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Au moins 40 morts dans des bombardements israéliens à Gaza selon les secours

De nouvelles frappes israéliennes ont, selon les secouristes, coûté la vie à au moins 40 Palestiniens jeudi dans la bande de Gaza, où un collectif d’ONG a exhorté Israël à laisser entrer l’aide humanitaire, seule “ligne de vie” pour la population.  L’armée israélienne, qui n’a pas commenté dans l’immédiat ces frappes, a intensifié ses bombardements aériens et élargi ses opérations terrestres dans le territoire palestinien assiégé, depuis qu’elle y a repris son offensive le 18 mars, rompant une trêve de deux mois.Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, met en avant que seule la pression militaire peut forcer le Hamas à rendre les otages enlevés durant l’attaque menée par le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre 2023 en Israël, qui a délenché la guerre à Gaza.Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a fait état jeudi “d’au moins 16 martyrs, la plupart des femmes et des enfants, dans le tir de deux missiles israéliens sur plusieurs tentes abritant des familles déplacées dans la zone d’Al-Mawassi”, dans la région de Khan Younès (sud). – “Tout a explosé” -Un père et son enfant ont aussi été tués dans une frappe contre leur tente près d’Al-Mawassi, a-t-il ajouté.  Des images de l’AFP ont montré des tentes en feu dans le secteur, et des membres de la défense civile luttant contre les flammes, et des civils s’employant à recueillir les restes de victimes.”Soudain on a vu une lumière rouge. Puis les tentes ont explosé et pris feu. Tout a explosé. Nous avons couru vers la mer et vu le feu se propager d’une tente à l’autre. Des enfants ont été déchiquetés!”, s’exclame Israa Aboulrouss, une déplacée à Mawassi.Dans le nord de Gaza, la défense civile a aussi fait état de sept morts, “en majorité des femmes et des enfants”, dans une frappe sur une tente de déplacés à Beit Lahia. A Jabalia, une frappe a touché un abri de fortune tuant au moins sept membres d’une même famille et un raid sur une école abritant des déplacés a coûté la vie à six personnes, a-t-elle ajouté. Deux autres Palestiniens ont péri dans des tirs israéliens à Gaza-ville.Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a par ailleurs annoncé qu’un de ses locaux à Gaza avait été “endommagé par un explosif”, le deuxième incident de ce type en trois semaines, s’affirmant “scandalisé”.Israël a juré de détruire le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et considéré comme une organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne. Il exige son désarmement et le départ de ses combattants du territoire palestinien limitrophe du sud d’Israël, ce que le mouvement refuse.Resserrant l’étau, l’armée israélienne a annoncé mercredi avoir transformé 30% du territoire palestinien “en périmètre de sécurité”, une zone tampon dont est bannie la population. Une “stratégie qui consiste à rendre le territoire invivable”, pour Agnès Levallois, maîtresse de conférence à la Fondation pour la recherche stratégique.La quasi-totalité des 2,4 millions de Gazaouis ont été déplacés au moins une fois depuis le début de la guerre. Alors que “chaque habitant de Gaza dépend pour survivre de l’aide humanitaire”, celle-ci est “menacée d’un effondrement total” en raison du blocus imposé par Israël sur son entrée à Gaza depuis le 2 mars, ont alerté jeudi 12 ONG dans un communiqué commun. – “Nous reposer” -“Laissez-nous faire notre travail”, ont-elles exhorté, disant être confrontées à “l’un des pires échecs humanitaires de notre génération”. Le Hamas a lui accusé Israël d’utiliser “la famine comme arme” de guerre.Parallèlement, les tractations en vue d’une nouvelle trêve et de la libération d’otages en échange de prisonniers palestiniens se poursuivent. Le Hamas doit “peut-être même dans la journée”, remettre sa réponse à une proposition israélienne transmise par le médiateur égyptien, selon deux responsables du groupe.A Rafah (sud), Nidal Wresh Agha dit “prier” pour que les armes se taisent “pour que nous puissions nous reposer, tenir nos enfants près de nous, respirer à nouveau, et essayer de récupérer les fragments d’une vie enfouie dans les décombres”. Durant la trêve observée du 19 janvier au 17 mars, 33 otages, dont huit morts, ont été remis à Israël, en échange de la sortie d’environ 1.800 Palestiniens des prisons israéliennes.Sur les 251 personnes enlevées le 7-Octobre, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 mortes, selon l’armée israélienne. L’attaque du Hamas ce jour-là a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Selon le ministère de la Santé du Hamas, au moins 1.691 Palestiniens ont été tués depuis le 18 mars, portant à 51.065 le nombre de morts à Gaza depuis le début de l’offensive de représailles israélienne il y a 18 mois.

Le temps presse pour un accord sur le nucléaire, dit depuis l’Iran le chef de l’AEIA

Le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a estimé jeudi que le temps était compté pour trouver un accord sur le nucléaire iranien, avant des pourparlers cruciaux samedi entre Téhéran et Washington. L’AIEA, le gendarme onusien du nucléaire basé à Vienne, est chargé de vérifier le caractère pacifique du programme nucléaire de l’Iran.Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, et Israël soupçonnent l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire. Téhéran rejette ces allégations et défend un droit au nucléaire à des fins civiles, notamment pour l’énergie. Iran et Etats-Unis doivent se retrouver samedi à Rome pour de nouveaux pourparlers. Oman continuera à servir de “médiateur” dans le cadre de cet échange, a confirmé le ministère des Affaires étrangères omanais sur X, précisant que Rome avait été choisie “pour des raisons logistiques”. “Nous sommes à un stade crucial de ces importantes négociations”, a déclaré Rafael Grossi jeudi, lors d’une visite à Téhéran.”Nous savons que nous disposons de peu de temps, c’est pourquoi je suis ici (…) pour faciliter ce processus”, a-t-il déclaré à plusieurs médias d’Etat iraniens, des propos confirmés à l’AFP par le siège de l’AIEA.Rafael Grossi s’est entretenu dans la matinée avec son homologue iranien, Mohammad Eslami, de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA). Aucun détail n’a filtré sur leur rencontre.Dans un entretien au journal Le Monde publié mercredi, M. Grossi a affirmé que l’Iran n’était “pas loin” de disposer de la bombe atomique.”Il reste du chemin à parcourir avant d’y parvenir. Mais ils n’en sont pas loin, il faut le reconnaître”, a-t-il ajouté.- “Ligne rouge” -A son arrivée mercredi à Téhéran, Rafael Grossi a rencontré le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, qui mène côté iranien les négociations sur le nucléaire. M. Araghchi a salué jeudi sur X une “discussion utile”. “Dans les prochains mois, l’Agence peut jouer un rôle crucial dans le règlement pacifique du dossier nucléaire iranien”, a-t-il souligné.Iran et Etats-Unis, ennemis depuis la Révolution islamique de 1979, ont entamé des pourparlers samedi dernier sous la médiation d’Oman.Le négociateur américain Steve Witkoff, qui s’était jusque-là abstenu de réclamer un démantèlement total du programme nucléaire iranien, a affirmé mardi que Téhéran devait “stopper son programme d’enrichissement et de militarisation nucléaires, et l’éliminer”.Téhéran considère comme une “ligne rouge” l’arrêt de toutes ses activités nucléaires, y compris civiles.Avant les pourparlers de samedi, le chef de la diplomatie iranienne a rencontré jeudi à Moscou le président Vladimir Poutine. – Menace militaire -La Russie est l’un des pays signataires de l’accord international sur le nucléaire conclu avec l’Iran en 2015, mais devenu caduc à la suite de la décision des Etats-Unis de s’en retirer en 2018, sous la première présidence de Donald Trump.Trois autres membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU – France, Royaume-Uni et Chine – plus l’Allemagne et l’Union européenne sont également parties de l’accord.Le texte prévoit la levée de sanctions internationales visant l’Iran en échange d’un encadrement de son programme nucléaire par l’AIEA.Selon cette instance, l’Iran respectait ses engagements jusqu’au retrait américain, assorti du rétablissement des sanctions américaines.Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, M. Trump appelle l’Iran à négocier un nouveau texte mais menace Téhéran d’un recours militaire en cas d’échec de la diplomatie.Il a cependant affirmé jeudi qu’il n’était “pas pressé” d’opter pour une action militaire. Il n’a pas par ailleurs confirmé une information du New York Times affirmant qu’il était intervenu pour dissuader Israël de frapper des sites nucléaires en Iran, afin de privilégier la diplomatie.Israël n’a pas commenté directement cet article, mais le bureau du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, a affirmé que Israël n’autoriserait pas l’Iran à se doter de l’arme nucléaire, précisant que M. Netanyahu avait conduit “d’innombrables” actions “publiques et secrètes” qui ont retardé le programme nucléaire iranien de “près d’une décennie”.Téhéran n’a pas réagi dans l’immédiat à ces propos, les premiers émanant de M. Netanyahu depuis le début des pourparlers américano-iraniens.  L’Iran est le seul Etat non doté d’armes nucléaires à enrichir de l’uranium à un niveau élevé (60%), proche des 90% nécessaires à la fabrication de l’arme atomique, tout en continuant à accumuler d’importants stocks de matière fissile, selon l’AIEA.L’accord sur le nucléaire de 2015 plafonnait ce taux à 3,67%.Toujours sur le front diplomatique, le ministre saoudien de la Défense a été reçu jeudi à Téhéran par le président iranien, Massoud Pezeshkian et le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, selon les bureaux de ces derniers. 

Le temps presse pour un accord sur le nucléaire, dit depuis l’Iran le chef de l’AEIA

Le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a estimé jeudi que le temps était compté pour trouver un accord sur le nucléaire iranien, avant des pourparlers cruciaux samedi entre Téhéran et Washington. L’AIEA, le gendarme onusien du nucléaire basé à Vienne, est chargé de vérifier le caractère pacifique du programme nucléaire de …

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Le temps presse pour un accord sur le nucléaire, dit depuis l’Iran le chef de l’AEIA

Le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a estimé jeudi que le temps était compté pour trouver un accord sur le nucléaire iranien, avant des pourparlers cruciaux samedi entre Téhéran et Washington. L’AIEA, le gendarme onusien du nucléaire basé à Vienne, est chargé de vérifier le caractère pacifique du programme nucléaire de l’Iran.Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, et Israël soupçonnent l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire. Téhéran rejette ces allégations et défend un droit au nucléaire à des fins civiles, notamment pour l’énergie. Iran et Etats-Unis doivent se retrouver samedi à Rome pour de nouveaux pourparlers. Oman continuera à servir de “médiateur” dans le cadre de cet échange, a confirmé le ministère des Affaires étrangères omanais sur X, précisant que Rome avait été choisie “pour des raisons logistiques”. “Nous sommes à un stade crucial de ces importantes négociations”, a déclaré Rafael Grossi jeudi, lors d’une visite à Téhéran.”Nous savons que nous disposons de peu de temps, c’est pourquoi je suis ici (…) pour faciliter ce processus”, a-t-il déclaré à plusieurs médias d’Etat iraniens, des propos confirmés à l’AFP par le siège de l’AIEA.Rafael Grossi s’est entretenu dans la matinée avec son homologue iranien, Mohammad Eslami, de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA). Aucun détail n’a filtré sur leur rencontre.Dans un entretien au journal Le Monde publié mercredi, M. Grossi a affirmé que l’Iran n’était “pas loin” de disposer de la bombe atomique.”Il reste du chemin à parcourir avant d’y parvenir. Mais ils n’en sont pas loin, il faut le reconnaître”, a-t-il ajouté.- “Ligne rouge” -A son arrivée mercredi à Téhéran, Rafael Grossi a rencontré le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, qui mène côté iranien les négociations sur le nucléaire. M. Araghchi a salué jeudi sur X une “discussion utile”. “Dans les prochains mois, l’Agence peut jouer un rôle crucial dans le règlement pacifique du dossier nucléaire iranien”, a-t-il souligné.Iran et Etats-Unis, ennemis depuis la Révolution islamique de 1979, ont entamé des pourparlers samedi dernier sous la médiation d’Oman.Le négociateur américain Steve Witkoff, qui s’était jusque-là abstenu de réclamer un démantèlement total du programme nucléaire iranien, a affirmé mardi que Téhéran devait “stopper son programme d’enrichissement et de militarisation nucléaires, et l’éliminer”.Téhéran considère comme une “ligne rouge” l’arrêt de toutes ses activités nucléaires, y compris civiles.Avant les pourparlers de samedi, le chef de la diplomatie iranienne a rencontré jeudi à Moscou le président Vladimir Poutine. – Menace militaire -La Russie est l’un des pays signataires de l’accord international sur le nucléaire conclu avec l’Iran en 2015, mais devenu caduc à la suite de la décision des Etats-Unis de s’en retirer en 2018, sous la première présidence de Donald Trump.Trois autres membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU – France, Royaume-Uni et Chine – plus l’Allemagne et l’Union européenne sont également parties de l’accord.Le texte prévoit la levée de sanctions internationales visant l’Iran en échange d’un encadrement de son programme nucléaire par l’AIEA.Selon cette instance, l’Iran respectait ses engagements jusqu’au retrait américain, assorti du rétablissement des sanctions américaines.Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, M. Trump appelle l’Iran à négocier un nouveau texte mais menace Téhéran d’un recours militaire en cas d’échec de la diplomatie.Il a cependant affirmé jeudi qu’il n’était “pas pressé” d’opter pour une action militaire. Il n’a pas par ailleurs confirmé une information du New York Times affirmant qu’il était intervenu pour dissuader Israël de frapper des sites nucléaires en Iran, afin de privilégier la diplomatie.Israël n’a pas commenté directement cet article, mais le bureau du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, a affirmé que Israël n’autoriserait pas l’Iran à se doter de l’arme nucléaire, précisant que M. Netanyahu avait conduit “d’innombrables” actions “publiques et secrètes” qui ont retardé le programme nucléaire iranien de “près d’une décennie”.Téhéran n’a pas réagi dans l’immédiat à ces propos, les premiers émanant de M. Netanyahu depuis le début des pourparlers américano-iraniens.  L’Iran est le seul Etat non doté d’armes nucléaires à enrichir de l’uranium à un niveau élevé (60%), proche des 90% nécessaires à la fabrication de l’arme atomique, tout en continuant à accumuler d’importants stocks de matière fissile, selon l’AIEA.L’accord sur le nucléaire de 2015 plafonnait ce taux à 3,67%.Toujours sur le front diplomatique, le ministre saoudien de la Défense a été reçu jeudi à Téhéran par le président iranien, Massoud Pezeshkian et le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, selon les bureaux de ces derniers. 

Qui est Kilmar Abrego Garcia, symbole des errements de la politique anti-migrants américaine

Kilmar Abrego Garcia, érigé en symbole des errements de la politique anti-migrants de l’administration Trump, avait émigré aux États-Unis à 16 ans pour fuir les gangs du Salvador. Marié à une américaine, père de famille de 29 ans, il se retrouve aujourd’hui enfermé avec eux dans une prison de haute sécurité.Arrêté devant son fils de cinq ans alors qu’il sortait d’un magasin dans le Maryland, dans le nord-est des États-Unis où il vit avec son épouse et deux autres enfants d’elle, il s’est retrouvé soixante-douze heures plus tard, le 16 mars, dans la prison de haute sécurité du Cecot à San Salvador.Comme 238 Vénézuéliens et 22 autres Salvadoriens il a été expulsé des Etats-Unis, tous accusés d’être membres des bandes criminelles vénézuélienne du Tren de Aragua et de la Mara Salvatrucha (MS-13), classées “organisations terroristes” par la nouvelle administration américaine.Aucune preuve n’étaye son appartenance à la MS-13.L’administration Trump a ensuite reconnu en justice que son expulsion résultait d’une “erreur administrative”, puisqu’un arrêté d’expulsion à son encontre vers le Salvador avait été définitivement annulé par un tribunal fédéral en 2019.M. Abrego Garcia venait d’être arrêté par la police, sur ordre d’un juge ayant recueilli la dénonciation d’un informateur anonyme l’accusant d’appartenir à la MS-13 à New York.Selon son avocat, Me Simon Sandoval-Moshenberg, Kilmar Abrego Garcia n’a jamais vécu à NY et “n’a jamais été condamné pour le moindre délit, en lien ou pas avec des gangs”.Si M. Abrego Garcia a vu sa demande d’asile lui être refusée, un juge lui a accordé la protection légale pour qu’il ne soit pas renvoyé au Salvador où il est considéré en danger, et un permis de travail lui a été accordé.- “Quand reviendras-tu” -Kilmar Abrego Garcia est né à San Salvador en 1995 d’un père officier de police et d’une mère qui tenait un commerce de bouche, selon les documents présentés au juge de l’immigration en 2019. Avec un frère et deux sÅ“urs, il aidait à maintenir l’affaire familiale.Le pays était alors totalement sous la coupe de la MS-13 et de son rival le Barrio 18, qui ont fait du nord de l’Amérique centrale (Honduras, du Guatemala et Salvador) l’une des régions les plus violentes et dangereuses au monde.Le Barrio 18 a commencé à extorquer le commerce familial, menaçant de mort les membres si ils ne s’exécutaient pas. Craignant que Kilmar et son frère ne soient recrutés par le gang, ses parents les ont envoyés aux États-Unis où, selon les médias salvadoriens, vit aujourd’hui la plupart de la famille.Kilmar Abrego Garcia est arrivé en 2011 dans l’État du Maryland, où il a commencé à travailler comme manoeuvre sur des chantiers.Sept ans plus tard, il a entamé une relation avec Jennifer Vasquez Sura, et de cette union est né un fils diagnostiqué avec un syndrome autistique.La mère de famille a témoigné auprès de CASA, une ONG du Maryland qui s’occupe des migrants, que Kilmar Abrego Garcia est un “père excellent”, “principal soutien de notre foyer et l’amour de ma vie depuis plus de sept ans”.”Depuis que notre famille a été séparée, je suis détruite”, a-t-elle affirmé.Le département de la Sécurité intérieure a lui exhibé sur X une copie de l’ordonnance de protection civile que Mme Vasquez Sura avait demandée contre son mari en 2021.Sur CNN, elle a indiqué en avoir fait le dépôt après une dispute avec son mari car elle sortait d’une relation marquée par des violences conjugales. “Nous avons réussi à surmonter cette situation en privé en tant que famille, notamment en suivant une thérapie. Notre mariage n’a fait que se renforcer dans les années qui ont suivi. Personne n’est parfait, et aucun mariage n’est parfait”, a-t-elle dit.”Je ne cesserai de me battre jusqu’à voir mon mari vivant”, a déclaré Mme Vasquez Sura lors d’une manifestation dans le Maryland demandant sa libération et son retour, implorant “de cesser de jouer à des jeux politiques avec la vie de Kilmar” : “Si tu m’entends, reste fort. Dieu ne t’a pas oublié. Nos enfants ne cessent de demander quand reviendras-tu à la maison”.

Qui est Kilmar Abrego Garcia, symbole des errements de la politique anti-migrants américaine

Kilmar Abrego Garcia, érigé en symbole des errements de la politique anti-migrants de l’administration Trump, avait émigré aux États-Unis à 16 ans pour fuir les gangs du Salvador. Marié à une américaine, père de famille de 29 ans, il se retrouve aujourd’hui enfermé avec eux dans une prison de haute sécurité.Arrêté devant son fils de …

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Pour la justice américaine, Google a monopolisé le marché de la publicité sur internet

Une juge fédérale américaine a conclu que Google avait monopolisé le marché de la publicité sur internet, estimant que le géant américain des technologies avait “sciemment entrepris une série d’actions anticoncurrentielles” et avait causé des “dommages importants” à ses clients.Selon la juge, les acquisitions de sociétés spécialisées dans les technologies publicitaires telles que DoubleClick n’étaient …

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Hermès va augmenter ses prix aux Etats-Unis pour compenser les droits de douane

Le groupe de luxe Hermès, qui est au coude à coude avec LVMH pour la place de première capitalisation boursière française, a annoncé jeudi une augmentation de ses prix aux Etats-Unis pour compenser les 10% de droits de douane américains.Hermès, connu pour ses sacs Birkin (un modèle à plus de 10.000 dollars) ou ses carrés de soie, entend “compenser intégralement” l’impact des 10% de droits de douane américains en augmentant ses prix de vente aux Etats-Unis “dès le 1er mai et sur l’ensemble des métiers”, a déclaré le directeur général des finances du groupe, Eric Halgouët.Il n’a pas précisé l’ampleur de cette augmentation des prix.”Ce sera une hausse de prix complémentaire qu’on est en train de finaliser, mais qui nous permettra de neutraliser cet impact” des droits de douane, a-t-il souligné, lors d’un échange avec des journalistes, en marge de la publication d’un chiffre d’affaires du groupe en hausse de 8,5%, à 4,1 milliards d’euros, au premier trimestre.”Dans un contexte géopolitique et économique complexe, la maison renforce plus que jamais ses fondamentaux”, a relevé Axel Dumas, gérant d’Hermès, cité dans un communiqué de l’entreprise.Le sellier-maroquinier, qui avait déjà fait grimper ses prix dans le monde de “6 à 7%” en début d’année, ne les augmente habituellement qu’une fois par an.- “Pour compenser” -En février, en marge de la présentation des résultats annuels 2024, Axel Dumas avait prévenu qu’en cas de hausse des droits de douane, le groupe augmenterait ses “prix pour compenser”.”Les clients américains nous resteront fidèles et ceux qui trouvent ça trop cher viendront profiter de nos infrastructures hôtelières à Paris et achèteront au Faubourg (magasin amiral et siège du groupe, situé rue du Faubourg-Saint-Honoré, NDLR)”, avait-il assuré.Au premier trimestre, les ventes du groupe ont été portées par la région “Amériques” (+13,3% à 695 millions d’euros). “C’est une croissance à deux chiffres, tant aux États-Unis, au Canada, au Mexique ou même au Brésil”, a détaillé Eric Halgouët. Aux Etats-Unis, le début d’année a “été perturbé par des événements climatiques”, les incendies à Los Angeles qui ont entraîné la fermeture de deux magasins Hermès pendant plusieurs jours, “et des évènements de neige dans certains autres Etats assez atypiques d’ailleurs, comme par exemple la Floride”, a-t-il signalé. “On a démarré l’année avec un très faible niveau de stocks aux États-Unis” avant de “terminer le trimestre par un très beau mois de mars et ce dans toutes les villes”, a-t-il complété.- “Ultra luxe” pour “ultra riches” -Hermès a un “positionnement +ultra luxe+, avec des articles achetés par une clientèle +ultra riche+”, soulignait mardi Andréa Tueni, responsable des activités de marchés de Saxo Banque France, alors que le sellier-maroquinier venait de ravir à LVMH la place de première capitalisation boursière du CAC 40, à la Bourse de Paris. Jeudi soir, LVMH a repris de justesse la première place.”En période de turbulences financières que l’on vit aujourd’hui, avec un contexte incertain, cette capitalisation confirme la confiance des investisseurs et le positionnement de la maison comme une valeur refuge”, a jugé jeudi matin Eric Halgouët.”L’élément différenciant, c’est la stratégie à long terme qui permet aux investisseurs d’avoir cette confiance dans la maison”, a-t-il ajouté.Les analystes de la banque HSBC insistaient en mars sur le “modèle économique unique” du groupe. Selon eux, ce modèle repose sur “la rareté de ses sacs à main emblématiques et le succès d’autres lignes de sacs à main”, ainsi que sur “les divisions hors cuir, qui ont également fait preuve d’une plus grande résilience au fil du temps”. “Un autre atout du modèle économique d’Hermès réside dans sa large gamme de produits, allant des sacs à main haut de gamme emblématiques aux produits plus abordables, tels que les bijoux en argent et les produits de beauté”, expliquaient ces analystes.Dans le secteur du luxe, le constructeur automobile italien Ferrari avait aussi annoncé fin mars son intention de répercuter sur ses prix de vente aux Etats-Unis l’impact des nouveaux droits de douanes américains.