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Wall Street en baisse pour clôturer la première semaine de Trump

La Bourse de New York a terminé dans le rouge vendredi, lestée par quelques prises de bénéfices après une semaine agitée par le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, le regard désormais tourné vers la réunion de la Banque centrale américaine (Fed) la semaine prochaine.Le Dow Jones a reculé de -0,32%, l’indice Nasdaq a lâché -0,50% et l’indice élargi S&P 500 a perdu -0,29%.Après deux semaines de dynamique haussière, “il ne s’agit pas d’un changement de tendance”, évalue auprès de l’AFP Sam Stovall, de CFRA.Selon lui, “c’est simplement une séance où les investisseurs ont décidé de prendre des bénéfices”, galvanisés par le record atteint la veille par le S&P 500.Jeudi, l’indice élargi a clôturé à 6.118,71 points, son plus haut historique, et avait également établi au cours de la journée un nouveau record en séance.Depuis lundi, jour de l’investiture de Donald Trump, “les investisseurs tentent d’intégrer de nombreuses décisions et annonces du nouveau président”, rappelle M. Stovall.Le président américain a par exemple déclaré jeudi soir qu’il préférerait ne pas imposer de droits de douane à Pékin, un revirement après ses promesses répétées de frapper le plus grand rival économique des États-Unis avec de lourdes taxes à l’importation.Avant son élection, Donald Trump s’était montré déterminé à imposer de nouveaux droits de douane sur tous les produits importés, pour préserver l’appareil productif américain. Il n’écartait pas l’éventualité qu’ils atteignent 60%, voire davantage, pour les produits chinois. Ce revirement “a rappelé aux investisseurs qu’il y avait donc encore une marge de manÅ“uvre pour les droits de douane”, qui constituent “plus probablement un stratagène de négociation qu’un fait accompli”, souligne Sam Stovall.Le marché a aussi le regard tourné vers la prochaine réunion de la Fed, prévue mardi et mercredi prochain, qui devrait se conclure par un maintien des taux à leur niveau actuel.Donald Trump a “exigé” jeudi que les “taux d’intérêt baissent immédiatement” lors d’une allocution en ligne devant un parterre de patrons au Forum économique mondial de Davos, en Suisse.”Trump ne peut pas ordonner aux taux d’intérêt de baisser, il peut mettre la pression sur la Fed, mais cela n’aura aucun effet sur le rendement des obligations à 10 ans”, estime Sam Stovall.Le marché “est plus préoccupé par ce que la Fed va dire que par ce qu’elle va faire” lors de sa prochaine réunion, résume à l’AFP Adam Sarhan, de 50 Park Investment.Au tableau des valeurs, le constructeur aéronautique Boeing a reculé (-1,37%) après avoir prévenu la veille d’une lourde perte au quatrième trimestre, notamment à cause de la grève de plus de cinquante jours menée par près de 33.000 ouvriers près de Seattle (nord-ouest).L’avionneur, qui doit présenter la totalité de ses résultats financiers le 28 janvier avant l’ouverture de la Bourse de New York, prévoit en effet un chiffre d’affaires trimestriel de 15,2 milliards de dollars et une perte nette par action de 5,46 dollars.Le géant pharmaceutique danois Novo Nordisk, connu pour ses best-sellers Ozempic et Wegovy, s’est envolé à Wall Street (+8,47%). Le groupe, connu pour ses traitements pour le diabète et la perte de poids, profitait de résultats encourageants sur une nouvelle molécule contre le surpoids, l’amycrétine.Le spécialiste des composants électroniques Texas Instruments a dégringolé (-13,07%), plombé par des prévisions jugées décevantes.Meta – la maison mère de Facebook et d’Instagram – a grimpé de 3,24% après que le patron du groupe, Mark Zuckerberg, a annoncé qu’il prévoyait d’investir jusqu’à 65 milliards de dollars dans des projets liés à l’intelligence artificielle en 2025.

Meta prévoit d’investir jusqu’à 65 milliards de dollars dans l’IA en 2025

Meta (Facebook, Instagram), prévoit d’investir jusqu’à 65 milliards de dollars cette année, soit 50% de plus qu’en 2024, principalement pour défendre et renforcer sa position dans la course à l’intelligence artificielle (IA).”Cette année sera déterminante pour l’IA. En 2025, je m’attends à ce que Meta AI soit le principal assistant IA au service de plus d’un milliard de personnes, à ce que Llama 4 devienne le principal modèle de pointe et à ce que nous créions un ingénieur IA qui contribuera de plus en plus à nos efforts de recherche et de développement”, a déclaré Mark Zuckerberg, le patron de Meta, sur son profil Facebook vendredi.Les “60 à 65 milliards de dollars” serviront à étoffer “considérablement” les équipes dédiées à la technologie et, surtout, à construire les infrastructures nécessaires.Le géant des réseaux sociaux et de la publicité en ligne va construire un centre de données “si grand qu’il couvrirait une partie importante de Manhattan”, a indiqué le dirigeant.L’essor rapide de l’IA générative, lancée par OpenAI avec son modèle ChatGPT fin 2022, se traduit par une concurrence féroce entre les géants des technologies, Google et Microsoft (principal investisseur d’OpenAI) en tête.Tous veulent créer le meilleur assistant IA possible, et investissent en conséquence dans les centres de données nécessaires pour faire fonctionner les modèles. Or, les nouveaux serveurs informatiques et semi-conducteurs de pointe coûtent très cher, et sont très gourmands en énergie.En 2024, le marché a régulièrement sanctionné les grands groupes pour leurs dépenses élevées dans l’IA et le manque de retours immédiats sur investissement.Mais tous préfèrent mettre les moyens que risquer de prendre du retard sur la technologie censée bouleverser les entreprises et la société, comme Internet avant elle.Mardi, le président américain Donald Trump a présenté “Stargate”, un nouveau projet d’IA réunissant OpenAI, Oracle (spécialiste du “cloud”) et le géant japonais des investissements SoftBank, pour investir jusqu’à 500 milliards de dollars sur quatre ans dans des infrastructures IA aux Etats-Unis.Depuis cette annonce, Elon Musk, allié proche de Trump et multi entrepreneur, y compris dans l’IA générative, a attaqué Sam Altman à plusieurs reprises sur son réseau social X, affirmant que les partenaires de la coentreprise “[n’avaient] pas l’argent”.Interrogé sur cette accusation, Satya Nadella, le patron de Microsoft, a déclaré à Davos cette semaine: “Écoutez, tout ce que je sais, c’est que je dispose bien de mes 80 milliards de dollars” – la somme que sa firme prévoit de dépenser cette année pour construire des centres de données.

Christian Estrosi interdit les gros bateaux de croisière près de Nice

Le maire de Nice Christian Estrosi (Horizons) a signé vendredi un arrêté visant à interdire les escales des gros bateaux de croisière dans les eaux de sa métropole, dans une volonté de privilégier un “tourisme choisi” face à la menace du “surtourisme”.Les navires de moins de 900 passagers, généralement beaucoup plus luxueux, restent en effet les bienvenus au port de Nice, où des aménagements sont en cours pour mieux les accueillir, avec en particulier une électrification qui devrait permettre de les obliger à stopper leur moteur pendant l’escale. Quelque 124 escales de ces navires d’une capacité allant de 32 à 700 passagers, sont programmées pour 2025.En revanche, les navires d’une capacité supérieure, qui mouillent actuellement dans la rade voisine de Villefranche-sur-Mer, ne seront plus les bienvenus.M. Estrosi n’a pas les pouvoirs d’interdire leur présence, mais l’arrêté qu’il a signé en tant que président de la métropole Nice Côte d’Azur -qui englobe les communes de la rade de Villefranche- leur interdit de débarquer des passagers en excursion et limite donc fortement l’intérêt des escales pour les compagnies.Selon le site du port, près de 90 escales sont prévues dans la rade en 2025, dont les deux-tiers de navires de plus de 900 passagers. Et “il y a de la demande pour 300.000 passagers d’ici à 2026”, contre 160.000 en 2024, a assuré le maire. “La plaisance, oui, les immeubles flottants, non”, a-t-il résumé.”C’est une immense victoire”, ont réagi les élus écologistes qui réclament des mesures depuis des années. Même si l’arrêté risque de faire l’objet de recours de la part des compagnies ou de certains maires de la métropole, c’est “un pied dans la porte” et “un tournant décisif pour la qualité de vie, la santé publique et la protection de nos écosystèmes marins”.Les relations entre les bateaux de croisière et les maires sont compliquées sur la Côte d’Azur. Ainsi à Cannes, qui voit passer plus de 400.000 passagers par an, le maire LR David Lisnard, président de l’Association des maires de France, fustige régulièrement la présence des géants des mers mouillant au large de la Croisette et l’impuissance des maires au-delà d’une bande de 300 mètres.En 2019, il a imposé une charte environnementale aux compagnies sous peine de bloquer les excursions de passagers. Il réclame désormais la possibilité pour les maires de communes littorales de pouvoir réguler le trafic sur un domaine maritime élargi et de créer une police environnementale susceptible de sanctionner toute infraction des paquebots.

Airbus va fermer sa compagnie de fret par avions “Beluga Transport”

Le géant aéronautique européen Airbus a confirmé vendredi l’arrêt de sa compagnie de fret hors gabarit qui empruntait ses gros avions “Beluga ST”.”Nous confirmons que l’activité d’Airbus Beluga Transport (AiBT) pour les missions de fret surdimensionné prend fin”, a souligné une porte-parole de la compagnie à l’AFP, confirmant une information du quotidien économique Les Echos. En tout, 75 employés sont concernés. Les “Beluga ST” sont des avions dérivés de l’Airbus A300 qui servaient au transport des grandes sections d’avions entre les différents sites Airbus. Entrés en service en 1995, ils tiennent leur nom de leur silhouette ressemblant au cétacé. L’avionneur a commencé en 2019 à remplacer la première génération de Beluga par des “Beluga XL”, basés sur l’A330, tout en donnant une deuxième vie à quatre appareils de première génération avec le lancement en janvier 2022 de ce service de fret aérien. Airbus comptait alors cibler des “clients de divers secteurs, notamment l’espace, l’énergie, l’armée, l’aéronautique, le secteur maritime et l’humanitaire”, pour le transport de “cargaisons hors norme”. La compagnie aérienne a effectué des missions dans le monde entier dans ce cadre, a précisé Airbus.”La demande globale de fret aérien reste élevée”, a souligné l’entreprise. “Nous avons toutefois constaté que certaines activités se sont déplacées vers le transport maritime.” “L’évolution du marché du fret n’est pas la raison pour laquelle AiBT a mis fin à ses activités, des difficultés opérationnelles majeures ayant été le plus grand défi”, a souligné la porte-parole de la société.Les missions avec le Beluga ST demandaient notamment des procédures spécifiques, avec une équipe et une plateforme de chargement dédiées, pour charger et décharger le fret, rendant les opérations plus lentes. Tous les vols assurés par la flotte “Beluga ST” sont suspendus dès à présent, a annoncé Airbus, et le processus de clôture de la jeune société vient de commencer.Airbus a précisé cependant qu’il continuait à miser sur le marché du fret aérien, notamment avec son avion cargo A350F. Les vols de Beluga XL se poursuivent aussi entre les sites d’Airbus.

La Bourse de Paris dans le vert, portée par le luxe et Trump

La Bourse de Paris a conclu dans le vert vendredi, pour la neuvième séance d’affilée, portée par un regain d’optimisme sur le luxe et par des propos de Trump laissant entrevoir de possibles négociations commerciales avec la Chine.Le CAC 40 a gagné 0,44% à 7.927,62 points, soit un gain de 35,01 points. Sur la semaine, il a gagné 2,83%.En clôture, l’indice français est au plus haut depuis le 4 juin 2024, avant la dissolution de l’Assemblée nationale qui avait le 9 juin provoqué une chute, puis la sous-performance de l’indice tout au long de la deuxième partie de l’année.Les actions françaises bénéficient en effet depuis le début de l’année d’un mouvement d’achat à bon compte de la part des investisseurs.Elles “étaient en retard par rapport aux américaines et à leurs voisines européennes, il y a un effet rattrapage”, a expliqué à l’AFP Céline Weill-Alliel, gérante à Uzès Gestion.Le CAC 40 a également profité vendredi du regain d’optimisme pour le luxe, après les résultats du géant britannique du secteur Burberry, qui a fait état d’un recul de ses ventes pour son troisième trimestre décalé, mais moins que ce que prévoyait le marché. Ces résultats meilleurs qu’attendu ont bénéficié à tout le secteur. LVMH a pris 1,87%, Hermès 0,87%, L’Oréal 1,35%, Christian Dior 1,20%, et Kering 3,90%.Le luxe est aussi porté par des déclarations du président américain Donald Trump laissant présager une certaine modération des États-Unis en matière de droits de douanes envers la Chine, un marché crucial.Répondant à la question de savoir s’il pourrait conclure un accord avec le dirigeant chinois Xi Jinping sur Taïwan et le commerce, Trump a répondu dans une interview à Fox News: “je préférerais ne pas avoir à utiliser [les droits de douane]. Mais c’est un pouvoir énorme sur la Chine”.Après avoir pris ses fonctions lundi, il avait déjà atténué ses menaces, mentionnant une hausse de 10% sur les importations chinoises dès le 1er février, loin des 60% de taxes promis jusque-là pendant sa campagne électorale.Les investisseurs ont “un sentiment de réalisme du cabinet Trump”, a résumé Florian Ielpo, responsable de la recherche macroéconomique pour Lombard Odier IM.Côté valeurs, le géant des jeux vidéo Ubisoft a grimpé de 7,02% à 11,89 euros vendredi, profitant d’une information publiée par le quotidien économique Les Echos, citant “plusieurs sources concordantes”, à propos de discussions pour un “rapprochement” avec Savvy Games Group, détenu par le fonds souverain de l’Arabie Saoudite.

Les Bourses mondiales digèrent la première semaine du mandat Trump

Les indices boursiers mondiaux digèrent sereinement vendredi la première semaine du retour de Donald Trump à la Maison Blanche, tandis que la saison des résultats bat son plein.En Europe, Paris a pris 0,44% et Milan 0,24%. Francfort est restée sur la réserve (-0,08%), quand Londres a davantage reculé (-0,73%).A Wall Street, les principaux indices évoluent sans direction: vers 16H50 GMT, le Nasdaq et le S&P 500 grappillaient 0,07%, tandis que le Dow Jones perdait 0,11%.”Globalement, la semaine a été riche en développements positifs” avec “un sentiment de réalisme du cabinet Trump”, investi lundi président des Etats-Unis, a résumé Florian Ielpo, responsable de la recherche macroéconomique pour Lombard Odier IM.Il y a eu “une petite vague de soulagement, car les mesures douanières ne sont pour l’instant ni très claires, ni très concrètes”, explique pour sa part à l’AFP Céline Weill-Alliel, gérante chez Uzès Gestion.Le président américain a déclaré jeudi soir qu’il préférerait ne pas imposer de droits de douane à la Chine, un revirement apparemment brutal après ses promesses répétées de frapper le plus grand rival économique des États-Unis avec de lourdes taxes à l’importation.Répondant à la question de savoir s’il pourrait conclure un accord avec le dirigeant chinois Xi Jinping sur Taïwan et le commerce, Trump a répondu dans une interview à Fox News: “je préférerais ne pas avoir à utiliser (les droits de douane, ndlr). Mais c’est un pouvoir énorme sur la Chine”.Après avoir pris ses fonctions lundi, M. Trump avait déjà atténué ses menaces, mentionnant une hausse de 10% sur les importations chinoises dès le 1er février, loin des 60% de taxes promis jusque-là pendant sa campagne électorale.Le dollar est plombé par ces développements, les investisseurs tablant sur une inflation par conséquent moins importante aux États-Unis, qui devrait faciliter la baisse de taux de la Fed. Vers 16H50 GMT, le billet vert reculait de 0,93% par rapport à la monnaie unique européenne, à 1,0512 dollar pour un euro.Côté obligataire, l’emprunt à dix ans américain est à 4,61%, contre 4,64% la veille en clôture.Pluie de résultatsLes marchés suivent avec intérêt la saison des résultats qui prend de l’ampleur cette semaine en Europe et aux États-Unis.Le groupe de luxe britannique Burberry, qui a amorcé en novembre un recentrage “d’urgence” sur ses produits emblématiques pour tenter de résoudre ses difficultés, a fait état d’un recul de ses ventes pour son troisième trimestre décalé, mais moins que ce que prévoyait le marché. A Londres, le titre s’est envolé de 9,53%. Il a entraîné d’autres valeurs du luxe en Europe: à Paris, LVMH a ainsi pris 1,87%, Hermès 0,87%, L’Oréal 1,10%, Christian Dior 1,35% et Kering 4,49%. A Zurich, Moncler a pris 3,02%. A Milan, Salvatore Ferragamo s’est offert 4,38%.Ericsson AB a lui présenté des résultats au quatrième trimestre inférieurs aux prévisions des analystes, qui ont fait reculer le titre de 12,72% à Stockholm.Le spécialiste de l’électronique Texas Instrument reculait nettement (-6,28%) sur le Nasdaq, après des prévisions de bénéfices pour 2025 jugées décevantes pour les investisseurs.A suivre la semaine prochaine: les résultats de plusieurs mastodontes, comme LVMH à Paris mardi et Meta, Microsoft et Tesla à Wall Street mercredi.Monte dei Paschi: offre surprise de 13 milliards d’eurosLa banque italienne Monte dei Paschi di Siena (MPS) a reculé de 6,91% à Milan après avoir annoncé le lancement d’une offre d’achat sur la banque Mediobanca (une OPE), valorisant cette dernière à 13,3 milliards d’euros. Mediobanca a pris 7,72%.Novo Nordisk passe le testLe géant pharmaceutique danois Novo Nordisk a grimpé de 7,13% à Copenhague, après avoir annoncé des résultats préliminaires positifs d’essais cliniques pour son médicament anti-obésité à base d’amycrétine.Le pétrole hésiteLes cours du pétrole évoluent sans direction nette. Vers 16H40 GMT, le prix du baril de WTI américain perdait 0,14% à 74,51 dollars et celui de Brent de la mer du Nord 0,10% à 78,37 dollars.Le bitcoin perdait 0,65%, à 106.159 dollars.

Boycott des magasins en Croatie: 50% de chiffre d’affaires en moins

Le chiffre d’affaires des commerçants croates a chuté de 50% vendredi, selon l’administration fiscale, conséquence d’un appel au boycott lancé par des associations de consommateurs pour protester contre la hausse des prix.”Les commerçants n’imaginaient pas une telle révolte”, s’est félicité dans les médias Josip Kelemen, de l’association de consommateurs Halo inspektore, à l’initiative du boycott. L’opposition, les syndicats, quelques ministres et plusieurs personnalités avaient aussi appelé à soutenir le mouvement.Le Premier ministre de droite, Andrej Plenkovic, a estimé que ce boycott était un “message important et articulé des citoyens qui souhaitent surveiller et comparer les prix” avec ceux d’autres pays. Le mouvement sera pris en compte lors de la révision des produits de première nécessité dont les prix sont limités, a-t-il déclaré lors d’une réunion du gouvernement.A 16h00 (15h00 GMT), les commerçants du pays avaient encaissé 50% de chiffre d’affaires de moins qu’à la même heure vendredi dernier, a précisé l’administration fiscale dans un communiqué.A Zagreb, seule une poignée de clients faisaient leurs courses dans le principal supermarché de la capitale, d’habitude bondé à cette heure-ci, a constaté l’AFP.”Les commerçants ne vont pas souffrir financièrement, mais c’est un message important, symbolique. La hausse anormale des prix doit cesser”, estime Danko Horvat, barman à Zagreb qui a décidé de faire la grève des achats.Les organisateurs accusent les commerçants d’être les principaux responsables de l’inflation, qui a atteint 4,5% en décembre contre 2,4% en moyenne dans la zone euro.Mais plusieurs économistes préviennent que l’impact de cette initiative sera faible, et affirment que la hausse des prix n’est de toutes les façons pas le facteur principal d’inflation.La Croatie, qui a rejoint la zone euro en 2023, doit gérer un secteur public pléthorique, l’une des TVA les plus élevées de l’Union européenne (25%), un vieillissement et une baisse de sa population, passée de 4,5 à 3,8 millions en 25 ans, expliquent-ils.Le salaire moyen en novembre y était de 1.366 euros.

Italie: Monte dei Paschi lance une offre sur Mediobanca pour 13,3 milliards d’euros

La banque italienne Monte dei Paschi di Siena (MPS), la plus vieille banque du monde, a annoncé vendredi le lancement d’une offre d’achat sur Mediobanca, valorisant cette dernière à 13,3 milliards d’euros.Cette opération a pour but de “créer un nouveau champion national dans le secteur bancaire italien”, avec “deux acteurs importants: MPS pour la banque de détail et commerciale, et Mediobanca pour la gestion privée, la banque de financement et d’investissement”, explique MPS dans un communiqué.MPS, qui table sur une opération terminée d’ici le troisième trimestre 2025, propose d’échanger 2,3 de ses actions pour une action Mediobanca, valorisant chaque action de la banque d’investissement à 15,92 euros et le groupe dans son ensemble à 13,3 milliards d’euros.Selon une source proche de Mediobanca, cette offre est considérée comme “hostile” mais elle n’a pas surpris la direction de la banque.Le prix proposé est supérieur de 5,03% à celui de la clôture en Bourse de Milan la veille. A la clôture de la Bourse de Milan, le titre MPS perdait 6,91% à 6,49 euros, tandis que celui de Mediobanca gagnait 7,72% à 16,47 euros dans un marché en hausse de 0,24%;Pour les analystes d’Equita “l’opération soulève des doutes”. “La prime (sur le titre Mediobanca, ndlr) semble modeste (…) et il nous semble difficile d’identifier les synergies (économies)”, dans l’offre de MPS.- Deux familles à la manoeuvre -Cette offre publique d’échange (OPE) présente des avantages pour toutes les parties prenantes, assure MPS dans son communiqué.Pour les actionnaires, l’OPE entraînera “une importante création de valeur”, pour les clients un accès à “une offre plus large et intéressante de produits, solutions sur mesure et services”, pour les employés “une opportunité de croissance professionnelle” et pour l’Italie “un renforcement de sa compétitivité”. MPS a connu ces dernières années un spectaculaire redressement. Au bord d’une faillite retentissante, la banque de Sienne, fondée en 1472, avait dû être renflouée en 2017, à hauteur de 5,4 milliards d’euros, par l’Etat italien qui en est devenu le principal actionnaire.Après l’échec en octobre 2021 de ses négociations sur une fusion avec la deuxième banque italienne UniCredit, MPS a peiné à attirer des candidats au rachat.Longtemps considéré comme le maillon faible du secteur bancaire italien, enchaînant pertes sur pertes, Monte dei Paschi a depuis amorcé un net redressement de ses comptes.MPS a ainsi vu son bénéfice net grimper de 68,6% à 1,56 milliard d’euros sur les neuf premiers mois de 2024, grâce au rebond des commissions et aux revenus engendrés par les taux d’intérêt.En novembre, l’Etat italien a commencé à se désengager de MPS: il a réduit sa participation à quelque 11,7% du capital contre 26,7% auparavant.Désormais deux familles italiennes auront un rôle à jouer dans cette OPE, selon les médias italiens, car actionnaires importants dans les deux banques.Francesco Gaetano Caltagirone, un entrepreneur de BTP, dispose de plus de 5% du capital de MPS et de 7,8% de Mediobanca, tandis que la holding Delfin, de la famille Del Vecchio, fondateur de l’empire Luxottica, détient 9,9% du capital de MPS et 19,8% de Mediobanca, selon la même source.

Qu’est-ce que Ledger, la fintech co-fondée par David Balland ?

Ledger, la société co-fondée par David Balland, kidnappé contre une demande de rançon en cryptomonnaie, avant d’être libéré mercredi, est une start-up française spécialisée dans la sécurisation de ces actifs financiers numériques à la popularité grandissante.Créée en 2014, par huit personnes dont David Balland, Ledger fournit des appareils, des logiciels et des applications dans le secteur des crypto-actifs. M. Balland a quitté l’entreprise en 2021. Elle est aujourd’hui dirigée par Pascal Gauthier.Ledger est surtout reconnu pour ses “wallets crypto” physiques. Par opposition aux portefeuilles numériques, il s’agit d’appareils de stockage de clés de chiffrement privées hors ligne, à l’apparence d’une clé USB ou d’une petite tablette, selon les modèles, qui permettent à un investisseur d’accéder à ses fonds en cryptomonnaie et de les gérer.Les cryptomonnaies telles que le Bitcoin sont des actifs financiers numériques qui n’existent que sur la blockchain, une technologie de stockage et de transmission d’informations décentralisée.”La blockchain permet de transférer des actifs numériques entre des personnes qui ne se connaissent pas”, explique Yves-Michel Le Porcher, expert blockchain indépendant. Et c’est sur cette blockchain que les cryptoactifs sont stockés.Pour accéder à ses actifs détenus sur une adresse blockchain spécifique, un investisseur doit détenir une clé, appelée “clé privée”, qui signe chaque transaction et permet de certifier qu’il ne s’agit pas d’une transaction frauduleuse. C’est ainsi qu’un investisseur peut acheter un bien en cryptomonnaies ou les échanger, le “wallet” faisant le pont entre le propriétaire et ses actifs sur la blockchain.Pour éviter les piratages physiques de leurs portefeuilles, par exemple en cas de sabotage électromagnétique, Ledger utilise une puce de type “Secure Element”, le même genre de puce que l’on retrouve dans les passeports et les cartes de crédit par exemple.Produits phare de la start-up française, ses portefeuilles sont vendus entre 80 euros et 400 euros. En 2024, Ledger revendiquait en avoir vendu plus de sept millions dans le monde au cours de ses dix ans d’activité.”C’est une entreprise reconnue comme très sérieuse et solide dans le monde”, a abondé M. Le Porcher.L’entreprise affirme sécuriser “20% des actifs crypto du monde”.Basée à Paris et à Vierzon, l’entreprise compte aussi des bureaux à Londres, New York et Singapour et emploie 900 personnes dans le monde.Non cotée, l’entreprise n’a aucune obligation de publier ses données financières. A l’issue d’une levée de fonds en 2021, elle a acquis le statut de “licorne”, sa valorisation ayant dépassé le milliard d’euros.

Wall Street en ordre dispersé, digère la première semaine de Trump

La Bourse de New York a ouvert sans grande conviction vendredi, les investisseurs assimilant une première série d’annonces de Donald Trump, de retour à la Maison Blanche depuis lundi, dont son approche plus modérée qu’attendu sur les droits de douane.Vers 15H10 GMT, le Dow Jones lâchait 0,30%, tandis que l’indice Nasdaq (+0,07%) et l’indice élargi S&P 500 (-0,02%) étaient proche de l’équilibre.”Nous digérons actuellement les événements de la semaine”, a résumé auprès de l’AFP Steve Sosnick, d’Interactive Brokers, en référence au retour de Donald Trump à la Maison Blanche et à ses premières annonces.Vendredi, le marché connaissait “un peu de volatilité (…) en raison des derniers commentaires du président Trump sur les droits de douane vis-à-vis de la Chine”, a commenté M. Sosnick. Le président américain a déclaré jeudi soir qu’il préférerait ne pas imposer de droits de douane à Pékin, un revirement après ses promesses répétées de frapper le plus grand rival économique des États-Unis avec de lourdes taxes à l’importation.Avant son élection, Donald Trump s’était montré déterminé à imposer de nouveaux droits de douane sur tous les produits importés, pour préserver l’appareil productif américain. Il n’écartait pas l’éventualité qu’ils atteignent 60%, voire davantage, pour les produits chinois. Le républicain a aussi annoncé plus tôt dans la semaine qu’il comptait imposer des droits de douane de 25% aux produits issus du Canada et du Mexique à compter du 1er février dans la foulée de son investiture lundi. Toutefois, aucun décret en ce sens n’a été signé pour le moment.”Désormais, le marché considère davantage (les droits de douane) comme une tactique de négociation, plutôt qu’un ensemble de politiques qui vont être mises en Å“uvre”, a avancé M. Sosnick. Côté entreprises, les investisseurs américains ont toujours le regard tourné vers la saison des résultats.Les premières publications – notamment du secteur financier – ont bien été accueillie par Wall Street, mais “les investisseurs se concentrent davantage sur les prévisions que sur les résultats eux-mêmes”, selon M. Sosnick.Le marché attend désormais les résultats des grands noms de la tech la semaine prochaine (dont Meta et Microsoft mercredi, et Apple jeudi).”Ce sont (les entreprises) qui ont clairement la plus grande capacité à faire bouger le marché”, a soutenu Steve Sosnick. Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans s’établissait à 4,65% contre 4,64% la veille en clôture. Ailleurs, à la cote, le constructeur aéronautique Boeing gardait la tête hors de l’eau (+0,75%) alors qu’il avait prévenu la veille d’une lourde perte au quatrième trimestre, notamment à cause de la grève de plus de cinquante jours menée par près de 33.000 ouvriers près de Seattle (nord-ouest).L’avionneur, qui doit présenter la totalité de ses résultats financiers le 28 janvier avant l’ouverture de la Bourse de New York, prévoit en effet un chiffre d’affaires trimestriel de 15,2 milliards de dollars et une perte nette par action de 5,46 dollars.Le géant pharmaceutique danois Novo Nordisk, connu pour ses best-sellers Ozempic et Wegovy, bondissait à Wall Street (+8,21%). Le groupe, connu pour ses traitements pour le diabète et la perte de poids, profitait de résultats encourageants sur une nouvelle molécule contre le surpoids, l’amycrétine.Le spécialiste des composants électroniques Texas Instruments se repliait (-6,22%), plombé par des prévisions jugées décevantes.Le poids lourd du secteur financier American Express (-3,36%) subissait pour sa part quelques prises de bénéfices après des résultats globalement au-dessus des attentes.Meta – la maison mère de Facebook et d’Instagram – prenait 1,07% après que le patron du groupe, Mark Zuckerberg, a annoncé qu’il prévoyait d’investir jusqu’à 65 milliards de dollars dans des projets liés à l’intelligence artificielle en 2025.