AFP World

Au Japon, une procureure dénonce un viol et se bat pour obtenir justice

Au Japon, rares sont les femmes qui osent dénoncer un viol, encore plus lorsque l’agresseur présumé est un supérieur hiérarchique… et l’un des plus hauts procureurs du pays. “Hikari” (nom d’emprunt) a eu le courage de le faire, ce qui lui a coûté cher, personnellement et professionnellement.Aujourd’hui en congé maladie prolongé, cette procureure a accepté de livrer son histoire à l’AFP lors d’un entretien, à condition que sa véritable identité ne soit pas livrée.”Ma vie s’est arrêtée depuis l’agression (…) L’autre jour, mon mari a pleuré d’une voix que je n’avais jamais entendue, il frappait contre le mur en disant qu’il n’en pouvait plus”, confie-t-elle.Dans cette affaire très médiatisée, Hikari accuse Kentaro Kitagawa  – alors chef du parquet d’Osaka – de l’avoir violée en 2018 après une soirée de travail. Ce n’est qu’en juin 2024 qu’il a été arrêté, inculpé, et que son nom a été rendu public.Peu habituée à l’alcool fort, elle explique avoir perdu connaissance en cours de soirée. Des collègues ont témoigné qu’elle était montée dans un taxi pour rentrer chez elle, mais que M. Kitagawa s’y était introduit de force.”Ce dont je me souviens ensuite, c’est d’être chez lui… en train d’être violée. C’était comme un cauchemar. Je ne pouvais pas me défendre, tétanisée à l’idée qu’il pourrait me tuer”, déclare-t-elle.- “Homme très influent” -Après l’agression, Hikari est restée silencieuse. Selon ses dires, M. Kitagawa l’aurait suppliée de ne rien dire, affirmant que cela ruinerait le parquet, allant jusqu’à évoquer un suicide.Il a pris sa retraite environ un an plus tard, mais Hikari affirme qu’il pouvait encore nuire à sa carrière. “C’était un homme très influent et puissant, j’avais peur que personne ne me croie”, raconte-t-elle.En 2024, six ans après les faits qu’elle dénonce, et après avoir été diagnostiquée d’un trouble de stress post-traumatique et s’être mise en arrêt de travail, elle porte plainte.”Pour retrouver une vie paisible avec ma famille et reprendre mon travail de procureure, j’ai estimé qu’il devait être traduit en justice”, explique-t-elle.Après être revenue brièvement au travail en septembre dernier, elle découvre que des rumeurs circulent, alléguant qu’elle avait été consentante, qu’elle n’était pas ivre… Hikari repart en arrêt maladie.Kentaro Kitagawa est actuellement jugé et se trouve en détention depuis juin 2024.Lors d’une première comparution en octobre, il n’a pas contesté les faits et a présenté ses excuses pour le “tort considérable” causé. Mais en décembre, changement de stratégie: son avocat, qui n’a pas répondu aux sollicitations de l’AFP, affirme désormais qu’il pensait que la relation était consentie.Hikari a rendu publique une lettre manuscrite que Kitagawa lui avait adressée en 2019, où il présentait ses “excuses sincères pour le tort irréparable que je t’ai causé”.D’autres femmes au Japon ont ouvertement pris la parole: la journaliste Shiori Ito a gagné un procès historique en 2019 contre un célèbre présentateur télé, avant d’en tirer un documentaire nommé aux Oscars. Rina Gonoi, ex-militaire, a elle accusé ses collègues d’agressions sexuelles: trois ont été condamnés avec sursis.Toutes deux ont été saluées pour leur courage, mais aussi victimes d’un flot de haine en ligne.- Monde judiciaire verrouillé -Selon les statistiques gouvernementales, 8,1% des Japonaises ont subi un rapport sexuel non consenti. Parmi elles, seules 1,5% ont contacté la police et plus de la moitié (55,4%) n’en ont parlé à personne.Mais selon Kaori Okamoto, de l’Université Seisen, “l’idée qu’on peut parler de violences sexuelles commence à se répandre”. Psychologue clinicienne, elle observe des consultations croissantes dans les centres d’aide.Même s’il n’existe pas au Japon de mouvement #MeToo aussi massif qu’aux Etats-Unis ou en Corée du Sud, des manifestations ont eu lieu en 2019 après plusieurs relaxes dans des procès pour viol.Des réformes ont été introduites: en 2017, la définition du viol a été élargie, et depuis 2023, il n’est plus nécessaire pour les victimes de prouver qu’elles ont subi des violences ou des menaces.Dans le monde judiciaire japonais, les violences sexuelles sont, selon Hikari, “monnaie courante”. Elle affirme que 21 personnes ont été sanctionnées pour ce motif dans les parquets ces 16 dernières années, d’après les registres publics.Les procureurs, “sans pression extérieure”, “se sentent tout-puissants en gravissant les échelons”, assure-t-elle.En janvier, ses soutiens ont remis une pétition au gouvernement, signée par 58.000 personnes, pour réclamer une peine de prison ferme contre Kitagawa. Elle a depuis dépassé les 68.000 signatures.”Si je continue à m’exprimer publiquement, c’est pour affirmer haut et fort que les victimes ne sont pas coupables”, insiste Hikari. “Je ne connais pas vos visages, mais je veux que vous sachiez que je suis de votre côté.”

Au Japon, une procureure dénonce un viol et se bat pour obtenir justice

Au Japon, rares sont les femmes qui osent dénoncer un viol, encore plus lorsque l’agresseur présumé est un supérieur hiérarchique… et l’un des plus hauts procureurs du pays. “Hikari” (nom d’emprunt) a eu le courage de le faire, ce qui lui a coûté cher, personnellement et professionnellement.Aujourd’hui en congé maladie prolongé, cette procureure a accepté de livrer son histoire à l’AFP lors d’un entretien, à condition que sa véritable identité ne soit pas livrée.”Ma vie s’est arrêtée depuis l’agression (…) L’autre jour, mon mari a pleuré d’une voix que je n’avais jamais entendue, il frappait contre le mur en disant qu’il n’en pouvait plus”, confie-t-elle.Dans cette affaire très médiatisée, Hikari accuse Kentaro Kitagawa  – alors chef du parquet d’Osaka – de l’avoir violée en 2018 après une soirée de travail. Ce n’est qu’en juin 2024 qu’il a été arrêté, inculpé, et que son nom a été rendu public.Peu habituée à l’alcool fort, elle explique avoir perdu connaissance en cours de soirée. Des collègues ont témoigné qu’elle était montée dans un taxi pour rentrer chez elle, mais que M. Kitagawa s’y était introduit de force.”Ce dont je me souviens ensuite, c’est d’être chez lui… en train d’être violée. C’était comme un cauchemar. Je ne pouvais pas me défendre, tétanisée à l’idée qu’il pourrait me tuer”, déclare-t-elle.- “Homme très influent” -Après l’agression, Hikari est restée silencieuse. Selon ses dires, M. Kitagawa l’aurait suppliée de ne rien dire, affirmant que cela ruinerait le parquet, allant jusqu’à évoquer un suicide.Il a pris sa retraite environ un an plus tard, mais Hikari affirme qu’il pouvait encore nuire à sa carrière. “C’était un homme très influent et puissant, j’avais peur que personne ne me croie”, raconte-t-elle.En 2024, six ans après les faits qu’elle dénonce, et après avoir été diagnostiquée d’un trouble de stress post-traumatique et s’être mise en arrêt de travail, elle porte plainte.”Pour retrouver une vie paisible avec ma famille et reprendre mon travail de procureure, j’ai estimé qu’il devait être traduit en justice”, explique-t-elle.Après être revenue brièvement au travail en septembre dernier, elle découvre que des rumeurs circulent, alléguant qu’elle avait été consentante, qu’elle n’était pas ivre… Hikari repart en arrêt maladie.Kentaro Kitagawa est actuellement jugé et se trouve en détention depuis juin 2024.Lors d’une première comparution en octobre, il n’a pas contesté les faits et a présenté ses excuses pour le “tort considérable” causé. Mais en décembre, changement de stratégie: son avocat, qui n’a pas répondu aux sollicitations de l’AFP, affirme désormais qu’il pensait que la relation était consentie.Hikari a rendu publique une lettre manuscrite que Kitagawa lui avait adressée en 2019, où il présentait ses “excuses sincères pour le tort irréparable que je t’ai causé”.D’autres femmes au Japon ont ouvertement pris la parole: la journaliste Shiori Ito a gagné un procès historique en 2019 contre un célèbre présentateur télé, avant d’en tirer un documentaire nommé aux Oscars. Rina Gonoi, ex-militaire, a elle accusé ses collègues d’agressions sexuelles: trois ont été condamnés avec sursis.Toutes deux ont été saluées pour leur courage, mais aussi victimes d’un flot de haine en ligne.- Monde judiciaire verrouillé -Selon les statistiques gouvernementales, 8,1% des Japonaises ont subi un rapport sexuel non consenti. Parmi elles, seules 1,5% ont contacté la police et plus de la moitié (55,4%) n’en ont parlé à personne.Mais selon Kaori Okamoto, de l’Université Seisen, “l’idée qu’on peut parler de violences sexuelles commence à se répandre”. Psychologue clinicienne, elle observe des consultations croissantes dans les centres d’aide.Même s’il n’existe pas au Japon de mouvement #MeToo aussi massif qu’aux Etats-Unis ou en Corée du Sud, des manifestations ont eu lieu en 2019 après plusieurs relaxes dans des procès pour viol.Des réformes ont été introduites: en 2017, la définition du viol a été élargie, et depuis 2023, il n’est plus nécessaire pour les victimes de prouver qu’elles ont subi des violences ou des menaces.Dans le monde judiciaire japonais, les violences sexuelles sont, selon Hikari, “monnaie courante”. Elle affirme que 21 personnes ont été sanctionnées pour ce motif dans les parquets ces 16 dernières années, d’après les registres publics.Les procureurs, “sans pression extérieure”, “se sentent tout-puissants en gravissant les échelons”, assure-t-elle.En janvier, ses soutiens ont remis une pétition au gouvernement, signée par 58.000 personnes, pour réclamer une peine de prison ferme contre Kitagawa. Elle a depuis dépassé les 68.000 signatures.”Si je continue à m’exprimer publiquement, c’est pour affirmer haut et fort que les victimes ne sont pas coupables”, insiste Hikari. “Je ne connais pas vos visages, mais je veux que vous sachiez que je suis de votre côté.”

Ukraine: réunion d’urgence des Européens avant le sommet Trump-Poutine

L’Union européenne réunit en urgence ses chefs de la diplomatie lundi, cherchant à peser sur les pourparlers prévus cette semaine entre Donald Trump et Vladimir Poutine sur la guerre en Ukraine, qui lui font craindre un accord aux dépens de Kiev.Les Européens multiplient les contacts et s’efforcent de faire front commun derrière l’Ukraine depuis l’annonce de la tenue vendredi en Alaska du sommet réunissant les présidents américain et russe. Il doit y être question, selon Donald Trump, d’un possible accord prévoyant “des échanges de territoires” pour mettre fin au conflit qui a fait des dizaines, voire des centaines de milliers de morts depuis plus de trois ans dans les deux pays.En l’état, la présence du président ukrainien Volodymyr Zelensky n’est pourtant pas prévue, même si elle reste “possible” selon l’ambassadeur des Etats-Unis auprès de l’Otan Matthew Whitaker.”Le président Trump a raison de dire que la Russie doit mettre fin à sa guerre contre l’Ukraine. Les Etats-Unis ont le pouvoir de contraindre la Russie à négocier sérieusement”, a martelé dans un communiqué la responsable de la diplomatie de l’Union européenne, Kaja Kallas.Mais, a-t-elle insisté, “tout accord entre les Etats-Unis et la Russie doit inclure l’Ukraine et l’UE car c’est une question de sécurité pour l’Ukraine et pour l’ensemble de l’Europe”.Elle a annoncé une “réunion extraordinaire” lundi en visioconférence de ministres des Affaires étrangères de pays de l’UE, en présence de leur homologue ukrainien Andriï Sybigua, “afin de discuter des prochaines étapes”.- Ultimatum -Cet échange va s’ajouter à une série de contacts pendant le week-end, avec une réunion samedi au Royaume-Uni entre conseillers à la sécurité nationale européens et américains en présence du vice-président américain JD Vance et de nombreuses conversations téléphoniques.Le chef de l’Etat ukrainien s’est entretenu lui-même ces trois derniers jours avec 13 dirigeants européens, ainsi qu’avec les présidents du Kazakhstan et de l’Azerbaïdjan.Et puis, Kiev “travaille bien sûr avec les Etats-Unis. Il ne se passe pas un jour sans que nous communiquions sur les moyens de parvenir à une paix véritable. Nous comprenons que la Russie a l’intention de tromper l’Amérique”, a averti M. Zelensky dans son message du soir.Vladimir Poutine a pour sa part conversé avec neuf chefs d’Etat ou de gouvernement en trois jours dont Xi Jinping, Narendra Modi et Inacio Lula da Silva.Donald Trump, qui avait promis de régler le conflit ukrainien en 24 heures à son retour à la Maison Blanche, a entamé un spectaculaire rapprochement avec le président russe. Mais il a montré une frustration grandissante alors que la Russie a intensifié ses bombardements de l’Ukraine ces derniers mois.L’annonce du sommet en Alaska est intervenue vendredi, le jour-même de l’expiration d’un ultimatum lancé au Kremlin pour mettre un terme au pire conflit armé en Europe depuis la Seconde guerre mondiale.Les combats et bombardements ont continué depuis avec six morts recensés dans des frappes russes dimanche en Ukraine, où une bombe planante russe a en outre atteint la gare routière centrale, très fréquentée, de Zaporijjia (est), faisant 20 blessés. Côté russe, une attaque de drones ukrainien sur des “entreprises industrielles” a fait un mort à Arzamas, dans la région de Nijni-Novgorod, à plus de 700 kilomètres de la frontière ukrainienne, selon les autorités régionales.- “Tester Poutine” -Dans la nuit de samedi à dimanche les dirigeants français, allemand, italien, polonais, britannique et finlandais, et la présidente de la Commission européenne ont exhorté le président américain à accroître la “pression” sur la Russie. Ils ont estimé que toute négociation devrait avoir lieu “dans le contexte d’un cessez-le-feu ou d’une réduction des hostilités” et averti qu’une solution diplomatique devrait inclure des “garanties de sécurité solides et crédibles” pour l’Ukraine.L’armée russe contrôle actuellement environ 20% du territoire ukrainien.Moscou réclame que l’Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu’elle renonce aux livraisons d’armes occidentales et à toute adhésion à l’Otan. Des exigences inacceptables pour Kiev.Donald Trump “met la pression sur Poutine, a assuré le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, sur la télévision ABC, estimant que “vendredi prochain sera important, car il s’agira de tester Poutine et de déterminer son engagement à mettre fin à cette terrible guerre”. 

Ukraine: réunion d’urgence des Européens avant le sommet Trump-Poutine

L’Union européenne réunit en urgence ses chefs de la diplomatie lundi, cherchant à peser sur les pourparlers prévus cette semaine entre Donald Trump et Vladimir Poutine sur la guerre en Ukraine, qui lui font craindre un accord aux dépens de Kiev.Les Européens multiplient les contacts et s’efforcent de faire front commun derrière l’Ukraine depuis l’annonce de la tenue vendredi en Alaska du sommet réunissant les présidents américain et russe. Il doit y être question, selon Donald Trump, d’un possible accord prévoyant “des échanges de territoires” pour mettre fin au conflit qui a fait des dizaines, voire des centaines de milliers de morts depuis plus de trois ans dans les deux pays.En l’état, la présence du président ukrainien Volodymyr Zelensky n’est pourtant pas prévue, même si elle reste “possible” selon l’ambassadeur des Etats-Unis auprès de l’Otan Matthew Whitaker.”Le président Trump a raison de dire que la Russie doit mettre fin à sa guerre contre l’Ukraine. Les Etats-Unis ont le pouvoir de contraindre la Russie à négocier sérieusement”, a martelé dans un communiqué la responsable de la diplomatie de l’Union européenne, Kaja Kallas.Mais, a-t-elle insisté, “tout accord entre les Etats-Unis et la Russie doit inclure l’Ukraine et l’UE car c’est une question de sécurité pour l’Ukraine et pour l’ensemble de l’Europe”.Elle a annoncé une “réunion extraordinaire” lundi en visioconférence de ministres des Affaires étrangères de pays de l’UE, en présence de leur homologue ukrainien Andriï Sybigua, “afin de discuter des prochaines étapes”.- Ultimatum -Cet échange va s’ajouter à une série de contacts pendant le week-end, avec une réunion samedi au Royaume-Uni entre conseillers à la sécurité nationale européens et américains en présence du vice-président américain JD Vance et de nombreuses conversations téléphoniques.Le chef de l’Etat ukrainien s’est entretenu lui-même ces trois derniers jours avec 13 dirigeants européens, ainsi qu’avec les présidents du Kazakhstan et de l’Azerbaïdjan.Et puis, Kiev “travaille bien sûr avec les Etats-Unis. Il ne se passe pas un jour sans que nous communiquions sur les moyens de parvenir à une paix véritable. Nous comprenons que la Russie a l’intention de tromper l’Amérique”, a averti M. Zelensky dans son message du soir.Vladimir Poutine a pour sa part conversé avec neuf chefs d’Etat ou de gouvernement en trois jours dont Xi Jinping, Narendra Modi et Inacio Lula da Silva.Donald Trump, qui avait promis de régler le conflit ukrainien en 24 heures à son retour à la Maison Blanche, a entamé un spectaculaire rapprochement avec le président russe. Mais il a montré une frustration grandissante alors que la Russie a intensifié ses bombardements de l’Ukraine ces derniers mois.L’annonce du sommet en Alaska est intervenue vendredi, le jour-même de l’expiration d’un ultimatum lancé au Kremlin pour mettre un terme au pire conflit armé en Europe depuis la Seconde guerre mondiale.Les combats et bombardements ont continué depuis avec six morts recensés dans des frappes russes dimanche en Ukraine, où une bombe planante russe a en outre atteint la gare routière centrale, très fréquentée, de Zaporijjia (est), faisant 20 blessés. Côté russe, une attaque de drones ukrainien sur des “entreprises industrielles” a fait un mort à Arzamas, dans la région de Nijni-Novgorod, à plus de 700 kilomètres de la frontière ukrainienne, selon les autorités régionales.- “Tester Poutine” -Dans la nuit de samedi à dimanche les dirigeants français, allemand, italien, polonais, britannique et finlandais, et la présidente de la Commission européenne ont exhorté le président américain à accroître la “pression” sur la Russie. Ils ont estimé que toute négociation devrait avoir lieu “dans le contexte d’un cessez-le-feu ou d’une réduction des hostilités” et averti qu’une solution diplomatique devrait inclure des “garanties de sécurité solides et crédibles” pour l’Ukraine.L’armée russe contrôle actuellement environ 20% du territoire ukrainien.Moscou réclame que l’Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu’elle renonce aux livraisons d’armes occidentales et à toute adhésion à l’Otan. Des exigences inacceptables pour Kiev.Donald Trump “met la pression sur Poutine, a assuré le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, sur la télévision ABC, estimant que “vendredi prochain sera important, car il s’agira de tester Poutine et de déterminer son engagement à mettre fin à cette terrible guerre”. 

Présidentielle en Bolivie: les sondages prédisent la fin du règne de la gauche

Des sondages font figurer en tête de la présidentielle du 17 août en Bolivie deux candidats du centre-droit et de la droite, ce qui mettrait fin à 20 ans de règne de la gauche dans le pays andin.L’homme d’affaires de centre-droit Samuel Doria Medina, qui se présente pour le Front d’Unité nationale, est en tête des sondages Ipsos-Ciesmori et Captura Consulting publiés dimanche, avec respectivement 21,2% et 21,6% des voix.Il est suivi de près par l’ancien vice-président de droite Jorge Quioga, de la coalition Libre, qui recueille 20% des voix dans les deux sondages.Si cette tendance se confirme dimanche prochain lors des élections, les deux candidats s’affronteront lors d’un second tour le 19 octobre.Depuis 2005, le Mouvement vers le Socialisme (MAS), parti de gauche dirigé par Evo Morales pendant trois mandats (2006-2019) puis par Luis Arce (2020-2025), a remporté toutes ses élections au premier tour.Le MAS voit pour la première fois sa continuité menacée lors d’une élection, alors que la Bolivie traverse une grave crise économique due à la pénurie de dollars, qui est devenue la principale préoccupation des Boliviens ces derniers mois.L’inflation annuelle a atteint 24,8% en juillet, son niveau le plus élevé depuis 2008.M. Morales, ancien dirigeant des producteurs de coca et premier président amérindien de la Bolivie, a été écarté de la course en raison d’une disposition constitutionnelle limitant le nombre de mandats présidentiels.Ses soutiens appellent au vote nul en signe de protestation, qui recueille 14,6% des suffrages.Mais le vote nul, comme le vote blanc, n’a aucune incidence sur le décompte officiel des voix ni sur la répartition des sièges au Parlement. Il est enregistré à des fins statistiques, seuls les votes valides étant pris en compte.En juin, sous le slogan “Sans Evo, pas d’élections”, les partisans de l’ancien président avaient organisé des barrages routiers et des manifestations émaillés d’incidents qui ont fait au moins huit morts, dont quatre policiers.Evo Morales s’est réfugié dans la région du Chapare, son fief dans le centre du pays, berceau de la culture de la coca, à la suite d’un mandat d’arrêt émis dans une affaire de traite de mineure, qu’il conteste.

L’Australie va reconnaître l’Etat de Palestine

L’Australie va reconnaître l’Etat de Palestine à l’occasion de l’Assemblée générale de l’ONU en septembre, a annoncé le Premier ministre Anthony Albanese lundi.”La paix ne peut être que temporaire” tant que les Israéliens et les Palestiniens ne disposent pas de leurs Etats, a déclaré le chef du gouvernement travailliste à la presse, ajoutant: “L’Australie va reconnaître le droit du peuple palestinien à un Etat qui lui est propre”.La guerre dans la bande de Gaza, déclenchée après l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023, a ravivé les velléités à reconnaître l’Etat de Palestine.Les pressions internationales s’accentuent sur le gouvernement israélien pour trouver une issue au conflit, qui a conduit à une grave crise humanitaire dans l’enclave palestinienne assiégée. Les violences en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, se sont par ailleurs intensifiées depuis le début de la guerre à Gaza.Au total, les trois quarts des Etats membres de l’ONU reconnaissent l’Etat de Palestine, proclamé par la direction palestinienne en exil à la fin des années 1980. Cet acte diplomatique a été réalisé par une dizaine de pays depuis le début de la guerre à Gaza.Fin juillet, l’Australie et 14 autres pays occidentaux, parmi lesquels la France et la Canada, avaient “invité” la communauté internationale à reconnaître un Etat de Palestine, à l’issue d’une conférence ministérielle à l’ONU pour une solution à deux Etats au conflit israélo-palestinien.M. Albanese dit avoir reçu des garanties de la part de l’Autorité palestinienne, afin qu'”aucune place (ne soit donnée) aux terroristes du Hamas dans tout futur Etat palestinien”.

L’Australie va reconnaître l’Etat de Palestine

L’Australie va reconnaître l’Etat de Palestine à l’occasion de l’Assemblée générale de l’ONU en septembre, a annoncé le Premier ministre Anthony Albanese lundi.”La paix ne peut être que temporaire” tant que les Israéliens et les Palestiniens ne disposent pas de leurs Etats, a déclaré le chef du gouvernement travailliste à la presse, ajoutant: “L’Australie va reconnaître le droit du peuple palestinien à un Etat qui lui est propre”.La guerre dans la bande de Gaza, déclenchée après l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023, a ravivé les velléités à reconnaître l’Etat de Palestine.Les pressions internationales s’accentuent sur le gouvernement israélien pour trouver une issue au conflit, qui a conduit à une grave crise humanitaire dans l’enclave palestinienne assiégée. Les violences en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, se sont par ailleurs intensifiées depuis le début de la guerre à Gaza.Au total, les trois quarts des Etats membres de l’ONU reconnaissent l’Etat de Palestine, proclamé par la direction palestinienne en exil à la fin des années 1980. Cet acte diplomatique a été réalisé par une dizaine de pays depuis le début de la guerre à Gaza.Fin juillet, l’Australie et 14 autres pays occidentaux, parmi lesquels la France et la Canada, avaient “invité” la communauté internationale à reconnaître un Etat de Palestine, à l’issue d’une conférence ministérielle à l’ONU pour une solution à deux Etats au conflit israélo-palestinien.M. Albanese dit avoir reçu des garanties de la part de l’Autorité palestinienne, afin qu'”aucune place (ne soit donnée) aux terroristes du Hamas dans tout futur Etat palestinien”.

Plus que quatre jours pour boucler un traité mondial contre la pollution plastique

Les Etats du monde entier vont-ils s’entendre sur le fait que si le plastique a favorisé la vie moderne, il menace aussi son existence à terme? Les délégués de 184 pays doivent dépasser leurs divergences pour rendre jeudi la copie du premier traité mondial contre la pollution plastique, y compris en milieu marin.La première semaine de négociations onusiennes à Genève n’a débouché sur aucun texte, les Etats continuant d’afficher des divisions profondes depuis le début des discussions démarrées il y a deux ans et demi, y compris sur l’objet et le champ d’application du futur traité.La semaine dernière, des groupes de travail se sont réunis sur des sujets techniques allant de la conception et la production du plastique à partir des hydrocarbures, à la gestion des déchets, en passant par le financement des collectes de déchets dans les pays en développement, ainsi qu’une liste de molécules et d’additifs chimiques problématiques pour l’environnement et la santé.Les négociations sont constamment freinées par un groupe de pays essentiellement pétroliers (Arabie saoudite, Koweït, Russie, Iran, Malaisie…) réunis sous le surnom de “pays qui pensent la même chose”. Les Etats-Unis sont aussi proches de cette mouvance, ainsi que l’Inde.En face, et sous l’Å“il d’une coalition de scientifiques qui suivent les débats, un groupe grandissant – qualifié “d’ambitieux” – de pays désireux au contraire que des mesures soient prises au niveau mondial pour réguler la production et freiner les dégâts liés au plastique dans les écosystèmes, et jusque dans la santé humaine. – “Le temps presse” -Ce groupe demande notamment que le traité comporte une clause prévoyant une réduction de la production exponentielle de plastiques, qui doit tripler d’ici 2060. Seule solution selon eux pour juguler la pollution.Il réunit les 27 pays de l’Union européenne, de nombreux pays d’Amérique Latine, d’Afrique, l’Australie, le Royaume-Uni, la Suisse, le Canada ainsi que la plupart des pays îliens, submergés de déchets plastiques, notamment liés au tourisme.”Le temps presse”, a alerté ce weekend Eirik Lindebjerg, conseiller au WWF sur les politiques plastique.”La majorité ambitieuse qui s’est engagée depuis longtemps pour demander un traité fort a choisi de laisser une poignée de pays bloquer le processus. Espérer trouver une porte de sortie par le consensus est une illusion”, a-t-il déclaré à l’AFP.Selon lui, et d’autres ONG, “la seule solution possible pour finaliser un texte dans les temps impartis est de recourir à un vote”. Sinon “nous risquons d’avoir un traité vide, sans règle globale contraignante, ni interdictions”.Sans s’engager sur le sujet d’un vote, qui romprait les règles du consensus chères à l’ONU, la commissaire européenne à l’Environnement Jessika Roswall, qui doit arriver à Genève lundi, souhaite que les “négociations accélèrent et appelle toutes les parties à être constructives et orientées vers les résultats”.”Avec quatre jours avant la fin des débats, nous avons plus de parenthèses dans le texte (c’est-à-dire de paragraphes sur lesquels les pays ne sont pas encore parvenus à s’entendre, ndlr) que de plastique dans la mer, il est temps d’obtenir des résultats”, a-t-elle dit dans une brève déclaration transmise dimanche aux médias.Soixante-dix ministres et une trentaine de hauts cadres d’administration, soit les responsables de l’environnement dans une centaine de pays, sont également attendus à partir de mardi à Genève pour assister et peut-être aider à débloquer la fin de ces négociations.

Plus que quatre jours pour boucler un traité mondial contre la pollution plastique

Les Etats du monde entier vont-ils s’entendre sur le fait que si le plastique a favorisé la vie moderne, il menace aussi son existence à terme? Les délégués de 184 pays doivent dépasser leurs divergences pour rendre jeudi la copie du premier traité mondial contre la pollution plastique, y compris en milieu marin.La première semaine de négociations onusiennes à Genève n’a débouché sur aucun texte, les Etats continuant d’afficher des divisions profondes depuis le début des discussions démarrées il y a deux ans et demi, y compris sur l’objet et le champ d’application du futur traité.La semaine dernière, des groupes de travail se sont réunis sur des sujets techniques allant de la conception et la production du plastique à partir des hydrocarbures, à la gestion des déchets, en passant par le financement des collectes de déchets dans les pays en développement, ainsi qu’une liste de molécules et d’additifs chimiques problématiques pour l’environnement et la santé.Les négociations sont constamment freinées par un groupe de pays essentiellement pétroliers (Arabie saoudite, Koweït, Russie, Iran, Malaisie…) réunis sous le surnom de “pays qui pensent la même chose”. Les Etats-Unis sont aussi proches de cette mouvance, ainsi que l’Inde.En face, et sous l’Å“il d’une coalition de scientifiques qui suivent les débats, un groupe grandissant – qualifié “d’ambitieux” – de pays désireux au contraire que des mesures soient prises au niveau mondial pour réguler la production et freiner les dégâts liés au plastique dans les écosystèmes, et jusque dans la santé humaine. – “Le temps presse” -Ce groupe demande notamment que le traité comporte une clause prévoyant une réduction de la production exponentielle de plastiques, qui doit tripler d’ici 2060. Seule solution selon eux pour juguler la pollution.Il réunit les 27 pays de l’Union européenne, de nombreux pays d’Amérique Latine, d’Afrique, l’Australie, le Royaume-Uni, la Suisse, le Canada ainsi que la plupart des pays îliens, submergés de déchets plastiques, notamment liés au tourisme.”Le temps presse”, a alerté ce weekend Eirik Lindebjerg, conseiller au WWF sur les politiques plastique.”La majorité ambitieuse qui s’est engagée depuis longtemps pour demander un traité fort a choisi de laisser une poignée de pays bloquer le processus. Espérer trouver une porte de sortie par le consensus est une illusion”, a-t-il déclaré à l’AFP.Selon lui, et d’autres ONG, “la seule solution possible pour finaliser un texte dans les temps impartis est de recourir à un vote”. Sinon “nous risquons d’avoir un traité vide, sans règle globale contraignante, ni interdictions”.Sans s’engager sur le sujet d’un vote, qui romprait les règles du consensus chères à l’ONU, la commissaire européenne à l’Environnement Jessika Roswall, qui doit arriver à Genève lundi, souhaite que les “négociations accélèrent et appelle toutes les parties à être constructives et orientées vers les résultats”.”Avec quatre jours avant la fin des débats, nous avons plus de parenthèses dans le texte (c’est-à-dire de paragraphes sur lesquels les pays ne sont pas encore parvenus à s’entendre, ndlr) que de plastique dans la mer, il est temps d’obtenir des résultats”, a-t-elle dit dans une brève déclaration transmise dimanche aux médias.Soixante-dix ministres et une trentaine de hauts cadres d’administration, soit les responsables de l’environnement dans une centaine de pays, sont également attendus à partir de mardi à Genève pour assister et peut-être aider à débloquer la fin de ces négociations.