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Les Houthis revendiquent une 4e attaque contre le porte-avions américain en mer Rouge

Les rebelles houthis au Yémen ont affirmé mercredi avoir mené une quatrième attaque en 72 heures contre le porte-avions américain USS Harry Truman en mer Rouge, en réponse aux frappes américaines sur leur pays.Les Houthis ont “détecté des mouvements militaires hostiles en mer Rouge en vue de lancer une attaque aérienne de grande envergure contre notre pays”, a écrit sur Telegram leur porte-parole.En réponse, a-t-il ajouté, les rebelles ont tiré des missiles de croisière et des drones contre le porte-avions et d’autres navires, “ce qui a permis de contrecarrer et de faire échouer cette attaque”.L’armée américaine n’a pas immédiatement réagi à cette revendication.Plus tôt, des médias houthis avaient rapporté de nouvelles frappes américaines visant plusieurs localités sous contrôle des rebelles.De son côté, le Commandement central américain a annoncé sur X des “opérations continues contre les terroristes houthis soutenus par l’Iran”, sans plus de précisions.Selon l’agence de presse Saba et la chaîne Al Massira TV, “une frappe de l’agression américaine” a ciblé le gouvernorat de Saada (nord). Des témoins ont déclaré à l’AFP que trois frappes avaient touché la région. Plus tard, Al Massira TV a fait état de quatre nouvelles frappes sur une autre zone de Saada, bastion des Houthis.- Attaque contre Israël -Mardi soir, les rebelles houthis ont revendiqué une attaque contre “la base de Nevatim”, située dans le désert du Néguev, dans le sud d’Israël, affirmant avoir utilisé un missile balistique hypersonique Palestine 2.Les sirènes d’alerte antiaérienne ont retenti mardi soir dans plusieurs villes du sud d’Israël, et l’armée israélienne a indiqué avoir “intercepté” un missile tiré depuis le Yémen.Il s’agit de la première attaque contre Israël en provenance du Yémen depuis le début de la trêve entrée en vigueur à Gaza le 19 janvier. Elle intervient après une série de frappes israéliennes massives sur la bande de Gaza mardi.Les Houthis, soutenus par l’Iran, ont dénoncé ces frappes meurtrières et promis de poursuivre l’escalade, après avoir menacé récemment d’attaquer les navires israéliens en mer Rouge.Les rebelles “intensifieront leurs opérations militaires contre l’ennemi sioniste tant que l’agression brutale contre Gaza ne cessera pas et que le blocus ne sera pas levé”, a écrit leur porte-parole sur Telegram.Les frappes israéliennes, les plus meurtrières depuis le 19 janvier, ont fait au moins 413 morts dans le territoire palestinien, selon le dernier bilan du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas.Après le début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, les rebelles ont mené des dizaines d’attaques de missiles contre Israël et des navires accusés de liens avec Israël, en affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens.Le président américain, Donald Trump, a annoncé samedi des frappes contre les bastions houthis au Yémen. Ces attaques, qui ont touché Sanaa et d’autres régions, ont fait 53 morts et 98 blessés, selon les Houthis. Washington affirme avoir éliminé plusieurs hauts responsables du mouvement.

Les Houthis revendiquent une 4e attaque contre le porte-avions américain en mer Rouge

Les rebelles houthis au Yémen ont affirmé mercredi avoir mené une quatrième attaque en 72 heures contre le porte-avions américain USS Harry Truman en mer Rouge, en réponse aux frappes américaines sur leur pays.Les Houthis ont “détecté des mouvements militaires hostiles en mer Rouge en vue de lancer une attaque aérienne de grande envergure contre notre pays”, a écrit sur Telegram leur porte-parole.En réponse, a-t-il ajouté, les rebelles ont tiré des missiles de croisière et des drones contre le porte-avions et d’autres navires, “ce qui a permis de contrecarrer et de faire échouer cette attaque”.L’armée américaine n’a pas immédiatement réagi à cette revendication.Plus tôt, des médias houthis avaient rapporté de nouvelles frappes américaines visant plusieurs localités sous contrôle des rebelles.De son côté, le Commandement central américain a annoncé sur X des “opérations continues contre les terroristes houthis soutenus par l’Iran”, sans plus de précisions.Selon l’agence de presse Saba et la chaîne Al Massira TV, “une frappe de l’agression américaine” a ciblé le gouvernorat de Saada (nord). Des témoins ont déclaré à l’AFP que trois frappes avaient touché la région. Plus tard, Al Massira TV a fait état de quatre nouvelles frappes sur une autre zone de Saada, bastion des Houthis.- Attaque contre Israël -Mardi soir, les rebelles houthis ont revendiqué une attaque contre “la base de Nevatim”, située dans le désert du Néguev, dans le sud d’Israël, affirmant avoir utilisé un missile balistique hypersonique Palestine 2.Les sirènes d’alerte antiaérienne ont retenti mardi soir dans plusieurs villes du sud d’Israël, et l’armée israélienne a indiqué avoir “intercepté” un missile tiré depuis le Yémen.Il s’agit de la première attaque contre Israël en provenance du Yémen depuis le début de la trêve entrée en vigueur à Gaza le 19 janvier. Elle intervient après une série de frappes israéliennes massives sur la bande de Gaza mardi.Les Houthis, soutenus par l’Iran, ont dénoncé ces frappes meurtrières et promis de poursuivre l’escalade, après avoir menacé récemment d’attaquer les navires israéliens en mer Rouge.Les rebelles “intensifieront leurs opérations militaires contre l’ennemi sioniste tant que l’agression brutale contre Gaza ne cessera pas et que le blocus ne sera pas levé”, a écrit leur porte-parole sur Telegram.Les frappes israéliennes, les plus meurtrières depuis le 19 janvier, ont fait au moins 413 morts dans le territoire palestinien, selon le dernier bilan du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas.Après le début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, les rebelles ont mené des dizaines d’attaques de missiles contre Israël et des navires accusés de liens avec Israël, en affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens.Le président américain, Donald Trump, a annoncé samedi des frappes contre les bastions houthis au Yémen. Ces attaques, qui ont touché Sanaa et d’autres régions, ont fait 53 morts et 98 blessés, selon les Houthis. Washington affirme avoir éliminé plusieurs hauts responsables du mouvement.

Feu vert des députés au “bazooka” budgétaire pour réarmer l’Allemagne

L’Allemagne se prépare à un tournant historique après le feu vert des députés au plan d’investissements du futur chancelier Friedrich Merz, qui veut dépenser sans compter pour réarmer et moderniser le pays afin d’affronter les bouleversements géopolitiques.Ce paquet de plusieurs centaines de milliards d’euros affectés à la défense et l’économie a été approuvé par 513 députés, soit la majorité des deux tiers des élus présents mardi au Bundestag, la chambre basse du parlement.Le texte est une révolution pour l’Allemagne, championne depuis des décennies de l’orthodoxie budgétaire et qui a longtemps négligé les dépenses militaires au profit du parapluie américain qui la protégeait depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.Mais les temps ont changé. Après le choc de l’invasion russe de l’Ukraine depuis février 2022, Berlin voit maintenant Washington se détourner de l’Europe et se rapprocher de la Russie, sous l’impulsion de Donald Trump.Les sommes en jeu sont colossales et auront des répercussions bien au-delà de l’Allemagne, représentant 1.000 à 1.500 milliards d’euros, selon les calculs, injectés dans l’économie au cours de la prochaine décennie.Un volume nécessaire pour contrer la “guerre contre l’Europe” menée par la Russie, a lancé devant le Bundestag, le chef du camp conservateur CDU/CSU, énumérant les cyberattaques et sabotages d’infrastructures attribués à la Russie.Friedrich Merz a aussi qualifié ce plan de “premier grand pas vers une nouvelle communauté européenne de défense” devant inclure “des pays qui ne sont pas membres de l’Union européenne”, comme le Royaume-Uni et la Norvège.- Message à l’Europe -Pour entrer en vigueur, les modifications constitutionnelles doivent encore être approuvées vendredi par le Bundesrat, la chambre représentant les régions.Concrètement, l’Allemagne va assouplir son “frein à l’endettement”, qui limite la capacité d’emprunt du pays, pour les dépenses militaires et pour les régions. S’y ajoute un fonds spécial – hors budget – de 500 milliards d’euros sur 12 ans pour moderniser les infrastructures et relancer la première économie européenne. Il s’agit de rénover routes, ponts, chemins de fer, écoles, installations énergétiques.”C’est une excellente nouvelle parce que cela envoie également un message très clair à l’Europe sur la détermination de l’Allemagne à investir massivement dans la défense”, a salué la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.La responsable estime que l’Europe doit impérativement et rapidement se réarmer pour avoir une “dissuasion crédible” d’ici 2030.”Cela envoie un puissant message de +leadership+ et d’engagement en faveur de notre sécurité commune”, s’est de son côté félicité le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte.Le chancelier sortant, Olaf Scholz, a salué une décision “historique” du Bundestag, tout comme Emmanuel Macron, lors d’un point presse commun à Berlin. “C’est une bonne nouvelle pour l’Allemagne et pour l’Europe”, a ajouté le président français, fervent partisan d’un renforcement de la défense européenne.Après un dîner à Berlin avec Friedrich Merz, il a posté sur X: “L’Allemagne et la France avancent ensemble, aujourd’hui et pour demain. Pour notre Europe.” Et le futur chancelier allemand a de son côté affirmé sur le même réseau: “Une Europe forte a besoin d’un partenariat franco-allemand solide”, tout en remerciant le président français pour cet “échange chaleureux”.Le “bazooka” d’investissements, selon l’expression popularisée par les médias, de Friedrich Merz est la pierre angulaire du futur gouvernement qu’il a entrepris de former avec le Parti social-démocrate (SPD) après sa victoire aux législatives de février.- 3 milliards pour l’Ukraine -“C’est peut-être le plus gros paquet de dépenses” de l’histoire de l’Allemagne, a souligné mardi le chef du SPD Lars Klingbeil devant les députés. Friedrich Merz avait décidé de faire voter les lois par le Bundestag sortant, car les partis des extrêmes, de droite et de gauche, détiendront une minorité de blocage dans le nouvel hémicycle qui se constituera le 25 mars.Le plan allemand doit permettre aussi le déblocage d’un soutien militaire en suspens de 3 milliards d’euros pour l’Ukraine. Le comité budgétaire du Bundestag devrait donner officiellement son aval vendredi à l’octroi de ces fonds, ont indiqué des sources parlementaires à l’AFP.Kiev pourrait ainsi recevoir des munitions d’artillerie et des grenades “dans les prochaines semaines”, avait indiqué lundi le porte-parole du gouvernement Steffen Hebestreit, tandis que la livraison d’autres équipements lourds tels que les systèmes de défense aérienne Iris T et Patriot prendra jusqu’à deux ans.Le futur dirigeant allemand a encore des semaines compliquées devant lui: il devra boucler les négociations avec les sociaux-démocrates pour former la coalition qu’il veut mettre sur pied d’ici Pâques, le 21 avril.Ces discussions n’ont rien d’évident car les dépenses d’investissement massives vont s’accompagner d’économies à tous les niveaux et de réformes majeures mettant à l’épreuve la future grande coalition.