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Trump, Zelensky et la diplomatie vestimentaire
Le sort de l’Ukraine s’est-il joué sur une veste de costume? Certainement pas, mais le choix de Volodymyr Zelensky de renoncer lundi à son habituelle tenue d’inspiration militaire pour une mise plus formelle a mis Donald Trump d’excellente humeur.”Je n’arrive pas à y croire. J’adore!”: voici comment le président américain accueille lundi son homologue ukrainien …
Trump, Zelensky et la diplomatie vestimentaire
Le sort de l’Ukraine s’est-il joué sur une veste de costume? Certainement pas, mais le choix de Volodymyr Zelensky de renoncer lundi à son habituelle tenue d’inspiration militaire pour une mise plus formelle a mis Donald Trump d’excellente humeur.”Je n’arrive pas à y croire. J’adore!”: voici comment le président américain accueille lundi son homologue ukrainien avant une réunion cruciale pour l’Ukraine, et même l’Europe tout entière, en désignant la veste noire au boutonnage très haut et la chemise noire au col fermé de son invité.”C’est ce que j’avais de mieux”, répond ce dernier, qui n’est pas allé jusqu’à revêtir un costume de ville classique avec chemise claire et cravate.Les deux hommes sourient en se serrant la main, puis s’engouffrent dans l’aile ouest de la Maison Blanche – un protocole simple qui tranche avec le tapis rouge déroulé vendredi en Alaska pour la rencontre entre Vladimir Poutine et Donald Trump sur une base militaire.Autre différence: le président américain et le président russe n’ont répondu à aucune question de journaliste vendredi, tandis que lundi, le milliardaire de 79 ans a renoué avec son habitude de tenir une conférence de presse quand il reçoit un visiteur étranger dans le Bureau ovale.- “Magnifique!” -C’est ainsi que lors de sa dernière visite le 28 février, Volodymyr Zelensky avait été pris à partie par Brian Glenn, un présentateur proche du courant MAGA (pour “Make America Great Again”, le mouvement créé et incarné par Donald Trump) avant de subir une attaque en règle de la part du vice-président JD Vance puis du président américain.Le chef d’Etat ukrainien présente sa tenue emblématique, faite d’un chandail sombre et d’un pantalon de treillis, comme un symbole de solidarité avec les forces armées. Mais, note le New York Times, il avait déjà porté une veste avec une chemise sombre, conçues selon le quotidien par le créateur ukrainien Viktor Anisimov, pour les funérailles du pape François.Six mois après le pugilat de février, Brian Glenn est à nouveau de la partie lundi, dans ce Bureau ovale où Donald Trump a fait de la place pour de nombreuses décorations dorées et pour les représentants de médias le soutenant ouvertement.L’animateur de la chaîne Real America’s Voice, compagnon de l’élue de droite radicale Marjorie Taylor Greene, lance à Volodymyr Zelensky: “Vous êtes magnifique dans ce costume.””Je lui ai dit la même chose!”, s’exclame Donald Trump, en tapotant l’épaule du président ukrainien.”C’est lui qui vous a attaqué la dernière fois”, dit-il ensuite à Volodymyr Zelensky.- “Je me souviens” -L’ancien comédien répond, avec un petit sourire: “Je me souviens.” Puis, pince-sans-rire, il s’adresse à Brian Glenn: “Vous portez le même costume. Je me suis changé.” La pique amuse beaucoup le président américain, ancien animateur de télé-réalité.Brian Glenn demande ensuite au président ukrainien si, une fois la paix revenue, il s’engage à organiser des élections.Volodymyr Zelensky répond par l’affirmative mais le sujet éveille l’intérêt de Donald Trump, qui n’a jamais reconnu sa défaite à la présidentielle de 2020 et qui a plusieurs fois parlé de se présenter pour un troisième mandat, ce que la Constitution américaine interdit.”Donc si nous sommes en guerre contre quelqu’un, plus d’élections? C’est bien, ça”, lance le président américain, sur un ton amusé.”Vous aimez cette idée!”, note Volodymyr Zelensky, en riant.Le chef d’Etat, venu exhorter le président américain à ne pas abandonner son pays face à la Russie, n’a pas seulement changé de tenue et adopté un ton badin.Il a aussi remercié avec insistance son hôte: “Merci pour l’invitation et merci beaucoup pour vos efforts, vos efforts personnels pour mettre fin à la tuerie et arrêter cette guerre.”La dernière fois, JD Vance avait lancé les hostilités contre Volodymyr Zelensky en lui reprochant de ne pas avoir “dit une seule fois merci” pour les dizaines de milliards de dollars d’aide militaire des Etats-Unis.Cette fois le vice-président, à nouveau présent dans le Bureau ovale, est resté muet, du moins tant que les journalistes étaient dans la pièce.
L’ouragan Erin se renforce et poursuit sa route vers les Bahamas
Le puissant ouragan Erin continue de se renforcer lundi dans la région des Caraïbes et poursuit sa route vers les Bahamas, porteur de vents soutenus et de pluies intenses, selon le centre américain des ouragans (NHC).Premier ouragan de la saison en Atlantique nord, Erin est repassé dans la nuit en catégorie 4 sur l’échelle de Saffir-Simpson qui en compte cinq, et devrait continuer à s’intensifier et s’élargir, selon les prévisions météorologiques.Avec des vents allant jusqu’à 220 km/h, il se trouve désormais au-dessus de l’île Grand Turk de l’archipel ultra-marin britannique des Îles Turques-et-Caïques et poursuit sa progression vers les Bahamas.Il devrait provoquer lundi de fortes averses localisées à travers ces territoires ainsi qu’en Haïti et en République dominicaine, prévient le NHC, qui alerte sur le risque d’inondations.Au cours du week-end, Erin s’était rapproché du nord des Petites Antilles et de Porto Rico, provoquant des dégâts matériels. Dans ce territoire américain des Caraïbes meurtri et dévasté en 2017 par l’ouragan Maria, des maisons et routes ont ainsi été submergées par les eaux.Les vents puissants ont également couchés des arbres sur la chaussée, et 150.000 ménages avaient été privés de courant dimanche, les équipes étant à pied d’oeuvre pour réparer les dégâts. La compagnie d’électricité locale Luma a précisé que le service avait été rétabli pour 96% de ses clients.Les autorités météorologiques s’attendent à ce que l’ouragan poursuivre sa trajectoire vers le nord-ouest, passant en milieu de semaine entre la côte est des Etats-Unis et les Bermudes.Erin devrait “croître de manière plutôt spectaculaire”, a prévenu Michael Brennan, directeur du NHC.Et d’avertir: “cela va créer des conditions maritimes très dangereuses dans toute la partie occidentale de l’Atlantique et augmenter le risque de vagues et de courants dangereux et potentiellement mortels sur presque toute la côte est des États-Unis”.Des inondations côtières sont également à craindre, notamment sur un chapelet d’îles bordant la Caroline du Nord. En prévision, certaines zones ont été soumises à des ordres d’évacuation.L’ouragan Erin s’était renforcé au cours du week-end, atteignant le niveau maximal de l’échelle de Saffir-Simpson un peu plus de 24 heures après avoir été classé en catégorie 1.La saison des ouragans, qui s’étire de début juin à fin novembre, devrait cette année être plus intense que la normale, selon les prévisions des autorités météorologiques américaines.En 2024, la région avait été marquée par plusieurs tempêtes meurtrières, parmi lesquelles l’ouragan Hélène qui a fait plus de 200 morts dans le sud-est des Etats-Unis.En réchauffant les mers, le changement climatique rend plus probable l’intensification rapide des tempêtes et augmente le risque de phénomènes plus puissants, selon les scientifiques.
L’ouragan Erin se renforce et poursuit sa route vers les Bahamas
Le puissant ouragan Erin continue de se renforcer lundi dans la région des Caraïbes et poursuit sa route vers les Bahamas, porteur de vents soutenus et de pluies intenses, selon le centre américain des ouragans (NHC).Premier ouragan de la saison en Atlantique nord, Erin est repassé dans la nuit en catégorie 4 sur l’échelle de Saffir-Simpson qui en compte cinq, et devrait continuer à s’intensifier et s’élargir, selon les prévisions météorologiques.Avec des vents allant jusqu’à 220 km/h, il se trouve désormais au-dessus de l’île Grand Turk de l’archipel ultra-marin britannique des Îles Turques-et-Caïques et poursuit sa progression vers les Bahamas.Il devrait provoquer lundi de fortes averses localisées à travers ces territoires ainsi qu’en Haïti et en République dominicaine, prévient le NHC, qui alerte sur le risque d’inondations.Au cours du week-end, Erin s’était rapproché du nord des Petites Antilles et de Porto Rico, provoquant des dégâts matériels. Dans ce territoire américain des Caraïbes meurtri et dévasté en 2017 par l’ouragan Maria, des maisons et routes ont ainsi été submergées par les eaux.Les vents puissants ont également couchés des arbres sur la chaussée, et 150.000 ménages avaient été privés de courant dimanche, les équipes étant à pied d’oeuvre pour réparer les dégâts. La compagnie d’électricité locale Luma a précisé que le service avait été rétabli pour 96% de ses clients.Les autorités météorologiques s’attendent à ce que l’ouragan poursuivre sa trajectoire vers le nord-ouest, passant en milieu de semaine entre la côte est des Etats-Unis et les Bermudes.Erin devrait “croître de manière plutôt spectaculaire”, a prévenu Michael Brennan, directeur du NHC.Et d’avertir: “cela va créer des conditions maritimes très dangereuses dans toute la partie occidentale de l’Atlantique et augmenter le risque de vagues et de courants dangereux et potentiellement mortels sur presque toute la côte est des États-Unis”.Des inondations côtières sont également à craindre, notamment sur un chapelet d’îles bordant la Caroline du Nord. En prévision, certaines zones ont été soumises à des ordres d’évacuation.L’ouragan Erin s’était renforcé au cours du week-end, atteignant le niveau maximal de l’échelle de Saffir-Simpson un peu plus de 24 heures après avoir été classé en catégorie 1.La saison des ouragans, qui s’étire de début juin à fin novembre, devrait cette année être plus intense que la normale, selon les prévisions des autorités météorologiques américaines.En 2024, la région avait été marquée par plusieurs tempêtes meurtrières, parmi lesquelles l’ouragan Hélène qui a fait plus de 200 morts dans le sud-est des Etats-Unis.En réchauffant les mers, le changement climatique rend plus probable l’intensification rapide des tempêtes et augmente le risque de phénomènes plus puissants, selon les scientifiques.



