Pauline Basquin et son cheval Sertorius, chefs de file du dressage français

Ils ont fait danser Versailles lors des Jeux olympiques de Paris: Pauline Basquin et son cheval Sertorius, qui seront présents au Championnat d’Europe à Crozet (Ain) fin août, sont les actuelles têtes de file du dressage français.Leur prestation sur la musique de Stromae avait été applaudie par le public et visionnée plus de trois millions de fois, une performance pour une discipline méconnue du grand public.  “On s’est vraiment sentis soutenus comme on ne l’a jamais été”, relate Pauline Basquin à l’AFP.La cavalière et sa monture se connaissent bien. Le hongre est arrivé au Cadre Noir de Saumur, prestigieuse institution équestre où travaille Pauline Basquin, à l’âge de trois ans, au départ pour rejoindre les chevaux exécutant des sauts d’école. “Comme il était petit, ils me l’ont confié”, raconte-t-elle. A cinq ans, le cheval bai a “montré des prédispositions pour la discipline du dressage” et elle l’a gardé. “C’est un peu mon cheval de coeur. On est un vieux couple maintenant. On a tout fait ensemble”, confie-t-elle, souriante.Sertorius revient de loin. “Il a eu un gros souci de santé en 2019, on a failli le perdre”, raconte Pauline Basquin. Le cheval a eu une colique, première cause de mortalité chez les chevaux, a attrapé un staphylocoque en clinique et a dû être réopéré. “Il a été arrêté quasiment deux ans” mais “il est toujours là, c’est un petit guerrier”, salue sa cavalière.La Bretonne de 46 ans a toujours baigné dans le milieu équestre. “On m’a posé sur un poney que je ne savais pas encore marcher”, se remémore-t-elle.”Elle a commencé à faire de la compétition dès qu’elle pouvait, vers huit-neuf ans”, se souvient son père, Charles-Henri Basquin, qui tenait un poney-club près de Rennes avec sa femme.Cinq ans d’études en faculté de sport lui ont fait prendre conscience, que sa place était avec des chevaux. Fin 2006, elle a été embauchée au Cadre Noir comme cavalière de saut d’obstacles.- JO de Los Angeles -Mariée à un cavalier, elle a deux enfants. “Dans la vie le plus important pour elle, c’est sa famille”, assure son père. Pauline Basquin a rejoint la section du Cadre Noir consacrée au dressage et aux galas, ce qui lui a permis de continuer la compétition mais moins souvent qu’en CSO. Depuis sa 16e place en finale individuelle en musique, une première pour la France depuis Atlanta en 1996 et sa victoire lors de l’étape de Coupe du Monde à Madrid, elle est vue comme la cheffe de file du dressage français.L’écuyère de Saumur prend la chose avec détachement. “J’ai de la chance que ce soit moi en ce moment, ça ne le sera pas tout le temps”, dit-elle. “Une victoire en équipe me donne plus de frissons qu’une victoire en individuel”, poursuit-elle.”Elle a l’esprit compétitif”, mais “ce n’est pas une individualiste, loin de là”, abonde son père, mentionnant qu’elle a fait un sport collectif, du volley-ball, plus jeune. Il loue aussi “son humilité” et son sens de la fête.”Elle est importante au sein d’une équipe car elle amène sa bonne humeur”, abonde Jean Morel. “C’est une cavalière énormément à l’écoute de son cheval”, elle monte “sans contraintes, avec beaucoup de légèreté”, poursuit le sélectionneur de l’équipe de France de dressage.Sertorius “n’est pas un cheval extraordinaire par rapport aux autres au niveau modèle, mais la complicité qu’elle a avec lui explique en partie leur réussite”, estime le sélectionneur.Les prochaines échéances pour le couple sont les Championnats d’Europe de dressage qui se tiendront en France, à Crozet (Ain) du 27 au 31 août et surtout les championnats du Monde en 2026, qualificatifs pour les prochains JO en 2028.”Sertorius aura 18 ans pour Los Angeles. C’est lui qui nous dira s’il a encore envie de continuer”, conclut Pauline Basquin.

Corps dans la Seine: soupçonné des quatre meurtres, le principal suspect présenté à un juge

Le mystère entourant les quatre corps retrouvés dans la Seine le 13 août en région parisienne se dissipe peu à peu: le parquet a requis dimanche matin la mise en examen d’un jeune homme sans-abri pour quatre meurtres.Cet homme, dont l’identité reste “incertaine” de l’aveu même du parquet, est selon cette source “un homme SDF, âgé d’une vingtaine d’années, de type nord-africain et de nationalité non établie”.Après quatre jours de garde à vue, il a été présenté à un juge dimanche matin “dans le cadre d’une information judiciaire ouverte du chef de meurtres en concours au préjudice des quatre victimes”, selon un communiqué du parquet de Créteil. Le ministère public a requis son placement en détention provisoire.Contacté dimanche matin, son avocat, Me Antoine Ory, n’a pas souhaité s’exprimer. Depuis mercredi, l’homme a répondu “succinctement aux enquêteurs sur ses éléments de vie” mais a refusé de s’exprimer sur les faits qui lui sont reprochés, indique le ministère public.La qualification de meurtres en concours, “si elle n’aggrave pas la peine encourue pour meurtre, permet la mise en œuvre d’un régime procédurale dérogatoire ouvrant le recours à des techniques spéciales d’enquête et, en cas d’interpellation, à une mesure de garde à vue pouvant aller jusqu’à 96 heures”, détaille encore le communiqué.La garde à vue d’un deuxième homme “en lien” avec le suspect et deux des victimes, débutée jeudi, a elle été levée samedi en début de soirée.”Aucune charge (n’est) retenue” contre lui à ce stade, détaille le parquet.- “Lien” avec les victimes -Toujours selon cette source, les investigations ont permis de mettre en évidence un “lien” entre le suspect et “chacune des victimes dans un temps concomitant à leur disparition”.Ce dernier fréquentait ces berges de Seine, où évoluent quelques pêcheurs mais aussi à certains endroits des personnes SDF comme l’a constaté vendredi un journaliste de l’AFP.Des “constatations sur les lieux, l’exploitation des vidéoprotections (et) l’étude de la téléphonie” ont conduit les enquêteurs vers le suspect, “habituellement présent aux abords du lieu de découverte des corps”, détaille ainsi le parquet.Il y avait déjà été interpellé le 5 août en possession de documents dont il n’était pas le titulaire et “laissé libre avec une convocation judiciaire pour recel”.  En réalité, ces papiers appartiennent à la deuxième victime identifiée, “non encore portée disparue” à cette date, révèle le ministère public.Puis le 13 août, jour où de la macabre découverte, les premiers effectifs qui interviennent sur place le contrôlent. Le parquet ne précise pas si ce contrôle a donné lieu à une quelconque mesure le jour même.Le suspect est connu de la justice toujours selon cette source pour un vol avec dégradation dans un véhicule en janvier pour lequel il devait être jugé en septembre, ainsi qu’un recel de vol en lien avec son interpellation du 5 août.Quant aux victimes, si l’enquête n’a pour l’instant pas permis d’établir qu’elles se connaissaient toutes, le ministère public indique qu'”un lien” existe entre chacune et le lieu de découverte des corps, non loin “d’un local technique abandonné fréquenté par des SDF”.Toutes ont progressivement été identifiées par comparaisons ADN. Deux des victimes, elles-mêmes sans-abri et disparues depuis fin juillet, un Algérien de 21 ans et un Tunisien de 26 ans, fréquentaient “régulièrement les abords” de l’endroit, explique le parquet. Le premier corps identifié, un Français de 48 ans résident à Créteil disparu depuis le 11 août, “pouvait fréquenter les abords du lieu de découverte des corps, connus pour être un lieu de rencontres homosexuelles éphémères”.Sur un site dédié au “cruising”, nom qualifiant ces rencontres, un interlocuteur évoque sous couvert d’anonymat les alentours de la gare RER de la commune val-de-marnaise “le long des berges de la Seine” comme un endroit “intéressant”.La dernière victime, un Algérien de 21 ans domicilié à Choisy-le-Roi, avait disparu depuis le 7 août. Deux des corps retrouvés présentent des lésions “évocatrices d’une strangulation”, un troisième une “trace suspecte dont l’origine ne pouvait pas être déterminée”. Des examens complémentaires sont en cours pour déterminer la cause du décès des deux hommes. 

L’Ukraine lance une série d’attaques contre la Russie le jour de son indépendance

L’Ukraine a lancé une série d’attaques aux drones sur le territoire russe dimanche, jour où elle célèbre son indépendance, une réaction selon Kiev à l’enlisement des efforts diplomatiques pour régler le conflit. “Voici comment l’Ukraine réagit lorsque ses appels à la paix sont ignorés”, a déclaré le président Volodymyr Zelensky, alors que la perspective d’une rencontre avec son homologue russe Vladimir Poutine s’éloigne.Les drones ukrainiens ont provoqué des incendies dans une centrale nucléaire et un terminal pétrolier russes.Les autorités locales russes ont indiqué dans la nuit avoir intercepté des drones ukrainiens dans des régions parfois loin du front comme celle de Saint-Pétersbourg (nord-ouest) ou sur la Volga. Abattu peu après minuit (21H00 GMT) par la défense anti-aérienne russe, l’un des engins “a explosé et endommagé un transformateur auxiliaire” sur le terrain de la centrale nucléaire située dans la région russe frontalière de Koursk, a annoncé son opérateur sur son compte Telegram.”L’incendie a été éteint”, a-t-on ajouté, précisant qu’il n’y avait aucune victime mais que le fonctionnement d’un réacteur avait été réduit. “Le niveau de radiation sur le site industriel de la centrale nucléaire de Koursk et dans les environs n’a pas changé et correspond aux niveaux normaux”, selon la même source.En août 2024, Vladimir Poutine avait accusé Kiev de vouloir frapper la centrale située dans la région de Koursk, alors sous offensive ukrainienne. Les forces russes l’ont reprise au printemps.Depuis le début des combats, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AEIA) met en garde contre le risque d’une catastrophe, notamment à la centrale nucléaire de Zaporijjia dans le sud de l’Ukraine, occupée depuis mars 2022 par la Russie.Par ailleurs, sur la côte de la Baltique, l’interception de 10 drones sur le port d’Oust-Louga, près de Saint-Pétersbourg, a provoqué un incendie dans un terminal pétrolier du groupe russe Novatek, a indiqué le gouverneur régional Alexandre Drozdenko sur Telegram.”Les pompiers et le ministère des Situations d’urgence sont à l’oeuvre pour l’éteindre”, a-t-il ajouté.- “Plus jamais contrainte” -L’Ukraine ‘”ne sera plus jamais contrainte dans l’histoire à endurer la honte que les Russes appellent un +compromis+”, a martelé Volodymyr Zelensky, insistant sur le fait que Kiev avait besoin “d’une paix juste”.Le président ukrainien s’exprimait alors que son pays célèbre dimanche les 34 ans de son indépendance, journée marquée par la visite à Kiev du Premier ministre canadien Mark Carney, dont le pays “renforce son soutien et ses efforts en faveur d’une paix juste et durable pour l’Ukraine”, a-t-il écrit sur X.La Russie a lancé une offensive militaire à grande échelle en Ukraine en février 2022 et contrôle à l’heure actuelle environ 20% de ce pays voisin, dont la Crimée, péninsule annexée en 2014.Ces dernières semaines, alors que s’accéléraient les discussions pour mettre fin au conflit sous pression de Donald Trump, l’Ukraine a lancé des dizaines de drones vers le territoire russe. Elle vise notamment les raffineries et les dépôts de pétrole russes pour entraver leur capacité à financer l’offensive.Ces attaques ont été mises en cause dans la flambée des prix des carburants en Russie, qui ont atteint des records malgré la suspension des exportations d’essence décrétée par le gouvernement.Vendredi, le Premier ministre hongrois Viktor Orban a annoncé de son côté avoir demandé l’aide de Donald Trump face à ses difficultés d’approvisionnement en pétrole russe via l’oléoduc Droujba, bombardé selon lui par Kiev.- Avancées russes -Alors que l’Ukraine est quotidiennement bombardée, une femme de 47 ans est morte dimanche matin dans une frappe de drone russe dans la région de Dnipropetrovsk (est), selon le gouverneur régional.Lors de cette attaque, la Russie a lancé 72 drones de type Shahed et divers types de leurres ainsi qu’un missile balistique, ont indiqué les forces aériennes ukrainiennes, qui ont enregistré “les impacts de 24 drones et d’un missile (…) à 10 endroits”.Sur le front, Moscou a accru ses gains territoriaux ces derniers mois face à des forces ukrainiennes moins nombreuses et moins bien équipées.Elle a revendiqué samedi la prise de deux villages dans la région de Donetsk (est), progressant notamment vers la ville de Kostyantynivka, bastion important sur la route de Kramatorsk, un point important pour la logistique ukrainienne.Alors que Moscou et Kiev s’accusent respectivement de bloquer l’organisation d’une éventuelle réunion avec son homologue russe, Donald Trump a annoncé vendredi se donner “deux semaines” pour décider de sa ligne concernant ce conflit.

L’Ukraine lance une série d’attaques contre la Russie le jour de son indépendance

L’Ukraine a lancé une série d’attaques aux drones sur le territoire russe dimanche, jour où elle célèbre son indépendance, une réaction selon Kiev à l’enlisement des efforts diplomatiques pour régler le conflit. “Voici comment l’Ukraine réagit lorsque ses appels à la paix sont ignorés”, a déclaré le président Volodymyr Zelensky, alors que la perspective d’une rencontre avec son homologue russe Vladimir Poutine s’éloigne.Les drones ukrainiens ont provoqué des incendies dans une centrale nucléaire et un terminal pétrolier russes.Les autorités locales russes ont indiqué dans la nuit avoir intercepté des drones ukrainiens dans des régions parfois loin du front comme celle de Saint-Pétersbourg (nord-ouest) ou sur la Volga. Abattu peu après minuit (21H00 GMT) par la défense anti-aérienne russe, l’un des engins “a explosé et endommagé un transformateur auxiliaire” sur le terrain de la centrale nucléaire située dans la région russe frontalière de Koursk, a annoncé son opérateur sur son compte Telegram.”L’incendie a été éteint”, a-t-on ajouté, précisant qu’il n’y avait aucune victime mais que le fonctionnement d’un réacteur avait été réduit. “Le niveau de radiation sur le site industriel de la centrale nucléaire de Koursk et dans les environs n’a pas changé et correspond aux niveaux normaux”, selon la même source.En août 2024, Vladimir Poutine avait accusé Kiev de vouloir frapper la centrale située dans la région de Koursk, alors sous offensive ukrainienne. Les forces russes l’ont reprise au printemps.Depuis le début des combats, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AEIA) met en garde contre le risque d’une catastrophe, notamment à la centrale nucléaire de Zaporijjia dans le sud de l’Ukraine, occupée depuis mars 2022 par la Russie.Par ailleurs, sur la côte de la Baltique, l’interception de 10 drones sur le port d’Oust-Louga, près de Saint-Pétersbourg, a provoqué un incendie dans un terminal pétrolier du groupe russe Novatek, a indiqué le gouverneur régional Alexandre Drozdenko sur Telegram.”Les pompiers et le ministère des Situations d’urgence sont à l’oeuvre pour l’éteindre”, a-t-il ajouté.- “Plus jamais contrainte” -L’Ukraine ‘”ne sera plus jamais contrainte dans l’histoire à endurer la honte que les Russes appellent un +compromis+”, a martelé Volodymyr Zelensky, insistant sur le fait que Kiev avait besoin “d’une paix juste”.Le président ukrainien s’exprimait alors que son pays célèbre dimanche les 34 ans de son indépendance, journée marquée par la visite à Kiev du Premier ministre canadien Mark Carney, dont le pays “renforce son soutien et ses efforts en faveur d’une paix juste et durable pour l’Ukraine”, a-t-il écrit sur X.La Russie a lancé une offensive militaire à grande échelle en Ukraine en février 2022 et contrôle à l’heure actuelle environ 20% de ce pays voisin, dont la Crimée, péninsule annexée en 2014.Ces dernières semaines, alors que s’accéléraient les discussions pour mettre fin au conflit sous pression de Donald Trump, l’Ukraine a lancé des dizaines de drones vers le territoire russe. Elle vise notamment les raffineries et les dépôts de pétrole russes pour entraver leur capacité à financer l’offensive.Ces attaques ont été mises en cause dans la flambée des prix des carburants en Russie, qui ont atteint des records malgré la suspension des exportations d’essence décrétée par le gouvernement.Vendredi, le Premier ministre hongrois Viktor Orban a annoncé de son côté avoir demandé l’aide de Donald Trump face à ses difficultés d’approvisionnement en pétrole russe via l’oléoduc Droujba, bombardé selon lui par Kiev.- Avancées russes -Alors que l’Ukraine est quotidiennement bombardée, une femme de 47 ans est morte dimanche matin dans une frappe de drone russe dans la région de Dnipropetrovsk (est), selon le gouverneur régional.Lors de cette attaque, la Russie a lancé 72 drones de type Shahed et divers types de leurres ainsi qu’un missile balistique, ont indiqué les forces aériennes ukrainiennes, qui ont enregistré “les impacts de 24 drones et d’un missile (…) à 10 endroits”.Sur le front, Moscou a accru ses gains territoriaux ces derniers mois face à des forces ukrainiennes moins nombreuses et moins bien équipées.Elle a revendiqué samedi la prise de deux villages dans la région de Donetsk (est), progressant notamment vers la ville de Kostyantynivka, bastion important sur la route de Kramatorsk, un point important pour la logistique ukrainienne.Alors que Moscou et Kiev s’accusent respectivement de bloquer l’organisation d’une éventuelle réunion avec son homologue russe, Donald Trump a annoncé vendredi se donner “deux semaines” pour décider de sa ligne concernant ce conflit.

En Indonésie, la vidéo virale d’un enfant dope l’affluence à une course traditionnelle

Dans leurs longues embarcations, les rameurs pagaient frénétiquement devant une foule venue assister au Pacu Jalur, course nautique traditionnelle en Indonésie. Mais cette année, elle connaît une affluence exceptionnelle, dopée par la vidéo devenu virale d’un jeune garçon dansant à l’avant des bateaux.Longue d’environ un kilomètre, la course Pacu Jalur est très célèbre dans l’archipel où elle se tenait jusqu’à dimanche sur la rivière Kuantan, dans la province de Riau, dans l’île de Sumatra (ouest).Elle fait traditionnellement le plein de spectateurs, principalement indonésiens. Mais cette année, les organisateurs attendaient jusqu’à 100.000 personnes supplémentaires, venues cette fois du monde entier.La raison d’un tel engouement? La danse de Rayyan Arkan Dikha, Indonésien de 11 ans, debout à l’avant de bateaux lancés à toute vitesse, capturée dans une vidéo d’une vingtaine de secondes qui a fait le tour du monde en juin. Les images montrent Rayyan faire tournoyer ses mains puis balancer ses bras d’avant en arrière. Elle a cumulé des millions de vues sur TikTok et d’autres plateformes. Des stars du sport comme le pilote de F1 Alexander Albon ou Marc Marquez (MotoGP) ont ensuite imité la gestuelle de l’enfant. Au Pacu Jalur, le danseur à l’avant de l’embarcation a pour fonction d’encourager les rameurs.Cette visibilité a généré cette année un afflux inédit de visiteurs vers la rivière Kuantan, dont Duncan McNaught, touriste australien de 22 ans.”Je voulais filmer et montrer le festival au monde entier”, confie-t-il. “Je pense que les rameurs sont fous. Ils sont géniaux.”.- Touristes étrangers -Yuyun Kurnia, une Indonésienne de 38 ans, a fait le voyage depuis la ville de Medan, à 17 heures de route, après avoir entendu parler de la course sur les réseaux sociaux. C’est “incroyable” de pouvoir y assister en personne, s’enthousiasme-t-elle.Les origines du Pacu Jalur remontent au XVIIe siècle, selon le site internet du gouvernement local, lorsque les habitants utilisaient la rivière pour transporter des marchandises et des personnes à bord d’un long bateau traditionnel en bois appelé “jalur”. L’embarcation a ensuite évolué pour être utilisée dans des courses organisées annuellement au mois d’août.Pour l’édition 2025, plus de 220 équipes, la plupart issues de villages ou de districts locaux, ont participé à la course, dotée au total d’environ 900 millions de roupies (55.000 dollars) estime Roni Rakhmat, directeur de l’agence de tourisme de Riau.L’année dernière, Pacu Jalur avait attiré 1,4 million de visiteurs et rapporté plus de 2,5 millions de dollars à l’économie locale, selon le ministère du Tourisme. Cette année, les organisateurs attendaient 1,5 million de spectateurs et espéraient des recettes jusqu’à 4,6 millions de dollars de recettes, selon Roni Rakhmat.Les années précédentes, “il n’y avait pas d’étrangers pour assister au Pacu Jalur. Aujourd’hui, il y en a”, se félicite-t-il.- “Super cool” -Selon lui, les autorités ont profité de cette visibilité accrue pour améliorer l’organisation de l’événement et la propreté de la rivière. La police et l’armée ont ainsi pris des mesures pour mettre fin à l’exploitation illégale de l’or près du cours d’eau afin de réduire la pollution.”Je trouve ça super cool qu’un enfant de son âge ait réussi à se créer une image de marque personnelle grâce au Pacu Jalur”, se réjouit ainsi Naysila Ayunita Sari, 18 ans. “Avec ses danses, il a fait connaître le Pacu Jalur au monde entier”.”Ce gamin qui danse debout sur un bateau, ce n’est pas facile du tout”, abonde Frima, une habitante de 35 ans, qui, comme beaucoup d’Indonésiens, n’a qu’un seul nom. “Si vous me demandez si j’oserais essayer… la réponse est non”.

En Indonésie, la vidéo virale d’un enfant dope l’affluence à une course traditionnelle

Dans leurs longues embarcations, les rameurs pagaient frénétiquement devant une foule venue assister au Pacu Jalur, course nautique traditionnelle en Indonésie. Mais cette année, elle connaît une affluence exceptionnelle, dopée par la vidéo devenu virale d’un jeune garçon dansant à l’avant des bateaux.Longue d’environ un kilomètre, la course Pacu Jalur est très célèbre dans l’archipel où elle se tenait jusqu’à dimanche sur la rivière Kuantan, dans la province de Riau, dans l’île de Sumatra (ouest).Elle fait traditionnellement le plein de spectateurs, principalement indonésiens. Mais cette année, les organisateurs attendaient jusqu’à 100.000 personnes supplémentaires, venues cette fois du monde entier.La raison d’un tel engouement? La danse de Rayyan Arkan Dikha, Indonésien de 11 ans, debout à l’avant de bateaux lancés à toute vitesse, capturée dans une vidéo d’une vingtaine de secondes qui a fait le tour du monde en juin. Les images montrent Rayyan faire tournoyer ses mains puis balancer ses bras d’avant en arrière. Elle a cumulé des millions de vues sur TikTok et d’autres plateformes. Des stars du sport comme le pilote de F1 Alexander Albon ou Marc Marquez (MotoGP) ont ensuite imité la gestuelle de l’enfant. Au Pacu Jalur, le danseur à l’avant de l’embarcation a pour fonction d’encourager les rameurs.Cette visibilité a généré cette année un afflux inédit de visiteurs vers la rivière Kuantan, dont Duncan McNaught, touriste australien de 22 ans.”Je voulais filmer et montrer le festival au monde entier”, confie-t-il. “Je pense que les rameurs sont fous. Ils sont géniaux.”.- Touristes étrangers -Yuyun Kurnia, une Indonésienne de 38 ans, a fait le voyage depuis la ville de Medan, à 17 heures de route, après avoir entendu parler de la course sur les réseaux sociaux. C’est “incroyable” de pouvoir y assister en personne, s’enthousiasme-t-elle.Les origines du Pacu Jalur remontent au XVIIe siècle, selon le site internet du gouvernement local, lorsque les habitants utilisaient la rivière pour transporter des marchandises et des personnes à bord d’un long bateau traditionnel en bois appelé “jalur”. L’embarcation a ensuite évolué pour être utilisée dans des courses organisées annuellement au mois d’août.Pour l’édition 2025, plus de 220 équipes, la plupart issues de villages ou de districts locaux, ont participé à la course, dotée au total d’environ 900 millions de roupies (55.000 dollars) estime Roni Rakhmat, directeur de l’agence de tourisme de Riau.L’année dernière, Pacu Jalur avait attiré 1,4 million de visiteurs et rapporté plus de 2,5 millions de dollars à l’économie locale, selon le ministère du Tourisme. Cette année, les organisateurs attendaient 1,5 million de spectateurs et espéraient des recettes jusqu’à 4,6 millions de dollars de recettes, selon Roni Rakhmat.Les années précédentes, “il n’y avait pas d’étrangers pour assister au Pacu Jalur. Aujourd’hui, il y en a”, se félicite-t-il.- “Super cool” -Selon lui, les autorités ont profité de cette visibilité accrue pour améliorer l’organisation de l’événement et la propreté de la rivière. La police et l’armée ont ainsi pris des mesures pour mettre fin à l’exploitation illégale de l’or près du cours d’eau afin de réduire la pollution.”Je trouve ça super cool qu’un enfant de son âge ait réussi à se créer une image de marque personnelle grâce au Pacu Jalur”, se réjouit ainsi Naysila Ayunita Sari, 18 ans. “Avec ses danses, il a fait connaître le Pacu Jalur au monde entier”.”Ce gamin qui danse debout sur un bateau, ce n’est pas facile du tout”, abonde Frima, une habitante de 35 ans, qui, comme beaucoup d’Indonésiens, n’a qu’un seul nom. “Si vous me demandez si j’oserais essayer… la réponse est non”.

En Indonésie, la vidéo virale d’un enfant dope l’affluence à une course traditionnelle

Dans leurs longues embarcations, les rameurs pagaient frénétiquement devant une foule venue assister au Pacu Jalur, course nautique traditionnelle en Indonésie. Mais cette année, elle connaît une affluence exceptionnelle, dopée par la vidéo devenu virale d’un jeune garçon dansant à l’avant des bateaux.Longue d’environ un kilomètre, la course Pacu Jalur est très célèbre dans l’archipel où elle se tenait jusqu’à dimanche sur la rivière Kuantan, dans la province de Riau, dans l’île de Sumatra (ouest).Elle fait traditionnellement le plein de spectateurs, principalement indonésiens. Mais cette année, les organisateurs attendaient jusqu’à 100.000 personnes supplémentaires, venues cette fois du monde entier.La raison d’un tel engouement? La danse de Rayyan Arkan Dikha, Indonésien de 11 ans, debout à l’avant de bateaux lancés à toute vitesse, capturée dans une vidéo d’une vingtaine de secondes qui a fait le tour du monde en juin. Les images montrent Rayyan faire tournoyer ses mains puis balancer ses bras d’avant en arrière. Elle a cumulé des millions de vues sur TikTok et d’autres plateformes. Des stars du sport comme le pilote de F1 Alexander Albon ou Marc Marquez (MotoGP) ont ensuite imité la gestuelle de l’enfant. Au Pacu Jalur, le danseur à l’avant de l’embarcation a pour fonction d’encourager les rameurs.Cette visibilité a généré cette année un afflux inédit de visiteurs vers la rivière Kuantan, dont Duncan McNaught, touriste australien de 22 ans.”Je voulais filmer et montrer le festival au monde entier”, confie-t-il. “Je pense que les rameurs sont fous. Ils sont géniaux.”.- Touristes étrangers -Yuyun Kurnia, une Indonésienne de 38 ans, a fait le voyage depuis la ville de Medan, à 17 heures de route, après avoir entendu parler de la course sur les réseaux sociaux. C’est “incroyable” de pouvoir y assister en personne, s’enthousiasme-t-elle.Les origines du Pacu Jalur remontent au XVIIe siècle, selon le site internet du gouvernement local, lorsque les habitants utilisaient la rivière pour transporter des marchandises et des personnes à bord d’un long bateau traditionnel en bois appelé “jalur”. L’embarcation a ensuite évolué pour être utilisée dans des courses organisées annuellement au mois d’août.Pour l’édition 2025, plus de 220 équipes, la plupart issues de villages ou de districts locaux, ont participé à la course, dotée au total d’environ 900 millions de roupies (55.000 dollars) estime Roni Rakhmat, directeur de l’agence de tourisme de Riau.L’année dernière, Pacu Jalur avait attiré 1,4 million de visiteurs et rapporté plus de 2,5 millions de dollars à l’économie locale, selon le ministère du Tourisme. Cette année, les organisateurs attendaient 1,5 million de spectateurs et espéraient des recettes jusqu’à 4,6 millions de dollars de recettes, selon Roni Rakhmat.Les années précédentes, “il n’y avait pas d’étrangers pour assister au Pacu Jalur. Aujourd’hui, il y en a”, se félicite-t-il.- “Super cool” -Selon lui, les autorités ont profité de cette visibilité accrue pour améliorer l’organisation de l’événement et la propreté de la rivière. La police et l’armée ont ainsi pris des mesures pour mettre fin à l’exploitation illégale de l’or près du cours d’eau afin de réduire la pollution.”Je trouve ça super cool qu’un enfant de son âge ait réussi à se créer une image de marque personnelle grâce au Pacu Jalur”, se réjouit ainsi Naysila Ayunita Sari, 18 ans. “Avec ses danses, il a fait connaître le Pacu Jalur au monde entier”.”Ce gamin qui danse debout sur un bateau, ce n’est pas facile du tout”, abonde Frima, une habitante de 35 ans, qui, comme beaucoup d’Indonésiens, n’a qu’un seul nom. “Si vous me demandez si j’oserais essayer… la réponse est non”.

“La Patrie nous appelle”: le Venezuela enrôle dans la milice pour faire face aux menaces américaines

Fonctionnaires, femmes au foyer, étudiants, retraités… Il y avait de longues queues samedi au Venezuela pour ce week-end d’enrôlement dans la milice voulu par le président Nicolas Maduro pour contrer une éventuelle invasion américaine. Les Etats-Unis ont lancé une vaste opération antidrogue, déployant des forces navales et aériennes dans les Caraïbes. Trois destroyers vont notamment se positionner au large du Venezuela, dans les eaux internationales. Selon des médias américains, le président Donald Trump prévoit également d’envoyer 4.000 Marines.Une “menace”, un plan “immoral, criminel et illégal” pour tenter de le renverser ou d’envahir le pays, estime M. Maduro, qui avec cet enrôlement très médiatisé entend réaliser une démonstration de force à l’adresse de Washington et renforcer la cohésion au sein de ses partisans. Cette semaine, M. Maduro avait déjà annoncé un plan spécial de déploiement de 4,5 millions de miliciens. La milice, composée officiellement de 5 millions de personnes est composée de civils mais intégrée dans l’armée. Ses critiques estiment qu’il s’agit d’un corps défendant l’idéologie de l’ex-président socialiste Hugo Chavez, dont Maduro se présente comme l’héritier.- Paysans armés -Partout dans le pays, ont été mis en place des centres de recrutement, dans les casernes mais aussi dans des bâtiments publics et même au palais présidentiel de Miraflores à Caracas.A la Caserne de la montagne, lieu emblématique qui domine Caracas, où repose la dépouille d’Hugo Chavez (1999-2013), la population fait la queue.”Je suis ici pour servir notre pays”, déclare à l’AFP Oscar Matheus, 66 ans, qui a patiemment attendu pour s’enregistrer auprès d’une milicienne en tenue camouflage. “Nous ne savons pas ce qui pourrait arriver, mais il faut se préparer et continuer à résister”, ajoute-t-il.”La patrie nous appelle, le pays a besoin de nous”, complète Rosy Paravabith, 51 ans, qui vient de s’inscrire elle aussi.Une fois l’enrôlement complété, les volontaires passent dans une salle où est projeté un documentaire sur le blocus par les nations européennes du Venezuela en 1902 et 1903, en raison du refus du président de l’époque, Cipriano Castro, de payer la dette extérieure. Le film réalisé en 2017 montre des images d’archives avec des paysans armés ou analysant des cartes. Des navires de guerre sont visibles au loin. Dans la salle suivante, une partie de l’armement est exposée : une mitrailleuse calibre 50 des États-Unis, un lance-grenades Carl Gustaf suédois, des lance-roquettes RPG d’origine soviétique et une mitrailleuse belge calibre 7,62 mm. Un lieutenant de l’armée explique avec un langage technique la portée et leur usage. “Peut-on tirer avec cela vers le ciel ?”, demande l’une des participantes. “Il est préférable de l’utiliser de façon linéaire”, répond le militaire, soulignant qu’il faut viser l’ennemi. Les effectifs de l’armée, particulièrement choyée par le pouvoir vénézuélien, ne sont pas officiels. En 2020, elle comptait environ 343.000 membres pour une population de 30 millions d’habitants, selon l’Institut international des études stratégiques (IISS), une taille similaire à celle du Mexique (341.000 soldats pour 130 millions d’habitants), et seulement dépassée en Amérique latine par la Colombie (428.000, pour 50 millions d’habitants) et le Brésil (762.000, 210 millions d’habitants).Les États-Unis ont déjà réalisé des manoeuvres militaires importantes dans les Caraïbes par le passé mais le déploiement “antidrogue” des derniers jours survient quelques jours seulement après le doublement à 50 millions de dollars de la récompense pour toute information conduisant à la capture de Maduro, que Washington accuse de diriger un cartel de narcotrafiquants. Dans les rues du Venezuela, la possibilité d’une invasion américaine est plutôt prise à légère avec de nombreuses plaisanteries alors que la plupart des experts considèrent peu probable une intervention directe américaine. L’opposition a appelé à ne pas se présenter à l’enrôlement mais les partisans de Maduro prennent l’affaire au sérieux.”Je m’enrôle pour le Venezuela, vive la patrie !”, crient les volontaires après s’être inscrits. Des policiers et même des miliciens réservistes se sont présentés pour réaffirmer leur engagement. “Je sais que, vu mon âge, je ne vais pas prendre un fusil, mais je suis prête à les aider”, affirme Omaira Hernandez, 78 ans.

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Fonctionnaires, femmes au foyer, étudiants, retraités… Il y avait de longues queues samedi au Venezuela pour ce week-end d’enrôlement dans la milice voulu par le président Nicolas Maduro pour contrer une éventuelle invasion américaine. Les Etats-Unis ont lancé une vaste opération antidrogue, déployant des forces navales et aériennes dans les Caraïbes. Trois destroyers vont notamment se positionner au large du Venezuela, dans les eaux internationales. Selon des médias américains, le président Donald Trump prévoit également d’envoyer 4.000 Marines.Une “menace”, un plan “immoral, criminel et illégal” pour tenter de le renverser ou d’envahir le pays, estime M. Maduro, qui avec cet enrôlement très médiatisé entend réaliser une démonstration de force à l’adresse de Washington et renforcer la cohésion au sein de ses partisans. Cette semaine, M. Maduro avait déjà annoncé un plan spécial de déploiement de 4,5 millions de miliciens. La milice, composée officiellement de 5 millions de personnes est composée de civils mais intégrée dans l’armée. Ses critiques estiment qu’il s’agit d’un corps défendant l’idéologie de l’ex-président socialiste Hugo Chavez, dont Maduro se présente comme l’héritier.- Paysans armés -Partout dans le pays, ont été mis en place des centres de recrutement, dans les casernes mais aussi dans des bâtiments publics et même au palais présidentiel de Miraflores à Caracas.A la Caserne de la montagne, lieu emblématique qui domine Caracas, où repose la dépouille d’Hugo Chavez (1999-2013), la population fait la queue.”Je suis ici pour servir notre pays”, déclare à l’AFP Oscar Matheus, 66 ans, qui a patiemment attendu pour s’enregistrer auprès d’une milicienne en tenue camouflage. “Nous ne savons pas ce qui pourrait arriver, mais il faut se préparer et continuer à résister”, ajoute-t-il.”La patrie nous appelle, le pays a besoin de nous”, complète Rosy Paravabith, 51 ans, qui vient de s’inscrire elle aussi.Une fois l’enrôlement complété, les volontaires passent dans une salle où est projeté un documentaire sur le blocus par les nations européennes du Venezuela en 1902 et 1903, en raison du refus du président de l’époque, Cipriano Castro, de payer la dette extérieure. Le film réalisé en 2017 montre des images d’archives avec des paysans armés ou analysant des cartes. Des navires de guerre sont visibles au loin. Dans la salle suivante, une partie de l’armement est exposée : une mitrailleuse calibre 50 des États-Unis, un lance-grenades Carl Gustaf suédois, des lance-roquettes RPG d’origine soviétique et une mitrailleuse belge calibre 7,62 mm. Un lieutenant de l’armée explique avec un langage technique la portée et leur usage. “Peut-on tirer avec cela vers le ciel ?”, demande l’une des participantes. “Il est préférable de l’utiliser de façon linéaire”, répond le militaire, soulignant qu’il faut viser l’ennemi. Les effectifs de l’armée, particulièrement choyée par le pouvoir vénézuélien, ne sont pas officiels. En 2020, elle comptait environ 343.000 membres pour une population de 30 millions d’habitants, selon l’Institut international des études stratégiques (IISS), une taille similaire à celle du Mexique (341.000 soldats pour 130 millions d’habitants), et seulement dépassée en Amérique latine par la Colombie (428.000, pour 50 millions d’habitants) et le Brésil (762.000, 210 millions d’habitants).Les États-Unis ont déjà réalisé des manoeuvres militaires importantes dans les Caraïbes par le passé mais le déploiement “antidrogue” des derniers jours survient quelques jours seulement après le doublement à 50 millions de dollars de la récompense pour toute information conduisant à la capture de Maduro, que Washington accuse de diriger un cartel de narcotrafiquants. Dans les rues du Venezuela, la possibilité d’une invasion américaine est plutôt prise à légère avec de nombreuses plaisanteries alors que la plupart des experts considèrent peu probable une intervention directe américaine. L’opposition a appelé à ne pas se présenter à l’enrôlement mais les partisans de Maduro prennent l’affaire au sérieux.”Je m’enrôle pour le Venezuela, vive la patrie !”, crient les volontaires après s’être inscrits. Des policiers et même des miliciens réservistes se sont présentés pour réaffirmer leur engagement. “Je sais que, vu mon âge, je ne vais pas prendre un fusil, mais je suis prête à les aider”, affirme Omaira Hernandez, 78 ans.