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Plus grosse journée depuis 2019 pour la centrale de froid de La Défense

L’une des usines qui refroidissent les tours du quartier d’affaires de La Défense, près de Paris, a tourné à plein mardi, par 38°C dehors, atteignant des niveaux de production de froid qu’elle n’avait plus connus depuis 2019.”C’est exceptionnel”, raconte Olivier Fleck, directeur du site de la société Idex à Courbevoie, dans la banlieue ouest de Paris, en montrant la pointe de production, vers 16H00, sur un écran de la salle de contrôle. Ce n’était plus arrivé “depuis avant le Covid”.Proche de l’Arche de la Défense, l’usine produit de l’eau glacée à 4,5°C, sur le même principe physique qu’un réfrigérateur. Des bassins stockant de gros glaçons servent de réserves pour compléter la puissance, comme c’est le cas ce mardi. L’eau glacée part ensuite sous pression dans des kilomètres de tuyaux vers les immeubles abonnés, qui récupèrent le froid pour leur propre réseau de climatisation.Mais ce pic de puissance (75 mégawatts) reste loin de ceux d’il y une dizaine d’années (de l’ordre de 95 MW) car la climatisation est désormais réglée à 26°C dans les bureaux, soit plusieurs degrés de plus qu’avant la crise énergétique; des tours ont été rénovées; et certaines pilotent mieux leur température.”En cinq ans, on a quasiment divisé par deux la vente totale de froid”, évalue Gérald Chirouze, le directeur général des services de Courbevoie et de Generia, le syndicat mixte qui gère les réseaux de chaud et froid du quartier d’affaires.Ce qui peut paraître paradoxal face au réchauffement. Les réseaux de froid sont plus économes que la climatisation individuelle, mais plus lourds à installer : il faut amener les tuyaux jusqu’aux immeubles.Depuis mars, le directeur général adjoint d’Idex n’est autre que Antoine Pellion, ancien secrétaire général à la planification écologique, qui reste branché sur le débat politique actuel. A-t-il entendu la demande du RN d”un grand plan pour la climatisation”?”En ce moment de (campagne pour les élections) municipales, c’est le moment d’intégrer les réseaux de froid dans les collectivités, pour éviter une explosion anarchique des climatiseurs individuels”, répond-il.

La “grande et belle loi” de Trump adoptée de justesse au Sénat

Donald Trump a glané mardi une importante victoire législative avec l’adoption de justesse au Sénat américain de son projet de loi budgétaire de plusieurs milliers de milliards de dollars, qui comprend des crédits d’impôt massifs, mais aussi de vastes coupes dans la santé.Au terme de plus de 26 heures de votes sur des dizaines d’amendements, les sénateurs républicains ont finalement réussi à surmonter leurs différends pour adopter cette “grande et belle loi”, comme l’a baptisée le président américain.Mais l’affaire s’est jouée dans un mouchoir de poche. Malgré une majorité républicaine de 53 sièges sur 100, le vote s’est terminé à 50 voix contre 50 et c’est le vice-président JD Vance qui a alors eu le dernier mot, comme le veut la Constitution.”Avec cette loi, nous accomplissons le mandat qui nous a été confié en novembre”, lors des élections présidentielle et législatives, a déclaré John Thune, le chef des sénateurs républicains, après un marathon législatif de deux jours.La Chambre des représentants est désormais lancée dans un sprint pour adopter la version révisée avant vendredi.Depuis près d’une semaine, Donald Trump pousse en effet les parlementaires à passer ce texte phare de son deuxième mandat avant le 4 juillet, jour de la fête nationale, qu’il a fixé comme échéance symbolique pour la promulguer.- Réticences -Le président républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, a assuré dans un communiqué que ses élus allaient “immédiatement examiner le texte”, qui arriverait “sur le bureau du président Trump à temps” pour le 4 juillet.Un vote est prévu dès mercredi.Mais des élus conservateurs de la Chambre ont publiquement affiché leurs réticences à certains changements apportés par le Sénat à leur version initiale. Or, les républicains ne disposent que d’une fine majorité et le processus pourrait bien être retardé.Donald Trump, 79 ans, a fait du projet de loi la pierre angulaire de son programme économique. En jeu: la prolongation de colossaux crédits d’impôt adoptés lors de son premier mandat, mais aussi l’élimination de l’imposition sur les pourboires ou encore des milliards de dollars supplémentaires pour la défense et la lutte contre l’immigration.Mais experts comme politiques pointent du doigt l’explosion attendue du déficit public.Le Bureau budgétaire du Congrès, chargé d’évaluer de manière non partisane l’impact des projets de loi sur les finances publiques, estime que le texte augmenterait la dette de plus de 3.000 milliards de dollars d’ici 2034.L’extension des “crédits d’impôt Trump” coûterait à elle seule 4.500 milliards. Pour la compenser en partie, les républicains prévoient notamment de sabrer dans Medicaid, programme public d’assurance santé dont dépendent des millions d’Américains aux revenus modestes.Une réduction drastique du programme Snap, principale aide alimentaire du pays, est également prévue, de même que la suppression de nombreuses incitations fiscales aux énergies renouvelables adoptées sous Joe Biden.- “Trahis” -Des mesures farouchement dénoncées par les démocrates.”D’un seul coup, les républicains ont approuvé le plus grand crédit d’impôt pour les milliardaires jamais vu – financé en arrachant des soins de santé à des millions de gens et en retirant la nourriture de la bouche d’enfants affamés”, a condamné Chuck Schumer, le chef des sénateurs démocrates.Le texte a aussi fait face au vote contre de trois sénateurs républicains, qui s’inquiétaient de l’explosion du déficit ou des conséquences des coupes dans la santé.Le multimilliardaire Elon Musk, ancien proche allié de Donald Trump avant leur spectaculaire brouille, a exprimé aussi sa franche opposition, en raison de l’impact attendu du texte sur la dette publique.”Nous vivons dans un pays au parti unique: le parti des cochons qui se goinfrent”, a cinglé le patron de SpaceX et Tesla, répétant vouloir lancer un nouveau parti.Donald Trump lui a répondu de manière sèche mardi, avec une menace à peine voilée.”Il est très fâché, mais vous savez, il pourrait perdre bien plus que ça”, a déclaré le président, suggérant un passage en revue des nombreux contrats des entreprises d’Elon Musk avec l’Etat fédéral.

Les agriculteurs bio dénoncent un “hold-up” sur leurs aides

La Fédération nationale d’agriculture biologique a déploré mardi un “hold-up”, après l’annonce par le gouvernement de la réaffectation à des mesures sans lien avec l’agriculture biologique de plus de la moitié du reliquat d’aides européennes à l’origine prévues pour la conversion au bio.Cette décision “signe le pas d’un désengagement sans précédent de l’État dans son soutien à l’agriculture biologique”, estime la FNAB, dont les représentants ont quitté la réunion du Conseil supérieur d’orientation du ministère de l’Agriculture après que la ministre Annie Genevard a fait cette annonce.Le ministère, interrogé sur le détail de ses arbitrages, n’a pas répondu dans l’immédiat.Dans le cadre de la PAC 2023-2027, 340 millions d’euros annuels devaient en moyenne être mobilisés pour la conversion à l’agriculture biologique en France. Mais sur 2023 et 2024, 257 millions de reliquats ont été accumulés, les conversions ayant été moins importantes que prévu.Selon l’arbitrage annoncé par Annie Genevard, 96 millions de reliquat seront reversés sous forme d’aide au maintien de la bio (soit 110 euros annuels par an et par hectare au lieu de 96) et 12 millions, à un programme de modernisation des outils de la filière laitière bio, ont indiqué à l’AFP des participants à la réunion.Le reste du reliquat sera ventilé indépendamment du mode de production: 55 millions à de jeunes agriculteurs, 15 millions à la filière ovine, 15 millions à celle du blé dur, 33 millions à discrétion des régions, 34 millions à l’investissement et notamment aux infrastructures liées à l’eau. Pour les jeunes, l’aide au revenu passera de 4.400 à 5.300 euros par an en 2026 et 2027, avait déjà indiqué la ministre début juin.Pour la FNAB, “au lieu de rééquilibrer le soutien entre conversion et maintien du bio, comme le font la plupart des pays européens”, “la ministre a fait son choix et ce choix sera délétère pour la bio”, mode de production sans pesticides et engrais de synthèse, aujourd’hui en crise.Ces “arbitrages ne répondent ni aux difficultés des fermes bio et maraîchères, ni aux besoins des paysans engagés dans la transition agroécologique”, a estimé la Confédération paysanne: “si la revalorisation de l’ACJA (l’aide aux jeunes) ou de l’aide ovine va dans le bon sens, les moyens utilisés pour les financer sont inacceptables”.Présent mardi à la réunion avec les représentants du monde agricole, Dominique Chargé, président de la Coopération agricole, a salué ces choix car, selon lui, “la situation nécessite effectivement d’accompagner les agriculteurs en agriculture biologique mais (…) au rythme où le marché progresse”.Pour Chambres d’agriculture France, cela “permet de conforter les producteurs. Pour autant la relance durable de l’agriculture biologique dépendra aussi de la capacité de l’ensemble des acteurs de la chaîne, y compris la grande distribution, à faire remonter les prix vers les producteurs”.L’agriculture biologique représente à ce stade 10,1% des surfaces agricoles, mais la loi fixe un objectif de 21% d’ici 2030 (l’UE visant 25%).

La Bourse de Paris termine sans changement en attendant des évolutions commerciales

La Bourse de Paris a terminé sans grand changement mardi (-0,04%), digérant des indicateurs économiques jugés mitigés aux Etats-Unis, dans un marché toujours dans l’attente d’être fixé sur les négociations commerciales avec les Américains.L’indice parisien CAC 40 a perdu 3,32 points, à 7.662,59 points. La veille, l’indice vedette avait perdu 0,33%.”Cela a été une séance un peu sans saveur, dans l’expectative tant on attend le résultat des négociations commerciales” avec les Etats-Unis, commente Philippe Cohen, gérant de portefeuille chez Kiplink.Les investisseurs scrutent avec attention les discussions que mène actuellement Washington avec de nombreux pays, afin d’éviter la mise en place des droits de douane massifs promis par Donald Trump, mais qu’il a pour le moment suspendus jusqu’au 9 juillet.En Europe, aucun compromis n’a encore été trouvé. A l’agenda de la séance mardi, les investisseurs se sont tournés vers la publication de l’indice ISM, qui mesure l’activité dans les services aux Etats-Unis, ressorti conforme aux prévisions du marché. Ces données pointent du doigt “un affaiblissement de la dynamique de croissance aux Etats-Unis”, commente Florian Ielpo, responsable de la recherche macroéconomique pour Lombard Odier IM.Par ailleurs, l’une des composantes de l’indice ISM, celle des prix payés, a “poursuivi sa trajectoire ascendante”, ce qui pousse les investisseurs à se demander si cette tendance reflète “des pressions inflationnistes croissantes” ou s’il s’agit d’une “preuve que les marges des entreprises américaines sont comprimées par les droits de douane et la hausse des coûts des intrants”, explique Florian Ielpo.Après la publication, le marché “s’est davantage concentré sur les préoccupations inflationnistes que sur les implications en matière de croissance”, ce qui a exercé “une pression sur les actions”, a-t-il poursuivi.Autre publication, celle du rapport JOLTS du ministère américain du Travail, qui a en revanche surpris, en raison d’une hausse inattendue des offres d’emplois.Le marché de l’emploi étant une préoccupation de la banque centrale américaine (Fed), sa faiblesse pourrait motiver des baisses de taux et à l’inverse, sa résilience pousse l’institution monétaire à maintenir ses taux directeurs au niveau élevé auquel ils sont depuis plusieurs mois.LVMH et Kering en têteLe secteur du luxe reprenait de la hauteur mardi, bénéficiant de révision à la hausse de recommandations d’analyste sur le géant du secteur LVMH, qui a bondi de 5,50% à 469,05 euros à la clôture. Kering a pris 5,94% à 195,52 euros et L’Oréal a avancé de 2,69% à 372,85 euros.Hermès, première capitalisation boursière du CAC 40, a gagné 0,65% à 2.314,00 euros.

Trump et Musk s’empoignent à nouveau au sujet de la “grande et belle loi” budgétaire

Donald Trump et Elon Musk ont ravivé leur querelle mardi, le président américain menaçant d’expulser le magnat de la tech et de priver ses entreprises de subventions publiques après que ce dernier s’en est à nouveau pris à son projet phare de loi budgétaire.L’homme le plus riche du monde avait très généreusement financé la campagne de Donald Trump lors de la dernière élection présidentielle, et était devenu l’un de ses plus proches alliés dans les premiers mois du nouveau mandat du milliardaire républicain à la Maison Blanche.Mais le patron de SpaceX et Tesla menace désormais de retourner son immense fortune contre le président américain en lançant un nouveau parti pour mettre en difficulté les élus républicans ayant soutenu la “grande et belle loi” de Donald Trump, adoptée de justesse mardi par le Sénat.L’intéressé n’a pas tardé à réagir vertement.Comme un journaliste lui demandait s’il envisageait d’expulser son ancien allié, lequel est né en Afrique du Sud et détient la nationalité américaine depuis 2002, Donald Trump a affirmé qu’il allait “examiner” cette option.En réponse à une publication sur son réseau social X reprenant ces propos de Trump, Musk a répliqué: “Tellement tentant d’envenimer la situation. Tellement, tellement tentant. Mais je vais m’abstenir pour l’instant.”Le milliardaire républicain a également dit que la Commission à l’efficacité gouvernementale (Doge), que Musk a dirigée jusqu’à fin mai, pourrait s’attaquer aux subventions publiques allouées aux entreprises de ce dernier. “On pourrait mettre Doge sur Elon. Vous savez ce qu’est Doge? Doge est le monstre qui pourrait se retourner et croquer Elon”, a menacé le président américain.- “Très fâché” -Le républicain de 79 ans a également suggéré que Elon Musk attaquait son projet de loi budgétaire parce qu’il était contrarié par la suppression des mesures de soutien aux véhicules électriques (VE).”Il est en train de perdre ses subventions pour les VE. Il est très fâché, mais vous savez, il pourrait perdre bien plus que ça, je peux vous le dire tout de suite. Elon pourrait perdre bien plus que ça”, a-t-il déclaré.Il avait tenu des propos similaires lundi soir sur son réseau Truth Social, affirmant que “sans subventions, Elon aurait probablement dû fermer boutique et retourner chez lui en Afrique du Sud”.”Plus de lancements de fusées, de satellites ou de production de voitures électriques et notre pays économiserait une FORTUNE”, avait ajouté le locataire de la Maison Blanche. Conséquence de cette nouvelle passe d’armes, Tesla a fortement reculé à l’ouverture de Wall Street mardi.- “Esclavage par la dette” -Donald Trump et Elon Musk ont vécu une idylle aussi brève qu’intense après le retour au pouvoir du premier en janvier.Elon Musk avait réussi à imposer sa présence quasi-constante au côté du président, qu’il avait qualifié de “roi” le jour de son investiture.En retour, ce dernier avait défendu son allié face aux critiques, allant jusqu’à organiser une opération de promotion de véhicules Tesla à la Maison Blanche. Mais leur relation a explosé en plein vol en mai lorsque Musk a critiqué le projet de loi budgétaire du président avant de quitter le gouvernement.Après avoir fait profil bas ces dernières semaines, le milliardaire est revenu à la charge ces derniers jours, alors que le texte se frayait un chemin au Congrès.Dans une série de publications sur son réseau social X, il a dénoncé l’impact du projet sur la dette publique.”Tout ce que je demande, c’est qu’on ne conduise pas l’Amérique à la faillite”, a-t-il écrit mardi sur X, accusant les républicains de soutenir “l’esclavage par la dette”.L’homme le plus riche de la planète a également mis en garde: si la “One Big Beautiful Bill” est promulguée, il lancera un nouveau parti afin de concurrencer lors des élections de mi-mandat en 2026 les élus républicains ayant fait campagne pour la réduction de dépense publique pour au bout du compte voter pour le texte de loi.”VOX POPULI VOX DEI 80% ont voté pour un nouveau parti”, a-t-il asséné après avoir lancé un sondage sur cette idée sur X.

Voitures électriques: le bonus à l’achat augmente, le “leasing social” revient en septembre

Le bonus à l’achat pour les voitures électriques neuves augmente légèrement à partir de ce mardi, avant une nouvelle saison de “leasing social” prévue pour le mois de septembre.Les ménages les moins riches, c’est-à-dire situés dans les déciles 1 à 5, bénéficient désormais d’une aide de l’ordre de 4.200 euros, de même que ceux des déciles 6 à 8, en fonction de la composition de leur ménage. Les autres ménages, avec des revenus fiscaux de référence par part supérieurs à 26.200 euros, et qui sont les principaux acheteurs de voitures neuves, bénéficieront de 3.100 euros d’aide.Après de fortes baisses ces dernières années, et surtout la suppression de la prime à la casse, ce “bonus écologique” est ainsi revalorisé de 200 à 1.200 euros selon les tranches de revenus.- Certificats -Ce bonus censé encourager le passage à la voiture électrique ne dépend plus du budget de l’Etat, en quête de milliards d’économies: il repose désormais sur les certificats d’économie d’énergie (CEE).Via ces certificats, les fournisseurs d’énergie sont encouragés à financer des actions de réduction de la consommation d’énergie et d’amélioration de l’efficacité énergétique.Les acheteurs doivent fournir leur avis d’imposition au concessionnaire. Celui-ci se chargera d’enregistrer la vente en ligne sur la plateforme du fournisseur d’énergie.Les conditions concernant le véhicule demeurent identiques à celles actuellement en vigueur: la voiture doit coûter moins que 47.000 euros TTC, elle doit peser moins de 2,4 tonnes et obtenir un score environnemental supérieur au score minimal requis, qui exclut de fait les voitures fabriquées en Chine.Les constructeurs avaient déjà commencé à utiliser ces CEE depuis le mois de mars, notamment pour les véhicules de société.Renault applique déjà cette “prime coup de pouce” dans ses concessions et “le réseau est en train de finir sa phase d’apprentissage”, a indiqué à l’AFP le directeur de Renault en France, Guillaume Sicard.”Il y aura une forte sensibilité à l’accroissement de la prime de soutien du CEE”, a-t-il estimé, “si on arrive à bien l’expliquer et rendre le millefeuille lisible”. Elle pourrait relancer les ventes de modèles électriques, qui patinent depuis le début de l’année à 18% des ventes, peut-être parce que les acheteurs attendaient les nouvelles primes.Pour Volkswagen France, “le mécanisme des certificats d’économies d’énergie s’avère sans doute plus complexe dans la mise en Å“uvre que le système précédent”, mais “cette initiative permet à une grande partie de nos clients de bénéficier d’un bonus plus élevé”, a commenté une porte-parole.”On s’interroge sur une éventuelle inégalité d’accès au dispositif en fonction des concessionnaires”, a précisé Clément Molizon de l’Avere, qui rassemble les acteurs de la voiture électrique. “Les très gros pourront être des apporteurs d’affaires et vont pouvoir négocier des contrats plus avantageux”.- Leasing social -Le bonus à l’achat sera complété par la reprise du “leasing social” à partir du mois de septembre. Cette formule prévoit des locations de voitures électriques sur trois ans avec des mensualités très avantageuses, entretien compris. Cette formule de location s’adresse aux ménages modestes des 5 premiers déciles de revenus (soit un revenu fiscal de référence par part est inférieur ou égal à 16.300 euros).Les leaders du marché français sont déjà en ordre de bataille et ont commencé à enregistrer des précommandes pour cette offre limitée à environ 50.000 voitures. Le groupe Stellantis, qui avait fourni 70% des véhicules de la première vague en 2024, a tiré le premier en annonçant des locations à partir de 95 euros par mois sur ses modèles compacts Citroën ë-C3, Peugeot e-208 ou Fiat Grande Panda.Renault a lancé de son côté mardi une offre sur ses R5, R4 et Mégane électriques.Entre nouveau bonus, leasing social, et l’électrification accélérée des flottes d’entreprise, “on pourrait avoir un rebond” des ventes d’électriques “d’ici la fin de l’année”, a souligné Clément Molizon de l’Avere.

France: les salariés d’Ikea en grève pour plus de dialogue social

Plusieurs centaines de salariés du géant du meuble Ikea se sont mis en grève mardi dans plusieurs villes de France, pour notamment une “dégradation du dialogue social” avec la direction sur les questions de rémunération et de conditions de travail. Le mouvement a rassemblé “25% de grévistes sur les effectifs présents” dans 19 magasins, selon Abdelkader Mekki Daouadji, délégué de la CFDT. Aucune enseigne n’a fermé mais des débrayages ont eu lieu dans certains services de l’entreprise suédoise, qui compte 36 magasins et 12.000 employés en France. La CFDT, la CGT et FO ont dénoncé dans un communiqué la “posture” de la direction dans le cadre des négociations annuelles obligatoires (NAO) sur la rémunération. Ils pointent une absence d’augmentation collective des salaires, des conditions de travail “en nette dégradation” et des acquis sociaux “remis en cause”.Interrogée par l’AFP, Ikea France estime de son côté que les réunions de NAO “se sont déroulées conformément au calendrier social”.L’enseigne suédoise a été visée par différents mouvements de grève depuis le début de l’année dans d’autres pays, comme les Pays-Bas, l’Italie ou le Canada, portant sur le niveau des salaires et les conditions de travail.

Les vagues de chaleur pourraient amputer de 0,5 point la croissance du PIB européen en 2025

L’économie européenne pourrait perdre 0,5 point de croissance en 2025 en raison des récentes vagues de chaleur, d’après une publication d’Allianz Trade mardi qui compile plusieurs données et études disponibles, en plein pic de canicule sur le Vieux continent. “Le changement climatique accroît la fréquence et l’intensité des températures extrêmes, faisant des vagues de chaleur, des sécheresses et des incendies de forêt la +nouvelle norme+, avec des conséquences économiques considérables”, souligne dans un communiqué la filiale de l’assureur allemand Allianz spécialisée dans l’assurance-crédit.”Selon un premier calcul, les récentes vagues de chaleur qui ont touché l’Europe centrale et méridionale, les Etats-Unis et la Chine, pourraient avoir un coût économique important”, indique Allianz Trade, alors que des millions d’Européens souffrent d’une canicule précoce depuis plusieurs jours, qui doit atteindre son pic mardi.”Pour donner un ordre d’idée, une journée de chaleur extrême (plus de 32°C) équivaut à une demi-journée de grève”, ajoute la note d’analyse. S’appuyant notamment sur le nombre de jours où la température constatée ou prévue a dépassé les 32°C dans chaque pays étudié entre le 1er mai et le 14 juillet, Allianz Trade calcule que “la vague de chaleur se traduit par une réduction de -0,5 point de la croissance du PIB de l’Europe pour 2025 et d’environ -0,6 point au niveau mondial”. Dans le détail, l’assureur estime que “la Chine, l’Espagne, l’Italie et la Grèce pourraient perdre près d’un point de PIB chacune en raison de la vague de chaleur actuelle”, et que “les Etats-Unis et la Roumanie pourraient être confrontés à une baisse d’environ -0,6 point chacun, tandis que la France pourrait perdre jusqu’à un tiers de point”.En revanche, “l’impact sur l’Allemagne semble minime avec seulement -0,1 point”.Ces chaleurs extrêmes “ont des effets négatifs directs importants, non seulement pour les personnes et la faune, mais aussi pour l’économie, notamment des pertes matérielles importantes dans les pays développés et des pertes humaines dans les pays en développement”, poursuit l’assureur, qui note que “les températures extrêmes réduisent également la productivité du travail”. “Lorsque les températures grimpent à 38°C, la baisse de productivité est encore plus spectaculaire, chutant de deux tiers”, indique encore le communiqué.

Carmat, fabricant de coeur artificiel, en redressement judiciaire

Le fabricant français d’un coeur artificiel temporaire destiné à des malades souffrant d’insuffisance cardiaque sévère, Carmat, a annoncé mardi l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire au lendemain de son dépôt de bilan.Au terme d’une audience qui s’est tenue mardi, le tribunal des Affaires Economiques de Versailles “a effectivement décidé l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire”, pour chercher à régler les difficultés de l’entreprise, indique Carmat dans un communiqué.La reprise de cotation est prévue à l’ouverture des marchés mercredi, ajoute le concepteur du coeur Aeson dont ont bénéficié 122 patients dans l’attente d’une transplantation.Créée en 2008, Carmat n’a plus les fonds nécessaires pour payer immédiatement ses créanciers.Il lui fallait réunir un complément de trésorerie “d’au moins 3,5 millions d’euros” d’ici fin juin, une somme qu’elle n’a pas réussi à rassembler malgré une campagne de dons lancée auprès des entreprises et des particuliers ainsi que des démarches auprès de la Banque européenne d’investissement (BEI) et des pouvoirs publics.Carmat examinera durant la période d’observation, qui suit l’ouverture de la procédure de redressement judiciaire, “toutes les options lui permettant la poursuite de ses activités, notamment un plan de cession”, selon son communiqué.Le coeur à taille unique Aeson comprend une prothèse reproduisant la forme et la fonction d’un cÅ“ur naturel et d’une tablette pour régler les paramètres.

Fruits “origine France” frauduleux: un grossiste condamné pour tromperie

Un grossiste de Dordogne, poursuivi pour avoir frauduleusement étiqueté “origine France” des fruits produits à l’étranger, a été condamné à un an de prison avec sursis et 50.000 euros d’amende, a annoncé mardi la direction de la répression des fraudes.Le tribunal correctionnel de Bergerac a condamné pour “tromperie” le gérant de l’entreprise Fruits rouges du Périgord, reconnu coupable lundi d’avoir “francisé” 412 tonnes de fruits étrangers entre 2020 et 2021. Le ministère public avait requis un an de prison avec sursis et 150.000 euros d’amende.”Cette pratique commerciale trompeuse consiste à présenter comme français des produits qui ne le sont pas, en falsifiant leur étiquetage d’origine”, fait valoir la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) dans un communiqué.Selon le syndicat agricole Coordination rurale, les tonnages écoulés représentent 5% de la production française annuelle de fruits rouges, soit l’équivalent de plus de 1,5 million d’euros de chiffre d’affaires.La fraude avait été révélée en 2022 dans un reportage de l’émission Zone interdite, diffusé sur M6.L’entreprise de négoce revendait sous l’étiquette “origine France”, des framboises, myrtilles, groseilles, mûres, cassis, châtaignes et kiwis importés principalement du Maroc, du Portugal et des Pays-Bas, et de manière plus marginale du Guatemala. Ces produits étaient ensuite revendus auprès d’enseignes de la grande et moyenne distribution sur l’ensemble du territoire national sous une fausse origine.La société Fruits rouges du Périgord a été liquidée sur décision du tribunal de commerce en août 2023. En 2024, près de 10.000 contrôles ont été réalisés sur l’ensemble du territoire par la DGCCRF, “révélant des anomalies dans environ 30% des cas”, selon le ministère de l’Agriculture. Les services de la répression des fraudes comptent maintenir “une forte pression de contrôle sur ce sujet cette année”, sur fond de grogne persistante des agriculteurs français face à la concurrence de certains produits d’origine étrangère.En août 2024, un grossiste du Loir-et-Cher avait été condamné à 100.000 euros d’amende, et son président à 20.000 euros d’amende, pour avoir “francisé” plusieurs milliers de tonnes de fruits rouges. La société avait annoncé faire appel.