Clap de fin mercredi pour “Touche pas à mon poste”

Quinze ans après son lancement et de nombreuses polémiques, “Touche pas à mon poste” (TPMP) cessera définitivement mercredi, trois semaines seulement après l’arrêt de la chaîne C8 et son passage en webtélé, a annoncé Cyril Hanouna vendredi soir lors de son émission.”Mercredi, les chéris, ce sera la dernière de +Touche pas à mon poste+. On va faire une grosse fête, puisqu’on va maintenant se concentrer à notre projet”, a précisé l’animateur qui doit rejoindre le groupe M6 en septembre sur la chaîne W9 et Fun Radio, en évoquant un “séminaire” avec ses équipes pour “travailler sur la suite des opérations”.”Je sais que j’ai fait le maximum pour rester le plus longtemps avec vous. Et ça a été un carton énorme”, s’est-il félicité. “On a été premier talk grâce à vous, tous les soirs, on a fait le max. Sachez-le, on fera encore le max tout le temps”, a-t-il ajouté en conclusion de son émission.Avec l’arrêt de C8 le 28 février, “Baba” (surnom de l’animateur) avait annoncé qu’il continuerait sur Internet durant “quelques mois, peut-être jusqu’à fin avril”, avant son retour sur le petit écran à la rentrée.Dès le 3 mars, Cyril Hanouna et ses chroniqueurs avaient ainsi repris du service sur la webtélé Zoubida TV, transmise sur Dailymotion, YouTube, Molotov, myCANAL et les bouquets des box internet.Un changement de diffusion qui a attiré régulièrement un peu plus d’un million de téléspectateurs, selon les chiffres communiqués par l’animateur. – Longévité et polémiques -Lancée discrètement sur France 4 en 2010, avant d’être transférée en 2012 sur D8, devenue C8, avec son animateur star, TPMP est devenue l’une des émissions les plus populaires de France, revendiquant chaque jour en moyenne “deux millions et demi” de téléspectateurs sur la chaîne du groupe Canal+.Pour sa dernière soirée sur la TNT, le 27 février, le talk-show a même battu un “record historique” en réunissant près de 3,7 millions de téléspectateurs sur sa tranche la plus regardée.Une popularité et une longévité émaillée de nombreuses polémiques. Décidé par l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, et validé par le Conseil d’État, l’arrêt de la diffusion de C8 sur la télévision numérique terrestre (TNT) a été motivé par les “manquements réitérés” de la chaîne, qui a cumulé 7,6 millions d’euros d’amende à cause des dérapages de Cyril Hanouna. Sur ce total, 3,5 millions d’euros correspondent à une sanction record pour des insultes lancées au député LFI Louis Boyard dans TPMP en novembre 2022 et trois millions d’euros pour un canular jugé homophobe dans une déclinaison du programme en 2017.Au fil des années, l’émission a pris une tournure de plus en plus politique. L’animateur, qui n’écarte pas une candidature future à l’élection présidentielle, est notamment soutenu à droite et à l’extrême droite et boycotté par une partie de la gauche. Son inimitié avec La France insoumise est notoire. Dernier épisode en date: le parti de gauche radicale a été condamné vendredi à lui verser 3.500 euros pour atteinte au “droit à l’image”, en raison d’une caricature de l’animateur ayant valu au mouvement des accusations d’antisémitisme.L’annonce de l’arrivée de Cyril Hanouna dans le groupe M6, pour une émission télé quotidienne sur W9, également sur la TNT, ainsi qu’un programme sur Fun Radio, à partir du 1er septembre, a suscité des craintes en interne. M6 a affirmé à plusieurs reprises que l’animateur venait pour faire du “divertissement”, sans tonalité “politique”.Le groupe de médias a toutefois déjà dû le recadrer publiquement la semaine dernière pour avoir égratigné dans TPMP l’une de ses vedettes, Bruno Guillon. 

Clap de fin mercredi pour “Touche pas à mon poste”

Quinze ans après son lancement et de nombreuses polémiques, “Touche pas à mon poste” (TPMP) cessera définitivement mercredi, trois semaines seulement après l’arrêt de la chaîne C8 et son passage en webtélé, a annoncé Cyril Hanouna vendredi soir lors de son émission.”Mercredi, les chéris, ce sera la dernière de +Touche pas à mon poste+. On va faire une grosse fête, puisqu’on va maintenant se concentrer à notre projet”, a précisé l’animateur qui doit rejoindre le groupe M6 en septembre sur la chaîne W9 et Fun Radio, en évoquant un “séminaire” avec ses équipes pour “travailler sur la suite des opérations”.”Je sais que j’ai fait le maximum pour rester le plus longtemps avec vous. Et ça a été un carton énorme”, s’est-il félicité. “On a été premier talk grâce à vous, tous les soirs, on a fait le max. Sachez-le, on fera encore le max tout le temps”, a-t-il ajouté en conclusion de son émission.Avec l’arrêt de C8 le 28 février, “Baba” (surnom de l’animateur) avait annoncé qu’il continuerait sur Internet durant “quelques mois, peut-être jusqu’à fin avril”, avant son retour sur le petit écran à la rentrée.Dès le 3 mars, Cyril Hanouna et ses chroniqueurs avaient ainsi repris du service sur la webtélé Zoubida TV, transmise sur Dailymotion, YouTube, Molotov, myCANAL et les bouquets des box internet.Un changement de diffusion qui a attiré régulièrement un peu plus d’un million de téléspectateurs, selon les chiffres communiqués par l’animateur. – Longévité et polémiques -Lancée discrètement sur France 4 en 2010, avant d’être transférée en 2012 sur D8, devenue C8, avec son animateur star, TPMP est devenue l’une des émissions les plus populaires de France, revendiquant chaque jour en moyenne “deux millions et demi” de téléspectateurs sur la chaîne du groupe Canal+.Pour sa dernière soirée sur la TNT, le 27 février, le talk-show a même battu un “record historique” en réunissant près de 3,7 millions de téléspectateurs sur sa tranche la plus regardée.Une popularité et une longévité émaillée de nombreuses polémiques. Décidé par l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, et validé par le Conseil d’État, l’arrêt de la diffusion de C8 sur la télévision numérique terrestre (TNT) a été motivé par les “manquements réitérés” de la chaîne, qui a cumulé 7,6 millions d’euros d’amende à cause des dérapages de Cyril Hanouna. Sur ce total, 3,5 millions d’euros correspondent à une sanction record pour des insultes lancées au député LFI Louis Boyard dans TPMP en novembre 2022 et trois millions d’euros pour un canular jugé homophobe dans une déclinaison du programme en 2017.Au fil des années, l’émission a pris une tournure de plus en plus politique. L’animateur, qui n’écarte pas une candidature future à l’élection présidentielle, est notamment soutenu à droite et à l’extrême droite et boycotté par une partie de la gauche. Son inimitié avec La France insoumise est notoire. Dernier épisode en date: le parti de gauche radicale a été condamné vendredi à lui verser 3.500 euros pour atteinte au “droit à l’image”, en raison d’une caricature de l’animateur ayant valu au mouvement des accusations d’antisémitisme.L’annonce de l’arrivée de Cyril Hanouna dans le groupe M6, pour une émission télé quotidienne sur W9, également sur la TNT, ainsi qu’un programme sur Fun Radio, à partir du 1er septembre, a suscité des craintes en interne. M6 a affirmé à plusieurs reprises que l’animateur venait pour faire du “divertissement”, sans tonalité “politique”.Le groupe de médias a toutefois déjà dû le recadrer publiquement la semaine dernière pour avoir égratigné dans TPMP l’une de ses vedettes, Bruno Guillon. 

L’influenceur masculiniste Andrew Tate est arrivé en Roumanie

L’influenceur masculiniste britannico-américain Andrew Tate est arrivé vendredi en Roumanie avec son frère Tristan pour se plier aux obligations du contrôle judiciaire, après un premier séjour à l’étranger depuis son arrestation fin 2022 pour traite d’êtres humains et viols.”Nous sommes ici pour prouver notre innocence”, a déclaré Andrew Tate aux côtés de son frère à des journalistes, à l’extérieur de sa résidence en périphérie de la capitale, Bucarest.Plus tôt, l’influenceur avait écrit sur le réseau social X qu’il avait dépensé “185.000 dollars en jet privé pour traverser l’Atlantique et signer un bout de papier en Roumanie”. Et d’ajouter: “Les hommes innocents ne se défilent pas”.Andrew et Tristan Tate, respectivement âgés de 38 et 36 ans, avaient quitté la Roumanie le 28 février pour rejoindre la Floride.Si leur interdiction de quitter le territoire roumain a été levée, ils ont l’obligation de comparaître à chaque convocation en Roumanie. Leur prochain rendez-vous judiciaire doit avoir lieu lundi.Les deux hommes sont soupçonnés en Roumanie d’avoir dupé plusieurs femmes à des fins d’exploitation sexuelle, y compris des mineures. D’après les procureurs, les victimes étaient piégées par Andrew et Tristan qui simulaient des sentiments à leur égard, avant d’être forcées à la production de films pornographiques.Andrew Tate doit également répondre de faits présumés de viol.Tristan et lui échappent pour l’heure au procès dans un premier volet à Bucarest à la suite de découvertes d’irrégularités dans la procédure.Ils font aussi l’objet d’accusations de viols et d’agressions au Royaume-Uni, où ils ont par ailleurs été condamnés pour fraude fiscale, et sont sous le coup d’une demande d’extradition.Enfin, les autorités pénales de Floride ont engagé une enquête à leur encontre, disant avoir “une tolérance zéro pour l’exploitation d’êtres humains et la violence contre les femmes”.C’était la première fois depuis son interpellation qu’Andrew Tate quittait la Roumanie, où il vivait depuis plusieurs années.”Top G” ou “Cobra”, comme il se fait appeler, cet ancien professionnel de kickboxing et partisan déclaré de Donald Trump a été exclu d’Instagram et TikTok pour ses propos misogynes mais continue de s’exprimer sur X, la plateforme d’Elon Musk.Il est suivi par près de 11 millions de personnes sur X, où il promeut des thèses masculinistes.Ce type de discours connaît aujourd’hui un large écho dans le monde, porté par la montée du populisme de droite souvent hostile aux mouvements féministes.

Israel defence minister threatens to annex parts of Gaza

Israeli Defence Minister Israel Katz threatened Friday to annex parts of the Gaza Strip unless Hamas militants release the remaining Israeli hostages held in the war-battered Palestinian territory.The warning came as Israel pressed the renewed assault it launched on Tuesday, shattering the relative calm since a January 19 ceasefire.A Palestinian source close to the ceasefire talks told AFP late Friday that Hamas had received a proposal from mediators Egypt and Qatar for re-establishing a truce and exchanging hostages for Palestinian prisoners “according to a timeline to be agreed upon”.The source said the proposal “includes the entry of humanitarian aid” into Gaza, which has been blocked by Israel since March 2.Israel resumed intensive bombing of Gaza on Tuesday, citing deadlock in indirect negotiations on next steps in the truce after its first stage expired this month.The territory’s civil defence agency said Israeli strikes killed 11 people on Friday — three in pre-dawn strikes and eight more during the daytime. On Thursday, it had reported a death toll of 504 since the bombardment resumed, one of the highest since the war began more than 17 months ago with Hamas’s attack on Israel.In a statement Friday, Katz said: “I ordered (the army) to seize more territory in Gaza… The more Hamas refuses to free the hostages, the more territory it will lose, which will be annexed by Israel”.Should Hamas not comply, Katz also threatened “to expand buffer zones around Gaza to protect Israeli civilian population areas and soldiers by implementing a permanent Israeli occupation of the area”.The military urged residents of the Al-Salatin, Al-Karama and Al-Awda areas of southern Gaza to evacuate their homes Friday ahead of a threatened strike. AFP images from northern Gaza showed donkey carts piled high with belongings as residents fled their homes along rubble-strewn roads. – ‘Pressure points’ -Israeli forces said Friday that they had killed the head of Hamas’s military intelligence in southern Gaza in a strike a day earlier, the latest official targeted in recent days. Israel’s resumption of large-scale military operations, coordinated with US President Donald Trump’s administration, drew widespread condemnation.The foreign ministers of Germany, France and Britain called for an immediate return to a Gaza ceasefire in a joint statement late Friday, calling the new strikes “a dramatic step backward”.Turkey’s foreign ministry condemned what it called a “deliberate” attack by Israel on a Turkish-built hospital in Gaza.”The IDF (military) struck terrorists in a Hamas terrorist infrastructure site that previously had served as a hospital in the central Gaza Strip,” a military spokesperson told AFP in response to a question about the Turkish accusations.In a statement, the health ministry in Hamas-run Gaza condemned “the heinous crime committed by the occupation (Israel) in bombing the Turkish-Palestinian Friendship Hospital”, calling it “the only hospital designated for the treatment of cancer patients in the Gaza Strip”.The ministry said Israeli forces had used the hospital as “a base for its forces throughout the period of its occupation of the so-called Netzarim axis”.Israeli President Isaac Herzog expressed worry about the government’s actions in a video statement Thursday, saying it was “unthinkable to resume fighting while still pursuing the sacred mission of bringing our hostages home”. Thousands of protesters have rallied in Jerusalem in recent days, accusing Prime Minister Benjamin Netanyahu of resuming military operations without regard for the safety of the hostages.Of the 251 hostages seized during Hamas’s October 7, 2023 attack, 58 are still held by Gaza militants, including 34 the Israeli military says are dead.- Projectiles from Gaza, Yemen -Israel’s military said late Friday that it had intercepted a missile launched from Yemen, after air raid sirens sounded in Jerusalem and parts of central Israel.It is the fourth missile launched from Yemen towards Israel since Tuesday, after Huthi rebels threatened to escalate attacks in support of Palestinians following Israel’s renewed attacks on Gaza.In a statement early Saturday, the Iran-backed group said it had “targeted Ben Gurion airport” near Tel Aviv with a ballistic missile.Israeli airspace would remain unsafe “until the aggression against Gaza stops”, the group said in the statement.Earlier on Friday, Israel’s military said it intercepted two projectiles fired from northern Gaza, which Hamas’s armed wing said was in response to “massacres against civilians”.Katz said Israel would “intensify the fight with aerial, naval and ground shelling as well as by expanding the ground operation until hostages are freed and Hamas is defeated, using all military and civilian pressure points”.He said these included implementing Trump’s proposal for the United States to redevelop Gaza as a Mediterranean resort after the relocation of its Palestinian inhabitants to other Arab countries.

Columbia announces policies to placate Trump

Columbia University,  targeted by Donald Trump over student protests and alleged anti-Semitism from some demonstrators, unveiled a package of policies Friday in a bid to placate the president.Trump has targeted US universities that saw significant surges of protests against Israel’s war in Gaza that followed the October 7, 2023 attacks by Hamas.The administration had demanded that the university deploys external oversight, but the school stopped short of that with its raft of measures, instead vowing to engage with outside academics on the issue.Columbia’s student movement has been at the forefront of protests that have exposed deep rifts over the war.Activists call them a show of support for the Palestinian people, while Trump condemns them as anti-Semitic, and says they must end.The president has cut $400 million in federal funding for Columbia — including research grants and other contracts — on the grounds that the institution has not adequately protected Jewish students from harassment.Columbia announced Friday “improvements to our disciplinary processes” as well as making it mandatory that protesters identify themselves when challenged — even if they wear masks, as many did during the height of the pro-Palestinian protests.It also announced the expansion of its security team, including the hiring of 36 officers empowered to remove or arrest those that break the prestigious Ivy League university’s rules.- ‘Combat discrimination’ -In the document titled “Advancing our work to combat discrimination, harassment and anti-Semitism at Columbia,” the university announced the creation of a new “Office of Institutional Equity” as well as updating its anti-discrimination and discriminatory harassment policy for students and groups.”The University’s approach and relevant policies will incorporate the definition of antisemitism recommended by Columbia’s Antisemitism Taskforce in August 2024,” the policy document said.As well as budget cuts to Columbia’s federal funds, with more threatened, immigration officers have targeted a leader of the pro-Palestinan protests, Mahmoud Khalil.Khalil, a US permanent resident with Palestinian roots and a graduate student at Columbia, was arrested by officers and has been held in Louisiana as he and his supporters fight his deportation on foreign policy grounds.Columbia’s interim president, Katrina Armstrong, previously acknowledged the “critical moment for higher education” in a recent statement.Last week, the private university announced a battery of disciplinary measures — including suspensions, temporary degree revocations and expulsions — aimed at student protesters who occupied a campus building last year.In a recent letter sent to Columbia, the Trump administration gave the university one week to agree to a series of drastic reforms if it wants to open negotiations to recover the $400 million.The letter demanded Columbia codify a definition of anti-Semitism that includes a focus on anti-Zionism, and insists the Middle Eastern, South Asian, and African Studies departments be put under “academic receivership.”Friday’s policy announcement did not use that language to describe the measures the university will take towards the departments of Middle Eastern, South Asian, and African Studies — but did announce a review of their work.

Narcotrafic: Retailleau l’emporte sur une mesure décriée, les débats prolongés à l’Assemblée

Après un revers la veille, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a obtenu vendredi gain de cause à l’Assemblée sur une des mesures phares du texte visant à lutter contre le narcotrafic, dont l’examen marathon se poursuivra finalement la semaine prochaine après avoir pris du retard.Face au grand nombre d’amendements restants, la décision a été prise dans la soirée de continuer lundi après-midi les débats, qui devaient initialement s’achever vendredi.La proposition de loi sénatoriale, très dense, a suscité de longues discussions toute la semaine, rallongées par une panne temporaire du système de vote des députés.Une fois celui-ci réparé vendredi matin, les élus ont approuvé une mesure destinée à protéger les enquêteurs et informateurs mais jugée attentatoire aux droits de la défense par les avocats pénalistes et la gauche.Cette disposition prévoit la création lors des enquêtes d’un “procès-verbal distinct”, ou “dossier-coffre”, pour ne pas divulguer à la défense certaines informations sur la mise en Å“uvre de techniques spéciales d’enquête (sonorisation, captation des données informatiques…) telles que la date, l’horaire, le lieu de leur mise en Å“uvre, ou l’identité de la personne ayant concouru à l’installation. Défendue comme “vitale” par Bruno Retailleau, cette mesure avait été supprimée en commission. Le rapporteur Vincent Caure (Renaissance) et le gouvernement ont proposé des amendements de réécriture pour mieux l’encadrer, tenant compte d’un avis du Conseil d’Etat, qui avait recommandé de restreindre “le dossier-coffre” aux cas de nature à mettre en danger la vie ou l’intégrité physique d’une personne. Plusieurs députés du Nouveau Front populaire se sont interrogés sur l’utilité de la mesure, alors qu’il est déjà possible d’anonymiser les témoignages et l’identité des enquêteurs.Mais son adoption était bienvenue pour M. Retailleau, alors que les députés avaient refusé de rétablir jeudi une autre mesure phare du texte, prévoyant d’obliger les plateformes de messageries cryptées à rendre les messages des narcotrafiquants accessibles aux enquêteurs.Pour le ministre, également candidat à la présidence des Républicains, le texte a valeur de test et lui permettrait de défendre son action dans le gouvernement de François Bayrou.- Poids du RN -Plus tard dans la journée, les députés ont approuvé un article lui aussi vivement contesté par la gauche, qui permettrait au préfet de prononcer une “interdiction de paraître” d’un mois maximum dans les lieux liés à des activités de trafic de stupéfiants pour les personnes y participant.Le préfet pourra aussi saisir un juge pour faire expulser de son logement toute personne dont les agissements en lien avec des activités de trafic de stupéfiants troublent l’ordre public.Les députés du Nouveau Front populaire se sont notamment alarmés d’une mesure qui impacterait, au-delà du trafiquant, les membres de sa famille.”Le droit au logement est un droit constitutionnel. L’intérêt supérieur de l’enfant n’est pas indifférent aux décisions que nous avons à prendre”, a déclaré le président du groupe PS Boris Vallaud.Les débats se sont tenus vendredi dans un hémicycle clairsemé, où l’absence de nombreux députés macronistes a été relevée. “Si les dossiers-coffres ont été rétablis, c’est grâce à nous”, a déclaré le député Rassemblement national (RN) Michaël Taverne. “Vous étiez où, toute cette semaine ? Vous n’étiez pas là.” Accusés par le député LFI Antoine Léaument de faire alliance avec le RN, les députés du bloc central ont rétorqué, par la voix de l’élue MoDem Geneviève Darrieussecq, être une “force d’équilibre”. – Fermetures administratives -L’Assemblée a également adopté un article permettant aux préfets de décider la fermeture administrative de commerces soupçonnés de blanchiment, pour une durée allant jusqu’à six mois, éventuellement prolongée six mois par le ministre de l’Intérieur. “Un excès de pouvoir administratif”, selon le député écologiste Pouria Amirshahi. Et fondé uniquement sur “du soupçon”, ont ajouté des députés insoumis.A une voix près, un amendement RN a été adopté permettant aux maires de procéder à de telles fermetures administratives, ramenées dans ce cas à un mois. Mais deux députés ont indiqué s’être trompés lors du vote — une erreur possiblement révélatrice de la fatigue de la semaine. Une deuxième délibération pourrait avoir lieu en fin d’examen du texte.

Narcotrafic: Retailleau l’emporte sur une mesure décriée, les débats prolongés à l’Assemblée

Après un revers la veille, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a obtenu vendredi gain de cause à l’Assemblée sur une des mesures phares du texte visant à lutter contre le narcotrafic, dont l’examen marathon se poursuivra finalement la semaine prochaine après avoir pris du retard.Face au grand nombre d’amendements restants, la décision a été prise dans la soirée de continuer lundi après-midi les débats, qui devaient initialement s’achever vendredi.La proposition de loi sénatoriale, très dense, a suscité de longues discussions toute la semaine, rallongées par une panne temporaire du système de vote des députés.Une fois celui-ci réparé vendredi matin, les élus ont approuvé une mesure destinée à protéger les enquêteurs et informateurs mais jugée attentatoire aux droits de la défense par les avocats pénalistes et la gauche.Cette disposition prévoit la création lors des enquêtes d’un “procès-verbal distinct”, ou “dossier-coffre”, pour ne pas divulguer à la défense certaines informations sur la mise en Å“uvre de techniques spéciales d’enquête (sonorisation, captation des données informatiques…) telles que la date, l’horaire, le lieu de leur mise en Å“uvre, ou l’identité de la personne ayant concouru à l’installation. Défendue comme “vitale” par Bruno Retailleau, cette mesure avait été supprimée en commission. Le rapporteur Vincent Caure (Renaissance) et le gouvernement ont proposé des amendements de réécriture pour mieux l’encadrer, tenant compte d’un avis du Conseil d’Etat, qui avait recommandé de restreindre “le dossier-coffre” aux cas de nature à mettre en danger la vie ou l’intégrité physique d’une personne. Plusieurs députés du Nouveau Front populaire se sont interrogés sur l’utilité de la mesure, alors qu’il est déjà possible d’anonymiser les témoignages et l’identité des enquêteurs.Mais son adoption était bienvenue pour M. Retailleau, alors que les députés avaient refusé de rétablir jeudi une autre mesure phare du texte, prévoyant d’obliger les plateformes de messageries cryptées à rendre les messages des narcotrafiquants accessibles aux enquêteurs.Pour le ministre, également candidat à la présidence des Républicains, le texte a valeur de test et lui permettrait de défendre son action dans le gouvernement de François Bayrou.- Poids du RN -Plus tard dans la journée, les députés ont approuvé un article lui aussi vivement contesté par la gauche, qui permettrait au préfet de prononcer une “interdiction de paraître” d’un mois maximum dans les lieux liés à des activités de trafic de stupéfiants pour les personnes y participant.Le préfet pourra aussi saisir un juge pour faire expulser de son logement toute personne dont les agissements en lien avec des activités de trafic de stupéfiants troublent l’ordre public.Les députés du Nouveau Front populaire se sont notamment alarmés d’une mesure qui impacterait, au-delà du trafiquant, les membres de sa famille.”Le droit au logement est un droit constitutionnel. L’intérêt supérieur de l’enfant n’est pas indifférent aux décisions que nous avons à prendre”, a déclaré le président du groupe PS Boris Vallaud.Les débats se sont tenus vendredi dans un hémicycle clairsemé, où l’absence de nombreux députés macronistes a été relevée. “Si les dossiers-coffres ont été rétablis, c’est grâce à nous”, a déclaré le député Rassemblement national (RN) Michaël Taverne. “Vous étiez où, toute cette semaine ? Vous n’étiez pas là.” Accusés par le député LFI Antoine Léaument de faire alliance avec le RN, les députés du bloc central ont rétorqué, par la voix de l’élue MoDem Geneviève Darrieussecq, être une “force d’équilibre”. – Fermetures administratives -L’Assemblée a également adopté un article permettant aux préfets de décider la fermeture administrative de commerces soupçonnés de blanchiment, pour une durée allant jusqu’à six mois, éventuellement prolongée six mois par le ministre de l’Intérieur. “Un excès de pouvoir administratif”, selon le député écologiste Pouria Amirshahi. Et fondé uniquement sur “du soupçon”, ont ajouté des députés insoumis.A une voix près, un amendement RN a été adopté permettant aux maires de procéder à de telles fermetures administratives, ramenées dans ce cas à un mois. Mais deux députés ont indiqué s’être trompés lors du vote — une erreur possiblement révélatrice de la fatigue de la semaine. Une deuxième délibération pourrait avoir lieu en fin d’examen du texte.

Families say tattoos landed Venezuelan migrants in Salvadoran mega-jail

Lawyers and relatives of Venezuelans flown from the United States to a notorious jail in El Salvador believe the men were wrongly labelled gang members and terrorists because of their tattoos. Jhon Chacin, a professional tattoo artist, has images of “a flower, a watch, an owl, skulls” and family members’ names etched onto his skin.Last October, the 35-year-old was arrested at the Mexican border for entering the United States illegally.Then last weekend, after not hearing from him for several days, shocked family members spotted him in a video of shaved and chained prisoners at a maximum security prison in El Salvador.He was one of 238 men declared as a member of Venezuela’s Tren de Aragua — a terrorist group under US law — and deported by US President Donald Trump.”He doesn’t have a criminal record, he’d never been arrested,” Chacin’s sister Yuliana, who lives in Texas, told AFP.She is convinced her brother was designated a gang member because of his body art.At the US detention center, before being deported, “ICE (immigration) agents told him he belonged to a criminal gang because he had a lot of tattoos.”In the western Venezuelan city of Maracaibo, family members of several other deportees denied their loved ones were criminals.Twenty-three-year-old Edwuar Hernandez Herrera, known to family and friends as Edward, left Venezuela in 2023.He made a fraught journey across the jungle-filled Darien Gap before reaching the United States, where he was detained.He has four tattoos — his mother and daughter’s names, an owl on his forearm and ears of corn on his chest, according to his mother Yarelis Herrera.”These tattoos do not make him a criminal,” she told AFP.Herrera’s friend Ringo Rincon, 39, has nine tattoos, including a watch showing the times his son and daughters were born, said his wife Roslyany Camano.- Due process -US authorities have provided little public evidence to support claims that all the deportees were members of Tren de Aragua (TdA).In a court filing, a senior Immigration and Customs Enforcement official admitted “many” of the expelled men had no criminal records, because “they have only been in the United States for a short period of time.”But Department of Homeland Security spokeswoman Tricia McLaughlin cited tattoos as evidence against 36-year-old professional soccer player Jerce Reyes Barrios.”He has tattoos that are consistent with those indicating TdA gang membership. His own social media indicates he is a member of the vicious TdA gang,” McLaughlin wrote on X.She insisted US intelligence assessments “go beyond a single tattoo.”Reyes Barrios’s lawyer, Linette Tobin, believes he was accused of gang membership for his tattoo of a crown atop a soccer ball — a variant on the logo of Real Madrid, his favorite team.In a letter posted on social media, Tobin said her client had sought asylum in the United States after being tortured for taking part in anti-government demonstrations in Venezuela.- ‘Strong vetting process’ -In September 2024, Texas authorities published a report listing tattoos it said were characteristic of Tren de Aragua membership, including crowns, stars and weapons.Yet Ronna Risquez, author of a book about Tren de Aragua, said tattoos are not known to be a signifier of gang allegiance in Venezuela — unlike heavily tattooed members of El Salvador’s Mara Salvatrucha.”Tren de Aragua has no identifying tattoo… some members of the gang are tattooed, others not,” she told AFP.Trump, who has previously linked tattoos with gang violence, on Friday insisted the men were a “bad group.””I was told that they went through a very strong vetting process, and that that will also be continuing in El Salvador,” he said.But if anyone was misidentified “we would certainly want to find out” Trump added. “We don’t want to make that kind of mistake.”Venezuelan Interior Minister Diosdado Cabello said Thursday the government had hired a law firm in El Salvador to try and secure the migrants’ release.Some eight million Venezuelans are estimated to have fled the country’s economic meltdown and increasingly authoritarian rule in the past decade.An estimated 770,000 Venezuelans live in the United States — many under a protected status granted to citizens of dangerous countries, which Trump recently revoked.

Foot: baptême réussi pour Thomas Tuchel avec l’Angleterre

L’équipe d’Angleterre a offert à son nouveau sélectionneur Thomas Tuchel une première maîtrisée et sans complication contre la modeste Albanie (2-0), vendredi à Wembley en ouverture des qualifications pour le Mondial-2026.Il faudra bien sûr juger la valeur de son équipe quand le niveau d’adversité s’élèvera mais, en attendant, l’Allemand a réussi son baptême à la tête des “Three Lions”, avec des bribes de football enthousiasmant et une victoire au bout d’un match à sens unique.”Nous allons nous améliorer pour mettre en place un rythme plus élevé et être simplement un peu plus dangereux devant le but, mais c’est une étape à la fois. Nous serons meilleurs, j’en suis sûr”, a-t-il commenté en conférence d’après-match.L’ancien entraîneur du Paris Saint-Germain ou de Chelsea, entre autres, a été accueilli par une banderole “Welcome to the home of football, Thomas” (bienvenue dans la maison du football) déployée par la fédération en bas d’un virage. Mais il n’a pas débarqué en rock-star, non plus, face à un public plus curieux que chaleureux.Sa première composition d’équipe, très scrutée, a mis à l’honneur Marcus Rashford, l’ex-banni de Manchester United, revenu en forme à Aston Villa où il est prêté, et de retour en sélection pour la première fois en un an.L’ailier gauche s’est montré disponible devant et généreux dans le repli défensif, comme Phil Foden d’ailleurs de l’autre côté.Mais les regards se sont davantage tournés vers la défense, où deux bizuts ont étrenné leur première cape avec panache: l’arrière central de Newcastle, Dan Burn, devenu international à 32 ans, et la jeune sensation d’Arsenal, Myles Lewis-Skelly.A 18 ans, et six mois après ses débuts professionnels, la comète des “Gunners” a plongé dans le grand bain international avec délice, sans être inhibé par Wembley et ses quelque 82.380 spectateurs recensés.Le latéral gauche a marqué le premier but de l’ère Tuchel avec sang froid, en glissant le ballon entre les jambes du gardien après une superbe passe entre les lignes signée Jude Bellingham (20e, 1-0).- Lewis-Skelly comme un grand -Il a fallu cette inspiration laser du Madrilène pour prendre à défaut le bloc bas concocté par Sylvinho et ses hommes, venus à Londres avec une équipe bien moins richement dotée que celle de leurs hôtes.Les Anglais avaient eux quelques absents notables, en défense (Stones, Maguire, Alexander-Arnold…) et en attaque (Watkins, Palmer) notamment, mais cela a permis à Tuchel de tester d’autres options.Lewis-Skelly a marqué des points, donc, à un poste d’arrière-gauche où il y a une place à prendre de manière pérenne. En défense centrale, “Big” Dan Burn (198cm) n’est pas passé inaperçu et aurait même pu marquer, lui aussi, si sa tête ne s’était pas écrasée sur la barre transversale (42e).Le but du break est finalement venu assez tardivement, sur un centre de Declan Rice contrôlé de la jambe puis repris du droit, sans élan, par le buteur maison Harry Kane (77e, 2-0).Tuchel a insisté toute la semaine sur “l’équilibre” à bâtir entre les générations et il ne pouvait pas rêver d’un meilleur symbole que celui offert par le tableau d’affichage avec Lewis-Skelly, le novice tout juste sorti de l’adolescence, et Kane le capitaine aux 104 sélections.La suite s’écrira lundi (20h45) également à Wembley contre la Lettonie, un des autres adversaires du groupe K avec Andorre et la Serbie.