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La Suède rend hommage aux victimes de la pire tuerie de son histoire

La Suède a rendu hommage mercredi aux victimes de la pire tuerie de son histoire, qui a fait dix morts dans un centre d’enseignement pour adultes à Örebro (centre).L’enquête doit répondre à de nombreuses questions mais la presse suédoise a commencé à dresser le portrait d’un tueur présumé qui vivait reclus depuis de longues années et souffrait de problèmes psychologiques. La police a souligné qu’il avait agi de façon “déterminée”.Mercredi après-midi, le roi Carl XVI Gustav, la reine Silvia et le Premier ministre Ulf Kristersson ont déposé une gerbe de fleurs près du lieu de la fusillade, à côté d’autres bouquets et bougies.Avec la reine, “nous sommes extrêmement choqués”, a dit le souverain. “Toute la Suède est en deuil”. Les drapeaux ont été mis en berne sur le Palais royal, le Parlement et les bâtiments du gouvernement. Dans une atmosphère grave, le couple royal, dirigeants politiques, des représentants des différentes confessions religieuses et des anonymes ont assisté à l’hommage aux victimes dans l’église luthérienne d’Örebro. Plusieurs dizaines de personnes étaient également rassemblées à l’extérieur.Les victimes n’ont pas encore toutes été identifiées. “Le processus d’identification n’est pas terminé”, a indiqué la police à l’AFP.-Vie recluse-Vingt-quatre heures après la tuerie, la police a confirmé que le tireur avait tué dix personnes et s’était probablement suicidé.Beaucoup d’éléments vont “dans le sens” d’un suicide, et notamment le fait que le “suspect a été retrouvé mort” par les policiers lors de la fouille des locaux, a déclaré lors d’une conférence de presse Roberto Eid Forest, chef de la police d’Örebro. “Il était manifestement déterminé et avait accès à des armes à feu”, a précisé un autre responsable de la police à l’AFP, Lars Wiren.La police travaille toujours sur le motif de la fusillade.L’auteur n’était pas connu de la police et n’avait aucun lien avec un gang alors que la Suède est secouée depuis plusieurs années par les violences entre bandes criminelles.Selon la presse suédoise, il était âgé de 35 ans, avait un permis de port d’arme et un casier judiciaire vierge.L’homme vivait reclus et avait des problèmes psychologiques. Sans emploi, il s’était éloigné de sa famille et de ses amis, assurent les tabloïds Aftonbladet et Expressen en citant des proches.Il était lourdement armé, se serait introduit dans le centre de formation Campus Risbergska, où il aurait été élève il y a quelques années, portant un sac ressemblant à une housse de guitare et se serait changé pour mettre un treillis, affirme Aftonbladet. “Nous avons identifié l’assaillant mais nous ne donnons pas encore son nom”, a réagi la police auprès de l’AFP.-Message du pape-Concernant le bilan de la tuerie, six personnes, toutes adultes, ont été prises en charge à l’hôpital pour des blessures par balles. Cinq d’entre elles, trois femmes et deux hommes, ont été opérées et leur état est “sérieux mais stable”.Le Premier ministre Ulf Kristersson a demandé aux Suédois de s’unir en pensée avec les victimes et leurs proches.Le pape François s’est dit “profondément attristé”, dans un message adressé au Premier ministre suédois, et a assuré de sa “proximitié spirituelle” les personnes touchées par ce drame.Quelques familles sont venues mercredi matin déposer leurs enfants dans des écoles proches du centre d’enseignement visé par le tueur, qui lui, est resté fermé sur décision de la police, tout comme une école voisine.Isabella Hatidou, 19 ans et étudiante du centre, a raconté à l’AFP la panique qui a saisi les élèves mardi.”A 12H33 (11H33 GMT), nous avons entendu deux coups de feu, un cri, puis encore un coup de feu”, a-t-elle dit.”Nous nous sommes regardés, et nous ne comprenions pas ce qui se passait. Nous avons tous commencé à paniquer un peu”.”Tout le monde s’est assis par terre (…) Bien sûr, beaucoup pleuraient et paniquaient, mais nous faisions tous de notre mieux pour rester silencieux”, a-t-elle ajouté. Ils ont ensuite appelé la police.- Des précédents graves -Quelques incidents graves ont déjà eu lieu ces dernières années dans des écoles en Suède. En mars 2022, un élève de 18 ans a poignardé à mort deux enseignants dans un lycée de la ville de Malmö, dans le sud du pays. Deux mois plus tôt, un jeune de 16 ans a été arrêté après avoir blessé un autre élève et un enseignant avec un couteau dans une école de la petite ville voisine de Kristianstad.En octobre 2015, trois personnes ont été tuées lors d’une attaque à caractère raciste dans une école de la ville de Trollhättan, dans l’ouest, par un assaillant armé d’un sabre, qui a ensuite été tué par la police.

La Suède rend hommage aux victimes de la pire tuerie de son histoire

La Suède a rendu hommage mercredi aux victimes de la pire tuerie de son histoire, qui a fait dix morts dans un centre d’enseignement pour adultes à Örebro (centre).L’enquête doit répondre à de nombreuses questions mais la presse suédoise a commencé à dresser le portrait d’un tueur présumé qui vivait reclus depuis de longues années et souffrait de problèmes psychologiques. La police a souligné qu’il avait agi de façon “déterminée”.Mercredi après-midi, le roi Carl XVI Gustav, la reine Silvia et le Premier ministre Ulf Kristersson ont déposé une gerbe de fleurs près du lieu de la fusillade, à côté d’autres bouquets et bougies.Avec la reine, “nous sommes extrêmement choqués”, a dit le souverain. “Toute la Suède est en deuil”. Les drapeaux ont été mis en berne sur le Palais royal, le Parlement et les bâtiments du gouvernement. Dans une atmosphère grave, le couple royal, dirigeants politiques, des représentants des différentes confessions religieuses et des anonymes ont assisté à l’hommage aux victimes dans l’église luthérienne d’Örebro. Plusieurs dizaines de personnes étaient également rassemblées à l’extérieur.Les victimes n’ont pas encore toutes été identifiées. “Le processus d’identification n’est pas terminé”, a indiqué la police à l’AFP.-Vie recluse-Vingt-quatre heures après la tuerie, la police a confirmé que le tireur avait tué dix personnes et s’était probablement suicidé.Beaucoup d’éléments vont “dans le sens” d’un suicide, et notamment le fait que le “suspect a été retrouvé mort” par les policiers lors de la fouille des locaux, a déclaré lors d’une conférence de presse Roberto Eid Forest, chef de la police d’Örebro. “Il était manifestement déterminé et avait accès à des armes à feu”, a précisé un autre responsable de la police à l’AFP, Lars Wiren.La police travaille toujours sur le motif de la fusillade.L’auteur n’était pas connu de la police et n’avait aucun lien avec un gang alors que la Suède est secouée depuis plusieurs années par les violences entre bandes criminelles.Selon la presse suédoise, il était âgé de 35 ans, avait un permis de port d’arme et un casier judiciaire vierge.L’homme vivait reclus et avait des problèmes psychologiques. Sans emploi, il s’était éloigné de sa famille et de ses amis, assurent les tabloïds Aftonbladet et Expressen en citant des proches.Il était lourdement armé, se serait introduit dans le centre de formation Campus Risbergska, où il aurait été élève il y a quelques années, portant un sac ressemblant à une housse de guitare et se serait changé pour mettre un treillis, affirme Aftonbladet. “Nous avons identifié l’assaillant mais nous ne donnons pas encore son nom”, a réagi la police auprès de l’AFP.-Message du pape-Concernant le bilan de la tuerie, six personnes, toutes adultes, ont été prises en charge à l’hôpital pour des blessures par balles. Cinq d’entre elles, trois femmes et deux hommes, ont été opérées et leur état est “sérieux mais stable”.Le Premier ministre Ulf Kristersson a demandé aux Suédois de s’unir en pensée avec les victimes et leurs proches.Le pape François s’est dit “profondément attristé”, dans un message adressé au Premier ministre suédois, et a assuré de sa “proximitié spirituelle” les personnes touchées par ce drame.Quelques familles sont venues mercredi matin déposer leurs enfants dans des écoles proches du centre d’enseignement visé par le tueur, qui lui, est resté fermé sur décision de la police, tout comme une école voisine.Isabella Hatidou, 19 ans et étudiante du centre, a raconté à l’AFP la panique qui a saisi les élèves mardi.”A 12H33 (11H33 GMT), nous avons entendu deux coups de feu, un cri, puis encore un coup de feu”, a-t-elle dit.”Nous nous sommes regardés, et nous ne comprenions pas ce qui se passait. Nous avons tous commencé à paniquer un peu”.”Tout le monde s’est assis par terre (…) Bien sûr, beaucoup pleuraient et paniquaient, mais nous faisions tous de notre mieux pour rester silencieux”, a-t-elle ajouté. Ils ont ensuite appelé la police.- Des précédents graves -Quelques incidents graves ont déjà eu lieu ces dernières années dans des écoles en Suède. En mars 2022, un élève de 18 ans a poignardé à mort deux enseignants dans un lycée de la ville de Malmö, dans le sud du pays. Deux mois plus tôt, un jeune de 16 ans a été arrêté après avoir blessé un autre élève et un enseignant avec un couteau dans une école de la petite ville voisine de Kristianstad.En octobre 2015, trois personnes ont été tuées lors d’une attaque à caractère raciste dans une école de la ville de Trollhättan, dans l’ouest, par un assaillant armé d’un sabre, qui a ensuite été tué par la police.

La Suède rend hommage aux victimes de la pire tuerie de son histoire

La Suède a rendu hommage mercredi aux victimes de la pire tuerie de son histoire, qui a fait dix morts dans un centre d’enseignement pour adultes à Örebro (centre).L’enquête doit répondre à de nombreuses questions mais la presse suédoise a commencé à dresser le portrait d’un tueur présumé qui vivait reclus depuis de longues années …

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Milei, dans le sillage de Trump, va retirer l’Argentine de l’OMS

Le président ultralibéral argentin Javier Milei, dans le sillage de son allié américain Donald Trump, va retirer l’Argentine de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), a annoncé mercredi la présidence, citant de “profondes différences sur la gestion sanitaire”, le Covid en particulier, et “l’influence politique de certains Etats”.”Le président a chargé le ministre des Affaires étrangères Gerardo Werthein de retirer l’Argentine de l’OMS”, a déclaré Manuel Adorni en conférence de presse. Les Argentins ne vont “pas permettre à une organisation internationale d’intervenir dans notre souveraineté, encore moins dans notre santé”, a-t-il ajouté.Se référant aux “différences” sur la gestion sanitaire, le porte-parole a en particulier mentionné “la pandémie qui, avec le gouvernement d’Alberto Fernandez (centre-gauche, 2019-2023, ndlr) nous a conduits au plus long confinement de l’histoire de l’humanité”, ainsi qu’à un “manque d’indépendance face à l’influence politique de certains États”.L’Argentine, sévèrement touchée au début de la pandémie de Covid-19, avait appliqué des mesures sanitaires particulièrement sévères, avec un confinement de cinq mois en 2020, considéré comme l’un des plus durs au monde, et une levée très progressive des restrictions. La pandémie y a fait environ 130.000 morts.Dans un communiqué publié peu après l’annonce, la présidence revient à la charge sur la gestion de la pandémie, estimant que l’OMS a “échoué dans son épreuve de feu” sur le Covid, “en promouvant des quarantaines éternelles sans fondement scientifique”, et provoquant “une des plus grandes catastrophes économiques de l’histoire mondiale”. Javier Milei, avant même sa présidence, avait à plusieurs reprises critiqué la réponse gouvernementale face à la pandémie, le confinement en particulier.Plus généralement, la présidence argentine estime que “les recettes de l’OMS ne fonctionnent pas, car elles sont le résultat d’influence politique, et non basées sur la science”. Et elle appelle “à repenser les organismes supranationaux, financés par tous, qui ne remplissent plus les objectifs pour lesquels ils ont été créés, et se consacrent à faire de la politique internationale”.- Prochain arrêt, l’Accord de Paris ? -Selon le porte-parole présidentiel, le retrait argentin donnera au pays “une plus grande flexibilité pour mettre en Å“uvre des politiques adaptées au contexte et intérêts de l’Argentine, une plus grande disponibilité de ressources, et réaffirme notre chemin vers un pays souverain en matière de santé”.L’annonce de l’Argentine intervient dans la foulée du retrait de l’OMS annoncé par les Etats-Unis. Dès son retour à la Maison Blanche fin janvier, Donald Trump avait signé un décret exécutif visant à retirer son pays de l’organisme qu’il avait par le passé vivement critiqué pour sa gestion de la pandémie de Covid-19.Javier Milei, au pouvoir depuis décembre 2023, a affiché à maintes reprises son affinité idéologique et personnelle avec le président des Etats-Unis, qu’il considère comme son principal allié naturel et stratégique.L’OMS a depuis l’annonce du retrait américain dit regretter la décision de Donald Trump, et espérer que les Etats-Unis “vont la reconsidérer”. Le retrait américain doit entrer en vigueur fin janvier 2026. Les Etats-Unis avaient entamé des démarches pour quitter l’OMS lors du premier mandat de M. Trump en 2020. Son successeur Joe Biden y avait mis un terme.L’annonce de mercredi jette aussi une ombre accrue sur le maintien de l’Argentine dans l’Accord de Paris sur le climat, dont Donald Trump a aussi enclenché avec fracas le retrait fin janvier, dès son premier jour de retour au pouvoir. Javier Milei est un climatosceptique notoire, qui a indiqué à plusieurs reprises considérer le changement climatique comme un “cycle”, non pas une “responsabilité de l’Homme”.En novembre, le ministre des Affaires étrangères Gerardo Werthein, indiquait que l’Argentine “réévaluait ses positions”, sa “stratégie sur toutes les questions liées au changement climatique”. Mais il assurait alors que le gouvernement n’avait pris aucune décision de sortie de l’accord de 2015, clef-de-voûte de l’action climatique.

Milei, dans le sillage de Trump, va retirer l’Argentine de l’OMS

Le président ultralibéral argentin Javier Milei, dans le sillage de son allié américain Donald Trump, va retirer l’Argentine de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), a annoncé mercredi la présidence, citant de “profondes différences sur la gestion sanitaire”, le Covid en particulier, et “l’influence politique de certains Etats”.”Le président a chargé le ministre des Affaires …

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Le Kremlin sceptique sur la volonté de Zelensky de négocier avec Poutine

Le Kremlin a jugé mercredi “vides de sens” les déclarations du président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui s’était dit prêt la veille à des négociations directes avec son homologue russe Vladimir Poutine et d’autres dirigeants pour mettre fin au conflit.Près de trois ans après le début de l’offensive russe en Ukraine, les appels à des pourparlers …

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L’Australie interdit DeepSeek sur les appareils gouvernementaux

L’Australie a décidé d’interdire l’utilisation des programmes d’intelligence artificielle de la start-up chinoise DeepSeek sur tous les appareils gouvernementaux, face à un “risque” sécuritaire jugé “inacceptable”, une décision dénoncée par Pékin.”Après une analyse des risques et des menaces, j’ai considéré que l’utilisation des produits, des applications et des services internet de DeepSeek représentait un niveau de risque inacceptable en matière de sécurité pour le gouvernement australien”, a écrit la ministre de l’Intérieur, Stephanie Foster, dans une directive publiée mardi.Les programmes de DeepSeek vont donc être “retirés” mercredi de “tous les équipements fixes et mobiles du gouvernement australien”, a-t-elle ajouté.La Chine a dénoncé cette décision, soulignant qu’elle s’opposait à la “politisation des questions économiques, commerciales et technologiques”.”Le gouvernement chinois (…) n’a jamais exigé et n’exigera jamais des entreprises ou des individus qu’ils collectent ou stockent illégalement des données”, a affirmé le ministère chinois des Affaires étrangères dans un communiqué. L’irruption en janvier du robot conversationnel R1 de la start-up chinoise a stupéfié par sa capacité à égaler ses concurrents américains à un coût bien moindre, selon l’entreprise, ce qui remet en question le modèle économique du secteur de l’IA.- Craintes à travers le monde -DeepSeek a aussi très vite commencé à susciter les inquiétudes des autorités à travers le monde.Avant l’Australie, Taïwan avait déjà annoncé la semaine dernière interdire à ses fonctionnaires et des infrastructures-clés d’utiliser les applications de la start-up chinoise, invoquant des risques pour “la sécurité nationale de l’information”.En Corée du Sud, le régulateur chargé de la protection des données personnelles a annoncé vendredi demander des explications à DeepSeek concernant son traitement des informations fournies par les utilisateurs, suivant l’exemple d’autres pays dont la France et l’Irlande.Les géants technologiques sud-coréens comme Samsung Electronics ou son rival SK hynix sont des fournisseurs majeurs des microprocesseurs avancés utilisés pour les serveurs d’IA.L’autorité italienne de protection des données personnelles a elle lancé jeudi dernier une enquête sur le robot conversationnel de DeepSeek, à qui elle a interdit de traiter les données des utilisateurs italiens. Elle a justifié sa décision par les réponses “totalement insuffisantes” apportées par DeepSeek à ses questions sur l’utilisation des données personnelles. – “Logiciels malveillants” -Dès l’irruption de DeepSeek sur la scène IA, le ministre australien de l’Industrie et des Sciences avait invité les utilisateurs à la prudence.”Il y a beaucoup de questions auxquelles il faudra répondre sur la qualité, les préférences des consommateurs, la gestion des données et de la vie privée”, a déclaré Ed Husic à la télévision nationale ABC, insistant sur la nécessité d'”être très prudent” face au chatbot chinois.”Les Chinois sont très doués pour développer des produits qui fonctionnent très bien” et le marché chinois “est habitué à leur approche des données et de la vie privée”, avait-il développé. Mais, “dès que vous exportez vos produits vers des marchés où les consommateurs ont des attentes différentes en matière de protection de la vie privée et de gestion des données, la question qui se pose est de savoir si ces produits seront adoptés de la même manière”.”Il s’agit d’une mesure prise par le gouvernement sur les conseils des agences de sécurité. Il ne s’agit absolument pas d’une mesure symbolique”, a commenté Andrew Charlton, émissaire du gouvernement chargé de la cybersécurité.”Nous ne voulons pas exposer les systèmes gouvernementaux à ces applications”, a-t-il poursuivi, interrogé par la chaîne ABC. Les informations téléchargées “pourraient ne pas rester privées” et des applications telles que DeepSeek “pourraient vous exposer à des logiciels malveillants”.Pour la chercheuse en cybersécurité Dana Mckay, DeepSeek présente un véritable risque car “toutes les entreprises chinoises doivent stocker leurs données en Chine. Et toutes ces données sont susceptibles de faire l’objet d’une inspection par le gouvernement chinois”, explique à l’AFP l’experte de l’Institut royal de technologie de Melbourne (sud-est).En 2018, l’Australie avait exclu de son réseau 5G le géant chinois des télécommunications Huawei, pour des raisons de sécurité nationale. Cette interdiction avait déclenché la colère de Pékin qui a longtemps été engagé dans une guerre commerciale avec l’Australie.Sur recommandation des services de renseignement australiens, TikTok a aussi été interdit sur les appareils gouvernementaux en 2023.

L’Australie interdit DeepSeek sur les appareils gouvernementaux

L’Australie a décidé d’interdire l’utilisation des programmes d’intelligence artificielle de la start-up chinoise DeepSeek sur tous les appareils gouvernementaux, face à un “risque” sécuritaire jugé “inacceptable”, une décision dénoncée par Pékin.”Après une analyse des risques et des menaces, j’ai considéré que l’utilisation des produits, des applications et des services internet de DeepSeek représentait un niveau de risque inacceptable en matière de sécurité pour le gouvernement australien”, a écrit la ministre de l’Intérieur, Stephanie Foster, dans une directive publiée mardi.Les programmes de DeepSeek vont donc être “retirés” mercredi de “tous les équipements fixes et mobiles du gouvernement australien”, a-t-elle ajouté.La Chine a dénoncé cette décision, soulignant qu’elle s’opposait à la “politisation des questions économiques, commerciales et technologiques”.”Le gouvernement chinois (…) n’a jamais exigé et n’exigera jamais des entreprises ou des individus qu’ils collectent ou stockent illégalement des données”, a affirmé le ministère chinois des Affaires étrangères dans un communiqué. L’irruption en janvier du robot conversationnel R1 de la start-up chinoise a stupéfié par sa capacité à égaler ses concurrents américains à un coût bien moindre, selon l’entreprise, ce qui remet en question le modèle économique du secteur de l’IA.- Craintes à travers le monde -DeepSeek a aussi très vite commencé à susciter les inquiétudes des autorités à travers le monde.Avant l’Australie, Taïwan avait déjà annoncé la semaine dernière interdire à ses fonctionnaires et des infrastructures-clés d’utiliser les applications de la start-up chinoise, invoquant des risques pour “la sécurité nationale de l’information”.En Corée du Sud, le régulateur chargé de la protection des données personnelles a annoncé vendredi demander des explications à DeepSeek concernant son traitement des informations fournies par les utilisateurs, suivant l’exemple d’autres pays dont la France et l’Irlande.Les géants technologiques sud-coréens comme Samsung Electronics ou son rival SK hynix sont des fournisseurs majeurs des microprocesseurs avancés utilisés pour les serveurs d’IA.L’autorité italienne de protection des données personnelles a elle lancé jeudi dernier une enquête sur le robot conversationnel de DeepSeek, à qui elle a interdit de traiter les données des utilisateurs italiens. Elle a justifié sa décision par les réponses “totalement insuffisantes” apportées par DeepSeek à ses questions sur l’utilisation des données personnelles. – “Logiciels malveillants” -Dès l’irruption de DeepSeek sur la scène IA, le ministre australien de l’Industrie et des Sciences avait invité les utilisateurs à la prudence.”Il y a beaucoup de questions auxquelles il faudra répondre sur la qualité, les préférences des consommateurs, la gestion des données et de la vie privée”, a déclaré Ed Husic à la télévision nationale ABC, insistant sur la nécessité d'”être très prudent” face au chatbot chinois.”Les Chinois sont très doués pour développer des produits qui fonctionnent très bien” et le marché chinois “est habitué à leur approche des données et de la vie privée”, avait-il développé. Mais, “dès que vous exportez vos produits vers des marchés où les consommateurs ont des attentes différentes en matière de protection de la vie privée et de gestion des données, la question qui se pose est de savoir si ces produits seront adoptés de la même manière”.”Il s’agit d’une mesure prise par le gouvernement sur les conseils des agences de sécurité. Il ne s’agit absolument pas d’une mesure symbolique”, a commenté Andrew Charlton, émissaire du gouvernement chargé de la cybersécurité.”Nous ne voulons pas exposer les systèmes gouvernementaux à ces applications”, a-t-il poursuivi, interrogé par la chaîne ABC. Les informations téléchargées “pourraient ne pas rester privées” et des applications telles que DeepSeek “pourraient vous exposer à des logiciels malveillants”.Pour la chercheuse en cybersécurité Dana Mckay, DeepSeek présente un véritable risque car “toutes les entreprises chinoises doivent stocker leurs données en Chine. Et toutes ces données sont susceptibles de faire l’objet d’une inspection par le gouvernement chinois”, explique à l’AFP l’experte de l’Institut royal de technologie de Melbourne (sud-est).En 2018, l’Australie avait exclu de son réseau 5G le géant chinois des télécommunications Huawei, pour des raisons de sécurité nationale. Cette interdiction avait déclenché la colère de Pékin qui a longtemps été engagé dans une guerre commerciale avec l’Australie.Sur recommandation des services de renseignement australiens, TikTok a aussi été interdit sur les appareils gouvernementaux en 2023.

L’Australie interdit DeepSeek sur les appareils gouvernementaux

L’Australie a décidé d’interdire l’utilisation des programmes d’intelligence artificielle de la start-up chinoise DeepSeek sur tous les appareils gouvernementaux, face à un “risque” sécuritaire jugé “inacceptable”, une décision dénoncée par Pékin.”Après une analyse des risques et des menaces, j’ai considéré que l’utilisation des produits, des applications et des services internet de DeepSeek représentait un niveau …

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