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Le bail réel solidaire, dispositif pour devenir propriétaire à moindre coût, encore méconnu

Acheter un logement neuf en payant jusqu’à 50% moins cher, c’est possible grâce au “bail réel solidaire”. Près de dix ans après son lancement, le dispositif reste pourtant méconnu, même dans une ville comme Rennes qui mise beaucoup dessus.Le BRS dissocie le foncier du bâti: l’acheteur acquiert uniquement les murs et paye une redevance à un Office foncier solidaire (OFS), propriétaire du terrain. Résultat, le prix d’achat est largement inférieur à ceux du marché, une aubaine dans des villes touchées par la crise du logement.”c’est à la britannique” où le bail emphytéotique fait partie du paysage, résume François Mouaze, propriétaire pour 99 ans d’une maison de ville flambant neuve avec jardin à Rennes. Il a payé environ 225.000 euros, moitié moins qu’une maison équivalente vendue en accession pleine.Ce quinquagénaire, en couple avec deux enfants, avait toujours été locataire. Obligé de quitter un appartement loué à Rennes, il a regardé avec sa compagne pour acheter en ville.”Ce n’était pas gagné avec nos salaires”, dit-il. Jusqu’à ce que sa conjointe tombe sur une annonce pour de l’achat sur plan en BRS. “Je n’en avais jamais entendu parler”, reconnaît François Mouaze.Rennes métropole, 474.000 habitants environ et une forte croissance démographique attendue à horizon 2040, mise beaucoup sur ce dispositif. “Notre objectif est de loger tout le monde”, explique à l’AFP Honoré Puil, vice-président en charge de l’habitat.L’intercommunalité s’est fixée une production de 5.000 logements par an, dont 1.700 en BRS pour “loger les catégories moyennes en leur donnant la possibilité d’accéder à la propriété”, poursuit l’élu. Rennes métropole y consacre 5,7 millions d’euros en 2025.- “Occasion en or” -L’accès au BRS est soumis à des plafonds de ressources, fortement revus à la hausse depuis 2024. Résultat, “90% des locataires de la métropole sont éligibles au dispositif”, indique Honoré Puil. Le plafond atteint ainsi 7.500 euros pour une famille de quatre personnes.Après “un travail de pédagogie qui est loin d’être achevé, y compris auprès des élus”, “on a maintenant à faire connaître sans doute davantage ce dispositif auprès du public”, reconnaît Honoré Puil.Rennes fait partie des villes qui se sont emparées tôt du BRS, avec Lille. A horizon 2028, le dispositif devrait s’élargir à l’ensemble des régions et de nombreuses constructions sont prévues en Nouvelle-Aquitaine, en Auvergne-Rhône-Alpes ou encore en Ile-de-France, selon les données du réseau Foncier Solidaire France, qui fédère les OFS.Pour mieux faire connaître ce système, Rennes métropole a lancé une campagne d’affichage avec des personnes vivant déjà en BRS. Parmi elles, Nathalie Stoschek, installée avec sa fille dans un appartement à Cesson-Sévigné, une banlieue chic de Rennes.Auparavant locataire en logement social avec sa fille, elle a cherché plus grand. “Je me suis questionnée pour acheter en me disant +ce sera beaucoup trop cher pour moi à Cesson en étant seule+”, jusqu’à tomber sur une publicité d’un promoteur sur les réseaux sociaux.”Une occasion en or, se souvient-elle. “Les gens ne connaissent pas ce système”, constate-t-elle aussi en parlant de son entourage.Enseignante-chercheuse au laboratoire Lab’URBA, Claire Carriou étudie le BRS.Elle constate “une connaissance encore très disparate dans les territoires”. Dans un questionnaire mené auprès de 120 ménages ayant acheté en BRS sur le territoire francilien, “la moitié d’entre eux ont connu le dispositif par une annonce en ligne”.Cette forme d’accession à la propriété n’est pas forcément une évidence. “Dans beaucoup de cas, ça se fait d’abord par renoncement à l’accession libre en pleine propriété”, relève la spécialiste de l’habitat et du logement. Avant achat, la principale appréhension portait sur “la perspective de plus-value limitée à la revente”, les prix et les conditions étant strictement encadrés, poursuit-elle.Mais “pour un certain nombre de ces ménages, le BRS était la seule option possible” pour devenir propriétaire, constate Claire Carriou.

Meta lance son assistant d’intelligence artificielle générative dans l’Union européenne

Meta AI, l’assistant d’intelligence artificielle (IA) générative du géant américain Meta, est proposé progressivement dans l’Union européenne à partir de jeudi sur toutes ses applications (Facebook, Instagram, Messenger et WhatsApp), plus d’un an après sa sortie aux Etats-Unis. “Il nous a fallu plus de temps que prévu pour déployer notre technologie d’IA en Europe, car nous continuons à naviguer dans un système réglementaire européen complexe mais nous sommes heureux d’y être enfin parvenus”, a expliqué l’entreprise dans un communiqué.Dévoilé aux Etats-Unis en septembre 2023 puis généralisé en avril 2024 sur l’ensemble des applications du groupe, Meta AI est un outil d’IA générative qui répond aux questions des utilisateurs en générant des textes et des images, comme ChatGPT de son concurrent OpenAI. Il a par ailleurs accès à des moteurs de recherche sur internet.  Il permet ainsi “d’approfondir des sujets d’actualité ou obtenir de l’aide pour un tutoriel” mais peut aussi aider à planifier un voyage.- Version européenne centrée sur le texte -Meta avait jusqu’ici suspendu son déploiement dans l’UE, affirmant manquer de visibilité quant à l’interprétation par les autorités européennes des différentes lois qui encadrent les nouvelles technologies, comme le règlement général sur la protection des données (RGPD) et ceux sur les marchés numériques et sur l’IA.Son PDG, Mark Zuckerberg, avait ainsi fustigé dans une tribune l’été dernier, co-signée avec le PDG de Spotify Daniel Ek, un cadre réglementaire européen “fragmenté” aux “mises en oeuvre incohérentes” qui “freinait l’innovation et les développeurs”. Après moult tractations avec les régulateurs, Meta propose finalement aux consommateurs européens une interface centrée sur la génération de texte, sans image contrairement aux versions disponibles aux Etats-Unis et dans les pays non européens.Autre point important: Meta AI, qui sera disponible dans six langues, n’a pas été entraîné sur des données d’utilisateurs européens. – 700 millions d’utilisateurs -Meta entend déployer son assistant dans 41 pays européens, dont la France et l’Allemagne, ainsi que 21 territoires d’outre-mer européens, de façon progressive au cours des prochaines semaines. Comme les autres géants de la Silicon Valley, il a fait de l’IA une priorité et prévoit d’investir entre 60 et 65 milliards de dollars cette année, en bonne partie dans des centres de données, des serveurs et des infrastructures de réseau, essentiels au développement de cette technologie.”Je m’attends à ce qu’un assistant IA dépasse le milliard d’utilisateurs cette année et, pour moi, ce sera Meta AI”, a déclaré Mark Zuckerberg lors de la présentation des résultats annuels de son entreprise, fin janvier.”Une fois qu’un service atteint cette échelle”, a-t-il ajouté, “il acquiert généralement une avance durable”.Meta revendique pour le moment 700 millions d’utilisateurs actifs par mois pour son assistant, qui devrait devenir une application à part entière aux Etats-Unis, selon plusieurs médias américains, afin de concurrencer directement ChatGPT, Gemini de Google ou Claude d’Anthropic.

La Chine active ses droits de douane sur l’huile de canola canadienne

La Chine applique depuis jeudi des droits de douane supplémentaires sur plusieurs produits agricoles du Canada, dont l’huile de canola, une mesure qui pourrait avoir un “effet dévastateur” sur le secteur, selon une organisation professionnelle canadienne.Ces taxes avaient été annoncées début mars par les autorités chinoises. Elles visent à punir Ottawa après la décision du pays nord-américain d’imposer de forts droits de douane sur les véhicules électriques produits en Chine.Des droits de douane supplémentaires chinois de 100% sont désormais appliqués sur l’huile de colza, les tourteaux d’oléagineux et les pois importés du Canada.Dans les faits, cette mesure vise principalement le canola, une plante conçue au Canada, apparentée au colza et notamment utilisée pour fabriquer de l’huile de cuisson et des aliments pour animaux. Le pays nord-américain est l’un des principaux producteurs mondiaux et la Chine l’un de ses principaux clients.Une surtaxe de 25% est également imposée sur les produits aquatiques et la viande de porc.”Les nouveaux droits de douane imposés par la Chine sur l’huile et le tourteau de canola canadiens auront un effet dévastateur sur les producteurs de canola et sur l’ensemble de la chaîne de valeur, dans un contexte d’incertitude commerciale et géopolitique accrue”, a estimé Chris Davison, président du Conseil canadien du canola. “Nous demandons instamment au gouvernement fédéral de travailler immédiatement avec la Chine afin de résoudre ce problème”, a-t-il ajouté.Le Canada avait annoncé l’an passé imposer des droits de douane supplémentaires de 100% sur les véhicules électriques produits en Chine, ainsi que 25% sur les produits en acier et en aluminium.Le ministère chinois du Commerce avait estimé début mars que ces taxes “portaient atteinte” aux entreprises chinoises, poussant la Chine à répliquer.A Pékin, des habitants ont déclaré à l’AFP qu’ils étaient favorables aux mesures de rétorsion chinoises. “La Chine est devenue suffisamment forte et n’a pas besoin de dépendre des autres pays pour tout”, affirme ainsi Zheng Ruitao, âgé d’une trentaine d’années. “Je m’intéresse un peu à tout cela. Mais cela n’a pas d’impact sur moi personnellement. S’il y a des répercussions, c’est surtout au niveau du pays”, estime Song Qing, une autre habitante.Les relations Ottawa-Pékin sont à couteaux tirés depuis plusieurs années, notamment depuis la crise Huawei et l’arrestation en 2018 de Meng Wanzhou, la directrice financière du groupe privé chinois, suivie de l’incarcération en Chine de deux Canadiens.

Ubisoft joue son va-tout avec la sortie du nouvel Assassin’s Creed

L’industrie du jeu vidéo retient son souffle: le géant français Ubisoft lance jeudi son plus gros projet, “Assassin’s Creed Shadows”. En cas d’échec, c’est l’avenir de l’entreprise et la stabilité du secteur en Europe qui sont menacés.Une telle fébrilité dans l’industrie, “je n’avais jamais vu ça”, confiait à l’AFP Charles-Louis Planade, analyste chez Midcap Partners, quelques jours avant la sortie du nouvel épisode de cette série entamée en 2007.Depuis 2020, Ubisoft, l’un des plus gros acteurs du jeu vidéo dans le monde avec près de 18.000 employés, a connu une longue série de revers: lancements décevants, chute du cours de Bourse, scandales de harcèlements sexuel et moral visant d’anciens cadres, mouvements de grève…Désormais au pied du mur, le groupe mise sur sa saga phare pour se relancer avec un opus très ambitieux ancré dans le Japon féodal.Près d’une vingtaine de studios et des centaines de personnes ont travaillé dessus pendant près de cinq ans, pour un budget de plusieurs centaines de millions d’euros, selon certaines estimations.Plutôt bien reçu par les critiques, “Assassin’s Creed Shadows” – commercialisé sur PC, PS5 et Xbox Series – affichait mercredi une note “globalement favorable” de 81 sur 100 sur le site d’agrégation d’avis Metacritic, soit un point de plus que l’épisode “Valhalla”, sorti en 2020 et plus gros succès de la série.Pour le journaliste américain Stephen Totilo, “Shadows” est le volet le “plus beau” et le “plus agréable à jouer”, tandis que le site spécialisé IGN salue un très bon épisode qui ne “réinvente pas totalement” la formule.- Effet boule de neige -Ce manque de renouveau pourrait finir par “lasser certains joueurs”, redoute Julien Pillot, économiste spécialiste des industries culturelles. Pour lui, les récentes contre-performances d’Ubisoft sont “peut-être le signe d’un désamour du public pour ses jeux”.”Tout le monde croise les doigts pour que cette sortie soit un énorme succès”, souligne M. Planade, qui anticipe un effet boule de neige pour toute l’industrie européenne en cas de mauvaises ventes.Avec environ 4.000 salariés en France sur les 15.000 que compte le secteur, “Ubisoft est la locomotive du jeu vidéo” dans ce pays, rappelle en outre l’analyste.L’entreprise sert régulièrement de tremplin en sortie d’école et bon nombre de ses anciens employés ont fondé des studios en France et à l’étranger.Pour sortir la tête de l’eau, elle a entamé début 2023 un plan de réduction des coûts, entraînant des fermetures de studios et le départ de près de 2.000 salariés.- “Plusieurs options” pour l’avenir -Malgré cela, le groupe n’a pas réussi à rebondir sur les marchés financiers. Alors que son action s’échangeait à plus de 100 euros il y a dix ans, elle a atteint en septembre son niveau le plus bas, à 9,01 euros. Mercredi, malgré les premiers échos favorables de la presse autour de “Shadows”, elle a encore lâché 5,58% pour s’établir à 12,60 euros.Cette situation, dans un secteur en pleine crise de croissance depuis deux ans, a poussé Ubisoft à annoncer en janvier qu’il étudiait désormais “plusieurs options” pour son avenir, entraînant bon nombre de spéculations.Si un rachat conjoint avec le géant chinois de la tech Tencent – qui possède 10% de son capital – pour sortir l’entreprise de la Bourse a été évoqué dans un premier temps, plusieurs médias rapportent désormais la possible création d’une nouvelle entité, recentrée sur les marques phares du groupe, qui céderait le reste de son catalogue.”Toutes les options sont sur la table”, résume M. Planade, pour qui le rapport de force dans la négociation sera en grande partie déterminé par le succès de “Shadows”.

Argentine: feu vert du Parlement pour un accord avec le FMI, la rue mobilisée

Le Parlement argentin a voté mercredi le feu vert au gouvernement de l’ultralibéral Javier Milei pour finaliser avec le Fonds monétaire international (FMI) un nouveau prêt crucial pour éviter la banqueroute du pays, avec en arrière-plan une manifestation contre l’austérité ayant rassemblé des milliers de personnes.La Chambre des députés a approuvé par une majorité relativement confortable (129 pour, 108 contre) le décret autorisant le gouvernement à finaliser un prêt sur 10 ans, au montant encore inconnu. Il devrait apporter un ballon d’oxygène pour l’Argentine, troisième économie d’Amérique latine, toujours en train de rembourser une dette de 44 milliards de dollars au Fonds, legs d’un prêt de 2018.Au moment où les députés votaient le “décret FMI”, plusieurs milliers de personnes ont manifesté à l’extérieur du Parlement, en soutien aux retraités au pouvoir d’achat rogné depuis des années – d’abord par l’inflation, et depuis un an par l’austérité budgétaire.La manifestation a été beaucoup plus suivie, mais aussi moins violente que le mercredi précédent.La semaine passée, des heurts, les plus violents en 15 mois de présidence Milei, avaient fait 45 blessés – 20 policiers et 25 civils – et donné lieu à plus de 120 interpellations.Ce mercredi, de nombreuses pancartes réclamaient justice pour un photographe blessé à la tête lors de la marche précédente et la démission de la ministre de la Sécurité, Patricia Bullrich, qui a refusé d’ouvrir une enquête.-“Ils nous ont tout pris”-A la tombée de la nuit, quelques incidents ont été signalés. Une poignée de manifestants a frappé des barrières et jeté des pierres sur la police devant le Parlement argentin. Deux policiers ont été évacués en ambulance, l’un touché par un feu d’artifice et l’autre pris d’un malaise.Un spectaculaire dispositif de sécurité avait été mis en place dès le matin, avec plus de 2.000 membres des forces de l’ordre déployées, plusieurs axes menant au Parlement coupés à la circulation et des contrôles à l’entrée à la capitale.Plusieurs syndicats, organisations sociales, mouvements de gauche radicale avec pignon sur rue étaient en première ligne. Mais les supporters de football, mobilisés il y a sept jours, étaient cette fois peu visibles.Les retraités, eux, étaient bien là. “Je suis venu parce qu’ils réduisent nos pensions, c’est pas possible: ils nous ont pris les (aides aux) médicaments, ils nous ont tout pris !”, s’est indigné auprès de l’AFP Guillermo Benitez, peintre retraité de 75 ans. Mais “je viens pacifiquement, je ne viens pas pour insulter la police ou quoi que ce soit”.FMI et Argentine ont ouvert en novembre des discussions en vue d’un nouveau programme d’aide, le précédent conclu en mars 2022 par le gouvernement d’alors (centre-gauche) d’Alberto Fernandez s’achevant fin 2024.Ce programme, dit de “facilités élargies de paiement”, comme celui à venir, vise à refinancer la dette de l’Argentine, pour l’aider à rembourser un prêt record octroyé en 2018 par le FMI au gouvernement (libéral) de Mauricio Macri (2015-2019).Le gouvernement a évoqué l’objectif d’un accord finalisé d’ici un mois et demi.- Prêt pour “exterminer” l’inflation ? -L’étape du Parlement était cruciale pour l’exécutif, puisqu’il a techniquement besoin de son feu vert pour engager le pays dans un nouvel endettement, mais délicate, étant donné que le petit parti libertarien de Javier Milei y est très minoritaire, et contraint à des alliances de circonstances.Un nouvel accord avec le FMI, avec injection d’argent frais, est considéré comme vital par le gouvernement pour reconstituer les réserves de change, pour la stabilité monétaire, et pour “exterminer l’inflation”, selon les mots de Milei.”Chaque fois qu’il y a un accord (de prêt) avec le FMI, pour nous ça empire”, redoute pourtant Rodolfo Celayeta, manifestant de 73 ans.En 15 mois de présidence, l’économiste “anarcho-capitaliste”, comme Javier Milei se décrit, a rééquilibré les comptes publics au prix d’une drastique politique d’austérité budgétaire, et d’un fort coût social.Mais il a réussi à ramener l’inflation galopante des dernières années, de 211% à la fin 2023 sur un an à 66% actuellement.Le président a salué le vote des députés, qui envoie “un message à nos créanciers (…): la lutte contre l’inflation est politique d’Etat dans notre pays”.

La Fed s’abstient de bouger ses taux face à l’incertitude “inhabituellement élevée” aux Etats-Unis

La banque centrale américaine (Fed), qui a sans surprise laissé ses taux inchangés mercredi, a évoqué une incertitude “inhabituellement élevée” dans la première économie mondiale, deux mois après le retour de Donald Trump à la Maison Blanche.Les marchés s’attendaient à un maintien des taux de la Fed à leur niveau actuel (dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50% depuis décembre), le temps que le brouillard se dissipe sur les effets des politiques du nouvel exécutif américain.Les principales nouvelles sont donc ailleurs, notamment dans les mots employés par le président de l’institution en conférence de presse, à l’issue de deux jours de réunion de politique monétaire.”L’incertitude (est) inhabituellement élevée” aux Etats-Unis, a déclaré Jerome Powell. Le président de la Fed a aussi estimé que les nouveaux droits de douane, sur une partie des produits entrant aux Etats-Unis, avaient commencé à tirer les prix vers le haut, ajoutant que cela “pourrait retarder” les progrès sur l’inflation.- “Politiques chaotiques” -Les responsables de la Fed ont par ailleurs livré leurs prévisions pour l’économie des Etats-Unis, les premières depuis décembre et l’investiture de Donald Trump en janvier.Elles montrent que leur confiance dans l’avenir a reculé. Ils anticipent une croissance du produit intérieur brut (PIB) bien moins soutenue, à +1,7% à la fin de l’année (contre 2,1% prévu auparavant).Ils prévoient aussi une accélération de l’inflation à 2,7% (contre 2,5% en décembre).Ils ont aussi légèrement relevé le taux de chômage attendu, à 4,4% (contre 4,3% précédemment).Les investisseurs n’ont pas été effarouchés par cette dégradation des prévisions: les marchés américains ont clôturé dans le vert. Ils ont vraisemblablement été rassurés de ne pas être confrontés à une décision inattendue et par le maintien de l’estimation du nombre de baisses de taux qui devraient intervenir dans l’année (pour un demi-point de pourcentage au total).”La Fed avait clairement indiqué qu’elle préférait attendre avant d’agir”, a réagi l’économiste Matt Colyar, de Moody’s Analytics, auprès de l’AFP.”L’environnement économique au sens large a changé, principalement du fait des politiques chaotiques décidées à Washington”, a-t-il ajouté.- “Effet transitoire” -Depuis la précédente réunion de la Fed fin janvier, qui s’était aussi traduite par un statu quo sur les taux, les entreprises ont subi de nouvelles taxes sur les importations.Les consommateurs ont commencé à surveiller leur porte-monnaie, et les investisseurs à sérieusement douter que le pays puisse sortir sans dommages de l’essoreuse enclenchée par le président Trump.Outre son escalade, ponctuée de revirements, sur les droits de douane, le chef de l’État investi le 20 janvier a lancé le milliardaire Elon Musk à l’assaut de l’État fédéral pour tailler dans les dépenses et faire fondre le nombre de fonctionnaires.Pour le conseiller économique de la Maison Blanche Kevin Hassett, “le président Powell a clairement indiqué que s’il y avait un effet tarifaire, il serait transitoire”.”Le 2 avril, vous saurez clairement ce qui sera soumis à des droits de douane et ce qui ne le sera pas”, a-t-il ajouté, en référence à la date à laquelle M. Trump a fait part de son intention d’imposer des taxes de rétorsion aux partenaires commerciaux des États-Unis.Jusque-là, face à une économie florissante et un taux de chômage faible, la Fed s’était surtout focalisée sur la lutte contre l’inflation, encore au-dessus de sa cible de 2% (à +2,5% sur un an en janvier, par rapport au pic de 7,2% en juin 2022, selon l’indice PCE privilégié par la banque centrale).Les spécialistes anticipent désormais un regain d’inflation — ce qui implique en principe que la Fed relève ses taux directeurs pour la freiner —, en même temps qu’un refroidissement de l’économie — ce qui plaide pour un abaissement de taux afin de relancer la machine.Jerome Powell a observé mercredi que la probabilité d’une récession aux Etats-Unis avait augmenté aux yeux des analystes, sans qu’elle soit “élevée”. Il a aussi rappelé que la Fed ne faisait pas “ce type de prévision”.”Les membres du FOMC (comité de politique monétaire de la Fed) sont des gens comme les autres”, ironisent dans une note les analystes de High Frequency Economics, “ils ne savent pas plus que nous quelles seront les prochaines initiatives du gouvernement Trump”.

Wall Street termine en hausse après une réunion de la Fed sans surprise

La Bourse de New York a clôturé en hausse mercredi, portée par l’absence de surprise quant aux taux de la banque centrale américaine (Fed) et rassurée par les commentaires du président de l’institution monétaire.Le Dow Jones a gagné 0,92%, l’indice Nasdaq a avancé de 1,41% et l’indice élargi S&P 500 a pris 1,08%.La Réserve fédérale (Fed) a sans surprise laissé ses taux inchangés mercredi, dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%. Les marchés s’attendaient massivement à ce maintien, le temps que le brouillard se dissipe sur les effets des politiques du nouvel exécutif américain.Déjà dans le vert depuis l’ouverture, la Bourse de New York “a apprécié le ton du président de la Fed, Jerome Powell, lors de la conférence de presse”, a estimé auprès de l’AFP Patrick O’Hare, analyste de Briefing.com.M. Powell “s’est efforcé d’insister sur le fait que les données officielles sont toujours bonnes, contrairement aux sondages qui brossent un tableau plus négatif de l’état d’esprit des consommateurs et des entreprises”, a relevé M. O’Hare.Selon l’analyste, les indices boursiers ont aussi été tirés par la franche détente des rendements des emprunts d’Etat américains, celui à 10 ans s’établissant à 4,24% vers 20H40 GMT contre 4,28% à la clôture la veille.Le marché obligataire a réagi à l’annonce d’une baisse, dès avril, du rythme de réduction du bilan de la Fed, qui est composé à plus de deux tiers de bons du Trésor américain.Pour M. O’Hare, si Wall Street a terminé dans le vert mercredi, les investisseurs auraient pu aussi bien voir “le côté baissier” des déclarations de la Fed et de son dirigeant.M. Powell a ainsi soutenu que “l’incertitude (était) inhabituellement élevée” aux Etats-Unis.Le président de la Réserve fédérale a aussi estimé que les droits de douane imposés aux produits entrant aux Etats-Unis avaient commencé à tirer les prix vers le haut, ajoutant que cela “pourrait retarder” les progrès sur l’inflation.Les responsables de la Fed ont aussi livré leurs nouvelles prévisions pour l’économie des Etats-Unis, les premières depuis décembre et l’investiture de Donald Trump en janvier.Elles montrent que leur confiance dans l’avenir a reculé. Ils anticipent une croissance du produit intérieur brut (PIB) bien moins soutenue, à +1,7% à la fin de l’année (contre 2,1% prévu auparavant), et une accélération de l’inflation à 2,7% (contre 2,5% en décembre). Seul invariant dans leurs prévisions: les responsables s’attendent toujours globalement à ce que l’institution monétaire décide deux baisses de taux (d’un quart de point chacune) cette année.”Ce que tout le monde attendra demain, c’est de savoir s’il y aura un suivi” de la dynamique haussière de Wall Street, a jugé M. O’Hare. “Nous n’en sommes pas à un point où il y a beaucoup de confiance” dans le niveau actuel des prix, a-t-il poursuivi.Au tableau des valeurs, le laboratoire Gilead, qui commercialise notamment des traitements contre le VIH, a reculé (-2,47%) après des informations de presse rapportant que le ministère de la Santé américaine pourrait réduire ses subventions liées à la lutte contre le VIH.Le constructeur aéronautique Boeing a bondi (+6,84%) après les commentaires de son directeur financier. Brian West a assuré que l’entreprise était peu exposée à l’instauration de tarifs douaniers par le président Trump, précisant que ses approvisionnements provenaient majoritairement des Etats-Unis.Le pionnier des véhicules électriques Tesla a été recherché (+4,68%), après que l’agence Bloomberg a annoncé une première étape dans le développement de ses robotaxis en Californie où l’entreprise a reçu une première autorisation pour transporter des passagers.Le groupe agroalimentaire General Mills (-2,05%), propriétaire notamment des céréales Cheerios, a pâti de perspectives moins bonnes qu’attendu pour l’exercice en cours et de ventes inférieures aux prévisions au troisième trimestre de son exercice décalé.L’opérateur Venture Global a été recherché (+2,85%) après que l’administration Trump a donné son feu vert à un projet d’exportation de gaz naturel à partir d’un futur terminal en Louisiane.

Retraites: la CGT claque à son tour la porte d’un “conclave” en sursis

Après Force ouvrière et l’U2P, c’est au tour de la CGT de claquer la porte: Sophie Binet a annoncé mercredi soir le départ de son organisation des concertations sur les retraites lancées par le Premier ministre en janvier, après le refus répété de celui-ci de revenir aux 62 ans.”Le Premier ministre et le patronat ont malheureusement définitivement enterré ce conclave. Et c’est très grave parce que le Premier ministre s’était engagé à ce que ces discussions soient +sans totem, ni tabou+”, a justifié la patronne de la CGT, après le vote de ses instances.Par conséquent, “la CGT a décidé ce soir de quitter ces concertations et d’appeler les salariés à se mobiliser” en rejoignant notamment les cortèges de retraités prévus jeudi. Après avoir suscité beaucoup d’espoir auprès des syndicats, en leur donnant l’occasion, pour la première fois en plus de deux ans, de renégocier la décriée réforme des retraites qui a porté l’âge de départ de 62 à 64 ans en 2023, François Bayrou a déçu l’opposition de gauche comme les syndicats.Ses déclarations dimanche fermant la porte au retour des 62 ans, réitérées mardi et mercredi devant le Parlement ont fini de provoquer l’ire des centrales syndicales qui lui opposent une fin de non recevoir.Devant le Sénat, François Bayrou a assuré ne s’être “jamais (…) immiscé” dans le débat des partenaires sociaux. “J’ai simplement rappelé qu’il fallait se fixer comme objectif le retour à l’équilibre (du système de retraites) en 2030” et jugé “qu’à mes yeux, on ne pouvait pas revenir à 62, supprimer la réforme des retraites et retrouver l’équilibre financier”, a-t-il plaidé.- L’âge, “le coeur du réacteur” -Le Premier ministre a “rompu le contrat”, “changé les règles du jeu” et “ne voit pas où est le problème”, a dénoncé mardi matin Marylise Léon, N°1 de la CFDT, sur BFMTV/RMC.”Nous, on veut discuter de l’âge, l’âge de départ. C’est le cÅ“ur du réacteur. C’est la raison pour laquelle on s’est mobilisés et pour laquelle on a souhaité reprendre le fil des discussions”, a-t-elle encore rappelé.Dans ces conditions, la leader a prévenu qu’elle “s’affranchit” désormais “de la lettre de cadrage” du gouvernement et entend négocier “avec ceux qui ont envie vraiment de travailler” pour ouvrir “un autre” conclave.Mais celui-ci a du plomb dans l’aile : Force ouvrière avait claqué la porte dès la première séance le 27 février, jugeant que la concertation tournait à la “mascarade” après l’exigence de François Bayrou de rétablir l’équilibre financier du système de retraites en 2030, demandant de trouver 6,6 milliards d’économies supplémentaires par rapport à ce qui avait été demandé aux partenaires sociaux en janvier.- “Usure” et “pénibilité” jeudi -Jeudi, seules trois organisations syndicales (CFDT, CFTC, CFE-CGC) et deux organisations patronales (Medef et CPME) se retrouveront ainsi à la table des discussions à partir de 14H00 pour parler d'”usure professionnelle et pénibilité”.Mais “avec les (derniers) rebondissements, j’ai bien peur qu’il y ait du changement”, a déclaré à l’AFP Pascale Coton, négociatrice pour la CFTC.Sur des positions diamétralement opposées à celles des syndicats, la plus petite des trois organisations patronales, l’U2P (artisans, commerçants et professions libérales) a aussi quitté les négociations mardi.Cette organisation estime que l’équilibre du régime des retraites “imposera de repousser l’âge légal de départ au-delà de 64 ans”, sauf pour les métiers difficiles.Le Medef, première organisation patronale, a dit mercredi par la voix de son président Patrick Martin vouloir “laisser sa chance” à la discussion estimant toutefois que “tous les partenaires sociaux, les politiques a fortiori, doivent prendre en compte cette situation des finances publiques qui devient critique”.Selon un sondage Elabe pour BFMTV publié mercredi, 50% des personnes sondées souhaitent que, dans les prochaines semaines, une motion de censure soit adoptée contre le gouvernement de François Bayrou sur le sujet des retraites. Et ils sont : 56% des Français à souhaiter revenir à 62 ans -contre 62% en janvier-.

Le gouvernement s’attaque aux faux diagnostics de performance énergétique

Dix mesures pour “crédibiliser” le diagnostic de performance énergétique (DPE) pour les logements, obligatoire en cas de vente ou de location mais au coeur de fraudes, ont été présentées mercredi par la ministre Valérie Létard.Promettant une “tolérance zéro” envers la “poignée de diagnostiqueurs (…) qui réalisent des DPE frauduleux, des DPE de complaisance”, elle a souligné combien cet outil était “essentiel pour définir le niveau de qualité d’un bien au regard de sa consommation énergétique, des factures qu’il va générer en terme de chauffage (…) et de l’impact qu’il a sur le climat”.Il doit être “irréprochable”, a-t-elle déclaré sur TF1.La ministre du Logement a ensuite présenté son “plan d’action” à des fédérations de diagnostiqueurs, des instituts de formation, des organismes de certifications et des parlementaires lors d’une réunion au ministère. Le DPE donne une note de A (la meilleure) à G (la plus médiocre) en fonction de nombreux paramètres, comme l’isolation des murs et du toit, le système de chauffage. Cette note, obligatoire pour toute transaction et bail de location, est de plus en plus déterminante pour fixer la valeur d’un bien immobilier à vendre. Elle est prise en compte dans l’octroi d’aides à la rénovation énergétique et si elle est trop basse, et empêche la location du logement.Chaque année, 4 millions de DPE sont réalisés, parmi lesquels le conseil d’analyse économique a identifié 1,7% de diagnostics frauduleux, soit 70.000, selon la ministre. “C’est 70.000 de trop, on doit tendre vers zéro”, a-t-elle affirmé lors de la réunion. “Plus on a d’informations, plus le DPE sera précis”, mais cette recherche d’informations nécessite du temps, a assuré Jean-Louis Kersac’h, dirigeant d’une société de diagnostic, lors d’un déplacement de la ministre qui assistait à la réalisation d’un DPE d’un appartement. Or il a souvent eu vent de diagnostiqueurs à qui il est demandé de “faire quatre diagnostics par jour, avec une prime pour le 5e”. D’où la volonté de Valérie Létard d’utiliser l’intelligence artificielle et la base de données de DPE de l’Agence de la transition écologique (Ademe) pour “mieux repérer et mieux contrôler” les comportements suspects de diagnostiqueurs, comme 10 audits réalisés en une journée aux quatre coins de la France. – “Gros billet” -Elle souhaite aussi géolocaliser les diagnostiqueurs, leur assigner un QR code, ainsi qu’aux DPE établis, afin de vérifier leurs fiabilité. Les contrôles vont être multipliés par quatre pour inspecter chacun des 10.000 diagnostiqueurs chaque année, et les sanctions seront plus sévères: jusqu’à deux ans d’interdiction d’exercer en cas de fraude, contre 6 mois actuellement. Pour limiter les pressions subies, le DPE ne sera plus délivré immédiatement à l’issue de la visite, mais plus tard et dématérialisé. Ces pressions sont légion, selon Jean-Louis Kersac’h : “mail dans lequel le client dit s’attendre à une note C”, “menace de ne pas nous payer”, “proposition d’un gros billet”. “Tous les jours, des clients nous disent +votre DPE n’est pas bon+”, rapporte-t-il.Alban Chanemougame, diagnostiqueur indépendant, confirme : “J’ai déjà perdu un client qui a préféré prendre un diagnostiqueur moins cher mais qui travaille en dix minutes et donc moins fiable”.”Des agences immobilières m’ont déjà demandé d’ajuster des diagnostics, comme le nombre de mètres carrés, ça ne touche pas que les DPE”, explique-t-il à l’AFP.Valérie Létard veut aussi se pencher sur la création d’un éventuel ordre des diagnostiqueurs, d’une formation post-bac et mieux contrôler les organismes de certification et de formation des diagnostiqueurs.Des annonces accueillies favorablement par Yannick Ainouche, co-président de l’Alliance du diagnostic immobilier. Elles correspondent à des propositions qu’il porte depuis deux ans.Il souhaite aller plus loin dans la sanction avec la création d’un “organe disciplinaire” et dans la formation avec “une filière BTS de bac+2”. L’interdiction de location depuis le 1er janvier des logements les plus énergivores, classés G, est critiquée par de nombreux élus de droite, qui affirment qu’elle aggrave la crise actuelle du logement.

Chercheurs américains : CentraleSupélec et l’université PSL se mobilisent

L’école d’ingénieurs CentraleSupélec et l’Université Paris Sciences & Lettres (PSL) vont lancer des programmes pour accueillir des chercheurs basés aux Etats-Unis et financer des travaux qui ne pourraient plus y être menés en raison de la politique de l’administration Trump, ont-ils annoncé mercredi.”A l’heure où les principes d’objectivité et de liberté de la recherche scientifique semblent parfois remis en cause, CentraleSupélec a décidé de s’associer à l’initiative +Safe Place for Science+ lancée par Aix-Marseille Université”, a déclaré dans un communiqué Romain Soubeyran, directeur de CentraleSupélec.Il invite les chercheurs travaillant actuellement aux Etats-Unis sur des sujets en lien avec les “domaines stratégiques” de l’école et souhaitant venir en France à postuler à son programme d’accueil. Issu du rapprochement de Centrale et de Supélec, l’établissement fait référence en sciences de l’ingénieur et des systèmes.Doté d’un “fonds d’amorçage de trois millions d’euros de la Fondation CentraleSupélec”, le programme “vise à offrir un environnement dans lequel les scientifiques de haut niveau pourront mener leurs recherches en toute liberté et sécurité”, indique le communiqué. “Il financera entre autres des +tenure tracks+ (contrats de travail à durée déterminée, NDLR) au niveau professeur ou assistant professeur, des +welcome packages+ (ensemble de mesures d’accueil, NDLR) ou des chaires d’accueil”, précise-t-il.L’Université PSL a annoncé de son côté intensifier ses collaborations avec les scientifiques dont les recherches seraient menacées dans les domaines de l’intelligence artificielle, des sciences du climat, de la santé et des sciences sociales et humanités.”La réduction brutale des financements fédéraux aux Etats-Unis impacte tout le monde, y compris la recherche européenne. Il faut se mobiliser pour soutenir la continuité scientifique dans les domaines prioritaires qui sont menacés”, a souligné auprès de l’AFP le président de PSL, El Mouhoub Mouhoud.L’établissement, qui regroupe notamment l’Ecole Normale, Dauphine ou les Mines, prévoit d’accueillir “15 chercheuses et chercheurs pour poursuivre leurs travaux scientifiques en France” ainsi que le financement de post-doctorats et l’hébergement de chercheurs.Début mars, l’université d’Aix-Marseille a été la première en France à ouvrir les bras aux scientifiques dont le travail pourrait être menacé par la politique menée par Donald Trump, annonçant dégager 10 à 15 millions d’euros dans ce but.La semaine dernière, la Fondation Arc, dédiée à la recherche sur le cancer, a débloqué 3,5 millions d’euros “pour offrir aux chercheurs en difficulté actuellement basés aux Etats-Unis, l’opportunité de poursuivre leurs travaux en France”.Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a multiplié les annonces chocs visant la communauté scientifique: coupes budgétaires brutales, licenciement de centaines d’employés des agences fédérales chargées du climat ou de la santé, censure de certains sujets dans les recherches subventionnées…