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La France, menée par Paul Marcon, décroche le Bocuse d’Or, Graal de la gastronomie

Un “rêve de gosse” qui se réalise: l’Auvergnat Paul Marcon a arraché lundi pour la France le Bocuse d’Or, Graal de la gastronomie, devant des adversaires scandinaves historiquement redoutables, le Danemark et la Suède.Les tribunes bondées étaient survoltées avant même l’annonce des résultats. Entre supporters, c’était à qui criait le plus fort dans cette salle du Sirha, le salon des professionnels de l’hôtellerie et de la restauration qui a accueilli pendant deux jours ce combat de chefs à Chassieu, près de Lyon.Et puis, le moment tant attendu. “Après Régis, ce sera Paul!”, a lancé Jérôme Bocuse, président du concours, en ouvrant l’enveloppe contenant le nom du vainqueur, évoquant la victoire de Marcon père au Bocuse d’Or trente ans plus tôt, en 1995.”Aujourd’hui, j’espère qu’on fait briller tous les yeux des cuisiniers, et des cuisiniers en devenir de France”, a confié Paul Marcon à la presse, “fier” et visiblement ému aux côtés de sa commis Camille Pigot, également sacrée meilleure commis de l’édition.Vingt-quatre pays se sont affrontés durant ces Jeux olympiques de la cuisine n’ayant rien à envier aux grandes compétitions sportives. Mental d’acier, gestes minutés, précis. Les chefs n’avaient pas droit à l’erreur pour monter sur les marches du podium.Pour Paul Marcon, compétiteur hors-pair de 28 ans, l’objectif n’était “ni de se faire un prénom, ni de se faire voir, ni rien du tout”. Seulement celui de réaliser ce qui a toujours été son “rêve de gosse” et ainsi décrocher une neuvième consécration pour la France.Cette 20e édition du Bocuse d’Or rendait hommage à son fondateur, l’illustre chef lyonnais Paul Bocuse, disparu en 2018 à l’âge de 91 ans, grand amoureux des produits du terroir et du gibier.Les candidats disposaient de 4H40 pour servir à l’assiette un mets sublimant le céleri, le maigre et le homard. En parallèle, ils ont 5H30 pour réaliser un plateau, composé d’un plat et de trois garnitures, autour du chevreuil, du foie gras et du thé. Tous devaient mettre l’identité de leur pays à l’honneur.La prestation de la France ? “C’était ciselé, c’était propre, c’était net”, a chaudement salué le chef français Davy Tissot, président du Comité international d’organisation du Bocuse d’Or et lui même vainqueur en 2021.- “redescendre sur Terre” -Dimanche, puis lundi, c’est tout un essaim de toques blanches qui a poché, flambé, déglacé, avec des mouvements quasi automatiques. “On connaît notre partition par cÅ“ur”, soulignait Paul Marcon en amont du jour J, qui obtient aujourd’hui “la récompense d’un travail de deux ans, même plus”.Ni la ferveur des supporters en tribunes, ni les nuées de caméras circulant à travers les îlots n’ont su déconcentrer la crème de la cuisine de compétition, qui s’est affairée aux fourneaux sans relâche.Dans les gradins, Magnus Rosendahl, 25 ans, plaçait toute sa confiance dans le chef danois Sebastian Holberg, vainqueur de la sélection européenne. Il espérait pour le Danemark un quatrième sacre au concours, un doublé après la victoire de 2023. “Je veux l’aider à réaliser ses rêves”, avait-il dit à l’AFP, frappant sans discontinuer sur son tambour, dans un nuage de confettis.À l’annonce des résultats, la salle a tout de même rugi de joie en voyant les Danois monter sur la deuxième marche du podium, juste au-dessus de la Suède, puis de la Norvège, redoutable candidat (cinq victoires) qui cette année a dû se contenter d’une quatrième position.Si les pays scandinaves sont aussi dangereux, c’est parce qu’ils ont “compris cette finesse, cette élégance, ce raffinement” nécessaires pour briller sur cette coupe du monde, avait estimé auprès de l’AFP Romuald Fassenet, président de la Team France, et membre du jury. Selon lui, la menace ne venait toutefois pas seulement du Nord, mais de “partout”. “C’est comme au football, où on veut toujours battre le Brésil. Au Bocuse d’Or: on veut battre la France !”, avait-il lancé.La suite pour Paul Marcon ? “Je ne sais pas, je vais déjà savourer un peu, on verra plus tard”, a-t-il répondu à la presse. Pour l’instant, “il faut redescendre sur Terre, et retourner au travail”.

La France et Paul Marcon décrochent le Bocuse d’Or à Lyon

Un “rêve de gosse” qui se réalise: le chef Paul Marcon a décroché lundi pour la France le Bocuse d’Or, “Graal” de la gastronomie, devant le Danemark et la Suède au terme de deux jours de compétition, et trente ans après le sacre de son père.Vingt-quatre pays étaient finalistes de ces “Jeux olympiques” de la cuisine, qui se déroulaient depuis dimanche au Sirha, le salon des professionnels de l’hôtellerie et de la restauration, à Chassieu, près de Lyon.”Paul, bravo. Le voilà ton Bocuse d’Or!”, lui a lancé le président du concours, Jérôme Bocuse, en remettant la statuette tant convoitée à l’Auvergnat de 28 ans et à sa commis, Camille Pigot, également sacrée meilleure commis de l’édition.”Beaucoup de fierté, beaucoup d’émotion. C’est la récompense d’un travail de deux ans, même plus”, a souligné Paul Marcon devant la presse, visiblement ému, tout comme le reste de son équipe.Il s’agit de la neuvième consécration de la France au Bocuse d’Or, créé en 1987 par l’illustre chef lyonnais Paul Bocuse, décédé en 2018. La précédente édition, en 2023, avait été remportée par le Danemark.”Aujourd’hui, j’espère qu’on fait briller tous les yeux des cuisiniers, et des cuisiniers en devenir de France”, a ajouté ce compétiteur hors-pair, fils du chef triplement étoilé Régis Marcon, lui-même vainqueur du Bocuse d’Or en 1995.Les candidats disposaient de 4H40 pour servir à l’assiette un mets sublimant le céleri, le maigre et le homard. En parallèle, ils ont eu 5H30 pour réaliser un plateau, composé d’un plat et de trois garnitures, autour du chevreuil, du foie gras et du thé.Tous devaient mettre l’identité de leur pays à l’honneur.La tourte croustillante d’épaule de chevreuil braisée au vin rouge, foie gras et champignons sauvages, ou encore le céleri branche en dentelle, pomme verte et Chartreuse, préparés par Paul Marcon et Camille Pigot, ont visiblement séduit les jurys.”C’était ciselé, c’était propre, c’était net. Il n’y a rien d’autre à dire hormis: bravo”, a chaudement salué le chef Davy Tissot, président du Comité international d’organisation du Bocuse d’Or, et lui même vainqueur avec la France en 2021.Les Danois, représentés par Sebastian Holberg, vainqueur des sélections Europe, et l’équipe suédoise, emmenée par Gustav Leonhardt, affichaient des sourires de satisfaction, pouvant aussi s’enorgueillir d’avoir reçu un franc soutien de leurs supporters, venus en masse.

Rappel massif de produits Coca-Cola en Europe pour une teneur trop élevée en chlorate

L’embouteilleur européen de Coca-Cola a annoncé lundi un rappel massif de produits en Europe en raison d’une teneur trop élevée en chlorate, un sous-produit du chlore, tout en assurant que le risque sanitaire était, selon lui, “très faible”.Ce rappel concerne des canettes et des bouteilles en verre consignées de Coca-Cola, Sprite, Fanta, Fuze Tea, Minute Maid, Nalu, Royal Bliss et Tropico, en circulation depuis fin novembre et portant “un code de production allant de 328 GE à 338 GE (inclus)”.Au-delà de la Belgique, où ont été embouteillées ces boissons, les lots en question ont été expédiés aux Pays-Bas, en Grande-Bretagne, en Allemagne, en France et au Luxembourg.”Nous n’avons pas de chiffre précis, mais il est clair qu’il s’agit d’une quantité considérable”, a indiqué à l’AFP Coca-Cola Europacific Partners Belgium, une filiale du géant des sodas.”La majorité des produits concernés et invendus ont déjà été retirés des rayons des magasins et nous continuons à prendre des mesures pour retirer tous les produits restants”, a précisé l’entreprise, “en contact avec les autorités compétentes dans chacun des marchés concernés”. – Seuls deux lots en France -L’embouteilleur, qui a présenté ses excuses, demande de ne pas consommer les produits concernés. Ils peuvent être rapportés en point de vente pour obtenir un remboursement, a-t-il précisé.    “Sur notre site de production à Gand, nous effectuons des tests dans le cadre de nos procédures de contrôle et de notre conformité réglementaire. Ces contrôles ont permis d’identifier des niveaux élevés de chlorate”, a expliqué l’entreprise.Côté français, “seuls deux lots ont été distribués”, a précisé Coca-Cola Europacific Partners France, des “canettes Fuze Tea Pêche (code de production 335 GE2) et des bouteilles de “Coca-Cola sans sucres 1L en verre consigné (code de production 337 GE1)”.Le code de production se trouve en dessous de la canette ou sur l’étiquette de la bouteille en verre. “L’analyse d’experts indépendants a conclu que la probabilité d’un risque associé est très faible. Nous n’avons reçu aucune réclamation de la part de consommateurs à ce sujet”, a assuré la filiale française. Elle a affirmé pour sa part qu’à ce stade, le rappel produit ne s’appliquait pas au marché français.Selon le site internet de la Commission européenne, le chlorate dans l’alimentation provient des désinfectants au chlore utilisés dans le traitement de l’eau et dans la transformation des aliments, l’eau potable étant de loin le principal contributeur.Dans un avis scientifique datant de 2015, l’autorité européenne de sécurité des aliments estimait que l’exposition à long terme au chlorate dans les aliments pouvait poser un problème potentiel de santé pour les enfants, en particulier pour les enfants qui présentent une carence légère ou modérée en iode.”Cependant, même en considérant les niveaux les plus élevés estimés” dans l’alimentation, “il est improbable que l’apport total d’une seule journée dépasse le niveau recommandé pour les consommateurs de tous les groupes d’âge”, soulignait-elle.

Vent de panique sur Wall Street, la “tech” dégringole face aux craintes sur l’IA

La Bourse de New York évoluait en ordre dispersé lundi, après une ouverture en forte baisse, les investisseurs remettant en question la domination des géants technologiques américains face à la start-up chinoise DeepSeek, qui a dévoilé la semaine dernière un modèle d’intelligence artificielle (IA) à moindre coût.Vers 18H10 GMT, l’indice Nasdaq plongeait de 3,45%, l’indice élargi S&P 500 reculait de 1,94%. Le Dow Jones se retournait, prenant 0,11%, après une ouverture en baisse de 0,41%.La place américaine était prise de court lundi par des informations selon lesquelles l’agent conversationnel de la start-up chinoise DeepSeek serait performant tout en fonctionnant sur des puces à capacité réduite, au risque de bousculer la domination des groupes américains du secteur.”DeepSeek, qui semble être plus rentable que les alternatives américaines, alimente une ambiance d’aversion au risque”, a souligné dans une note Patrick O’Hare, de Briefing.com.Nvidia, géant américain des semi-conducteurs et première capitalisation mondiale, dévissait de 16,56% à 118,98 dollars, un plongeon entamé dès les tout premiers échanges, avec plus de 500 milliards de dollars de capitalisation envolés.”Les investisseurs sont déconcertés par cette nouvelle tournure des événements et par (la crainte) que les entreprises américaines spécialisées dans l’IA deviennent moins influentes”, a observé auprès de l’AFP Sam Stovall, de CFRA.Analystes et investisseurs pensaient que l’avance des Etats-Unis dans le secteur des semi-conducteurs, ainsi que leur capacité à limiter l’accès à la Chine à cette technologie, garantirait leur domination en matière d’IA.Toutefois, DeepSeek, qui vient de détrôner l’outil d’OpenIA, ChatGPT, en termes de téléchargements sur l’App Store (boutique d’applications mobiles d’Apple), a déclaré n’avoir dépensé que 5,6 millions de dollars pour développer son modèle, une somme dérisoire comparée aux milliards investis par les géants américains.DeepSeek a par ailleurs fait savoir lundi qu’elle subissait une cyberattaque “malveillante à grande échelle” et devait en conséquence limiter temporairement les inscriptions d’utilisateurs.Elle a précisé que les personnes ayant déjà un compte pourront se connecter comme d’habitude.Une large partie du secteur des semi-conducteurs était plombée par l’essor de l’outil chinois: Broadcoam plongeait de 18,27%, AMD lâchait 6,37%, Micron décrochait de 12,76% et Marvell Technology glissait de 17,98%.Les titres du secteur énergétique s’effondraient également à New York, DeepSeek remettant en question les besoins en énergie pour le développement de l’IA. Constellation Energy (-19,36%), Vistra Corp (-28,16%), Talen Energy (-21,88%) et GE Vernova (-21,69%) sombraient.D’autres géants de la tech, qui ont réalisé d’immenses investissements pour faire leur place dans le secteur de l’IA, étaient aussi en berne, à l’image d’Alphabet (Google) qui lâchait 3,36% ou de Microsoft (-3,37%).”Les investisseurs essaient de déterminer la manière dont le paysage (…) de l’IA pourrait évoluer, et s’ils doivent réévaluer les valorisations”, a commenté M. Stovall. “Ils vont procéder à un examen approfondi de leurs portefeuilles pour vérifier s’ils ne sont pas trop impliqués dans le secteur technologique”, a-t-il ajouté.L’indice VIX – dit “indice de la peur” – qui mesure la nervosité des investisseurs, était en hausse de plus de 26%.Cet épisode intervient à quelques jours de la publication des résultats de quatre des “Sept Magnifiques”, avec Microsoft, Meta et Tesla mercredi, puis Apple jeudi.Les résultats de cette semaine seront donc suivis de près, a résumé M. Stovall, selon qui le marché portera une attention particulière à Apple qui a “beaucoup été déclassé” par les analystes récemment.Autre sujet scruté par les investisseurs, la prochaine réunion de la banque centrale américaine (Fed), prévue mardi et mercredi.La grande majorité des acteurs du marché prévoient un maintien des taux à leur niveau actuel, compris entre 4,25% et 4,50%, selon les données rassemblées par l’outil de veille du groupe CME, FedWatch.Mais Donald Trump a “exigé” jeudi que les “taux d’intérêt baissent immédiatement” lors d’une allocution en ligne devant un parterre de patrons au Forum économique mondial de Davos, en Suisse.”Le plus intéressant” lors de la réunion, sera de savoir “ce que le président de la Fed, Jerome Powell, dira en réponse (…) au président Trump et à sa demande de baisse des taux d’intérêt.”Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans se détendait nettement, à 4,55% contre 4,62% vendredi en clôture. 

Lafarge en Syrie: le cimentier demande 200 millions d’euros de réparation à son ex-PDG

Le cimentier français Lafarge, accusé d’avoir payé des groupes jihadistes pour maintenir son activité en Syrie jusqu’en 2014, et son propriétaire suisse Holcim, ont demandé lundi lors d’une audience 200 millions d’euros de réparation pour préjudice à son PDG au moment des faits, Bruno Lafont, ainsi qu’à quatre autres personnes.Lafarge est soupçonné d’avoir versé en 2013 et 2014, via une sous-filiale syrienne, plus de 5 millions d’euros en “taxes” et achats de matières premières à des groupes jihadistes, dont l’organisation Etat islamique (EI), et à des intermédiaires, afin de maintenir l’activité d’une cimenterie à Jalabiya, alors même que le pays s’enfonçait dans la guerre.L’entreprise, désormais filiale du groupe suisse Holcim, a plaidé coupable aux Etats-Unis pour ces faits en 2022 et a alors payé une sanction financière de 778 millions de dollars.Holcim et Lafarge se retournent désormais contre M. Lafont, PDG du cimentier de 2007 à 2015, et trois autres anciens cadres du groupe, ainsi qu’un homme d’affaires syrien. Ils ont demandé lundi devant le tribunal des activités économiques de Paris 200 millions d’euros de réparation du “préjudice subi”, à verser solidairement.”Cette action est délirante: personne ici n’a 200 millions d’euros, et Lafarge le sait”, s’est indigné à l’audience Me Quentin de Margerie, avocat de M. Lafont.Ce dernier nie avoir eu connaissance des versements en Syrie, et conteste, comme les autres ex-dirigeants, toute implication.Il estime que, après que Lafarge et Holcim ont plaidé coupables en 2022 sans l’en avertir, ils sont allés à l’encontre de sa présomption d’innocence et de sa capacité à se défendre dans les autres procédures qui l’attendent.Car un procès, au pénal cette fois-ci, attend toujours M. Lafont, Lafarge et sept autres anciens responsables.Ils seront jugés devant le tribunal correctionnel de Paris fin 2025 pour “financement d’entreprises terroristes” et, pour certains, non-respect de sanctions financières internationales.- Crime contre l’humanité -Selon l’ordonnance de renvoi consultée par l’AFP, ils “ont, dans une logique de recherche de profits pour l’entité économique qu’ils servaient, ou pour certains de profit personnel direct, organisé, validé, facilité ou mis en oeuvre une politique supposant de faire parvenir un financement aux organisations terroristes”. Un autre procès pourrait se tenir à une date ultérieure, cette fois devant les assises, pour Lafarge, également poursuivi pour complicité de crimes contre l’humanité, un motif de mise en examen rarissime.L’affaire a été révélée en juin 2016 par un article du quotidien Le Monde. Cinq mois plus tard, Holcim avait offert à M. Lafont un accord de couverture des risques judiciaires.Une enquête interne en 2017 avait ensuite blanchi Bruno Lafont de toute implication.Mais cette couverture a été résiliée début 2022, Holcim jugeant qu’elle avait été signée suite à des “manÅ“uvres dolosives” de la part de M. Lafont, qui avait “dissimulé son implication” dans l’affaire, ont défendu lundi les avocats de Lafarge et Holcim.Le tribunal des activités économiques de Paris rendra son délibéré le 1er avril. Il pourrait décider de retarder encore son jugement à une date ultérieure à celle des procès au pénal, comme le demandent Lafarge et Holcim. Pour M. Lafont, 68 ans, présent à l’audience, “cette assignation aura été l’un des éléments les plus lourds et les plus graves pour moi dans cette affaire”, a-t-il déclaré. Il demande des dommages et intérêts à Lafarge et Holcim pour atteinte à sa présomption d’innocence.

Restructurations et fermeture d’un studio anglais, Ubisoft licencie 185 employés

Après San Francisco et Osaka, le géant français des jeux vidéo Ubisoft, dans une mauvaise passe financière, a annoncé lundi la fermeture de son studio à Leamington, au Royaume-Uni, et plusieurs restructurations en Europe menant au départ de 185 employés.”Dans le cadre de nos efforts continus pour prioriser les projets et réduire les coûts afin d’assurer la stabilité à long terme d’Ubisoft, nous avons annoncé des restructurations ciblées” au sein des studios de Düsseldorf (Allemagne), Stockholm (Suède) et Ubisoft Reflections (Angleterre), “ainsi que la fermeture définitive du site d’Ubisoft Leamington”, a indiqué le groupe à l’AFP.”Malheureusement, cela devrait affecter 185 employés” parmi les quelque 18.000 salariés que compte l’entreprise dans le monde, a-t-il ajouté.Ces nouveaux départs s’ajoutent aux 277 postes supprimés après l’annonce en décembre de l’arrêt du jeu de tir en ligne “XDefiant”, faute d’avoir trouvé son public.La fin de “XDefiant” avait entraîné la fermeture des studios d’Ubisoft à San Francisco (Etats-Unis) et Osaka (Japon), et la “réduction progressive” de celui de Sydney (Australie).Cette annonce intervient alors que le géant français a de nouveau reporté début janvier la sortie de son jeu phare “Assassin’s Creed Shadows”, désormais prévue pour le 20 mars. Ce qui l’a contraint à abaisser ses objectifs financiers pour l’année.En 2024, Ubisoft a connu plusieurs lancements de jeux en demi-teinte, comme “Star Wars Outlaws” dont les ventes ont été plus faibles que prévu.Alors que l’action du groupe a baissé de plus de 40% sur un an, Ubisoft a indiqué début janvier réfléchir à plusieurs options “stratégiques et capitalistiques” pour son avenir, alors que des rumeurs de rachat et de sortie de bourse se font de plus en plus insistantes.

DeepSeek, rivale chinoise de ChatGPT, se dit victime d’une cyberattaque à grande échelle

DeepSeek, une application d’intelligence artificielle (IA) chinoise, a fait savoir lundi qu’elle subissait une cyberattaque “malveillantes à grande échelle” et devait en conséquence limiter temporairement les inscriptions d’utilisateurs.Fondée en 2023 à Hangzhou, dans l’est de la Chine, la start-up du même nom fait désormais concurrence aux modèles américains d’IA générative qui dominent le marché, tels que ChatGPT (OpenAI) et Gemini (Google). Elle a précisé que les personnes ayant déjà un compte pourront se connecter comme d’habitude.Son service vient de détrôner ChatGPT en termes de téléchargements sur l’App Store (boutique d’applications mobiles d’Apple) après une semaine de battage médiatique autour de ses capacités jugées équivalentes à celles de ses principaux concurrents américains – pour une fraction du coût.Cet essor rapide a entraîné une chute des géants de la Silicon Valley à Wall Street.Nvidia, le fournisseur les puces de pointe nécessaires à la conception des modèles d’IA générative, voyait ainsi son action plonger de plus de 16% vers 17h45 GMT. L’entreprise a perdu plus de 500 milliards de dollars de valorisation.Alphabet (Google), Microsoft et Amazon, qui ont dépensé des sommes colossales pour dominer ce secteur en pleine expansion, reculaient aussi, tirant avec eux les marchés financiers.

Forte hausse du chômage en France sur fond de difficultés économiques

Plus de doutes, la remontée du chômage se confirme en France: le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à France Travail a connu une hausse marquée au quatrième trimestre 2024 sur fond du difficultés des entreprises, le Medef appelant le gouvernement à ne pas alourdir “le coût du travail”.Le nombre de demandeurs d’emploi sans activité (catégorie A) inscrits à France Travail a augmenté de 3,9% au quatrième trimestre par rapport au troisième trimestre, la plus forte remontée du chômage en France (hors Mayotte) en une décennie en dehors de la crise du Covid, selon les chiffres publiés lundi par le ministère du Travail.Chez les jeunes de moins de 25 ans, la hausse atteint 8,5% sur le trimestre en France métropolitaine (contre 4% en moyenne dans l’Hexagone), précise le département des études du ministère (Dares).Dans la France entière, le nombre de chômeurs de catégorie A atteint 3,138 millions au 4e trimestre, soit 117.000 chômeurs de plus sur un trimestre. Une part de cette hausse (+36.000) est toutefois due au basculement de demandeurs d’emploi de catégorie B ou C – activité réduite- vers la catégorie A.En incluant l’activité réduite (Catégories A, B et C), le nombre des demandeurs d’emploi augmente de 1,7% à 5,495 millions sur le trimestre, et de 1,8% sur un an.Ces chiffres marquent “une vraie rupture: on ne s’attendait pas à ce que ça soit bon, mais là c’est très mauvais”, a réagi pour l’AFP Mathieu Plane, directeur adjoint du département Analyse et prévision à l’OFCE.-“préférence pour le chômage”-Les principaux organismes économiques s’attendent à une hausse cette année en France. Dans sa dernière note de conjoncture mi-décembre, l’Insee a estimé que le taux de chômage (mesuré au sens du BIT et permettant des comparaisons internationales) devrait passer de 7,4% actuellement à 7,6% de la population active d’ici à la mi-2025. Le taux de chômage du quatrième trimestre est attendu le 11 février.Pour le Medef, ces chiffres doivent “faire prendre conscience au gouvernement des conséquences de ses choix budgétaires”. L’organisation patronale appelle dans un communiqué à éviter “toutes mesures qui entraveraient la compétitivité et alourdiraient le coût du travail”.Citant en exemple l’Italie et le Portugal qui sont parvenus à contenir le chômage tout en réduisant les dépenses publiques, le Medef appelle le gouvernement à “s’inscrire dans une stratégie économique similaire” et à ne pas “renouer avec une préférence française pour le chômage”.”Il est plus que jamais essentiel de ne pas sacrifier les entreprises sur l’autel du compromis politique”, a renchéri la CPME.Mathieu Plane constate une “remontée des faillites” et relève que l’ajustement budgétaire est attendu “avec beaucoup d’incertitude, qui a été renforcée par la censure”, les entreprises anticipant la fin ou le rabotage de certaines aides, comme sur l’apprentissage.”L’apprentissage qui coûte 24 milliards d’euros (par an en aides publiques) et les mesures successives prises depuis 2017 n’empêchent pas la paupérisation des jeunes”, a jugé la CGT dans un communiqué qui constate que la part des chômeurs indemnisés, déjà inférieure à un sur deux, a reculé de 0,6% sur un trimestre.Autre signe inquiétant, l’Urssaf a rapporté la semaine dernière que les déclarations d’embauche sont reparties à la baisse au quatrième trimestre, perdant 2,4% par rapport au trimestre précédent.Dans le meilleur des cas, la brusque remontée du chômage pourrait être liée à un facteur conjoncturel, alors que les Jeux olympiques avaient soutenu l’emploi durant l’été.”Est-ce qu’on est sur une tendance très haussière et ou est-ce que c’est juste la quatrième trimestre qui est mauvais ?”, s’interroge Mathieu Plane.Tous ces chiffres sont “cohérents avec ceux des faillites et des plans sociaux”, relève Nathalie Chusseau, économiste à l’université de Lille. Elle note aussi que l’environnement international, déjà dégradé avec la récession en Allemagne, connaît désormais des incertitudes encore plus grandes après l’arrivée de Donald Trump aux Etats-Unis et ses menaces de guerres commerciales.

Les Bourses européennes reculent, inquiétudes sur l’IA

Les Bourses européennes ont terminé majoritairement en recul lundi, plombées par les interrogations des marchés sur le secteur de l’IA, après la montée en puissance d’une start-up chinoise revendiquant de concurrencer l’américain OpenAI pour quelques millions de dollars seulement.Paris a perdu 0,27%, Francfort 0,53% et Amsterdam 0,72%. Londres est restée à l’équilibre (+0,02%), tout comme Milan (-0,03%).

Wall Street en forte baisse, la tech et l’énergie dégringole face aux craintes sur l’IA

La Bourse de New York a ouvert en forte baisse lundi, les investisseurs remettant en question la domination des géants technologiques américains face à la start-up chinoise DeepSeek, qui a dévoilé la semaine dernière un modèle d’intelligence artificielle (IA) à moindre coût.Vers 16H15 GMT, l’indice Nasdaq chutait de 2,90%, l’indice élargi S&P 500 reculait de 1,72%. Le Dow Jones s’approchait de l’équilibre ne cédant plus que 0,07% après une ouverture en baisse de 0,41%.La place américaine était prise de court lundi par des informations selon lesquelles l’agent conversationnel de la start-up chinoise DeepSeek serait performant tout en fonctionnant sur des puces à capacité réduite, au risque de bousculer la domination des groupes américains du secteur.”DeepSeek, qui semble être plus rentable que les alternatives américaines, alimente une ambiance d’aversion au risque”, a souligné dans une note Patrick O’Hare, de Briefing.com.Nvidia, géant américain des semi-conducteurs et première capitalisation mondiale, dévissait de 13,79% à 122,88 dollars, un plongeon entamé dès les tout premiers échanges, avec plus de 400 milliards de dollars de capitalisation envolés.”Les investisseurs sont déconcertés par cette nouvelle tournure des événements et par (la crainte) que les entreprises américaines spécialisées dans l’IA deviennent moins influentes”, a observé auprès de l’AFP Sam Stovall, de CFRA.Analystes et investisseurs pensaient que l’avance des Etats-Unis dans le secteur des semi-conducteurs, ainsi que leur capacité à limiter l’accès à la Chine à cette technologie, garantirait leur domination en matière d’IA.Toutefois, DeepSeek a déclaré n’avoir dépensé que 5,6 millions de dollars pour développer son modèle, une somme dérisoire comparée aux milliards investis par les géants américains.Wall Street craint par ailleurs que le “chatbot” de DeepSeek soit capable de concurrencer le mastodonte ChatGPT de l’américaine OpenAI. Une large partie du secteur des semi-conducteurs était plombée par ces informations: Broadcoam plongeait de 14,68%, AMD lâchait 5,31%, Micron décrochait de 10,35% et Marvell Technology sombrait de 16,05%.Les titres du secteur énergétique s’effondraient également à New York, DeepSeek remettant en question les besoins en énergie pour le développement de l’IA. Constellation Energy (-18,60%), Vistra Corp (-26,73%), Talen Energy (-22,01%) et GE Vernova (-19,06%) glissaient franchement.D’autres géants de la tech, qui ont réalisé d’immenses investissements pour faire leur place dans le secteur de l’IA, étaient aussi en berne, à l’image d’Alphabet (Google) qui lâchait 2,43% ou de Microsoft (-3,32%).”Les investisseurs essaient de déterminer la manière dont le paysage (…) de l’IA pourrait évoluer, et s’ils doivent réévaluer les valorisations”, a commenté M. Stovall. “Ils vont procéder à un examen approfondi de leurs portefeuilles pour vérifier s’ils ne sont pas trop impliqués dans le secteur technologique”, a-t-il ajouté.L’indice VIX – dit “indice de la peur” – qui mesure la nervosité des investisseurs, était en hausse de plus de 24%.Cet épisode intervient à quelques jours de la publication des résultats de quatre des “Sept Magnifiques”, avec Microsoft, Meta et Tesla mercredi, puis Apple jeudi.Les résultats de cette semaine seront donc suivis de près, a résumé M. Stovall, selon qui le marché portera une attention particulière à Apple qui a “beaucoup été déclassé” par les analystes récemment.Autre sujet scruté par les investisseurs, la prochaine réunion de la banque centrale américaine (Fed), prévue mardi et mercredi.La grande majorité des acteurs du marché prévoient un maintien des taux à leur niveau actuel, compris entre 4,25% et 4,50%, selon les données rassemblées par l’outil de veille du groupe CME, FedWatch.Mais Donald Trump a “exigé” jeudi que les “taux d’intérêt baissent immédiatement” lors d’une allocution en ligne devant un parterre de patrons au Forum économique mondial de Davos, en Suisse.”Le plus intéressant” lors de la réunion, sera de savoir “ce que le président de la Fed, Jerome Powell, dira en réponse (…) au président Trump et à sa demande de baisse des taux d’intérêt.”Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans se détendait nettement, à 4,55% contre 4,62% vendredi en clôture.Â