorities, and that allows him to begin to use even more force.”