Visée par une motion de censure, von der Leyen face aux eurodéputés

Trois jours avant un vote de censure sans danger pour la Commission européenne, Ursula von der Leyen s’apprête à répondre lundi aux interpellations des eurodéputés qui critiquent sa gestion très centralisée et le manque de transparence de l’exécutif.Pas de suspense. La motion de censure initiée par une partie de l’extrême droite n’a quasiment aucune chance de renverser la présidente de la Commission à l’occasion de ce vote prévu pour jeudi midi.Mais un an après les élections européennes, le débat va permettre à ses opposants de se compter dans l’hémicycle de Strasbourg. Et il pourrait aussi servir à régler quelques comptes au sein de la majorité “pro-européenne”, où les sociaux-démocrates et les centristes critiquent régulièrement la toute puissance de la droite et le pouvoir de plus en plus vertical de Mme von der Leyen.Attendue au Parlement européen vers 18H, la dirigeante aura l’occasion de répondre à ses détracteurs.”C’est une motion de censure venue de l’extrême droite roumaine sur des bases +anti-vax+. La présidente répondra avec conviction et engagement”, assure Stéphane Séjourné, un des vice-présidents de la Commission.Car c’est un eurodéputé roumain, Gheorghe Piperea, qui a pris l’initiative de cette motion pour fustiger le manque de transparence de la cheffe de la Commission dans le “Pfizergate”.Mme von der Leyen n’a jamais rendu public un échange de SMS avec le PDG de Pfizer Albert Bourla pendant la pandémie de Covid, quand l’Union européenne négociait l’achat de vaccins auprès de ce laboratoire américain.L’affaire a valu à la Commission des plaintes de diverses associations et personnalités opposées aux vaccins, ainsi que du New York Times qui a cherché en vain à accéder aux messages en question.- “Marionnettes de Poutine” -Gheorghe Piperea accuse aussi la Commission européenne d'”ingérences” dans l’élection présidentielle en Roumanie, remportée par le pro-européen Nicusor Dan en mai.Même si M. Piperea devrait recevoir le soutien d’une partie de l’extrême droite, dont celui du Français Jordan Bardella, sa tentative de renverser l’équipe von der Leyen paraît vouée à l’échec.Le groupe politique ECR, auquel appartient l’élu roumain, a déjà pris ses distances. Car y siègent les eurodéputés italiens du parti de Giorgia Meloni, plus conciliants avec Mme von der Leyen.De son côté, le PPE, le premier groupe dans l’hémicycle, fait bloc autour de la présidente de la Commission, issue de ses rangs.Le chef de ce groupe de droite, l’Allemand Manfred Weber, a ainsi brocardé “les marionnettes de Poutine au Parlement européen” qui “tentent de saper l’unité de l’Europe et de faire tomber la Commission en cette période de turbulences mondiales et de crise économique”.Sans voter la censure, les alliés sociaux-démocrates et centristes pourraient réclamer des gages à Mme von der Leyen.Dans une Europe de plus en plus à droite, la majorité “pro-européenne” a été mise à rude épreuve cette année. Gauche et centristes ont régulièrement reproché au PPE ses ambiguïtés vis-à-vis de l’extrême droite, notamment pour remettre en cause des lois environnementales.Pour la cheffe du groupe centriste, la Française Valérie Hayer, qui ne votera “évidemment pas” la censure, ce débat peut être un “vrai moment de clarification politique” : “On va demander au PPE clairement avec qui il veut travailler.”Autre grief : la gestion de plus en plus centralisée d’Ursula von der Leyen à la tête d’une équipe à sa main pour son second mandat.Un épisode récent a provoqué la colère de la gauche et du centre.Sans prévenir, la Commission a menacé de retirer une loi contre le greenwashing (écoblanchiment) des entreprises, pourtant en cours de négociation au Parlement européen. Un affront pour les eurodéputés, nombreux à dénoncer une atteinte à leurs prérogatives.Jamais une Commission n’a été censurée à Strasbourg, malgré un cas particulier en mars 1999. Avant un vote perdu d’avance, le collège présidé par le Luxembourgeois Jacques Santer avait pris les devants en démissionnant à la suite d’un rapport accablant sur sa “lourde responsabilité” dans des affaires de fraude.

“Préparer” sa peau au soleil : de nombreuses idées fausses et des risques

Cabines UV, compléments alimentaires, auto-bronzants : de nombreuses idées fausses persistent autour du soleil et du bronzage, et les conseils pour “préparer” sa peau à l’exposition aux rayons UV, principal facteur des cancers cutanés, alimentent toujours des comportements à risques.”Il n’existe aucun moyen de préparer la peau aux effets du soleil”, assure à l’AFP le Pr Claude Linassier, directeur du pôle prévention, organisation et parcours de soins à l’Institut national du cancer (INCa).Chaque année, en France, de 141.200 à 243.500 cancers de la peau sont diagnostiqués, dont 112.960 à 194.800 provoqués par une exposition excessive aux UV, selon Santé publique France.Sur les réseaux sociaux, dans des magazines ou dans l’imaginaire collectif, de nombreuses idées erronées perdurent.La plus inquiétante : 20% des Français pensent que des séances en cabines UV artificiels, avant l’été, diminuent les dangers d’attraper des coups de soleil, selon un sondage Ipsos de 2023 pour le Syndicat national des dermatologues-vénéréologues (SNDV).Or, “ces pratiques augmentent considérablement les risques de cancer cutané”, alerte le syndicat, alors que 33% des jeunes de 25 à 34 ans y ont recours.”20 minutes de bronzage en cabine, c’est une journée de soleil tropical sur la peau ! Cette pratique est encore plus dangereuse que l’exposition au soleil sans protection”, souligne à l’AFP Catherine Olivérès Ghouti, membre du SNDV.Les rayonnements UV artificiels sont d’ailleurs classés “cancérogènes certains pour l’homme” par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) depuis 2009 et ces cabines sont interdites dans plusieurs pays, comme l’Australie.Selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), les personnes ayant eu recours au moins une fois aux cabines de bronzage avant l’âge de 35 ans “augmentent de 59% le risque de développer un mélanome cutané”.Chaque année, environ “380 nouveaux cas de mélanomes” sont liés à ces cabines auto-bronzantes, complète le Pr Linassier, qui les déconseille vivement.- “Pas de bronzage sain” -Autre option souvent plébiscitée : foncer sa carnation avant de s’exposer, en prenant des compléments alimentaires ou grâce à de l’auto-bronzant, afin d’être mieux protégé.Les peaux foncées produisant davantage de mélanine protectrice contre le soleil, l’idée pourrait sembler tentante, mais ce raccourci est trompeur.En effet, les compléments alimentaires ne sont souvent que “de simples colorants à base de carotène”, qui vont donner un teint hâlé, “mais ne remplacent pas la mélanine et ne confèrent donc aucune protection contre les rayons ultraviolets”, insiste le Pr Linassier.A fortes doses, certains compléments alimentaires à base de bêta-carotène ont même un effet néfaste sur la santé, prévient l’oncologue, car ils “représentent un surrisque de cancers du poumon pour les fumeurs ou ex-fumeurs, et les personnes qui ont été exposées à l’amiante”.En donnant l’illusion d’être déjà bronzé, ces produits peuvent même pousser à s’exposer plus longtemps, voire sans protection.Mais, même à petite dose, “il n’existe pas de bronzage sain”, rappelle l’INCa.”Ce dernier constitue une agression pour la peau, signe d’une réaction qui s’enclenche contre les dommages provoqués par les UV, naturels ou artificiels. Une peau bronzée indique donc que l’ADN a subi des dommages”, souligne l’Institut.En cas d’exposition au soleil, l’utilisation de crème solaire est indispensable et à renouveler toutes les deux heures, mais même les produits solaires les plus efficaces – indice 50 – ne filtrent pas la totalité des UV.La protection solaire doit donc être multiple : port de vêtements avec un tissage serré ou traités anti-UV, chapeau à larges bords, lunettes de soleil et limitation de l’exposition aux heures les plus chaudes.Et pour ceux soucieux de faire leur stock de vitamine D, seules quelques minutes d’exposition suffisent en réalité à couvrir les besoins physiologiques. L’INCa recommande ainsi d’exposer quotidiennement mains, avant-bras et visage d’avril à septembre, “de 5 à 10 minutes pour les peaux claires et de 15 à 30 minutes pour les peaux foncées ou noires”.De son côté, la Ligue contre le cancer a lancé mi-juin une campagne de prévention appelant à ne pas “griller au soleil” cet été, car “on n’est pas des saucisses”, rappelant que les cancers cutanés font partie des “40% de cancers évitables”.

Endométriose: la stratégie nationale en quête d’un nouvel élan

Pas assez vite, pas assez fort? Plus de trois ans après l’annonce d’une stratégie nationale sur l’endométriose par l’Elysée, des patientes et des spécialistes reconnaissent des progrès mais regrettent des moyens encore insuffisants.En janvier 2022, le président Emmanuel Macron lançait un plan pour mieux diagnostiquer et prendre en charge cette maladie qui touche au moins une femme sur 10 en France. Le chef de l’Etat promettait alors des moyens “à la hauteur des enjeux” pour la recherche.Cette maladie chronique, qui se caractérise par le développement d’une muqueuse utérine (l’endomètre) en dehors de l’utérus, provoque des règles douloureuses, des problèmes urinaires, lombaires, etc.La stratégie s’est accompagnée d’un programme de recherche “santé des femmes, santé des couples” (dit PEPR), doté initialement de 25 à 30 millions d’euros sur 5 ans, réduits depuis à 25 millions. Le gouvernement a aussi donné accès pour certaines patientes au test diagnostic salivaire de la société Ziwig, dans le cadre du “forfait innovation”, une prise en charge dérogatoire des technologies en phase précoce de développement clinique.Sur le terrain, des patientes et des médecins interrogés par l’AFP dressent un bilan en demi-teinte. Plusieurs étapes du PEPR ont été menées à bien, explique Jean Rosenbaum, le coordinateur scientifique du programme. Un projet sur l’épidémiologie de l’endométriose, baptisé EPI-ENDO, a ainsi été doté de plus de 6 millions d’euros, dit-il. “Un de nos objectifs était, grâce aux moyens que l’on propose, d’inciter des chercheurs dans des domaines différents à venir travailler sur l’endométriose parce qu’ils ont des compétences utiles. Par exemple, la biologie cellulaire, l’épigénétique (…) Cela a pas mal marché”, félicite aussi M. Rosenbaum.La stratégie reposait également sur le déploiement dans chaque région d’une filière de soins dédiée à la prise en charge de l’endométriose. “A ce jour, toutes les régions se sont engagées dans la mise en place d’une filière. Une dizaine d’entre elles ont déjà des filières totalement déployées”, précise le ministère de la Santé à l’AFP.En outre, une vingtaine de doctorants et de post doctorants ont reçu ou vont recevoir des bourses dans le cadre du PEPR, qui finance aussi une dizaine d’équipes de recherche, pour près de 5 millions d’euros.- Retards -Mais le délai pour obtenir ces financements excède certains médecins. “Le plan de lutte contre l’endométriose était une excellente nouvelle”, commente ainsi le professeur Louis Marcellin, gynécologue à l’hôpital Cochin à Paris. Toutefois, malgré un feu vert pour un projet porté par son établissement, “les fonds n’ont pas encore été débloqués”, déplore-t-il.”Il y a eu du temps perdu à plusieurs étapes, un an de retard au total”, reconnaît Jean Rosenbaum, regrettant des tracas administratifs.Selon le ministère de la Santé, “les éventuels retards de versement relèvent de la gestion contractuelle entre l’Agence nationale de la recherche, les porteurs (de projets, NDLR) et les établissements de recherche concernés.””On ne va pas dire que l’existence de ce PEPR répond à toutes les attentes”, regrette quant à elle Arounie Tavenet, de l’association de patientes Endofrance. “On aurait pu espérer des processus accélérés pour ce qui est présenté comme une priorité nationale”.Le mécontentement porte sur les délais mais aussi sur le montant des financements publics au regard de l’ampleur des besoins. L’enveloppe de 25 millions doit en effet se partager entre la recherche sur l’infertilité et sur l’endométriose. D’après le ministère de la Santé, quelque 11,3 millions d’euros ont été spécifiquement engagés pour l’endométriose dans le cadre du PEPR. “Si on regarde le verre à moitié plein, c’est bien, parce que ça donne une impulsion”, estime Valérie Desplanches, présidente de la fondation pour la recherche sur l’endométriose. “Mais cela reste insuffisant.””Il y a une meilleure prise de conscience de l’endométriose”, considère le professeur Jean-Marc Ayoubi, dont l’équipe a permis la première transplantation utérine française. Tout en reconnaissant la faiblesse des montants dédiés à la maladie: “Seule la recherche peut faire progresser les choses.”

Les Galeries Lafayette nomment un nouveau directeur général, Arthur Lemoine

Une affaire de famille qui se poursuit: Arthur Lemoine a été nommé lundi directeur général des Galeries Lafayette, enseigne historique de grands magasins, succédant à son cousin Nicolas Houzé, a indiqué le groupe lundi dans un communiqué.”Arthur connaît intimement les enjeux et les ambitions de l’entreprise”, a salué son désormais prédecesseur, Nicolas Houzé, qui se dit “convaincu qu’il saura inscrire les Galeries Lafayette dans une trajectoire encore plus audacieuse”. Le dirigeant aura notamment pour mission “d’accompagner une nouvelle étape de développement de l’entreprise, en continuant à faire grandir le leadership des grands magasins et le rayonnement de la marque, en France et au-delà des frontières”, indique le communiqué des Galeries Lafayette, alors que le groupe a souffert pendant plusieurs années des conséquences de l’épidémie de Covid-19 sur son activité internationale. Début 2025, l’entreprise, qui compte 57 magasins en France dont 19 détenus en propre et 38 exploités par des partenaires franchisés, a annoncé prévoir de de fermer d’ici la fin de l’année ses deux magasins à Marseille, qui “enregistrent des pertes récurrentes depuis plusieurs années”. Elle promet d'”encourager le reclassement des 145 salariés concernés”.Les Galeries Lafayette se sont également définitivement séparées du célèbre Bazar de l’Hôtel de Ville (BHV), en vendant les murs mi-juin après avoir vendu le fond de commerce en 2023. En février, les Galeries ont également été marquées par le décès de leur dirigeante historique, Ginette Moulin, petite-fille du cofondateur et grand-mère du nouveau directeur. Elle était présidente de la holding familiale Motier jusqu’en septembre 2024. Petit-fils de la femme d’affaires et diplômé de l’Essec, Arthur Lemoine évolue au sein des Galeries Lafayette depuis “plus de quinze ans”, indique-t-il dans le communiqué du groupe, et occupait jusqu’ici le poste de directeur de l’offre et des achats. 

Wiaan Mulder: slow ascent to Test cricket’s batting heightsMon, 07 Jul 2025 12:34:56 GMT

Wiaan Mulder, who stopped short on Monday of attempting to break the record for the highest score in Test history, had an inauspicious start to his Test career.Mulder made 367 not out for South Africa in the second Test against Zimbabwe at the Queens Sports Club before deciding –- in his first match as captain –- to …

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A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Au Kirghizstan, l’apparition de maisons en riz, écologiques et économiques

Dans son jardin, Akmatbek Ouraïmov observe les maçons qui bâtissent sa future maison. Un chantier ordinaire, si ce n’est le matériau de construction: des parpaings en riz, composant écologique et économique qui gagne en popularité au Kirghizstan.”J’ai choisi ceux en riz après avoir réfléchi à d’autres variantes: c’est pratique pour la chaleur, les finances et la construction”, assure cet habitant de Kyzyl-Kia, dans le sud de ce pays d’Asie centrale.Avant de se décider, Akmatbek Ouraïmov a d’abord “vérifié de ses propres yeux” ce matériau appelé “balle de riz”, obtenu après séparation de la  céréale et de son enveloppe.”Je n’ai aucun doute sur la qualité. Les gens ne connaissaient pas, mais en voyant le chantier, ils s’y intéressent et m’appellent”, dit-il à l’AFP.Cette technique de construction comme alternative au ciment éveille désormais l’intérêt de scientifiques de tous les continents.Dans plusieurs études universitaires récentes -en Chine, Inde, Espagne ou sur les continents africains et sud-américains- les experts soulignent les propriétés énergétiques, économiques, physiques et environnementales du riz, pour répondre aux défis climatiques.L’usage de balles de riz permet, par exemple, d’avoir moins recours au ciment, gourmand en eau et responsable d’environ 8 % des émissions mondiales de CO2, selon les chiffres de 2023 du forum économique mondial.  – Isolation -Habitant un village d’une région montagneuse et aride, Ykhval Borieva a elle aussi opté pour le riz, dont elle loue les propriétés isolantes, démontrées par les scientifiques.Grâce à la faible conductivité thermique du riz, sa maison reste “chaude en hiver et fraîche au printemps”.”On économise du charbon. Les murs gardent bien la chaleur et la fraîcheur”, se félicite-t-elle.Ces maisons ont vu le jour grâce à l’ingéniosité de Noursoultan Taabaldyev, l’un des précurseurs de ce procédé en Asie centrale.”Cette idée m’est venue enfant, en faisant de la menuiserie avec mon père”, explique l’ingénieux Noursoultan, qui n’a pas attendu de lire des études scientifiques pour se lancer.A 27 ans, il a déjà construit “300 maisons” en cinq ans, d’abord avec de la sciure de bois, puis avec du riz.Les briques sont “composées à 60% de balles de riz, le reste étant de l’argile, du ciment et une colle sans produits chimiques”, montre-t-il à l’AFP. Dans son atelier artisanal où s’envole la poussière de riz, des ouvriers se protégeant le visage compressent les briques, courent les faire sécher et aide des clients à les charger.Sèches, elles seront aussi solides que du ciment grâce à la silice, un oxyde minéral. Et côté sécurité incendie, un responsable régional du ministère des Situations d’urgence a indiqué à l’AFP ne voir “aucun danger particulier avec ces maisons”.- “Problèmes environnementaux” -Pour Noursoultan, la matière première est à portée de main: la région de Batken, où il vit, produit un tiers du riz kirghiz.”Les déchets de riz sont jetés dans les champs, se consument lentement, nuisent à l’environnement et ne sont pas utilisés comme engrais. Nous avons donc décidé de les recycler”, explique l’entrepreneur.Ce problème se pose encore plus sérieusement chez les gros producteurs de riz comme l’Inde, où “31,4 millions de tonnes de balles de riz remplissent les décharges et causent des problèmes environnementaux”, d’après une étude de novembre 2024, publiée par la société d’éditions scientifiques Springer Nature.”Les paysans sont ravis que nous emportions les déchets de riz car leur accumulation créé un risque d’incendie” dans les granges en cas de mauvaise ventilation, poursuit Noursoultan.Comme chez le fermier Abdimamat Saparov, qui montre les monticules.”Après avoir récolté et séché le riz, il reste environ 40% de déchets que nous n’avons aucun moyen de traiter”, dit M. Saparov, situation symptomatique de “l’absence d’atelier organisé de transformation” dans le secteur du riz, selon les autorités.Cette abondance de riz rend ces briques moins chères que celles en ciment, argument crucial dans le sud du Kirghizstan où le salaire moyen mensuel avoisine les 200 euros.D’autant que le ciment au Kirghizstan est le plus onéreux d’Asie centrale et pourrait être inscrit sur la liste des produits socialement sensibles, comme le pain ou l’huile, pour en contrôler les prix.Désormais, Noursoultan rêve d’automatiser la production pour se lancer à l’international et réaliser d’autres projets.”Je veux aller au Kazakhstan pour faire des briques avec des roseaux et de la paille broyés”.