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RDC: combats dans Goma après l’entrée du M23 et de l’armée rwandaise, 5 civils tués au Rwanda

Les combats font rage lundi à Goma, à la frontière du Rwanda dans l’est de la République démocratique du Congo, entre les forces congolaises et les combattants du groupe armé M23 et soldats rwandais entrés la veille, alors que Kigali déplore au moins cinq civils tués sur son territoire.Dans le centre-ville de Goma, des détonations …

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Forte hausse du chômage en France sur fond de difficultés économiques

Plus de doutes, la remontée du chômage se confirme en France: le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à France Travail a connu une hausse marquée au quatrième trimestre 2024 sur fond du difficultés des entreprises, le Medef appelant le gouvernement à ne pas alourdir “le coût du travail”.Le nombre de demandeurs d’emploi sans activité (catégorie A) inscrits à France Travail a augmenté de 3,9% au quatrième trimestre par rapport au troisième trimestre, la plus forte remontée du chômage en France (hors Mayotte) en une décennie en dehors de la crise du Covid, selon les chiffres publiés lundi par le ministère du Travail.Chez les jeunes de moins de 25 ans, la hausse atteint 8,5% sur le trimestre en France métropolitaine (contre 4% en moyenne dans l’Hexagone), précise le département des études du ministère (Dares).Dans la France entière, le nombre de chômeurs de catégorie A atteint 3,138 millions au 4e trimestre, soit 117.000 chômeurs de plus sur un trimestre. Une part de cette hausse (+36.000) est toutefois due au basculement de demandeurs d’emploi de catégorie B ou C – activité réduite- vers la catégorie A.En incluant l’activité réduite (Catégories A, B et C), le nombre des demandeurs d’emploi augmente de 1,7% à 5,495 millions sur le trimestre, et de 1,8% sur un an.Ces chiffres marquent “une vraie rupture: on ne s’attendait pas à ce que ça soit bon, mais là c’est très mauvais”, a réagi pour l’AFP Mathieu Plane, directeur adjoint du département Analyse et prévision à l’OFCE.-“préférence pour le chômage”-Les principaux organismes économiques s’attendent à une hausse cette année en France. Dans sa dernière note de conjoncture mi-décembre, l’Insee a estimé que le taux de chômage (mesuré au sens du BIT et permettant des comparaisons internationales) devrait passer de 7,4% actuellement à 7,6% de la population active d’ici à la mi-2025. Le taux de chômage du quatrième trimestre est attendu le 11 février.Pour le Medef, ces chiffres doivent “faire prendre conscience au gouvernement des conséquences de ses choix budgétaires”. L’organisation patronale appelle dans un communiqué à éviter “toutes mesures qui entraveraient la compétitivité et alourdiraient le coût du travail”.Citant en exemple l’Italie et le Portugal qui sont parvenus à contenir le chômage tout en réduisant les dépenses publiques, le Medef appelle le gouvernement à “s’inscrire dans une stratégie économique similaire” et à ne pas “renouer avec une préférence française pour le chômage”.”Il est plus que jamais essentiel de ne pas sacrifier les entreprises sur l’autel du compromis politique”, a renchéri la CPME.Mathieu Plane constate une “remontée des faillites” et relève que l’ajustement budgétaire est attendu “avec beaucoup d’incertitude, qui a été renforcée par la censure”, les entreprises anticipant la fin ou le rabotage de certaines aides, comme sur l’apprentissage.”L’apprentissage qui coûte 24 milliards d’euros (par an en aides publiques) et les mesures successives prises depuis 2017 n’empêchent pas la paupérisation des jeunes”, a jugé la CGT dans un communiqué qui constate que la part des chômeurs indemnisés, déjà inférieure à un sur deux, a reculé de 0,6% sur un trimestre.Autre signe inquiétant, l’Urssaf a rapporté la semaine dernière que les déclarations d’embauche sont reparties à la baisse au quatrième trimestre, perdant 2,4% par rapport au trimestre précédent.Dans le meilleur des cas, la brusque remontée du chômage pourrait être liée à un facteur conjoncturel, alors que les Jeux olympiques avaient soutenu l’emploi durant l’été.”Est-ce qu’on est sur une tendance très haussière et ou est-ce que c’est juste la quatrième trimestre qui est mauvais ?”, s’interroge Mathieu Plane.Tous ces chiffres sont “cohérents avec ceux des faillites et des plans sociaux”, relève Nathalie Chusseau, économiste à l’université de Lille. Elle note aussi que l’environnement international, déjà dégradé avec la récession en Allemagne, connaît désormais des incertitudes encore plus grandes après l’arrivée de Donald Trump aux Etats-Unis et ses menaces de guerres commerciales.

Câble endommagé en mer Baltique: un navire bulgare saisi

La Suède a appréhendé un navire bulgare dans le cadre de l’enquête pour “sabotage aggravé” ouverte après qu’un nouveau câble sous-marin a été endommagé en mer Baltique entre la Suède et la Lettonie.Le “Vezhen”, un bateau construit en 2022, a été intercepté dimanche et “rerouté par les garde-côtes vers les eaux territoriales” du pays nordique, a …

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Câble endommagé en mer Baltique: un navire bulgare saisi

La Suède a appréhendé un navire bulgare dans le cadre de l’enquête pour “sabotage aggravé” ouverte après qu’un nouveau câble sous-marin a été endommagé en mer Baltique entre la Suède et la Lettonie.Le “Vezhen”, un bateau construit en 2022, a été intercepté dimanche et “rerouté par les garde-côtes vers les eaux territoriales” du pays nordique, a expliqué à l’AFP Alexander Kalchev, PDG de la compagnie opératrice Navigation Maritime Bulgare (NaviBulgar).Il a nié “tout acte malveillant” et s’est dit “convaincu” que l’enquête en cours “allait démontrer qu’un problème technique causé par les intempéries” était à l’origine de l’incident.Selon lui, le navire a connu ce week-end des conditions météorologiques “extrêmement mauvaises”. En menant une inspection, l’équipage a constaté “que l’une des ancres était endommagée et avait chuté au fond de la mer où elle a pu traîner” sur des kilomètres.L’embarcation transportant des engrais était partie d’Oust-Louga (Russie) et se dirigeait vers l’Amérique du Sud, selon M. Kalchev.Interrogé par l’AFP, le procureur en charge de l’affaire Mats Ljungqvist a confirmé que le “navire, suspecté de sabotage aggravé”, se trouvait au large de Karlskrona, près de l’île d’Aspö. Il n’a pas voulu donner son nom.- Guerre hybride -Selon des sites de suivi du trafic maritime, le Vezhen se trouve à cet endroit, entouré de deux bateaux des garde-côtes.”Du personnel de plusieurs autorités suédoises” est à bord depuis dimanche soir pour mener l’enquête, a-t-il ajouté, sans vouloir préciser lesquelles. “Je peux dire que cette affaire est principalement gérée par les services de renseignement, et que je dirige l’enquête préliminaire. Nous bénéficions également d’une excellente assistance de la part des garde-côtes, de l’unité nationale des opérations de la police, ainsi que des forces armées”, a précisé Mats Ljungqvist.Après des informations de la presse scandinave sur des liens avec une société chinoise, NaviBulgar a indiqué avoir un contrat de “crédit-bail” avec l’entité Hai Kuo Shipping mais celle-ci “ne contrôle en aucune manière le navire”, selon M. Kalchev.Tôt dimanche matin, un câble de fibre optique appartenant au centre national de radio et de télévision de Lettonie (LVRTC) reliant l’île suédoise de Gotland à la ville lettone de Ventspils, a été abîmé.”Sur la base des constatations actuelles, nous présumons que le câble a été considérablement endommagé par des facteurs externes”, a déclaré LVRTC.Riga a déployé un navire de guerre sur le lieu de l’avarie et le parquet suédois a ouvert dans la foulée une enquête.Les dommages ont eu lieu dans les eaux territoriales suédoises à une profondeur d’au moins 50 mètres.- “Priorité absolue” -Plusieurs dégradations ciblant les infrastructures énergétiques et de communication sont survenues ces derniers mois dans cet espace maritime. Elles s’inscrivent, selon des experts et responsables politiques, dans le contexte d’une “guerre hybride” menée par la Russie contre les pays occidentaux.Face au caractère répété de ces événements, l’Otan a annoncé en janvier lancer une mission de patrouille visant à protéger ces infrastructures sous-marines. Avions, bateaux et drones y seront dépêchés. Dimanche, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a immédiatement fait part de sa “solidarité totale” avec les pays touchés par les dommages sur le câble letton. “La résilience et la sécurité de nos infrastructures critiques sont une priorité absolue”, a-t-elle souligné sur le réseau social X.Les conséquences semblent pour l’heure limitées.Des “perturbations dans les services de transmission de données” ont eu lieu, a constaté le LVRTC. Mais des solutions de remplacement ont entre-temps été trouvées, et les utilisateurs finaux ne seront globalement pas affectés, a ajouté le centre.Le 25 décembre, le câble électrique EstLink 2, reliant la Finlande à l’Estonie, et quatre autres câbles de télécommunications avaient été endommagés, quelques semaines seulement après des dommages similaires sur deux câbles de télécommunications dans les eaux suédoises. En novembre, le Kremlin avait jugé “risible” et “absurde” les accusations visant la Russie après l’endommagement de deux câbles de télécommunications en Baltique.

Câble endommagé en mer Baltique: un navire bulgare saisi

La Suède a appréhendé un navire bulgare dans le cadre de l’enquête pour “sabotage aggravé” ouverte après qu’un nouveau câble sous-marin a été endommagé en mer Baltique entre la Suède et la Lettonie.Le “Vezhen”, un bateau construit en 2022, a été intercepté dimanche et “rerouté par les garde-côtes vers les eaux territoriales” du pays nordique, a expliqué à l’AFP Alexander Kalchev, PDG de la compagnie opératrice Navigation Maritime Bulgare (NaviBulgar).Il a nié “tout acte malveillant” et s’est dit “convaincu” que l’enquête en cours “allait démontrer qu’un problème technique causé par les intempéries” était à l’origine de l’incident.Selon lui, le navire a connu ce week-end des conditions météorologiques “extrêmement mauvaises”. En menant une inspection, l’équipage a constaté “que l’une des ancres était endommagée et avait chuté au fond de la mer où elle a pu traîner” sur des kilomètres.L’embarcation transportant des engrais était partie d’Oust-Louga (Russie) et se dirigeait vers l’Amérique du Sud, selon M. Kalchev.Interrogé par l’AFP, le procureur en charge de l’affaire Mats Ljungqvist a confirmé que le “navire, suspecté de sabotage aggravé”, se trouvait au large de Karlskrona, près de l’île d’Aspö. Il n’a pas voulu donner son nom.- Guerre hybride -Selon des sites de suivi du trafic maritime, le Vezhen se trouve à cet endroit, entouré de deux bateaux des garde-côtes.”Du personnel de plusieurs autorités suédoises” est à bord depuis dimanche soir pour mener l’enquête, a-t-il ajouté, sans vouloir préciser lesquelles. “Je peux dire que cette affaire est principalement gérée par les services de renseignement, et que je dirige l’enquête préliminaire. Nous bénéficions également d’une excellente assistance de la part des garde-côtes, de l’unité nationale des opérations de la police, ainsi que des forces armées”, a précisé Mats Ljungqvist.Après des informations de la presse scandinave sur des liens avec une société chinoise, NaviBulgar a indiqué avoir un contrat de “crédit-bail” avec l’entité Hai Kuo Shipping mais celle-ci “ne contrôle en aucune manière le navire”, selon M. Kalchev.Tôt dimanche matin, un câble de fibre optique appartenant au centre national de radio et de télévision de Lettonie (LVRTC) reliant l’île suédoise de Gotland à la ville lettone de Ventspils, a été abîmé.”Sur la base des constatations actuelles, nous présumons que le câble a été considérablement endommagé par des facteurs externes”, a déclaré LVRTC.Riga a déployé un navire de guerre sur le lieu de l’avarie et le parquet suédois a ouvert dans la foulée une enquête.Les dommages ont eu lieu dans les eaux territoriales suédoises à une profondeur d’au moins 50 mètres.- “Priorité absolue” -Plusieurs dégradations ciblant les infrastructures énergétiques et de communication sont survenues ces derniers mois dans cet espace maritime. Elles s’inscrivent, selon des experts et responsables politiques, dans le contexte d’une “guerre hybride” menée par la Russie contre les pays occidentaux.Face au caractère répété de ces événements, l’Otan a annoncé en janvier lancer une mission de patrouille visant à protéger ces infrastructures sous-marines. Avions, bateaux et drones y seront dépêchés. Dimanche, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a immédiatement fait part de sa “solidarité totale” avec les pays touchés par les dommages sur le câble letton. “La résilience et la sécurité de nos infrastructures critiques sont une priorité absolue”, a-t-elle souligné sur le réseau social X.Les conséquences semblent pour l’heure limitées.Des “perturbations dans les services de transmission de données” ont eu lieu, a constaté le LVRTC. Mais des solutions de remplacement ont entre-temps été trouvées, et les utilisateurs finaux ne seront globalement pas affectés, a ajouté le centre.Le 25 décembre, le câble électrique EstLink 2, reliant la Finlande à l’Estonie, et quatre autres câbles de télécommunications avaient été endommagés, quelques semaines seulement après des dommages similaires sur deux câbles de télécommunications dans les eaux suédoises. En novembre, le Kremlin avait jugé “risible” et “absurde” les accusations visant la Russie après l’endommagement de deux câbles de télécommunications en Baltique.

A Mayotte, rentrée des élèves perturbée six semaines après le cyclone

Les élèves de Mayotte ont commencé à reprendre le chemin de l’école lundi, une rentrée perturbée par une grève lancée par un syndicat enseignant et dans des conditions dégradées, un mois et demi après les ravages causés par le cyclone Chido.Prévue le 13 janvier dans l’archipel français de l’océan Indien, la rentrée des 115.000 élèves avait d’abord été décalée au 20, puis au 27, pour faire face aux dégâts causés par Chido, puis par la tempête Dikeledi.Malgré des appels à un nouveau report, l’académie a maintenu son calendrier, invoquant la nécessité de garder le contact avec les élèves et de ne pas compromettre leurs chances aux examens.Dès 08H00 (06H00 à Paris), plus d’une centaine d’élèves patientent déjà devant le collège de Labattoir, à Petite-Terre. Une rentrée réservée aux élèves de 6e avant que les 5e prennent le relais dans l’après-midi, l’établissement étant trop endommagé pour accueillir plus d’un niveau à la fois.Après six semaines sans cours, Rabouan dit n’avoir “pas trop envie de retourner au collège”. “Je n’ai même plus de cahiers. Le cyclone les a emportés”, lance-t-elle.Pour les professeurs, cette première journée sera l’occasion de parler de l’événement. “Nous allons aussi recenser les élèves, savoir de quoi ils ont besoin”, souligne Seth Ratandra, professeur d’éducation musicale, pour qui il était “urgent de reprendre les cours”.Pour certains parents d’élèves aussi, la rentrée est un soulagement. “C’était compliqué de les avoir à la maison. Et puis c’est important de reprendre l’école, peu importe les conditions”, estime Saïd ali Faiza, mère d’une élève de 4e.- Rentrée “bâclée” -Mais tout le monde n’est pas de cet avis: environ un millier d’enseignants selon les syndicats, 600 selon la police, ont manifesté devant le rectorat contre une rentrée qu’ils jugent “bâclée”, comme l’indique une banderole accroché sur le bâtiment.”Les locaux sont trop abîmés, il n’y a plus de clôture, la sécurité ne peut pas être assurée et on n’a pas d’eau potable pour les élèves”, énumère Fatima Inoussa Soumaila, directrice d’une école à Iloni (est) restée fermée lundi en raison d’une grève à l’appel du syndicat FSU-SNUipp Mayotte.”La rentrée dans de nombreux établissements est perturbée par cette grève”, assure à l’AFP Anssiffoudine Port Saïd, secrétaire-général adjoint du syndicat à Mayotte.Selon le recteur de Mayotte, Jacques Mikulovic, la grève a eu “très peu d’impact sur les établissements du second degré”. Il est encore trop tôt pour établir un bilan sur le premier degré, a-t-il ajouté à l’AFP.Le ministère de l’Education a promis dimanche soir la livraison progressive “dès la rentrée” de cahiers, stylos, et autres fournitures mais aussi de tables et de chaises.Dans le premier degré, sur les 221 écoles, 45 ne pouvaient rouvrir lundi “en raison des dommages trop importants”, avait-on indiqué de même source. Pour le secondaire, quatre établissements devaient rester fermés, selon le communiqué.”Tous les autres établissements accueilleront les élèves suivant une organisation adaptée tenant compte des réalités locales”, avait assuré le ministère.- “Immense reconnaissance” -Sur X, le Premier ministre François Bayrou a remercié le “personnel enseignant de l’île qui oeuvre sans relâche pour les meilleures conditions possibles”, disant son “immense reconnaissance à tous”.Avant Chido, le système scolaire de Mayotte, département le plus pauvre de France, où la moitié des habitants a moins de 18 ans et ne parle pas français, était déjà défaillant.En 2022, un rapport de la chambre régionale des comptes (CRC) décrivait des établissements “saturés” et un bâti “dégradé requérant des travaux de rénovation importants”.”Le manque de locaux a conduit depuis de nombreuses années les communes à instaurer un système de rotation dans les écoles primaires”, relevait la CRC, dressant un état des lieux catastrophique, seuls 8.200 élèves du secondaire sur 48.000 pouvant par exemple bénéficier d’un repas chaud le midi.Le ministre des Outre-mer Manuel Valls a reconnu samedi que la rentrée aurait lieu “dans des conditions qui seront forcément difficiles”. Il est attendu sur place jeudi et vendredi aux côtés de la ministre de l’Education nationale Elisabeth Borne.Selon les plannings diffusés par le rectorat, collégiens et lycéens seront accueillis un à deux jours pendant la semaine de la rentrée. Des cellules d’écoute psychologique ont été mises en place dans trois collèges, tandis qu’un service d’écoute téléphonique est accessible gratuitement 24 heures sur 24.Certains parents ont fait le choix de scolariser leur enfant hors de Mayotte. Cela concerne à ce jour près de 1.200 élèves, dont 422 sur l’île de La Réunion, précise le ministère. dje-tbm-hdu-al/mat/dsa