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Pollution plastique: 184 Etats tâtonnent pour essayer de trouver un accord

Des diplomates venus de 184 pays tentent lundi d’arrondir les angles et de réduire leurs profondes divisions dans l’espoir de pouvoir afficher jeudi comme prévu le premier traité mondial contre la pollution plastique, y compris en milieu marin.Après une journée de répit dimanche faisant suite à une première semaine de discussions onusiennes qui n’a marqué aucune avancée décisive, les délégués ont repris lundi leurs travaux en groupes de travail spécialisés ou régionaux.Quelques rencontres informelles voire “informelles-informelles” ont eu lieu dimanche; ce qui signifie en langage onusien des rencontres hors du cadre corseté et transparent des négociations formelles.Ces rendez-vous discrets, parfois dans des villas autour du lac Léman, permettent une meilleure compréhension respective de positions antagonistes.Même s’il ne contient pas grand chose, il y aura un traité comme prévu jeudi, a assuré un négociateur africain à l’AFP qui parle sous condition d’anonymat. “Nous n’avons pas travaillé trois ans pour repartir sans rien”.Les négociations informelles “vont maintenant très vite”, ajoute une autre source diplomatique. Selon cette source, le fait que certains Etats acceptent ces réunions “informelles-informelles”, alors qu’ils sont opposés idéologiquement, est un signe de “recherche de compromis”.- Pays “ambitieux” -Depuis le début des pourparlers il y a deux ans et demi, un groupe de pays essentiellement pétroliers (Arabie saoudite, Koweït, Russie, Iran, Malaisie…) bloque le processus. Les Etats-Unis sont proches de cette mouvance, ainsi que l’Inde. Ils souhaitent que le traité porte quasi exclusivement sur le traitement du plastique à l’état de déchets, et s’opposent à toute contrainte sur la partie “amont” du plastique, issu du pétrole.En face, un groupe grandissant de pays – qualifiés d'”ambitieux” – veulent des mesures pour réguler la production, seule solution pour freiner le fléau de la pollution plastique qui s’infiltre dans les écosystèmes, les montagnes, les fleuves, les océans, et jusqu’à l’intérieur du corps humain.Ce groupe demande que le traité comporte une clause prévoyant une réduction de la production exponentielle de plastiques, qui doit tripler d’ici 2060. Il réunit les 27 pays de l’Union européenne (UE), de nombreux pays d’Amérique latine, d’Afrique, l’Australie, le Royaume-Uni, la Suisse, le Canada ainsi que la plupart des pays îliens submergés par des vagues de déchets plastique venus de l’océan.Pour le représentant des Palaos, archipel du Pacifique, qui s’exprime au nom de 39 micro-Etats îliens, le traité doit servir à nettoyer les déchets qui sont “déjà en train d’étouffer l’océan”. “Nous savions avant de venir que cela ne serait pas facile (…), nous sommes venus ici pour essayer de trouver des priorités”, dit à l’AFP l’ambassadeur de la Barbade à l’ONU, Matthew Wilson.- un vote ? -“Le temps presse”, a alerté Eirik Lindebjerg, conseiller au WWF sur les politiques plastique, qui suggère, comme d’autres ONG, une accélération radicale des procédures.”La majorité ambitieuse qui s’est engagée depuis longtemps pour demander un traité fort a choisi de laisser une poignée de pays bloquer le processus. Espérer trouver une porte de sortie par le consensus est une illusion”, a-t-il déclaré à l’AFP.”La seule solution possible pour finaliser un texte dans les temps impartis est de recourir à un vote” selon lui.Mais le consensus – et non le vote – est la règle par défaut.”En déclenchant un vote, la minorité qui bloque le processus réaliserait qu’elle va perdre et serait forcée à faire des compromis” ajoute Claire Arkin, porte-parole de l’ONG Gaia (Global alliance for incinerator alternatives), basée en Europe, en Afrique et aux Etats-Unis. “Il n’est pas trop tard, mais il faut qu’il soit annoncé aussi vite que possible”.Soixante-dix ministres et une trentaine de hauts cadres d’administration, soit les responsables de l’environnement d’une centaine de pays, sont attendus à Genève à partir de mardi pour aider à débloquer la fin des négociations.La Commissaire européenne à l’Environnement, Jessika Roswall, a appelé lundi “toutes les parties à être constructives et orientées vers les résultats”. “Nous avons plus de parenthèses dans le texte (c’est-à-dire de paragraphes sur lesquels les pays ne sont pas encore parvenus à s’entendre, ndlr) que de plastique dans la mer”, a-t-elle dit.

Pollution plastique: 184 Etats tâtonnent pour essayer de trouver un accord

Des diplomates venus de 184 pays tentent lundi d’arrondir les angles et de réduire leurs profondes divisions dans l’espoir de pouvoir afficher jeudi comme prévu le premier traité mondial contre la pollution plastique, y compris en milieu marin.Après une journée de répit dimanche faisant suite à une première semaine de discussions onusiennes qui n’a marqué …

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La Finlande inculpe trois marins d’un navire pour sabotage de câbles en mer Baltique

Le parquet finlandais a annoncé lundi avoir inculpé trois marins de l’équipage du pétrolier Eagle S, accusés d’avoir participé au sabotage de câbles sous-marins fin 2024 en mer Baltique, dégradations qui s’inscrivent dans une série de plusieurs incidents présumés de sabotage survenus dans ce vaste espace maritime stratégique.”Le procureur général adjoint a engagé des poursuites …

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La Finlande inculpe trois marins d’un navire pour sabotage de câbles en mer Baltique

Le parquet finlandais a annoncé lundi avoir inculpé trois marins de l’équipage du pétrolier Eagle S, accusés d’avoir participé au sabotage de câbles sous-marins fin 2024 en mer Baltique, dégradations qui s’inscrivent dans une série de plusieurs incidents présumés de sabotage survenus dans ce vaste espace maritime stratégique.”Le procureur général adjoint a engagé des poursuites pour dégradations criminelles aggravées et entrave aggravée aux communications contre le capitaine ainsi que les premier et second officiers du pétrolier Eagle S, immatriculé aux Iles Cook”, a-t-il indiqué dans un communiqué. Le pétrolier est soupçonné d’avoir endommagé en mer Baltique le câble sous-marin électrique EstLink 2 et quatre câbles de télécommunications reliant la Finlande à l’Estonie le jour de Noël 2024, en laissant traîner son ancre sur 90 km sur le fond marin.”Les propriétaires des câbles ont subi au total au moins 60 millions d’euros de dommages directs rien qu’en frais de réparation”, a précisé le ministère public dans son communiqué. “La perturbation de câbles de transmission électrique et de télécommunications (…) est également suspectée d’avoir causé un risque grave pour l’approvisionnement énergétique et des communications en Finlande, même si les services ont pu être assurés grâce à des connexions alternatives”, selon le parquet.La nationalité des trois marins n’a pas été révélée, mais le procureur général adjoint Jukka Rappe a déclaré à l’AFP que de nombreux membres de l’équipage étaient de nationalité indienne et géorgienne.- Tensions croissantes -Actuellement interdits de sortie du territoire finlandais, les accusés, qui ont nié avoir commis les infractions qui leur sont reprochées, ont soutenu que la Finlande n’était pas compétente dans cette affaire, les câbles ayant été endommagés en dehors des eaux territoriales finlandaises.Mais ces incidents “ont gravement compromis des fonctions importantes de la société”, et la compétence finlandaise s’applique à ce titre, a fait valoir M. Rappe. Le procès devrait débuter d’ici deux semaines.Ces dégradations en mer Baltique, ciblant les infrastructures énergétiques et de communication, s’inscrivent, selon des experts et responsables politiques, dans le contexte d’une “guerre hybride” menée par Moscou contre les pays occidentaux, dans ce vaste espace maritime bordé par plusieurs membres de l’Otan et par la Russie.Les tensions se sont intensifiées autour de la mer Baltique depuis l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie en février 2022.Une série d’explosions sous-marines a endommagé les gazoducs Nord Stream qui acheminaient le gaz russe vers l’Europe en septembre 2022, dont la cause n’a pas encore été déterminée.La Finlande et la Suède ont abandonné des décennies de non-alignement militaire en rejoignant l’Otan à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.L’Eagle S est soupçonné de faire partie de la “flotte fantôme”, terme qui désigne des navires souvent vieillissants, mal assurés et opérés sous pavillon étranger, accusés d’être utilisés par la Russie pour contourner les sanctions occidentales en transportant son pétrole sous embargo.

Ukraine : réunion d’urgence des Européens avant le sommet Trump-Poutine

Les ministres des Affaires étrangères des pays de l’Union européenne se réunissent d’urgence lundi, cherchant à peser sur la rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine, dans la crainte d’un accord sur l’Ukraine aux dépens de Kiev.Les Européens s’efforcent de faire front commun depuis l’annonce de la tenue vendredi en Alaska d’un sommet réunissant les présidents américain et russe. Il doit y être question, selon Donald Trump, d’un possible accord prévoyant “des échanges de territoires” pour mettre fin au conflit déclenché par la Russie en Ukraine le 24 février 2022.En l’état, la présence du président ukrainien Volodymyr Zelensky n’est pas prévue, même si elle reste “possible”, selon l’ambassadeur des Etats-Unis auprès de l’Otan Matthew Whitaker.Quelques heures avant la réunion – en visioconférence – des ministres des Etats membres de l’UE, en présence de leur homologue ukrainien, M. Zelensky a une nouvelle fois appelé à ne pas céder aux exigences de Vladimir Poutine.”La Russie refuse d’arrêter les massacres et ne doit donc pas recevoir de récompenses ou d’avantages. Et ce n’est pas seulement une position morale, c’est une position rationnelle”, a écrit le président ukrainien sur Facebook. “Les concessions ne persuadent pas un tueur”, a-t-il ajouté. Pour la cheffe de la diplomatie de l’Union européenne, Kaja Kallas, tout accord entre les Etats-Unis et la Russie “doit inclure l’Ukraine et l’UE” car “c’est une question de sécurité pour l’Ukraine et pour l’ensemble de l’Europe”.Aucune conférence de presse à l’issue des entretiens n’est programmée.- Ultimatum -Le chef de l’Etat ukrainien, qui s’est entretenu ces derniers jours avec une douzaine de dirigeants européens, a souligné que Kiev travaillait “bien sûr” avec les Etats-Unis. Vladimir Poutine a pour sa part conversé avec neuf chefs d’Etat ou de gouvernement en trois jours dont Xi Jinping, Narendra Modi et Inacio Lula da Silva.Donald Trump, qui avait promis de régler le conflit ukrainien en 24 heures à son retour à la Maison Blanche, a entamé un spectaculaire rapprochement avec le président russe. Mais il a montré une frustration grandissante, la Russie ayant intensifié ses bombardements de l’Ukraine ces derniers mois.L’annonce du sommet en Alaska est intervenue vendredi, le jour-même de l’expiration d’un ultimatum lancé au Kremlin pour mettre un terme au pire conflit armé en Europe depuis la Deuxième Guerre mondiale.Les affrontements ont depuis continué avec six morts recensés dans des frappes russes dimanche en Ukraine.Vingt personnes ont en outre été blessées quand une bombe planante russe a atteint, le même jour, la gare routière centrale, très fréquentée, de Zaporijjia (est). Le ministère russe de la Défense a revendiqué lundi la prise d’un nouveau village dans la région ukrainienne de Donetsk (est), celui de Fedorivka, situé au nord-est de Pokrovsk et de Myrnograd, des villes menacées d’encerclement du fait de l’avancée continue des troupes russes dans ce secteur depuis plus d’un mois.- “Tester Poutine” -Dans la nuit de samedi à dimanche les dirigeants français, allemand, italien, polonais, britannique et finlandais ainsi que la présidente de la Commission européenne ont exhorté le Donald Trump à accroître la “pression” sur la Russie. Ils ont estimé que toute négociation devrait avoir lieu “dans le contexte d’un cessez-le-feu ou d’une réduction des hostilités” et averti qu’une solution diplomatique devrait inclure des “garanties de sécurité solides et crédibles” pour l’Ukraine. “La souveraineté de l’Ukraine est au cÅ“ur de la sécurité de l’Europe, et nous n’accepterons jamais que son avenir soit décidé dans une salle fermée en Alaska sans son consentement ni le nôtre”, a martelé de son côté lundi Valérie Hayer, la présidente du groupe centriste au Parlement européen.L’armée russe contrôle actuellement environ 20% du territoire ukrainien.Moscou réclame que l’Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu’elle renonce aux livraisons d’armes occidentales et à toute adhésion à l’Otan. Des exigences inacceptables pour Kiev.Donald Trump “met la pression sur Poutine”, a assuré le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, insistant sur l’importance du sommet de vendredi : il s’agira “de tester Poutine et de déterminer son engagement à mettre fin à cette terrible guerre”. 

Ukraine : réunion d’urgence des Européens avant le sommet Trump-Poutine

Les ministres des Affaires étrangères des pays de l’Union européenne se réunissent d’urgence lundi, cherchant à peser sur la rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine, dans la crainte d’un accord sur l’Ukraine aux dépens de Kiev.Les Européens s’efforcent de faire front commun depuis l’annonce de la tenue vendredi en Alaska d’un sommet réunissant les présidents américain et russe. Il doit y être question, selon Donald Trump, d’un possible accord prévoyant “des échanges de territoires” pour mettre fin au conflit déclenché par la Russie en Ukraine le 24 février 2022.En l’état, la présence du président ukrainien Volodymyr Zelensky n’est pas prévue, même si elle reste “possible”, selon l’ambassadeur des Etats-Unis auprès de l’Otan Matthew Whitaker.Quelques heures avant la réunion – en visioconférence – des ministres des Etats membres de l’UE, en présence de leur homologue ukrainien, M. Zelensky a une nouvelle fois appelé à ne pas céder aux exigences de Vladimir Poutine.”La Russie refuse d’arrêter les massacres et ne doit donc pas recevoir de récompenses ou d’avantages. Et ce n’est pas seulement une position morale, c’est une position rationnelle”, a écrit le président ukrainien sur Facebook. “Les concessions ne persuadent pas un tueur”, a-t-il ajouté. Pour la cheffe de la diplomatie de l’Union européenne, Kaja Kallas, tout accord entre les Etats-Unis et la Russie “doit inclure l’Ukraine et l’UE” car “c’est une question de sécurité pour l’Ukraine et pour l’ensemble de l’Europe”.Aucune conférence de presse à l’issue des entretiens n’est programmée.- Ultimatum -Le chef de l’Etat ukrainien, qui s’est entretenu ces derniers jours avec une douzaine de dirigeants européens, a souligné que Kiev travaillait “bien sûr” avec les Etats-Unis. Vladimir Poutine a pour sa part conversé avec neuf chefs d’Etat ou de gouvernement en trois jours dont Xi Jinping, Narendra Modi et Inacio Lula da Silva.Donald Trump, qui avait promis de régler le conflit ukrainien en 24 heures à son retour à la Maison Blanche, a entamé un spectaculaire rapprochement avec le président russe. Mais il a montré une frustration grandissante, la Russie ayant intensifié ses bombardements de l’Ukraine ces derniers mois.L’annonce du sommet en Alaska est intervenue vendredi, le jour-même de l’expiration d’un ultimatum lancé au Kremlin pour mettre un terme au pire conflit armé en Europe depuis la Deuxième Guerre mondiale.Les affrontements ont depuis continué avec six morts recensés dans des frappes russes dimanche en Ukraine.Vingt personnes ont en outre été blessées quand une bombe planante russe a atteint, le même jour, la gare routière centrale, très fréquentée, de Zaporijjia (est). Le ministère russe de la Défense a revendiqué lundi la prise d’un nouveau village dans la région ukrainienne de Donetsk (est), celui de Fedorivka, situé au nord-est de Pokrovsk et de Myrnograd, des villes menacées d’encerclement du fait de l’avancée continue des troupes russes dans ce secteur depuis plus d’un mois.- “Tester Poutine” -Dans la nuit de samedi à dimanche les dirigeants français, allemand, italien, polonais, britannique et finlandais ainsi que la présidente de la Commission européenne ont exhorté le Donald Trump à accroître la “pression” sur la Russie. Ils ont estimé que toute négociation devrait avoir lieu “dans le contexte d’un cessez-le-feu ou d’une réduction des hostilités” et averti qu’une solution diplomatique devrait inclure des “garanties de sécurité solides et crédibles” pour l’Ukraine. “La souveraineté de l’Ukraine est au cÅ“ur de la sécurité de l’Europe, et nous n’accepterons jamais que son avenir soit décidé dans une salle fermée en Alaska sans son consentement ni le nôtre”, a martelé de son côté lundi Valérie Hayer, la présidente du groupe centriste au Parlement européen.L’armée russe contrôle actuellement environ 20% du territoire ukrainien.Moscou réclame que l’Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu’elle renonce aux livraisons d’armes occidentales et à toute adhésion à l’Otan. Des exigences inacceptables pour Kiev.Donald Trump “met la pression sur Poutine”, a assuré le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, insistant sur l’importance du sommet de vendredi : il s’agira “de tester Poutine et de déterminer son engagement à mettre fin à cette terrible guerre”.Â