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La guerre à Gaza au menu d’un sommet de la Ligue arabe à Bagdad

Les pays arabes se réunissent samedi à Bagdad pour discuter de la guerre dans la bande de Gaza et d’autres crises régionales mais le sommet est marqué par l’absence de plusieurs dirigeants, notamment du Golfe où le président américain était en visite cette semaine.Donald Trump avait suscité un tollé plus tôt cette année en déclarant que les Etats-Unis prendraient le contrôle de Gaza et en ferait la “Riviera” du Moyen-Orient, poussant les dirigeants arabes à élaborer, lors d’un sommet en mars au Caire, un plan pour l’après-guerre afin de reconstruire le territoire dévasté par 19 mois de guerre.L’ancien promoteur immobilier a conclu vendredi une tournée en Arabie saoudite, au Qatar et aux Emirats arabes unis, marquée par d’étourdissantes annonces économiques et une spectaculaire ouverture vis-à-vis du nouveau pouvoir syrien avec l’annonce d’une levée des sanctions américaines.Les présidents palestinien Mahmoud Abbas et égyptien Abdel Fattah al-Sissi sont arrivés vendredi et samedi dans la capitale irakienne.Parmi les participants figurent également l’émir du Qatar cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, mais la plupart des dirigeants des pays du Golfe ne feront pas le déplacement, selon une source diplomatique.- Absence du président syrien -Et le président syrien, Ahmed al-Chareh, qui a pris le pouvoir en décembre 2024 à la tête d’une coalition de groupes islamistes et a été emprisonné des années en Irak sous l’accusation d’appartenir à Al-Qaïda, ne participera pas non plus au sommet après que de puissants hommes politiques irakiens se sont opposés à sa venue.Il est représenté par son ministre ds Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani.L’Irak a été dévastée par plusieurs décennies de conflits et de guerres, notamment après l’invasion menée par les Etats-Unis en 2003, qui a renversé Saddam Hussein et favorisé l’émergence des jihadistes.Ce n’est que récemment que le pays a retrouvé un semblant de stabilité et ses dirigeants espèrent promouvoir une nouvelle image du pays.”Nous ne nous contentons pas de reconstruire l’Irak, nous remodelons également le Moyen-Orient grâce à une politique étrangère équilibrée, un leadership avisé, des initiatives de développement et des partenariats stratégiques”, a écrit récemment dans une tribune le Premier ministre Mohamed Chia al-Soudani.Le sommet est principalement axé sur la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023.Plus d’un an de bombardements israéliens a ravagé le territoire palestinien et la situation humanitaire y est dramatique, notamment depuis le 2 mars, quand Israël a bloqué toute entrée d’aide.Alors que les discussions en vue d’une trêve semblent dans l’impasse, l’armée israélienne a annoncé samedi le lancement d’une nouvelle offensive majeure à Gaza.- “Rétablir la stabilité régionale” -Le ministre irakien des Affaires étrangères, Fouad Hussein, a précisé que le sommet approuverait les décisions prises lors de la réunion du Caire en mars pour soutenir la reconstruction de Gaza. Ce plan arabe prévoit un fonds destiné à financer la reconstruction –53 milliards de dollars sur cinq ans– pour le territoire palestinien qui devrait être administré durant une période transitoire par un comité de technocrates palestiniens, avant que l’Autorité palestinienne n’en reprenne le contrôle.Une approche qui apparaît comme une alternative à la proposition largement condamnée de M. Trump qui avait dit vouloir prendre le contrôle du territoire.”Nous nous intéressons à Gaza. Et nous allons faire en sorte que cela soit réglé. Beaucoup de gens sont affamés”, a-t-il déclaré vendredi lors de sa visite aux Emirats arabes unis.Parmi les autres personnalités présentes samedi à Bagdad figurent le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, et le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, dont le pays a reconnu en mai 2024 l’Etat de Palestine.Lors du sommet de samedi l’Egypte présentera aussi sa “vision” sur “les défis auxquels la région est confrontée, en mettant particulièrement l’accent sur les récents développements de la cause palestinienne et les efforts visant à rétablir la stabilité régionale”, selon un communiqué de la présidence au Caire.L’Irak a accueilli pour la dernière fois un sommet de la Ligue arabe en 2012.A la fois un allié important de l’Iran voisin et un partenaire stratégique des Etats-Unis, ce pays s’adonne depuis des années à un exercice d’équilibriste entre les deux ennemis.

La guerre à Gaza au menu d’un sommet de la Ligue arabe à Bagdad

Les pays arabes se réunissent samedi à Bagdad pour discuter de la guerre dans la bande de Gaza et d’autres crises régionales mais le sommet est marqué par l’absence de plusieurs dirigeants, notamment du Golfe où le président américain était en visite cette semaine.Donald Trump avait suscité un tollé plus tôt cette année en déclarant que les Etats-Unis prendraient le contrôle de Gaza et en ferait la “Riviera” du Moyen-Orient, poussant les dirigeants arabes à élaborer, lors d’un sommet en mars au Caire, un plan pour l’après-guerre afin de reconstruire le territoire dévasté par 19 mois de guerre.L’ancien promoteur immobilier a conclu vendredi une tournée en Arabie saoudite, au Qatar et aux Emirats arabes unis, marquée par d’étourdissantes annonces économiques et une spectaculaire ouverture vis-à-vis du nouveau pouvoir syrien avec l’annonce d’une levée des sanctions américaines.Les présidents palestinien Mahmoud Abbas et égyptien Abdel Fattah al-Sissi sont arrivés vendredi et samedi dans la capitale irakienne.Parmi les participants figurent également l’émir du Qatar cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, mais la plupart des dirigeants des pays du Golfe ne feront pas le déplacement, selon une source diplomatique.- Absence du président syrien -Et le président syrien, Ahmed al-Chareh, qui a pris le pouvoir en décembre 2024 à la tête d’une coalition de groupes islamistes et a été emprisonné des années en Irak sous l’accusation d’appartenir à Al-Qaïda, ne participera pas non plus au sommet après que de puissants hommes politiques irakiens se sont opposés à sa venue.Il est représenté par son ministre ds Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani.L’Irak a été dévastée par plusieurs décennies de conflits et de guerres, notamment après l’invasion menée par les Etats-Unis en 2003, qui a renversé Saddam Hussein et favorisé l’émergence des jihadistes.Ce n’est que récemment que le pays a retrouvé un semblant de stabilité et ses dirigeants espèrent promouvoir une nouvelle image du pays.”Nous ne nous contentons pas de reconstruire l’Irak, nous remodelons également le Moyen-Orient grâce à une politique étrangère équilibrée, un leadership avisé, des initiatives de développement et des partenariats stratégiques”, a écrit récemment dans une tribune le Premier ministre Mohamed Chia al-Soudani.Le sommet est principalement axé sur la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023.Plus d’un an de bombardements israéliens a ravagé le territoire palestinien et la situation humanitaire y est dramatique, notamment depuis le 2 mars, quand Israël a bloqué toute entrée d’aide.Alors que les discussions en vue d’une trêve semblent dans l’impasse, l’armée israélienne a annoncé samedi le lancement d’une nouvelle offensive majeure à Gaza.- “Rétablir la stabilité régionale” -Le ministre irakien des Affaires étrangères, Fouad Hussein, a précisé que le sommet approuverait les décisions prises lors de la réunion du Caire en mars pour soutenir la reconstruction de Gaza. Ce plan arabe prévoit un fonds destiné à financer la reconstruction –53 milliards de dollars sur cinq ans– pour le territoire palestinien qui devrait être administré durant une période transitoire par un comité de technocrates palestiniens, avant que l’Autorité palestinienne n’en reprenne le contrôle.Une approche qui apparaît comme une alternative à la proposition largement condamnée de M. Trump qui avait dit vouloir prendre le contrôle du territoire.”Nous nous intéressons à Gaza. Et nous allons faire en sorte que cela soit réglé. Beaucoup de gens sont affamés”, a-t-il déclaré vendredi lors de sa visite aux Emirats arabes unis.Parmi les autres personnalités présentes samedi à Bagdad figurent le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, et le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, dont le pays a reconnu en mai 2024 l’Etat de Palestine.Lors du sommet de samedi l’Egypte présentera aussi sa “vision” sur “les défis auxquels la région est confrontée, en mettant particulièrement l’accent sur les récents développements de la cause palestinienne et les efforts visant à rétablir la stabilité régionale”, selon un communiqué de la présidence au Caire.L’Irak a accueilli pour la dernière fois un sommet de la Ligue arabe en 2012.A la fois un allié important de l’Iran voisin et un partenaire stratégique des Etats-Unis, ce pays s’adonne depuis des années à un exercice d’équilibriste entre les deux ennemis.

Israël annonce élargir son offensive à Gaza pour vaincre le Hamas

L’armée israélienne a annoncé samedi élargir son offensive pour vaincre le Hamas dans le bande de Gaza, où ses bombardements ont tué dix personnes dans la matinée, selon les secours, après plusieurs jours de pilonnage meurtrier du territoire dévasté et affamé.Malgré une montée en puissance des critiques internationales sur sa conduite du conflit et la catastrophe humanitaire en cours dans le territoire palestinien, le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait averti lundi d’une prochaine entrée “en force” de l’armée à Gaza pour “achever l’opération et vaincre le Hamas”, dont l’attaque contre Israël le 7 octobre 2023 a déclenché la guerre. Peu après la fin de la tournée dans le Golfe du président américain Donald Trump, qui s’est ému de la faim dans le territoire palestinien, l’armée israélienne a indiqué avoir, “au cours de la journée écoulée, lancé des frappes d’envergure et transféré des forces pour prendre le contrôle de zones de la bande de Gaza”.”Cela s’inscrit dans le cadre des étapes initiales (…) de l’expansion de l’offensive dans la bande de Gaza, dans le but d’atteindre tous les objectifs de la guerre, y compris la libération des otages et la défaite du Hamas”, a-t-elle développé tôt samedi sur les réseaux sociaux.- “Occasion historique” -Le plan, annoncé début mai par le gouvernement Netanyahu, prévoit de pérenniser la présence militaire israélienne à Gaza – dont Israël s’était retiré unilatéralement en 2005 – au prix du déplacement de “la plupart” de ses 2,4 millions d’habitants vers l’extrême sud du territoire.La Défense civile de Gaza a fait état de dix personnes tuées dans la matinée par des raids israéliens à Jabalia (nord) et Khan Younès (sud). Selon cette organisation de secouristes, les bombardements israéliens ont tué au moins 100 personnes vendredi, autant jeudi et fait plus de 80 morts mercredi. Le directeur de l’hôpital indonésien de Beit Lahia, près de Jabalia, Marwan Sultan, décrit à l’AFP une situation “tragique et catastrophique”, après un bombardement samedi matin survenu à proximité. L’établissement est submergé de patients et blessés et manque cruellement “d’unités de sang, de médicaments, de fournitures médicales et chirurgicales” au point de ne “plus pouvoir accueillir de cas critiques”.  La veille, des images de l’AFP ont montré dans cet établissement des habitants, dont des enfants ayant perdu leur mère, se lamenter sur le corps de leurs proches, et des blessés soignés à même le sol au milieu des cris et des pleurs.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes alors enlevées, 57 restent retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l’armée.Les représailles israéliennes ont fait au moins 53.119 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les dernières données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.Vendredi, la principale association israélienne de familles d’otages avait appelé Benjamin Netanyahu à ne pas manquer une “occasion historique” pour la libération de leurs proches, s’inquiétant de “l’intensification des attaques” de l’armée. Mais le Premier ministre martèle que seule une pression militaire accrue poussera le mouvement islamiste palestinien, au pouvoir à Gaza depuis 2007, à rendre ses captifs. – “Nettoyage ethnique” -Depuis le 2 mars, les forces israéliennes bloquent aussi, en accusant le Hamas de la détourner, toute aide humanitaire dans Gaza, vitale pour les 2,4 millions d’habitants. “Nous nous intéressons à Gaza. Et nous allons faire en sorte que cela soit réglé. Beaucoup de gens sont affamés”, a affirmé au terme de sa tournée dans le Golfe le président américain, que le Hamas a ensuite appelé à faire pression sur le gouvernement Netanyahu pour laisser entrer l’aide humanitaire.Pour le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme Volker Türk, “cette dernière vague de bombes obligeant les gens à se déplacer (…), la destruction méthodique de quartiers entiers et le refus de l’aide humanitaire soulignent qu’il semble y avoir une poussée pour un changement démographique permanent à Gaza qui (…) équivaut à un nettoyage ethnique”.Une ONG soutenue par les Etats-Unis et Israël, la Fondation humanitaire de Gaza, a annoncé se préparer à distribuer de l’aide humanitaire à Gaza à la fin du mois. Mais les Nations unies ont exclu toute participation à cette initiative, invoquant des problèmes d'”impartialité, de neutralité (et) d’indépendance”.La guerre à Gaza est au menu samedi à Bagdad d’un sommet arabe, où doit être notamment abordé la question de la reconstruction du territoire palestinien dévasté. 

Israël annonce élargir son offensive à Gaza pour vaincre le Hamas

L’armée israélienne a annoncé samedi élargir son offensive pour vaincre le Hamas dans le bande de Gaza, où ses bombardements ont tué dix personnes dans la matinée, selon les secours, après plusieurs jours de pilonnage meurtrier du territoire dévasté et affamé.Malgré une montée en puissance des critiques internationales sur sa conduite du conflit et la catastrophe humanitaire en cours dans le territoire palestinien, le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait averti lundi d’une prochaine entrée “en force” de l’armée à Gaza pour “achever l’opération et vaincre le Hamas”, dont l’attaque contre Israël le 7 octobre 2023 a déclenché la guerre. Peu après la fin de la tournée dans le Golfe du président américain Donald Trump, qui s’est ému de la faim dans le territoire palestinien, l’armée israélienne a indiqué avoir, “au cours de la journée écoulée, lancé des frappes d’envergure et transféré des forces pour prendre le contrôle de zones de la bande de Gaza”.”Cela s’inscrit dans le cadre des étapes initiales (…) de l’expansion de l’offensive dans la bande de Gaza, dans le but d’atteindre tous les objectifs de la guerre, y compris la libération des otages et la défaite du Hamas”, a-t-elle développé tôt samedi sur les réseaux sociaux.- “Occasion historique” -Le plan, annoncé début mai par le gouvernement Netanyahu, prévoit de pérenniser la présence militaire israélienne à Gaza – dont Israël s’était retiré unilatéralement en 2005 – au prix du déplacement de “la plupart” de ses 2,4 millions d’habitants vers l’extrême sud du territoire.La Défense civile de Gaza a fait état de dix personnes tuées dans la matinée par des raids israéliens à Jabalia (nord) et Khan Younès (sud). Selon cette organisation de secouristes, les bombardements israéliens ont tué au moins 100 personnes vendredi, autant jeudi et fait plus de 80 morts mercredi. Le directeur de l’hôpital indonésien de Beit Lahia, près de Jabalia, Marwan Sultan, décrit à l’AFP une situation “tragique et catastrophique”, après un bombardement samedi matin survenu à proximité. L’établissement est submergé de patients et blessés et manque cruellement “d’unités de sang, de médicaments, de fournitures médicales et chirurgicales” au point de ne “plus pouvoir accueillir de cas critiques”.  La veille, des images de l’AFP ont montré dans cet établissement des habitants, dont des enfants ayant perdu leur mère, se lamenter sur le corps de leurs proches, et des blessés soignés à même le sol au milieu des cris et des pleurs.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes alors enlevées, 57 restent retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l’armée.Les représailles israéliennes ont fait au moins 53.119 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les dernières données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.Vendredi, la principale association israélienne de familles d’otages avait appelé Benjamin Netanyahu à ne pas manquer une “occasion historique” pour la libération de leurs proches, s’inquiétant de “l’intensification des attaques” de l’armée. Mais le Premier ministre martèle que seule une pression militaire accrue poussera le mouvement islamiste palestinien, au pouvoir à Gaza depuis 2007, à rendre ses captifs. – “Nettoyage ethnique” -Depuis le 2 mars, les forces israéliennes bloquent aussi, en accusant le Hamas de la détourner, toute aide humanitaire dans Gaza, vitale pour les 2,4 millions d’habitants. “Nous nous intéressons à Gaza. Et nous allons faire en sorte que cela soit réglé. Beaucoup de gens sont affamés”, a affirmé au terme de sa tournée dans le Golfe le président américain, que le Hamas a ensuite appelé à faire pression sur le gouvernement Netanyahu pour laisser entrer l’aide humanitaire.Pour le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme Volker Türk, “cette dernière vague de bombes obligeant les gens à se déplacer (…), la destruction méthodique de quartiers entiers et le refus de l’aide humanitaire soulignent qu’il semble y avoir une poussée pour un changement démographique permanent à Gaza qui (…) équivaut à un nettoyage ethnique”.Une ONG soutenue par les Etats-Unis et Israël, la Fondation humanitaire de Gaza, a annoncé se préparer à distribuer de l’aide humanitaire à Gaza à la fin du mois. Mais les Nations unies ont exclu toute participation à cette initiative, invoquant des problèmes d'”impartialité, de neutralité (et) d’indépendance”.La guerre à Gaza est au menu samedi à Bagdad d’un sommet arabe, où doit être notamment abordé la question de la reconstruction du territoire palestinien dévasté. 

Une vidéo relance la polémique sur le sort des orques du Marineland d’Antibes

Une vidéo montrant les orques et les dauphins du Marineland d’Antibes (Alpes-Maritimes) tourner en rond dans des bassins qui donnent l’impression d’être à l’abandon a relancé cette semaine la polémique sur le sort des cétacés, dans l’impasse depuis le veto espagnol à leur transfert.”Le temps presse !”, a lancé l’ONG TideBreakers, basée au Canada. Alors que le parc a définitivement fermé au public le 5 janvier, les orques Wikie (24 ans) et son fils Keijo (11 ans) “attendent leur sort dans des bassins décrépits” et les douze dauphins “sont laissés à l’abandon dans des bassins infestés d’algues”.Les images tournées début mai à l’aide d’un drone montrent les deux orques et les dauphins seuls dans des bassins aux bords verts d’algues, au milieu des installations vides et saumâtres des autres animaux déjà transférés.Contactée par l’AFP, la direction du parc a assuré que les bassins des orques et des dauphins restaient entretenus avec soin et qu’une cinquantaine de salariés Å“uvraient encore au bien-être des animaux.Quant aux algues visibles sur les images, il s’agirait d’un phénomène habituel. Des pores d’algues présentes dans l’eau de mer filtrée, qui alimente les bassins, se développeraient chaque printemps, quand l’eau se réchauffe. Elles ne seraient pas nocives pour les animaux et seraient régulièrement retirées par brossage.Une version confirmée à l’AFP par Mike Riddel, qui a dirigé le parc pendant 26 ans avant d’être limogé sans ménagement lors d’un changement de propriétaire en 2006.Des photos de l’AFP montrent également qu’en mai 2020, quand le parc avait invité la presse pour présenter un bébé dauphin, les bords de son bassin étaient recouverts des mêmes fines algues.Mais les images de TideBreakers, très partagées sur les réseaux sociaux, ont provoqué de vives réactions. Certains salariés du parc ont même reçu des menaces de mort, dénonce la direction.- Hypothétique sanctuaire -Le parc partage cependant l’analyse des ONG sur la nécessité de trouver une solution de toute urgence. Et si les échanges se poursuivent avec le ministère de la Transition écologique, rien n’avance.Contacté par l’AFP, le cabinet de la ministre, Agnès Pannier-Runacher, a affirmé que les autorités veillaient “à ce que les animaux continuent d’être accueillis dans de bonnes conditions, en attente de leur future destination”, et que le parc était à la recherche “de solutions alternatives” pour la suite.Fermé en raison du désamour du public pour ce modèle de parc et de la loi de 2021 sur le bien-être animal qui interdira à partir de fin 2026 les spectacles de cétacés, sa principale attraction, Marineland souhaitait transférer ses orques dans un autre parc au Japon.Mais le gouvernement s’y est opposé en novembre 2024, exigeant un transfert dans un parc européen, aux normes plus protectrices. Le seul équipé pour des orques se trouve en Espagne à Tenerife, mais mi-avril Madrid a mis son veto, estimant que ces installations “ne répondaient pas aux exigences”, selon l’entourage de Mme Pannier-Runacher.En attendant, plusieurs ONG comme One Voice et Sea Shepherd, inquiètes pour la santé de Wikie et Keijo, alors que deux autres orques du parc sont mortes depuis 18 mois, demandent à pouvoir envoyer des spécialistes à leur chevet et proposent de subvenir à une partie des frais.A plus long terme, la ministre et les ONG plaident pour l’établissement d’un sanctuaire marin, où les orques et les dauphins, eux aussi refusés en Espagne, pourraient être pris en charge en semi-liberté. Tous nés en captivité, ils sont incapables de survivre seuls. Mais aucun site n’est prêt. Et pour Mike Riddel, cette idée de sanctuaire est un fantasme.”Il ne suffit pas de mettre un grillage et de balancer du poisson aux orques deux fois par jour. Il faut des installations pour pouvoir les manipuler quand elles ont besoin de soins, il faut des soigneurs pour leur faire faire de l’exercice tous les jours, des gardiens pour empêcher le public de venir les embêter…”, énumère-t-il.Cela coûterait deux à trois millions d’euros par an, alors que Wikie et Keijo peuvent encore vivre des dizaines d’années… si elles sont bien traitées.

Inondations: A Kinshasa, la guerre contre les “constructions anarchiques”

“Nos maisons détruites et nos affaires volées, où irons-nous ?” s’indigne Passy, une mère de famille de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC), en regardant une pelleteuse en train de démolir son logement.Après de graves inondations qui ont fait plusieurs dizaines de morts début avril dans la mégalopole surpeuplée, les autorités congolaises …

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Inondations: A Kinshasa, la guerre contre les “constructions anarchiques”

“Nos maisons détruites et nos affaires volées, où irons-nous ?” s’indigne Passy, une mère de famille de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC), en regardant une pelleteuse en train de démolir son logement.Après de graves inondations qui ont fait plusieurs dizaines de morts début avril dans la mégalopole surpeuplée, les autorités congolaises ont entamé une campagne de démolition des constructions anarchiques installées sur les rives du fleuve Congo, où les bilans sont souvent lourds après chaque déluge s’abattant sur ce vaste pays équatorial.  “Les autorités, ayez pitié de nous, pourquoi nous traiter de la sorte?”, implore Passy en vain. Le ministre provincial des Infrastructures et des Travaux publics a fait le déplacement pour superviser l’opération de démolition à Ngaliema, un quartier du nord-ouest de la ville de quelque 17 millions d’habitants, touché par les dernières inondations. La maison de Passy fait partie des quinze parcelles condamnées par les autorités. Une goutte d’eau toutefois au regard des immenses bidonvilles qui s’étendent en périphérie de Kinshasa.  “Vous condamnez l’État en disant qu’il n’agit pas. Maintenant on veut agir”, rétorque le ministre Alain Tshilungu devant la presse. La veille, la Ville de Kinshasa a annoncé le début effectif de l’opération annoncée en novembre dernier.La pelleteuse s’attaque ensuite à un immeuble construit illégalement au bord d’une rivière.- “Plus grand-chose” -La famille qui l’occupe sort précipitamment. Une mère, son jeune fils et ses deux fillettes se blottissent les uns contre les autres, hagards, devant un petit tas d’effets personnels sauvés de la démolition et éparpillés sur le sol. La jeune femme dit n’avoir “pas la force” de commenter la décision des autorités. Après une dizaine de coups, les murs cèdent et l’édifice s’effondre sous un épais nuage de poussière. Un chien apeuré s’échappe des décombres. Peu après, ce sont les riverains qui envahissent les lieux et pillent tout ce qu’ils peuvent: portes, fenêtres, lavabos ou même cuves de toilettes. Augustin Masudi, un occupant de l’immeuble, regarde le spectacle, les yeux larmoyants. Ce père de six enfants a réussi à sauver un matelas, un congélateur et quelques affaires de l’endroit où il vivait depuis trois ans. “Il ne nous reste plus grand-chose, tout est pillé. Les autorités devraient nous accorder une ou deux semaines de préavis” se désole-t-il, la voix nouée.Dady Kasongo, une autre victime de l’opération, semble tétanisé derrière ses lunettes noires. Il a investi “des milliers de dollars” en matériaux pour construire sa maison, démolie sous ses yeux avant même la fin des travaux.Selon lui, les parcelles ont été “enregistrées en bonne et due forme” auprès des services de l’État et il espère pouvoir obtenir des réparations.Mais ce combat a peu de chances d’aboutir. “Ce que nous faisons ce n’est pas une démolition méchante, c’est plutôt une récupération de l’emprise publique de l’État”, affirme le ministre Tshilungu, qui rappelle que les berges et lits de rivières sont des zones interdites à la construction. Dans un pays classé parmi les plus pauvres au monde et en proie à une forte corruption, nombre de propriétaires ont reçu des “permis de construire frauduleux”, selon les autorités locales.Les opérations de démolition se suivent et se ressemblent à Kinshasa depuis des décennies, sans parvenir à régler ni le problème de l’engorgement urbain, ni l’absence d’infrastructures adaptées à la forte croissance démographique. Selon les experts, le changement climatique accentue les phénomènes extrêmes en Afrique, qui pourraient toucher jusqu’à 118 millions d’Africains d’ici 2030. 

Inondations: A Kinshasa, la guerre contre les “constructions anarchiques”

“Nos maisons détruites et nos affaires volées, où irons-nous ?” s’indigne Passy, une mère de famille de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC), en regardant une pelleteuse en train de démolir son logement.Après de graves inondations qui ont fait plusieurs dizaines de morts début avril dans la mégalopole surpeuplée, les autorités congolaises ont entamé une campagne de démolition des constructions anarchiques installées sur les rives du fleuve Congo, où les bilans sont souvent lourds après chaque déluge s’abattant sur ce vaste pays équatorial.  “Les autorités, ayez pitié de nous, pourquoi nous traiter de la sorte?”, implore Passy en vain. Le ministre provincial des Infrastructures et des Travaux publics a fait le déplacement pour superviser l’opération de démolition à Ngaliema, un quartier du nord-ouest de la ville de quelque 17 millions d’habitants, touché par les dernières inondations. La maison de Passy fait partie des quinze parcelles condamnées par les autorités. Une goutte d’eau toutefois au regard des immenses bidonvilles qui s’étendent en périphérie de Kinshasa.  “Vous condamnez l’État en disant qu’il n’agit pas. Maintenant on veut agir”, rétorque le ministre Alain Tshilungu devant la presse. La veille, la Ville de Kinshasa a annoncé le début effectif de l’opération annoncée en novembre dernier.La pelleteuse s’attaque ensuite à un immeuble construit illégalement au bord d’une rivière.- “Plus grand-chose” -La famille qui l’occupe sort précipitamment. Une mère, son jeune fils et ses deux fillettes se blottissent les uns contre les autres, hagards, devant un petit tas d’effets personnels sauvés de la démolition et éparpillés sur le sol. La jeune femme dit n’avoir “pas la force” de commenter la décision des autorités. Après une dizaine de coups, les murs cèdent et l’édifice s’effondre sous un épais nuage de poussière. Un chien apeuré s’échappe des décombres. Peu après, ce sont les riverains qui envahissent les lieux et pillent tout ce qu’ils peuvent: portes, fenêtres, lavabos ou même cuves de toilettes. Augustin Masudi, un occupant de l’immeuble, regarde le spectacle, les yeux larmoyants. Ce père de six enfants a réussi à sauver un matelas, un congélateur et quelques affaires de l’endroit où il vivait depuis trois ans. “Il ne nous reste plus grand-chose, tout est pillé. Les autorités devraient nous accorder une ou deux semaines de préavis” se désole-t-il, la voix nouée.Dady Kasongo, une autre victime de l’opération, semble tétanisé derrière ses lunettes noires. Il a investi “des milliers de dollars” en matériaux pour construire sa maison, démolie sous ses yeux avant même la fin des travaux.Selon lui, les parcelles ont été “enregistrées en bonne et due forme” auprès des services de l’État et il espère pouvoir obtenir des réparations.Mais ce combat a peu de chances d’aboutir. “Ce que nous faisons ce n’est pas une démolition méchante, c’est plutôt une récupération de l’emprise publique de l’État”, affirme le ministre Tshilungu, qui rappelle que les berges et lits de rivières sont des zones interdites à la construction. Dans un pays classé parmi les plus pauvres au monde et en proie à une forte corruption, nombre de propriétaires ont reçu des “permis de construire frauduleux”, selon les autorités locales.Les opérations de démolition se suivent et se ressemblent à Kinshasa depuis des décennies, sans parvenir à régler ni le problème de l’engorgement urbain, ni l’absence d’infrastructures adaptées à la forte croissance démographique. Selon les experts, le changement climatique accentue les phénomènes extrêmes en Afrique, qui pourraient toucher jusqu’à 118 millions d’Africains d’ici 2030.Â