Tour de France: Abrahamsen remporte la 11e étape à Toulouse, Pogacar se fait peur

Un mois après s’être cassé la clavicule, Jonas Abrahamsen a remporté la 11e étape du Tour de France mercredi à Toulouse à l’issue d’une journée folle lors de laquelle Tadej Pogacar est tombé dans le final, à première vue sans gravité.Le coureur norvégien d’Uno-X décroche, à 29 ans, la plus belle victoire de sa carrière, un mois seulement après s’être brisé la clavicule le 18 juin au Tour de Belgique. Il a devancé son compagnon d’échappée, le Suisse Mauro Schmid, lors d’un sprint marqué par l’intrusion d’un spectateur sur le parcours, plaqué comme un rugbyman par un membre de l’organisation.Les deux hommes ont résisté de justesse au retour de Mathieu van der Poel, qui s’était extrait dans la dernière côte (Pech David) d’un groupe de contre-attaquants royal comprenant aussi Wout Van Aert, Arnaud de Lie, Quinn Simmons et Axel Laurance.”Quand je me suis cassé la clavicule sur le Tour de Belgique, je pleurais à l’hôpital car je pensais que c’était fichu pour le Tour de France. Mais dès le lendemain, j’étais sur le home-trainer. J’ai tout fait pour revenir”, a déclaré Abrahamsen qui avait été très en vue l’année dernière déjà en passant dix étapes avec le maillot à pois.Il apporte à l’équipe Uno-X, invitée, sa première victoire dans le Tour.Le maillot jaune reste lui sur les épaules de l’Irlandais Ben Healy avec 29 secondes d’avance sur Tadej Pogacar à la veille de la première étape de montagne dans les Pyrénées.Le final a été marqué par la chute de Pogacar a environ cinq kilomètres de l’arrivée. Touchant la roue arrière de Tobias Johannessen, le champion du monde est allé au sol avant de taper le rebord du trottoir.Le Slovène a remis sa chaîne avant de repartir, avec un coude gauche éraflé mais apparemment sans autre dommage, alors que le peloton des favoris a fait preuve de fair-play pour ralentir et attendre son retour.”Tout va bien, tout va bien, respect au peloton, respect à tout le monde, merci à tous”, a-t-il dit dans l’oreillette en communiquant avec son équipe UAE.”Je vais bien merci”, a-t-il ajouté sur la ligne à l’adresse de son coéquipier Nils Politt venu aux nouvelles.Auparavant, l’étape avait déjà été très animée avec la course-poursuite passionnante à l’avant entre deux groupes de cinq coureurs qui s’est étirée sur près de cent kilomètres.Dans le peloton des favoris aussi il y a eu de la bagarre, notamment lorsqu’il a accéléré au moment d’une pause de Tadej Pogacar pour satisfaire un besoin naturel. Le Slovène a dû brièvement s’employer pour revenir.Il a encore été harcelé par l’équipe Visma dans le final avec une petite attaque au sommet du mur de Pech David de Jonas Vingegaard, suivi d’une autre banderille de Matteo Jorgenson, là-aussi sans effet.Jeudi, la route vers s’élever très sérieusement avec la première grande étape de montagne pour une arrivée au sommet à Hautacam.

En désaccord avec l’actionnaire principal, Henri Giscard d’Estaing évincé du Club Med

Après plusieurs mois de tensions avec l’actionnaire principal, le chinois Fosun, Henri Giscard d’Estaing, 68 ans, président du Club Med depuis décembre 2002, a annoncé mercredi avoir été “révoqué de fait”, mettant fin à 22 ans de présidence.”Je suis contraint de mettre fin à mes fonctions de président du Club Med”, a-t-il déclaré lors d’une visioconférence avec la presse, expliquant que cela faisait suite à la désignation par Fosun d’un nouveau président, “sans (son) accord” et dont il n’a pas donné le nom.”J’ai informé Fosun que je prenais acte de la décision de nommer quelqu’un à ma place, sans transition et sans mon accord”, a-t-il dit.Fosun Tourism a “pris acte des déclarations d’Henri Giscard d’Estaing évoquant un retrait de ses fonctions”, selon un communiqué transmis à l’AFP. “L’année dernière, Club Med a lancé un processus de succession en pleine collaboration entre le Conseil d’administration et Henri Giscard d’Estaing lui-même, le processus est toujours en cours”, ajoute le groupe chinois. “La décision relative à la finalisation de ce processus sera communiquée en temps voulu”, selon lui.Henri Giscard d’Estaing avait réussi à maintenir sa position à la tête du Club Med en 2024 après un réaménagement de la direction du groupe de tourisme, sur fond de tensions avec Fosun, qui avait abouti au départ de Michel Wolfovski, directeur général adjoint et bras droit d’Henri Giscard d’Estaing. “J’ai répété que je n’avais pas vocation à l’éternité, que mon ambition n’est pas de durer”, a-t-il soutenu mercredi. “J’avais indiqué clairement aux dirigeants de Fosun que j’étais volontaire et désireux, si les conditions étaient réunies, d’assurer personnellement le succès de cette transition en accompagnant le futur dirigeant pendant six mois dans mon rôle de président”.Les tensions avaient toutefois persisté, notamment début juin, lorsqu’il avait plaidé pour un retour prochain du groupe à la Bourse de Paris. Fosun avait alors réagi, déclarant ne pas envisager “à ce stade” d’introduction en Bourse. Henri Giscard d’Estaing assurait le lendemain n’avoir “aucune divergence de vue” avec l’actionnaire chinois.- “Racines françaises” -“J’avais soutenu ardemment depuis près de deux ans le projet de Fosun d’avoir des actionnaires minoritaires pour le Club Med. Ce projet n’ayant pas abouti (…), la clé du succès est donc désormais la +recotation+ du Club Med à Paris en 2026”, a-t-il insisté mercredi. “Aujourd’hui, cette cotation est plus nécessaire que jamais. Il faut une gouvernance internationale pour le Club Med, respectueuse de ses valeurs et de son ancrage français. Et ce n’est plus le cas aujourd’hui”, a-t-il martelé.Le groupe Club Med était sorti de la cote en mars 2015, après son rachat par Fosun au terme d’une longue offre publique d’achat (OPA).”La grande majorité des administrateurs est basée à Shanghai, a peu d’expérience internationale et ne parle pas anglais. Ils ne connaissent pas ou peu le Club Med dans sa dimension mondiale et ses racines françaises”, a dénoncé Henri Giscard d’Estaing.”L’identité française de Club Med est au cœur des valeurs du groupe”, selon Fosun Tourism Group qui réaffirme mercredi “son engagement ferme en faveur du développement à long terme de Club Med et respecte profondément l’héritage et les racines françaises du groupe”. “Le centre de décisions de Club Med restera en France”, affirme Fosun. Sous l’impulsion de Henri Giscard d’Estaing, le Club Med a amorcé une montée en gamme il y a une vingtaine d’années, ce qui lui a permis en 2024 d’afficher des résultats record dépassant les 2 milliards de vente et multipliant sa marge opérationnelle par quatre en dix ans pour approcher les 10%. “Cette transformation réussie est le résultat de la stratégie que j’ai décidée et qui a été mise en œuvre avec résilience et courage par les équipes du Club Med”, a déclaré mercredi M. Giscard d’Estaing.

20 people killed in aid point crush in southern Gaza

At least 20 people were killed in a chaotic crush at an aid centre in southern Gaza on Wednesday, with the site’s operator blaming “agitators” within the crowd and the territory’s civil defence agency attributing the panic to Israeli gunfire.It was the US- and Israeli-backed Gaza Humanitarian Foundation’s (GHF) first acknowledgement of deaths at one of its aid centres after weeks of chaotic scenes and near-daily reports of Palestinians being killed nearby while waiting to collect rations. The latest deaths came as Hamas accused Israel of wanting to retain long-term military control of Gaza — a key sticking point in ongoing negotiations aiming to seal a deal for a 60-day ceasefire, the release of hostages and the unfettered flow of much-needed aid.A Palestinian source close to the negotiations told AFP there had been “no progress so far” in the indirect talks, which are now in their second week in Doha.In Gaza’s main southern city of Khan Yunis, the GHF said it understood that 19 of those killed on Wednesday “were trampled and one was stabbed amid a chaotic and dangerous surge”.It said the crush was “driven by agitators”, adding: “We have credible reason to believe that elements within the crowd — armed and affiliated with Hamas — deliberately fomented the unrest”.Gaza’s civil defence agency confirmed at least 20 people were killed in the incident, but blamed it on fire from Israeli troops.Agency spokesman Mahmud Bassal told AFP that thousands had gathered at the scene when “Israeli forces opened fire and used (tear) gas, causing panic and a stampede after aid centre guards closed the main gates in front of the hungry crowd”. The Israeli military did not immediately respond to a request for comment.- ‘Climbing on top of each other’ -AFP footage showed lifeless bodies being taken to Nasser Hospital in Khan Yunis, with some placed on the floor and others on already-bloodied beds. “They fired stun grenades at us and sprayed us with pepper spray,” said Abdullah Alian, who witnessed the crush.”When they saw people starting to die on the ground and people on top of each other suffocating, they opened the gate and people started climbing on top of each other.”Paramedic Ziad Farhat told AFP that after 21 months of devastating war, “there are not enough hospitals for the injured or the martyrs, and there is not enough land for the cemeteries”.”Enough of what is happening, enough of the tragedies that we are living,” he said.The GHF, an officially private effort, began operations on May 26 after Israel had blocked supplies from entering the Gaza Strip for more than two months, sparking warnings of imminent famine.On Tuesday, the UN said it had recorded 875 people killed in Gaza while trying to get food, including 674 “in the vicinity of GHF sites”, since late May.Last week, UN rights office spokeswoman Ravina Shamdasani told reporters that “most of the injuries are gunshot injuries”.The GHF has denied that fatal shootings have occurred in the immediate vicinity of its aid points, and the Israeli army has accused Hamas of firing at civilians, though witnesses have blamed the military.- ‘No progress’ -Hamas is seeking a full Israeli withdrawal from Gaza in the truce negotiations, and last week rejected an Israeli proposal that it said would have kept troops in more than 40 percent of the territory.Israeli public broadcaster Kan on Wednesday quoted a foreign official it did not identify as saying that work was ongoing to revise Israeli pullback maps.But Bassem Naim, a member of Hamas’s political bureau, told AFP: “(Israel) has not yet delivered any new or revised maps regarding military withdrawals”.”What is happening on the ground confirms (Israel’s) intentions and plans to maintain and prolong military control within the Gaza Strip for the long term,” he added. A Palestinian source close to the negotiations told AFP there had been “no progress so far”.”We hope the mediators will succeed in pressuring Israel to offer an acceptable withdrawal map that ensures an actual withdrawal — not merely a redeployment of Israeli military forces — and the entry of aid into the Strip,” the source said.Hamas’s attack on Israel on October 7, 2023 sparked the war in Gaza, and resulted in the deaths of 1,219 people, most of them civilians, according to an AFP tally based on official figures.A total of 251 hostages were taken that day, of whom 49 are still being held, including 27 the Israeli military says are dead.Israel’s retaliatory campaign in Gaza has killed 58,573 Palestinians, mostly civilians, according to the health ministry in the Hamas-run territory.

Les avocats des Vénézuéliens expulsés vers une prison du Salvador face à un mur

Ni droit de visite, ni recours, ni preuves de vie, ni même une liste. Les avocats et militants qui défendent les 252 Vénézuéliens expulsés par les Etats-Unis et emprisonnés sans jugement dans une prison géante du Salvador font face à un mur juridique.C’est en voyant les images de ces hommes entravés, crâne rasé, à genoux dans le Centre de confinement du terrorisme (Cecot), prison de haute sécurité construite par le président salvarorien Nayib Bukele pour les membres de gangs, qu’une poignée d’avocats et de militants ont décidé de les défendre. Mais cette bataille indispensable à leurs yeux est inégale. Le président américain Donald Trump et son homologue salvadorien gardent le silence sur ces Vénézuéliens expulsés en mars, qu’ils accusent de faire partie du gang criminel vénézuélien Tren de Aragua sans fournir de preuves, se refusant même à dévoiler leur identité. Dans une ancienne école de Santa Tecla près de San Salvador, l’avocat René Valiente raconte le combat à la David contre Goliath de l’ONG Cristosal, les journées passées à solliciter en vain la direction des centres pénitentiaires, la présidence, les ministères et les tribunaux… “Nous avons demandé des informations et elles nous ont été refusées à plusieurs reprises”, témoigne-t-il. Sur environ 70 recours pour contester la légalité de la détention des migrants vénézuéliens, “aucun n’a abouti”, se désole M. Valiente, chef des enquêtes au sein de ce groupe de défense des droits humains qui offre une assistance psychologique et juridique à distance aux familles des expulsés. Cristosal a mis sur pied une base de données avec l’aide des familles ayant vu les noms des expulsés sur une liste non officielle publiée par la presse américaine ou reconnu leurs proches dans des vidéos lors du transfert des Vénézuéliens vers le Cecot. L’avocate Ruth Lopez, responsable anti-corruption de Cristosal, travaillait à orienter juridiquement ces familles lorsqu’elle a été arrêtée le 18 mai et accusée de détournement de fonds par le parquet salvadorien. Quelques jours auparavant, cette critique virulente de la politique sécuritaire du président Bukele, qui enquêtait sur des soupçons de corruption au sein du gouvernement, avait parlé à l’AFP de son travail destiné à documenter ces “disparitions forcées”. – “Silence total” -Son arrestation a laissé sous le choc avocats critiques, militants et ONG.”Parler, demander quoi que ce soit qui n’est pas validé par le gouvernement, signifie risquer d’être arrêté”, affirme le directeur de Cristosal, Noah Bullock. Assis dans un café, Salvador Rios, avocat d’un cabinet engagé par le gouvernement vénézuélien, montre des documents et énumère les articles des traités internationaux et de la Constitution sur lesquels repose la défense des expulsés. “Nous avons demandé l’accès à l’accord entre M. Bukele et Trump, la liste des prisonniers, demandé à savoir de quoi ils sont accusés et à pouvoir entrer au Cecot. En tant que défenseurs, nous en avons le droit. Ce sont des détentions illégales et ils gardent un silence total. Les portes sont restées closes”, déplore-t-il. Walter Marquez, président de l’ONG vénézuélienne Fundacion Amparo, fait part des mêmes difficultés. En fauteuil roulant, il a accompagné en juin au Salvador les proches de certains de ces migrants vénézuéliens, pas représentés par le cabinet engagé par Caracas car critiques envers le président Nicolas Maduro. L’une de ces proches, Reina Cardenas, a fait partie du voyage, financé par des tombolas, de la vente de nourriture et des dons. Le groupe est rentré au Vénézuéla sans avoir pu voir les détenus ni même obtenir une “preuve de vie”. Selon le vice-président salvadorien Félix Ulloa, son pays fournit aux 252 Vénézuéliens un service d'”hébergement carcéral” pour lequel Washington verse six millions de dollars au Salvador. Aucune autre information n’a filtré.Les demandes de l’AFP pour des entretiens avec des responsables du gouvernement salvadorien sont pour l’instant restées sans réponse. – Une voix “gênante” – Ruth Lopez a déclaré à la police avoir été arrêtée parce qu’elle appartient à une “organisation gênante”: Cristosal dénonce régulièrement le régime d’exception mis en place par le président Bukele, pierre angulaire d’une “guerre” anti-gangs que l’ONG accuse de violer les droits humains. L’état d’urgence en vigueur depuis 2022 dans le pays supprime certaines libertés. Environ 87.000 personnes ont été incarcérées depuis, sans mandat judiciaire ni droit à des appels ou des visites, pas même celles de leurs avocats. Les expulsés vénézuéliens sont dans la même situation. “Dans un trou noir juridique”, affirme René Valiente de Cristosal. Les données collectées par Cristosal racontent “une histoire complètement différente” de celle déroulée par les présidents Trump et Bukele, dit-il.Elles ont permis d’identifier 152 expulsés jusqu’à présent, dont 90% sont sans antécédents criminels selon leurs proches.”Nous cherchons à documenter la grave violation des droits humains, laisser une trace. Les voies nationales sont en train de s’épuiser”, souligne M. Valiente. Les militants et avocats jugent cette étape essentielle pour pouvoir ensuite saisir des instances internationales. Walter Marquez de la Fundacion Amparo, l’assure: “Le Salvador est obligé de répondre. Ne pas le faire devient un crime contre l’humanité et ouvre la voie à un jugement international”.

Jours fériés travaillés: de quoi parle-t-on?

Mesure choc du plan du Premier ministre François Bayrou pour redresser les finances du pays, la suppression de deux jours fériés est déjà vivement critiquée. De quoi parle-t-on? Comment la mesure est-elle accueillie? Est-ce un leurre? – Que propose le gouvernement? -Plaidant qu'”il faut travailler plus”, le Premier ministre a proposé mardi la suppression de deux jours fériés, citant “comme exemple” le “lundi de Pâques” et le “8-Mai”, une mesure qui doit dégager “4,2 milliards” d’euros, selon Matignon.La ministre chargée des Comptes publics Amélie de Montchalin a estimé mercredi à la sortie du Conseil des ministres que “c’est générateur de croissance” et que “deux jours sur 365, ça revient à peu près à 0,5% d’activité en plus”.Concrètement, ces deux jours qui sont actuellement payés mais non travaillés deviendraient deux jours toujours payés, mais travaillés pour les salariés du public comme du privé. Ces deux journées, qui ramèneraient à neuf le nombre de jours fériés en France, s’ajouteraient à la conversion depuis 2004 du lundi de Pentecôte en “journée de solidarité”. Travaillée mais pas payée, elle est assortie d’un prélèvement correspondant à 0,3% de la masse salariale annuelle pour financer une meilleure prise en charge des personnes âgées ou handicapées. Les employeurs peuvent toutefois offrir cette journée à leurs salariés.- Quelle différence avec la Pentecôte? -Selon le Premier ministre, la suppression de deux jours fériés “n’est pas du tout la même chose” qu'”une journée de solidarité dont on ne vérifierait pas vraiment si elle est accomplie ou pas, et qui se traduirait uniquement par des prélèvements sur les entreprises”.Mais les entreprises seront néanmoins mises à contribution, a expliqué mercredi la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet sur TF1. En contrepartie “de la production créée par cette journée de travail, les entreprises devront s’acquitter d’une contribution”, a-t-elle déclaré.Son entourage a ensuite indiqué que les “modalités sont à définir” et qu’il ne s’agira pas nécessairement d’une contribution à hauteur de 0,3%. – Quel accueil? -Selon un sondage Elabe pour BFMTV, la mesure est massivement rejetée avec 75% des personnes interrogées qui y sont opposées.”Braquage”, “provocation”, “brutal”… Les oppositions à gauche, comme au RN ont réservé un accueil plus que défavorable à cette idée. Même hostilité farouche dans les rangs syndicaux. C’est “inacceptable”, a tranché la CFDT, tandis que pour Thomas Vacheron (CGT) sur franceinfo “ils nous volent des jours de congé”.”Ce n’est même pas efficace économiquement”, a aussi fustigé sur BFMTV Cyril Chabanier (CFTC), en notant que “le lundi de Pâques est l’une des journées où il y a le plus grand taux de consommation dans notre pays”, pointant les “pertes en TVA” à mettre en balance des potentiels gains.Le Groupement des Hôtelleries et Restaurations de France (GHR), l’une des principales organisations patronales du secteur de l’hôtellerie restauration représentant 15.000 établissements, a aussi vivement critiqué la mesure “qui touche de plein fouet un secteur qui travaille précisément ces jours”.L’hypothèse du 8-Mai, qui célèbre la fin de la Seconde Guerre mondiale, a en outre soulevé une levée de boucliers. Y voyant une “infamie”, le PCF a lancé une pétition “ne touchez pas au 8 Mai!”.- Un leurre? – Mais certains s’interrogent sur la pérennité de ces annonces par un gouvernement déjà menacé de censure à l’automne.”C’est un chiffon rouge qu’on agite”, a ainsi affirmé sur LCI la cheffe des écologistes Marine Tondelier, en estimant que “c’est un peu l’arbre qui cache la forêt” des autres mesures budgétaires. “À la rentrée, quand on discutera de la censure, M. Bayrou pourra héroïquement lâcher”, a-t-elle ironisé.”Une fois le contrefeu des deux jours fériés éteint (parce que ce n’est qu’un leurre et qu’il sera lâché), c’est sur le diable des détails qu’il faut se pencher”, a aussi estimé le député LR Julien Dive, appelant sur X le gouvernement à “revoir la copie”. “Cette mesure-là manifestement, il la met sur la table en pensant que tout le monde va réagir de manière extrêmement dure. Je ne voudrais pas que ça devienne le grain à moudre pour faire passer le reste”, a fait valoir le président LFI de la commission des Finances Éric Coquerel sur BFMTV.

Les enseignes de fast-food manquent de transparence sur les additifs, déplore l’UFC-Que Choisir

Les principales enseignes de restauration rapide en France, McDonald’s, Burger King, KFC et Quick, manquent de transparence sur les additifs utilisés dans leurs recettes et seules deux d’entre elles affichent un Nutri-Score, pointe mercredi l’association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir.L’association souligne les “limites criantes du volontariat” en matière d’information aux clients et demande aux autorités européennes “de rendre obligatoire la mention du Nutri-Score et des listes complètes des ingrédients”, selon un communiqué.”S’agissant de la composition précise de leurs produits, les quatre enseignes font preuve ici d’une regrettable opacité avec de vagues compositions très génériques sans intérêt pour le consommateur”, estime l’UFC.L’association indique ainsi que dans des pays hors UE où la législation contraint ces enseignes à lister précisément leurs ingrédients, comme en Suisse, le hamburger de base de McDonald’s contient 44 ingrédients et additifs quand en France ne sont listés que six ingrédients principaux.De la même façon, chez Burger King, les “Chicken nuggets” sont composés de 31 ingrédients en Suisse, mais “aucun n’est indiqué pour les +King nuggets+ français”, ajoute-t-elle.Problème, selon l’UFC: parmi les additifs listés à l’étranger, certains “sont suspectés d’augmenter selon le cas les risques de problèmes digestifs, d’inflammations de l’intestin, de diabète ou de cancer du côlon”.Burger King France déclare à l’AFP être “en totale conformité avec la réglementation INCO liée à l’information des consommateurs en vigueur” et assure que “tous les burgers, frites, snacks et desserts de Burger King France sont sans colorants, arômes et conservateurs artificiels”.McDonald’s France indique de son côté “respecter scrupuleusement la réglementation en vigueur sur l’information du consommateur que ce soit au sujet des ingrédients, des allergènes et des valeurs nutritionnelles”.L’enseigne se targue d’aller “plus loin que la réglementation” en affichant “les valeurs nutritionnelles de (ses) produits, ce qui n’est pas obligatoire pour les denrées non préemballées”.L’enquête de l’UFC s’est aussi penchée sur l’affichage du score nutritionnel des différents burgers et salades vendus dans ces enseignes et relève que Quick et Burger King font l’impasse sur le Nutri-Score. “Une bonne information nutritionnelle est d’autant plus indispensable dans les fast-food que l’offre y est globalement très déséquilibrée”, pointe l’UFC.Enfin, l’UFC a regardé l’affichage des allergènes.Si McDonald’s et Burger King font figure de bons élèves, l’association déplore que chez McDonald’s cette information soit cantonnée aux bornes de commande et que Burger King propose un étiquetage de précaution “susceptible de créer la confusion entre les allergènes à l’état de traces potentielles et ceux véritablement ajoutés dans la recette”.”Nous faisons le choix de l’hyper précaution et nous l’assumons. Des traces ou résidus d’aliments, même potentiels, peuvent présenter un risque en fonction des degrés d’allergie variables de nos clients”, a réagi Burger King.En bas du classement sur ce critère, Quick “ne donne pas la moindre information sur les allergènes en bornes, ce qui oblige à demander l’information au personnel et, pour son appli et son site, se contente de renvoyer vers un tableau général”. KFC, lui, “renvoie à un tableau général très complexe” sur ses bornes.KFC France explique qu'”avec l’évolution récente du Nutri-Score, en avril 2025, son algorithme est devenu plus strict dans sa méthode de calcul” et que ses équipes “redoublent d’efforts pour faire progresser la qualité nutritionnelle des produits, avec des objectifs clairs sur la gamme permanente: proposer davantage de produits classés entre A et C et plus aucun produit noté E”. 

Loïk Le Floch-Prigent, un capitaine d’industrie au parcours marqué par l’affaire Elf

Loïk Le Floch-Prigent, décédé mercredi à l’âge de 81 ans, est un ancien grand patron d’industrie, socialiste, dont le parcours a été marqué par un passage en prison pour avoir détourné des fonds à la tête de l’ancien géant pétrolier Elf.Breton barbu aux yeux bleus, apparaissant costaud au temps de sa réussite, il se déclarait brisé, en 2003, par plusieurs mois de détention et apparaissait fébrile devant les juges, niant inlassablement les malversations financières qu’on lui reprochait.Il a finalement été condamné en 2003 à cinq ans de prison pour abus de biens sociaux dans le volet principal du dossier Elf, impliquant près de 305 millions d’euros de détournements.En liberté conditionnelle en avril 2004, après plus de 19 mois de détention, il avait dû, en septembre 2010 retrouver quelques mois la prison, après révocation de cette liberté conditionnelle.Lors de sa libération anticipée, l’ex-PDG de grandes sociétés publiques françaises, Rhône-Poulenc (1982-1986), Elf Aquitaine (1989-1993), GDF (1993-1995) et la SNCF (1995-1996), invoquait alors des raisons médicales.Libéré, déchu de la Légion d’honneur, il s’offusquait d’avoir été le seul patron d’Elf poursuivi et vivait mal d’être retombé si durement et de voir ses anciens amis lui tourner le dos.- Gouvernement Mauroy -Loïk Le Floch-Prigent, depuis son début de carrière en 1969, n’avait pratiquement fréquenté que les ors de la République et les plus importants présidents d’entreprises.Diplômé de l’Institut polytechnique de Grenoble et de l’Université du Missouri (Etats-Unis), né le 21 septembre 1943 à Brest, il avait refusé d’intégrer Polytechnique pour ne pas porter l’uniforme. C’est le Parti socialiste, où il entre en 1971, qui le propulsera dans le monde de l’industrie: Pierre Dreyfus, ministre de l’Industrie du gouvernement Mauroy, le choisit en 1981 comme directeur de cabinet. Un an plus tard, il est promu PDG du groupe public Rhône-Poulenc, d’où il sera débarqué par le gouvernement Chirac en juillet 1986.Après trois ans de traversée du désert, Le Floch rebondit: il est nommé à la tête d’Elf Aquitaine en juin 1989.En août 1993, après l’arrivée d’Edouard Balladur à Matignon, il doit quitter Elf mais retrouve aussitôt un poste à la présidence de Gaz de France puis, quand explose le conflit des cheminots, à l’hiver 1995, il se retrouve à la tête de la SNCF. Mais sa mise en examen le 4 juillet 1996, puis sa détention provisoire pendant quelques mois, obligent le gouvernement à lui trouver un successeur.Loïk Le Floch-Prigent avait écrit en 2006 un livre de témoignage, “Une incarcération ordinaire”. Il y dressait un catalogue des brimades et humiliations subies en prison, formulait un réquisitoire contre le système carcéral “qui date du XIXe siècle” et, avec un regard “d’ancien responsable industriel”, suggérait une remise en question de la prison.- Conseiller d’Eric Zemmour -Au début des années 2010, il disait avoir tourné la page du scandale, étant devenu consultant dans le pétrole, voyageant notamment à Brazzaville, Abidjan, Addis Abeba et Dubaï, mais aussi en Italie et en Europe de l’Est.Mais en 2012, Loïk Le Floch-Prigent a aussi été incarcéré à Lomé dans le cadre d’une enquête ouverte par la justice togolaise sur une plainte pour escroquerie d’un homme d’affaires émirati.Libéré pour raisons médicales après cinq mois de détention provisoire, il était rentré en France le lendemain, ne cessant alors de clamer son innocence.Ces dernières années, l’ancien patron socialiste s’était rapproché des cercles d’extrême-droite.Quand Eric Zemmour s’est lancé en politique, en amont de l’élection présidentielle de 2022, Loïk Le Floch-Prigent “conseillait un peu” celui qui était devenu son “ami”, surtout sur les questions industrielles, explique à l’AFP sa femme Marlène Le Floch-Prigent. Mais “il n’a jamais été de son parti”, insiste-t-elle.Lors d’une rencontre de la candidate du RN, Marine Le Pen, avec les chefs d’entreprises du mouvement patronal Ethic, en janvier 2022, Loïk Le Floch-Prigent avait souligné les progrès de Marine Le Pen en matière économique.Le patron du RN, Jordan Bardella, a salué mercredi sur X la mémoire d’un “capitaine d’industrie respecté”.Longtemps amateur de pêche à pied, Loïk Le Floch-Prigent était père de trois enfants.

Loïk Le Floch-Prigent, un capitaine d’industrie au parcours marqué par l’affaire Elf

Loïk Le Floch-Prigent, décédé mercredi à l’âge de 81 ans, est un ancien grand patron d’industrie, socialiste, dont le parcours a été marqué par un passage en prison pour avoir détourné des fonds à la tête de l’ancien géant pétrolier Elf.Breton barbu aux yeux bleus, apparaissant costaud au temps de sa réussite, il se déclarait brisé, en 2003, par plusieurs mois de détention et apparaissait fébrile devant les juges, niant inlassablement les malversations financières qu’on lui reprochait.Il a finalement été condamné en 2003 à cinq ans de prison pour abus de biens sociaux dans le volet principal du dossier Elf, impliquant près de 305 millions d’euros de détournements.En liberté conditionnelle en avril 2004, après plus de 19 mois de détention, il avait dû, en septembre 2010 retrouver quelques mois la prison, après révocation de cette liberté conditionnelle.Lors de sa libération anticipée, l’ex-PDG de grandes sociétés publiques françaises, Rhône-Poulenc (1982-1986), Elf Aquitaine (1989-1993), GDF (1993-1995) et la SNCF (1995-1996), invoquait alors des raisons médicales.Libéré, déchu de la Légion d’honneur, il s’offusquait d’avoir été le seul patron d’Elf poursuivi et vivait mal d’être retombé si durement et de voir ses anciens amis lui tourner le dos.- Gouvernement Mauroy -Loïk Le Floch-Prigent, depuis son début de carrière en 1969, n’avait pratiquement fréquenté que les ors de la République et les plus importants présidents d’entreprises.Diplômé de l’Institut polytechnique de Grenoble et de l’Université du Missouri (Etats-Unis), né le 21 septembre 1943 à Brest, il avait refusé d’intégrer Polytechnique pour ne pas porter l’uniforme. C’est le Parti socialiste, où il entre en 1971, qui le propulsera dans le monde de l’industrie: Pierre Dreyfus, ministre de l’Industrie du gouvernement Mauroy, le choisit en 1981 comme directeur de cabinet. Un an plus tard, il est promu PDG du groupe public Rhône-Poulenc, d’où il sera débarqué par le gouvernement Chirac en juillet 1986.Après trois ans de traversée du désert, Le Floch rebondit: il est nommé à la tête d’Elf Aquitaine en juin 1989.En août 1993, après l’arrivée d’Edouard Balladur à Matignon, il doit quitter Elf mais retrouve aussitôt un poste à la présidence de Gaz de France puis, quand explose le conflit des cheminots, à l’hiver 1995, il se retrouve à la tête de la SNCF. Mais sa mise en examen le 4 juillet 1996, puis sa détention provisoire pendant quelques mois, obligent le gouvernement à lui trouver un successeur.Loïk Le Floch-Prigent avait écrit en 2006 un livre de témoignage, “Une incarcération ordinaire”. Il y dressait un catalogue des brimades et humiliations subies en prison, formulait un réquisitoire contre le système carcéral “qui date du XIXe siècle” et, avec un regard “d’ancien responsable industriel”, suggérait une remise en question de la prison.- Conseiller d’Eric Zemmour -Au début des années 2010, il disait avoir tourné la page du scandale, étant devenu consultant dans le pétrole, voyageant notamment à Brazzaville, Abidjan, Addis Abeba et Dubaï, mais aussi en Italie et en Europe de l’Est.Mais en 2012, Loïk Le Floch-Prigent a aussi été incarcéré à Lomé dans le cadre d’une enquête ouverte par la justice togolaise sur une plainte pour escroquerie d’un homme d’affaires émirati.Libéré pour raisons médicales après cinq mois de détention provisoire, il était rentré en France le lendemain, ne cessant alors de clamer son innocence.Ces dernières années, l’ancien patron socialiste s’était rapproché des cercles d’extrême-droite.Quand Eric Zemmour s’est lancé en politique, en amont de l’élection présidentielle de 2022, Loïk Le Floch-Prigent “conseillait un peu” celui qui était devenu son “ami”, surtout sur les questions industrielles, explique à l’AFP sa femme Marlène Le Floch-Prigent. Mais “il n’a jamais été de son parti”, insiste-t-elle.Lors d’une rencontre de la candidate du RN, Marine Le Pen, avec les chefs d’entreprises du mouvement patronal Ethic, en janvier 2022, Loïk Le Floch-Prigent avait souligné les progrès de Marine Le Pen en matière économique.Le patron du RN, Jordan Bardella, a salué mercredi sur X la mémoire d’un “capitaine d’industrie respecté”.Longtemps amateur de pêche à pied, Loïk Le Floch-Prigent était père de trois enfants.

Loïk Le Floch-Prigent, un capitaine d’industrie au parcours marqué par l’affaire Elf

Loïk Le Floch-Prigent, décédé mercredi à l’âge de 81 ans, est un ancien grand patron d’industrie, socialiste, dont le parcours a été marqué par un passage en prison pour avoir détourné des fonds à la tête de l’ancien géant pétrolier Elf.Breton barbu aux yeux bleus, apparaissant costaud au temps de sa réussite, il se déclarait brisé, en 2003, par plusieurs mois de détention et apparaissait fébrile devant les juges, niant inlassablement les malversations financières qu’on lui reprochait.Il a finalement été condamné en 2003 à cinq ans de prison pour abus de biens sociaux dans le volet principal du dossier Elf, impliquant près de 305 millions d’euros de détournements.En liberté conditionnelle en avril 2004, après plus de 19 mois de détention, il avait dû, en septembre 2010 retrouver quelques mois la prison, après révocation de cette liberté conditionnelle.Lors de sa libération anticipée, l’ex-PDG de grandes sociétés publiques françaises, Rhône-Poulenc (1982-1986), Elf Aquitaine (1989-1993), GDF (1993-1995) et la SNCF (1995-1996), invoquait alors des raisons médicales.Libéré, déchu de la Légion d’honneur, il s’offusquait d’avoir été le seul patron d’Elf poursuivi et vivait mal d’être retombé si durement et de voir ses anciens amis lui tourner le dos.- Gouvernement Mauroy -Loïk Le Floch-Prigent, depuis son début de carrière en 1969, n’avait pratiquement fréquenté que les ors de la République et les plus importants présidents d’entreprises.Diplômé de l’Institut polytechnique de Grenoble et de l’Université du Missouri (Etats-Unis), né le 21 septembre 1943 à Brest, il avait refusé d’intégrer Polytechnique pour ne pas porter l’uniforme. C’est le Parti socialiste, où il entre en 1971, qui le propulsera dans le monde de l’industrie: Pierre Dreyfus, ministre de l’Industrie du gouvernement Mauroy, le choisit en 1981 comme directeur de cabinet. Un an plus tard, il est promu PDG du groupe public Rhône-Poulenc, d’où il sera débarqué par le gouvernement Chirac en juillet 1986.Après trois ans de traversée du désert, Le Floch rebondit: il est nommé à la tête d’Elf Aquitaine en juin 1989.En août 1993, après l’arrivée d’Edouard Balladur à Matignon, il doit quitter Elf mais retrouve aussitôt un poste à la présidence de Gaz de France puis, quand explose le conflit des cheminots, à l’hiver 1995, il se retrouve à la tête de la SNCF. Mais sa mise en examen le 4 juillet 1996, puis sa détention provisoire pendant quelques mois, obligent le gouvernement à lui trouver un successeur.Loïk Le Floch-Prigent avait écrit en 2006 un livre de témoignage, “Une incarcération ordinaire”. Il y dressait un catalogue des brimades et humiliations subies en prison, formulait un réquisitoire contre le système carcéral “qui date du XIXe siècle” et, avec un regard “d’ancien responsable industriel”, suggérait une remise en question de la prison.- Conseiller d’Eric Zemmour -Au début des années 2010, il disait avoir tourné la page du scandale, étant devenu consultant dans le pétrole, voyageant notamment à Brazzaville, Abidjan, Addis Abeba et Dubaï, mais aussi en Italie et en Europe de l’Est.Mais en 2012, Loïk Le Floch-Prigent a aussi été incarcéré à Lomé dans le cadre d’une enquête ouverte par la justice togolaise sur une plainte pour escroquerie d’un homme d’affaires émirati.Libéré pour raisons médicales après cinq mois de détention provisoire, il était rentré en France le lendemain, ne cessant alors de clamer son innocence.Ces dernières années, l’ancien patron socialiste s’était rapproché des cercles d’extrême-droite.Quand Eric Zemmour s’est lancé en politique, en amont de l’élection présidentielle de 2022, Loïk Le Floch-Prigent “conseillait un peu” celui qui était devenu son “ami”, surtout sur les questions industrielles, explique à l’AFP sa femme Marlène Le Floch-Prigent. Mais “il n’a jamais été de son parti”, insiste-t-elle.Lors d’une rencontre de la candidate du RN, Marine Le Pen, avec les chefs d’entreprises du mouvement patronal Ethic, en janvier 2022, Loïk Le Floch-Prigent avait souligné les progrès de Marine Le Pen en matière économique.Le patron du RN, Jordan Bardella, a salué mercredi sur X la mémoire d’un “capitaine d’industrie respecté”.Longtemps amateur de pêche à pied, Loïk Le Floch-Prigent était père de trois enfants.

Budget: critiqué de toutes parts, Bayrou veut croire un compromis possible

Des alliés critiques, des oppositions virulentes… François Bayrou est sur la corde raide pour faire adopter son plan de rigueur budgétaire et échapper à la censure à l’automne, mais le gouvernement veut croire qu’il existe des marges de négociation du côté des socialistes.Au lendemain des annonces choc du Premier ministre, dont la suppression de deux jours fériés et le gel des prestations sociales et des retraites, pour réaliser 43,8 milliards d’euros “d’économies” en 2026, ses fidèles ont continué à défendre un effort “indispensable” et “équitablement réparti”.”Ce n’est pas un plan de rigueur mais un budget qui est rigoureux pour ne pas être dans les mains des marchés financiers”, a répété le chef de file du MoDem Marc Fesneau.Lors du conseil des ministres, le locataire de Matignon a reçu le soutien du président Emmanuel Macron, saluant un plan qui a “la vertu du courage, de l’audace et de la lucidité”.Mais les partenaires du Premier ministre au sein du socle commun restaient soit discrets – aucune réaction de Gabriel Attal (Renaissance) à ce stade – soit carrément critiques. “Quasiment rien dans ce que propose François Bayrou ne règle le problème”, a tranché, sévèrement, Edouard Philippe (Horizons) dans un entretien au journal Le Parisien. “Ce que propose François Bayrou est un plan d’urgence, avec tout le mérite d’un plan d’urgence, mais aussi ses limites”.- “Jalons” -Plus balancé, le président des Républicains et ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a estimé qu’un “parti de gouvernement” comme le sien “ne peut pas se défausser” sur le budget et promis de travailler à des “propositions”, tout en reconnaissant que M. Bayrou avait posé “un certain nombre de jalons” sur la dette.Le chef de file des députés LR, Laurent Wauquiez, s’est montré davantage réservé. Le plan a “le mérite de chercher des solutions” mais il doit être “corrigé et amélioré” en s’attaquant à l’assistanat et aux dépenses liées à l’immigration.Enfin, rien ne semblait trouver grâce au RN ni chez LFI.  Dès mardi, Marine Le Pen a agité la censure si le gouvernement “ne revoit pas sa copie” de fond en comble, avant de cibler mercredi la baisse du taux du livret A, jugée “désastreuse et confiscatoire pour les classes moyennes et populaires”.Chez LFI, le président de la commission des Finances, Eric Coquerel, veut censurer “au plus vite ce budget trumpiste” et attend “évidemment les socialistes au rendez-vous”.”Personne ne veut voter un tel budget”, a affirmé le rapporteur du budget Charles de Courson (Liot), qui se demande si “le Premier ministre, en faisant cela, n’organise pas sa sortie”.- “Beaucoup de temps” -Aucune censure ne pourra être votée sans le PS. Et le gouvernement veut croire qu’il existe un “compromis” possible comme ce fut le cas pour le budget 2025.”Nous allons discuter avec tous les partis. Evidemment, il y a probablement davantage de possibilités de parvenir à un accord avec le Parti socialiste”, a reconnu le ministre de l’Economie Eric Lombard. Mais si le PS n’a pas fermé la porte à une discussion, il ne l’a pas ouverte non plus. “Les propositions du gouvernement ne sont pas acceptables et n’offrent pas de base de négociation”, a prévenu le chef de file des députés Boris Vallaud, dénonçant un “musée des horreurs libérales”.Les socialistes entendent discuter sur la base de leurs propres propositions, qu’ils préparent pour la rentrée, dont la taxe dite Zucman, qui consiste à imposer à hauteur de 2% le patrimoine des milliardaires.Mais le gouvernement ne veut pas de cette taxe “extrêmement injuste” qui entraînerait “une fragilisation de notre système économique”, selon sa porte-parole Sophie Primas. Il se contente de maintenir la contribution différentielle sur les hauts revenus, mise en place dans la loi de finances 2025, et de proposer des “mesures complémentaires” contre l’optimisation fiscale.Pour arriver à un accord, le gouvernement mise sur le temps, les discussions budgétaires ne démarrant qu’en octobre.”On a devant nous beaucoup de temps, ce qui est une chance” même si “nous ne voulons pas que ce compromis ressemble à une entente de couloir”, a plaidé la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin.Mais le temps peut jouer dans les deux sens. Côté syndical, la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a appelé à la “mobilisation” à la rentrée “pour empêcher ces régressions sociales”.