Première décision de Trump: les migrants en pleurs à la frontière

Margelis Tinoco, Colombienne de 48 ans, s’est effondrée quand son rendez-vous prévu lundi pour entrer légalement aux Etats-Unis a été annulé juste après l’investiture de Donald Trump, qui a promis une guerre sans merci contre les migrants et les demandeurs d’asile.Elle a appris l’annulation de son rendez-vous programmé sur l’application des douanes et de la protection des frontières américaines (CPB One) à Ciudad Juarez, ville mexicaine frontalière du Texas, après un long périple depuis le Venezuela.”Regarde ce qu’il dit!”, pleure la femme en montrant la notification sur l’écran de son téléphone portable : “les rendez-vous existants programmés via CBP One ne sont plus valables”. L’application a été désactivée quelques minutes à peine après l’investiture du 47e président américain Donald Trump, qui a promis de décréter l’état d’urgence à la frontière avec le Mexique et d’utiliser l’armée américaine pour en assurer la surveillance.”Je ne sais pas ce que va devenir ma vie”, a déclaré Mme Tinoco, vêtue d’un bonnet, d’une veste et de gants en laine pour se protéger des températures qui ont chuté à -3 degrés Celsius à Ciudad Juarez.Cette femme vivait au Venezuela avec son mari et son fils de 13 ans, originaires de ce pays, jusqu’à ce qu’elle décide d’émigrer aux États-Unis.Instauré par l’ex-président démocrate Joe Biden, CPB One permettait de demander l’asile sans avoir besoin d’atteindre la frontière.- “Qu’il ait de la compassion” -“Qu’il ait de la compassion et nous laisse passer (…) qu’il nous soutienne parce que cela fait six mois qu’on souffre”, supplie la Colombienne, en référence à son éprouvant voyage depuis le Venezuela.Dévastée, elle finit par tomber à genoux devant un poteau métallique. “Puisque nous sommes ici, laissez-nous entrer, s’il vous plaît, après tout le travail que nous avons fourni pour arriver ici, laissez-nous entrer dans votre pays, afin que nous puissions améliorer nos vies”, ajoute également Yaime Perez, une Cubaine de 27 ans.L’application CPB One a permis de réduire significativement les passages illégaux. Selon le gouvernement américain, au cours de l’exercice fiscal qui s’est terminé en septembre dernier, 2,1 millions de rendez-vous ont été enregistrés à la frontière sud, contre près de 2,5 millions pour la période précédente.La présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum, s’était prononcée pour la continuité de CBP One “ou un schéma similaire”, en considérant qu’il “a eu des résultats” en diminuant l’afflux de migrants à la frontière entre le Mexique et les États-Unis. -Caravane dans le sud-Quelques heures avant que le magnat républicain n’annonce qu’il expulsera “des millions et des millions” d’étrangers en situation irrégulière, une caravane de plus de mille migrants a quitté le sud du Mexique en direction des États-Unis. “Je suis un peu effrayé parce qu’avec tout ce que nous avons traversé, avec tous les sacrifices que nous avons faits, il est très dur qu’ils nous ferment les portes”, a déclaré lundi à l’AFP Jefferzon Celedón, Vénézuélien de 24 ans, depuis Tapachula, ville frontalière avec le Guatemala. “Tous les points d’entrée illégaux seront bloqués immédiatement et nous commencerons le processus d’expulsion de millions et millions d’étrangers criminels vers les endroits d’où ils viennent”, a affirmé Trump. “Il faut aller de l’avant, ne pas se laisser influencer par ce que disent les gens, s’ils les ferment ou non”.”Nous verrons bien plus tard, dans le nord”, a déclaré Leonel Delgado, un Vénézuélien de 42 ans, avant l’annonce. Les migrants organisent habituellement des caravanes pour faire pression afin d’obtenir des laissez-passer qui leur permettent ensuite d’avancer par leurs propres moyens sur le territoire mexicain, sans craindre d’être expulsés. 

Netanyahu veut s’assurer que “Gaza ne représente plus une menace pour Israël”

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré lundi vouloir s’assurer que la bande de Gaza “ne présente plus jamais de menace pour Israël”, au deuxième jour de la trêve avec le Hamas dans le territoire palestinien dévasté par la guerre.Un premier échange d’otages contre des prisonniers palestiniens a marqué dimanche le début d’un long processus devant mettre fin à 15 mois de guerre.Dès que les armes se sont tues, l’aide humanitaire a commencé à affluer dans le territoire palestinien en ruines, pendant que des milliers d’habitants de Gaza se précipitaient pour retrouver leur maison.Au premier jour de la trêve, trois otages israéliennes ont été libérées après 471 jours de captivité dans la bande de Gaza, avant de retrouver leurs proches et d’être hospitalisées “dans un état stable”, selon un médecin.Puis très tôt lundi, 90 Palestiniens ont été libérés par Israël, en vertu de l’échange prévu lors de cette première phase du cessez-le-feu, qui doit durer 42 jours.Les prochaines libérations auront lieu samedi, selon un responsable du mouvement islamiste palestinien Hamas. “Trois ou quatre femmes enlevées” seront libérées chaque semaine, selon l’armée.La trêve est entrée en vigueur à la veille de l’investiture du président américain, Donald Trump, qui a exercé une intense pression sur les deux camps pour qu’un accord soit conclu avant son arrivée à la Maison Blanche.”Les plus beaux jours de notre alliance sont encore à venir”, a déclaré lundi M. Netanyahu, qui félicitait Donald Trump.”Je suis impatient de travailler avec vous pour faire revenir les derniers otages, détruire les capacités militaires du Hamas et mettre un terme à son pouvoir politique à Gaza, et assurer que Gaza ne représente plus jamais de menace pour Israël”, a-t-il ajouté dans un message vidéo.M. Netanyahu avait déjà prévenu que Israël se réservait “le droit de reprendre la guerre si besoin”.- “Seulement des ruines” -Durant la première phase, 33 otages retenus à Gaza doivent être libérés en échange d’environ 1.900 Palestiniens détenus par Israël, et l’armée israélienne doit se retirer d’une partie du territoire.Mais la suite du calendrier reste incertaine. Les termes de la deuxième phase, qui doit voir la fin définitive de la guerre et la libération de tous les otages, doivent être négociés au cours des six semaines à venir. En attendant, des milliers de déplacés palestiniens ont pris la route dimanche, au milieu d’un paysage apocalyptique de ruines poussiéreuses et d’immeubles éventrés.”Nous sommes finalement chez nous. Il n’y a plus de maison, seulement des ruines. Mais c’est notre maison”, a témoigné Rana Mohsen, une femme de 43 ans rentrée à Jabalia, dans le nord du territoire.Même scène à Rafah, tout au sud. “Nous n’avons même pas pu trouver l’emplacement exact de nos maisons”, a raconté Maria Gad El Haq, déplacée elle aussi par la guerre comme la quasi-totalité des 2,4 millions d’habitants de Gaza.- “Revenue à la vie”-Dimanche, les trois otages libérées, Emily Damari, 28 ans, Doron Steinbrecher, 31 ans, et Romi Gonen, 24 ans, ont été remises au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Gaza-ville, au milieu d’une foule de civils et d’hommes en armes.Leurs proches ont appelé à la libération de tous les otages encore retenus à Gaza, dont les familles “attendent encore de pouvoir serrer dans leurs bras leurs proches, ou de les enterrer comme il se doit”, a déclaré Mandy Damari, la mère de l’Israélo-britannique Emily Damari.Sa fille a indiqué être “revenue à la vie”, dans un message sur Instagram.”Je suis la plus heureuse du monde du simple fait de vivre”, a ajouté la jeune femme.A Beitunia, près de la prison israélienne d’Ofer, des Palestiniens en liesse ont accueilli pendant la nuit les premiers détenus libérés.Malgré les incertitudes, l’accord conclu le 15 janvier par l’intermédiaire du Qatar, des Etats-Unis et de l’Egypte nourrit l’espoir d’une paix durable dans le territoire palestinien, où la guerre avait été déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque sanglante du Hamas dans le sud d’Israël.Si les deux premières étapes se déroulent comme prévu, la troisième et dernière portera sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des otages morts.- Besoins “pharamineux”” -Le mouvement palestinien a affirmé, lui, que la trêve dépendait du “respect des engagements” par Israël. Lundi, il a déployé ses forces de sécurité dans la bande de Gaza, en tenue militaire ou en uniforme noir, selon des journalistes de l’AFP.En Israël, après l’émotion suscitée par les premières libérations d’otages, le journal Yedioth Ahronoth craint une suite moins heureuse.”Certains arriveront sur des brancards et des chaises roulantes. D’autres arriveront dans des cercueils…”, a écrit l’éditorialiste Sima Kadmon.La trêve s’accompagne d’un afflux de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, soumise par Israël à un siège total. “Après 15 mois de guerre, les besoins humanitaires sont pharamineux”, a prévenu le bureau des Affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), ajoutant que 630 camions étaient entrés dimanche à Gaza, dont 300 destinés au nord du territoire.”Nous essayons d’atteindre un million de personnes dans les plus brefs délais”, a indiqué le Programme alimentaire mondial. Le Qatar a annoncé, lui, l’envoi quotidien de plus d’un million de litres de carburant pendant dix jours.L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.Sur 251 personnes enlevées, 91 restent otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l’armée israélienne.Au moins 46.913 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées dans l’offensive israélienne de représailles à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Netanyahu veut s’assurer que “Gaza ne représente plus une menace pour Israël”

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré lundi vouloir s’assurer que la bande de Gaza “ne présente plus jamais de menace pour Israël”, au deuxième jour de la trêve avec le Hamas dans le territoire palestinien dévasté par la guerre.Un premier échange d’otages contre des prisonniers palestiniens a marqué dimanche le début d’un long processus devant mettre fin à 15 mois de guerre.Dès que les armes se sont tues, l’aide humanitaire a commencé à affluer dans le territoire palestinien en ruines, pendant que des milliers d’habitants de Gaza se précipitaient pour retrouver leur maison.Au premier jour de la trêve, trois otages israéliennes ont été libérées après 471 jours de captivité dans la bande de Gaza, avant de retrouver leurs proches et d’être hospitalisées “dans un état stable”, selon un médecin.Puis très tôt lundi, 90 Palestiniens ont été libérés par Israël, en vertu de l’échange prévu lors de cette première phase du cessez-le-feu, qui doit durer 42 jours.Les prochaines libérations auront lieu samedi, selon un responsable du mouvement islamiste palestinien Hamas. “Trois ou quatre femmes enlevées” seront libérées chaque semaine, selon l’armée.La trêve est entrée en vigueur à la veille de l’investiture du président américain, Donald Trump, qui a exercé une intense pression sur les deux camps pour qu’un accord soit conclu avant son arrivée à la Maison Blanche.”Les plus beaux jours de notre alliance sont encore à venir”, a déclaré lundi M. Netanyahu, qui félicitait Donald Trump.”Je suis impatient de travailler avec vous pour faire revenir les derniers otages, détruire les capacités militaires du Hamas et mettre un terme à son pouvoir politique à Gaza, et assurer que Gaza ne représente plus jamais de menace pour Israël”, a-t-il ajouté dans un message vidéo.M. Netanyahu avait déjà prévenu que Israël se réservait “le droit de reprendre la guerre si besoin”.- “Seulement des ruines” -Durant la première phase, 33 otages retenus à Gaza doivent être libérés en échange d’environ 1.900 Palestiniens détenus par Israël, et l’armée israélienne doit se retirer d’une partie du territoire.Mais la suite du calendrier reste incertaine. Les termes de la deuxième phase, qui doit voir la fin définitive de la guerre et la libération de tous les otages, doivent être négociés au cours des six semaines à venir. En attendant, des milliers de déplacés palestiniens ont pris la route dimanche, au milieu d’un paysage apocalyptique de ruines poussiéreuses et d’immeubles éventrés.”Nous sommes finalement chez nous. Il n’y a plus de maison, seulement des ruines. Mais c’est notre maison”, a témoigné Rana Mohsen, une femme de 43 ans rentrée à Jabalia, dans le nord du territoire.Même scène à Rafah, tout au sud. “Nous n’avons même pas pu trouver l’emplacement exact de nos maisons”, a raconté Maria Gad El Haq, déplacée elle aussi par la guerre comme la quasi-totalité des 2,4 millions d’habitants de Gaza.- “Revenue à la vie”-Dimanche, les trois otages libérées, Emily Damari, 28 ans, Doron Steinbrecher, 31 ans, et Romi Gonen, 24 ans, ont été remises au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Gaza-ville, au milieu d’une foule de civils et d’hommes en armes.Leurs proches ont appelé à la libération de tous les otages encore retenus à Gaza, dont les familles “attendent encore de pouvoir serrer dans leurs bras leurs proches, ou de les enterrer comme il se doit”, a déclaré Mandy Damari, la mère de l’Israélo-britannique Emily Damari.Sa fille a indiqué être “revenue à la vie”, dans un message sur Instagram.”Je suis la plus heureuse du monde du simple fait de vivre”, a ajouté la jeune femme.A Beitunia, près de la prison israélienne d’Ofer, des Palestiniens en liesse ont accueilli pendant la nuit les premiers détenus libérés.Malgré les incertitudes, l’accord conclu le 15 janvier par l’intermédiaire du Qatar, des Etats-Unis et de l’Egypte nourrit l’espoir d’une paix durable dans le territoire palestinien, où la guerre avait été déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque sanglante du Hamas dans le sud d’Israël.Si les deux premières étapes se déroulent comme prévu, la troisième et dernière portera sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des otages morts.- Besoins “pharamineux”” -Le mouvement palestinien a affirmé, lui, que la trêve dépendait du “respect des engagements” par Israël. Lundi, il a déployé ses forces de sécurité dans la bande de Gaza, en tenue militaire ou en uniforme noir, selon des journalistes de l’AFP.En Israël, après l’émotion suscitée par les premières libérations d’otages, le journal Yedioth Ahronoth craint une suite moins heureuse.”Certains arriveront sur des brancards et des chaises roulantes. D’autres arriveront dans des cercueils…”, a écrit l’éditorialiste Sima Kadmon.La trêve s’accompagne d’un afflux de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, soumise par Israël à un siège total. “Après 15 mois de guerre, les besoins humanitaires sont pharamineux”, a prévenu le bureau des Affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), ajoutant que 630 camions étaient entrés dimanche à Gaza, dont 300 destinés au nord du territoire.”Nous essayons d’atteindre un million de personnes dans les plus brefs délais”, a indiqué le Programme alimentaire mondial. Le Qatar a annoncé, lui, l’envoi quotidien de plus d’un million de litres de carburant pendant dix jours.L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.Sur 251 personnes enlevées, 91 restent otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l’armée israélienne.Au moins 46.913 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées dans l’offensive israélienne de représailles à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Netanyahu vows to quash Gaza ‘threat’ on second day of truce

Prime Minister Benjamin Netanyahu on Monday vowed Gaza would never again pose a threat to Israel, as a tense calm prevailed on the second day of a truce in the Palestinian territory.Three Israeli hostages, all women, were reunited with their families after Hamas fighters handed them over on Sunday, followed by the overnight release of 90 Palestinian prisoners from an Israeli jail in the occupied West Bank.In the war-battered Gaza Strip, displaced Palestinians set off on foot or by car to return home as trucks loaded with sorely needed humanitarian aid funnelled into the devastated territory.The truce mediated by Qatar, Egypt and the United States began on Sunday, on the eve of Donald Trump’s inauguration for a second term as US president.In a video message on Monday, Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu thanked Trump for helping to secure the hostage release deal and once more vowed to “return the remaining hostages… and to ensure that Gaza never again poses a threat to Israel”.Displaced Palestinian Ghadeer Abdul Rabbo, 30, told AFP she hopes that “with or without Trump”, the ceasefire will hold and world governments will help “maintain this calm, because we are afraid”.If all goes to plan, the first phase of the truce would last six weeks, during which the parties would negotiate a permanent ceasefire, which has not been agreed yet.Despite the risks, hundreds of Palestinians were streaming through an apocalyptic landscape in Jabalia in northern Gaza, one of the worst-hit areas in the war.”We are finally in our home. There is no home left, just rubble, but it’s our home,” said Rana Mohsen, 43.In Rafah, in the south, Ismail Madi said that “we have endured immense hardships, but we will stay here. We will rebuild this place.”In Israel, there was elation and excitement as Emily Damari, Romi Gonen and Doron Steinbrecher returned home and appeared to be in good health.”In Emily’s own words, she is the happiest girl in the world; she has her life back,” Damari’s mother Mandy said on Monday, adding that her daughter was “doing much better than any of us could have expected” even after losing two fingers.- Reunited – The initial 42-day truce should enable a surge of aid as more Israeli hostages are released in exchange for Palestinians in Israeli custody and as Israeli forces leave some areas of Gaza.During the first phase, a total of 33 hostages are to be returned from Gaza in exchange for around 1,900 Palestinians.The first group of Palestinians released under the deal left Ofer prison in the West Bank early on Monday, with jubilant crowds celebrating their arrival in the nearby town of Beitunia.Amanda Abu Sharkh, 23, said that they “feel like family to us. They are part of us.”One freed detainee, Abdul Aziz Muhammad Atawneh, described prison as “hell, hell, hell”.Another, Khalida Jarrar of the Popular Front for the Liberation of Palestine — a Marxist movement considered a “terrorist” group by Israel and some Western governments — said prison conditions were harsh and that she had been kept “in solitary confinement for six months”.The next hostage-prisoner swap should take place on Saturday, a senior Hamas official told AFP.International Committee of the Red Cross president Mirjana Spoljaric called on all sides to “adhere to their commitments to ensure the next operations can take place safely”.The relatives of the three Israeli ex-hostages called for the release of the remaining 91 captives seized during Hamas’s October 7, 2023, attack that sparked the war, including 34 the military has said are dead.Meirav Leshem Gonen, mother of Romi Gonen, said: “We got our Romi back, but all families deserve the same outcome, both the living and the dead.”There was anxiety in Israel over the next phases of the truce, with columnist Sima Kadmon warning in the Yedioth Ahronoth daily that the coming hostage releases may be more painful.”Some of them will arrive on gurneys and wheelchairs. Others will arrive in coffins. Some will arrive wounded and injured, in dire emotional condition,” she wrote.- ‘Beautiful feeling’ -Ammar Barbakh, 35, spent the truce’s first night in a tent on the rubble of his former home in southern Gaza’s Khan Yunis.”This is the first time I sleep comfortably and I’m not afraid,” he said.”It’s a beautiful feeling, and I hope the ceasefire continues.”The war has devastated much of the Gaza Strip and displaced the vast majority of its population of 2.4 million, but Hamas on Monday vowed that they would “rise again” and “rebuild what the occupation has destroyed”.UN relief chief Tom Fletcher said 630 aid trucks had entered into Gaza in the hours after the start of the truce, with 300 of them headed to the north of the territory.Qatar said that 12.5 million litres of fuel would enter Gaza over the first 10 days of the truce.The World Food Programme said it was “trying to reach a million people” as quickly as possible.AFP journalists said Hamas police and security forces were operating again in Gaza City on Monday, some in fatigues and others dressed in black, despite Israel’s stated goal of dismantling the group’s governance capabilities.The war’s only previous truce, for one week in November 2023, also saw hostages released in exchange for Palestinian prisoners and a surge in humanitarian aid.Hamas’s October 7 attack resulted in the deaths of 1,210 people, mostly civilians, according to an AFP tally of Israeli official figures.The health ministry in Hamas-run Gaza said Sunday that the death toll in the war between Israel and Hamas had reached 46,913.burs-ami/jsa

Trump seeks to rename Denali, highest peak in N. America

US President Donald Trump announced in his inaugural speech Monday that he will seek to rename Alaska’s Denali as part of his day one actions, overriding the will of the state’s Indigenous population and its elected leaders.The order, set to be published later in the day, will revert the name of North America’s highest peak back to Mount McKinley.The mountain — which rises more than 20,000 feet (6,000 meters) above sea level — was officially renamed “Denali” in 2015 by former president Barack Obama, adopting the name used by Alaska Natives for centuries, with the Alaskan government following suit in the 1970s.Senator Lisa Murkowski of Alaska, a Republican, led the effort to make the change official.”We will restore the name of a great president, William McKinley, to Mount McKinley, where it should be and where it belongs,” Trump said at his swearing in ceremony, where he also announced the US would refer to the “Gulf of Mexico” as the “Gulf of America.”McKinley, the 25th president, never visited the mountain and has no significant historical connection to the peak nor the state of Alaska, though it was named in his honor in 1917.”This announcement goes against the desires of Alaska Natives, Alaska’s elected officials, and centuries of tradition,” said Athan Manuel, director of Sierra Club’s land protections program.”The Koyukon people have known this mountain as ‘Denali’ for centuries, and even the state’s elected officials oppose this attempt to rename it. It’s clear that Donald Trump is more interested in culture war stunts than addressing the concerns of the American people.”

Trump’s inauguration – five takeaways

Donald Trump’s inauguration had to be moved indoors Monday due to a particularly frigid wintry spell across much of the United States, causing significant changes to the event after years of tedious planning.But the weather wasn’t the only unusual aspect of the 47th president’s swearing-in ceremony.Here are some memorable moments from a historic occasion.- Trump unloads -While Trump refused to attend Joe Biden’s 2021 inauguration, the departing president was keen to restore tradition by showing his face.He may well wish he hadn’t bothered, as Trump tore into his record, denouncing what the new Republican president said had been a “betrayal” of Americans by a “radical and corrupt establishment.”They were apparently getting along fine during the earlier formalities, with Biden unaware that his successor was about to eviscerate his legacy.But the veteran Democrat could only smile in disbelief — and occasionally grimace — while his vice president Kamala Harris looked stony-faced, as Trump launched broadside after broadside.  “From this moment on, America’s decline is over,” Trump declared.- Awkward air kiss -The new president and first lady attempted to celebrate their return to the White House with a public display of affection but weren’t able to make contact thanks to Melania’s wide-brimmed hat.The Eric Javits headpiece bumped up against the incoming president’s forehead as he leaned in, frustrating his efforts to land the smacker and forcing the couple to air kiss as they clasped hands.The moment immediately went viral, with one wag on X commenting: “I’ve just realized why Melania is wearing that wide-brimmed hat — it made it impossible for Trump to land his attempted kiss. Smart woman.”- Who’s running Silicon Valley? -Never was the convergence of money and politics more obvious than in Trump’s inauguration audience, where Silicon Valley princelings rubbed shoulders with Washington’s elite.Around a dozen billionaires were present for the ceremony, with some commentators on social media putting their total value at around $1 trillion — the approximate GDP of Switzerland.Amazon CEO Jeff Bezos, Meta founder Mark Zuckerberg, Google chief Sundar Pichai, Apple boss Tim Cook and the world’s richest man — Tesla CEO Elon Musk — were all sitting nearby as Trump was sworn in.- Bye bye bible -Trump didn’t place his hand on a bible or the US Constitution as he took the presidential oath — either because he had decided to break with protocol or perhaps because he just forgot. The incoming first lady, Melania Trump, was standing beside him holding a Trump family bible and the so-called Lincoln Bible, which was used by the 16th president in 1861 and by Barack Obama in 2009 and 2013.But Trump stood with his left arm planted by his side as he raised his right hand for the oath of office.Touching sacred texts isn’t a legal requirement — the constitution merely demands that presidents declare fealty to it “by oath or affirmation.” It does not specify what they should be doing with their hands.”But no religious test shall ever be required as a qualification to any office or public trust under the United States,” the charter document states.- Absentees -Washington’s version of royalty was also out in force as three former presidents — Bill Clinton, George W Bush and Barack Obama — attended, along with a couple of ex-vice presidents, Mike Pence and Dan Quayle.Joe Rogan even managed to wangle a seat — presumably a thank-you for the valuable support he gave Trump during the election campaign as the host of the world’s biggest podcast. But there were notable absences, including former first lady Michelle Obama and former House speaker Nancy Pelosi. Both women attended Trump’s 2017 inauguration, although Trump himself skipped Biden’s 2021 swearing-in. Pence’s wife Karen, who pointedly snubbed Trump this month at Jimmy Carter’s funeral, also gave Monday’s ceremony a miss.

Trump foe Milley’s portrait taken down at the Pentagon

A portrait of former top US military officer Mark Milley — a foe of Donald Trump — has been taken down at the Pentagon, a source in the building said following the president’s inauguration on Monday.Retired chairmen of the Joint Chiefs of Staff are traditionally honored with portraits that hang in a corridor near the Pentagon’s River Entrance, and Milley’s had only recently been unveiled at a ceremony earlier this month.But the source said the retired general’s portrait was removed, referring questions about why to the White House.The removal of the painting — the current whereabouts of which are unclear — came after Joe Biden preemptively pardoned Milley and other Trump opponents in one of his last acts as president.Trump has repeatedly promised “retribution” against his political opponents and threatened some with criminal prosecution, and Biden said he took action to shield Milley and others from “politically motivated prosecutions” under the new administration.Trump was enraged after Milley told journalist Bob Woodward that the Republican was “fascist to the core” and a “dangerous person.”Milley also revealed he had secretly called his Chinese counterpart after the January 6, 2021 attack on the US Capitol by Trump’s supporters to reassure Beijing that the United States remained “stable” and had no intention to attack China.Trump subsequently wrote on his Truth Social network that “in times gone by, the punishment would have been DEATH!” for Milley.The general stepped down as chairman in 2023 at a ceremony in which he took a final swipe at Trump.”We don’t take an oath to a king, or queen, or a tyrant or a dictator,” Milley said of American soldiers. “And we don’t take an oath to a wannabe dictator.”

Les députés débutent l’examen de la loi d’urgence pour Mayotte

Les députés ont débuté lundi l’examen du projet de loi d’urgence pour Mayotte, premier texte du gouvernement Bayrou à être débattu dans l’hémicycle. Malgré les critiques, son adoption ne fait guère de doutes au regard de l’impératif d’accélérer la reconstruction de l’archipel.Ce texte, examiné cinq semaines après le passage dévastateur du cyclone Chido, doit “permettre la mise en Å“uvre très rapide de mesures urgentes pour faciliter l’hébergement et l’accompagnement de la population”, a fait valoir le ministre des Outre-mer Manuel Valls.L’ancien Premier ministre s’exprimait pour la première fois dans l’hémicycle de l’Assemblée depuis son retour au gouvernement. Il y a défendu un texte “incontournable” mais qui n’est qu’une “première réponse”.”Mayotte est à bout de forces”, l’a interpellé la rapporteure du projet de loi, la députée mahoraise Estelle Youssouffa du groupe indépendant Liot, dans ses propos liminaires, alertant sur des “efforts et des renforts” de l’Etat “pas à la hauteur des besoins”.Elle a de nouveau déploré un texte élaboré “sans consultation” des élus locaux” qui “reste largement muet sur les sujets essentiels tels que l’immigration”.Les mêmes griefs ont été soulevés par la seconde députée de Mayotte, Anchya Bamana (RN): “il reste un sujet majeur, l’éléphant dans la pièce, qui est bien présent et que personne ne veut ni voir, ni évoquer (…) celui de la submersion migratoire”. Le texte, adopté la semaine dernière en commission, comporte principalement des dispositions visant à déroger à des règles d’urbanisme et à faciliter le financement de la reconstruction. Il contient aussi des mesures sociales.Mais aucun article ne concerne les questions migratoires, et les amendements déposés par la droite et l’extrême droite pour les intégrer ont été rejetés comme “irrecevables”, car jugés hors sujet en vertu de l’article 45 de la Constitution. “Ne confondons pas le temps”, s’est défendu le ministre qui a assuré que la lutte contre “l’immigration clandestine (qui) nécrose Mayotte” constituera un “volet primordial” d’une future loi annoncée par le gouvernement d’ici deux mois.Le ministre a par ailleurs rappelé qu’une proposition de loi de la droite visant à restreindre le droit du sol à Mayotte sera examinée le 6 février à l’Assemblée. Il s’y est dit favorable.- “Rien à cacher” -De l’autre côté du spectre politique, la députée écologiste Dominique Voynet a dénoncé un projet de loi qui “en dépit de son nom, n’est pas examiné en urgence et ne répond pas à l’urgence” regrettant y chercher “en vain” de “quoi remédier à la misère éducative, à la saturation du système de soins”, à la reconstruction des réseaux d’eau et d’assainissement, etc…En commission, l’un des ses amendements visant à “disposer vite d’un bilan exhaustif” de la catastrophe, “alors que des milliers de personnes manquent à l’appel”, selon les mots de la députée, a été adopté.”Nous ne vous lâcherons pas, monsieur le ministre, avant de savoir combien de personnes sont décédées, disparues, amputées, blessées”, a-t-elle lancé.  “Nous n’avons rien à cacher”, lui a répondu Manuel Valls, réitérant le bilan de 39 morts, 124 blessés graves et près de 5.000 blessés légers. En début de soirée, les députés ont commencé à examiner les premiers articles du projet de loi, traitant notamment de la reconstruction des écoles durement touchées par le cyclone. Au même moment, sur l’archipel, les enseignants reprenaient le chemin de l’école, une semaine avant leurs élèves. Une rentrée déjà plusieurs fois décalée, alors qu’une quarantaine d’établissements n’ont pas été remis en état ou accueillent encore des sinistrés.Les députés ont notamment adopté une mesure permettant à l’Etat d’assurer la construction, reconstruction ou rénovation des écoles, en lieu et place des collectivités locales jusqu’au 31 décembre 2027.Des amendements, déjà adoptés en commission, visant à garantir l’installation de systèmes de ventilation, pour réduire la chaleur dans les écoles, ou pour assurer un accès à plusieurs points d’eau potable dans les établissements, ont été confirmés.Les députés doivent encore se pencher lundi soir sur des assouplissements des procédures et règles d’urbanisme en vue d’accélérer la reconstruction de logements sinistrés. Ils devraient aussi examiner un amendement du gouvernement pour permettre à l’Etat de lutter plus efficacement contre les bidonvilles. L’absence de mesures en ce sens dans le texte initial avait été largement décriée par les deux députés de Mayotte.L’examen du texte devrait se conclure cette semaine. Le Sénat prévoit de s’en emparer le 3 février. 

Les députés débutent l’examen de la loi d’urgence pour Mayotte

Les députés ont débuté lundi l’examen du projet de loi d’urgence pour Mayotte, premier texte du gouvernement Bayrou à être débattu dans l’hémicycle. Malgré les critiques, son adoption ne fait guère de doutes au regard de l’impératif d’accélérer la reconstruction de l’archipel.Ce texte, examiné cinq semaines après le passage dévastateur du cyclone Chido, doit “permettre la mise en Å“uvre très rapide de mesures urgentes pour faciliter l’hébergement et l’accompagnement de la population”, a fait valoir le ministre des Outre-mer Manuel Valls.L’ancien Premier ministre s’exprimait pour la première fois dans l’hémicycle de l’Assemblée depuis son retour au gouvernement. Il y a défendu un texte “incontournable” mais qui n’est qu’une “première réponse”.”Mayotte est à bout de forces”, l’a interpellé la rapporteure du projet de loi, la députée mahoraise Estelle Youssouffa du groupe indépendant Liot, dans ses propos liminaires, alertant sur des “efforts et des renforts” de l’Etat “pas à la hauteur des besoins”.Elle a de nouveau déploré un texte élaboré “sans consultation” des élus locaux” qui “reste largement muet sur les sujets essentiels tels que l’immigration”.Les mêmes griefs ont été soulevés par la seconde députée de Mayotte, Anchya Bamana (RN): “il reste un sujet majeur, l’éléphant dans la pièce, qui est bien présent et que personne ne veut ni voir, ni évoquer (…) celui de la submersion migratoire”. Le texte, adopté la semaine dernière en commission, comporte principalement des dispositions visant à déroger à des règles d’urbanisme et à faciliter le financement de la reconstruction. Il contient aussi des mesures sociales.Mais aucun article ne concerne les questions migratoires, et les amendements déposés par la droite et l’extrême droite pour les intégrer ont été rejetés comme “irrecevables”, car jugés hors sujet en vertu de l’article 45 de la Constitution. “Ne confondons pas le temps”, s’est défendu le ministre qui a assuré que la lutte contre “l’immigration clandestine (qui) nécrose Mayotte” constituera un “volet primordial” d’une future loi annoncée par le gouvernement d’ici deux mois.Le ministre a par ailleurs rappelé qu’une proposition de loi de la droite visant à restreindre le droit du sol à Mayotte sera examinée le 6 février à l’Assemblée. Il s’y est dit favorable.- “Rien à cacher” -De l’autre côté du spectre politique, la députée écologiste Dominique Voynet a dénoncé un projet de loi qui “en dépit de son nom, n’est pas examiné en urgence et ne répond pas à l’urgence” regrettant y chercher “en vain” de “quoi remédier à la misère éducative, à la saturation du système de soins”, à la reconstruction des réseaux d’eau et d’assainissement, etc…En commission, l’un des ses amendements visant à “disposer vite d’un bilan exhaustif” de la catastrophe, “alors que des milliers de personnes manquent à l’appel”, selon les mots de la députée, a été adopté.”Nous ne vous lâcherons pas, monsieur le ministre, avant de savoir combien de personnes sont décédées, disparues, amputées, blessées”, a-t-elle lancé.  “Nous n’avons rien à cacher”, lui a répondu Manuel Valls, réitérant le bilan de 39 morts, 124 blessés graves et près de 5.000 blessés légers. En début de soirée, les députés ont commencé à examiner les premiers articles du projet de loi, traitant notamment de la reconstruction des écoles durement touchées par le cyclone. Au même moment, sur l’archipel, les enseignants reprenaient le chemin de l’école, une semaine avant leurs élèves. Une rentrée déjà plusieurs fois décalée, alors qu’une quarantaine d’établissements n’ont pas été remis en état ou accueillent encore des sinistrés.Les députés ont notamment adopté une mesure permettant à l’Etat d’assurer la construction, reconstruction ou rénovation des écoles, en lieu et place des collectivités locales jusqu’au 31 décembre 2027.Des amendements, déjà adoptés en commission, visant à garantir l’installation de systèmes de ventilation, pour réduire la chaleur dans les écoles, ou pour assurer un accès à plusieurs points d’eau potable dans les établissements, ont été confirmés.Les députés doivent encore se pencher lundi soir sur des assouplissements des procédures et règles d’urbanisme en vue d’accélérer la reconstruction de logements sinistrés. Ils devraient aussi examiner un amendement du gouvernement pour permettre à l’Etat de lutter plus efficacement contre les bidonvilles. L’absence de mesures en ce sens dans le texte initial avait été largement décriée par les deux députés de Mayotte.L’examen du texte devrait se conclure cette semaine. Le Sénat prévoit de s’en emparer le 3 février. 

Les députés débutent l’examen de la loi d’urgence pour Mayotte

Les députés ont débuté lundi l’examen du projet de loi d’urgence pour Mayotte, premier texte du gouvernement Bayrou à être débattu dans l’hémicycle. Malgré les critiques, son adoption ne fait guère de doutes au regard de l’impératif d’accélérer la reconstruction de l’archipel.Ce texte, examiné cinq semaines après le passage dévastateur du cyclone Chido, doit “permettre la mise en Å“uvre très rapide de mesures urgentes pour faciliter l’hébergement et l’accompagnement de la population”, a fait valoir le ministre des Outre-mer Manuel Valls.L’ancien Premier ministre s’exprimait pour la première fois dans l’hémicycle de l’Assemblée depuis son retour au gouvernement. Il y a défendu un texte “incontournable” mais qui n’est qu’une “première réponse”.”Mayotte est à bout de forces”, l’a interpellé la rapporteure du projet de loi, la députée mahoraise Estelle Youssouffa du groupe indépendant Liot, dans ses propos liminaires, alertant sur des “efforts et des renforts” de l’Etat “pas à la hauteur des besoins”.Elle a de nouveau déploré un texte élaboré “sans consultation” des élus locaux” qui “reste largement muet sur les sujets essentiels tels que l’immigration”.Les mêmes griefs ont été soulevés par la seconde députée de Mayotte, Anchya Bamana (RN): “il reste un sujet majeur, l’éléphant dans la pièce, qui est bien présent et que personne ne veut ni voir, ni évoquer (…) celui de la submersion migratoire”. Le texte, adopté la semaine dernière en commission, comporte principalement des dispositions visant à déroger à des règles d’urbanisme et à faciliter le financement de la reconstruction. Il contient aussi des mesures sociales.Mais aucun article ne concerne les questions migratoires, et les amendements déposés par la droite et l’extrême droite pour les intégrer ont été rejetés comme “irrecevables”, car jugés hors sujet en vertu de l’article 45 de la Constitution. “Ne confondons pas le temps”, s’est défendu le ministre qui a assuré que la lutte contre “l’immigration clandestine (qui) nécrose Mayotte” constituera un “volet primordial” d’une future loi annoncée par le gouvernement d’ici deux mois.Le ministre a par ailleurs rappelé qu’une proposition de loi de la droite visant à restreindre le droit du sol à Mayotte sera examinée le 6 février à l’Assemblée. Il s’y est dit favorable.- “Rien à cacher” -De l’autre côté du spectre politique, la députée écologiste Dominique Voynet a dénoncé un projet de loi qui “en dépit de son nom, n’est pas examiné en urgence et ne répond pas à l’urgence” regrettant y chercher “en vain” de “quoi remédier à la misère éducative, à la saturation du système de soins”, à la reconstruction des réseaux d’eau et d’assainissement, etc…En commission, l’un des ses amendements visant à “disposer vite d’un bilan exhaustif” de la catastrophe, “alors que des milliers de personnes manquent à l’appel”, selon les mots de la députée, a été adopté.”Nous ne vous lâcherons pas, monsieur le ministre, avant de savoir combien de personnes sont décédées, disparues, amputées, blessées”, a-t-elle lancé.  “Nous n’avons rien à cacher”, lui a répondu Manuel Valls, réitérant le bilan de 39 morts, 124 blessés graves et près de 5.000 blessés légers. En début de soirée, les députés ont commencé à examiner les premiers articles du projet de loi, traitant notamment de la reconstruction des écoles durement touchées par le cyclone. Au même moment, sur l’archipel, les enseignants reprenaient le chemin de l’école, une semaine avant leurs élèves. Une rentrée déjà plusieurs fois décalée, alors qu’une quarantaine d’établissements n’ont pas été remis en état ou accueillent encore des sinistrés.Les députés ont notamment adopté une mesure permettant à l’Etat d’assurer la construction, reconstruction ou rénovation des écoles, en lieu et place des collectivités locales jusqu’au 31 décembre 2027.Des amendements, déjà adoptés en commission, visant à garantir l’installation de systèmes de ventilation, pour réduire la chaleur dans les écoles, ou pour assurer un accès à plusieurs points d’eau potable dans les établissements, ont été confirmés.Les députés doivent encore se pencher lundi soir sur des assouplissements des procédures et règles d’urbanisme en vue d’accélérer la reconstruction de logements sinistrés. Ils devraient aussi examiner un amendement du gouvernement pour permettre à l’Etat de lutter plus efficacement contre les bidonvilles. L’absence de mesures en ce sens dans le texte initial avait été largement décriée par les deux députés de Mayotte.L’examen du texte devrait se conclure cette semaine. Le Sénat prévoit de s’en emparer le 3 février.Â