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Jean Castex nommé PDG de la SNCF pour un mandat de 4 ans

Jean Castex a été nommé mercredi président directeur général du groupe ferroviaire public SNCF, a annoncé l’entreprise à l’issue d’un conseil d’administration et après l’adoption en conseil des ministres le même jour d’un décret portant nomination.L’ancien Premier ministre et ancien PDG de la RATP a exprimé, dans un communiqué, sa “fierté” de rejoindre cette “grande entreprise publique dont les missions sont au coeur de la vie quotidienne des citoyens”.M. Castex, âgé de 60 ans, fait également part de sa “détermination” pour assurer la réussite de la SNCF et de ses filiales Rail Logistics Europe, Keolis et Geodis.Parmi les défis qu’il devra relever, il cite en premier “l’amélioration permanente du service rendu aux voyageurs”, puis “la transformation nécessaire pour gagner dans la concurrence”, “la montée en puissance de la régénération et enfin “la modernisation du réseau ferré comme son adaptation face au changement climatique”.M. Castex donne également “rendez-vous aux cheminots” qu’il entend “rencontrer très vite” et leur dire “qu’il sera à leur écoute et engagé à leurs côtés”.Il salue le travail de son prédécesseur Jean-Pierre Farandou, nouveau ministre du Travail, dont le mandat à la tête de la SNCF “a permis la mise en oeuvre de la réforme +pour un nouveau pacte ferroviaire+, le rétablissement des finances du groupe, un dialogue social soutenu et un engagement sans faille pour porter les besoins cruciaux de financements supplémentaires pour le réseau ferré”.Dans une interview publiée par le Monde mercredi, M. Castex précise sa méthode de travail: “un dialogue social exigeant et de qualité et une présence permanente sur le terrain”. “Je n’en connais pas d’autre” dit l’ancien patron de la RATP, crédité d’avoir réussi sans heurts à organiser les déplacements massifs en transports en commun dans toute l’Ile-de-France durant la période des Jeux Olympiques à l’été 2024.Sur le sujet du traitement de ses éventuels conflits d’intérêt  -la RATP qu’il connait de l’intérieur étant concurrente de la SNCF dans beaucoup d’appels d’offres d’ouverture à la concurrence de gestion de réseaux de transports locaux- M. Castex a rappelé ses propositions “de stricte étanchéité”.”Déport complet sur tous les dossiers, qui sont relativement peu nombreux, où les deux entreprises ont présenté des offres concurrentes, et déport complet également pendant les trois ans à venir pour les marchés où la RATP est sortante, si la SNCF ou sa filiale Keolis décide de présenter des offres” a-t-il précisé.Il avait fait ces propositions lors de son audition devant la Commission du développement durable du Sénat mi-octobre.Avec la réputation d’un haut fonctionnaire pragmatique et habile à la concertation, M. Castex avait été chargé en avril 2020 par Emmanuel Macron de mettre en oeuvre le premier déconfinement de la crise sanitaire, puis nommé dans la foulée à Matignon en juillet 2020 jusqu’en 2022.Se qualifiant lui-même d'”amoureux des trains”, il a ensuite été nommé Président directeur général de la RATP depuis 2022 jusqu’à aujourd’hui.

Boeing: perte plus lourde qu’attendu au 3T, due à une lourde charge sur le 777X

Le constructeur aéronautique américain Boeing a annoncé mercredi une perte nette de 5,34 milliards de dollars au troisième trimestre, plus lourde qu’attendu par les marchés du fait d’une charge de 4,9 milliards de dollars avant impôts sur son programme de bicouloir 777X, très en retard.Au troisième trimestre 2024, Boeing avait publié une perte nette de 6,17 milliards.Son chiffre d’affaires a bondi de 30% sur la même période cette année, à 23,27 milliards de dollars, profitant d’une reprise de la production et des livraisons après la crise provoquée par un incident en vol en janvier 2024 et une longue grève dans deux grosses usines à l’automne de cette année-là.Dans les échanges électroniques avant l’ouverture de la Bourse de New York, l’action Boeing cédait 1,02%.La branche d’aviation commerciale (BCA) a livré 440 avions entre juillet et septembre, soit une centaine de plus qu’au troisième trimestre 2024, a relevé Kelly Ortberg, patron du groupe, dans un message adressé aux employés, précisant constater aussi une “forte demande” avec 774 commandes en 2025 – plus de double de l’année précédente.- Livraison reportée -A noter qu’il a de nouveau fait état d’un flux de trésorerie positif – 1,12 milliard de dollars -, pour la première fois depuis le quatrième trimestre 2023.Le consensus des analystes de FactSet attendait un chiffre d’affaires de 22,06 milliards de dollars et un petit bénéfice de 100 millions. Rapporté par action et hors éléments exceptionnels – valeur privilégiée par les marchés -, la perte nette ressort à 7,47 dollars contre une perte nette de 10,44 dollars un an plus tôt.Le consensus anticipait une perte nette de 5,16 dollars par action.Ce n’est pas la première fois que Boeing est contraint de passer une lourde charge sur le programme du long courrier 777X, son nouveau gros porteur biréacteur.Il avait notamment inscrit une charge avant impôts de 3 milliards de dollars au troisième trimestre 2024, en partie imputée à ce programme, et une de 6,5 milliards dès le quatrième trimestre 2020 totalement attribuée à ce programme. En d’autres occasions, le groupe n’a pas communiqué le détail.Le 777-9, première version du programme qui en prévoit trois, a été présenté en 2013 et devait entrer en exploitation en 2020 mais il n’est toujours pas certifié par le régulateur de l’aviation civile (FAA).Depuis de longs mois, la direction assurait que les premières livraisons se dérouleraient en 2026 mais des informations de presse début octobre indiquaient un décalage à 2027, évoquant une charge entre 2,5 et 4 milliards.M. Kelly l’a confirmé mercredi: “La finalisation du programme de certification prend davantage de temps que prévu. Nous avons ajusté nos attentes concernant la certification et nous anticipons désormais la première livraison du 777-9 en 2027”, a-t-il indiqué dans son message.

Budget: entre la “surenchère fiscale” et les attentes de la gauche, Lecornu sur un chemin toujours plus étroit

Après l’adoption à l’Assemblée nationale de taxes visant les grandes entreprises, le gouvernement et la droite s’alarment d’une “surenchère fiscale”, rendant le chemin de crête de Sébastien Lecornu toujours plus étroit d’autant que la gauche attend toujours des mesures sur les “ultra-riches”, taxe Zucman ou autre véhicule. “La justice fiscale a laissé place à la surenchère fiscale”, a mis en garde mercredi le ministre de l’Économie Roland Lescure.Dans la ligne de mire du macroniste, le vote mardi par une alliance de la gauche et du RN d’un “impôt universel” sur les multinationales. Cette mesure, qui vise à taxer les bénéfices des multinationales proportionnellement à leur activité réalisée en France et lutter contre l’évasion et l’optimisation fiscale, pourrait rapporter 26 milliards d’euros au budget de l’État, selon ses défenseurs.”Des multinationales en France, avec des outils pour mettre des bénéfices dans les paradis fiscaux, payent moins d’impôt (proportionnellement) que par exemple un boulanger”, a argumenté la présidente des députés LFI Mathilde Panot.”En gros, Starbucks (souvent cité comme cas emblématique de l’optimisation fiscale, NDLR) paiera enfin 25% d’impôt en France”, a renchéri le RN Jean-Philippe Tanguy.Mais pour le ministre, ces mesures “isolent la France et l’exposent à une fuite des sièges sociaux”. Elles seraient en outre “inapplicables” car “incompatibles avec les 125 conventions fiscales bilatérales signées par la France”.Autre mesure votée largement, cette fois-ci avec le bloc central, le doublement de la taxe Gafam, qui cible les grandes entreprises de la tech, passant de 3 à 6% en dépit de l’opposition du gouvernement, inquiet d’éventuelles représailles commerciales de l’administration Trump.M. Lescure peut au moins se réjouir que “ses appels à la prudence” aient été entendus, les députés ayant initialement soutenu en commission un taux de 15% en miroir des droits de douane infligés par les Américains.Mais le vote de ces taxes a poussé le président des Républicains (LR), Bruno Retailleau, à dénoncer mercredi une “folie fiscale”.L’ancien ministre de l’Intérieur a également critiqué une hausse gouvernementale de deux milliards d’euros de la surtaxe sur les bénéfices des grandes entreprises. Mais le gouvernement répond qu’il s’agit de financer des amendements… LR supprimant le gel du barème de l’impôt sur le revenu et défiscalisant l’intégralité des heures supplémentaires.En tout cas, ce “choc fiscal” rend le budget “encore moins votable qu’hier” aux yeux de M. Retailleau qui juge “le coût de la stabilité politique exorbitant”.A l’issue du Conseil des ministres, la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a relativisé ces votes, rappelant qu’on n’est “qu’au tout début du processus parlementaire”. “Les votes qui ont déjà eu lieu ne sont pas la copie finale”, a-t-elle assuré. – Amendement de compromis ? -M. Retailleau pense d’ailleurs que la première partie du budget sur les recettes “sera refusée par l’Assemblée” et donc que ce sera le Sénat “qui devra reprendre la copie”.Mais les députés LR s’aligneront-ils sur leur président sénateur après avoir déjà pris leurs distances avec lui ces dernières semaines sur la censure ?Devant la presse mardi, le rapporteur général LR du Budget, Philippe Juvin, s’était ainsi montré moins alarmiste: “On est sur un budget qui garde un équilibre qui est à peu près celui du texte initial, donc ce n’est pas la catastrophe”.La fiscalité va continuer d’alimenter les tensions dans les prochains jours, cette fois-ci à travers la discussion prévue a priori vendredi sur les patrimoines des très riches.Du fait de l’opposition résolue du bloc central, de la droite et du RN, la taxe Zucman aura du mal à être votée, que ce soit dans sa forme initiale (un impôt minimum de 2% sur les patrimoines de plus de 100 millions d’euros) ou modifiée (3% à partir de 10 millions d’euros, mais en excluant les entreprises innovantes et familiales).Si Sébastien Lecornu, qui pourrait assister aux débats lui-même, s’est dit opposé à “toucher à la vache” (le patrimoine professionnel), il ne s’est en revanche pas opposé à discuter du “partage du lait” (les revenus générés).  D’autant que le PS menace l’exécutif de censure s’il n’évoluait pas sur le sujet.Un amendement de compromis pourrait donc être encore présenté par le gouvernement au moment des débats. “Il y a encore du travail”, a indiqué Mme Bregeon.Selon un cadre socialiste, un compromis est possible entre la taxe proposée par le PS, l’impôt sur la fortune financière réclamé par le RN et la taxe sur les holdings défendue par le bloc central.parl-far/lum/tes

Les boulangers se déchirent sur le jour de fermeture obligatoire

Remontée contre l’obligation de fermer un jour par semaine, la fédération des chaînes de boulangerie mène des actions en justice à travers la France au risque de diviser la profession au détriment des artisans boulangers.Le dernier épisode en date de cette bataille politique et juridique s’est déroulé à Poitiers le 21 octobre, où le tribunal administratif a rejeté la tentative de la Fédération des entreprises de boulangerie (Feb) de lever l’arrêté préfectoral pour la Vienne, la Charente et les Deux-Sèvres.”Nous défendons le droit d’entreprendre et voulons retirer cette règle absurde qui interdit aux boulangers de travailler à leur guise”, explique à l’AFP Paul Boivin, directeur général de la Feb, association regroupant des chaînes comme Paul, La Mie Caline ou Ange.Plusieurs départements français ont fait évoluer leur pratique cette année, la plupart du temps à la suite d’actions en justice de la Feb, comme le Morbihan en Bretagne ou le Gers en Occitanie.Temporairement levée pendant la crise du Covid, l’obligation de fermer un jour par semaine n’a jamais été supprimée à l’échelle nationale depuis sa mise en place massive dans les années 1990.L’ensemble de la profession n’est toutefois pas sur la même longueur d’onde.”Les petits artisans ne pourront pas lutter contre les chaînes qui ont les effectifs nécessaires pour ouvrir sept jours sur sept”, proteste Emmanuel Gripon, président de la fédération de la Boulangerie Pâtisserie française des Deux-Sèvres.Lui-même boulanger, Emmanuel Gripon estime que la disparition de la règlementation “va pénaliser les commerces de proximité, notamment dans les centres-villes”, en opposition aux franchises, souvent présentes sur les ronds-points à la sortie des bourgades.A ce stade, la fermeture hebdomadaire obligatoire n’est plus en vigueur dans 54 départements où vivent 61% des Français de métropole, selon des données compilées par la Feb.”Avec le recul, nous n’avons par remarqué de fermetures massives” d’artisans boulangers “dans les départements concernés”, se défend Paul Boivin qui fustige “un combat d’arrière-garde”. – “Défi logistique” – Interpellé en février sur la question, le gouvernement Bayrou avait estimé que “les arrêtés de fermeture constituaient un outil de régulation de la concurrence entre grandes surfaces commerciales et petits commerces artisanaux.”Les autorités ont défendu le système actuel qui enjoint aux préfectures de s’assurer que la majorité des vendeurs de pain soutiennent l’arrêté. La Feb prétend que ce consensus n’existe plus toujours et conteste régulièrement en justice les modalités des consultations menées à ce sujet par les préfectures.”Passer à sept jours sur sept cela représente un défi logistique pour nous”, calcule Leïla, vendeuse d’une boulangerie de l’est parisien, qui fait partie des territoires où la Feb veut faire lever l’arrêté.Cette employée d’un établissement qui en compte sept regrette que d’autres boutiques du quartier “ne jouent pas le jeu”.”Plus bas dans la rue, un confrère a commencé à ouvrir sur son jour de fermeture. Avant il avait plus de monde quand on fermait et vice-versa, mais maintenant ça ne va plus que dans un sens”, déplore Leïla.Le propriétaire de la boulangerie concernée, de taille similaire, qui a souhaité rester anonyme, invoque des raisons économiques.”Le mois passe vite, on a l’impression de payer des charges tous les jours. Pour nous une demi-journée c’est toujours ça de gagné”, justifie-t-il.Une simple visite sur internet permet de confirmer que plusieurs chaînes, pourtant situées hors des zones d’exception réservées aux quartiers touristiques, affichent des horaires sans fermeture.Les contrôles sont souvent issus de l’action d’autres boulangers. “Quand on nous signale une boulangerie qui ouvre en continu, on va discuter avec le gérant. S’il n’y a pas de changement, on l’attaque en justice. Mais ça prend du temps”, explique Emmanuel Gripon.

La Fed à l’aube d’une nouvelle baisse des taux d’intérêt américains

La banque centrale des Etats-Unis devrait mercredi réduire ses taux d’intérêt pour la deuxième fois consécutive, pour donner de l’élan à l’économie et soutenir le marché du travail, même si l’inflation continue de presser les Américains.La Réserve fédérale (Fed) a abaissé les taux directeurs pour la première fois de l’année en septembre, d’un quart de point, et l’écrasante majorité des investisseurs s’attendent à ce qu’elle continue sur cette lancée, selon l’outil de suivi CME FedWatch.Cela les porterait dans une fourchette comprise entre 3,75% et 4%.Le président américain Donald Trump réclame inlassablement des taux plus bas pour alléger les coûts d’emprunt et soutenir sa politique qu’il qualifie de “procroissance”: baisses d’impôts, dérégulation, droits de douane massifs.Toutefois, les banquiers centraux de la Fed n’ont pas voulu les bouger pendant l’essentiel de 2025, de peur que les nouvelles taxes sur les importations ne fassent redécoller l’inflation. Celle-ci avait été péniblement freinée, au prix de taux élevés.L’inflation a accéléré ces derniers mois, mais moins que redouté, alors que la situation sur le front de l’emploi s’est dégradée.Face au bouleversement des chaînes de production et aux surcoûts provoqués par les droits de douane, les entreprises ont globalement gelé les embauches. Les créations d’emplois se sont effondrées, sans que le chômage ne s’emballe pour autant. Une configuration inhabituelle, largement due selon les experts à la baisse du nombre de personnes sur le marché du travail, conséquence de la politique dure du gouvernement en matière d’immigration, illégale comme légale.- L’inflation au tournant -C’est ce paysage qui avait convaincu les responsables monétaires de baisser les taux en septembre.La Fed avait alors agi “de manière préventive, pour éviter que le marché de l’emploi ne devienne vraiment un problème à l’avenir”, déclare à l’AFP Wendy Edelberg, spécialiste de l’économie à la Brookings Institution.Depuis, le tableau ne semble pas avoir fondamentalement changé pour la première économie mondiale. La banque centrale se trouve cependant face à une difficulté supplémentaire.La paralysie budgétaire aux Etats-Unis (“shutdown”) suspend depuis le 1er octobre la compilation et la publication des données officielles sur l’économie. La Fed n’a donc plus autant d’éléments en main pour forger son opinion.”De ce que l’on sait pour l’instant, les inscriptions au chômage ne sont pas préoccupantes, le niveau de la consommation n’est pas préoccupant, même s’il serait bien sûr stupide de dire que tout le monde s’en sort correctement aux Etats-Unis”, reprend Mme Edelberg.”L’économie va plutôt bien, mais est sans conteste en train de ralentir”, observe de son côté Gregory Daco, économiste en chef pour le cabinet EY.La Fed devient en parallèle moins obnubilée par l’inflation, pointe-t-il, car “la situation est très différente de 2021-2022”, dans le sillage de la pandémie de Covid-19.Les entreprises peinaient alors à trouver de la main-d’oeuvre et étaient prêtes à payer plus cher leurs salariés, répercutaient le coût supplémentaire dans leurs prix, alimentant l’inflation… Cet effet boule de neige “risque moins d’arriver” dans un marché du travail atone, où le pouvoir de négociation des employés s’étiole, remarque Gregory Daco.La Fed ne devrait toutefois pas “perdre l’inflation de vue”, dit à l’AFP Loretta Mester, ancienne présidente de la Fed régionale de Cleveland (nord des Etats-Unis). “Elle est tout de même depuis maintenant plus de quatre ans au-dessus de l’objectif” que l’institution monétaire s’est elle-même fixé (2%), souligne Mme Mester.

Norvège: le fonds souverain a gagné 88 milliards d’euros au troisième trimestre

Le fonds souverain de la Norvège, le plus gros au monde, a gagné 1.032 milliards de couronnes (88 milliards d’euros) au troisième trimestre, tiré par ses participations boursières dans les matières premières, les télécoms et la finance, a-t-il annoncé mercredi.Fin septembre, le fonds alimenté par les revenus pétroliers de l’Etat norvégien et qui investit dans différentes catégories d’actifs à travers le monde a vu sa valeur atteindre le niveau vertigineux de 20.440 milliards de couronnes (1.755 milliards d’euros).”Le résultat s’explique par de solides rendements sur les marchés boursiers, en particulier dans les secteurs des matières premières, des télécommunications et des services financiers”, a expliqué le numéro deux du fonds, Trond Grande, dans un communiqué.Ressortant à 5,8%, le rendement trimestriel a été tiré par les placements en actions, qui représentaient 71,2% du portefeuille à la fin du trimestre et qui ont gagné 7,7%.Le fonds est investi dans quelque 8.500 entreprises à travers le monde et détient en moyenne environ 1,5% de toutes les sociétés cotées sur la planète.Les placements obligataires (26,6%% des actifs) et les investissements immobiliers (1,8% des actifs) ont affiché des rendements modestes de respectivement 1,4% et 1,1%.Encore marginaux, les placements dans les projets d’énergies renouvelables non cotés ont rapporté 0,3%.

Espagne: léger ralentissement de la croissance, qui reste dynamique

Un léger ralentissement, mais une dynamique qui se confirme à rebours du reste de la zone euro: la croissance de l’économie en Espagne a atteint 0,6% au troisième trimestre, profitant d’un contexte porteur qui suscite toujours l’admiration de ses voisins européens en difficulté.  Cette première estimation publiée mercredi par l’Institut national des statistiques (INE) place l’Espagne en bonne position pour atteindre les 2,7% de croissance attendus en fin d’année par le gouvernement du Premier ministre socialiste, Pedro Sánchez.Au deuxième trimestre la croissance avait atteint 0,8% et 0,6% entre janvier et mars, notamment grâce à une forte progression de la consommation des ménages et de l’investissement des entreprises, sans compter l’activité touristique.Entre juillet et septembre, c’est la demande intérieure qui a ainsi tiré la hausse du produit intérieur brut (PIB), la demande extérieure baissant de son côté.Le chiffre annoncé mercredi par l’INE, malgré ce léger ralentissement, confirme le dynamisme de l’économie espagnole, à l’inverse de la zone euro, où les analystes de FactSet attendent pour ce trimestre seulement une croissance de 0,1%.Depuis de longs mois maintenant, l’Espagne se distingue en effet du reste de la zone euro, où les principales économies -Allemagne, France… – font face à d’importantes difficultés (politiques, industrielles…).Les données publiées par l’INE “maintiennent l’économie espagnole en territoire positif et marquent une croissance différente de celle de l’économie européenne”, relève ainsi auprès de l’AFP Manuel Hidalgo, économiste et chercheur au Centre de politiques économiques à l’Esade Business School.Il dit toutefois noter une “divergence entre emploi et productivité” typique de “la reprise (économique) espagnole” qu’il faudra suivre dans les prochains mois en cas de ralentissement prolongé: “davantage de personnes en emploi, mais sans amélioration significative de la productivité”.- Vent en poupe -Dans ce contexte économique jugé favorable par l’ensemble des acteurs, l’exécutif de gauche à Madrid avait revu à la hausse mi-septembre ses prévisions de croissance du PIB du pays pour l’ensemble de l’année 2025, à 2,7% contre 2,6% auparavant.Cette prévision est proche de celle du Fonds monétaire international (FMI), qui a revu mi-octobre ses attentes de croissance pour le pays à 2,9%, (+0,4 point par rapport à juillet), avant une hausse de 2% en 2026, un rythme bien supérieur à celui des autres pays de la zone euro.Car l’époque où l’Espagne subissait la crise de 2008 et ses contrecoups — avec un chômage frôlant les 27% début 2013 — puis la chute brutale de l’activité lors de la pandémie de Covid semble désormais révolue.Le pays profite actuellement de la manne apportée par le tourisme (plus de 22 millions de visiteurs étrangers au total entre juillet et août), de l’investissement des entreprises, notamment étrangères à Madrid, ainsi que de la consommation des ménages.Le gouvernement insiste également régulièrement sur le besoin d’intégrer sur le marché du travail des centaines de milliers de travailleurs étrangers –notamment d’Amérique latine– pour compenser le vieillissement de la population active.Cette bonne santé qui suscite l’admiration des voisins européens lui permet d’afficher un taux de chômage quasiment au plus bas depuis 2008 (mais toujours le plus élevé dans l’UE), à 10,45% au troisième trimestre, et un déficit tout près des limites autorisées par Bruxelles.L’inflation s’établissait, elle, à 3% en septembre sur un an, selon l’INE.

Au moins un hébergement Airbnb dans 81% des communes françaises, selon un think tank

En France, 81% des communes disposent d’au moins une offre d’hébergement via la plateforme de location touristique Airbnb, selon une étude du centre de réflexion Terram, qui se base sur des données fournies par l’entreprise américaine. Depuis 2013, les réservations via Airbnb se sont largement étendues sur la majeure partie du territoire, mais restent concentrées dans “les grands pôles d’attractivité nationale: littoraux, montagne, patrimoine, grandes métropoles”, énumère l’étude.”L’offre Airbnb s’appuie majoritairement sur le parc résidentiel existant”, observe l’Institut Terram, dont Airbnb est un adhérent.  Ainsi, sont proposés à la location touristique “le plus souvent” des “logements déjà présents – résidences principales, résidences secondaires ou logements vacants”, précise cette source.Les locations Airbnb, “proposées dans près de 29.000 communes de France, bénéficient directement aux territoires y compris ceux dépourvus d’offres hôtelières”, se félicite la plateforme dans une déclaration transmise à l’AFP.L’étude, relue par un comité d’experts indépendants, s’est basée sur des données d’Airbnb concernant “l’évolution du nombre de nuitées, la répartition géographique des annonces et des réservations, ainsi que sur certains profils d’usage”.Concernant l’impact sur le marché du logement, Jérôme Fourquet, directeur du département opinion de l’institut de sondage Ifop et co-auteur de l’étude, estime qu’Airbnb “a pu accentuer des tensions déjà présentes avant”, mais pas les créerCependant, compte tenu de cette méthodologie, l’étude passe à côté du “coeur du problème”, qui “réside dans la typologie des logements” loués sur les plateformes, selonThomas Aguilera, chercheur à Sciences Po Rennes et co-auteur avec Francesca Artioli et Claire Colomb d’un livre sur le logement et les plateformes de location à court terme. Pour comprendre si une éventuelle concurrence entre marché du logement et locations touristique se manifeste, il faut selon le chercheur s’interroger sur la typologie des biens mis en location sur Airbnb: “résidence principale, résidence secondaire” ou “seulement une partie d’un logement ?”. Evaluer l’impact d’Airbnb sur la crise du logement et sur le surtourisme passe aussi par une étude de “la concentration de l’offre, du type de l’offre, du niveau de professionnalisation” des loueurs, “de l’intensité de la mise en location”, explique à l’AFP Francesca Artioli, chercheuse à l’Ecole d’urbanisme de Paris à l’université Paris Est-Créteil.Entre 2018 et 2024, le nombre de nuitées réservées en France sur les plateformes de location de meublés touristiques a plus que doublé selon l’institut statistique européen Eurostat, pour atteindre 192,4 millions de nuitées. Cela représente plus de 40% du total des nuitées touristiques.Entre octobre 2024 et septembre 2025, le cabinet AirDNA, spécialisé dans l’analyse statistique de la location courte durée, a recensé “en France en moyenne 1,31 million d’annonces de locations saisonnières actives chaque mois” dont 71% proposées sur Airbnb, 12% sur Abritel et les 17% restants étant “présentes sur les deux plateformes”.

Budget: avant le bras de fer sur la taxe Zucman, l’Assemblée alourdit la “taxe Gafam”

En plein bras de fer autour d’une taxation sur les hauts patrimoines, avec l’examen de la taxe Zucman prévue en fin de semaine, les députés se sont accordés mardi pour imposer plus lourdement les grandes entreprises de la tech.Alors que le gouvernement joue sa survie en tentant de trouver des accords avec le PS, le thème de la justice fiscale continue d’imprégner les débats budgétaires.Dans la soirée, les députés ont voté pour doubler le taux de la taxe Gafam, qui cible les grandes entreprises de la tech, passant de 3 à 6%, en dépit de l’opposition du gouvernement inquiet d’éventuelles représailles de l’administration Trump.Adoptée très largement avec 296 voix pour, contre 58, le vote n’a pourtant pas apaisé les tensions dans l’hémicycle. Et pour cause, en commission, les élus macronistes avaient initialement proposé de quintupler la taxe instaurée en 2019 par Bruno Le Maire avec un gain estimé à plusieurs milliards d’euros. Mais en séance, ils se sont finalement ravisés et ont soutenu un taux de 6% (au lieu de 15%). La raison ? le risque de “rouvrir une guerre commerciale entre la France et les Etats-Unis” a ainsi avancé le député Jean-René Cazeneuve (Renaissance).- “Soyez prudents” -Le ministre de l’Economie Roland Lescure a appelé les parlementaires à la retenue: “Si on introduit une taxe disproportionnée, on aura des représailles disproportionnées”. “Soyez prudents, je vous en conjure”, a même imploré le ministre.Dans la foulée, Les Républicains ont annoncé qu’ils ne voteraient aucune des propositions, afin de préserver les filières agricoles, de vins et spiritueux, premières touchées en cas de représailles. Ce revirement a suscité l’indignation des députés de gauche et d’extrême droite qui ont dénoncé un recul face aux pressions américaines.En début de soirée, la même alliance de la gauche et du RN avait permis le vote d’un “impôt universel” sur les multinationales. Cette mesure, qui vise à taxer les bénéfices des multinationales proportionnellement à leur activité réalisée en France et lutter contre l’évasion et l’optimisation fiscale, pourrait rapporter 26 milliards d’euros au budget de l’État, selon ses défenseurs.Mais pour le ministre Roland Lescure, ce serait “20 milliards d’ennuis” en plus pour la France, qui rappelle qu’elle est signataire de plus de 125 conventions fiscales avec 125 pays.”Vous pouvez être fier de vous Madame Le Pen”, a-t-il lancé à la cheffe des députés d’extrême droite, s’étonnant du vote de mesures revenant “à tirer une balle dans le pied des entreprises françaises”.”La fraude fiscale quand elle n’est pas combattue, c’est les TPE et les PME françaises qui la payent”, lui a rétorqué le député RN Jean-Philippe Tanguy.- “Plus un objet” -Les mesures de justice fiscale au coeur du bras de fer entre le gouvernement et les socialistes devraient continuer d’alimenter les débats dans les prochains jours. La taxe Zucman sera probablement examinée vendredi.Le gouvernement a martelé mardi son opposition à la mesure, y compris dans sa version “allégée” proposée par les socialistes. “Pour rien au monde, on ne doit toucher au patrimoine professionnel”, a lancé le Premier ministre Sébastien Lecornu lors de la réunion du groupe LR à l’Assemblée. La taxe proposée par l’économiste Gabriel Zucman prévoit un impôt minimum de 2% sur les patrimoines à partir de 100 millions d’euros. Face aux critiques, notamment sur l’inclusion de l’outil professionnel dans cette taxe, le PS a proposé une alternative: un impôt minimum de 3% à partir de 10 millions d’euros de patrimoine, mais en excluant les entreprises innovantes et familiales. Cette version rapporterait cinq à sept milliards d’euros selon le PS, soit deux fois moins que ce qu’il attendait de la taxe Zucman.Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a de nouveau menacé l’exécutif de censure s’il n’évoluait pas.Mais sous couvert d’anonymat, un cadre socialiste admet que la taxe Zucman, tout comme sa version dite “allégée”, “ça ne va pas passer”. Il dit cependant croire à un “amendement de compromis”. “On peut imaginer un amendement où on a une taxe sur la fortune financière qui soit différentielle, avec un certain nombre d’exclusions sur le patrimoine professionnel, mais pour pallier ces exclusions on frappe les holdings”, avance-t-il.Auprès de l’AFP, un cadre macroniste affirme que la taxe Zucman revisitée n’est d’ores et déjà “plus un objet dans la négociation”, dès lors que le PS a “bien en tête que ça ne passera pas”.parl-lum-far-cma/ms

Microsoft dit contrôler 27% d’OpenAI après la transformation de la start-up

Microsoft contrôle désormais 27% du capital d’OpenAI après un nouveau tour de table et un changement de statuts de la start-up californienne, qui redéfinit la relation entre ces deux puissances mondiales de l’informatique, désormais plus autonomes.Cette proportion, annoncée mardi par les deux groupes, valorise à 135 milliards de dollars la participation de Microsoft dans la société mère de ChatGPT, le modèle d’IA le plus utilisé au monde avec 800 millions d’utilisateurs hebdomadaires revendiqués.Cette valorisation s’aligne sur la dernière estimation de celle d’OpenAI, soit 500 milliards de dollars, après une récente vente de titres de ses employés.Cette communication intervient dans le cadre d’une refonte des statuts d’OpenAI, qui va devenir une entreprise à mission (public benefit corporation), soit une société privée avec des objectifs non financiers.La mission est de s’assurer que “l’intelligence artificielle générale (AGI) va bénéficier à toute l’humanité”, a rappelé OpenAI dans un communiqué distinct.L’AGI correspond à un stade d’avancement d’un modèle d’IA à partir duquel il égale toutes les capacités intellectuelles humaines. Avant de les dépasser à l’étape suivante, la superintelligence, qui pourrait être atteinte “dans moins d’une décennie”, a estimé mardi Jakub Pachocki, le responsable scientifique d’OpenAI, lors d’une intervention en ligne au côté de son patron Sam Altman.La structure initiale de la start-up était chapeautée par OpenAI Inc, société à but non lucratif, qui va devenir la OpenAI Foundation et conservera une forme de contrôle de la totalité du groupe bien que n’étant qu’actionnaire minoritaire.La participation de cette fondation dans la nouvelle société, baptisée OpenAI Group PBC, atteint environ 130 milliards de dollars, selon OpenAI, ce qui correspond, vu la valorisation actuelle, à environ 26% du capital.La nouvelle structure juridique, qui offre davantage de visibilité aux investisseurs privés, a été officiellement validée mardi par les procureurs du Delaware, Kathy Jennings, et de Californie, Rob Bonta, qui ont choisi de ne pas formuler d’objection.Les deux procureurs ont fait pression sur OpenAI pour qu’il renonce à son premier projet, au terme duquel l’entité à but non lucratif aurait perdu le contrôle sur la société à capitaux privés.- Cap sur l’AGI -L’un des principaux investisseurs d’OpenAI, la société japonaise d’investissement SoftBank, avait fait de cette réforme des statuts une condition nécessaire au déblocage d’une partie de ses fonds.La réorganisation offre à OpenAI “la structure pour lever du capital, attirer et conserver les talents nécessaires pour mener la mission”, à savoir mettre au point l’AGI, a écrit Sam Altman sur X.Dans le cadre du nouvel accord avec Microsoft, OpenAI s’est engagé à acheter 250 milliards de dollars de capacités supplémentaires à Azure, la plateforme cloud de Microsoft.C’est un nouvel engagement colossal pour l’entreprise de San Francisco, qui a déjà promis aux fabricants de puces Nvidia, AMD et Broadcom des centaines de milliards de dollars pour acheter leurs processeurs et démultiplier sa puissance de calcul.”Aujourd’hui, nos engagement représentent un total d’un peu plus de 30 gigawatts d’infrastructures à déployer”, a déclaré Sam Altman, soit la puissance moyenne de 30 réacteurs nucléaires.”Ce qui représente environ 1.400 milliards d’obligation financière sur plusieurs années à venir”, a-t-il ajouté, en évoquant les dépenses d’OpenAI et de ses partenaires pour acheter des millions de puces, construire les centres pour les faire fonctionner, et assurer l’électrification et le refroidissement de ces structures.Avec Microsoft, les termes de la collaboration ont été modifiés pour offrir davantage d’autonomie à chaque partenaire.Le protocole initial prévoyait que dans l’hypothèse où OpenAI parviendrait à amener ses modèles jusqu’à l’AGI, la start-up pouvait en couper l’accès à Microsoft.Le nouveau document garantit au créateur de Windows l’accès aux modèles et plateformes d’OpenAI jusqu’en 2032 inclus, y compris pour ceux qui atteindraient l’AGI.Il exclut, en revanche, les produits physiques, OpenAI travaillant actuellement à l’élaboration d’objets connectés IA grand public, pour n’être plus seulement le créateur de ChatGPT mais une plate-forme complète d’outils IA.Le statut d’AGI, qui relevait jusqu’ici d’une définition floue, devra être constaté par un panel indépendant d’experts, selon l’accord.Parmi les étapes clés vers l’AGI, Sam Altman a annoncé mardi qu’OpenAI comptait voir son modèle atteindre en septembre 2026 le niveau d’un assistant de recherche scientifique et en mars 2028 celui d’un véritable chercheur académique autonome.Microsoft entretient des liens avec OpenAI depuis 2016 et un premier accord portant sur l’octroi de capacités informatiques pour développer ses modèles d’IA. Depuis 2019, le groupe de Redmond (Etat du Washington) a régulièrement investi au capital du créateur de ChatGPT, pour un total supérieur à 13 milliards de dollars.