Le président des Palaos invite Trump à plonger avec lui pour comprendre le changement climatique

Le président des îles Palaos aimerait que Donald Trump vienne plonger avec lui afin qu’il comprenne la “mort lente” causée par le changement climatique, a-t-il déclaré lors d’un entretien à l’AFP mercredi.”Je pense que ce serait bien que nous allions faire du snorkeling et regarder ce qu’il se passe” a déclaré Surangel Whipps Junior.”Le coût de ne rien faire à propos de ça, ce sera encore pire”, a-t-il ajouté, en évoquant le changement climatique.Les îles Palaos, archipel d’environ 340 îles situées à l’est des Philippines, sont extrêmement vulnérables à la montée des eaux.M. Whipps considère que certaines îles pourraient disparaitre dans les années qui viennent.Ces derniers mois, Donald Trump a qualifié le changement climatique d’arnaque, retiré les Etats-Unis des Accords de Paris pour la seconde fois et suspendu les participations américaines aux recherches et initiatives de premier plan sur le climat. “Tout le monde semble se préoccuper de son propre portefeuille, de sa propre population, de ce qui est le mieux pour elle. Mais même les Etats-Unis comptent de nombreuses zones de basse altitude”, a déclaré M. Whipps.-“La Chine en fait plus” -Le petit Etat insulaire situé en Micronésie, habité par environ 20.000 personnes reste un soutien indéfectible des Etats-Unis.Le président des Palaos, né à Baltimore, dans le Maryland, craint que le retrait des Etats-Unis permette à la Chine de gratter du terrain sur la scène internationale.”Si Trump s’inquiète du leadership, c’est là qu’il va perdre sérieusement du terrain”, a-t-il déclaré à l’AFP à Tokyo en marge d’un sommet sur les océans.”La Chine en fait probablement plus pour le changement climatique que les Etats-Unis ces jours-ci”.Surangel Whipps Jr. a été réélu l’année dernière suite à un premier mandat qui a vu l’expansion rapide des intérêts militaires américains dans l’archipel.Son pays, est l’un des seuls à maintenir des relations diplomatiques avec Taïwan malgré les représailles de la Chine, qui a notamment interdit officieusement à ses ressortissants de se rendre dans les îles Palaos, pourtant tributaires du tourisme.”(La Chine)continue de faire pression sur nous par différents moyens”, déclare M. Whipps, insistant que la politique des Palaos ne changera pas de direction.”Tout ce qu’on veut c’est le statuquo, nous voulons maintenir la paix”.Les îles Palaos sont devenues indépendantes des Etats-Unis en 1994, mais continuent d’autoriser la présence de l’armée américaine sur son territoire en vertu d’un accord de longue date.En retour, les Etats-Unis font don de centaines de millions de dollars, et assurent la défense de l’archipel.-“Détruire leur futur” -Les Palaos se sont distinguées de leurs voisins du Pacifique en appelant à un moratoire sur l’exploitation minière en eaux profondes.Les îles tentent de dégager un consensus dans la région à l’approche d’une réunion qui pourrait fixer des règles pour l’exploitation minière dans les eaux internationales.”La science et les données ne sont pas encore disponibles” sur les impacts potentiels, a déclaré M. Whipps.Les scientifiques ont mis en garde contre le fait que l’extraction de métaux tels que le nickel et le cobalt (utilisés notamment dans les batteries des voitures électriques) dans de vastes zones de l’océan Pacifique pourrait dévaster des systèmes marins mal connus qui jouent un rôle crucial dans la régulation du climat.Pourtant, certaines nations du Pacifique telles que Nauru, Tonga et les îles Cook considèrent l’exploitation minière en eaux profondes comme une potentielle rentrée d’argent pour leur économie en berne, en particulier lorsque le changement climatique détruit d’autres industries. Le président des Palaos pense que cela révèle une vision à court terme.”Vous pensez peut être que vous sauvez votre peuple a l’heure actuelle, mais vous détruisez réellement leur futur”, a-t-il averti.Des pays vulnérables comme les Palaos ont depuis longtemps tiré la sonnette d’alarme sur le réchauffement climatique, en plaidant pour une transition plus rapide vers l’abandon des combustibles fossiles comme le charbon, et en demandant des fonds pour soutenir les pays les plus touchés par les catastrophes climatiques.”Le président Trump a 78 ans maintenant, il devrait aussi penser à ses enfants et aux enfants de ses enfants. Je pense que quand on pense à cette perspective, c’est facile”. 

Ukraine: Trump optimiste quant à un éventuel cessez-le-feu

Donald Trump a dit mercredi espérer que son homologue russe accepterait comme Kiev sa proposition d’un cessez-le-feu de 30 jours, tout en restant évasif quant à la pression qu’il pourrait exercer sur Moscou en cas de refus.Tandis que le même jour Vladimir Poutine ordonnait à son armée de “complètement libérer” la région frontalière de Koursk des forces ukrainiennes, le Kremlin n’a pas fait connaître sa position sur le projet de trêve, déclarant attendre des Etats-Unis “une information complète” à ce sujet.”Je m’attends à ce que toutes les missions de combat auxquelles nos unités sont confrontées soient accomplies et que le territoire de la région de Koursk soit bientôt complètement libéré de l’ennemi”, a de son côté lancé Vladimir Poutine, en uniforme militaire, au chef d’état-major de l’armée russe Valéri Guérassimov.Le président américain a également annoncé mercredi que des négociateurs américains se rendaient “dès maintenant” en Russie sans donner davantage de précisions sur leur agenda.- Poussée russe dans la région de Koursk -“Les militaires ukrainiens, voyant qu’il était inutile de continuer à résister, ont commencé à se rendre activement et 430 combattants ont été faits prisonniers” dans cette zone, lui a assuré ce dernier, suggérant que ceux-ci soient “traités comme des terroristes”.Le chef de l’Etat russe rendait visite aux unités militaires luttant contre les Ukrainiens dans la région de Koursk.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a parallèlement constaté que les troupes russes tentaient “clairement de mettre un maximum de pression” sur le contingent ukrainien entré dans cette région à l’été 2024.”Dans la situation la plus difficile, ma priorité a été et reste de sauver la vie des soldats ukrainiens. A cette fin, les unités des forces de défense, si nécessaire, manÅ“uvrent vers des positions plus favorables”, a renchéri dans la soirée le commandant en chef de l’armée ukrainienne Oleksandre Syrsky.Il a ainsi laissé entendre que ses hommes se repliaient dans ces territoires où les militaires russes ont revendiqué de rapides gains territoriaux ces derniers jours.- Echanges américano-russes -“Une conversation téléphonique au plus haut niveau”, entre MM. Trump et Poutine, est possible dans un “délai assez court”, a quant à lui jugé le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. Au début du mois, toutefois, le ministère des Affaires étrangères avait fait savoir qu’un cessez-le-feu provisoire serait “inacceptable”.Le président américain a annoncé mardi qu’il “allait parler” au chef de l’Etat russe, sans doute cette semaine.En attendant, “des gens sont en route vers la Russie dès maintenant”, a affirmé mercredi Donald Trump.La Maison Blanche a précisé que l’émissaire Steve Witkoff irait pour sa part à Moscou cette semaine, alors que le conseiller à la sécurité nationale américain Mike Waltz s’est entretenu mercredi avec son homologue russe.Le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte est par ailleurs attendu mercredi à Washington pour s’entretenir avec le président américain, a annoncé sa porte-parole sur X.La proposition en vue d’une trêve a été formulée à l’issue de pourparlers mardi en Arabie Saoudite entre responsables ukrainiens et américains, après plus de trois ans de guerre. Cette rencontre a mis fin à une période de tensions entre Kiev et Washington après l’altercation entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky, à Washington.Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio, pour qui “la balle est maintenant dans le camp” des Russes, comme il l’a souligné mardi, a dit attendre leur réponse “avec impatience” pour “savoir s’ils sont prêts” à accepter le cessez-le-feu “sans conditions” préalables.”Si la réponse est +oui+, alors nous savons que nous avons fait de réels progrès et il y a une véritable chance de paix. Si leur réponse est +non+, ce sera très malheureux et cela rendra leurs intentions claires”, a-t-il lâché mercredi.Un peu plus tôt dans la journée, M. Zelensky avait également pressé la Russie de se prononcer sur la proposition américaine, tout en assurant dans tous les cas ne pas lui faire “confiance”.Il a appelé les Etats-Unis à prendre des mesures “fortes” en termes de sanctions et de soutien à l’Ukraine en cas de rejet russe.- “Consensus” des Européens  -Marco Rubio a en outre estimé que les Européens, pour l’instant exclus des discussions avec Kiev et Moscou, allaient “devoir être impliqués” sur l’Ukraine.Ceux-ci ont de nouveau appelé à la mise en place de garanties de sécurité destinées à dissuader la Russie de déclencher un nouvel assaut, ce qu’ils devraient rappeler au G7 des chefs des diplomaties réunis depuis mercredi au Canada.Un “consensus très large se dessine” entre Européens pour soutenir l’armée ukrainienne à l’issue du conflit, a assuré mercredi le ministre français des Armées Sébastien Lecornu.La Chine, un important partenaire de la Russie, a de son côté “pris note”, le même jour, de la proposition de trêve.Dans les rues de Kiev, cette dernière a toutefois reçu un accueil mitigé. “L’idée est bonne mais je pense que la Russie n’y consentira jamais”, tranche Roman Dounaïevski.A Kramatorsk, près du front dans le Donbass, un officier ukrainien considère également que les Russes vont poursuivre leurs attaques, même en cas de cessez-le-feu.Méfiance semblable chez des Moscovites sollicités par l’AFP. Anna Kozlova, une employée du système pénitentiaire russe, ne croit pas qu’un cessez-le-feu “mènera à la paix” et juge au contraire qu’il permettra à l’Ukraine de “se réarmer”. “Et la guerre reprendra.”

Ukraine: Trump optimiste quant à un éventuel cessez-le-feu

Donald Trump a dit mercredi espérer que son homologue russe accepterait comme Kiev sa proposition d’un cessez-le-feu de 30 jours, tout en restant évasif quant à la pression qu’il pourrait exercer sur Moscou en cas de refus.Tandis que le même jour Vladimir Poutine ordonnait à son armée de “complètement libérer” la région frontalière de Koursk des forces ukrainiennes, le Kremlin n’a pas fait connaître sa position sur le projet de trêve, déclarant attendre des Etats-Unis “une information complète” à ce sujet.”Je m’attends à ce que toutes les missions de combat auxquelles nos unités sont confrontées soient accomplies et que le territoire de la région de Koursk soit bientôt complètement libéré de l’ennemi”, a de son côté lancé Vladimir Poutine, en uniforme militaire, au chef d’état-major de l’armée russe Valéri Guérassimov.Le président américain a également annoncé mercredi que des négociateurs américains se rendaient “dès maintenant” en Russie sans donner davantage de précisions sur leur agenda.- Poussée russe dans la région de Koursk -“Les militaires ukrainiens, voyant qu’il était inutile de continuer à résister, ont commencé à se rendre activement et 430 combattants ont été faits prisonniers” dans cette zone, lui a assuré ce dernier, suggérant que ceux-ci soient “traités comme des terroristes”.Le chef de l’Etat russe rendait visite aux unités militaires luttant contre les Ukrainiens dans la région de Koursk.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a parallèlement constaté que les troupes russes tentaient “clairement de mettre un maximum de pression” sur le contingent ukrainien entré dans cette région à l’été 2024.”Dans la situation la plus difficile, ma priorité a été et reste de sauver la vie des soldats ukrainiens. A cette fin, les unités des forces de défense, si nécessaire, manÅ“uvrent vers des positions plus favorables”, a renchéri dans la soirée le commandant en chef de l’armée ukrainienne Oleksandre Syrsky.Il a ainsi laissé entendre que ses hommes se repliaient dans ces territoires où les militaires russes ont revendiqué de rapides gains territoriaux ces derniers jours.- Echanges américano-russes -“Une conversation téléphonique au plus haut niveau”, entre MM. Trump et Poutine, est possible dans un “délai assez court”, a quant à lui jugé le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. Au début du mois, toutefois, le ministère des Affaires étrangères avait fait savoir qu’un cessez-le-feu provisoire serait “inacceptable”.Le président américain a annoncé mardi qu’il “allait parler” au chef de l’Etat russe, sans doute cette semaine.En attendant, “des gens sont en route vers la Russie dès maintenant”, a affirmé mercredi Donald Trump.La Maison Blanche a précisé que l’émissaire Steve Witkoff irait pour sa part à Moscou cette semaine, alors que le conseiller à la sécurité nationale américain Mike Waltz s’est entretenu mercredi avec son homologue russe.Le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte est par ailleurs attendu mercredi à Washington pour s’entretenir avec le président américain, a annoncé sa porte-parole sur X.La proposition en vue d’une trêve a été formulée à l’issue de pourparlers mardi en Arabie Saoudite entre responsables ukrainiens et américains, après plus de trois ans de guerre. Cette rencontre a mis fin à une période de tensions entre Kiev et Washington après l’altercation entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky, à Washington.Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio, pour qui “la balle est maintenant dans le camp” des Russes, comme il l’a souligné mardi, a dit attendre leur réponse “avec impatience” pour “savoir s’ils sont prêts” à accepter le cessez-le-feu “sans conditions” préalables.”Si la réponse est +oui+, alors nous savons que nous avons fait de réels progrès et il y a une véritable chance de paix. Si leur réponse est +non+, ce sera très malheureux et cela rendra leurs intentions claires”, a-t-il lâché mercredi.Un peu plus tôt dans la journée, M. Zelensky avait également pressé la Russie de se prononcer sur la proposition américaine, tout en assurant dans tous les cas ne pas lui faire “confiance”.Il a appelé les Etats-Unis à prendre des mesures “fortes” en termes de sanctions et de soutien à l’Ukraine en cas de rejet russe.- “Consensus” des Européens  -Marco Rubio a en outre estimé que les Européens, pour l’instant exclus des discussions avec Kiev et Moscou, allaient “devoir être impliqués” sur l’Ukraine.Ceux-ci ont de nouveau appelé à la mise en place de garanties de sécurité destinées à dissuader la Russie de déclencher un nouvel assaut, ce qu’ils devraient rappeler au G7 des chefs des diplomaties réunis depuis mercredi au Canada.Un “consensus très large se dessine” entre Européens pour soutenir l’armée ukrainienne à l’issue du conflit, a assuré mercredi le ministre français des Armées Sébastien Lecornu.La Chine, un important partenaire de la Russie, a de son côté “pris note”, le même jour, de la proposition de trêve.Dans les rues de Kiev, cette dernière a toutefois reçu un accueil mitigé. “L’idée est bonne mais je pense que la Russie n’y consentira jamais”, tranche Roman Dounaïevski.A Kramatorsk, près du front dans le Donbass, un officier ukrainien considère également que les Russes vont poursuivre leurs attaques, même en cas de cessez-le-feu.Méfiance semblable chez des Moscovites sollicités par l’AFP. Anna Kozlova, une employée du système pénitentiaire russe, ne croit pas qu’un cessez-le-feu “mènera à la paix” et juge au contraire qu’il permettra à l’Ukraine de “se réarmer”. “Et la guerre reprendra.”

Asian stocks wobble as US inflation fails to ease trade worries

Asian investors struggled Thursday to build on much-needed gains on Wall Street as a below-forecast read on US inflation was offset by ongoing concerns about President Donald Trump’s trade war.With governments around the world trying to figure out how to respond to the US president’s tariffs agenda and threats of further measures, equity markets have been plunged into turmoil amid uncertainty about what is to come.While attention has been mostly on the trade saga in recent weeks, Wednesday provided a little relief as data showed US consumer inflation slowed slightly more than expected in February — the first full month of Trump’s second term.The report also revealed core inflation, which excludes volatile food and energy prices, had come in below consensus.The figures helped temper some worries about a recent uptick in prices.However, National Australia Bank’s Tapas Strickland said it was “worth noting the data was for February and thus largely pre-dates any potential tariff impacts”.There has been a growing concern among investors that Trump’s tariffs and pledges to slash taxes, regulations and immigration would reignite inflation, force the Federal Reserve to hike interest rates again and cause a recession.And Stephen Innes at SPI Asset Management warned that while markets reacted positively to the consumer price readings, there was still a lot of uncertainty in markets.”Let’s be clear, this isn’t a free pass to rally unchallenged. The real question now is how far Trump is willing to push on tariffs and government cuts,” he wrote in a commentary. “With April 2’s reciprocal tariff D-Day looming, traders would be foolish to dismiss his resolve to rewrite global trade,” he added, referring to another round of levies due to come into effect.”If the past few weeks have proven anything, his tolerance for the ‘pain trade’ (US stocks lower) is far higher than the market assumed.”In early Asian trade, markets moved in a tight range.Hong Kong, Sydney, Singapore, Wellington and Jakarta fell while Tokyo, Shanghai, Seoul, Taipei and Manila rose.Mark Hackett at Nationwide said “for the last three weeks, traders have felt like buying this market is like trying to catch a falling knife”.Focus is also turning to developments in the Ukraine crisis after Kyiv endorsed a US proposal for a 30-day ceasefire, with Washington saying it wants Russia to agree to an unconditional halt to hostilities.The Kremlin said it was awaiting details of the US proposal and gave no indication of its readiness to stop fighting but Trump warned “devastating” sanctions were possible if Russian President Vladimir Putin refused an agreement.- Key figures around 0230 GMT -Tokyo – Nikkei 225: UP 1.0 percent at 37,173.82 (break)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 0.1 percent at 23,587.34Shanghai – Composite: UP 0.1 percent at 3,373.87Euro/dollar: UP at $1.0896 from $1.0890 on WednesdayPound/dollar: UP at $1.2972 from $1.2969Dollar/yen: DOWN at 148.17 yen from 148.32 yenEuro/pound: UP at 83.99 pence from 83.97 penceWest Texas Intermediate: DOWN 0.2 percent at $67.54 per barrelBrent North Sea Crude: DOWN 0.1 percent at $70.85 per barrelNew York – Dow: DOWN 0.2 percent at 41,350.93 points (close)London – FTSE 100: UP 0.5 percent at 8,540.97 (close)

Remis à la CPI, Rodrigo Duterte dit assumer ses “responsabilités”

L’ancien président philippin Rodrigo Duterte a dit mercredi assumer “ses responsabilités” à son arrivée aux Pays-Bas, où il a été remis à la Cour pénale internationale pour répondre de crimes présumés lors de sa guerre contre la drogue.La CPI estime qu’il existe des “motifs raisonnables” de croire que M. Duterte a commis un crime contre l’humanité, le meurtre, en tant que “coauteur indirect”, lors d’une campagne contre les stupéfiants qui a fait des dizaines de milliers de morts, selon les organisations de défense des droits humains.”Je suis celui qui a dirigé les forces de l’ordre et l’armée. J’ai dit que je vous protégerai et j’assume mes responsabilités”, a déclaré M. Duterte dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, alors qu’il s’apprêtait à atterrir aux Pays-Bas.”J’ai dit à la police, à l’armée, que c’était mon travail et que j’en étais responsable”, a poursuivi cet homme de 79 ans, premier ancien chef d’Etat asiatique à être inculpé par la CPI.La cour a confirmé que M. Duterte lui avait été remis après son arrivée à Rotterdam par avion.Un véhicule transportant apparemment M. Duterte est entré dans le centre de détention de la CPI à La Haye, passant devant une foule de dizaines de partisans, certains criant: “Ramenez-le” et agitant des drapeaux.”Il n’y a eu aucune procédure régulière”, a affirmé auprès de l’AFP Duds Quibin, un soignant de 50 ans. “C’est un enlèvement. Ils l’ont juste mis dans un avion et l’ont amené ici”, a-t-il ajouté.Une première comparution devant la CPI devrait avoir lieu dans les prochains jours.S’adressant à l’AFP devant la cour, Gilbert Andres, avocat représentant les victimes de la guerre contre la drogue, a déclaré que ses clients “sont très reconnaissants envers Dieu, car leurs prières ont été exaucées”.”L’arrestation de Rodrigo Duterte est un signal fort pour la justice pénale internationale. Cela signifie que nul n’est au-dessus des lois (…) Il y aura un jour justice pour tous (…) même pour les hommes puissants comme Rodrigo Duterte”, a ajouté M. Andres.- “Oppression et persécution” -Avant le départ de son père, l’actuelle vice-présidente Sara Duterte a déclaré qu’il était “emmené de force à La Haye”, qualifiant ce transfert d'”oppression et de persécution”.Mercredi, elle s’est envolée de Manille pour être à ses côtés.Un responsable des relations presse de la vice-présidente a indiqué à l’AFP qu’elle avait depuis atterri à Amsterdam et qu’elle prévoyait de tenir une conférence de presse à La Haye vendredi.Un temps pressentie pour succéder à son père, Sara Duterte s’est retirée en faveur de Ferdinand Marcos, fils de l’autocrate du même nom, auquel elle s’est alliée, avant d’être nommée à la vice-présidence.Mais l’alliance entre les deux dynasties a récemment implosé, à l’approche des prochaines élections de mi-mandat. Le Sénat doit désormais trancher sur le sort de la dirigeante, accusée notamment d’avoir voulu fomenter un assassinat du chef de l’Etat.”Duterte a de la chance, il bénéficie d’une procédure régulière” alors qu'”il n’y a pas eu de procès en bonne et due forme pour mon fils”, a déploré Emily Soriano à propos de son fils Angelito, lors d’une conférence de presse organisée par une association locale de défense des droits humains à Manille mercredi.”Il sera couché dans un bon lit, mon fils est déjà en train de pourrir au cimetière”, a-t-elle poursuivi.Le haut-commissaire des Nations unies aux droits humains, Volker Türk, a qualifié l’arrestation de Duterte de “pas très important” vers la quête de justice pour “des milliers de victimes de meurtres”.La Chine a de son côté appelé la CPI à “éviter les deux poids, deux mesures” et “toute politisation”.- “Escadron de la mort” -Cette affaire très médiatisée intervient alors que la CPI est sous le coup de sanctions du président américain Donald Trump, mécontent du mandat d’arrêt émis contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou pour des crimes présumés commis pendant la guerre à Gaza.Le procureur de la juridiction, Karim Khan, a déclaré que l’exécution du mandat d’arrêt contre M. Duterte était “importante pour les victimes” et prouve que “le droit international n’est pas aussi faible que certains pourraient le penser”.A l’initiative de M. Duterte, les Philippines ont quitté en 2019 la CPI mais celle-ci a maintenu sa compétence en ce qui concerne les meurtres qui se sont produits avant ce retrait, ainsi que pour ceux commis dans la ville de Davao, à l’époque où M. Duterte en était le maire.La CPI a déclaré dans son mandat d’arrêt qu’il existait des “motifs raisonnables de croire” qu’au moins 19 personnes avaient été assassinées à Davao par des membres de l'”Escadron de la mort de Davao”, dirigé par M. Duterte.Au moins 24 personnes ont en outre été tuées par la police philippine à divers endroits, selon ce mandat.burs-cvo/ial/lpa/rr

Remis à la CPI, Rodrigo Duterte dit assumer ses “responsabilités”

L’ancien président philippin Rodrigo Duterte a dit mercredi assumer “ses responsabilités” à son arrivée aux Pays-Bas, où il a été remis à la Cour pénale internationale pour répondre de crimes présumés lors de sa guerre contre la drogue.La CPI estime qu’il existe des “motifs raisonnables” de croire que M. Duterte a commis un crime contre l’humanité, le meurtre, en tant que “coauteur indirect”, lors d’une campagne contre les stupéfiants qui a fait des dizaines de milliers de morts, selon les organisations de défense des droits humains.”Je suis celui qui a dirigé les forces de l’ordre et l’armée. J’ai dit que je vous protégerai et j’assume mes responsabilités”, a déclaré M. Duterte dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, alors qu’il s’apprêtait à atterrir aux Pays-Bas.”J’ai dit à la police, à l’armée, que c’était mon travail et que j’en étais responsable”, a poursuivi cet homme de 79 ans, premier ancien chef d’Etat asiatique à être inculpé par la CPI.La cour a confirmé que M. Duterte lui avait été remis après son arrivée à Rotterdam par avion.Un véhicule transportant apparemment M. Duterte est entré dans le centre de détention de la CPI à La Haye, passant devant une foule de dizaines de partisans, certains criant: “Ramenez-le” et agitant des drapeaux.”Il n’y a eu aucune procédure régulière”, a affirmé auprès de l’AFP Duds Quibin, un soignant de 50 ans. “C’est un enlèvement. Ils l’ont juste mis dans un avion et l’ont amené ici”, a-t-il ajouté.Une première comparution devant la CPI devrait avoir lieu dans les prochains jours.S’adressant à l’AFP devant la cour, Gilbert Andres, avocat représentant les victimes de la guerre contre la drogue, a déclaré que ses clients “sont très reconnaissants envers Dieu, car leurs prières ont été exaucées”.”L’arrestation de Rodrigo Duterte est un signal fort pour la justice pénale internationale. Cela signifie que nul n’est au-dessus des lois (…) Il y aura un jour justice pour tous (…) même pour les hommes puissants comme Rodrigo Duterte”, a ajouté M. Andres.- “Oppression et persécution” -Avant le départ de son père, l’actuelle vice-présidente Sara Duterte a déclaré qu’il était “emmené de force à La Haye”, qualifiant ce transfert d'”oppression et de persécution”.Mercredi, elle s’est envolée de Manille pour être à ses côtés.Un responsable des relations presse de la vice-présidente a indiqué à l’AFP qu’elle avait depuis atterri à Amsterdam et qu’elle prévoyait de tenir une conférence de presse à La Haye vendredi.Un temps pressentie pour succéder à son père, Sara Duterte s’est retirée en faveur de Ferdinand Marcos, fils de l’autocrate du même nom, auquel elle s’est alliée, avant d’être nommée à la vice-présidence.Mais l’alliance entre les deux dynasties a récemment implosé, à l’approche des prochaines élections de mi-mandat. Le Sénat doit désormais trancher sur le sort de la dirigeante, accusée notamment d’avoir voulu fomenter un assassinat du chef de l’Etat.”Duterte a de la chance, il bénéficie d’une procédure régulière” alors qu'”il n’y a pas eu de procès en bonne et due forme pour mon fils”, a déploré Emily Soriano à propos de son fils Angelito, lors d’une conférence de presse organisée par une association locale de défense des droits humains à Manille mercredi.”Il sera couché dans un bon lit, mon fils est déjà en train de pourrir au cimetière”, a-t-elle poursuivi.Le haut-commissaire des Nations unies aux droits humains, Volker Türk, a qualifié l’arrestation de Duterte de “pas très important” vers la quête de justice pour “des milliers de victimes de meurtres”.La Chine a de son côté appelé la CPI à “éviter les deux poids, deux mesures” et “toute politisation”.- “Escadron de la mort” -Cette affaire très médiatisée intervient alors que la CPI est sous le coup de sanctions du président américain Donald Trump, mécontent du mandat d’arrêt émis contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou pour des crimes présumés commis pendant la guerre à Gaza.Le procureur de la juridiction, Karim Khan, a déclaré que l’exécution du mandat d’arrêt contre M. Duterte était “importante pour les victimes” et prouve que “le droit international n’est pas aussi faible que certains pourraient le penser”.A l’initiative de M. Duterte, les Philippines ont quitté en 2019 la CPI mais celle-ci a maintenu sa compétence en ce qui concerne les meurtres qui se sont produits avant ce retrait, ainsi que pour ceux commis dans la ville de Davao, à l’époque où M. Duterte en était le maire.La CPI a déclaré dans son mandat d’arrêt qu’il existait des “motifs raisonnables de croire” qu’au moins 19 personnes avaient été assassinées à Davao par des membres de l'”Escadron de la mort de Davao”, dirigé par M. Duterte.Au moins 24 personnes ont en outre été tuées par la police philippine à divers endroits, selon ce mandat.burs-cvo/ial/lpa/rr