Stock markets bounce back as China-US trade fears ease

Equity markets rose Monday after conciliatory comments from Donald Trump at the weekend eased worries about China-US trade tensions, while Tokyo stocks surged to a record on news of a deal to end political turmoil in Japan.Investors also took heart from data showing China’s economy grew on par with expectations in the third quarter, with the gains building on the positive mood from Wall Street, where all three main indexes bounced back from Thursday’s losses.Sentiment took a hit last week from a fresh flare-up in the trade standoff between Washington and Beijing when the US president threatened to hammer China with 100 percent tariffs in response to its latest controls on rare earth exports.That led to another round of tit-for-tat measures and Trump warning that a meeting with Chinese counterpart Xi Jinping planned for next week might not go ahead.However, tempers appeared to have cooled, with the two sides agreeing Saturday to hold more trade talks.Chinese state media said Vice Premier He Lifeng and US Treasury Secretary Scott Bessent had “candid, in-depth and constructive exchanges” during a call, and that both sides agreed to a new round of negotiations “as soon as possible”.Hours before the call, Fox News released excerpts of an interview with Trump in which he said he would meet Xi at the APEC summit after all, and added that the 100 percent tariff was “not sustainable”.Markets across Asia rose on the softer tone, with Hong Kong up more than two percent and Shanghai also well up as data showed China’s economy grew in line with expectations in the third quarter, though at its slowest pace in a year.The data was released just hours before the start of a closely watched four-day meeting in Beijing with top Communist Party officials focused on long-term economic planning.Sydney, Seoul, Wellington, Taipei, Mumbai and Bangkok also rallied with London, Paris and Frankfurt.”Catalysed by Trump’s remark… markets appear priced for a positive or at least less-bad outcome,” said Chris Weston at Pepperstone.”The market’s base case now seems to be that China will offer concessions on its rare-earth export controls, paving the way for the US to extend the current 30 percent ‘tariff truce’ by another 90 days beyond its 10 November deadline.”Tokyo led the gains, surging more than three percent to a new peak, as Japan’s ruling party said it was set to sign a new coalition deal on Monday, paving the way for Sanae Takaichi to become the country’s first woman prime minister.Stocks were sent into a spin last week when her bid to become premier was derailed after her party’s coalition partner withdrew its support.”We can probably say this is a government that wants to boost supply-side investment and is therefore good for equities, yields higher, yen weaker,” said Neil Wilson at Saxo Markets. Traders also took heart from a bounce-back for US regional bank stocks Friday, which had been pummelled Thursday following disclosures from two mid-sized players of expected losses tied to problem loans.The recovery Friday in those banks — Salt Lake City-based Zions Bancorp and Phoenix-based Western Alliance Bancorporation — and other lenders suggested investors were less fearful of systemic problems.- Key figures at around 0810 GMT -Tokyo – Nikkei 225: UP 3.4 percent at 49,185.50 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 2.4 percent at 25,858.83 (close)Shanghai – Composite: UP 0.6 percent at 3,863.89 (close)London – FTSE 100: UP 0.5 percent at 9,403.62 Euro/dollar: DOWN at $1.1663 from $1.1670 on FridayPound/dollar: DOWN at $1.3416 from $1.3433Dollar/yen: UP at 150.75 yen from 150.50 yenEuro/pound: DOWN at 86.93 percent from 86.88 penceWest Texas Intermediate: DOWN 0.7 percent at $57.12 per barrelBrent North Sea Crude: DOWN 0.7 percent at $60.87 per barrelNew York – Dow: UP 0.5 percent at 46,190.61 (close)

La Bourse de Paris avance, malgré la dégradation de la notaton française

La Bourse de Paris évolue en hausse lundi, à quelques encablures de son record en séance, et faisait fi de la dégradation surprise de la notation de la France par l’agence S&P Global Ratings, mue par l’incertitude budgétaire du pays.L’indice vedette CAC 40 gagnait 55,46 points, soit 0,68%, à 8.229,66 points vers 09H45, non loin de son record en séance du 10 mai 2024, à 8.259,19 points.Vendredi, le CAC 40 avait terminé à 8.174,20 points à la clôture (-0,18%), à une soixantaine de points de son record en clôture atteint le 15 mai 2024 à 8.239,99 points.Les regards seront tournés vers le marché obligataire après que vendredi soir, S&P Global Ratings a annoncé abaisser d’un cran sa note de la France, à A+, en invoquant une incertitude “élevée” sur les finances publiques en dépit de la présentation d’un budget pour 2026 et examiné à partir de lundi en commission des Finances de l’Assemblée nationale. Le taux d’intérêt des emprunts d’Etat français à dix ans réagissait toutefois peu, en légère hausse à 3,37% vers 09H45, contre 3,36% à la clôture vendredi. En comparaison, son équivalent allemand, la référence pour les marchés en raison de la bonne notation de la dette souveraine allemande, s’inscrivait à 2,59%, après 2,58% vendredi. Le “spread”, ou l’écart entre les deux taux se situe à 0,78 point de pourcentage. Avant la dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024 par le président Emmanuel Macron, cet écart était sous le seuil des 0,50 point de pourcentage.”Le changement de notation n’a pas eu d’effet à ce stade même si le marché retient qu’il s’agit-là d’un nouvel avertissement pour la France parce que l’annonce arrive un mois avant la date de révision initialement prévue”, souligne Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marchés pour IG France.Du point de vue des marchés, “la suspension de la réforme des retraites est une meilleure solution à court terme que de risquer une nouvelle dissolution, cela permet de gagner du temps politique”, explique Alexandre Baradez. “Toutefois, cela ne règle pas le problème politique de fond qui est la situation budgétaire du pays”, ajoute-t-il.Kering sur la voie du désendettementLe groupe de luxe Kering grimpait de 4,25% à 322,70 euros après avoir annoncé vendre pour 4 milliards d’euros sa division beauté au géant des cosmétiques L’Oréal (+0,97% à 394,50 euros) pour réduire son endettement.Forvia déçoitForvia a affiché un chiffre d’affaires en recul de 3,7% au 3e trimestre 2025, à 6,12 milliards d’euros, en raison d’un effet de change défavorable, a annoncé lundi l’équipementier automobile français, qui a confirmé ses objectifs pour l’année en cours.L’action Forvia lâchait 5,63% à 9,80 euros.

Centres d’escroquerie en ligne: nouvelles arrestations de Sud-Coréens au Cambodge

Dix nouveaux Sud-Coréens soupçonnés d’escroquerie en ligne ont été arrêtés au Cambodge lundi, a indiqué un ministre de Séoul, après que la police sud-coréenne a annoncé plus tôt dans la journée vouloir garder en détention 59 travailleurs présumés de ces centres de cyberfraude fraîchement rapatriés en Corée. Une véritable industrie de l’arnaque en ligne générant des milliards de dollars s’est développée en Asie du Sud-Est et notamment au Cambodge ces dernières années. Des petites mains sont employées, de gré ou de force, par des groupes criminels organisés, afin de piéger des internautes partout dans le monde et de leur soutirer de l’argent, d’après les observateurs. La Corée du Sud a rapatrié samedi 64 ressortissants soupçonnés d’avoir participé à ces activités. Ils ont été arrêtés dans l’avion et conduits en garde à vue dès leur arrivée à l’aéroport d’Incheon, qui dessert la capitale Séoul.La police sud-coréenne a indiqué lundi avoir émis des mandats d’arrêt pour 59 d’entre eux, dont ils estiment la détention “nécessaire”.Cinq autres ont été libérés, ont indiqué les autorités.Lundi après-midi, le ministre sud-coréen des Affaires étrangères, Cho Hyun, a déclaré que dix Sud-Coréens supplémentaires avaient été arrêtés au Cambodge.Ils ont été placés en détention jeudi et seront rapatriés cette semaine, a-t-il précisé.”Par ailleurs, deux Sud-Coréens qui avaient signalé avoir été séquestrés ont également été secourus le même jour”, a ajouté le ministre. Selon M. Cho, Séoul tente également de localiser 80 autres ressortissants sud-coréens portés disparus au Cambodge.Jusqu’en août, environ 550 Sud-Coréens étaient portés disparus ou détenus contre leur gré après être entrés au Cambodge depuis l’année dernière, a-t-il indiqué. Un milllier environ de Sud-Coréens travailleraient au Cambodge dans des centres d’arnaques en ligne, selon le conseiller à la Sécurité nationale sud-coréenne Wi Sung-lac, qui a avancé un chiffre total de 200.000 personnes impliquées dans cette industrie criminelle – des données difficiles à vérifier. Plusieurs d’entre elles ont été attirées par des offres d’emploi frauduleuses promettant des salaires élevés, selon le gouvernement sud-coréen. Certaines sont alors séquestrées et contraintes de participer à des fraudes en ligne. Début octobre, l’opinion publique sud-coréenne s’est indignée de la découverte du corps sans vie d’un jeune Sud-Coréen retrouvé au Cambodge et “décédé des suites de graves sévices, son corps présentant de multiples ecchymoses et blessures”, selon un communiqué d’un tribunal cambodgien.Les autorités sud-coréennes ont dépêché la semaine dernière une équipe d’intervention conjointe au Cambodge.En 2023, 21 enlèvements ou séquestrations concernant des Sud-Coréens au Cambodge avaient été enregistrés. Ce nombre a été multiplié par 10 pour atteindre 221 l’an dernier, puis par 15 en août 2025, a déclaré le député Yoon Hu-duk lors d’une audience parlementaire. 

Kering vend sa beauté à L’Oréal pour se relancer

Le groupe français de luxe Kering, malmené depuis plusieurs années, vend sa division beauté à son compatriote L’Oréal pour 4 milliards d’euros, ce qui devrait lui permettre de réduire son endettement et continuer son redressement.L’information avait été dévoilée samedi par le Wall Street Journal: Kering cède au numéro un mondial des cosmétiques L’Oréal sa division beauté, créée en 2023 avec notamment l’achat de la marque de parfums de luxe Creed pour 3,5 milliards de dollars. La réalisation de l’opération est prévue au premier semestre 2026.La cession, annoncée dans la nuit de dimanche à lundi, est saluée par les marchés à l’ouverture de la Bourse de Paris lundi, où l’action Kering gagnait plus de 5% dans les premiers échanges. L’accord comprend également “l’établissement des licences de 50 ans pour les marques iconiques de Kering” (Gucci, Bottega Veneta et Balenciaga), L’Oréal possédant déjà depuis 2008 la licence Yves Saint Laurent. Le partenariat inclut “les droits de conclure un accord de licence exclusif d’une durée de cinquante ans pour la création, le développement et la distribution des produits parfum et beauté de Gucci, démarrant après l’expiration de la licence actuelle avec Coty, dans le respect des obligations du groupe Kering au titre de l’accord de licence existant”. Selon une note des analystes de HSBC, la licence arrive à expiration chez l’américain Coty en 2028. Il est également inclus un “partenariat exclusif, prévu sous la forme d’une co-entreprise à 50/50, qui permettra de créer des expériences et des services combinant les capacités d’innovation de L’Oréal et la connaissance approfondie des clients du luxe de Kering”.”L’ajout de ces marques extraordinaires complète parfaitement notre portefeuille existant et élargit considérablement notre présence dans de nouveaux segments dynamiques de la beauté de luxe (…) Gucci, Bottega Veneta et Balenciaga sont toutes des marques de couture exceptionnelles qui présentent un énorme potentiel de croissance”, déclare le directeur général de L’Oréal, Nicolas Hieronimus, cité dans le communiqué.- “Etape décisive pour Kering”-“Cette alliance stratégique marque une étape décisive pour Kering”, déclare son directeur général, Luca de Meo, cité dans le communiqué, “ce partenariat nous permet de nous concentrer sur ce qui nous définit le mieux : notre puissance créative et l’attractivité de nos Maisons”.Cette annonce survient un mois seulement après l’entrée en fonction de Luca de Meo, chargé de redresser le groupe malmené depuis plusieurs années par les difficultés de sa marque phare Gucci, qui assure à elle seule 44% du chiffre d’affaires et les deux tiers de la rentabilité opérationnelle mais n’en finit pas de traverser une mauvaise passe.”Nous devrons continuer à nous désendetter et, là où cela s’impose, rationaliser, réorganiser et repositionner certaines de nos marques”, avait déclaré Luca de Meo le jour de sa nomination le 9 septembre. .”Le nouveau directeur général de Kering semble déjà vouloir marquer les esprits. Luca de Meo a déclaré que le redressement du bilan constituait une priorité, et qu’une vente de la division beauté permettrait de réduire significativement l’endettement” du groupe, retient lundi Adam Cochrane, analyste de Deutsche Bank.Kering a annoncé en juillet une chute de 46% de son bénéfice net au premier semestre, à 474 millions d’euros, un plongeon de 16% de son chiffre d’affaires, à 7,6 milliards d’euros, et un endettement de 9,5 milliards d’euros.Cette vente à L’Oréal devrait permettre au groupe de diminuer sa dette. Les 4 milliards d’euros seront “payables en numéraire à la réalisation de l’opération prévue pour le premier semestre 2026”, précise le communiqué. L’Oréal versera également des redevances à Kering pour l’utilisation des marques sous licence.L’Oréal a de son côté publié en juillet un chiffre d’affaires semestriel en hausse de 1,6% à 22,47 milliards. Les ventes semestrielles de sa division luxe ont progressé de 1% à plus de 7,65 milliards d’euros.Le groupe de cosmétiques a également été cité en septembre dans le testament de Giorgio Armani, qui a demandé à ses héritiers de céder à moyen terme son empire à un géant comme LVMH, L’Oréal ou EssilorLuxottica. L’Oréal possède la licence Armani pour les parfums et cosmétiques depuis 1988.

Vol des bijoux du Louvre: la traque est lancée, la sécurité des musées en débat

La traque a commencé: au lendemain du spectaculaire cambriolage au musée du Louvre, la police est lundi aux trousses de quatre malfaiteurs partis avec huit “joyaux de la couronne de France”.Portant la marque de la criminalité organisée, ce vol de bijoux d’une valeur inestimable en plein jour dans le plus grand musée du monde a eu un écho international.Ce vol par effraction déclenche aussi une polémique politique et relance le débat sur la sécurité des musées français, qui présentent “une grande vulnérabilité”, a reconnu le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez.”Je pense que les Français ce matin ils ont tous un peu l’impression (…) d’avoir été cambriolés”, a déclaré lundi le ministre de la Justice Gérald Darmanin. “Nous avons failli”, a-t-il estimé sur France Inter, puisque des malfaiteurs ont été “capables de mettre un monte-charge” sur la voie publique, “de faire monter des gens en quelques minutes pour récupérer des bijoux inestimables et de donner une image déplorable de la France”.- Sept minutes chrono -Dimanche aux alentours de 9H30, une nacelle se cale sous un balcon. Après avoir découpé une vitre à la disqueuse, deux cambrioleurs s’introduisent dans la galerie d’Apollon, commandée par Louis XIV pour exalter sa gloire de Roi-Soleil. La salle abrite “la collection royale de gemmes et les diamants de la Couronne”, qui compte environ 800 pièces.Ils ouvrent deux vitrines à la disqueuse, scène partiellement filmée avec un téléphone portable, sans doute par un visiteur selon une source policière, et diffusée par les chaînes d’information. Visages masqués, ils volent neuf pièces, toutes du XIXe siècle.Un malfaiteur visible sur les images est vêtu d’un gilet jaune. Or les enquêteurs, qui disposent aussi d’images de vidéosurveillance, ont en leur possession un gilet jaune, récupéré après sa découverte par un “citoyen”, selon la procureure de Paris Laure Beccuau.”Nous retrouverons les œuvres et les auteurs seront traduits en justice”, a promis dimanche soir sur X le président Emmanuel Macron.La couronne de l’impératrice Eugénie, l’épouse de Napoléon III, est abandonnée dans leur fuite par les malfaiteurs. Son état est “en cours d’examen”, selon le ministère de la Culture.Mais sont emportées huit pièces “d’une valeur patrimoniale inestimable” selon les autorités.Parmi elles, le diadème d’Eugénie, qui compte près de 2.000 diamants, et le collier de la parure de saphirs de Marie-Amélie, dernière reine de France, et d’Hortense de Beauharnais, mère de Napoléon III. Il est composé de huit saphirs et de 631 diamants, selon le site internet du Louvre.L’opération dure sept minutes. Elle est le fait de cambrioleurs “chevronnés” qui pourraient être “étrangers” et “éventuellement” connus pour des faits similaires, a dit Laurent Nuñez.Selon le ministère de la Culture, grâce à l’intervention d’agents du musée, “les malfaiteurs ont été mis en fuite, laissant derrière eux leurs équipements”.Les pièces volées sont difficiles sinon impossibles à revendre en l’état. Dès lors, deux hypothèses, selon Laure Beccuau: les auteurs peuvent avoir agi “au bénéfice d’un commanditaire” ou avoir voulu obtenir “des pierres précieuses pour pratiquer des opérations de blanchiment”. – “Humiliation” nationale -Ce vol, le premier recensé au Louvre depuis celui en 1998 d’un tableau de Corot jamais retrouvé, relance le débat sur la sécurité des musées.Il y a un mois, des voleurs s’étaient introduits de nuit au Muséum d’histoire naturelle à Paris pour emporter 6 kg de pépites d’or. En septembre encore, un musée de Limoges a subi un cambriolage pour un préjudice estimé à 6,5 millions d’euros. “Jusqu’où ira le délitement de l’Etat ?”, s’est indigné le président du Rassemblement national Jordan Bardella, dénonçant une “insupportable humiliation” pour la France. Pour Marine Le Pen, “nos musées et bâtiments historiques ne sont pas sécurisés à la hauteur des menaces qui pèsent sur eux”. “Nous devons protéger ce que nous avons de plus précieux: notre histoire”, a exhorté le chef du groupe Les Républicains à l’Assemblée, Laurent Wauquiez.Une soixantaine d’enquêteurs de la brigade de répression du banditisme (BRB) de la police judiciaire parisienne et de l’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC) sont mobilisés.

Vol des bijoux du Louvre: la traque est lancée, la sécurité des musées en débat

La traque a commencé: au lendemain du spectaculaire cambriolage au musée du Louvre, la police est lundi aux trousses de quatre malfaiteurs partis avec huit “joyaux de la couronne de France”.Portant la marque de la criminalité organisée, ce vol de bijoux d’une valeur inestimable en plein jour dans le plus grand musée du monde a eu un écho international.Ce vol par effraction déclenche aussi une polémique politique et relance le débat sur la sécurité des musées français, qui présentent “une grande vulnérabilité”, a reconnu le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez.”Je pense que les Français ce matin ils ont tous un peu l’impression (…) d’avoir été cambriolés”, a déclaré lundi le ministre de la Justice Gérald Darmanin. “Nous avons failli”, a-t-il estimé sur France Inter, puisque des malfaiteurs ont été “capables de mettre un monte-charge” sur la voie publique, “de faire monter des gens en quelques minutes pour récupérer des bijoux inestimables et de donner une image déplorable de la France”.- Sept minutes chrono -Dimanche aux alentours de 9H30, une nacelle se cale sous un balcon. Après avoir découpé une vitre à la disqueuse, deux cambrioleurs s’introduisent dans la galerie d’Apollon, commandée par Louis XIV pour exalter sa gloire de Roi-Soleil. La salle abrite “la collection royale de gemmes et les diamants de la Couronne”, qui compte environ 800 pièces.Ils ouvrent deux vitrines à la disqueuse, scène partiellement filmée avec un téléphone portable, sans doute par un visiteur selon une source policière, et diffusée par les chaînes d’information. Visages masqués, ils volent neuf pièces, toutes du XIXe siècle.Un malfaiteur visible sur les images est vêtu d’un gilet jaune. Or les enquêteurs, qui disposent aussi d’images de vidéosurveillance, ont en leur possession un gilet jaune, récupéré après sa découverte par un “citoyen”, selon la procureure de Paris Laure Beccuau.”Nous retrouverons les œuvres et les auteurs seront traduits en justice”, a promis dimanche soir sur X le président Emmanuel Macron.La couronne de l’impératrice Eugénie, l’épouse de Napoléon III, est abandonnée dans leur fuite par les malfaiteurs. Son état est “en cours d’examen”, selon le ministère de la Culture.Mais sont emportées huit pièces “d’une valeur patrimoniale inestimable” selon les autorités.Parmi elles, le diadème d’Eugénie, qui compte près de 2.000 diamants, et le collier de la parure de saphirs de Marie-Amélie, dernière reine de France, et d’Hortense de Beauharnais, mère de Napoléon III. Il est composé de huit saphirs et de 631 diamants, selon le site internet du Louvre.L’opération dure sept minutes. Elle est le fait de cambrioleurs “chevronnés” qui pourraient être “étrangers” et “éventuellement” connus pour des faits similaires, a dit Laurent Nuñez.Selon le ministère de la Culture, grâce à l’intervention d’agents du musée, “les malfaiteurs ont été mis en fuite, laissant derrière eux leurs équipements”.Les pièces volées sont difficiles sinon impossibles à revendre en l’état. Dès lors, deux hypothèses, selon Laure Beccuau: les auteurs peuvent avoir agi “au bénéfice d’un commanditaire” ou avoir voulu obtenir “des pierres précieuses pour pratiquer des opérations de blanchiment”. – “Humiliation” nationale -Ce vol, le premier recensé au Louvre depuis celui en 1998 d’un tableau de Corot jamais retrouvé, relance le débat sur la sécurité des musées.Il y a un mois, des voleurs s’étaient introduits de nuit au Muséum d’histoire naturelle à Paris pour emporter 6 kg de pépites d’or. En septembre encore, un musée de Limoges a subi un cambriolage pour un préjudice estimé à 6,5 millions d’euros. “Jusqu’où ira le délitement de l’Etat ?”, s’est indigné le président du Rassemblement national Jordan Bardella, dénonçant une “insupportable humiliation” pour la France. Pour Marine Le Pen, “nos musées et bâtiments historiques ne sont pas sécurisés à la hauteur des menaces qui pèsent sur eux”. “Nous devons protéger ce que nous avons de plus précieux: notre histoire”, a exhorté le chef du groupe Les Républicains à l’Assemblée, Laurent Wauquiez.Une soixantaine d’enquêteurs de la brigade de répression du banditisme (BRB) de la police judiciaire parisienne et de l’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC) sont mobilisés.