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Présidentielle en Côte d’Ivoire: Tidjane Thiam élu candidat du principal parti d’opposition
L’ancien ministre et banquier international Tidjane Thiam a été élu jeudi candidat du principal parti d’opposition pour la présidentielle du 25 octobre en Côte d’Ivoire, lors d’une convention à laquelle il était le seul à se présenter.Mais tout n’est pas gagné pour autant: actuellement hors du pays, M. Thiam, 62 ans, est bousculé par une polémique sur sa nationalité qui pourrait le fragiliser dans sa course à la présidence.Dans le même temps, à six mois du scrutin dans le pays le plus riche de l’Afrique de l’ouest francophone, des tensions secouent le paysage politique, notamment liées à l’inéligibilité de trois opposants, dont l’ancien président Laurent Gbagbo.De son côté, le président Alassane Ouattara, 83 ans, n’a pas indiqué s’il comptait ou non briguer un quatrième mandat mais s’est dit en janvier “désireux de continuer à servir son pays”.Tidjane Thiam a obtenu 99,50% des voix exprimées, soit 5.321, avec un taux de participation de 93,17%, selon les résultats globaux provisoires. A l’annonce des résultats, la centaine de militants a scandé “Titi président”, le surnom de leur champion, avant d’entonner l’hymne du parti.”Nous sommes aux anges, très heureux, très fiers du résultat. C’est la confirmation que notre chef a toujours été le choix de la base”, a indiqué à l’AFP Eugénie Kouadio, conseillère régionale. Grâce à ses années passées à l’étranger, “il n’a pas de passé conflictuel, contrairement aux autres candidats”, a renchéri André N’Guessan, 48 ans, qui travaille dans une institution internationale.Plusieurs milliers de militants du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) – seulement des membres d’organes décisionnaires ou des responsables de sections – étaient appelés mercredi à glisser leur bulletin dans près de 400 bureaux installés dans le pays et à l’étranger.- Pas “bien connu” -Pour le politologue Geoffroy Kouao, M. Thiam n’est pas “bien connu des Ivoiriens” et “le PDCI doit redoubler d’efforts en termes de communication politique et de rencontres”.Le chef du PDCI a en effet été absent du pays pendant plus de 20 ans pour une carrière à l’étranger à la tête de grandes entreprises financières telles Aviva, Prudential ou Credit Suisse.Dans son entourage, on assure que son expérience internationale est un atout et que sa popularité reste intacte à travers tout le pays.La campagne de Tidjane Thiam est d’autre part parasitée depuis plusieurs semaines par une polémique concernant sa nationalité.Né en Côte d’Ivoire, il a acquis la nationalité française en 1987 et y a renoncé en mars dernier, afin de se présenter à la présidentielle, scrutin pour lequel un candidat ne peut être binational.Mais selon ses détracteurs, l’acquisition d’une autre nationalité l’a automatiquement déchu de sa nationalité ivoirienne, en vertu de l’article 48 du code de la nationalité, datant des années 1960.Le PDCI a dénoncé des “manÅ“uvres” du pouvoir afin d’empêcher M. Thiam d’être candidat. “Ce sont des manipulations du parti au pouvoir pour empêcher un candidat qui fait peur d’aller aux élections”, a renchéri Claude M’Bahia, ingénieur de 59 ans, présent lors de la proclamation des résultats.Jeudi soir, Tidjane Thiam s’est réjouit de sa victoire et a remercié ses militants qui l’ont “honoré” en dépit de “tout le venin qui a été distillé” concernant sa “nationalité” et “sa personnalité”.”Octobre 2025 est encore loin, je sais que je ne serai pas épargné”, a-t-il ajouté dans une interview diffusée sur les réseaux sociaux.La commission électorale a par ailleurs rejeté jeudi les requêtes contestant l’inscription de M.Thiam sur les listes électorales, une procédure judiciaire est toutefois toujours en cours.- Des opposants inéligibles -Mais à mesure que l’échéance approche, les tensions montent dans l’opposition, qui multiplie les meetings. Trois figures politiques ont affirmé leur intention d’être candidates à la présidentielle, même si elles sont inéligibles en raison de condamnations judiciaires.Il s’agit de l’ancien président Laurent Gbagbo (2000-2011), investi par le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), de son ancien bras droit Charles Blé Goudé, et de l’ancien Premier ministre et ex-chef rebelle Guillaume Soro, en exil. Le nom des trois hommes n’apparaît pas sur la liste électorale provisoire, dont la version définitive sera publiée en juin.En outre, le PDCI de Thiam et le PPA-CI de Gbagbo ont annoncé suspendre leur participation à la Commission électorale, en dénonçant le manque d’indépendance de cet organe chargé d’organiser les élections.Le parti au pouvoir, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), a répondu qu’il “n’entend pas se laisser distraire par tout ce vacarme orchestré par une opposition qui, en réalité, a peur des élections”.
Présidentielle en Côte d’Ivoire: Tidjane Thiam élu candidat du principal parti d’opposition
L’ancien ministre et banquier international Tidjane Thiam a été élu jeudi candidat du principal parti d’opposition pour la présidentielle du 25 octobre en Côte d’Ivoire, lors d’une convention à laquelle il était le seul à se présenter.Mais tout n’est pas gagné pour autant: actuellement hors du pays, M. Thiam, 62 ans, est bousculé par une …
Deux morts lors d’une tuerie en Floride, le suspect est le fils d’une policière
Deux personnes ont été tuées et six autres blessées lorsque le fils d’une policière a ouvert le feu jeudi sur le campus d’une université de Floride, ont annoncé les forces de l’ordre.Les deux personnes décédées ne sont pas des étudiants, ont déclaré les forces de l’ordre de Tallahassee, la ville où a eu lieu la …
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Ligue Europa: l’OL finit en enfer chez Manchester (5-4)
Lyon est passé du rêve au cauchemar jeudi à Old Trafford, fauché 5-4 au bout d’une prolongation où il a mené de deux buts, à dix contre onze, avant de laisser filer Manchester United en demi-finale de Ligue Europa.Les “Red Devils” ont remporté une bataille épique, diabolique, historique et époustouflante face à des Lyonnais passés par toutes les émotions, jusqu’à la terrible désillusion de l’élimination.L’OL a encaissé deux buts en première période, opéré une remontée fantastique en seconde, perdu son capitaine Corentin Tolisso sur carton rouge juste avant une prolongation infernale, où il a marqué deux buts avant d’en encaisser trois.”On croyait que c’était déjà fini. Un match comme ça, c’est jamais fini, ici. On doit être plus exigeant”, a réagi Malick Fofana sur Canal Plus. “Honnêtement je pense que c’est le match le plus incroyable de ma vie. Trois buts en cinq minutes…”, s’est extasié Leny Yoro dans le camp opposé.Le “Théâtre des rêves”, surnom du mythique stade d’Old Trafford, s’est réveillé au coeur d’une saison morose pour l’actuel quatorzième de Premier League, qui n’a plus que la Ligue Europa pour enivrer ses supporters.L’équipe de Ruben Amorim affrontera l’Athletic Bilbao le mois prochain, avec l’espoir de se hisser en finale et de décrocher, en cas de victoire, le précieux ticket qualificatif pour la Ligue des champions.Pour la jouer la saison prochaine, les Lyonnais devront eux poursuivre leur mission en Ligue 1 après avoir effacé cette incroyable sortie de route dans le nord de l’Angleterre.Rayan Cherki (105e, 3-2) et Alexandre Lacazette (110e, 4-2), sur penalty, ont bien crû offrir à leurs bruyants supporters un final de rêve, mais les Red Devils les ont envoyé en enfer avec un penalty de Bruno Fernandes (114e) et des buts de Kobbie Mainoo (120e) et Harry Maguire (120e+1).Ces trois coups de poignard ont représenté l’ultime moment dramatique d’une rencontre qui en a connu de multiples tout au long d’une soirée à rebondissements, où chaque équipe a dominé l’autre à tour de rôle.- Onana en première ligne -Les Lyonnais ont d’abord péché par tendresse et naïveté, été pris en défaut par des longs ballons dans le dos, souvent, et peut-être été pris aussi, un peu, par l’enjeu d’un sommet qu’ils n’ont pas l’habitude de disputer.Dix minutes ont suffi à Manchester pour punir les visiteurs, surpris par une ouverture sautée de Noussair Mazraoui en direction de Bruno Fernandes, un bon contrôle orienté de Rasmus Hojlund puis un centre en retrait du Danois vers Manuel Ugarte, laissé seul (10e, 1-0).Sur un long ballon, encore, Maguire a trouvé Diogo Dalot dans la surface, le Portugais a mis son corps en opposition devant Nicolas Tagliafico et déclenché, en tombant, un tir entré avec l’aide d’un poteau (45e+1).Le même Dalot avait adressé plus tôt une passe longue distance calibrée pour le capitaine Fernandes, auteur d’une sublime volée sur la barre transversale (36e).Et contrairement au match aller, où Andre Onana avait fauté deux fois sur les buts lyonnais (2-2), le gardien camerounais s’est longtemps montré intraitable quand les Français sont parvenus à créer le danger.Il a marqué son territoire avec une sortie autoritaire, poing en avant (17e), il a claqué une tête de Paul Akouokou (22e) après un corner de Rayan Cherki, et mis fin à une chevauchée dont le dribbleur français a le secret (32e).En seconde période, il était encore là pour écarter une frappe en pivot de Corentin Tolisso (54e) et un missile d’Ainsley Maitland-Niles (75e).La pression était pourtant énorme sur lui, après une polémique ayant précédé le match aller (il avait jugé son équipe “meilleure” que l’OL), ses erreurs au Groupama stadium et sa mise à l’écart le week-end dernier en championnat, officiellement pour lui permettre de s’oxygéner.Les supporters lyonnais l’ont copieusement sifflé et insulté dès les premières minutes, et le gardien est venu célébrer l’ouverture du score devant eux, avec un geste chambreur et une petite danse.Le parcage visiteur a retrouvé toute sa voix quand Tolisso (71e, 2-1) et Nicolas Tagliafico (78e, 2-2) ont remis l’OL à flots. Mais il s’est éteint au bout d’une nuit finalement tragique.
Nouveaux raids israéliens meurtriers à Gaza, le Hamas rejette une proposition israélienne de trêve
Le mouvement islamiste palestinien Hamas a rejeté jeudi une proposition israélienne de trêve à Gaza, réclamant un accord “complet” pour mettre fin à la guerre, après de nouvelles frappes israéliennes qui ont coûté la vie à au moins 40 Gazaouis, selon les secouristes.Le Hamas avait réservé sa réponse sur cette proposition, transmise par le médiateur …
Nouveaux raids israéliens meurtriers à Gaza, le Hamas rejette une proposition israélienne de trêve
Le mouvement islamiste palestinien Hamas a rejeté jeudi une proposition israélienne de trêve à Gaza, réclamant un accord “complet” pour mettre fin à la guerre, après de nouvelles frappes israéliennes qui ont coûté la vie à au moins 40 Gazaouis, selon les secouristes.Le Hamas avait réservé sa réponse sur cette proposition, transmise par le médiateur égyptien. “Les accords partiels sont utilisés par (le Premier ministre israélien Benjamin) Netanyahu et son gouvernement comme couverture pour son projet politique (…) et nous ne participerons pas à cette politique”, a déclaré Khalil al-Hayya, son négociateur en chef. Le ministre des Finances israélien, Bezalel Smotrich, une figure d’extrême droite, a réagi en appelant à “intensifier les combats” à Gaza, pilonnée par l’armée israélienne qui y a aussi élargi ses opérations terrestres, depuis qu’elle y a repris son offensive le 18 mars, rompant une trêve de deux mois.Un responsable du Hamas avait indiqué lundi à l’AFP que le projet israélien prévoyait le retour, en plusieurs temps, de dix otages vivants en échange d’une trêve d'”au moins 45 jours”, de la libération de 1.231 prisonniers palestiniens détenus par Israël et du déblocage de l’entrée de l’aide humanitaire dans le territoire palestinien. Le Hamas a formellement rendu jeudi soir sa réponse par écrit aux médiateurs en Egypte et au Qatar, a dit à l’AFP un responsable du Hamas.Le Hamas “cherche un accord global impliquant un échange de prisonniers en une seule fois en échange de l’arrêt de la guerre, d’un retrait de l’occupation de la bande de Gaza, et du début de la reconstruction” dans le territoire, a ajouté Khalil al-Hayya.Israël a juré de détruire le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et considéré comme une organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne. Il exige son désarmement et le départ de ses combattants de Gaza, ce que le mouvement refuse.- “Tout a explosé” -Dans la matinée, le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a fait état “d’au moins 16 martyrs, la plupart des femmes et des enfants, dans le tir de deux missiles israéliens sur plusieurs tentes abritant des familles déplacées dans la zone d’Al-Mawassi”, dans la région de Khan Younès (sud).Un père et son enfant ont aussi été tués dans une frappe contre leur tente près d’Al-Mawassi, a-t-il ajouté.  Des images de l’AFP ont montré des tentes en feu dans le secteur, et des membres de la défense civile luttant contre les flammes, et des civils s’employant à recueillir les restes de victimes.”Soudain on a vu une lumière rouge. Puis les tentes ont explosé et pris feu. Tout a explosé. Nous avons couru vers la mer et vu le feu se propager d’une tente à l’autre. Des enfants ont été déchiquetés!”, s’exclame Israa Aboulrouss, une déplacée à Mawassi.Dans le nord de Gaza, la défense civile a aussi fait état de sept morts, “en majorité des femmes et des enfants”, dans une frappe sur une tente de déplacés à Beit Lahia. A Jabalia, une frappe a touché un abri de fortune tuant au moins sept membres d’une même famille et un raid sur une école abritant des déplacés a coûté la vie à six personnes, a-t-elle ajouté. Deux autres Palestiniens ont péri dans des tirs israéliens à Gaza-ville.Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a par ailleurs annoncé qu’un de ses locaux à Gaza avait été “endommagé par un explosif”, le deuxième incident de ce type en trois semaines, s’affirmant “scandalisé”.- “Territoire invivable” -Resserrant l’étau, l’armée israélienne a annoncé mercredi avoir transformé 30% du territoire palestinien “en périmètre de sécurité”, une zone tampon dont est bannie la population. Une “stratégie qui consiste à rendre le territoire invivable”, pour Agnès Levallois, maîtresse de conférence à la Fondation pour la recherche stratégique.La quasi-totalité des 2,4 millions de Gazaouis ont été déplacés au moins une fois depuis le début de la guerre. Alors que “chaque habitant de Gaza dépend pour survivre de l’aide humanitaire”, celle-ci est “menacée d’un effondrement total” en raison du blocus imposé par Israël sur son entrée à Gaza depuis le 2 mars, ont alerté jeudi 12 ONG dans un communiqué commun. Le Hamas a lui accusé Israël d’utiliser “la famine comme arme” de guerre.A Rafah (sud), Nidal Wresh Agha dit “prier” pour que les armes se taisent “pour que nous puissions nous reposer, tenir nos enfants près de nous, respirer à nouveau, et essayer de récupérer les fragments d’une vie enfouie dans les décombres”. La guerre a Gaza a été déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas dans le sud israélien,qui a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes alors enlevées, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 mortes, selon l’armée israélienne. Durant la trêve observée du 19 janvier au 17 mars, 33 otages, dont huit morts, ont été remis à Israël, en échange de la sortie d’environ 1.800 Palestiniens des prisons israéliennes.Selon le ministère de la Santé du Hamas, au moins 1.691 Palestiniens ont été tués depuis le 18 mars, portant à 51.065 le nombre de morts à Gaza depuis le début de l’offensive de représailles israélienne il y a 18 mois.
Nouveaux raids israéliens meurtriers à Gaza, le Hamas rejette une proposition israélienne de trêve
Le mouvement islamiste palestinien Hamas a rejeté jeudi une proposition israélienne de trêve à Gaza, réclamant un accord “complet” pour mettre fin à la guerre, après de nouvelles frappes israéliennes qui ont coûté la vie à au moins 40 Gazaouis, selon les secouristes.Le Hamas avait réservé sa réponse sur cette proposition, transmise par le médiateur égyptien. “Les accords partiels sont utilisés par (le Premier ministre israélien Benjamin) Netanyahu et son gouvernement comme couverture pour son projet politique (…) et nous ne participerons pas à cette politique”, a déclaré Khalil al-Hayya, son négociateur en chef. Le ministre des Finances israélien, Bezalel Smotrich, une figure d’extrême droite, a réagi en appelant à “intensifier les combats” à Gaza, pilonnée par l’armée israélienne qui y a aussi élargi ses opérations terrestres, depuis qu’elle y a repris son offensive le 18 mars, rompant une trêve de deux mois.Un responsable du Hamas avait indiqué lundi à l’AFP que le projet israélien prévoyait le retour, en plusieurs temps, de dix otages vivants en échange d’une trêve d'”au moins 45 jours”, de la libération de 1.231 prisonniers palestiniens détenus par Israël et du déblocage de l’entrée de l’aide humanitaire dans le territoire palestinien. Le Hamas a formellement rendu jeudi soir sa réponse par écrit aux médiateurs en Egypte et au Qatar, a dit à l’AFP un responsable du Hamas.Le Hamas “cherche un accord global impliquant un échange de prisonniers en une seule fois en échange de l’arrêt de la guerre, d’un retrait de l’occupation de la bande de Gaza, et du début de la reconstruction” dans le territoire, a ajouté Khalil al-Hayya.Israël a juré de détruire le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et considéré comme une organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne. Il exige son désarmement et le départ de ses combattants de Gaza, ce que le mouvement refuse.- “Tout a explosé” -Dans la matinée, le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a fait état “d’au moins 16 martyrs, la plupart des femmes et des enfants, dans le tir de deux missiles israéliens sur plusieurs tentes abritant des familles déplacées dans la zone d’Al-Mawassi”, dans la région de Khan Younès (sud).Un père et son enfant ont aussi été tués dans une frappe contre leur tente près d’Al-Mawassi, a-t-il ajouté.  Des images de l’AFP ont montré des tentes en feu dans le secteur, et des membres de la défense civile luttant contre les flammes, et des civils s’employant à recueillir les restes de victimes.”Soudain on a vu une lumière rouge. Puis les tentes ont explosé et pris feu. Tout a explosé. Nous avons couru vers la mer et vu le feu se propager d’une tente à l’autre. Des enfants ont été déchiquetés!”, s’exclame Israa Aboulrouss, une déplacée à Mawassi.Dans le nord de Gaza, la défense civile a aussi fait état de sept morts, “en majorité des femmes et des enfants”, dans une frappe sur une tente de déplacés à Beit Lahia. A Jabalia, une frappe a touché un abri de fortune tuant au moins sept membres d’une même famille et un raid sur une école abritant des déplacés a coûté la vie à six personnes, a-t-elle ajouté. Deux autres Palestiniens ont péri dans des tirs israéliens à Gaza-ville.Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a par ailleurs annoncé qu’un de ses locaux à Gaza avait été “endommagé par un explosif”, le deuxième incident de ce type en trois semaines, s’affirmant “scandalisé”.- “Territoire invivable” -Resserrant l’étau, l’armée israélienne a annoncé mercredi avoir transformé 30% du territoire palestinien “en périmètre de sécurité”, une zone tampon dont est bannie la population. Une “stratégie qui consiste à rendre le territoire invivable”, pour Agnès Levallois, maîtresse de conférence à la Fondation pour la recherche stratégique.La quasi-totalité des 2,4 millions de Gazaouis ont été déplacés au moins une fois depuis le début de la guerre. Alors que “chaque habitant de Gaza dépend pour survivre de l’aide humanitaire”, celle-ci est “menacée d’un effondrement total” en raison du blocus imposé par Israël sur son entrée à Gaza depuis le 2 mars, ont alerté jeudi 12 ONG dans un communiqué commun. Le Hamas a lui accusé Israël d’utiliser “la famine comme arme” de guerre.A Rafah (sud), Nidal Wresh Agha dit “prier” pour que les armes se taisent “pour que nous puissions nous reposer, tenir nos enfants près de nous, respirer à nouveau, et essayer de récupérer les fragments d’une vie enfouie dans les décombres”. La guerre a Gaza a été déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas dans le sud israélien,qui a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes alors enlevées, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 mortes, selon l’armée israélienne. Durant la trêve observée du 19 janvier au 17 mars, 33 otages, dont huit morts, ont été remis à Israël, en échange de la sortie d’environ 1.800 Palestiniens des prisons israéliennes.Selon le ministère de la Santé du Hamas, au moins 1.691 Palestiniens ont été tués depuis le 18 mars, portant à 51.065 le nombre de morts à Gaza depuis le début de l’offensive de représailles israélienne il y a 18 mois.
Trump sûr à “100%” qu’un accord sur les droits de douane avec l’UE sera trouvé
Donald Trump s’est dit sûr “à 100%” qu’un accord sur les droits de douane avec l’Union européenne serait conclu, en recevant jeudi à Washington la dirigeante italienne Giorgia Meloni, pressée par Bruxelles de parler au nom des Vingt-Sept.”Il y aura un accord commercial, à 100%”, a affirmé le président américain. La Première ministre italienne, première dirigeante européenne à visiter la Maison Blanche depuis la brutale offensive douanière lancée par son locataire, a répondu à l’unisson, “certaine” qu’un accord sera trouvé.Signe qu’il reste beaucoup à faire, Donald Trump a précisé qu’il n’était “pas pressé” et que Giorgia Meloni ne l’avait pas fait varier de stratégie.Au moment où les relations sont tendues entre l’UE et les Etats-Unis par la guerre commerciale menée par le président républicain avec ses droits de douane tous azimuts, la cheffe de la coalition ultraconservatrice au pouvoir à Rome a affirmé “ne pas pouvoir négocier au nom de l’Union européenne”.En pleine guerre commerciale, la Banque centrale européenne (BCE) vient de s’accorder pour une baisse de 0,25 point des taux directeurs pour renforcer l’économie de la zone euro.Sa présidente Christine Lagarde a déclaré jeudi que la BCE devait “faire face à l’imprévisible” et se montrer “agile” face au contexte économique mouvant.Le président américain a également déclaré que Washington était “en discussion” avec la Chine afin de résoudre leur différend commercial, assurant qu'”ils nous ont contactés à plusieurs reprises”.Les Etats-Unis appliquent au minimum 145% de droits de douane sur les produits chinois, Pékin ayant répondu par des taxes à hauteur de 125% sur les produits américains.- “Relation très spéciale” -Donald Trump a en revanche renforcé ses attaques contre Jerome Powell, le patron de la Fed, la banque centrale américaine, dont la politique de taux d’intérêts lui déplaît. “Je ne suis pas content de lui. Je lui ai fait savoir et si je veux qu’il parte, il partira vite fait, croyez-moi”, l’a défié l’hyper-président.Les relations entre Giorgia Meloni et Donald Trump, qui partagent un large socle idéologique, sur l’immigration en particulier, sont réputées très bonnes. La Première ministre, qualifiée de “dirigeante fantastique” par le républicain, avait été la seule dirigeante de l’UE invitée à son investiture en janvier.”Mon objectif est de rendre sa grandeur à l’Occident, et je pense qu’on peut le faire ensemble”, a-t-elle déclaré jeudi en référence au slogan “Make America Great Again” de Donald Trump.Soulignant cette “relation très spéciale”, de hauts responsables américains ont estimé que Giorgia Meloni pourrait servir d’intermédiaire pour un accord entre l’Europe et les Etats-Unis.”Nous sommes ouverts, nous sommes disponibles, nous sommes prêts à conclure des accords avec les pays qui prennent cela au sérieux. Nous espérons que l’Italie et l’UE en feront partie”, a déclaré un responsable de l’administration Trump aux journalistes avant la rencontre.- Cavalier seul -Le président américain Donald Trump a imposé depuis le 5 avril des droits de douane d’au moins 10% sur l’ensemble des produits entrant aux Etats-Unis, à l’exception des produits chinois largement surtaxés.Dépendante des exportations de son industrie, qui pèse près d’un quart de son PIB, Giorgia Meloni a critiqué cette offensive tarifaire tout en jouant le dialogue et exhortant Bruxelles à ne pas prendre de mesures de rétorsion.Son pas de deux avec Donald Trump inquiète ses partenaires européens, à l’instar du ministre français de l’Industrie, Marc Ferracci, qui a dit craindre, à l’annonce de la visite de Giorgia Meloni à Washington, qu’elle ne fasse cavalier seul.Une porte-parole de la Commission européenne a toutefois décrit l’initiative de Giorgia Meloni comme “bienvenue” et coordonnée avec Bruxelles.Si les deux dirigeants partagent bon nombre de positions, Donald Trump et Giorgia Meloni sont moins en phase sur l’Ukraine, que Rome a toujours ardemment défendue.Donald Trump, qui s’est rapproché de manière spectaculaire de Vladimir Poutine depuis son retour au pouvoir et dont la rencontre avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait tourné au clash fin février, a certes déclaré jeudi ne pas le “tenir pour responsable” de la guerre en Ukraine. Mais “j’estime qu’il n’a pas fait le meilleur job du monde. Je ne suis pas un grand fan”, l’a-t-il critiqué une fois de plus dans la foulée.burs-els/eml