AFP World

La Russie lance des frappes meurtrières sur l’Ukraine et accentue la pression sur une ville stratégique

La Russie a tiré des dizaines de missiles et de drones sur l’Ukraine tuant 12 personnes, a déclaré Kiev samedi, tandis que Moscou affirme que ses forces progressaient vers la ville stratégique de Toretsk.”La nuit dernière, la Russie a attaqué nos villes avec différents types d’armes: des missiles, des drones, des bombes aériennes”, a dénoncé le président ukrainien Volodymyr Zelensky sur Telegram.”Chacune de ces attaques terroristes montre que nous avons besoin de plus d’aide pour nous défendre face à la terreur russe”, a-t-il poursuivi, appelant les “partenaires” de Kiev à agir.Selon M. Zelensky, des dommages ont été signalés dans six régions: celles de Zaporijjia, Odessa, Soumy, Kharkiv, Khmelnytsky et Kiev.A la mi-journée, l’armée de l’air ukrainienne a affirmé que Moscou avait lancé 42 missiles et 123 drones sur le pays, l’une des attaques les plus importantes depuis des semaines. Plusieurs missiles ont été abattus par les défenses antiaériennes, a ajouté cette source, sans préciser leur nombre. Par ailleurs, 56 drones ennemis ont été détruits et 61 autres n’ont pas atteint leur cible, toujours selon l’armée.Au moins 12 personnes sont mortes dans ces frappes dans le centre et l’est de l’Ukraine dans la nuit de vendredi à samedi et tôt samedi matin, selon les autorités. Huit d’entre elles, dont un enfant, ont été tuées dans une frappe de missile sur un immeuble résidentiel dans la ville centrale de Poltava, ont indiqué les services d’urgence. Les autorités ont déclaré trois jours de deuil.Un photographe de l’AFP a vu sur place des pompiers fouillant les ruines fumantes du bâtiment et plusieurs victimes dans des sacs mortuaires.A Kharkiv, grande ville du nord-est, la chute sur une zone résidentielle d’un drone russe abattu a également tué une femme et fait quatre blessés, a annoncé Oleg Synegoubov, le gouverneur de la région.Trois policiers ont par ailleurs été tués dans une frappe aérienne russe à Iounakivska, dans la région de Soumy (nord-est), a annoncé l’administration militaire régionale.Le ministère russe de la Défense a déclaré avoir frappé pendant la nuit des infrastructures énergétiques “assurant le fonctionnement d’entreprises du complexe militaro-industriel” de l’Ukraine.- Progression russe dans l’Est -Alors que le pays subit constamment les frappes russes meurtrières, les troupes ukrainiennes sont en grande difficulté dans la région de Donetsk, où l’armée russe progresse constamment, petit à petit, malgré de lourdes pertes humaines et matérielles.Dans un communiqué, le ministère russe de la Défense a déclaré que des unités “du groupement Centre” avaient conquis la localité de Krymské (Krymskoïe en russe) située dans la banlieue nord-est de Toretsk.Le groupe d’analystes ukrainiens DeepState indique que les forces russes sont présentes dans le centre de Toretsk et Tchassiv Iar, deux villes disputées depuis des mois.Alors que l’invasion russe va entrer en février dans sa quatrième année, l’armée russe avance également dans la région de Kharkiv (nord-est) et se rapproche de l’importante ville de Koupiansk.La perspective de négociations entre Moscou et Kiev est de plus en plus souvent évoquée depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, perçu comme un potentiel tournant dans la guerre.Le président américain s’est montré critique des sommes dépensées par les Etats-Unis pour aider l’Ukraine, mais il a aussi adopté un ton sévère avec Moscou, qu’il a menacé de sanctions supplémentaires ces dernières semaines.  – Un recruteur ukrainien abattu -L’armée de Kiev, qui manque de soldats et d’équipements, peine à recruter de nouvelles troupes face notamment aux réticences de la population, épuisée après trois ans de combats très meurtriers.Samedi, un soldat a été tué dans la ville de Pyriatyn, dans la région de Poltava, alors qu’il accompagnait un groupe d’hommes mobilisés, ont indiqué les services de recrutement militaire locaux.Selon cette source, le soldat a été attaqué par un homme cagoulé qui l’a abattu avec un fusil avant de fuir avec l’un des mobilisés. Les deux hommes ont ensuite été arrêtés, toujours d’après cette source.Par ailleurs, une explosion dans un bureau de recrutement militaire dans la ville de Rivné, dans le nord-ouest de l’Ukraine, a tué samedi une personne et fait six blessés, a indiqué la police ukrainienne, sans expliquer pour l’heure l’origine de la déflagration.Les services de sécurité ukrainiens (SBU) ont également annoncé samedi l’arrestation de cinq personnes accusées d’animer un groupe, “Le front des travailleurs d’Ukraine”, qui sous couvert “d’idées néo-communistes”, véhiculait “les narratifs du Kremlin” et s’opposait à la mobilisation, d’après le SBU.   

A Gaza, des scènes de liesse autour de prisonniers palestiniens libérés

Plusieurs bus et véhicules sont arrivés samedi après-midi à Khan Younès au milieu d’une foule en liesse venue accueillir 150 prisonniers palestiniens libérés par Israël dans le cadre de l’accord de trêve avec le Hamas.Devant l’hôpital européen de cette ville du sud de la bande de Gaza largement détruite par la guerre, plus d’une centaine de personnes, des hommes pour la plupart, dont certains portaient des armes, ont crié de joie alors que les bus progressaient lentement au milieu de l’effervescence ambiante.Dans les étroites impostes coulissantes des bus, des hommes portant le pull en molleton gris des services pénitentiaires israéliens se sont bousculés pour tenter de passer la tête au dehors.Parfois trois paires de bras ont réussi à se glisser dans l’embrasure pour saluer la foule frénétiquement.Emu, un homme s’est saisi d’un micro tendu par la chaîne de télévision qatarie Al Jazeera pour exprimer sa joie d’être sorti de prison et le temps qu’il devait rattraper, malgré les pertes humaines de la guerre qui a duré plus de 15 mois.Un autre a tendu les bras pour attraper un petit enfant qu’on lui tendait. Et un autre encore, les yeux humides, a embrassé la paume de sa main avant de la poser sur celle, de l’autre côté de la vitre du bus, d’une personne venue l’accueillir.L’immense majorité de ces ex-prisonniers, 111 sur 150, ont été arrêtés après le début de la guerre, déclenchée par l’attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023, a confirmé un responsable du Hamas à l’AFP, sous couvert d’anonymat.Il a estimé qu’il s’agissait “d’un nouveau jour de victoire” puisqu’un “nouveau groupe de nos héros” avait retrouvé “la liberté en dépit de ce que voulait l’occupation”.Ces Palestiniens ont été libérés en échange de trois otages israéliens retenus dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023. Il s’agit du quatrième échange depuis le début de la trêve, le 19 janvier, entre Israël et le Hamas.- “Victoire” -“Les détenus ont été torturés et humiliés par l’occupation tout au long de leur emprisonnement, leur arrestation était injuste, ils n’avaient aucun lien avec les opérations contre l’occupation”, a affirmé de son côté Rabie al-Kharoubi, venu accueillir les ex-prisonniers.”J’ai vu le choc dans leurs yeux lorsqu’ils ont vu Rafah (sud) et Khan Younès, détruits, avec des piles de décombres et des rues complètement en ruine”, a ajouté le Palestinien de 40 ans.Certains des ex-détenus qui regardaient par les fenêtres des bus semblaient visiblement sous le choc, un jeune homme pleurant abondamment, les mains sur la tête, sans détacher son regard du paysage, selon des images de l’AFP.Quand finalement les Palestiniens sont sortis du bus, la foule les a acclamés à nouveau et tapés dans la main à mesure qu’ils avançaient au milieu de la cohue afin de se rendre à l’hôpital pour des tests médicaux réalisés par la Croix-Rouge.C’est “un sentiment indescriptible, maintenant je suis en famille”, a confié un ex-prisonnier souhaitant garder l’anonymat. “Et malgré toute la destruction que Gaza a subie, les gens sont sortis pour célébrer, et ça c’est une victoire.”Un prisonnier plus jeune que les autres semblait ébloui par le soleil éclatant, clignant des yeux. Certains paraissaient gênés par l’agitation, mais la plupart criaient de joie en se prenant la tête entre les mains.En face, le public était nerveux. Des regards cherchaient fébrilement à reconnaître un proche attendu parfois depuis des années.Les habitants de Gaza “ont été patients, inébranlables”, a souligné Imran Al Khatib, qui a été détenu pendant “27 ans et demi”.”Ils continuent de soutenir la résistance”, a-t-il assuré, appelant à “la libération de tous les prisonniers”.

A Gaza, des scènes de liesse autour de prisonniers palestiniens libérés

Plusieurs bus et véhicules sont arrivés samedi après-midi à Khan Younès au milieu d’une foule en liesse venue accueillir 150 prisonniers palestiniens libérés par Israël dans le cadre de l’accord de trêve avec le Hamas.Devant l’hôpital européen de cette ville du sud de la bande de Gaza largement détruite par la guerre, plus d’une centaine de personnes, des hommes pour la plupart, dont certains portaient des armes, ont crié de joie alors que les bus progressaient lentement au milieu de l’effervescence ambiante.Dans les étroites impostes coulissantes des bus, des hommes portant le pull en molleton gris des services pénitentiaires israéliens se sont bousculés pour tenter de passer la tête au dehors.Parfois trois paires de bras ont réussi à se glisser dans l’embrasure pour saluer la foule frénétiquement.Emu, un homme s’est saisi d’un micro tendu par la chaîne de télévision qatarie Al Jazeera pour exprimer sa joie d’être sorti de prison et le temps qu’il devait rattraper, malgré les pertes humaines de la guerre qui a duré plus de 15 mois.Un autre a tendu les bras pour attraper un petit enfant qu’on lui tendait. Et un autre encore, les yeux humides, a embrassé la paume de sa main avant de la poser sur celle, de l’autre côté de la vitre du bus, d’une personne venue l’accueillir.L’immense majorité de ces ex-prisonniers, 111 sur 150, ont été arrêtés après le début de la guerre, déclenchée par l’attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023, a confirmé un responsable du Hamas à l’AFP, sous couvert d’anonymat.Il a estimé qu’il s’agissait “d’un nouveau jour de victoire” puisqu’un “nouveau groupe de nos héros” avait retrouvé “la liberté en dépit de ce que voulait l’occupation”.Ces Palestiniens ont été libérés en échange de trois otages israéliens retenus dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023. Il s’agit du quatrième échange depuis le début de la trêve, le 19 janvier, entre Israël et le Hamas.- “Victoire” -“Les détenus ont été torturés et humiliés par l’occupation tout au long de leur emprisonnement, leur arrestation était injuste, ils n’avaient aucun lien avec les opérations contre l’occupation”, a affirmé de son côté Rabie al-Kharoubi, venu accueillir les ex-prisonniers.”J’ai vu le choc dans leurs yeux lorsqu’ils ont vu Rafah (sud) et Khan Younès, détruits, avec des piles de décombres et des rues complètement en ruine”, a ajouté le Palestinien de 40 ans.Certains des ex-détenus qui regardaient par les fenêtres des bus semblaient visiblement sous le choc, un jeune homme pleurant abondamment, les mains sur la tête, sans détacher son regard du paysage, selon des images de l’AFP.Quand finalement les Palestiniens sont sortis du bus, la foule les a acclamés à nouveau et tapés dans la main à mesure qu’ils avançaient au milieu de la cohue afin de se rendre à l’hôpital pour des tests médicaux réalisés par la Croix-Rouge.C’est “un sentiment indescriptible, maintenant je suis en famille”, a confié un ex-prisonnier souhaitant garder l’anonymat. “Et malgré toute la destruction que Gaza a subie, les gens sont sortis pour célébrer, et ça c’est une victoire.”Un prisonnier plus jeune que les autres semblait ébloui par le soleil éclatant, clignant des yeux. Certains paraissaient gênés par l’agitation, mais la plupart criaient de joie en se prenant la tête entre les mains.En face, le public était nerveux. Des regards cherchaient fébrilement à reconnaître un proche attendu parfois depuis des années.Les habitants de Gaza “ont été patients, inébranlables”, a souligné Imran Al Khatib, qui a été détenu pendant “27 ans et demi”.”Ils continuent de soutenir la résistance”, a-t-il assuré, appelant à “la libération de tous les prisonniers”.

A Gaza, des scènes de liesse autour de prisonniers palestiniens libérés

Plusieurs bus et véhicules sont arrivés samedi après-midi à Khan Younès au milieu d’une foule en liesse venue accueillir 150 prisonniers palestiniens libérés par Israël dans le cadre de l’accord de trêve avec le Hamas.Devant l’hôpital européen de cette ville du sud de la bande de Gaza largement détruite par la guerre, plus d’une centaine …

A Gaza, des scènes de liesse autour de prisonniers palestiniens libérés Read More »

Est de la RDC: poursuite des combats, le Burundi craint un guerre régionale

Le conflit dans l’est de la RDC risque de se transformer en guerre régionale, a alerté à son tour samedi le président du Burundi voisin, le M23 et les troupes rwandaises continuant leur progression après avoir pris le contrôle de la grande ville de Goma.Ces dernière semaines, l’avancée fulgurante du groupe armé antigouvernemental et des forces armées de Kigali, face à des troupes congolaises dépassées, a suscité la crainte d’une propagation du conflit. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a dit jeudi son inquiétude d’un embrasement régional. “Si l’est du Congo n’a pas la paix, la région n’a pas la paix”, a aussi mis en garde le président burundais Evariste Ndayishimiye dans une vidéo postée sur sa chaîne YouTube. “Ce n’est pas le Burundi seulement, la Tanzanie, l’Ouganda, le Kenya, c’est toute la région, c’est une menace”, a-t-il poursuivi avant d’ajouter que son pays n’allait pas “se laisser faire”.Au moins 10.000 soldats burundais ont été déployés depuis octobre 2023 dans l’est de la RDC, dans le cadre d’un accord de coopération militaire avec Kinshasa.L’armée ougandaise, déjà présente dans la région, a pour sa part annoncé vendredi qu’elle allait “renforcer ses défenses”. Après avoir conquis la capitale de la province du Nord-Kivu où ils sont entrés il y a près d’une semaine, les combattants du M23 (“Mouvement du 23 mars”) et les forces rwandaises progressent désormais dans la province voisine du Sud-Kivu.Samedi, des affrontements ont été signalés dans des villages proches de la cité minière de Nyabibwe, à une centaine de km de Bukavu et environ 70 km de l’aéroport le plus proche, selon des sources locales.- épidémies -Sur le marché de Bukavu, chef-lieu du Sud-Kivu où vivent un million d’habitants, certains commerçants et clients faisaient part de leurs craintes.”Le M23 a dit qu’après avoir occupé Goma, ils vont venir ici chez nous au Sud-Kivu, c’est pourquoi nous avons peur car nous ne savons ni le jour ni l’heure”, a dit à l’AFP une vendeuse, Henriette Butuna. “Nous achetons pour faire des stocks à la maison”, a confié une cliente, Josée Zabibu.Kinshasa accuse Kigali de vouloir piller ses nombreuses richesses naturelles dans la région. Le Rwanda nie et affirme vouloir éradiquer des groupes armés, notamment créés par d’ex-responsables hutu du génocide des Tutsi au Rwanda en 1994, qui menacent selon lui sa sécurité.A Goma, les combats ont cessé, mais la ville souffre désormais de pénuries de carburant et de liquidités. Dans une lettre aux dirigeants africains datée de vendredi, le chef de l’Africa CDC Jean Kaseya a par ailleurs mis en garde contre le risque d’épidémies. “Si aucune mesure décisive n’est prise, ce ne seront pas seulement les balles qui feront des victimes, mais la propagation incontrôlée d’épidémies majeures et de pandémies potentielles qui viendront de cette région fragile”, a-t-il alerté.Le dernier variant du virus du mpox, qui s’était rapidement propagé dans de nombreux pays à travers le monde l’an dernier, avait été détecté la première fois dans le Sud-Kivu.  – départ de déplacés -Des milliers d’habitants qui avaient fui leurs villages face à l’avancée du M23 ont commencé à quitter les camps de déplacés installés dans la périphérie de Goma, a indiqué le bureau des Affaires humanitaires de l’ONU (Ocha). Selon des sources humanitaires, certains des sites au nord de la ville sont déjà vides.Le M23 et les troupes rwandaises ont pris le dessus en quelques semaines sur une armée congolaise mal équipée. Les autorités congolaises recrutent à la hâte depuis vendredi des “volontaires” sans formation pour intégrer des milices pro Kinsahsa.Au moins 700 personnes ont été tuées et 2.800 blessées lors des combats pour le contrôle de Goma entre dimanche et jeudi, a dit vendredi un porte-parole de l’ONU.L’offensive sur Goma a suscité de nombreux appels internationaux à la fin des combats et au retrait des troupes rwandaises. Les initiatives diplomatiques pour régler le conflit qui dure depuis plus de trois ans n’ont pas abouti.Lors d’un sommet extraordinaire de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) à Harare vendredi, les pays membres ont affirmé leur “engagement indéfectible à continuer de soutenir la RDC dans sa quête de sauvegarde de son indépendance, de sa souveraineté et de son intégrité territoriale”.burx-blb/cld/sba

Est de la RDC: poursuite des combats, le Burundi craint un guerre régionale

Le conflit dans l’est de la RDC risque de se transformer en guerre régionale, a alerté à son tour samedi le président du Burundi voisin, le M23 et les troupes rwandaises continuant leur progression après avoir pris le contrôle de la grande ville de Goma.Ces dernière semaines, l’avancée fulgurante du groupe armé antigouvernemental et des forces armées de Kigali, face à des troupes congolaises dépassées, a suscité la crainte d’une propagation du conflit. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a dit jeudi son inquiétude d’un embrasement régional. “Si l’est du Congo n’a pas la paix, la région n’a pas la paix”, a aussi mis en garde le président burundais Evariste Ndayishimiye dans une vidéo postée sur sa chaîne YouTube. “Ce n’est pas le Burundi seulement, la Tanzanie, l’Ouganda, le Kenya, c’est toute la région, c’est une menace”, a-t-il poursuivi avant d’ajouter que son pays n’allait pas “se laisser faire”.Au moins 10.000 soldats burundais ont été déployés depuis octobre 2023 dans l’est de la RDC, dans le cadre d’un accord de coopération militaire avec Kinshasa.L’armée ougandaise, déjà présente dans la région, a pour sa part annoncé vendredi qu’elle allait “renforcer ses défenses”. Après avoir conquis la capitale de la province du Nord-Kivu où ils sont entrés il y a près d’une semaine, les combattants du M23 (“Mouvement du 23 mars”) et les forces rwandaises progressent désormais dans la province voisine du Sud-Kivu.Samedi, des affrontements ont été signalés dans des villages proches de la cité minière de Nyabibwe, à une centaine de km de Bukavu et environ 70 km de l’aéroport le plus proche, selon des sources locales.- épidémies -Sur le marché de Bukavu, chef-lieu du Sud-Kivu où vivent un million d’habitants, certains commerçants et clients faisaient part de leurs craintes.”Le M23 a dit qu’après avoir occupé Goma, ils vont venir ici chez nous au Sud-Kivu, c’est pourquoi nous avons peur car nous ne savons ni le jour ni l’heure”, a dit à l’AFP une vendeuse, Henriette Butuna. “Nous achetons pour faire des stocks à la maison”, a confié une cliente, Josée Zabibu.Kinshasa accuse Kigali de vouloir piller ses nombreuses richesses naturelles dans la région. Le Rwanda nie et affirme vouloir éradiquer des groupes armés, notamment créés par d’ex-responsables hutu du génocide des Tutsi au Rwanda en 1994, qui menacent selon lui sa sécurité.A Goma, les combats ont cessé, mais la ville souffre désormais de pénuries de carburant et de liquidités. Dans une lettre aux dirigeants africains datée de vendredi, le chef de l’Africa CDC Jean Kaseya a par ailleurs mis en garde contre le risque d’épidémies. “Si aucune mesure décisive n’est prise, ce ne seront pas seulement les balles qui feront des victimes, mais la propagation incontrôlée d’épidémies majeures et de pandémies potentielles qui viendront de cette région fragile”, a-t-il alerté.Le dernier variant du virus du mpox, qui s’était rapidement propagé dans de nombreux pays à travers le monde l’an dernier, avait été détecté la première fois dans le Sud-Kivu.  – départ de déplacés -Des milliers d’habitants qui avaient fui leurs villages face à l’avancée du M23 ont commencé à quitter les camps de déplacés installés dans la périphérie de Goma, a indiqué le bureau des Affaires humanitaires de l’ONU (Ocha). Selon des sources humanitaires, certains des sites au nord de la ville sont déjà vides.Le M23 et les troupes rwandaises ont pris le dessus en quelques semaines sur une armée congolaise mal équipée. Les autorités congolaises recrutent à la hâte depuis vendredi des “volontaires” sans formation pour intégrer des milices pro Kinsahsa.Au moins 700 personnes ont été tuées et 2.800 blessées lors des combats pour le contrôle de Goma entre dimanche et jeudi, a dit vendredi un porte-parole de l’ONU.L’offensive sur Goma a suscité de nombreux appels internationaux à la fin des combats et au retrait des troupes rwandaises. Les initiatives diplomatiques pour régler le conflit qui dure depuis plus de trois ans n’ont pas abouti.Lors d’un sommet extraordinaire de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) à Harare vendredi, les pays membres ont affirmé leur “engagement indéfectible à continuer de soutenir la RDC dans sa quête de sauvegarde de son indépendance, de sa souveraineté et de son intégrité territoriale”.burx-blb/cld/sba

Est de la RDC: poursuite des combats, le Burundi craint un guerre régionale

Le conflit dans l’est de la RDC risque de se transformer en guerre régionale, a alerté à son tour samedi le président du Burundi voisin, le M23 et les troupes rwandaises continuant leur progression après avoir pris le contrôle de la grande ville de Goma.Ces dernière semaines, l’avancée fulgurante du groupe armé antigouvernemental et des …

Est de la RDC: poursuite des combats, le Burundi craint un guerre régionale Read More »

Fin du quatrième échange otages-prisonniers entre Israël et le Hamas palestinien

Des combattants du Hamas ont libéré samedi trois otages israéliens après 484 jours de captivité dans la bande de Gaza, contre plus de 180 prisonniers détenus par Israël, le quatrième échange depuis le début de la trêve dans le territoire palestinien ravagé par la guerre.L’Israélien Yarden Bibas, père des deux derniers enfants captifs dans la …

Fin du quatrième échange otages-prisonniers entre Israël et le Hamas palestinien Read More »

Fin du quatrième échange otages-prisonniers entre Israël et le Hamas palestinien

Des combattants du Hamas ont libéré samedi trois otages israéliens après 484 jours de captivité dans la bande de Gaza, contre plus de 180 prisonniers détenus par Israël, le quatrième échange depuis le début de la trêve dans le territoire palestinien ravagé par la guerre.L’Israélien Yarden Bibas, père des deux derniers enfants captifs dans la bande de Gaza, le Franco-Israélien Ofer Kalderon et l’Israélo-Américain Keith Siegel sont arrivés en Israël après avoir été remis au Comité international de la Croix-Rouge (CICR).En contrepartie, Israël a relâché 182 Palestiniens et un Egyptien, selon le Club des prisonniers palestiniens: 150 ont été transférés à bord de bus dans la bande de Gaza, 25 en Cisjordanie occupée et huit, dont l’Egyptien, ont été expulsés en Egypte.Déployés en nombre, des membres du mouvement islamiste palestinien Hamas ont organisé à Gaza des cérémonies de libération dans le calme, après que plusieurs otages ont été libérés jeudi dans le chaos.- Prochain échange le 8 février? -L’échange de samedi est le quatrième depuis le début de la trêve le 19 janvier entre Israël et le Hamas, après 15 mois de guerre dévastatrice à Gaza, déclenchée par l’attaque du Hamas dans le sud d’Israël le 7 octobre 2023.A Khan Younès, Ofer Kalderon, 54 ans, a été libéré avant Yarden Bibas, 35 ans. Encadrés de combattants armés et cagoulés, ils sont montés successivement sur une estrade au milieu des ruines. Même mise en scène à Gaza-ville (nord), où Keith Siegel, 65 ans, casquette sur la tête et démarche mal assurée, a été relâché.Comme à chaque opération, le Hamas leur a demandé de saluer les caméras, avant de les remettre au CICR.Ils ont été ensuite remis à l’armée israélienne puis transportés par hélicoptère dans des hôpitaux en Israël, où ils subissent des examens médicaux, selon le ministère israélien de la Santé.Dans une atmosphère lourde d’émotion, des centaines de personnes ont suivi à Tel-Aviv les libérations sur un écran géant.Le cas de la famille Bibas angoisse particulièrement Israël. Yarden Bibas avait été enlevé à son domicile du kibboutz Nir Oz lors de l’attaque du 7-Octobre. Le même jour, sa femme Shiri et leurs deux enfants Kfir et Ariel, âgés alors respectivement de huit mois et demi et quatre ans, ont été aussi kidnappés.En 2023, le Hamas a annoncé leur mort dans un raid israélien à Gaza mais Israël n’a jamais confirmé leur décès. Le médiateur israélien chargé des otages, Gal Hirsch, a exigé des médiateurs “des informations sur leur état de santé”.A son arrivée à l’hôpital Sheba, près de Tel-Aviv, M. Kalderon a été accueilli avec émotion par ses quatre enfants et ses coéquipiers cyclistes.Il avait été enlevé avec son fils Erez, 12 ans, et sa fille Sahar, 16 ans, libérés lors d’une première trêve fin novembre 2023.”On a attendu ce moment pendant très longtemps”, a déclaré Shemi Kalderon, oncle d’Ofer Kalderon.Keith Siegel a lui été accueilli par les chants de ses filles. Il avait été enlevé à son domicile du kibboutz Kfar Aza, avec son épouse Aviva qui a été libérée lors de la première trêve.Le prochain échange d’otages et de prisonniers doit avoir lieu samedi 8 février, selon des sources du Hamas.Quinze otages – dix Israéliens et cinq Thaïlandais – et 400 prisonniers palestiniens avaient déjà retrouvé la liberté depuis le 19 janvier.Durant les six semaines de la première phase de l’accord de trêve, 33 otages israéliens au total, dont huit décédés, doivent être remis à Israël contre environ 1.900 prisonniers palestiniens.- “Brutalité” -Dans la bande de Gaza, plusieurs bus et véhicules sont arrivés à Khan Younès au milieu d’une foule en liesse venue accueillir les 150 ex-prisonniers. Devant l’hôpital européen de cette ville largement détruite par la guerre, plus d’une centaine de personnes ont crié de joie alors que les bus progressaient lentement au milieu de l’effervescence ambiante.Rabie al-Kharoubi, 40 ans, est venu assister à leur arrivée: “J’ai vu le choc dans leurs yeux lorsqu’ils ont vu Rafah (sud) et Khan Younès, détruits, avec des piles de décombres et des rues complètement en ruine”, dit-il.Même scène à Ramallah, en Cisjordanie occupée, où 25 ex-détenus ont été accueillis en héros.”C’est difficile à décrire avec des mots”, confie Ata Abdelghani, 55 ans, libéré après 23 ans dans les prisons israéliennes, où la situation était “difficile” et “tragique”, selon lui.Dans ce contexte, le Hamas a dénoncé la “brutalité” à laquelle les prisonniers ont été exposés dans les geôles israéliennes.Après l’échange, 50 malades ont été évacués en Egypte via le passage de Rafah, ouvert pour la première fois depuis qu’Israël en a pris le contrôle en mai 2024, selon le ministère de la Santé du Hamas.D’après les termes de l’accord de trêve, les négociations doivent reprendre lundi pour discuter des modalités de la deuxième phase qui vise à la libération des derniers otages et la fin définitive de la guerre.Cette reprise, si elle a lieu, coïncidera avec une rencontre le mardi 4 février entre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président Donald Trump à la Maison Blanche.L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.210 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages annoncés comme morts.Sur 251 personnes enlevées, 76 sont toujours retenues à Gaza, dont au moins 34 mortes selon l’armée.L’offensive israélienne de représailles a fait au moins 47.487 morts à Gaza en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.burs-tp-anr/vl