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L’Acropole d’Athènes ferme partiellement en raison de la canicule

L’Acropole d’Athènes va fermer ses portes aux heures les plus chaudes de la journée mardi, a annoncé le ministère grec de la Culture, en raison d’une vague de canicule qui frappe la Grèce avec des températures pouvant aller jusqu’à 42°C dans certaines régions.Les touristes ne pourront pas visiter le Parthénon et autres chefs-d’œuvre antiques au sommet de l’Acropole entre 13H00 et 17H00 locales (10H00 à 14H00 GMT), a précisé le ministère.Les services météorologiques EMY ont prévenu que les températures pourraient grimper dans la journée entre 41°C et 42°C dans l’est du pays, tandis qu’à l’ouest, entre 38°C et 39°C sont attendus.Cette vague de chaleur devrait se poursuivre mercredi avec encore jusqu’à 42°C attendus dans certaines régions avant de marquer le pas jeudi, selon les prévisions de l’EMY.A Athènes, le thermomètre affichait déjà 30°C à 09H00 locales (06H00 GMT) et il pourrait monter jusqu’à 38°C, avec des pointes souvent plus élevées encore dans le centre-ville très bétonné.La Protection civile grecque a en outre averti que le risque d’incendies dans une partie de la région autour d’Athènes, de l’Attique, et du centre du pays et du Péloponnèse (sud) était très élevé.L’Acropole d’Athènes, chef d’oeuvre de la Grèce antique, abrite principalement le Parthénon, le temple dédié à la déesse Athéna datant du Ve siècle avant J-C.Monument le plus visité de Grèce qui attire des visiteurs du monde entier, il est classé au patrimoine mondial de l’Unesco.L’Acropole d’Athènes avait déjà dû fermer ses portes à plusieurs reprises durant les étés 2024 et 2023, notamment lors d’un épisode caniculaire de deux semaines, inédit dans sa durée, en juillet 2023. Le site a enregistré l’an dernier un nouveau record de visiteurs à quelque 4,5 millions, contre 3,9 millions en 2023, soit une hausse de 15,1% sur un an.Des pics de fréquentation avaient été atteints en 2023 à 23.000 personnes par jour poussant les autorités grecques à mettre en place des créneaux horaires de visite.La Grèce, pays méditerranéen coutumier des canicules, a depuis le début de l’été été plutôt épargnée par la canicule qui se sont pourtant répétées ces dernières années.

Agriculture, énergie: l’écologiste Jadot fustige une droite “ivre de son pouvoir”

Retour d’un pesticide, priorité au nucléaire contre les renouvelables: le sénateur écologiste a épinglé mardi une “droite ivre de son pouvoir” et dénoncé le “climato-scepticisme bas du front” du patron des Républicains Bruno Retailleau.Un an après avoir “perdu les élections” législatives, “la droite dans notre pays est ivre de son pouvoir”, a déclaré M. Jadot sur Public Sénat.”Ils n’ont de comptes à rendre à personne (…) Ils tapent sur Macron comme s’ils n’appartenaient pas au gouvernement, et puis ils sortent des lois, les unes après les autres, sans études d’impact”, a poursuivi le sénateur de Paris.L’élu écologiste a pris pour exemple le texte de son collègue LR Daniel Gremillet sur la programmation énergétique, qui prévoit une relance massive du nucléaire avec la construction de 14 nouveaux réacteurs “pour une somme astronomique” et “qui ne seront jamais installés avant 2040″.”Et en attendant, on fait quoi? On combat les énergies renouvelables”, a déploré M. Jadot, en référence notamment à la récente tribune signée par M. Retailleau pour stopper les subventions à l’éolien et au solaire, preuve selon lui d’un “climato-scepticisme bas du front”.Logique également à l’oeuvre, de son point de vue, dans la loi agricole d’un autre sénateur LR, Laurent Duplomb, dont la mesure phare prévoit de réautoriser un pesticides de type néonicotinoïde.Un produit “tueur d’abeilles” et qui “génère des maladies neuro-dégénératives” ainsi que des cancers, a souligné M. Jadot, regrettant “une forme d’affaissement de la relation à la science”.Cette loi “qui sert une ultra minorité des agriculteurs qui vit très bien” illustre selon lui “un débat qui s’effondre du point de vue de sa rationalité, de sa base scientifique”.

Aux Pays-Bas, un village de pêcheurs à la recherche des disparus en mer

Le regard fixé sur les vagues, ses yeux bleus humides, Jan van den Berg, 70 ans, espère retrouver “ne serait-ce qu’un petit os” de son père, pêcheur néerlandais disparu en mer une semaine avant sa naissance.Pour tenter de retrouver ces pêcheurs qui, à l’image du père de Jan, ont disparu en mer, des villageois d’Urk, village côtier du nord des Pays-Bas, ont récemment relancé les recherches avec l’aide de moyens modernes comme l’intelligence artificielle (IA) ou la comparaison d’ADN.Dans cette bourgade où la vie est rythmée par la pêche, nombreux sont ceux qui ont perdu un être cher emporté par les flots.Les corps des disparus demeurent au fond de l’eau ou se sont échoués sur les côtes allemande et danoise, et enterrés dans des tombes anonymes.”On n’a jamais retrouvé le corps de mon père”, murmure sous son chapeau Jan van den Berg, retraité, dernier d’une fratrie de six enfants.Malgré le drame, il est lui-même devenu pêcheur, comme ses frères. A la grande tristesse de leur mère, terrifiée à l’idée que la mer du Nord lui prenne aussi ses fils.”Beaucoup de familles regardent toujours la porte d’entrée et espèrent que leur être cher passe le pas”, affirme à l’AFP Teun Hakvoort, porte-parole d’une nouvelle fondation qui oeuvre pour retrouver et identifier des pêcheurs disparus en mer, en collaboration avec la police.”Tous les bateaux qui ont coulé ont été cartographiés. Avec les moyens modernes, on regarde quelles étaient les conditions météorologiques et les courants au moment du naufrage pour estimer l’endroit où les pêcheurs ont pu échouer”, explique M. Hakvoort, 60 ans.- Retrouvé après 47 ans -Les nouvelles recherches ont déjà porté leurs fruits. Un corps a récemment été exhumé à Schiermonnikoog, petite île au nord des Pays-Bas, et rendu à la famille.”Cet homme était porté disparu depuis 47 ans. Après tout ce temps, l’ADN et cette méthode de travail ont permis de découvrir qu’il venait d’Urk”, déclare M. Hakvoort.Un autre Hakvoort, Frans, aidé par deux de ses frères, préside la fondation, Identiteit Gezocht (identité recherchée, en français) à Urk, qui abrite une communauté soudée et où certains noms de famille reviennent souvent.La fondation entend recenser les tombes inconnues sur les côtes de la mer du Nord et lance un appel aux particuliers. “Lors de vos vacances, faites un tour au cimetière et dites-nous s’il y a une tombe inconnue”, encourage Frans Hakvoort, 44 ans.Il a aussi perdu un proche en mer et passe son temps libre à chercher les disparus.”Avec l’IA, on recherche aussi des articles parus après l’échouage d’un corps, avec peut-être des caractéristiques spécifiques”, poursuit-il. “On saisit toutes ces informations dans une base de données. Si on peut établir un lien, on contacte les autorités locales pour voir si elles peuvent déterrer le corps”.Aux Pays-Bas, “environ 90% des morts inconnus ont été exhumés et tous les profils ADN sont dans une base de données européenne”, note Frans Hakvoort.Au vu des zones de pêche habituelles et du courant, les pêcheurs d’Urk sont plus susceptibles d’être enterrés sur les côtes allemandes ou danoises, relève-t-il.- Restes humains -Jan van den Berg passe ses doigts sur le nom de son père, gravé sur un monument surplombant la plage d’Urk, en hommage aux pêcheurs disparus.Une longue liste, plus de 300 noms: des pères, des frères, des fils. Les dates remontent jusqu’au XVIIIe siècle.Une statue de femme, dos à la mer, représente les mères et épouses espérant le retour de l’être aimé.”Mon père a disparu lors d’une tempête, une nuit glaciale d’octobre 1954″ alors que “j’étais sur le point de naître”, raconte Jan van den Berg.Son oncle, également à bord, racontera que son père était sur le pont lorsque le bateau a été renversé par des vagues déchaînées.Le drame hante toujours la famille van den Berg. “Quand ils remontaient les filets sur le pont avec du poisson, mes frères aînés avaient toujours peur qu’il y ait quelque chose qui ressemble à un humain”, se souvient Jan.En 1976, le bateau de son oncle disparait avec à bord deux de ses cousins, de 15 et 17 ans. Jan van den Berg est parmi ceux qui retrouvent la dépouille de Jan Jurie, l’aîné, quatre mois après. Les autres n’ont jamais été retrouvés.”Il ne se passe pas un jour sans que l’on pense à eux, à tous ces hommes, et c’est pourquoi je participe aux recherches et que je donne mon ADN, car ça reste une plaie ouverte”, confie le retraité.”J’aimerais avoir ne serait-ce qu’un petit os de mon père pour mettre dans la tombe de ma mère”. Et enfin vraiment pouvoir faire le deuil.

Les Bourses européennes ouvrent en légère hausse

Les Bourses européennes ont ouvert en légère hausse mardi, malgré l’annonce par Donald Trump du taux de surtaxes douanières qu’il souhaite appliquer à un certain nombre de partenaires commerciaux, les investisseurs anticipant toujours un accord satisfaisant avec l’Union européenne.Dans les premiers échanges, la Bourse de Paris prenait 0,08%, Francfort 0,15%, Londres 0,07% et Milan 0,22%.

Soupçons d’emploi fictif au Canard enchaîné: deux ex-dirigeants, un ancien dessinateur et sa compagne jugés à Paris

Le procès de deux ex-dirigeants du Canard enchaîné, d’un ancien dessinateur et de sa compagne, soupçonnés d’abus de biens sociaux au préjudice de l’hebdomadaire satirique qui a révélé l’emploi fictif de Penelope Fillon, s’ouvre ce mardi à Paris.Pendant quatre jours, Michel Gaillard, président du Canard de 1992 à juillet 2023, Nicolas Brimo, qui lui a succédé, l’ancien dessinateur André Escaro et sa compagne Edith Venderdaele, seront jugés devant la 11e chambre correctionnelle du tribunal de Paris. Ils devront répondre d’abus de biens sociaux ou recel de ce délit, déclaration frauduleuse pour obtenir une carte de presse, faux et usage de faux et déclaration frauduleuse à un organisme social.Initialement prévu en octobre 2024, le procès avait été reporté à la demande des avocats de la défense, qui avaient notamment argué de l’état de santé d’André Escaro, aujourd’hui âgé de 97 ans. Cette affaire a provoqué une profonde crise interne dans ce titre centenaire, célèbre pour ses calembours, ses caricatures et les nombreux scandales politiques et économiques qu’il a dévoilés.En mai 2022, Christophe Nobili, l’un des journalistes à l’origine des révélations sur les emplois fictifs de l’épouse de François Fillon pendant la campagne présidentielle 2017, porte plainte contre X.Il dénonce le fait que la compagne d’André Escaro, dessinateur et ex-administrateur du journal, aurait bénéficié pendant 25 ans d’une rémunération du journal sans y avoir travaillé.Selon un rapport de synthèse de juillet 2023 de la brigade financière, révélé par Mediapart et dont l’AFP a eu connaissance, André Escaro a expliqué aux enquêteurs qu’une fois parti à la retraite en 1996, il avait continué à envoyer chaque semaine des dessins et qu’il s’était mis d’accord avec les dirigeants du journal pour que sa compagne, qui lui apportait “une contribution morale et technique à la préparation des caricatures”, soit rémunérée par le journal.Pour les enquêteurs, le préjudice s’élève à près de 1,5 million d’euros entre 2010 et 2022, les faits commis avant 2010 étant prescrits.En mars 2023, Christophe Nobili a publié “Cher Canard” (JC Lattès), un ouvrage revenant sur toute cette affaire, qui a mis au jour des fractures au sein de la rédaction.

Soupçons d’emploi fictif au Canard enchaîné: deux ex-dirigeants, un ancien dessinateur et sa compagne jugés à Paris

Le procès de deux ex-dirigeants du Canard enchaîné, d’un ancien dessinateur et de sa compagne, soupçonnés d’abus de biens sociaux au préjudice de l’hebdomadaire satirique qui a révélé l’emploi fictif de Penelope Fillon, s’ouvre ce mardi à Paris.Pendant quatre jours, Michel Gaillard, président du Canard de 1992 à juillet 2023, Nicolas Brimo, qui lui a succédé, l’ancien dessinateur André Escaro et sa compagne Edith Venderdaele, seront jugés devant la 11e chambre correctionnelle du tribunal de Paris. Ils devront répondre d’abus de biens sociaux ou recel de ce délit, déclaration frauduleuse pour obtenir une carte de presse, faux et usage de faux et déclaration frauduleuse à un organisme social.Initialement prévu en octobre 2024, le procès avait été reporté à la demande des avocats de la défense, qui avaient notamment argué de l’état de santé d’André Escaro, aujourd’hui âgé de 97 ans. Cette affaire a provoqué une profonde crise interne dans ce titre centenaire, célèbre pour ses calembours, ses caricatures et les nombreux scandales politiques et économiques qu’il a dévoilés.En mai 2022, Christophe Nobili, l’un des journalistes à l’origine des révélations sur les emplois fictifs de l’épouse de François Fillon pendant la campagne présidentielle 2017, porte plainte contre X.Il dénonce le fait que la compagne d’André Escaro, dessinateur et ex-administrateur du journal, aurait bénéficié pendant 25 ans d’une rémunération du journal sans y avoir travaillé.Selon un rapport de synthèse de juillet 2023 de la brigade financière, révélé par Mediapart et dont l’AFP a eu connaissance, André Escaro a expliqué aux enquêteurs qu’une fois parti à la retraite en 1996, il avait continué à envoyer chaque semaine des dessins et qu’il s’était mis d’accord avec les dirigeants du journal pour que sa compagne, qui lui apportait “une contribution morale et technique à la préparation des caricatures”, soit rémunérée par le journal.Pour les enquêteurs, le préjudice s’élève à près de 1,5 million d’euros entre 2010 et 2022, les faits commis avant 2010 étant prescrits.En mars 2023, Christophe Nobili a publié “Cher Canard” (JC Lattès), un ouvrage revenant sur toute cette affaire, qui a mis au jour des fractures au sein de la rédaction.

Rescuers on horseback, with dogs search for Texas flood victims

Volunteers on horseback and others with rescue dogs are combing riverbanks alongside authorities in central Texas, searching for victims of catastrophic floods that have killed more than 100 people.Rescuers in inflatable motorboats also searched Monday for bodies near Camp Mystic, an all-girls summer camp, where 27 campers and counselors died after being swept away by floodwaters.Another team collected the children’s belongings from flooded cabins marked by mud lines exceeding five feet (1.5 meters) high.About 30 volunteers on horseback, many wearing cowboy hats, joined mounted police from Austin to support rescue efforts in four towns along the Guadalupe River in Kerr County.Michael Duncan, 55, rode Ranger, his dark brown horse, along the river, supporting rescue efforts that have deployed hundreds of searchers along several miles of the waterway.”Obviously (on horseback)… we can gain more ground. We can get to some areas where people can’t get to as easy,” Duncan told AFP.The horses easily navigate the hilly terrain, undergrowth and debris left behind after the rain-swollen floodwaters receded.Perched atop Ranger, Duncan said that the “height advantage” allowed him to scan across the mounds of debris.Volunteers on foot also scoured the area, detecting foul odours from undergrowth that could indicate decomposing animals or human remains.They dug through earth piled near trees, using pointed sticks to probe mounds for any signs of bodies.During their search, they found children’s swimming goggles and a football.’Emotional debt’Tom Olson, a rescue dog trainer, deployed his eight-year-old Belgian Malinois, Abby, to assist the search.Olson, 55, compared the dog’s search abilities to a useful tool, “just like underwater sonar boats, drone, aircraft.””The dog will be able to rapidly find a potential victim… lowering the risk to the people that are out here actually trying to do the search and rescue,” he told AFP. Olson said the work to recover victims’ bodies involved “a mental debt” and “emotional debt” but was necessary to bring “closure to the families that lost (people), as well as closure for the rescuers.”Electric company crews also worked to restore power poles and cables destroyed by the floods as the Guadalupe River receded to its normal course.Duncan, the mounted volunteer, said the searches filled him with “a lot of sadness” but added: “It’s also great to see how many people come out… and most everybody is doing this for free.”That’s pretty inspiring to see.”

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Face aux vagues de chaleur, le Maroc redouble d’efforts pour alerter ses habitants

Arabe classique, dialectal ou berbère, Lhoussaine Youabd maîtrise presque toutes les langues du Maroc pour alerter au mieux sur les risques météo dans le pays, en proie à des vagues de chaleur de plus en plus fréquentes sous l’effet du réchauffement climatique.”Chaque fois qu’une alerte météo est émise, j’interviens dans les médias pour prévenir les Marocains”, raconte à l’AFP cet ingénieur en météorologie du Centre national de prévision de Casablanca (ouest). A 52 ans, il assure cette mission de communication depuis dix ans, que ce soit à la télévision ou à la radio, notamment pour toucher les zones rurales.”Dans les campagnes, les habitants sont contents qu’on s’exprime dans leur langue”, dit-il, précisant parler le darija (arabe dialectal), plusieurs dialectes de l’amazigh (berbère) comme le tamazight et le tachelhit, et apprendre le tarifit, un autre dialecte amazigh parlé dans le nord du Maroc.Ben Achir Chekroun, un retraité marocain de 66 ans habitant à Harhoura, au sud de Rabat, salue les efforts déployés par les autorités. “Lorsque les températures sont extrêmes, nous recevons l’information soit par la radio, la presse électronique ou les journaux”. – “Smart alert” -La Direction générale de la météorologie (DGM) a récemment annoncé que 2024 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée au Maroc, avec un déficit pluviométrique moyen de 24,7%, le pays subissant un cycle de sécheresse ininterrompu depuis 2018.Fin juin, elle a relevé des records mensuels de température dans plusieurs villes, au moment où une canicule touchait le sud de l’Europe. A Ben Guerir, au centre du pays, le mercure s’est envolé jusqu’à 46,4 °C. Pour les trois prochains mois, “des températures supérieures aux normales saisonnières” sont attendues, alerte Meriem Alaouri, cheffe par intérim du Centre national du climat du Maroc, devant une carte vigilance teintée de rouge.A l’échelle mondiale, le changement climatique provoque des événements météorologiques extrêmes plus longs, plus forts et plus fréquents. Au Maroc lors de ces phénomènes — vagues de chaleur, orages, inondations — des bulletins de vigilance sont transmis aux autorités, à la protection civile et aux médias. Et depuis quelques années, les responsables locaux sont alertés par SMS afin de prévenir à leur tour les habitants, selon Lhoussaine Youabd.La DGM développe aussi sa présence sur les réseaux sociaux pour rendre l’information accessible, et un projet “Smart Alert” visant à envoyer directement sur les téléphones des habitants les bulletins météo est également dans les tuyaux, assure-t-il.- Serpents et scorpions -Mais dans les campagnes les plus reculées, cette mobilisation se heurte à une série d’obstacles, de l’absence de courant au manque de moyens pour installer la climatisation. En 2024, 5,4 % des habitants des zones rurales n’avaient pas accès à l’électricité, et 20,4 % ne disposaient pas d’une source d’eau potable, selon le Haut-Commissariat au Plan.Pour Hicham Fenniri, directeur de l’Institut international de recherche sur l’eau à l’Université Mohammed VI Polytechnique, il faut “assurer l’accès à l’eau potable” pour réduire les risques liés à la déshydratation. Il promeut aussi un retour au bâti “à l’ancienne mais revu en s’appuyant sur la science et les technologies propres”. Le conseil de “bien s’hydrater” figure parmi ceux donnés par les autorités, détaille Loubna Rouhi, médecin-cheffe du centre de santé de Harhoura. Tout comme “rester à l’ombre, dans des lieux frais”, éviter de sortir aux heures de fort ensoleillement, et “porter des vêtements clairs et légers”. Les efforts de sensibilisation du ministère de la Santé se sont aussi élargis à d’autres risques. Il a récemment lancé une campagne nationale contre les piqûres de scorpions et les morsures de serpents, qui sortent davantage avec la chaleur. Dans un pays qui recense environ 25.000 piqûres et 250 morsures, de simplement douloureuses à potentiellement fatales, l’élaboration d’un kit médical dédié “a permis de réduire fortement la mortalité, passant de 7,2% en 2013 à 1,2%”, relève Mohammed Esmaili, chef de service à la direction des soins ambulatoires du ministère. 

Cancers et maladies circulatoires, premières causes d’une mortalité historiquement basse en 2023

La mortalité en France, causée d’abord par les cancers et les maladies circulatoires, a atteint en 2023 un niveau “historiquement bas” essentiellement lié au reflux du Covid-19, mais la pandémie a laissé des traces et les inégalités territoriales sont restées fortes.”Les deux premières causes de décès restent les tumeurs et les maladies de l’appareil circulatoire”, devant les maladies de l’appareil respiratoire, montre un travail de référence des chercheurs de l’agence Santé publique France, de l’Inserm et de la direction des statistiques du ministère de la Santé (Drees) publié mardi.Tous les ans, ces scientifiques examinent les principales causes de mortalité, avec un peu de décalage. En 2023, plus de 637.000 décès ont été enregistrés.”Après trois années de forte mortalité dues à la pandémie de Covid-19 et à un regain de mortalité lié aux maladies respiratoires en 2022″, 2023 a connu une mortalité “plus faible qu’en 2019”, détaille à l’AFP Elise Coudin, directrice du CépiDc (Inserm).Comme dans la grande majorité des pays européens, le niveau de mortalité a été “historiquement bas” en France, mais il est resté supérieur à celui attendu si la tendance d’avant-pandémie s’était prolongée jusqu’en 2023. Le reflux par rapport à 2022 s’explique “à 60% par la baisse de mortalité liée au Covid-19″ – tombé à la neuvième place des causes de décès -, avance Mme Coudin, ainsi que par des baisses des mortalités de maladies de l’appareil circulatoire et de tumeurs.- Les cancers en tête -Toujours premiers tueurs, chez les hommes comme chez les femmes, les cancers ont été responsables d’un peu plus d’un quart des décès (27%). Bien qu’en baisse, la mortalité due aux tumeurs a augmenté pour certains cancers (pancréas, mélanome) et, en général, chez les femmes de plus de 85 ans.En deuxième position, les maladies cardio-neurovasculaires (infarctus du myocarde, AVC, insuffisance cardiaque, etc) ont entraîné un peu plus d’un cinquième des décès et représenté la première cause de mortalité chez les 85 ans et plus.”En légère hausse” en 2023, les décès causés par des maladies respiratoires autres que le Covid (pneumonies, maladies chroniques, grippe hivernale notamment), sont revenus depuis 2022 à des niveaux pré-Covid. Ils avaient fortement diminué en 2020 et 2021, au plus fort de la pandémie.S’ils ont légèrement diminué sur un an, les décès par maladies endocriniennes, digestives et génito-urinaires restent sur une tendance à la hausse sur plusieurs années.Cette tendance est potentiellement liée “à des chocs induits par la pandémie (prise en charge retardée, difficultés d’accès aux soins, changements dans les comportements, voire dans l’offre de soins)”, jugent les chercheurs, sans savoir s’il s’agit d'”effets ponctuels lents à se résorber ou de chocs structurels”.Autre enseignement: la mortalité due aux accidents, notamment chutes et accidents de transports, a encore augmenté, tandis que le taux de suicide (13,6 pour 100.000) a baissé.- Disparités régionales -Pour la deuxième année d’affilée, la mortalité due aux causes externes (accidents, suicides, etc.) a été “significativement” plus élevée que sa tendance d’avant-pandémie. Concernant la mortalité infantile, “plus de la moitié des décès des enfants de moins d’un an sont dus à une affection dont l’origine se situe dans la période périnatale”, devant les malformations congénitales et les anomalies chromosomiques, décrit Anne Fouillet, épidémiologiste à Santé publique France.Géographiquement, la mortalité est bien plus marquée dans les départements et régions d’Outre-mer et, dans une moindre mesure, dans le nord et l’est de l’Hexagone.”La mortalité est 89% plus élevée à Mayotte par rapport à la moyenne nationale, 37% en Guyane, et 17% dans les Hauts-de-France”, précise à l’AFP Vianney Costemalle, chef du bureau Etat de santé de la population de la Drees. A l’inverse, la mortalité est sensiblement plus faible en Île-de-France (-15% par rapport à la moyenne nationale).Ces disparités peuvent être liées à des facteurs “comportementaux, économiques, environnementaux, territoriaux, et d’accès aux soins”, résume M. Costemalle. La mortalité est aussi plus importante dans les territoires ruraux hors d’influence des villes et plus faible dans les grandes agglomérations, notamment pour les maladies cardio-neurovasculaires et les causes externes.En 2023, plus de la moitié des décès (53%) ont eu lieu en établissement de santé et quasiment un quart à domicile (24%).