Un pompier renversé par une voiture lors d’un rodéo urbain en Haute-Savoie

Un sapeur-pompier volontaire se trouve entre la vie et la mort samedi après avoir été percuté “délibérément” par un automobiliste qui effectuait des rodéos près de sa caserne à Evian-les-Bains (Haute-Savoie).Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau et le ministre attaché à l’Intérieur François-Noël Buffet se rendront sur les lieux en fin d’après-midi, selon leurs services.”Ce matin à Evian un pompier volontaire a été délibérément percuté lors d’un rodéo urbain, il lutte pour la vie”, a écrit le second sur X, en annonçant leur déplacement.La victime, âgée de 38 ans, a été renversée par une voiture qui effectuait des rodéos à proximité de sa caserne, a indiqué à l’AFP une source proche des pompiers.L’auteur “a d’ores-et-déjà été interpellé par les policiers de la circonscription de police nationale de Thonon-les Bains”, a ajouté la préfecture de Haute-Savoie, sans donner plus de détails sur les circonstances des faits, ni de l’interpellation.Sollicité par l’AFP, le parquet n’a pas répondu dans l’immédiat. Selon Martial Saddier, président du Département de la Haute-Savoie, le pompier blessé “a été héliporté ce matin de bonne heure à l’hôpital d’Annecy” dans un état critique. “L’enquête le déterminera, mais il semblerait bien qu’il y ait eu une volonté de percuter un pompier”, a-t-il dit sur BFM TV.- “Fléau” -“Total soutien au sapeur-pompier de la caserne de Evians-les-Bains très gravement percuté par un conducteur effectuant un rodéo devant la caserne”, a réagi sur le réseau X le président de la Fédération nationale des Sapeurs-pompiers de France, Jean-Paul Bosland. “Tolérance 0 pour ces individus manquant de discernement et irrespectueux de la sécurité publique et de l’ordre public”, ajoute-t-il.Bruno Retailleau et François-Noël Buffet sont attendus sur place vers 18H00, ont précisé leurs services.La veille, le ministre de la Justice Gérald Darmanin a appelé à “la plus grande fermeté contre le fléau des rodéos urbains, qui pourrit la vie de nombreux Français”. Les procureurs de la République “devront désormais saisir systématiquement les véhicules impliqués dans des rodéos et, comme la loi le permet, les vendre ou les faire détruire avant même le jugement. Stop à l’impunité !”, a-t-il écrit sur X.Il y a deux ans, il avait déjà conseillé aux préfets d’autoriser l’usage de drones pour lutter contre les rodéos urbains, qui consistent à réaliser des manoeuvres dangereuses avec des engins motorisés (acrobaties, zigzag etc) en violation du code de la route, et parfois en groupe.Un rodéo urbain rassemblant 500 voitures et près de 3.000 personnes s’est tenu vendredi soir à Bordeaux, avant d’être stoppé et dispersé par une intervention des forces de l’ordre, a-t-on appris samedi auprès de la police.Il y a une semaine, un élu municipal de Gironde a été agressé après avoir tenté de mettre fin à un rodéo de motards. Il souffre de plusieurs fractures au visage. La Haute-Savoie a également été endeuillée lors d’un conflit entre deux groupes d’automobilistes à Gaillard dans la nuit de vendredi à samedi. Un homme de 23 ans, sorti de sa voiture pour en découdre, a été percuté par la voiture de l’autre groupe puis écrasé contre un muret. Il est décédé. Deux passagers de cette même voiture ont pour été blessés, dont l’un avec un pronostic vital engagé, selon une source policière. Le conducteur a été interpellé et placé en garde à vue.

La Chine et les États-Unis parlent relations commerciales pour faire baisser la tension

Les premières discussions commerciales entre les États-Unis et la Chine depuis le déclenchement de la guerre commerciale par Donald Trump se déroulent samedi à Genève pour essayer de faire baisser des tensions qui mettent à mal les deux premières économies mondiales.Signe de l’importance des enjeux, les deux capitales ont envoyé des représentants de haut rang au bord du lac Léman : le Secrétaire américain au Trésor Scott Bessent, le Représentant au Commerce Jamieson Greer et le vice-Premier ministre chinois He Lifeng.En début d’après-midi, rien n’avait filtré des discussions qui se tiennent depuis le milieu de matinée de samedi dans la villa cossue du Représentant permanent de la Suisse auprès des Nations unies à Genève. Le lieu discret, aux volets bleu ciel, est niché près d’un grand parc de la ville sur la rive gauche. Après une pause à l’heure du déjeuner, les délégations s’y sont retrouvées aux alentours de 14H30 (12H30 GMT), ont constaté des journalistes de l’AFP. Il est prévu que les discussions se poursuivent dimanche.- Désescalade -La veille de la rencontre, Donald Trump a fait un geste en suggérant d’abaisser à 80% les droits de douane punitifs qu’il a lui-même imposés sur les produits chinois. “Le président aimerait régler le problème avec la Chine. Comme il l’a dit, il aimerait apaiser la situation”, a assuré vendredi soir le secrétaire au Commerce Howard Lutnick sur Fox News.Le geste reste symbolique, car à ce niveau les droits de douane ne seraient toujours pas supportables pour la plupart des exportations chinoises vers les États-Unis.Depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier, Donald Trump a fait des droits de douane une arme politique. Il a imposé une surtaxe de 145% sur les marchandises venant de Chine, en plus des droits de douane préexistants. Pékin, qui a promis de combattre “jusqu’au bout” les surtaxes de Donald Trump, a riposté avec 125% de droits de douane sur les produits américains. Résultat: les échanges bilatéraux sont pratiquement à l’arrêt et les marchés ont connu de violents soubresauts.Les discussions organisées à Genève sont donc “un pas positif et constructif vers la désescalade”, a estimé la directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) Ngozi Okonjo-Iweala à la veille des discussions.La présidente du pays hôte Karin Keller-Sutter en a appelé aux forces surnaturelles. “Hier (jeudi), le Saint-Esprit était à Rome. Il faut espérer qu’il descende maintenant à Genève pour le week-end”, a-t-elle espéré vendredi, en référence à l’élection du pape Léon XIV. – Export en hausse -Le vice-Premier ministre chinois semble arriver à la table des discussions avec un atout. Pékin a annoncé vendredi un bond de 8,1% de ses exportations en avril, un chiffre quatre fois supérieur aux prévisions des analystes, mais les exportations vers les États-Unis ont chuté de près de 18%. Si l’on en croit les Chinois, ce sont aussi les Américains qui ont demandé à avoir ces discussions. Donald Trump “ne va pas unilatéralement abaisser les droits de douane sur la Chine. On doit aussi voir des concessions de leur part”, a averti sa porte-parole, Karoline Leavitt.”Un résultat possible des discussions en Suisse serait un accord pour suspendre la plupart, voire la totalité, des droits de douane imposés cette année et cela pendant la durée des négociations” bilatérales, déclare à l’AFP Bonnie Glaser, qui dirige le programme Indo-Pacifique du German Marshall Fund, un cercle de réflexion à Washington.Spécialiste de l’économie chinoise à l’Asia Society Policy Institute, organisation basée aux États-Unis, Lizzi Lee s’attend à un éventuel “geste symbolique et provisoire”, qui pourrait “apaiser les tensions, mais pas régler les désaccords fondamentaux”.Sur le plan “pratique”, cela coince aussi, selon Bill Reinsch, expert du Center for Strategic and International Studies.Donald Trump veut rencontrer son homologue Xi Jinping, “trouver un accord avec lui, et qu’ensuite leurs subordonnés règlent les détails”, décrit-il à l’AFP, alors que les Chinois “veulent que tous les sujets soient réglés avant une réunion” des deux présidents.Xu Bin, professeur à l’école de commerce international Chine Europe (CEIBS) de Shanghaï ne s’attend pas à ce que les droits de douane reviennent à un “niveau raisonnable”: “Même si cela descend, ce sera probablement de moitié, et, là encore, ce sera trop haut pour avoir des échanges commerciaux normaux.”

US and China meet in bid to ‘de-escalate’ trade war

Senior US and Chinese officials were meeting in Geneva on Saturday in a bid to de-escalate a trade war sparked by President Donald Trump’s sweeping tariff roll-out and further fuelled by Beijing’s robust retaliation. US Treasury Secretary Scott Bessent and US Trade Representative Jamieson Greer were conferring with Chinese Vice Premier He Lifeng in the first such talks between the world’s two largest economies since Trump slapped steep new levies on China last month. The closed-door discussions began at mid-morning Saturday and were due to continue Sunday at the residence of the Swiss ambassador to the United Nations in Geneva.And after a break at around lunchtime, the delegations returned to the discrete villa with sky blue shutters near a large parc on the left bank of Lake Geneva, according to AFP journalists on site.Tariffs imposed by Trump on the Asian manufacturing giant since the start of the year currently total 145 percent, with cumulative US duties on some Chinese goods reaching a staggering 245 percent.In retaliation, China slapped 125 percent levies on US goods, cementing what appears a near trade embargo between the world’s two largest economies.Trump signalled on Friday that he might lower the sky-high tariffs on Chinese imports, taking to social media to suggest that an “80% Tariff on China seems right!”.”The president would like to work it out with China…. He would like to de-escalate the situation,” US Commerce Secretary Howard Lutnick told Fox News on Friday.Trump’s press secretary, Karoline Leavitt, clarified that the US would not lower tariffs unilaterally, adding that China would need to make concessions as well.In any case, a move to that level would be a symbolic gesture, since the tariffs would remain prohibitively steep.- ‘Not good’ relationship -“The relationship is not good” between Washington and Beijing, noted Bill Reinsch, a senior advisor at the Center for Strategic and International Studies. “We have trade-prohibitive tariffs going in both directions. Relations are deteriorating,” said Reinsch, a longtime former member of the American government’s US-China Economic and Security Review Commission. “But the meeting is a good sign.””I think this is basically to show that both sides are talking — and that itself is very important,” said Xu Bin, professor of economics and finance at the China Europe International Business School. “Because China is the only country that has tit-for-tat tariffs against Trump’s tariffs,” he told AFP. Beijing has insisted the United States must lift tariffs first and vowed to defend its interests.Bessent has said the meetings in Switzerland would focus on “de-escalation” and not a “big trade deal”.The head of the Geneva-based World Trade Organization, Ngozi Okonjo-Iweala, said on Friday she welcomed the talks, calling them a “positive and constructive step toward de-escalation”.- 10-percent ‘baseline’ – China’s vice president went into the discussions buoyed by news on Friday that China’s exports rose last month despite the trade war.The unexpected development was attributed by experts to a re-routing of trade to Southeast Asia to mitigate US tariffs.Bessent and He were meeting two days after Trump unveiled a trade agreement with Britain, the first deal with any country since he unleashed his blitz of sweeping global tariffs.The five-page, non-legally binding document with London confirmed to nervous investors that the United States is willing to negotiate sector-specific relief from recent duties — in this case on British cars, steel and aluminium. In return, Britain agreed to open up its markets to US beef and other farm products.But a 10-percent baseline levy on most British goods remained intact and Trump remains “committed” to keeping it in place for other countries in talks with the United States, Leavitt told reporters on Friday. A few hours later, Trump appeared to contradict her, suggesting there could be some flexibility to the baseline — but only if the right deals could be reached. “There could be an exception at some point. We’ll see,” he said. “If somebody did something exceptional for us, that’s always possible.”burs-da-nl/vog/gil

US and China meet in bid to ‘de-escalate’ trade war

Senior US and Chinese officials were meeting in Geneva on Saturday in a bid to de-escalate a trade war sparked by President Donald Trump’s sweeping tariff roll-out and further fuelled by Beijing’s robust retaliation. US Treasury Secretary Scott Bessent and US Trade Representative Jamieson Greer were conferring with Chinese Vice Premier He Lifeng in the first such talks between the world’s two largest economies since Trump slapped steep new levies on China last month. The closed-door discussions began at mid-morning Saturday and were due to continue Sunday at the residence of the Swiss ambassador to the United Nations in Geneva.And after a break at around lunchtime, the delegations returned to the discrete villa with sky blue shutters near a large parc on the left bank of Lake Geneva, according to AFP journalists on site.Tariffs imposed by Trump on the Asian manufacturing giant since the start of the year currently total 145 percent, with cumulative US duties on some Chinese goods reaching a staggering 245 percent.In retaliation, China slapped 125 percent levies on US goods, cementing what appears a near trade embargo between the world’s two largest economies.Trump signalled on Friday that he might lower the sky-high tariffs on Chinese imports, taking to social media to suggest that an “80% Tariff on China seems right!”.”The president would like to work it out with China…. He would like to de-escalate the situation,” US Commerce Secretary Howard Lutnick told Fox News on Friday.Trump’s press secretary, Karoline Leavitt, clarified that the US would not lower tariffs unilaterally, adding that China would need to make concessions as well.In any case, a move to that level would be a symbolic gesture, since the tariffs would remain prohibitively steep.- ‘Not good’ relationship -“The relationship is not good” between Washington and Beijing, noted Bill Reinsch, a senior advisor at the Center for Strategic and International Studies. “We have trade-prohibitive tariffs going in both directions. Relations are deteriorating,” said Reinsch, a longtime former member of the American government’s US-China Economic and Security Review Commission. “But the meeting is a good sign.””I think this is basically to show that both sides are talking — and that itself is very important,” said Xu Bin, professor of economics and finance at the China Europe International Business School. “Because China is the only country that has tit-for-tat tariffs against Trump’s tariffs,” he told AFP. Beijing has insisted the United States must lift tariffs first and vowed to defend its interests.Bessent has said the meetings in Switzerland would focus on “de-escalation” and not a “big trade deal”.The head of the Geneva-based World Trade Organization, Ngozi Okonjo-Iweala, said on Friday she welcomed the talks, calling them a “positive and constructive step toward de-escalation”.- 10-percent ‘baseline’ – China’s vice president went into the discussions buoyed by news on Friday that China’s exports rose last month despite the trade war.The unexpected development was attributed by experts to a re-routing of trade to Southeast Asia to mitigate US tariffs.Bessent and He were meeting two days after Trump unveiled a trade agreement with Britain, the first deal with any country since he unleashed his blitz of sweeping global tariffs.The five-page, non-legally binding document with London confirmed to nervous investors that the United States is willing to negotiate sector-specific relief from recent duties — in this case on British cars, steel and aluminium. In return, Britain agreed to open up its markets to US beef and other farm products.But a 10-percent baseline levy on most British goods remained intact and Trump remains “committed” to keeping it in place for other countries in talks with the United States, Leavitt told reporters on Friday. A few hours later, Trump appeared to contradict her, suggesting there could be some flexibility to the baseline — but only if the right deals could be reached. “There could be an exception at some point. We’ll see,” he said. “If somebody did something exceptional for us, that’s always possible.”burs-da-nl/vog/gil

Nuage toxique de chlore en Espagne: levée du confinement de 150.000 personnes

Le confinement de 150.000 personnes appelées à ne pas sortir de chez elles en raison d’un nuage toxique de chlore, en Catalogne, dans le nord-est de l’Espagne, a été levé samedi en mi-journée par les autorités.A l’aube, les habitants de cinq communes d’une région située entre Barcelone et Tarragone avaient été appelés à se confiner, en raison du nuage toxique provoqué par un incendie dans un dépôt industriel stockant des produits pour piscine. Les autorités leur avaient demandé de rester chez eux, fenêtres et portes closes, tandis que des routes et des gares étaient fermées pour éviter tout déplacement vers cette zone.”Le confinement est levé”, a annoncé peu après 12H15 (10H15 GMT) la responsable de l’Intérieur de Catalogne, Núria Parlon, lors d’une conférence de presse. Elle a toutefois demandé aux personnes vulnérables, aux enfants et à celles qui pratiquent un sport de ne pas sortir encore par précaution.De même, les pompiers ont appelé la population à rester vigilante, car en fonction des vents et du mouvement du nuage toxique qui ne s’est pas encore complètement dissipé, ils pourraient demander de nouveaux confinements dans des zones limitées.”Aucun blessé n’a été signalé”, ont indiqué les pompiers sur le réseau social X, qui ont mobilisé de grands moyens pour éteindre l’incendie. Celui-ci s’est déclaré à l’aube dans un entrepôt industriel de la municipalité de Vilanova i la Geltru, et l’eau utilisée par les pompiers a réagi chimiquement avec le chlore, ce qui a généré le nuage toxique, a expliqué le maire de Vilanova, Juan Luis Ruiz López.Les pompiers ont indiqué avoir maîtrisé l’incendie, mais travaillaient à “la surveillance du nuage généré par l’incendie pour suivre son évolution et ses niveaux de toxicité”. “Le chlore s’enflamme rarement, mais lorsqu’il brûle, il est très difficile à éteindre”, a déclaré le propriétaire du dépôt industriel, Jorge Viñuales Alonso, à la radio.

Soudan: 33 morts dans des attaques imputées aux paramilitaires, selon les secours

Plus de 30 personnes ont été tuées dans des bombardements imputés aux paramilitaires contre un camp de déplacés et une prison dans le sud et l’ouest du Soudan en guerre, ont indiqué un comité de secours et une source médicale samedi.De son côté, l’armée du général Abdel Fattah al-Burhane a mené des frappes aériennes contre des dépôts d’armes et des équipements militaires dans les villes de Nyala et El Geneina, aux mains des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) au Darfour (ouest), selon une source militaire. La guerre au Soudan a éclaté le 15 avril 2023 entre l’armée du général Burhane, dirigeant de facto du pays depuis un coup d’Etat en 2021, et les FSR dirigées par son ancien adjoint, Mohamed Hamdane Daglo.Ces dernières semaines et après la perte de la capitale Khartoum fin mars, les paramilitaires ont élargi la portée de leurs attaques contre les zones tenues par l’armée, intensifiant les bombardements à Port-Soudan, dans l’est, au Darfour dans l’ouest, et au Kordofan, dans le sud. Vendredi soir, 14 Soudanais membres d’une même famille ont été tués dans un “bombardement intense à l’artillerie” du camp d’Abou Chouk au Darfour-Nord, a rapporté un groupe local de secouristes bénévoles, en accusant les paramilitaires.Le camp, en proie à la famine comme d’autres régions du pays selon l’ONU, est situé près d’El-Facher, la dernière capitale provinciale du Darfour à échapper aux paramilitaires.Il abrite des dizaines de milliers de personnes ayant fui les violences des conflits successifs au Darfour et la guerre qui déchire depuis 2023 le troisième plus grand pays d’Afrique en superficie.- Bombardement de dépôts d’armes des FSR -Le camp est situé près de celui de Zamzam pris en avril par les FSR après une offensive dévastatrice qui a pratiquement vidé le camp, où s’étaient réfugiés près d’un million de déplacés selon l’ONU. Dans le sud du pays, “19 prisonniers ont été tués et 45 blessés” dans une frappe de drone samedi contre une prison d’El-Obeid, la capitale de l’Etat du Kordofan-Nord, une région contrôlée par l’armée, a indiqué une source médicale, en accusant aussi les FSR.La semaine dernière, les FSR ont affirmé avoir pris la ville d’En Nahud, dans l’Etat du Kordofan-Ouest, un axe logistique clé pour l’armée, lui permettant d’envoyer des renforts vers le Darfour. Elles se sont aussi emparées de la ville d’El-Khouei, à une centaine de kilomètres à l’est d’En Nahud.Samedi aussi, des avions de l’armée ont bombardé des positions des FSR à Nyala, la capitale du Darfour-Sud, et à El Geneina, la capitale du Darfour-Ouest, “détruisant des dépôts d’armes et des équipements militaires”, a déclaré à l’AFP la source militaire.- Frappes contre Port-Soudan -Les paramilitaires ont aussi bombardé pour la première fois début mai Port-Soudan (est), où l’armée et le gouvernement soudanais ont transféré leur siège après avoir été chassés de Khartoum au début de la guerre. Le siège a été maintenu à Port-Soudan, sur la mer Rouge, malgré la reprise de la capitale.Port-Soudan abrite également des agences de l’ONU et des centaines de milliers de déplacés. Depuis dimanche, la région est visée quotidiennement par des frappes de drones des FSR qui ont endommagé plusieurs sites stratégiques, dont le dernier aéroport civil opérationnel du pays.L’armée contrôle à présent le centre, l’est et le nord du Soudan, tandis que les paramilitaires tiennent à l’ouest la quasi-totalité du Darfour et certaines parties du sud.Les FSR, privées d’aviation, s’appuient sur des drones, que le gouvernement soudanais accuse les Emirats arabes unis de leur fournir.La guerre a fait des dizaines de milliers de morts, déraciné 13 millions de personnes et provoqué l'”une des pires catastrophes humanitaires” au monde selon l’ONU.Les deux camps sont accusés d’exactions et atrocités.Â