La vidéo de Trump sur l’Afrique du Sud ponctuée d’erreurs prêtant à confusion

En pleine rencontre avec le président sud-africain Cyril Ramaphosa à la Maison Blanche mercredi, son homologue américain Donald Trump a interrompu la session de questions-réponses d’un “éteignez les lumières” pour diffuser un montage vidéo censé prouver ses accusations de “génocide” à l’encontre de fermiers blancs en Afrique du Sud.La présentation faite par M. Trump, à l’aide de ces vidéos puis d’articles brandis sous le nez de son interlocuteur, comportait de nombreuses erreurs démêlées par l’AFP.. Les croix ne sont pas des tombesUn extrait de la vidéo montre des véhicules arrêtés le long d’une route bordée de croix blanches plantées dans le sol. “Vous avez vu toutes ces tombes”, lance quelques instants plus tard Donald Trump. “Ce sont des proches allant, j’imagine, un dimanche matin se recueillir devant les leurs qui ont été tués.”La séquence diffusée correspond en fait à une manifestation de 2020 près de Newcastle, dans l’est de l’Afrique du Sud, après le meurtre d’un couple d’agriculteurs, selon des vidéos et articles de presse de l’époque. Ces croix avaient été érigées de façon symbolique et les manifestants avaient défilé à bord de leurs véhicules. Les meurtriers du couple ont été condamnés à perpétuité.. L’homme politique montré n’est pas au pouvoirSur une autre scène du montage apparaît un homme politique lançant cet appel : “On est des Sud-Africains, on occupe des terres.””Les gens que vous avez vus dans ce film, ce sont des dirigeants”, assure Donald Trump. En réalité, l’auteur de ce discours est Julius Malema, le leader du parti de gauche radicale EFF. Sa formation a réalisé 9,5% aux élections de l’an passé et ne fait pas partie de la coalition au pouvoir. Il n’était pas davantage au précédent gouvernement.. “Kill the Boer” est un chant de la lutte anti-apartheidDans sa tenue rouge habituelle, Julius Malema, connu pour ses positions pro-russes, a entonné “Kill the Boer”, un chant hérité de la lutte anti-apartheid, l’ex-régime raciste de la minorité blanche.Le chant est décrié en Afrique du Sud et son interdiction a été demandée par le deuxième plus grand parti sud-africain, l’Alliance démocratique, qui gouverne depuis 2024 en coalition avec l’ANC, le parti de Nelson Mandela.En 2010, un tribunal l’avait d’ailleurs interdit, avant que d’autres juges n’invitent à le considérer non pas comme une incitation à la haine, mais comme un morceau d’histoire de la lutte contre la ségrégation raciale. En 2024, la plus haute cour du pays, saisie par le groupe identitaire afrikaner Afriforum, a confirmé cette décision.. Une image brandie par Trump provient de RDCAprès la vidéo, le président américain a brandi des dossiers contenant, selon lui, des articles sur des meurtres de fermiers. L’un d’eux est issu du site “American Thinker”, un blog à l’audience modeste, et reproduit une image de personnes en uniformes de la Croix-Rouge manipulant des sacs mortuaires.”Tout ça, ce sont des fermiers blancs en train d’être enterrés”, a assuré Donald Trump.L’image est en fait une capture d’écran d’une vidéo YouTube datant de février et tournée en République démocratique du Congo (RDC) dans la ville congolaise de Goma, selon la légende de la vidéo. Elle montre des restes de femmes victimes d’exactions dans le contexte de la guerre dans l’est du pays et a été publiée par le média WION, qui a utilisé des images de l’agence Reuters.. Un “grand nombre” de fermiers blancs n’est pas tué”Ces gens (les fermiers blancs) sont tués en grand nombre”, a insisté le président américain. Il a aussi rabroué un journaliste lui posant une question sur le Boeing offert par le Qatar: “C’est de ça que cet idiot me parle après avoir vu une vidéo où des milliers de personnes sont mortes ?”Pourtant les meurtres de fermiers sont loin d’être aussi nombreux et représentent une infime proportion de ceux enregistrés en Afrique du Sud, pays qui affiche l’un des taux d’homicide les plus élevés de la planète. Le groupe identitaire afrikaner AfriForum, proche des sphères trumpistes et lui-même à l’origine d’une campagne pour mettre en lumière le phénomène, avait recensé 49 meurtres de fermiers au total en 2023, toutes couleurs de peau confondues. Soit une très faible proportion des plus de 27.621 meurtres recensés par la police dans le pays entre avril 2023 et mars 2024. La plupart des victimes étaient des jeunes hommes noirs en milieu urbain.

Deux employés de l’ambassade d’Israël abattus devant le Musée juif de Washington

Un homme a abattu deux employés de l’ambassade d’Israël aux Etats-Unis près du Musée juif de Washington mercredi soir, scandant des slogans pro-palestiniens lors de son arrestation, une attaque antisémite pour de nombreuses capitales et résultat, selon Israël, de “l’incitation à la haine” contre l’Etat juif dans de nombreux pays.”Deux membres du personnel de l’ambassade israélienne ont été tués de manière insensée ce soir près du Musée juif de Washington”, a annoncé la ministre de la Sécurité intérieure Kristi Noem sur le réseau social X.-“Furieuse incitation” à l’antisémitisme -Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a ordonné jeudi de renforcer la sécurité de toutes les représentations diplomatiques de son pays dans le monde, voyant dans cette attaque le résultat d’une “furieuse incitation” à la violence contre Israël, dont les actions militaires à Gaza alimentent de nombreux mouvements de protestation pro-palestiniens dans plusieurs pays, dont les Etats-Unis.”Ces horribles meurtres (…), évidemment motivés par l’antisémitisme, doivent cesser, MAINTENANT!”, a réagi pour sa part le président Donald Trump sur son réseau Truth Social. “La haine et le radicalisme n’ont pas leur place aux Etats-Unis”, a-t-il ajouté.De nombreuses capitales européennes ont exprimé leur indignation et qualifié d’antisémite cette attaque, dont le bilan aurait pu être beaucoup plus lourd puisque le tireur a réussi à entrer dans le musée après avoir été pris pour une victime, selon des témoins.Peu après 21H00 (01H00 GMT jeudi) “nous avons entendu environ 10 à 15 coups de feu”, a raconté aux médias américains Yoni Kalin. Puis “le garde de sécurité laisse rentrer ce type. Je suppose qu’ils pensaient qu’il était une victime. Il était trempé de pluie, clairement en état de choc. (…) Certaines personnes présentes lui ont apporté de l’eau. Ils l’ont fait asseoir. +Ça va ? Vous avez été blessé ? Que s’est-il passé ?+ Et il a répondu +appelez les flics+”.Puis il a sorti un keffieh, foulard de longue date emblème pro-palestinien, et dit “c’est moi qui l’ai fait, je l’ai fait pour Gaza”, a raconté un autre témoin, Katie Kalisher.Sur une vidéo circulant sur les réseaux sociaux que l’AFP n’a pas authentifiée dans l’immédiat, un homme, barbu, à lunettes, en veste et chemise blanche, est arrêté et emmené par plusieurs personnes, sans opposer de résistance. Avant de franchir la porte, il se tourne vers l’assistance et la caméra en criant à deux reprises “Libérez, libérez la Palestine” (Free! Free Palestine!).La police l’a identifié comme étant Elias Rodriguez, âgé de 30 ans et originaire de Chicago, dans le nord des Etats-Unis. Le Musée juif, qui se situe en plein centre de Washington, non loin du Capitole, accueillait lors de l’attaque une réception organisée par l’organisation juive American Jewish Committe (AJC).- Jeune couple -Yechiel Leiter, ambassadeur d’Israël aux États-Unis, a révélé devant la presse que “le couple qui a été abattu (…) au nom de la +Palestine libre+ était un jeune couple sur le point de se fiancer. Le jeune homme avait acheté une bague cette semaine avec l’intention de demander sa petite amie en mariage la semaine prochaine à Jérusalem”.L’ambassade a publié sur X une photo du couple souriant et le ministère israélien des Affaires étrangères les a identifiés comme étant Yaron Lischinsky, Israélien — détenteur également d’un passeport allemand, selon Berlin — et Sarah Lynn Milgrim, citoyenne américaine de confession juive.”Ne vous y trompez pas: nous retrouverons les responsables et les traduirons en justice”, a écrit sur X le Secrétaire d’Etat Marco Rubio, laissant entendre qu’il pourrait y avoir d’autres responsables que le tireur.”Il existe un lien direct entre l’incitation à la haine antisémite et anti-israélienne, et ce meurtre. Cette incitation est également le fait de dirigeants et de responsables de nombreux pays et organisations internationales, particulièrement en Europe”, a dénoncé le chef de la diplomatie israélienne Gidéon Saar, en référence aux nombreuses protestations dans le monde contre l’offensive israélienne contre Gaza.- Extrême gauche -Depuis les attaques du 7 octobre 2023 du Hamas contre Israël et les ripostes israéliennes contre Gaza qui ont fait plus de 50.000 morts selon le mouvement islamiste, les Etats-Unis ont connu une vague de mobilisation pro-palestinienne, notamment sur les campus universitaires, et une forte hausse des actes antisémites, dénoncée par la précédente administration démocrate de Joe Biden.L’extrême gauche en particulier s’est mobilisée en faveur des Palestiniens et contre l’offensive israélienne.Jeudi, le parti d’extrême gauche américain “Party for Socialism and Liberation” (PSL), tout en admettant que M. Rodriguez avait milité “brièvement” dans ses rangs en 2017, s’est défendu sur X de tout lien avec l’attaque et dit que le suspect n’était pas membre du parti.

Austria’s Eurovision winner wants 2026 edition ‘without Israel’

This year’s Eurovision Song Contest winner Austrian singer JJ called for Israel to be excluded from next year’s competition in an interview published Thursday.He also expressed regret over Israel’s participation in this year’s competition despite the war in Gaza.Eurovision has faced criticism for allowing Israel to participate in the contest despite the devastating Gaza war. This year, pro-Palestinian activists staged protests during the extravaganza in Switzerland over the weekend.Russia has not been allowed to participate in Eurovision since its 2022 invasion of Ukraine.   “It is very disappointing to see that Israel continues to participate in the contest,” the 24-year-old countertenor told Spanish daily El Pais in an interview.”I would like next year’s Eurovision to take place in Vienna without Israel,” he added.”But the ball is in the court” of the organiser, the European Broadcasting Union (EBU), he said. “We, the artists, can only express our views on the subject.”JJ, whose real name is Johannes Pietsch, also called for “greater transparency” regarding the public vote, after Israeli singer Yuval Raphael was propelled into second place.Israel’s entrant survived the October 7, 2023 attack on Israel that sparked the Gaza war, hiding beneath bodies as Hamas gunmen attacked a music festival, killing hundreds.”This year, everything happened in a very strange way,” said JJ.The singer faced a backlash over his comments in Austria, one of Israel’s staunchest supporters in Europe. The country’s public broadcaster ORF distanced itself from his remarks, saying they “reflected a personal opinion”, APA news agency reported.JJ said he was “sorry if his comments had been misinterpreted” via his record label Warner.On Monday, Spanish Prime Minister Pedro Sanchez, one of the most outspoken critics of the Israeli government, said Israel should be excluded from Eurovision.He expressed his solidarity with “the people of Palestine who are experiencing the injustice of war and bombardment”.”What we cannot allow is double standards in culture,” Sanchez said in reference to Russia’s ban.Israel has come under massive international pressure to abandon its intensified military campaign in Gaza and allow urgent humanitarian aid into the besieged strip.Hamas’s 2023 attack resulted in the deaths of 1,218 people in Israel, mostly civilians, according to an AFP tally based on official figures.Israel’s retaliatory offensive has killed 53,762 people in Gaza, mainly civilians, according to the health ministry in Hamas-run Gaza.

En Lituanie, le chancelier allemand accuse la Russie de menacer “la sécurité en Europe”

Le chancelier allemand Friedrich Merz a accusé la Russie de menacer “la sécurité en Europe”, lors d’un déplacement jeudi en Lituanie pour le début du déploiement dans ce pays d’une brigade blindée allemande destinée à renforcer le flanc est de l’Otan.La décision de constituer une brigade blindée de 5.000 hommes en Lituanie au cours des années à venir est une réponse à l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022.”La Russie, telle qu’elle se présente aujourd’hui, est une menace pour nous tous. C’est contre cette menace que nous nous protégeons et c’est pourquoi nous sommes ici aujourd’hui”, a déclaré Friedrich Merz à Vilnius, aux côtés du président lituanien Gitanas Nauseda.Le déploiement allemand vise à dissuader une éventuelle agression russe contre la Lituanie ainsi que les autres pays baltes, l’Estonie et la Lettonie, anciennes républiques soviétiques devenues membres de l’Otan et de l’UE, qui craignent d’être visés par Moscou.M. Merz a déclaré que son pays était déterminé à défendre le territoire de l’Otan, ajoutant que “la sécurité de nos alliés baltes est aussi notre sécurité”.Alors que l’Allemagne a rejoint des missions militaires multinationales, notamment en Afghanistan et au Mali, une tradition pacifiste issue de son sombre passé de la Deuxième Guerre mondiale a généralement rendu Berlin réticent à faire davantage.C’est la première fois, dans la période d’après-guerre, que l’armée allemande envoie une brigade complète de manière permanente à l’étranger.Le chancelier Friedrich Merz et son ministre de la Défense Boris Pistorius se sont rendus à cette occasion en Lituanie, indépendante depuis 1991.A Vilnius, les deux responsables allemands ont participé à l’appel solennel de la 45e brigade blindée, ou “Brigade Lituanie”, présente depuis début avril avec actuellement 400 soldats sur place.Objet d’un accord conclu en 2023 avec la Lituanie, cette “Panzerbrigade” doit voir ses rangs grossir pour compter 5.000 effectifs, dont 200 civils, d’ici 2027.”Quiconque défie l’Otan doit savoir que nous sommes prêts. Quiconque menace un allié doit savoir que l’ensemble de l’Alliance défendra conjointement chaque centimètre du territoire de l’Otan”, a insisté M. Merz. Le président lituanien Gitanas Nauseda a salué ce qu’il a appelé la “force indéfectible” de l’alliance avec l’Allemagne. “Ensemble, nous veillerons à ce que les peuples de Lituanie et d’Allemagne ne soient jamais confrontés à l’épreuve ultime, celle de la guerre,” a déclaré Nauseda. Accompagné de M. Nauseda et des ministres de la défense d’Allemagne et de Lituanie, le chancelier a inspecté les troupes, au son de fanfares militaires et devant des centaines de spectateurs. “Pour nous, la guerre est tout proche, pas quelque part au loin,” a déclaré Vytautas Masalskis, 52 ans, à l’AFP à Vilnius. “Les gens meurent et nous comprenons pourquoi – à cause de l’invasion russe”, a-t-il ajouté.- Rôle accru -Le chancelier Merz, qui souhaite doter son pays de l’armée “la plus puissante d’Europe”, voudrait utiliser ce voyage pour souligner que Berlin joue un rôle plus important sur la scène internationale au milieu des bouleversements politiques en cours.Son gouvernement entend s’aligner sur l’objectif discuté au sein de l’Otan – et souhaité par Donald Trump – de 5% du Produit intérieur brut (PIB) consacrés aux dépenses militaires et de sécurité d’ici 2032.Le ministre de la Défense allemand Boris Pistorius a déclaré le mois dernier que le déploiement en Lituanie “envoie un message fort de solidarité et de préparation”. “L’Allemagne s’affirme”, a-t-il ajouté lors d’événements marquant le 70e anniversaire de l’adhésion de l’Allemagne à l’Otan, qui compte 32 membres.La Lituanie, un pays de 2,8 millions d’habitants, borde à la fois l’enclave russe de Kaliningrad et l’allié de Moscou, le Bélarus, et le ministère de la Défense allemand considère qu’elle est “l’État le plus menacé sur le flanc oriental de l’Otan”.- Incursions russes -Il y a des signes d’une intensification des activités hostiles de la Russie, Moscou étant fréquemment accusé d’utiliser des tactiques de “guerre hybride” dans la mer Baltique. Ce mois-ci, un avion espion russe a été aperçu au Bélarus, vraisemblablement en train d’observer un exercice militaire multinational de l’Otan en Lituanie, a rapporté Der Spiegel.Certains se demandent cependant si la Bundeswehr, souffrant de pénuries de personnel et d’équipement après des années de sous-financement, est prête pour ce que le ministère de la Défense décrit comme “l’un des projets les plus complexes et ambitieux” de son histoire. Alors que l’Allemagne cherche à canaliser davantage de fonds vers l’armée, l’acquisition de nouveaux équipements risque de prendre des années. Pendant ce temps, la Bundeswehr, qui vise à augmenter son nombre de soldats à 203.000 d’ici 2031, a du mal à recruter. Le parlement a adopté en janvier une loi visant à rendre la carrière militaire plus attrayante, notamment en proposant des arrangements de travail plus flexibles et de plus grandes incitations financières.

En Lituanie, le chancelier allemand accuse la Russie de menacer “la sécurité en Europe”

Le chancelier allemand Friedrich Merz a accusé la Russie de menacer “la sécurité en Europe”, lors d’un déplacement jeudi en Lituanie pour le début du déploiement dans ce pays d’une brigade blindée allemande destinée à renforcer le flanc est de l’Otan.La décision de constituer une brigade blindée de 5.000 hommes en Lituanie au cours des années à venir est une réponse à l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022.”La Russie, telle qu’elle se présente aujourd’hui, est une menace pour nous tous. C’est contre cette menace que nous nous protégeons et c’est pourquoi nous sommes ici aujourd’hui”, a déclaré Friedrich Merz à Vilnius, aux côtés du président lituanien Gitanas Nauseda.Le déploiement allemand vise à dissuader une éventuelle agression russe contre la Lituanie ainsi que les autres pays baltes, l’Estonie et la Lettonie, anciennes républiques soviétiques devenues membres de l’Otan et de l’UE, qui craignent d’être visés par Moscou.M. Merz a déclaré que son pays était déterminé à défendre le territoire de l’Otan, ajoutant que “la sécurité de nos alliés baltes est aussi notre sécurité”.Alors que l’Allemagne a rejoint des missions militaires multinationales, notamment en Afghanistan et au Mali, une tradition pacifiste issue de son sombre passé de la Deuxième Guerre mondiale a généralement rendu Berlin réticent à faire davantage.C’est la première fois, dans la période d’après-guerre, que l’armée allemande envoie une brigade complète de manière permanente à l’étranger.Le chancelier Friedrich Merz et son ministre de la Défense Boris Pistorius se sont rendus à cette occasion en Lituanie, indépendante depuis 1991.A Vilnius, les deux responsables allemands ont participé à l’appel solennel de la 45e brigade blindée, ou “Brigade Lituanie”, présente depuis début avril avec actuellement 400 soldats sur place.Objet d’un accord conclu en 2023 avec la Lituanie, cette “Panzerbrigade” doit voir ses rangs grossir pour compter 5.000 effectifs, dont 200 civils, d’ici 2027.”Quiconque défie l’Otan doit savoir que nous sommes prêts. Quiconque menace un allié doit savoir que l’ensemble de l’Alliance défendra conjointement chaque centimètre du territoire de l’Otan”, a insisté M. Merz. Le président lituanien Gitanas Nauseda a salué ce qu’il a appelé la “force indéfectible” de l’alliance avec l’Allemagne. “Ensemble, nous veillerons à ce que les peuples de Lituanie et d’Allemagne ne soient jamais confrontés à l’épreuve ultime, celle de la guerre,” a déclaré Nauseda. Accompagné de M. Nauseda et des ministres de la défense d’Allemagne et de Lituanie, le chancelier a inspecté les troupes, au son de fanfares militaires et devant des centaines de spectateurs. “Pour nous, la guerre est tout proche, pas quelque part au loin,” a déclaré Vytautas Masalskis, 52 ans, à l’AFP à Vilnius. “Les gens meurent et nous comprenons pourquoi – à cause de l’invasion russe”, a-t-il ajouté.- Rôle accru -Le chancelier Merz, qui souhaite doter son pays de l’armée “la plus puissante d’Europe”, voudrait utiliser ce voyage pour souligner que Berlin joue un rôle plus important sur la scène internationale au milieu des bouleversements politiques en cours.Son gouvernement entend s’aligner sur l’objectif discuté au sein de l’Otan – et souhaité par Donald Trump – de 5% du Produit intérieur brut (PIB) consacrés aux dépenses militaires et de sécurité d’ici 2032.Le ministre de la Défense allemand Boris Pistorius a déclaré le mois dernier que le déploiement en Lituanie “envoie un message fort de solidarité et de préparation”. “L’Allemagne s’affirme”, a-t-il ajouté lors d’événements marquant le 70e anniversaire de l’adhésion de l’Allemagne à l’Otan, qui compte 32 membres.La Lituanie, un pays de 2,8 millions d’habitants, borde à la fois l’enclave russe de Kaliningrad et l’allié de Moscou, le Bélarus, et le ministère de la Défense allemand considère qu’elle est “l’État le plus menacé sur le flanc oriental de l’Otan”.- Incursions russes -Il y a des signes d’une intensification des activités hostiles de la Russie, Moscou étant fréquemment accusé d’utiliser des tactiques de “guerre hybride” dans la mer Baltique. Ce mois-ci, un avion espion russe a été aperçu au Bélarus, vraisemblablement en train d’observer un exercice militaire multinational de l’Otan en Lituanie, a rapporté Der Spiegel.Certains se demandent cependant si la Bundeswehr, souffrant de pénuries de personnel et d’équipement après des années de sous-financement, est prête pour ce que le ministère de la Défense décrit comme “l’un des projets les plus complexes et ambitieux” de son histoire. Alors que l’Allemagne cherche à canaliser davantage de fonds vers l’armée, l’acquisition de nouveaux équipements risque de prendre des années. Pendant ce temps, la Bundeswehr, qui vise à augmenter son nombre de soldats à 203.000 d’ici 2031, a du mal à recruter. Le parlement a adopté en janvier une loi visant à rendre la carrière militaire plus attrayante, notamment en proposant des arrangements de travail plus flexibles et de plus grandes incitations financières.

Foot: le conseiller sportif du PSG Luis Campos prolonge jusqu’en 2030

Le conseiller sportif du Paris SG Luis Campos a prolongé jusqu’en 2030, a annoncé jeudi le club de la capitale, à moins de 10 jours de la finale de Ligue des champions contre l’Inter Milan, le 31 mai à Munich.Qatar Sports Investments (QSI) “annonce aujourd’hui la prolongation du contrat de Luis Campos au poste de conseiller sportif du groupe jusqu’en 2030”, indique le propriétaire du club dans un communiqué.Arrivé en 2022, “Luis Campos continuera à superviser la stratégie sportive du Groupe QSI dans son ensemble” et les “nouvelles opportunités d’investissement dans le football multi-clubs”, ajoute-t-il.Les deux parties négociaient depuis de longs mois. L’entraîneur Luis Enrique, lui-même prolongé jusqu’en 2027, a répété qu’il entretenait une relation de confiance avec le Portugais et souhaitait poursuivre cette association.Luis Campos est, notamment, responsable du recrutement du PSG. Réputé proche de Kylian Mbappé, qu’il a connu à Monaco, il est l’artisan du renouvellement profond de l’effectif ces trois dernières années, après avoir géré la fin de l’ère Neymar-Mbappé-Messi.Fort de son expérience à Lille et à Monaco, où la quête de jeunes joueurs était érigée en principe, il s’est vite entendu avec Luis Enrique pour privilégier le recrutement de joueurs prometteurs.Le club explique: “Depuis son arrivée chez QSI en 2022, Luis Campos a contribué à la concrétisation de la vision du président Nasser Al-Khelaïfi, au cours de trois années qui ont vu le PSG connaître un succès sportif exceptionnel –avec notamment trois titres de Ligue 1, une Coupe de France, trois Trophées des Champions, ainsi qu’une finale, une demi-finale et un huitième de finale de Ligue des Champions masculine– soit l’un des meilleurs bilans en Europe”.

Roland-Garros: pour Jannik Sinner, un début de tournoi aux accents français

Immersion française garantie pour Jannik Sinner à Roland-Garros: le N.1 mondial débutera son tournoi contre le 72e mondial Arthur Rinderknech, avant un possible match de gala au 2e tour contre le presque retraité Richard Gasquet, chouchou du public local.Dans le cadre verdoyant du Jardin des Serres d’Auteuil, et avec la complicité du buteur du PSG Ousmane Dembélé, invité d’honneur de la cérémonie, le tirage au sort du deuxième Grand Chelem de la saison (25 mai – 8 juin) a livré jeudi son verdict.A presque 39 ans, Gasquet entamera l’ultime tournoi de sa carrière professionnelle contre son compatriote Terence Atmane (121e), bénéficiaire comme lui d’une invitation des organisateurs.En cas de victoire, le triple demi-finaliste en Grand Chelem et ex-N.7 mondial s’offrira -sauf exploit de Rinderknech- face à Sinner ce qui risque d’être un ultime frisson sur un grand court de Roland-Garros, 23 ans après sa première participation à la grand-messe de la saison sur terre battue.Finaliste à Rome pour son tournoi de reprise, après trois mois de suspension liés à des contrôles positifs à une substance anabolisante, l’Italien pourrait se frotter au N.5 mondial Jack Draper en quarts de finale. Le premier quart du tableau masculin est d’ailleurs particulièrement dense, puisqu’il comprend également le N.1 français Arthur Fils (14e), le Russe Andrey Rublev (17e), le spécialiste espagnol de la terre battue Alejandro Davidovich (26e), le vétéran français Gaël Monfils (42e) et le jeune talent brésilien Joao Fonseca (65e).Dauphin de Sinner au classement ATP et tenant du titre à Roland-Garros, Carlos Alcaraz commencera son tournoi contre le Japonais Kei Nishikori et pourrait affronter en quarts le double finaliste à Paris Casper Ruud (7e).En quête à Paris d’un 25e titre du Grand Chelem qui serait un record absolu hommes et femmes confondus, Novak Djokovic (6e) affrontera l’Américain Mackenzie Macdonald (99e) au 1er tour et a été placé dans le même quart de tableau qu’Alexander Zverev (3e), finaliste malheureux en 2024.- Badosa-Osaka au 1er tour -Dans le tableau féminin, la N.1 mondiale Aryna Sabalenka affrontera la Russe Kamilla Rakhimova (75e) au premier tour et pourrait retrouver en quarts de finale la Chinoise Zheng Qinwen, sacrée championne olympique sur la terre battue de “RG” lors des Jeux de Paris.En demi-finales, la Bélarusse pourrait se mesurer à la quadruple lauréate du tournoi Iga Swiatek (2020, 2022, 2023, 2024). Retombée au 5e rang mondial après un début de saison en dessous de ses standards, l’ex-N.1 mondiale polonaise a été placée dans le même quart de tableau que la N.4 mondiale Jasmine Paolini, récente lauréate du WTA 1000 de Rome sur terre battue. “Chaque année est différente”, et 2025 a comporté son lot de “hauts et de bas”, a reconnu jeudi Swiatek, présente lors du tirage au sort.”Je travaille dur pour être prête”, a assuré la tenante du titre. “Je sais que mon jeu est bien en place, je dois juste trouver comment l’exploiter au mieux”, a estimé la Polonaise de 24 ans, écrasée 6-1, 6-1 par la N.2 mondiale Coco Gauff en demi-finales du WTA 1000 de Madrid avant de prendre la porte dès le 3e tour à Rome.Les autres quarts du tableau féminin pourraient opposer la Russe Mirra Andreeva (6e) à l’Américaine Jessica Pegula (3e) et la lauréate de l’Open d’Australie Madison Keys (7e) à sa compatriote américaine Coco Gauff.La N.2 mondiale débutera son parcours porte d’Auteuil face à l’Australienne Olivia Gadecki (93e).Parmi les affiches du premier tour, l’Espagnole Paula Badosa (10e) affrontera l’ancienne N.1 mondiale Naomi Osaka, quadruple lauréate en Grand Chelem.