Coquilles Saint-Jacques: l’écloserie qui lutte contre l’épuisement de la ressource

Le bâtiment sans charme aux murs blancs pourrait héberger une entreprise de BTP. Mais c’est une nurserie unique en Europe qui y a pris place: plusieurs millions de coquilles Saint-Jacques y sont élevées chaque année, afin d’enrayer la chute de la ressource.”Voici la salle de phytoplancton, c’est là qu’on va préparer la nourriture pour les animaux”, montre Florian Breton, directeur de l’écloserie, face à plusieurs dizaines de bocaux allant de l’eau claire au marron foncé.A deux pas du petit port du Tinduff, dans la rade de Brest, cette coopérative maritime a développé une expertise unique en Europe: la reproduction et l’élevage du mollusque bivalve Pecten maximus, dont la chair et le corail sont très prisés par les restaurateurs français.Née en 1983, cette écloserie est “un outil qui a été créé par les pêcheurs” après une chute de la ressource, rappelle Philippe Perrot, vice-président du comité des pêches du Finistère. Décimé par la surpêche et des hivers froids, le gisement de coquilles Saint-Jacques de la rade de Brest s’est effondré dans les années 60-70, touchant un plancher à 62 tonnes de coquilles débarquées en 1968, très loin du record de 2.600 tonnes de 1952.- Technique japonaise -Désireux de sauver une pêcherie en déroute, scientifiques et professionnels partent alors au Japon pour y étudier les techniques de reproduction développées sur les espèces locales de mollusques.”Comment on fait pondre une coquille Saint-Jacques ? Comment on élève une larve ? On ne savait pas le faire à l’époque”, souligne M. Breton.Les scientifiques de l’Ifremer réussissent alors à réaliser les premières pontes de cet animal hermaphrodite, bien plus difficile à élever que sa cousine l’huître.   Depuis, 300 à 400 coquilles adultes sont prélevées chaque année dans le milieu naturel et placés dans de grands bacs remplis d’eau de mer et de sédiment. “On va leur donner le gîte et le couvert, jouer sur la température, la photopériode, pour qu’elles maturent, fabriquent leurs ovocytes”, détaille Florian Breton.Une fois les gamètes mâles et femelles mélangées, les œufs fécondés sont placés dans des bacs en incubation, où ils se transforment en larve qui nage, grandit puis vient s’attacher sur le fond.Dans le grand hangar de la nurserie du Tinduff, des centaines de milliers de post-larves, à la coquille discernable à la loupe, parsèment le fond de cylindres alignés dans des bacs d’eau de mer. Après deux à trois mois passés en nurserie, sept millions de post-larves vont continuer leur croissance dans des cages immergées à l’entrée de la rade de Brest. – “Ressource incontournable” -Ce n’est qu’un an après leur naissance, quand elles auront atteint la taille de trois centimètres environ, que les petites coquilles seront semées sur une demi-douzaine de gisements français (Granville, Saint-Malo, Morlaix, Brest, Quiberon, Noirmoutier et La Rochelle).Anecdotique au regard de la pêche française, dominée par les énormes gisements des baies de Saint-Brieuc et de Seine, la production de l’écloserie joue toutefois un rôle essentiel pour le maintien d’une pêche locale. Selon les années, les coquilles de semis peuvent ainsi représenter entre 30% et 70% des captures en rade de Brest. “Aujourd’hui, c’est une ressource incontournable. Parce que si on arrêtait les semis, le volume pêché diminuerait fortement”, remarque Florian Breton.En 2024, la trentaine de coquilliers de la rade ont débarqué 135 tonnes de Saint-Jacques à la criée de Brest. “Cette année, je pense qu’on est aux alentours de 40% de ma pêche qui est issue des naissains de l’écloserie. C’est pas négligeable !”, confirme Phillipe Perrot.Le gisement de Concarneau (Finistère), aujourd’hui ravagé par la prolifération du poulpe, pourrait ainsi être reconstitué si le céphalopode venait à disparaître, note M. Breton. Véritable assurance contre l’effondrement des stocks, l’écloserie développe aussi depuis quelques années une plateforme technique d’appui à la science, avec des programmes étudiant l’impact des travaux d’éoliennes en mer ou les effets du phytoplancton toxique sur le développement de la coquille.

Coquilles Saint-Jacques: l’écloserie qui lutte contre l’épuisement de la ressource

Le bâtiment sans charme aux murs blancs pourrait héberger une entreprise de BTP. Mais c’est une nurserie unique en Europe qui y a pris place: plusieurs millions de coquilles Saint-Jacques y sont élevées chaque année, afin d’enrayer la chute de la ressource.”Voici la salle de phytoplancton, c’est là qu’on va préparer la nourriture pour les animaux”, montre Florian Breton, directeur de l’écloserie, face à plusieurs dizaines de bocaux allant de l’eau claire au marron foncé.A deux pas du petit port du Tinduff, dans la rade de Brest, cette coopérative maritime a développé une expertise unique en Europe: la reproduction et l’élevage du mollusque bivalve Pecten maximus, dont la chair et le corail sont très prisés par les restaurateurs français.Née en 1983, cette écloserie est “un outil qui a été créé par les pêcheurs” après une chute de la ressource, rappelle Philippe Perrot, vice-président du comité des pêches du Finistère. Décimé par la surpêche et des hivers froids, le gisement de coquilles Saint-Jacques de la rade de Brest s’est effondré dans les années 60-70, touchant un plancher à 62 tonnes de coquilles débarquées en 1968, très loin du record de 2.600 tonnes de 1952.- Technique japonaise -Désireux de sauver une pêcherie en déroute, scientifiques et professionnels partent alors au Japon pour y étudier les techniques de reproduction développées sur les espèces locales de mollusques.”Comment on fait pondre une coquille Saint-Jacques ? Comment on élève une larve ? On ne savait pas le faire à l’époque”, souligne M. Breton.Les scientifiques de l’Ifremer réussissent alors à réaliser les premières pontes de cet animal hermaphrodite, bien plus difficile à élever que sa cousine l’huître.   Depuis, 300 à 400 coquilles adultes sont prélevées chaque année dans le milieu naturel et placés dans de grands bacs remplis d’eau de mer et de sédiment. “On va leur donner le gîte et le couvert, jouer sur la température, la photopériode, pour qu’elles maturent, fabriquent leurs ovocytes”, détaille Florian Breton.Une fois les gamètes mâles et femelles mélangées, les œufs fécondés sont placés dans des bacs en incubation, où ils se transforment en larve qui nage, grandit puis vient s’attacher sur le fond.Dans le grand hangar de la nurserie du Tinduff, des centaines de milliers de post-larves, à la coquille discernable à la loupe, parsèment le fond de cylindres alignés dans des bacs d’eau de mer. Après deux à trois mois passés en nurserie, sept millions de post-larves vont continuer leur croissance dans des cages immergées à l’entrée de la rade de Brest. – “Ressource incontournable” -Ce n’est qu’un an après leur naissance, quand elles auront atteint la taille de trois centimètres environ, que les petites coquilles seront semées sur une demi-douzaine de gisements français (Granville, Saint-Malo, Morlaix, Brest, Quiberon, Noirmoutier et La Rochelle).Anecdotique au regard de la pêche française, dominée par les énormes gisements des baies de Saint-Brieuc et de Seine, la production de l’écloserie joue toutefois un rôle essentiel pour le maintien d’une pêche locale. Selon les années, les coquilles de semis peuvent ainsi représenter entre 30% et 70% des captures en rade de Brest. “Aujourd’hui, c’est une ressource incontournable. Parce que si on arrêtait les semis, le volume pêché diminuerait fortement”, remarque Florian Breton.En 2024, la trentaine de coquilliers de la rade ont débarqué 135 tonnes de Saint-Jacques à la criée de Brest. “Cette année, je pense qu’on est aux alentours de 40% de ma pêche qui est issue des naissains de l’écloserie. C’est pas négligeable !”, confirme Phillipe Perrot.Le gisement de Concarneau (Finistère), aujourd’hui ravagé par la prolifération du poulpe, pourrait ainsi être reconstitué si le céphalopode venait à disparaître, note M. Breton. Véritable assurance contre l’effondrement des stocks, l’écloserie développe aussi depuis quelques années une plateforme technique d’appui à la science, avec des programmes étudiant l’impact des travaux d’éoliennes en mer ou les effets du phytoplancton toxique sur le développement de la coquille.

YouTuber Paul cruises past Chavez Jr

YouTuber-turned-boxer Jake Paul cruised to victory over Mexico’s Julio Cesar Chavez Jr on Saturday in a one-sided cruiserweight bout in California.Paul, whose last fight was a controversial clash with 58-year-old former heavyweight champion Mike Tyson in November, dominated from the outset to win by unanimous decision. The 28-year-old influencer, who has earned millions from a string of lucrative contests in a ring career that has spanned 13 fights, had too much speed and power for Chavez Jr.The three judges at ringside scored the 10-round fight 99-91, 97-93, 98-92 in Paul’s favour.Chavez Jr, the 39-year-old son of Mexican boxing great Julio Cesar Chavez, barely looked capable of mustering a response during a one-sided bout.Chavez Jr failed to land a single punch in the opening round, a pattern that followed the remainder of the contest, with Paul easily outscoring the veteran of 63 professional fights.Paul, who reportedly pocketed around $40 million for his made-for-Netflix fight with Tyson last year, received around $300,000 guaranteed from Saturday’s bout.However the American is expected to earn around $8-10 million from the fight once earnings from pay-per-view and sponsorships are taken into account.

Mondial des clubs: Chelsea écarte Benfica au terme d’un scénario fou

Au bout d’une partie interminable, suspendue durant plus de deux heures pour prévenir un orage, et au scénario incroyable, Chelsea a arraché sa qualification pour les quarts de finale du Mondial des clubs en battant largement le Benfica Lisbonne 4-1 après prolongation, samedi à Charlotte.Les quelque 20.000 spectateurs présents dans le Bank of America Stadium se souviendront longtemps de ce match, qui a défié toutes les prévisions.Alors que les Blues se dirigeaient tranquillement vers le prochain tour après un but inscrit sur coup franc par Reece James (64e), la rencontre a soudainement basculé dans l’irréel avec la décision de l’arbitre de la suspendre à seulement 5 minutes de la fin du temps réglementaire en vertu des protocoles de sécurité en vigueur aux Etats-Unis quand des coups de tonnerre sont détectés dans un rayon de 8 miles (13 km).Le plus fou restait à venir. Après deux heures d’attente sans aucune goutte de pluie, le jeu a fini par reprendre mais Benfica, pourtant totalement dominé avant cette longue pause, est parvenu à égaliser dans la foulée contre toute attente sur un penalty transformé par Angel Di Maria pour une faute de main dans la surface de réparation du défenseur français Malo Gusto (90e+5). L’exclusion au tout début de la prolongation du Lisboète Gianluca Prestianni (92e) a encore accentué le caractère insensé de cette fin de partie. Un carton rouge fatal à Benfica qui a alors totalement craqué, encaissant trois buts en rafale par Christopher Nkunku (108e), Pedro Neto (114e) puis Kiernan Dewsbury-Hall (117e).Les Blues ont ainsi prolongé leur séjour américain après ce match à rebondissements et peuvent désormais voir encore plus loin puisqu’ils seront favoris au moment de défier les Brésiliens de Palmeiras, vendredi à Philadelphie, pour une place en demi-finales. De quoi embellir encore un peu plus une saison marquée par leur succès en Ligue Conférence et une 4e place en Premier League, synonyme de billet pour la prochaine Ligue des champions.Malgré la victoire, l’entraîneur des Blues Enzo Maresca s’est agacé de la quantité de rencontres suspendues en raison de la météo, bien qu’il puisse “comprendre les raisons de sécurité”.”Cela fait déjà (six) matches interrompus ici (…) Ce n’est pas du football” mais une “plaisanterie”, a critiqué l’Italien, estimant que de telles perturbations “signifient que ce n’est probablement pas le bon endroit pour organiser cette compétition”.- Les adieux de Di Maria -De son côté, Benfica est apparu trop timide et trop limité pour lutter contre les Londoniens, loin de la belle résistance opposée au Bayern Munich au premier tour (victoire 1-0) et de son parcours honorable en C1, conclu après un 8e de finale à suspense face au FC Barcelone.    Cette élimination marque également la fin de l’histoire d’Angel Di Maria à Lisbonne. Le champion du monde argentin, âgé de 37 ans et nanti d’un palmarès exceptionnel, avait annoncé son départ à l’issue du tournoi de Benfica, où il était revenu en 2023, et va rentrer au pays pour retrouver Rosario Central, là où il avait débuté sa longue carrière professionnelle en 2005. Le succès de Chelsea a été long à se concrétiser en raison de la météo mais reste logique, l’équipe londonienne ayant globalement survolé les débats en s’appuyant sur ses deux principaux atouts offensifs, Pedro Neto et Cole Palmer, son véritable leader technique.Les Blues ont aussi souvent buté sur l’excellent gardien de Benfica. Déjà décisif face au Bayern, l’Ukrainien Anatolii Trubin a multiplié les parades et a longtemps repoussé l’échéance.  Mais le malheureux Trubin, déjà fautif sur le coup franc excentré de Reece James au premier poteau, a été abandonné en prolongation par sa défense et ses coéquipiers, en infériorité numérique. Un dénouement cruel pour le portier de Benfica mais qui a fait finalement la joie de Chelsea.”Ça fait mal, ça fait très mal car nous étions venus avec l’envie de donner une belle prestation (…) Malheureusement, nous n’avons pas contrôlé le début des prolongations avec l’expulsion à la première minute”, a réagi l’entraîneur des Portugais, Bruno Lage.

Trump metal tariffs wreak havoc on US factory

In the sweltering US summer, metal containers decorated with snowmen and sleighs are taking shape — but tempers are also rising as their manufacturer grapples with President Donald Trump’s steep steel tariffs.At Independent Can’s factory in Belcamp, Maryland northeast of Baltimore, CEO Rick Huether recounts how he started working at his family’s business at age 14.Huether, now 73, says he is determined to keep his manufacturing company afloat for generations to come. But Trump’s tariffs are complicating this task.”We’re living in chaos right now,” he told AFP.Since returning to the presidency in January, Trump imposed tariffs of 25 percent on imported steel and aluminum — and then doubled the rate to 50 percent.This has weighed on operations at Independent Can, and Huether expects he eventually will have to raise prices.- Not enough tinplate -With the steady beat of presses, steel plates that have been coated with tin — to prevent corrosion — are turned into containers for cookies, dried fruit, coffee and milk powder at Huether’s factory.But there is not enough of such American-made tinplate for companies like his.”In the United States, we can only make about 25 percent of the tinplate that’s required to do what we do,” in addition to what other manufacturers need, Huether said.”Those all require us to buy in the neighborhood of 70 percent of our steel outside of the United States,” he added.While Huether is a proponent of growing the US manufacturing base, saying globalization has “gone almost a little bit too far,” he expressed concern about Trump’s methods.Trump has announced a stream of major tariffs only to later back off parts of them or postpone them, and also imposed duties on items the country does not produce.For now, Independent Can — which employs nearly 400 people at four sites — is ruling out any layoffs despite the current upheaval.But Huether said one of the company’s plants in Iowa closed last year in part because of a previous increase in steel tariffs, during Trump’s first presidential term.- Price hikes -With steel tariffs at 50 percent now, Huether expects he will ultimately have to raise his prices by more than 20 percent, given that tinplate represents a part of his production costs.Some buyers have already reduced their orders this year by 20 to 25 percent, over worries about the economy and about not having enough business themselves.Others now seem more inclined to buy American, but Huether expressed reservations over how long this trend might last, citing his experiences from the Covid-19 crisis. “During the pandemic, we took everybody in. As China shut down and the ports were locked up, our business went up 50 percent,” he explained.But when the pandemic was over, customers turned back to purchasing from China, he said.”Today if people want to come to us, we’ll take them in,” he said, but added: “We need to have a two-year contract.”Huether wants to believe that his company, which is almost a century old after being founded during the Great Depression, will weather the latest disruptions.”I think that our business will survive,” he said, but added: “It’s trying to figure out what you’re going to sell in the next six months.”