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Argentine: des milliers marchent contre Milei en défense de la diversité

Plusieurs milliers d’Argentins ont manifesté samedi à Buenos Aires, en défense de la diversité et contre le président ultralibéral Javier Milei, leur rejet de récentes déclarations ou postures de l’exécutif sur le féminisme, l’homosexualité ou les questions de genre.Dans la capitale, un long cortège avec des touches bigarrées, drapeaux ou maquillages arc-en-ciel évoquant une “Marche des Fiertés bis” (la grande marche annuelle s’était tenue en novembre) s’est rassemblé dans l’après-midi sur la place du Parlement, avant de se diriger vers la Place de Mai, siège de la présidence, à 2 km, a constaté l’AFP.”Pas un pas en arrière”, “Plus jamais cachés, ni en prison”, “Résistance trans”, clamaient quelques banderoles et pancartes de la marche, initiée par des mouvements féministes, tels “Du pain et des roses”, LGBT+ , et de défense des droits.Plusieurs syndicats, tel l’ATE (fonction publique), la CGT (principale centrale) se sont joints au mouvement, ainsi que des politiciens d’opposition, issus des radicaux (centre-droit), ou du péronisme de centre-gauche. Conduisant l’exécutif à railler la mobilisation comme foncièrement “politique”.Le déclencheur est un discours de Milei il y a dix jours au Forum de Davos, où dans l’esprit de sa “bataille culturelle” il s’était lancé dans une longue diatribe contre le “virus woke”, le “féminisme radical”, “l’idéologie de genre” dont la “version extrême” est une “maltraitance d’enfants”.Les propos ont suscité des réactions indignées dans l’opposition, la presse, et suscité un malaise jusque dans la droite “classique”, alliée occasionnelle du président libertarien, qui revendique admiration et affinité avec Donald Trump.L’executif s’est défendu, se disant victime “d’interprétation malveillante”, et réaffirmant son strict respect, en tant que “libéraux”, du projet de vie d’autrui. Mais les jours suivants, l’évocation par un ministre d’un projet de supprimer le concept pénal de féminicide -au nom de “l’égalité”- a remis de l’huile sur le feu.”C’est des horreurs, ce qu’a dit le président (à Davos). Ce n’est pas possible que quelqu’un à un poste aussi important dise des choses pareilles en public. Je me suis sentie attaquée”, a déclaré à l’AFP Alicia Gonzalez, homosexuelle de 18 ans, qui manifestait samedi avec sa mère et ses frères.Selon des images de médias argentins, la manifestation de Buenos Aires, qui devait s’achever en fin de journée, se répliquait dans une dizaine de villes de province.

Argentine: des milliers marchent contre Milei en défense de la diversité

Plusieurs milliers d’Argentins ont manifesté samedi à Buenos Aires, en défense de la diversité et contre le président ultralibéral Javier Milei, leur rejet de récentes déclarations ou postures de l’exécutif sur le féminisme, l’homosexualité ou les questions de genre.Dans la capitale, un long cortège avec des touches bigarrées, drapeaux ou maquillages arc-en-ciel évoquant une “Marche des Fiertés bis” (la grande marche annuelle s’était tenue en novembre) s’est rassemblé dans l’après-midi sur la place du Parlement, avant de se diriger vers la Place de Mai, siège de la présidence, à 2 km, a constaté l’AFP.”Pas un pas en arrière”, “Plus jamais cachés, ni en prison”, “Résistance trans”, clamaient quelques banderoles et pancartes de la marche, initiée par des mouvements féministes, tels “Du pain et des roses”, LGBT+ , et de défense des droits.Plusieurs syndicats, tel l’ATE (fonction publique), la CGT (principale centrale) se sont joints au mouvement, ainsi que des politiciens d’opposition, issus des radicaux (centre-droit), ou du péronisme de centre-gauche. Conduisant l’exécutif à railler la mobilisation comme foncièrement “politique”.Le déclencheur est un discours de Milei il y a dix jours au Forum de Davos, où dans l’esprit de sa “bataille culturelle” il s’était lancé dans une longue diatribe contre le “virus woke”, le “féminisme radical”, “l’idéologie de genre” dont la “version extrême” est une “maltraitance d’enfants”.Les propos ont suscité des réactions indignées dans l’opposition, la presse, et suscité un malaise jusque dans la droite “classique”, alliée occasionnelle du président libertarien, qui revendique admiration et affinité avec Donald Trump.L’executif s’est défendu, se disant victime “d’interprétation malveillante”, et réaffirmant son strict respect, en tant que “libéraux”, du projet de vie d’autrui. Mais les jours suivants, l’évocation par un ministre d’un projet de supprimer le concept pénal de féminicide -au nom de “l’égalité”- a remis de l’huile sur le feu.”C’est des horreurs, ce qu’a dit le président (à Davos). Ce n’est pas possible que quelqu’un à un poste aussi important dise des choses pareilles en public. Je me suis sentie attaquée”, a déclaré à l’AFP Alicia Gonzalez, homosexuelle de 18 ans, qui manifestait samedi avec sa mère et ses frères.Selon des images de médias argentins, la manifestation de Buenos Aires, qui devait s’achever en fin de journée, se répliquait dans une dizaine de villes de province.

Marco Rubio entame au Panama sa première tournée à l’étranger

Le nouveau chef de la diplomatie américaine Marco Rubio se rend samedi au Panama pour y défendre les intérêts des Etats-Unis, alors que Donald Trump jure de vouloir reprendre le canal de Panama sur fond de rivalité avec la Chine.Le secrétaire d’Etat américain a décollé en milieu d’après-midi de Washington, pour son premier déplacement à …

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Marco Rubio entame au Panama sa première tournée à l’étranger

Le nouveau chef de la diplomatie américaine Marco Rubio se rend samedi au Panama pour y défendre les intérêts des Etats-Unis, alors que Donald Trump jure de vouloir reprendre le canal de Panama sur fond de rivalité avec la Chine.Le secrétaire d’Etat américain a décollé en milieu d’après-midi de Washington, pour son premier déplacement à l’étranger. Un voyage qui intervient le jour même où le président américain entend imposer des droits de douane contre le Mexique, le Canada et la Chine.La visite survient aussi au lendemain du déplacement exceptionnel au Venezuela d’un émissaire du président Trump, Richard Grenell, qui a rencontré le président Nicolas Maduro, dont l’élection n’est pas officiellement reconnue par Washington.Elle a conduit à la libération de six Américains et à un accord migratoire qui doit permettre aux Etats-Unis de renvoyer des sans-papiers dans ce pays.Priorité absolue de la Maison Blanche, l’immigration sera d’ailleurs au cÅ“ur de la tournée entamée par Marco Rubio, qui après le Panama se rendra ensuite au Salvador, au Guatemala, au Costa Rica et en République dominicaine.- Rien à négocier -Dès le jour de son investiture, le 20 janvier, le président Trump a provoqué un tollé en disant vouloir “reprendre” le contrôle du canal de Panama, un carrefour maritime stratégique pour le commerce mondial.Cette voie navigable entre l’Atlantique et le Pacifique construite par les Etats-Unis et inaugurée en 1914 a été transférée au Panama en 1999.Il en a remis une couche vendredi. “Ils ont déjà proposé de faire beaucoup de choses mais nous pensons qu’il est approprié que nous le reprenions”, a-t-il dit à la presse.M. Trump, qui se plaint d’une concurrence déloyale à propos du transit des navires américains, a souligné que le Panama enlevait les panneaux en chinois pour dissimuler le fait qu’il avait “totalement violé l’accord” sur le canal.Les ambitions américaines ont suscité une fin de non recevoir des autorités panaméennes, qui assurent qu’il n’y a rien à négocier.- Sujets “communs” -“En ce qui concerne le canal, c’est impossible, je ne peux pas négocier, et encore moins ouvrir un processus de négociation sur le canal, c’est scellé, le canal appartient au Panama”, a déclaré jeudi son président José Raul Mulino.Il a cependant affirmé qu’il existait des sujets “communs” comme la crise migratoire, la lutte contre le narcotrafic, le crime organisé et le blanchiment d’argent qui peuvent être abordés avec les Etats-Unis.Dans la capitale Panama, Marco Rubio rencontrera le président Mulino, a dit vendredi à des journalistes Mauricio Claver-Carone, chargé de l’Amérique latine au département d’Etat.Il aura aussi un entretien avec l’Autorité du Canal de Panama, qui gère l’axe stratégique, a-t-il ajouté, en évoquant “la présence généralisée” de la Chine au détriment des intérêts des Etats-Unis.”Je pense que le président a été très clair sur sa volonté d’administrer à nouveau le canal. Il est évident que les Panaméens ne sont pas très favorables à cette idée”, a déclaré Marco Rubio sur la radio SiriusXM jeudi, en parlant d’une “menace directe” de la Chine pour les Etats-Unis.”Si, lors d’un conflit, le gouvernement chinois leur dit de fermer le canal de Panama, ils y seront obligés. C’est une menace directe”, a-t-il insisté.Reste à voir comment Marco Rubio mettra en Å“uvre la promesse de Donald Trump.- “Nouvelle ère” -Le choix de l’Amérique centrale pour son premier déplacement ne doit rien au hasard pour ce fils d’immigrés cubains.”Qu’il s’agisse des migrations, de la sécurité ou du commerce, aucune autre région du monde n’a autant d’impact sur la vie quotidienne des Américains que le continent américain”, a fait valoir Mauricio Claver-Carone, alors que Donald Trump dénonce régulièrement une “invasion” de migrants venant notamment de ces pays.Pour sa part, la porte-parole du département d’Etat, Tammy Bruce, a parlé “d’une nouvelle ère” de coopération, réfutant toute idée selon laquelle “l’Amérique donnerait des ordres”.Maureen Meyer, du Washington Office on Latin America, une organisation américaine qui promeut les droits humains dans la région, souligne que “chacun de ces pays à un intérêt personnel à avoir une bonne relation avec l’administration Trump”.La Colombie peut en témoigner. Le président Trump a brandi dimanche dernier l’arme douanière contre Bogota pour avoir refoulé des migrants expulsés par les Etats-Unis, obtenant finalement gain de cause.

Trêve Israël-Hamas: reprise des négociations lundi après un nouvel échange de prisonniers

Israël a confirmé une reprise lundi des négociations indirectes avec le Hamas sur la deuxième phase de l’accord de cessez-le-feu, après que le mouvement islamiste a relâché samedi trois otages contre la libération de plus de 180 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.L’Israélien Yarden Bibas, père des deux derniers enfants captifs dans la bande de …

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Trêve Israël-Hamas: reprise des négociations lundi après un nouvel échange de prisonniers

Israël a confirmé une reprise lundi des négociations indirectes avec le Hamas sur la deuxième phase de l’accord de cessez-le-feu, après que le mouvement islamiste a relâché samedi trois otages contre la libération de plus de 180 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.L’Israélien Yarden Bibas, père des deux derniers enfants captifs dans la bande de Gaza, le Franco-Israélien Ofer Kalderon et l’Israélo-Américain Keith Siegel sont arrivés en Israël après avoir été remis au Comité international de la Croix-Rouge (CICR).En contrepartie, Israël a relâché 182 Palestiniens et un Egyptien, selon le Club des prisonniers palestiniens: 150 ont été transférés à bord de bus dans la bande de Gaza, 25 en Cisjordanie occupée et huit, dont l’Egyptien, ont été expulsés en Egypte.Déployés en nombre, des membres du mouvement islamiste palestinien Hamas ont organisé à Gaza des cérémonies de libération dans le calme, après que plusieurs otages ont été libérés jeudi dans le chaos.Durant les six semaines de la première phase de l’accord de trêve, 33 otages israéliens au total, dont huit décédés, doivent être remis à Israël contre environ 1.900 prisonniers palestiniens.Israël a confirmé samedi soir que les négociations pour discuter des modalités de la deuxième phase de l’accord de trêve, qui vise à la libération des derniers otages et la fin définitive de la guerre, reprendront lundi à Washington.Cette reprise coïncidera avec une rencontre le mardi 4 février entre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président Donald Trump à la Maison Blanche.- Prochain échange le 8 février? -L’échange de samedi est le quatrième depuis le début de la trêve le 19 janvier entre Israël et le Hamas, après 15 mois de guerre dévastatrice à Gaza, déclenchée par l’attaque du Hamas dans le sud d’Israël le 7 octobre 2023.A Khan Younès (sud), Ofer Kalderon, 54 ans, a été libéré avant Yarden Bibas, 35 ans. Encadrés de combattants armés et cagoulés, ils sont montés successivement sur une estrade au milieu des ruines.Même mise en scène à Gaza-ville (nord), où Keith Siegel, 65 ans, casquette sur la tête et démarche mal assurée, a été relâché.Comme à chaque opération, le Hamas leur a demandé de saluer les caméras, avant de les remettre au CICR. Ils ont été ensuite remis à l’armée israélienne puis transportés par hélicoptère dans des hôpitaux en Israël pour y subir des examens médicaux.Le cas de la famille Bibas angoisse particulièrement Israël. Yarden Bibas avait été enlevé à son domicile du kibboutz Nir Oz lors de l’attaque du 7-Octobre. Le même jour, sa femme Shiri et leurs deux enfants Kfir et Ariel, âgés alors respectivement de huit mois et demi et quatre ans, ont été aussi kidnappés.En 2023, le Hamas a annoncé leur mort dans un raid israélien à Gaza mais Israël n’a jamais confirmé leur décès. Le médiateur israélien chargé des otages, Gal Hirsch, a exigé des médiateurs “des informations sur leur état de santé”.”En ce moment, nos pensées vont à Shiri, Ariel et Kfir Bibas, ainsi qu’à tous nos otages, vivants ou décédés, qui ne sont pas encore rentrés chez eux”, a déclaré samedi soir M. Netanyahu.A son arrivée à l’hôpital Sheba, près de Tel-Aviv, Ofer Kalderon a été accueilli avec émotion par ses quatre enfants et ses coéquipiers cyclistes. “On a attendu ce moment pendant très longtemps”, a déclaré Shemi Kalderon, son oncle.Keith Siegel a lui été accueilli par les chants de ses filles. Son état de santé “est globalement bon et stable”, a indiqué Gil Fire, directeur-adjoint de l’hôpital d’Ichilov de Tel-Aviv où il est traité.Le prochain échange d’otages et de prisonniers doit avoir lieu samedi 8 février, selon des sources du Hamas.Quinze otages – dix Israéliens et cinq Thaïlandais – et 400 prisonniers palestiniens avaient déjà retrouvé la liberté depuis le 19 janvier.- “Inébranlables” -Dans la bande de Gaza, plusieurs bus et véhicules sont arrivés à Khan Younès au milieu d’une foule en liesse venue accueillir les 150 ex-prisonniers. Parmi eux, 111 ont été arrêtés dans la bande de Gaza par l’armée israélienne après le 7 octobre 2023.Les habitants de Gaza “ont été patients, inébranlables”, a souligné Imran Al Khatib, détenu pendant “27 ans et demi”, qui a appelé à “la libération de tous les prisonniers”.”Maintenant, je suis en famille”, a confié un ex-détenu souhaitant garder l’anonymat. “Et malgré toute la destruction que Gaza a subie, les gens sont sortis pour célébrer, et ça c’est une victoire.”Même scène à Ramallah, en Cisjordanie occupée, où 25 ex-détenus ont été accueillis en héros.”C’est difficile à décrire avec des mots”, confie Ata Abdelghani, 55 ans, libéré après 23 ans dans les prisons israéliennes, où la situation était “tragique”, selon lui.Après l’échange, 50 malades ont été évacués de Gaza pour Egypte via le passage de Rafah, ouvert pour la première fois depuis qu’Israël en a pris le contrôle en mai 2024, selon le ministère de la Santé du Hamas. Ils sont arrivés dans la soirée à l’hôpital d’al-Arich.”Nous demandons instamment que les évacuations médicales soient accélérées (…) Des milliers de vies en dépendent”, a alerté le chef de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.210 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages annoncés comme morts.Sur 251 personnes enlevées, 76 sont toujours retenues à Gaza, dont au moins 34 mortes selon l’armée.L’offensive israélienne de représailles a fait au moins 47.487 morts à Gaza en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.burs-anr/vl

Trêve Israël-Hamas: reprise des négociations lundi après un nouvel échange de prisonniers

Israël a confirmé une reprise lundi des négociations indirectes avec le Hamas sur la deuxième phase de l’accord de cessez-le-feu, après que le mouvement islamiste a relâché samedi trois otages contre la libération de plus de 180 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.L’Israélien Yarden Bibas, père des deux derniers enfants captifs dans la bande de Gaza, le Franco-Israélien Ofer Kalderon et l’Israélo-Américain Keith Siegel sont arrivés en Israël après avoir été remis au Comité international de la Croix-Rouge (CICR).En contrepartie, Israël a relâché 182 Palestiniens et un Egyptien, selon le Club des prisonniers palestiniens: 150 ont été transférés à bord de bus dans la bande de Gaza, 25 en Cisjordanie occupée et huit, dont l’Egyptien, ont été expulsés en Egypte.Déployés en nombre, des membres du mouvement islamiste palestinien Hamas ont organisé à Gaza des cérémonies de libération dans le calme, après que plusieurs otages ont été libérés jeudi dans le chaos.Durant les six semaines de la première phase de l’accord de trêve, 33 otages israéliens au total, dont huit décédés, doivent être remis à Israël contre environ 1.900 prisonniers palestiniens.Israël a confirmé samedi soir que les négociations pour discuter des modalités de la deuxième phase de l’accord de trêve, qui vise à la libération des derniers otages et la fin définitive de la guerre, reprendront lundi à Washington.Cette reprise coïncidera avec une rencontre le mardi 4 février entre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président Donald Trump à la Maison Blanche.- Prochain échange le 8 février? -L’échange de samedi est le quatrième depuis le début de la trêve le 19 janvier entre Israël et le Hamas, après 15 mois de guerre dévastatrice à Gaza, déclenchée par l’attaque du Hamas dans le sud d’Israël le 7 octobre 2023.A Khan Younès (sud), Ofer Kalderon, 54 ans, a été libéré avant Yarden Bibas, 35 ans. Encadrés de combattants armés et cagoulés, ils sont montés successivement sur une estrade au milieu des ruines.Même mise en scène à Gaza-ville (nord), où Keith Siegel, 65 ans, casquette sur la tête et démarche mal assurée, a été relâché.Comme à chaque opération, le Hamas leur a demandé de saluer les caméras, avant de les remettre au CICR. Ils ont été ensuite remis à l’armée israélienne puis transportés par hélicoptère dans des hôpitaux en Israël pour y subir des examens médicaux.Le cas de la famille Bibas angoisse particulièrement Israël. Yarden Bibas avait été enlevé à son domicile du kibboutz Nir Oz lors de l’attaque du 7-Octobre. Le même jour, sa femme Shiri et leurs deux enfants Kfir et Ariel, âgés alors respectivement de huit mois et demi et quatre ans, ont été aussi kidnappés.En 2023, le Hamas a annoncé leur mort dans un raid israélien à Gaza mais Israël n’a jamais confirmé leur décès. Le médiateur israélien chargé des otages, Gal Hirsch, a exigé des médiateurs “des informations sur leur état de santé”.”En ce moment, nos pensées vont à Shiri, Ariel et Kfir Bibas, ainsi qu’à tous nos otages, vivants ou décédés, qui ne sont pas encore rentrés chez eux”, a déclaré samedi soir M. Netanyahu.A son arrivée à l’hôpital Sheba, près de Tel-Aviv, Ofer Kalderon a été accueilli avec émotion par ses quatre enfants et ses coéquipiers cyclistes. “On a attendu ce moment pendant très longtemps”, a déclaré Shemi Kalderon, son oncle.Keith Siegel a lui été accueilli par les chants de ses filles. Son état de santé “est globalement bon et stable”, a indiqué Gil Fire, directeur-adjoint de l’hôpital d’Ichilov de Tel-Aviv où il est traité.Le prochain échange d’otages et de prisonniers doit avoir lieu samedi 8 février, selon des sources du Hamas.Quinze otages – dix Israéliens et cinq Thaïlandais – et 400 prisonniers palestiniens avaient déjà retrouvé la liberté depuis le 19 janvier.- “Inébranlables” -Dans la bande de Gaza, plusieurs bus et véhicules sont arrivés à Khan Younès au milieu d’une foule en liesse venue accueillir les 150 ex-prisonniers. Parmi eux, 111 ont été arrêtés dans la bande de Gaza par l’armée israélienne après le 7 octobre 2023.Les habitants de Gaza “ont été patients, inébranlables”, a souligné Imran Al Khatib, détenu pendant “27 ans et demi”, qui a appelé à “la libération de tous les prisonniers”.”Maintenant, je suis en famille”, a confié un ex-détenu souhaitant garder l’anonymat. “Et malgré toute la destruction que Gaza a subie, les gens sont sortis pour célébrer, et ça c’est une victoire.”Même scène à Ramallah, en Cisjordanie occupée, où 25 ex-détenus ont été accueillis en héros.”C’est difficile à décrire avec des mots”, confie Ata Abdelghani, 55 ans, libéré après 23 ans dans les prisons israéliennes, où la situation était “tragique”, selon lui.Après l’échange, 50 malades ont été évacués de Gaza pour Egypte via le passage de Rafah, ouvert pour la première fois depuis qu’Israël en a pris le contrôle en mai 2024, selon le ministère de la Santé du Hamas. Ils sont arrivés dans la soirée à l’hôpital d’al-Arich.”Nous demandons instamment que les évacuations médicales soient accélérées (…) Des milliers de vies en dépendent”, a alerté le chef de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.210 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages annoncés comme morts.Sur 251 personnes enlevées, 76 sont toujours retenues à Gaza, dont au moins 34 mortes selon l’armée.L’offensive israélienne de représailles a fait au moins 47.487 morts à Gaza en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.burs-anr/vl

Washington a informé le Canada de l’application de 25% de droits de douane

Le Canada a reçu la confirmation samedi qu’il sera bien visé, à partir de mardi, par 25% de droits de douane sur l’ensemble des produits exportés vers les Etats-Unis, à l’exception du pétrole, taxé à 10%, a appris l’AFP auprès d’une source gouvernementale.Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, doit tenir une conférence de presse depuis …

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A Londres, des milliers de manifestants en soutien à un activiste d’extrême droite en prison

Des milliers de personnes ont manifesté samedi dans le centre de Londres, pour réclamer la libération d’une figure de l’extrême droite britannique, Tommy Robinson, en prison depuis fin octobre.Le milliardaire de la technologie Elon Musk a publié un message de soutien sur sa plateforme en ligne X, sa dernière intervention en faveur de l’extrême droite européenne. “Bravo Britain!!”, a-t-il écrit. “Sortez Tommy de prison!”, ont scandé les manifestants. Dans le cortège flottaient de nombreux drapeaux britanniques, anglais et quelques américains. Certains portaient des casquettes rouges MEGA (“Make England Great Again”), directement inspirées du slogan MAGA du président américain Donald Trump. D’autres arboraient un autocollant avec le message “I am Tommy”. Tommy Robinson est “un prisonnier politique”, a affirmé Liz, 55 ans, qui n’a pas voulu donner son nom et est venue de Birmingham, dans le centre de l’Angleterre. “Il a été puni pour dire la vérité”.Tommy Robinson, 42 ans, a été condamné fin octobre à 18 mois de prison pour avoir enfreint une décision de justice qui lui interdisait de répéter des propos diffamatoires envers un réfugié syrien.Fondateur en 2009 du groupuscule English Defence League (Ligue de défense anglaise) issu de la mouvance hooligan, il a déjà été condamné à plusieurs reprises, notamment pour troubles à l’ordre public.Il est soutenu par le milliardaire américain Elon Musk, qui a appelé à plusieurs reprises à sa libération sur son réseau social X. Des partisans de l’activiste ont affirmé qu’Elon Musk participait au financement de sa défense, ce qui n’a pas été confirmé.Tommy Robinson a été accusé d’avoir attisé fin juillet des violences anti-immigrants et anti-musulmans lors des pires émeutes qu’ait connu l’Angleterre depuis 13 ans. “Merci Elon Musk!” a écrit Craig, de Londres, sur un tee-shirt blanc. “Il nous aide beaucoup. C’est le roi de la liberté d’expression”, a estimé cet homme de 50 ans, jugeant le système judiciaire britannique “corrompu”.Des manifestants ont appelé le Premier ministre travailliste Keir Starmer à démissionner. “Il nous faut quelqu’un comme Donald Trump. Il est fort. Il va se débarrasser des migrants illégaux”, a lancé Liz.Sur un drapeau figurait le slogan “Stop the boats” (“Arrêtez les bateaux”), pour appeler à la fin de l’immigration illégale.”L’immigration de masse a détruit ce pays”, a affirmé Stef Northfield, un vétéran de l’armée de 43 ans. “Le système éducatif a été détruit par les +wokes+. (…) Il faut reconstruire le pays”.La manifestation s’est terminée près de Downing Street, rue dans laquelle se trouve la résidence du Premier ministre. Plusieurs centaines de personnes ont participé à une contre-manifestation organisée par le groupe antiraciste “Stand up to racism”. “Arrêtez les fascistes et l’extrême droite”, “Opposez-vous à Tommy Robinson”, pouvait-on lire sur plusieurs pancartes. Ou encore: “Les réfugiés sont les bienvenus!”.”Nous devons insuffler un esprit antiraciste dans les rues de Londres et rejeter la politique de la haine”, a déclaré un responsable de cette organisation, Weyman Bennett.Dans une série de messages sur X, la police métropolitaine de Londres a indiqué qu’elle avait procédé à six arrestations pour troubles à l’ordre public, dont un manifestant qui a allumé une fusée éclairante et d’autres qui ont pénétré dans la zone séparant les deux manifestations.Un important dispositif policier avait été mis en place, afin notamment d’éviter que les deux manifestations ne se rejoignent.