Face à Moscou et Pékin, l’UE veut s’affirmer en Asie centrale

L’Union européenne entend faire passer à un “niveau supérieur” ses relations avec l’Asie centrale lors d’un sommet en Ouzbékistan vendredi regroupant les cinq ex-républiques soviétiques de cette région riche en ressources naturelles, où la Russie et la Chine sont fortement implantées.Pour ce troisième sommet “Union européenne – Asie centrale” depuis l’invasion russe de l’Ukraine en 2022, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen sera présente, aux côtés du président du Conseil européen, Antonio Costa, et des dirigeants centrasiatiques (Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan, Tadjikistan et Turkménistan).Avant son arrivée à Samarcande, ville ouzbèke située sur l’ancienne Route de la Soie, Mme von der Leyen a dit vouloir faire passer “à un niveau supérieur” le partenariat UE-AC et approfondir tous azimuts les liens: transports, matières premières, eau ou encore énergie.Ce format “5+1” est aussi plébiscité par la Russie, la Chine, les États-Unis, voire même le Japon ou la Corée du Sud, tandis que la Turquie place ses pions via son Organisation des États turciques (OET).Tous convoitent les immenses réserves de matières premières de l’Asie centrale, région aussi grande que l’UE mais peuplée seulement de quelque 80 millions d’habitants.Sous réserve d’investir dans les infrastructures, son positionnement stratégique permettrait d’accélérer les flux commerciaux entre l’Asie et l’Europe.- Premier investisseur -Pour l’Asie centrale, qui tente d’apparaître comme un pôle uni après trois décennies de tensions, ce rapprochement avec l’UE permet d’obtenir ce que les puissances russe et chinoise ne peuvent lui fournir, notamment certaines technologies de pointe.Selon Raul Villegas, analyste au Centre de politique européenne, un groupe de réflexion basé à Bruxelles, “l’UE doit se différencier du modèle extractif de ses concurrents en développant des capacités locales de raffinage et de transformation”.Premier investisseur régional (40% du total), l’UE est également, avec environ 550 millions d’euros pour la période 2021-2027, le premier fournisseur d’aide au développement dans cette région particulièrement vulnérable au changement climatique, recouverte de déserts et de montagnes.L’UE maintient son credo de “partenariat sans conditions”, en opposition à la Chine qui détient la dette de nombreux pays centrasiatiques, ou à la Russie, fournisseur d’énergie et d’armement.Mais ces deux dernières puissances restent difficiles à déloger et affermissent leur présence, Pékin octroyant des milliards de dollars de prêts pour construire des infrastructures tandis que Moscou fait valoir ses liens historiques, hérités de l’URSS.Au printemps dernier, en Ouzbékistan, le président russe Vladimir Poutine s’était offensé des actions des Américains et des Européens “qui tentent de perturber nos liens commerciaux, de coopération et culturels traditionnellement étroits”.- “Peu visibles” -L’UE espère également faire avancer son projet de corridor de transport transcaspien, route commerciale contournant la Russie et reliant l’Europe à l’Asie via la mer Caspienne, menacée d’ensablement et très polluée.”Les pays d’Asie centrale devraient bénéficier de l’initiative Global Gateway” pour les infrastructures, réponse européenne aux “Nouvelles routes de la soie” promues par Pékin, explique pour l’AFP Marie Dumoulin, du groupe de réflexion du Conseil européen des relations étrangères.”Mais les projets concrets tardent à se concrétiser. Ils sont peu visibles et l’UE doit y remédier si elle veut devenir un acteur compétitif dans la région”, souligne-t-elle.Si l’UE est le deuxième partenaire commercial de l’Asie centrale (22,6% du total), ce chiffre cache cependant de grandes disparités entre les pays.De plus, la récente hausse des échanges commerciaux entre l’UE et l’Asie centrale masque un phénomène contre lequel les Européens ont grand mal à lutter: la réexportation de produits sous sanctions occidentales vers la Russie.”Nous aimerions voir beaucoup plus (d’efforts) de leur part” pour arrêter ces pratiques, a déclaré à l’AFP un responsable européen sous couvert d’anonymat.Lors de ce sommet vendredi, la question des droits humains dans ces États encore largement autoritaires, dont l’Ouzbékistan, pays hôte, devrait passer au second plan, alors que la situation se dégrade selon plusieurs ONG, qui déplorent l’emprisonnement d’opposants et de journalistes.burs-bk/bur/mba/gmo

Destitution ou retour du président Yoon ? La Corée du Sud va connaître son avenir politique

Avec ou sans Yoon Suk Yeol ? La Corée du Sud va être fixée vendredi sur son avenir politique, suspendu au verdict de la Cour constitutionnelle au terme de la procédure de destitution du président, quatre mois après sa tentative d’imposer la loi martiale.Annoncé pour 11H00 (02H00 GMT), l’arrêt de la Cour est attendu par tout un pays, encore sidéré par son coup de force raté de décembre et échauffé par des mois de tensions, entre manifestations monstre, motions de destitution, arrestation, incarcération, assaut d’un tribunal, libération pour vice de procédure…Elu avec la plus faible avance de l’histoire du pays en 2022, l’ancien procureur vedette de 64 ans a dévalé la pente de l’impopularité, allant jusqu’à activer brièvement la loi martiale, état d’exception inutilisé en Corée du Sud depuis la dictature militaire des années 1980.Les huit juges de la Cour constitutionnelle ont deux options: entériner la motion de destitution votée à la mi-décembre par les députés contre M. Yoon, et ainsi le déposer définitivement, ou bien l’annuler et le rétablir immédiatement dans ses fonctions.Nombre d’experts pensent que la déchéance de M. Yoon fait peu de doute.Quelle que soit la décision de vendredi, elle “indiquera avant tout la résilience de la démocratie sud-coréenne”, a déclaré à l’AFP Byunghwan Son, professeur à l’université George Mason.”Le fait même que le système ne s’est pas effondré suggère que la démocratie coréenne peut survivre même au pire des défis, une tentative de coup d’Etat”, a-t-il ajouté.Si le dirigeant de droite est destitué, ce qui requiert au moins six voix favorables, une élection présidentielle devra être organisée sous 60 jours. Le chef de l’opposition Lee Jae-myung en serait le grand favori.- “Eléments hostiles à l’Etat” -Suspendu depuis la motion d’une Assemblée nationale largement dominée par ses adversaires, Yoon Suk Yeol a toujours défendu sa mesure choc de la nuit du 3 au 4 décembre, soutenant qu’elle était nécessaire pour repousser “les forces communistes nord-coréennes” et “éliminer les éléments hostiles à l’Etat”.Dans un parlement cerné par des soldats, certains déployés en hélicoptère, un nombre suffisant d’élus était toutefois parvenu à se réunir pour voter à l’unanimité un texte exigeant la fin de la loi martiale, abolie par le président six heures après son instauration.Privé de ses pouvoirs, Yoon Suk Yeol est devenu en janvier le premier président sud-coréen titulaire à se voir arrêté et placé en détention.En février s’est ouvert son procès au pénal pour insurrection — un crime passible de la peine de mort –, autre situation inédite pour un chef de l’Etat sud-coréen en cours de mandat. M. Yoon a cependant été libéré le 8 mars pour vice de procédure.Des dizaines — parfois des centaines — de milliers de personnes manifestent tous les week-ends à Séoul, pour ou contre lui.- “Toutes les ressources disponibles” -Quantité de partisans avaient campé dans le froid glacial pendant des semaines devant son domicile pour empêcher son arrestation.Le 19 janvier, des soutiens radicaux avaient même pris d’assaut le tribunal qui venait de prononcer la prolongation de sa détention. Un fait sans précédent en Corée du Sud, qui a marqué une nette escalade dans cette crise.Vendredi, “la police va mobiliser toutes les ressources disponibles pour assurer la sécurité du public et empêcher la situation de dégénérer en grave conflit social”, a ainsi affirmé le chef par intérim de l’autorité, Lee Ho-young.En 2017, quatre personnes étaient mortes dans les heurts qui avaient suivi la destitution de l’ancienne cheffe de l’Etat Park Geun-hye.- Alerte maximale -Les huit juges sont arrivés à la Cour tôt vendredi, a déclaré à l’AFP un porte-parole de cette juridiction. Ils bénéficient d’une protection policière renforcée.La police, placée en état d’alerte maximale, a hermétiquement bouclé le quartier de la Cour constitutionnelle à l’aide d’un barrage d’autobus, et a déployé des équipes des forces spéciales. Des postes médicaux avancés ont été installés dans les environs pour faire face aux éventuelles urgences.Des foules de manifestants pro et anti-Yoon ont campé près de la Cour et de la résidence du dirigeant suspendu pendant la nuit, ont constaté des journalistes de l’AFP. Des manifestants anti-Yoon ont également afflué dans la matinée dans le centre de Séoul.Plusieurs ambassades, dont celles des Etats-Unis, de France, de Russie et de Chine, ont recommandé à leurs ressortissants d’éviter les rassemblements de masse.Possible signe que le cas Yoon fut le plus complexe, la Cour aura mis 111 jours depuis sa saisine avant de rendre son arrêt, soit le délai le plus long pour ce type de cas.

‘Frightening’: US restaurants, producers face tariff whiplash

From European wines to industrial tools, global tariffs launched by US President Donald Trump this week promise to sweep through the world’s biggest economy, impacting everyone from restaurant owners to industrial manufacturers.For Brett Gitter, who makes his quality control instruments in China-based factories, Trump’s planned tariff hike on goods from the country marks a further price surge to potentially startling levels for customers.”I add a surcharge at the bottom of every invoice to cover the expense of the tariff,” he told AFP.”The bottom of the invoice now is going to say 54 percent,” he added, referring to a new rate hitting Chinese imports starting next Wednesday.All of this stacks on an existing 25 percent rate Chinese imports already faced before Trump returned to the presidency, he said, although he tried to absorb some of the earlier duties.”That’s a lot,” he added. “That’s going to alarm people.”This week, Trump unveiled a sweeping 10 percent tariff on most US trading partners, set to take effect on Saturday.He declared that foreign trade practices have caused a “national emergency,” imposing levies to boost his country’s position.Additionally, “worst offenders” that have large trade imbalances with the United States will face even higher rates come April 9.The list covers about 60 partners including the European Union, China, India and Japan.Gitter said his customers, who are American manufacturers too, will have to decide if they want to foot the higher bill.”Other countries that have similar types of product have added tariffs too,” he said. “Where does my product made in China fit, and how bad does it take a hit compared to other competitors?”- ‘Frightening’ -Andrew Fortgang, who runs three restaurants and a wine shop in Oregon, worries about Trump’s additional 20 percent tariff on European Union imports — specifically, wine.The rate is also taking effect April 9.”Probably 25 percent of our revenue is from imported wine,” he told AFP, noting that the steep tariff will bite.For these sales to vanish would be “really frightening,” he said.Beyond that, “everything from oil, to mustards, cheeses, and meats, they are just not fungible, they are not made here,” Fortgang said. “It’s going to add up.”While he expects he would be forced to pass on some costs to consumers by hiking menu prices, high inflation after the Covid-19 pandemic have weighed on customers.”You’ll kind of reach a tipping point,” he said, “on how much you can raise prices.”US Wine Trade Alliance president Ben Aneff called the plan “a disaster for small businesses.””Restaurants really rely on large margins in order to effectively subsidize the rest of their business,” he said, adding that consumers will likely see higher prices.”We import about $4.5 billion worth of (wine) from the EU and US businesses make almost $25 billion from those imports. There is no plug for that hole,” he told AFP.Others in the food and beverages sector have already been hit by Trump’s multiple waves of tariffs.Bill Butcher, a craft brewer in Virginia, earlier saw a shortage of glass bottles for his beers when metals tariffs took effect in March — as industry giants pivoted away from aluminum cans to avoid added costs.Now, he awaits suppliers’ verdict on how much the incoming tariffs on European goods will add to costs for the grains and hops needed in his brews.”It’s just a lot of uncertainty and chaos in our supply chain,” he said.- Hard to relocate -Gitter, whose business is based in New Jersey, has tried “many times” to relocate production to the United States.”There’s a lack of infrastructure in the US to support what we do,” he said.The printed circuit boards used in his instruments, for example, require chips made in East Asia.Will Thomas, whose company transforms coils of steel into metal products, added: “We import from necessity, not desire.”While he is not hard hit by Trump’s partner-based tariffs this week, earlier 25 percent duties on steel and aluminum imports have eaten away at his profits.”I’m hoping this is not another nail in the coffin for foreign supply,” Thomas said.”I would just like the leaders of the countries to be able to sit down and work things out.”

Avec ses droits de douane, Trump foudroie l’économie mondiale

Les principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis ont cherché la parade jeudi face au coup de massue infligé par Donald Trump avec les droits de douane, qui a provoqué un vent de panique sur les marchés.Le président américain a balayé les inquiétudes jeudi. “L’économie avait beaucoup de problèmes… C’était un patient malade, (elle) va finir en pleine forme”, a-t-il assuré devant la presse, à bord d’Air Force One.Le Fonds monétaire international (FMI) a néanmoins fait part de son inquiétude.Les annonces de Donald Trump “constituent manifestement un risque important pour les perspectives mondiales, dans une période de croissance molle”, a averti sa directrice, Kristalina Georgieva.Et dans l’immédiat, c’est la gueule de bois à Wall Street, où les ménages américains placent massivement leur épargne.Des milliards de dollars d’actions sont partis en fumée: -5,97% pour l’indice Nasdaq, -4,84% pour l’indice de référence S&P 500, leur pire séance depuis 2020, lors du premier mandat de Donald Trump.Les entreprises fuies par les investisseurs sont celles dont le modèle de production est en péril en raison de leur dépendance aux importations en provenance d’Asie. Comme l’habillement (Gap, -20,38%) ou la tech (Apple, -9,25%). Les nouveaux droits de douane sont particulièrement punitifs pour la Chine (qui, précédemment visée, verra au total les taxes sur ses produits augmenter de 54%), le Cambodge (+49%), le Vietnam (+46%) ou encore le Bangladesh (+37%).Symptôme des fortes inquiétudes sur un ralentissement économique à venir, le pétrole a reculé de plus de 6% et l’or, actif refuge, a connu de nouveaux sommets.La Bourse de Tokyo se repliait de 1,9% dans les premiers échanges vendredi.Cette nouvelle salve arrive après d’autres, plus ciblées: +25% sur l’acier et l’aluminium, mais aussi depuis ce jeudi +25% sur les voitures importées aux Etats-Unis.Le vice-président américain JD Vance a considéré jeudi dans une interview télévisée que la situation sur les marchés “pourrait d’une certaine manière être pire, car c’est une grosse transition”.- Macron esquisse une riposte -Stupéfaits par l’ampleur de l’offensive américaine, qui rebat les cartes du commerce mondial, les principaux partenaires des Etats-Unis se sont globalement abstenus de jeter de l’huile sur le feu.La présidence américaine a laissé la porte ouverte à des négociations et mis en garde contre toute velléité de représailles, menaçant de sanctions supplémentaires.Tandis que le président français, Emmanuel Macron, a esquissé une riposte graduée, la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, a estimé qu’il fallait avoir pour objectif de “supprimer” les droits de douane, “pas (de) les multiplier” par une surenchère.Le Lesotho a annoncé jeudi qu’il allait envoyer une délégation gouvernementale aux Etats-Unis pour plaider sa cause.Le petit royaume enclavé d’Afrique australe est censé payer la plus lourde addition, +50% de droits de douane, avec l’archipel français de Saint-Pierre-et-Miquelon, auquel la présidence américaine a réservé un traitement à part. Le Canada, l’une des cibles favorites de Donald Trump, n’a pas subi de nouveaux droits de douane mercredi. Mais le voisin des Etats-Unis paie tout de même un tribut croissant dans la guerre commerciale enclenchée par Washington, avec des surtaxes qui touchent déjà une partie de ses exportations. Ottawa a décidé jeudi de taxer en retour certaines voitures américaines.- Suspension de production -L’offensive protectionniste de la Maison Blanche, sans équivalent depuis les années 1930, passe par un droit de douane généralisé d’au moins 10% sur toutes les importations à partir du 5 avril à 04H01 GMT. Des majorations sont prévues à partir du 9 avril pour les pays jugés particulièrement hostiles en matière commerciale.Les marchandises de l’UE prendront ainsi par exemple 20% de taxes additionnelles, s’ajoutant aux droits de douane déjà en vigueur.Les surtaxes américaines pourraient réduire d'”environ 1%” le commerce mondial de marchandises en volume cette année, a affirmé jeudi la directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Ngozi Okonjo-Iweala.La surtaxe sur l’automobile, entrée en vigueur jeudi, a déjà fait ses premières victimes avec l’annonce par Stellantis d’une suspension de la production dans certaines usines au Canada et Mexique. 

Avec ses droits de douane, Trump foudroie l’économie mondiale

Les principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis ont cherché la parade jeudi face au coup de massue infligé par Donald Trump avec les droits de douane, qui a provoqué un vent de panique sur les marchés.Le président américain a balayé les inquiétudes jeudi. “L’économie avait beaucoup de problèmes… C’était un patient malade, (elle) va finir en pleine forme”, a-t-il assuré devant la presse, à bord d’Air Force One.Le Fonds monétaire international (FMI) a néanmoins fait part de son inquiétude.Les annonces de Donald Trump “constituent manifestement un risque important pour les perspectives mondiales, dans une période de croissance molle”, a averti sa directrice, Kristalina Georgieva.Et dans l’immédiat, c’est la gueule de bois à Wall Street, où les ménages américains placent massivement leur épargne.Des milliards de dollars d’actions sont partis en fumée: -5,97% pour l’indice Nasdaq, -4,84% pour l’indice de référence S&P 500, leur pire séance depuis 2020, lors du premier mandat de Donald Trump.Les entreprises fuies par les investisseurs sont celles dont le modèle de production est en péril en raison de leur dépendance aux importations en provenance d’Asie. Comme l’habillement (Gap, -20,38%) ou la tech (Apple, -9,25%). Les nouveaux droits de douane sont particulièrement punitifs pour la Chine (qui, précédemment visée, verra au total les taxes sur ses produits augmenter de 54%), le Cambodge (+49%), le Vietnam (+46%) ou encore le Bangladesh (+37%).Symptôme des fortes inquiétudes sur un ralentissement économique à venir, le pétrole a reculé de plus de 6% et l’or, actif refuge, a connu de nouveaux sommets.La Bourse de Tokyo se repliait de 1,9% dans les premiers échanges vendredi.Cette nouvelle salve arrive après d’autres, plus ciblées: +25% sur l’acier et l’aluminium, mais aussi depuis ce jeudi +25% sur les voitures importées aux Etats-Unis.Le vice-président américain JD Vance a considéré jeudi dans une interview télévisée que la situation sur les marchés “pourrait d’une certaine manière être pire, car c’est une grosse transition”.- Macron esquisse une riposte -Stupéfaits par l’ampleur de l’offensive américaine, qui rebat les cartes du commerce mondial, les principaux partenaires des Etats-Unis se sont globalement abstenus de jeter de l’huile sur le feu.La présidence américaine a laissé la porte ouverte à des négociations et mis en garde contre toute velléité de représailles, menaçant de sanctions supplémentaires.Tandis que le président français, Emmanuel Macron, a esquissé une riposte graduée, la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, a estimé qu’il fallait avoir pour objectif de “supprimer” les droits de douane, “pas (de) les multiplier” par une surenchère.Le Lesotho a annoncé jeudi qu’il allait envoyer une délégation gouvernementale aux Etats-Unis pour plaider sa cause.Le petit royaume enclavé d’Afrique australe est censé payer la plus lourde addition, +50% de droits de douane, avec l’archipel français de Saint-Pierre-et-Miquelon, auquel la présidence américaine a réservé un traitement à part. Le Canada, l’une des cibles favorites de Donald Trump, n’a pas subi de nouveaux droits de douane mercredi. Mais le voisin des Etats-Unis paie tout de même un tribut croissant dans la guerre commerciale enclenchée par Washington, avec des surtaxes qui touchent déjà une partie de ses exportations. Ottawa a décidé jeudi de taxer en retour certaines voitures américaines.- Suspension de production -L’offensive protectionniste de la Maison Blanche, sans équivalent depuis les années 1930, passe par un droit de douane généralisé d’au moins 10% sur toutes les importations à partir du 5 avril à 04H01 GMT. Des majorations sont prévues à partir du 9 avril pour les pays jugés particulièrement hostiles en matière commerciale.Les marchandises de l’UE prendront ainsi par exemple 20% de taxes additionnelles, s’ajoutant aux droits de douane déjà en vigueur.Les surtaxes américaines pourraient réduire d'”environ 1%” le commerce mondial de marchandises en volume cette année, a affirmé jeudi la directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Ngozi Okonjo-Iweala.La surtaxe sur l’automobile, entrée en vigueur jeudi, a déjà fait ses premières victimes avec l’annonce par Stellantis d’une suspension de la production dans certaines usines au Canada et Mexique. 

Trump purges national security team after meeting conspiracist

Donald Trump fired several US national security officials after a far-right conspiracy theorist questioned their loyalty in a White House meeting with the president, US media reported Thursday.Influencer Laura Loomer, who is known for claiming that the 9/11 terrorist attacks were an inside job, laid out her concerns to Trump on Wednesday, the New York Times said in a report followed up by other outlets.The reported purge comes as the National Security Council (NSC) faces scrutiny over a scandal in which a journalist was accidentally added to a chat on the Signal app in which officials discussed air strikes on Yemen.Six people from the NSC were sacked after the Loomer meeting, including three senior officials on the body which advises the president on top foreign policy matters from Ukraine to Gaza, the New York Times said.Loomer confirmed the meeting, but said on X that “out of respect for President Trump and the privacy of the Oval Office, I’m going to decline on divulging any details.”The activist later said she had presented “opposition research” to the Republican president.Asked about the report of the firings, Trump later told reporters: “We’re always going to let go of people — people we don’t like or people that take advantage of or people that may have loyalties to someone else.”Trump described Loomer as a “great patriot” but said she was “not at all” involved with the reported NSC firings.”She makes recommendations… and sometimes I listen to those recommendations,” he told reporters on Air Force One.NSC spokesman Brian Hughes told AFP the council “doesn’t comment on personnel matters.”The 31-year-old Loomer often flew with Trump on his campaign plane during the 2024 election.She sparked accusations of racism when she said on social media that Trump’s Democratic rival Kamala Harris — whose mother was of Indian descent — would make the White House “smell like curry” if she won.In recent days Loomer has repeatedly targeted national security official Alex Wong — who was reportedly not among those sacked — over the so-called “Signalgate” scandal that has rocked the White HouseShe baselessly suggested that he was responsible for accidentally adding Atlantic magazine journalist Jeffrey Goldberg to the chat, even though National Security Advisor Mike Waltz has taken responsibility for the error.Trump has resisted calls to sack Waltz over the issue. Waltz was seen boarding Trump’s helicopter as the president left the White House for a trip to Florida on Thursday.But US media have reported that Waltz is considered by some in Trump’s orbit as too tied to neo-conservative policies, rather than Trump’s “America First” approach.

E.T. no home: Original model of movie alien doesn’t sell at auction

An original model of E.T., created for Steven Spielberg’s beloved film “E.T. the Extra-Terrestrial,” did not find a buyer after being put up for auction, Sotheby’s auction house in New York said Thursday.The piece, a little over a meter high and which had been estimated to fetch between $600,000 and $900,000, comes from the collection of Italian special effects artist Carlo Rambaldi.The three-time Oscar winner — including one for “E.T.” — died in 2012 at the age of 86.”Rambaldi’s beloved ET model is an extraordinary piece of film history,” Sotheby’s vice chair Cassandra Hatton told AFP.”While it did not find a buyer during today’s auction, its significance remains undiminished.”The model offered for sale is one of three used by Spielberg for his 1982 film.In a statement before the auction, Hatton described the model as embodying “the artistry of an era before CGI (computer-generated imagery) took hold, a nostalgic and iconic piece of Hollywood history as captivating as the stories themselves.”Sotheby’s said that a separate E.T. sketch made by Rambaldi had sold Thursday for over $53,000, well above its top-end estimate of $18,000.In 2022, a metallic automaton representing E.T. and also used during the shooting of the successful film was sold for $2.56 million at an auction organized by the American house Julien’s.

Lesotho hardest hit as new US tariffs rattle AfricaFri, 04 Apr 2025 00:25:37 GMT

The small African kingdom of Lesotho said Thursday it would “urgently” send a government delegation to the United States to plead its case after Washington imposed 50-percent tariffs on its imports, the highest for a single nation.Other African countries hit with President Donald Trump’s “reciprocal tariffs” above the new baseline rate of 10 percent include …

Lesotho hardest hit as new US tariffs rattle AfricaFri, 04 Apr 2025 00:25:37 GMT Read More »