Uganda opposition leader says president’s son tortured aideWed, 07 May 2025 13:21:36 GMT

Ugandan opposition leader Bobi Wine said on Wednesday his bodyguard had been personally tortured by the president’s son, days after the aide’s detention provoked national outrage.There has been a mounting crackdown on the opposition ahead of the general election in January and the news of the aide’s capture came as Wine was set to launch …

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Kenya: des trafiquants de fourmis, dont deux Belges, condamnés à une lourde amende

Un tribunal kényan a condamné mercredi quatre personnes, dont deux adolescents belges, à verser une amende de plus de 7.000 dollars pour avoir tenté de faire sortir clandestinement des milliers de fourmis vivantes du pays.L’affaire a défrayé la chronique dans ce pays d’Afrique de l’Est où le Kenyan Wildlife Service (KWS), l’agence nationale de conservation, a accusé les quatre individus de se livrer à de la “biopiraterie”.Les Belges David Lornoy et Seppe Lodewijckx, âgés de 18 ans, le Vietnamien Duh Hung Nguyen et le Kényan Dennis Nganga ont tous plaidé coupables de possession de fourmis, mais ont nié avoir cherché à faire le trafic de ces insectes.Selon l’acte d’accusation consulté par l’AFP, les suspects belges ont été interpellés le 5 avril dans une pension bordant le lac Naivasha, dans le centre du Kenya, en possession de 5.000 fourmis reines – dont l’espèce Messor cephalotes, originaire de la région, donc chacune peut valoir une centaine d’euros – insérées dans 2.244 tubes d’essai. Un document judiciaire indique que les fourmis, d’une valeur marchande estimée à environ 7.700 dollars, peuvent survivre au moins deux mois dans les contenants.David Lornoy a été présenté comme un passionné de fourmis, qui gardait des colonies chez lui en Belgique et faisait partie d’un groupe Facebook consacré à ces insectes.MM. Nganga et Nguyen, selon leur acte d’accusation, ont été arrêtés le 5 avril également, dans les comtés de Nairobi et de Machakos avec plusieurs centaines de fourmis dans quelque 140 seringues. Ils ont également plaidé coupable.Les deux affaires étaient distinctes, mais les quatre accusés ont été jugés ensemble.- “traite des esclaves” -La magistrate principale, Njeri Thuku, a fait allusion à la traite des esclaves lors de l’énoncé du verdict. “Imaginez être violemment expulsé de chez vous et entassé dans un conteneur avec de nombreuses autres personnes comme vous. Imaginez ensuite être isolé et coincé dans un petit espace où la seule source de nourriture pour un avenir proche est de l’eau avec du glucose”, a-t-elle écrit. “On dirait presque une référence” à la “traite des esclaves”. “Pourtant, il ne s’agit pas de traite des esclaves, mais de commerce illégal d’espèces sauvages”, a-t-elle ajouté.La possession de tout spécimen ou trophée d’animal sauvage sans permis est une infraction pénale au Kenya, passible d’une amende minimale d’environ 10.000 dollars et/ou d’une peine de prison potentielle d’au moins cinq ans.Le tribunal a déclaré mercredi que les suspects pouvaient soit passer un an en prison ou bien payer une amende d’un million de shillings (7.740 dollars), soit la valeur estimée par la police des fourmis saisies. La juridiction a ajouté que les deux Belges “ne ressemblaient pas à des braconniers typiques” et qu’ils ignoraient la loi, estimant toutefois que l’affaire reflète un scénario “qui s’est déjà produit au cours des siècles passés (…) quand l’Afrique possédait des ressources pillées par l’Ouest et maintenant par l’Est”.KWS a porté plainte contre les quatre jeunes hommes, affirmant qu’il s’agissait non seulement d’un “crime contre la faune sauvage, mais aussi d’un acte de biopiraterie”.Les suspects “avaient l’intention de faire passer les fourmis en contrebande vers des marchés d’animaux exotiques de grande valeur en Europe et en Asie, où la demande d’espèces d’insectes rares est en hausse”, a-t-elle ajouté dans un communiqué.

Kenya court fines teens for trying to smuggle protected antsWed, 07 May 2025 12:52:21 GMT

A Kenyan court on Wednesday fined four people, including two Belgian teenagers, more than $7,000 for attempting to smuggle thousands of live ants out of the country.The case has received considerable attention after the Kenyan Wildlife Service (KWS) accused the four of engaging in “bio-piracy”.David Lornoy and Seppe Lodewijckx, both 18 of Belgium, Duh Hung …

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Au Pakistan, après les frappes indiennes, ruines et menaces

De la mosquée Bilal, il ne reste plus qu’une carcasse. Ici, dans la capitale du Cachemire pakistanais, les missiles indiens tombés du ciel ont emporté la vie de trois personnes, dont le vieux gardien des lieux que 600 personnes sont venues enterrer.Au milieu des barres métalliques noircies, des charpentes de bois écroulées et d’exemplaires du Coran que des fidèles ramassent, Mohammed Salman, qui vit juste à côté raconte à l’AFP. “Il y a eu des bruits terribles dans la nuit et la panique partout”, lâche-t-il. Ce qui a déchiré l’obscurité, surprenant dans leur sommeil les habitants de Muzzafarabad et de cinq autres villes du Pakistan, c’est la réponse indienne à une attaque meurtrière de l’autre côté de la frontière.Le 22 avril, des tireurs étaient sortis des bois pour abattre 26 hommes, des civils en villégiature sur les contreforts de l’Himalaya à Pahalgam, de l’autre côté de la frontière de facto au Cachemire, dans la partie administrée par l’Inde.Depuis, New Delhi accuse Islamabad, qui répond n’avoir aucun lien avec cet attentat jamais revendiqué. Et les deux voisins, rivaux depuis leur douloureuse partition il y a près de 80 ans, se menacent du pire.- “Sans abri maintenant” -L’Inde a tiré des missiles sur des “sites terroristes”, a dit son armée dans la nuit, tandis que le Pakistan a répliqué avec d’intenses tirs d’artillerie le long de la frontière de facto au Cachemire. Jusqu’ici les deux pays recensent une quarantaine de morts.Tariq Mir, qui vit près de la mosquée Bilal, s’éloigne.”Nous allons vers des zones plus sûres, nous sommes sans abri maintenant”, se lamente ce Pakistanais de 24 ans, touché à la jambe par des éclats d’obus. A Bahawalpur, dans le Pendjab frontalier de l’Inde, Ali Mohammed a lui aussi été réveillé en sursaut. Il y a eu les explosions et il y a eu les appels lancés depuis les haut-parleurs des mosquées des alentours qui ont suivi.”On dormait quand on a entendu une explosion”, raconte-t-il. “On est sorti pour aider, et quatre autres missiles ont frappé”, poursuit-il, au milieu de dizaines de badauds qui se pressent, pour la plupart encore sur leurs scooters, pour observer les restes de la mosquée Subhan.Le toit écroulé gît au milieu de débris de béton et de métal, à côté d’un bâtiment toujours surplombé par des dômes blancs. Alentour, les forces de sécurité bloquent les badauds.Cette immense école coranique connue à travers tout le pays est accusée par le renseignement indien d’être lié à des groupes proches du mouvement jihadiste Lashkar-e-Taiba (LeT) qu’il soupçonne d’avoir mené l’attaque du 22 avril.- “Coups rendus au centuple” -Reprenant les éléments de language répétés chaque jour à la télévision, dans des communiqués à la radio ou sur les réseaux sociaux par l’état-major, M. Mohammed assure: “Pour chaque coup donné, nous le rendrons au centuple”.”Nous sommes une puissance nucléaire”, martèle-t-il encore en guise de menace à l’égard du voisin indien, qui lui aussi possède la bombe nucléaire, faisant redouter au monde un engrenage sans retour.Jamila Bibi, elle, n’a qu’une priorité alors que les bruits de bottes sont devenus fracas des bombes à Muzzaffarabad: mettre sa famille à l’abri.”Les enfants sont terrorisés, nous n’avons pas pu quitter notre maison cette nuit mais maintenant nous allons nous installer chez des proches”, explique cette Pakistanaise de 52 ans, la tête couverte d’un voile rouge et blanc.Plus haut, sur les collines luxuriantes du Cachemire, des fidèles prient autour d’un cercueil en bois.Une petite dizaine d’hommes, têtes baissées, se met ensuite en branle pour emporter la gardien de la mosquée Bilal vers sa dernière demeure.vids-jma/sbh/lpt

Au Pakistan, après les frappes indiennes, ruines et menaces

De la mosquée Bilal, il ne reste plus qu’une carcasse. Ici, dans la capitale du Cachemire pakistanais, les missiles indiens tombés du ciel ont emporté la vie de trois personnes, dont le vieux gardien des lieux que 600 personnes sont venues enterrer.Au milieu des barres métalliques noircies, des charpentes de bois écroulées et d’exemplaires du Coran que des fidèles ramassent, Mohammed Salman, qui vit juste à côté raconte à l’AFP. “Il y a eu des bruits terribles dans la nuit et la panique partout”, lâche-t-il. Ce qui a déchiré l’obscurité, surprenant dans leur sommeil les habitants de Muzzafarabad et de cinq autres villes du Pakistan, c’est la réponse indienne à une attaque meurtrière de l’autre côté de la frontière.Le 22 avril, des tireurs étaient sortis des bois pour abattre 26 hommes, des civils en villégiature sur les contreforts de l’Himalaya à Pahalgam, de l’autre côté de la frontière de facto au Cachemire, dans la partie administrée par l’Inde.Depuis, New Delhi accuse Islamabad, qui répond n’avoir aucun lien avec cet attentat jamais revendiqué. Et les deux voisins, rivaux depuis leur douloureuse partition il y a près de 80 ans, se menacent du pire.- “Sans abri maintenant” -L’Inde a tiré des missiles sur des “sites terroristes”, a dit son armée dans la nuit, tandis que le Pakistan a répliqué avec d’intenses tirs d’artillerie le long de la frontière de facto au Cachemire. Jusqu’ici les deux pays recensent une quarantaine de morts.Tariq Mir, qui vit près de la mosquée Bilal, s’éloigne.”Nous allons vers des zones plus sûres, nous sommes sans abri maintenant”, se lamente ce Pakistanais de 24 ans, touché à la jambe par des éclats d’obus. A Bahawalpur, dans le Pendjab frontalier de l’Inde, Ali Mohammed a lui aussi été réveillé en sursaut. Il y a eu les explosions et il y a eu les appels lancés depuis les haut-parleurs des mosquées des alentours qui ont suivi.”On dormait quand on a entendu une explosion”, raconte-t-il. “On est sorti pour aider, et quatre autres missiles ont frappé”, poursuit-il, au milieu de dizaines de badauds qui se pressent, pour la plupart encore sur leurs scooters, pour observer les restes de la mosquée Subhan.Le toit écroulé gît au milieu de débris de béton et de métal, à côté d’un bâtiment toujours surplombé par des dômes blancs. Alentour, les forces de sécurité bloquent les badauds.Cette immense école coranique connue à travers tout le pays est accusée par le renseignement indien d’être lié à des groupes proches du mouvement jihadiste Lashkar-e-Taiba (LeT) qu’il soupçonne d’avoir mené l’attaque du 22 avril.- “Coups rendus au centuple” -Reprenant les éléments de language répétés chaque jour à la télévision, dans des communiqués à la radio ou sur les réseaux sociaux par l’état-major, M. Mohammed assure: “Pour chaque coup donné, nous le rendrons au centuple”.”Nous sommes une puissance nucléaire”, martèle-t-il encore en guise de menace à l’égard du voisin indien, qui lui aussi possède la bombe nucléaire, faisant redouter au monde un engrenage sans retour.Jamila Bibi, elle, n’a qu’une priorité alors que les bruits de bottes sont devenus fracas des bombes à Muzzaffarabad: mettre sa famille à l’abri.”Les enfants sont terrorisés, nous n’avons pas pu quitter notre maison cette nuit mais maintenant nous allons nous installer chez des proches”, explique cette Pakistanaise de 52 ans, la tête couverte d’un voile rouge et blanc.Plus haut, sur les collines luxuriantes du Cachemire, des fidèles prient autour d’un cercueil en bois.Une petite dizaine d’hommes, têtes baissées, se met ensuite en branle pour emporter la gardien de la mosquée Bilal vers sa dernière demeure.vids-jma/sbh/lpt

A Châteauroux, “la plus grande boulangerie d’Europe” aux défis de la décarbonation et du rajeunissement

Une production dense dont les lignes arrivent à saturation: pourvoyeur d’emplois historique pour l’agglomération de Châteauroux, dans l’Indre, l’usine Harrys, qualifiée de “plus grande boulangerie d’Europe”, tente de répondre à des défis majeurs de décarbonation et de rajeunissement de ses effectifs.Une odeur de brioche qui sort du four et le ballet de dizaines de camions qui vont et viennent quotidiennement: depuis plus de 50 ans, le paysage n’a pas changé, ou presque, dans cette zone industrielle de Montierchaume, à la frontière de Châteauroux, au coeur de la campagne berrichonne.L’entreprise de viennoiserie française Harrys, 1.300 salariés en France, rachetée par le géant italien Barilla en 2007, est depuis toujours un des principaux employeurs du département, où elle est présente depuis 55 ans.”On est fiers de cet ancrage local, nous employons à Châteauroux 520 salariés, ce qui fait de cette usine la plus grosse boulangerie d’Europe”, affirme fièrement Sébastien Machet, le directeur du site.Dans le détail, 75% de la production du groupe pour la France, dont le pain de mie sans croûte et les célèbres brioches aux pépites de chocolat, provient de ce site de 35.000 m2.”L’entreprise n’est peut-être pas notre premier employeur, mais c’est le deuxième de l’agglomération et le sixième du département”, précise le maire de Châteauroux Gil Avérous (DVD) auprès de l’AFP.L’entreprise revendique faire aussi travailler des chauffeurs, des opérateurs de maintenance et surtout une centaine d’agriculteurs locaux pour les matières premières.Cette économie, “ADN de la ville” selon le maire, est même un sujet d’attractivité pour l’agglomération de 43.000 habitants, confrontée à des fermetures d’usines historiques depuis plusieurs années, comme avec le producteur de jantes Impériales Wheels et la disparition de ses 180 emplois en 2024.- Saturation -L’édile, tout comme le directeur du site, évoque une “fidélité” presque sans égal des salariés “100% castelroussins” de l’usine.Ces dernières années, pourtant, cette fidélité a forcé la marque à s’adapter, face à des effectifs dont l’ancienneté tourne “autour de 40, 42 ans” et entraîne chaque année 20 départs à la retraite.Pour y remédier, “un programme de transfert de compétences” a été mis en place “avec l’équivalent de 20 embauches chaque année” en remplacement, explique Sébastien Machet, évoquant des coûts de formation nécessaires de “500.000 euros par an”.D’autant que l’usine tourne à plein régime, 65.000 tonnes de produits en sortent chaque année, au point qu’une de ses huit lignes de production arrive à saturation.”D’ici cinq ans, on va devoir se poser des questions sur l’augmentation du nombre de lignes de production” pour répondre à l’activité, dit M. Machet, “ce sera l’occasion d’agrandir encore l’usine grâce à la disponibilité foncière autour du site”.- Céramique -Un investissement chiffré entre 35 et 40 millions par le groupe, mais qui représente un enjeu “majeur” pour Châteauroux et Gil Avérous, pour qui un tel investissement serait une “aubaine”.Un projet qui serait accueilli “très favorablement” par les organisations syndicales, selon Pascal Charlon, délégué CGT. “Nous avons un dialogue franc et direct avec la direction, nous sommes mieux lotis qu’ailleurs”, estime-t-il. “Les conditions de travail se sont largement améliorées depuis le début des années 2010”, date du dernier conflit social d’ampleur dans l’usine.Alors, désormais, priorité est mise sur “la réduction de l’empreinte carbone”, selon son directeur, qui évalue les factures de gaz et d’électricité à 5 ou 6 millions d’euros par an.”Avec la flambée des cours du gaz et de l’électricité il y a quatre ans, la facture d’énergie a été multipliée par trois”, dit M. Machet. Un investissement de six millions d’euros est prévu sur deux ans dans des récupérateurs de chaleur et à terme émettre “1.000 tonnes de CO2” en moins.Autre projet, éliminer les Pfas, les polluants éternels, des moules à pain en téflon en passant “progressivement vers des moules en céramique”.

A Châteauroux, “la plus grande boulangerie d’Europe” aux défis de la décarbonation et du rajeunissement

Une production dense dont les lignes arrivent à saturation: pourvoyeur d’emplois historique pour l’agglomération de Châteauroux, dans l’Indre, l’usine Harrys, qualifiée de “plus grande boulangerie d’Europe”, tente de répondre à des défis majeurs de décarbonation et de rajeunissement de ses effectifs.Une odeur de brioche qui sort du four et le ballet de dizaines de camions qui vont et viennent quotidiennement: depuis plus de 50 ans, le paysage n’a pas changé, ou presque, dans cette zone industrielle de Montierchaume, à la frontière de Châteauroux, au coeur de la campagne berrichonne.L’entreprise de viennoiserie française Harrys, 1.300 salariés en France, rachetée par le géant italien Barilla en 2007, est depuis toujours un des principaux employeurs du département, où elle est présente depuis 55 ans.”On est fiers de cet ancrage local, nous employons à Châteauroux 520 salariés, ce qui fait de cette usine la plus grosse boulangerie d’Europe”, affirme fièrement Sébastien Machet, le directeur du site.Dans le détail, 75% de la production du groupe pour la France, dont le pain de mie sans croûte et les célèbres brioches aux pépites de chocolat, provient de ce site de 35.000 m2.”L’entreprise n’est peut-être pas notre premier employeur, mais c’est le deuxième de l’agglomération et le sixième du département”, précise le maire de Châteauroux Gil Avérous (DVD) auprès de l’AFP.L’entreprise revendique faire aussi travailler des chauffeurs, des opérateurs de maintenance et surtout une centaine d’agriculteurs locaux pour les matières premières.Cette économie, “ADN de la ville” selon le maire, est même un sujet d’attractivité pour l’agglomération de 43.000 habitants, confrontée à des fermetures d’usines historiques depuis plusieurs années, comme avec le producteur de jantes Impériales Wheels et la disparition de ses 180 emplois en 2024.- Saturation -L’édile, tout comme le directeur du site, évoque une “fidélité” presque sans égal des salariés “100% castelroussins” de l’usine.Ces dernières années, pourtant, cette fidélité a forcé la marque à s’adapter, face à des effectifs dont l’ancienneté tourne “autour de 40, 42 ans” et entraîne chaque année 20 départs à la retraite.Pour y remédier, “un programme de transfert de compétences” a été mis en place “avec l’équivalent de 20 embauches chaque année” en remplacement, explique Sébastien Machet, évoquant des coûts de formation nécessaires de “500.000 euros par an”.D’autant que l’usine tourne à plein régime, 65.000 tonnes de produits en sortent chaque année, au point qu’une de ses huit lignes de production arrive à saturation.”D’ici cinq ans, on va devoir se poser des questions sur l’augmentation du nombre de lignes de production” pour répondre à l’activité, dit M. Machet, “ce sera l’occasion d’agrandir encore l’usine grâce à la disponibilité foncière autour du site”.- Céramique -Un investissement chiffré entre 35 et 40 millions par le groupe, mais qui représente un enjeu “majeur” pour Châteauroux et Gil Avérous, pour qui un tel investissement serait une “aubaine”.Un projet qui serait accueilli “très favorablement” par les organisations syndicales, selon Pascal Charlon, délégué CGT. “Nous avons un dialogue franc et direct avec la direction, nous sommes mieux lotis qu’ailleurs”, estime-t-il. “Les conditions de travail se sont largement améliorées depuis le début des années 2010”, date du dernier conflit social d’ampleur dans l’usine.Alors, désormais, priorité est mise sur “la réduction de l’empreinte carbone”, selon son directeur, qui évalue les factures de gaz et d’électricité à 5 ou 6 millions d’euros par an.”Avec la flambée des cours du gaz et de l’électricité il y a quatre ans, la facture d’énergie a été multipliée par trois”, dit M. Machet. Un investissement de six millions d’euros est prévu sur deux ans dans des récupérateurs de chaleur et à terme émettre “1.000 tonnes de CO2” en moins.Autre projet, éliminer les Pfas, les polluants éternels, des moules à pain en téflon en passant “progressivement vers des moules en céramique”.

Reims célèbre les 80 ans de la signature de la reddition nazie

Chant des partisans et lecture de l’acte libérateur au sein du “berceau de la paix”: Reims a célébré mercredi les 80 ans de la capitulation de l’Allemagne nazie, signée le 7 mai 1945 dans un collège de la ville de Champagne.Dans la nuit du 6 au 7 mai 1945, à 2H41, c’est au sein de la salle des cartes du Collège moderne et technique de Reims, où le Commandant Suprême des Forces Expéditionnaires Alliés Dwight Eisenhower avait installé son quartier général, qu’est signée la reddition. La décision actée “à l’abri du tumulte et dans le plus grand secret”, a rappelé le maire (Horizons) de la ville, Arnaud Robinet, fait de Reims “berceau de la paix”.L’acte de reddition ordonne l’arrêt des combats pour le 8 mai à 23H01.Dans les semaines précédant le 7 mai, la jonction des troupes américaines et soviétiques sur l’Elbe, le suicide d’Hitler et la prise du Reichstag à Berlin par l’Armée rouge ont sonné le glas du IIIe Reich.Adolf Hitler se suicide le 30 avril, et l’amiral Dönitz, qui lui succède à la tête du IIIe Reich, donne l’autorisation au général Alfred Jodl de signer la capitulation sans condition des forces nazies à Reims.La reddition allemande signe “l’effondrement d’un empire de ténèbres, l’aube d’une paix si longtemps espérée (…), la première pierre d’un monde à reconstruire”, a souligné Patricia Mirallès, ministre déléguée chargée de la Mémoire et des Anciens combattants.”La paix ne se décrète pas. Elle se construit, se défend, se célèbre”, a estimé Arnaud Robinet, alors qu'”aujourd’hui encore, la guerre gronde aux portes de l’Europe”.Devant diplomates, officiels et militaires a résonné le Chant des partisans, hymne de la Résistance française, avant la lecture en français et en anglais de l’acte de reddition par des lycéens.Plusieurs gerbes ont ensuite été déposées, dont une aux couleurs du drapeau allemand par la consule générale d’Allemagne à Strasbourg, Heike Thiele.Les mémoires ont davantage retenu la date du 8 mai, jour de l’arrêt des combats et de la signature d’un nouvel acte de capitulation, à Berlin cette fois, à la demande de Staline, furieux d’une reddition en territoire contrôlé par les Américains.Jeudi, jour férié en France, le président de la République Emmanuel Macron présidera au pied de l’arc de Triomphe, à Paris, la cérémonie de commémoration du 8-Mai.

Une extraordinaire collection consacrée à la musique latino au coeur des montagnes près de Madrid

Nichée dans les massifs proches de Madrid, une jolie maison de pierre abrite un trésor pour les aficionados de musique latino-américaine, la collection Gladys Palmera: des dizaines de milliers de disques, de photos, d’affiches… et mêmes des boîtes d’allumettes de clubs mythiques.Gladys Palmera est en réalité Alejandra Fierro Eleta, 65 ans, une philanthrope madrilène, fille d’un père espagnol et d’une mère panaméenne, et nièce d’un compositeur d’un boléro, Carlos Eleta, un genre qui la passionne et qui l’a éveillée à la musique.Celle qui rechigne à donner des interviews a pris ce pseudonyme, raconte son proche collaborateur José Arteaga, quand son père lui a demandé de ne pas utiliser son nom de famille pour ses affaires liées à sa passion, qu’il jugeait peu sérieuse.En 1998, elle crée à Barcelone la première station radio consacrée à la musique latine en Espagne, à partir de laquelle elle commence à rassembler son trésor discographique, riche aujourd’hui de quelque 65.000 vinyles et 30.000 CD.Après plus de dix ans à Barcelone, elle revient à Madrid et “attrape le virus de la collectionneuse”, poursuit José Arteaga, un Colombien de 61 ans, en charge de la radio Gladys Palmera, aujourd’hui uniquement disponible en ligne, et éditeur de ses pages internet.Commencent alors ses voyages à travers le monde et sa quête de disques et d’objets de collection, de San Francisco à Paris, en passant par Los Angeles, Miami, New York, Porto Rico, Panama, Mexico ou Bogota.La collection est aujourd’hui rassemblée près du monastère de L’Escurial, à une cinquantaine de kilomètres de Madrid, où reposent de nombreux monarques espagnols.- “De Rosalía à Rosalía” -Fermée au public, elle se dévoile toutefois en partie à Madrid à la Casa de América jusqu’à début juillet, dans l’exposition “Latina”, une rétrospective consacrée aux grandes divas du monde hispanophone qui ont précédé Shakira et Rosalía, comme Celia Cruz, Chavela Vargas ou Carmen Miranda.”On a pensé à sous-titrer l’exposition +De Rosalía à Rosalía+”, en référence à Rosalía Díaz, alias Chalía Herrera, une chanteuse lyrique cubaine, “la première femme latinoaméricaine à avoir enregistré dans les années 1880”, et à la star espagnole contemporaine Rosalía, explique Tommy Meini, le conservateur de la collection Gladys Palmera et de cette exposition.La collection Gladys Palmera est aussi exposée ponctuellement dans des festivals, comme Tempo Latino, qui se tient dans le sud-ouest de la France en juillet.Tous les genres et tous les rythmes y sont représentés, énumère Arteaga: la rumba, le boléro, le mambo, le chachacha, le tango, la salsa, mais aussi la guajira, le guaguanco ou la bachata…Le disque le plus ancien date de 1899: une interprétation de la chanson “Cuba Libre” par un groupe de militaires mexicains. Parmi d’autres pépites insolites, un enregistrement de Fidel Castro lisant une lettre de Che Guevara.La collection a vocation à embrasser tout le phénomène de la musique latine et vient d’acquérir le fonds du designer graphique Izzy Sanabria, auteur de pochettes de disques historiques dans l’histoire de la salsa.Que vont devenir ces archives à l’avenir? Il y a débat, explique Arteaga.L’Amérique latine voudrait “un retour aux origines”, mais cela coûterait cher, tandis qu’en Espagne, où la population latinoaméricaine ne cesse d’augmenter ces dernières décennies, “on voudrait que la collection reste ici”, mais il y aurait beaucoup de formalités à faire.Les Etats-Unis seraient une autre option mais le climat politique actuel ne s’y prête guère.”Finalement, il reste la France, qui en a bien le souhait, et ce serait un scénario merveilleux et parfait pour l’accueillir, mais c’est surtout une collection en espagnol…”, conclut-il.

Netflix teste un chatbot pour trouver le programme qui convient

Netflix teste une interface d’intelligence artificielle (IA) générative à son menu pour permettre aux abonnés de décrire le programme qu’ils cherchent en langage courant, une première qui pourrait faire école.”Nous voulons que vous puissiez découvrir des émissions ou des films en utilisant des phrases de conversation”, a expliqué, lors d’un point de presse, Elizabeth Stone, responsable technique du géant du streaming.”Par exemple: je veux (voir) quelque chose de drôle et rythmé”, a-t-elle pris comme exemple d’une requête, “ou quelque chose d’effrayant, mais pas trop, et un peu drôle aussi, mais pas au point d’éclater de rire.”Tout comme c’est le cas pour les assistants IA tels ChatGPT ou Gemini, “cette phrase va générer des résultats” sur la plateforme, a indiqué la responsable au sujet de cette nouvelle fonctionnalité, en cours de test et qui va être proposée à davantage d’utilisateurs dès “cette semaine”.Jusqu’ici, un abonné ne pouvait effectuer de recherche qu’avec le titre d’un programme ou en tapant une information comme le nom d’un acteur ou d’un réalisateur, voire le genre du contenu.Cette nouveauté, n’est pour l’instant disponible en version test optionnelle que sur le système d’exploitation d’Apple, l’iOS. “Il n’est pas prévu de la déployer plus largement pour le moment”, a précisé le groupe.Elle s’inscrit dans la refonte du menu d’accueil de la plateforme, dévoilée mercredi, qui rend la navigation plus facile, notamment l’accès à la recherche, mais aussi plus réactive.Netflix va notamment interpréter “plus de signaux comme les bandes-annonces que vous regardez (ce jour-là), ou ce que vous avez mentionné dans une recherche” pour personnaliser en temps réel les contenus suggérés dans le menu, a détaillé Elizabeth Stone.A “plus long terme”, les conversations intervenues dans le chatbot “seront utilisées” comme outil de personnalisation, “mais ce n’est pas le cas actuellement”, a décrit la société de Los Gatos (Californie).L’utilisation de l’IA générative va tirer profit de l’immense catalogue de Netflix, de nature à trouver un film, une série ou un programme de non fiction susceptible de répondre aux attentes des utilisateurs.Une enquête réalisée en 2021 par le cabinet Horowitz Research avait montré que 44% des sondés avaient “souvent du mal à trouver quelque chose à regarder” sur les plateformes de streaming.A ce jour, aucun des autres grands services de vidéo en ligne ne dispose d’une interface de recherche de contenu en langage courant.