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Au Pakistan, la recherche des disparus de la mousson, à la lueur des téléphones
A la lueur de leurs téléphones portables, ils fouillent ce qui reste de leurs maisons écrasées sous les rochers, la boue et l’eau charriées par la mousson: sans électricité ni moyens, les villageois du nord du Pakistan tentent de sauver leurs proches.Certains ont une pelle ou un marteau à la main. D’autres, comme Saqib Ghani, un étudiant du village de Dalori, fouillent à mains nues les décombres. Le corps de son père a été retrouvé, mais il cherche d’autres membres de sa famille toujours bloqués sous les décombres — morts ou vifs.Doucement, des secouristes éloignent le jeune homme sous le choc, tandis que des voisins le prennent avec eux, lui donnent un peu d’eau, dans une vaine tentative d’apaiser sa peine.Lundi, la vie de tout le monde a basculé en quelques minutes à Dalori. Quinze maisons ont été entièrement détruites, plusieurs autres partiellement endommagées et 19 habitants ont été déclarés morts, alors que les recherches se poursuivent pour une dizaine de disparus.- Un “boum”, un torrent et “l’apocalypse” -Depuis quelques jours, partout dans la province montagneuse du Khyber-Pakhtunkhwa, à la lisière de l’Afghanistan, on parle des près de 400 morts de la dernière semaine de la mousson, particulièrement meurtrière cette année.Mais les coulées de boue, glissements de terrain et autres crues subites s’étaient cantonnés aux districts voisins: Battagram et Buner — le plus touché avec 222 décès confirmés jusqu’ici–, plus au nord, ou Bajaur et Lower Dir, vers l’ouest.Mais lundi matin, “il y a eu un énorme +boum+ tout en haut de la montagne et de la fumée noire a commencé à monter vers le ciel”, raconte Lal Khan à l’AFP.Aussitôt, “un énorme torrent d’eau s’est mis à dévaler les parois montagneuses”, poursuit cet agriculteur de 46 ans qui, parmi les gravats, a aperçu la main d’une voisine. Plus tard, il a appris que son corps et ceux de ses quatre enfants avaient été retrouvés sans vie.”Et on ne peut rien faire. On n’a aucun moyen face à cette calamité que la nature nous envoie”, se lamente l’homme.Gul Hazir, lui, assure que les pluies torrentielles sont venues de deux côtés, encerclant le village.”C’était comme dans les films d’apocalypse. Je n’arrive toujours pas à croire ce que j’ai vu”, dit-il à l’AFP. “Et ce n’est même pas l’eau qui nous a frappés en premier, mais des rochers et des pierres qui se sont abattus en masse sur nos maisons”.Ousmane Khan, un responsable dépêché par l’administration locale, a recensé “11 zones touchées par des lames d’eau”, ces pluies torrentielles qui se déversent en très peu de temps sur un petit périmètre.- Urbanisme anarchique -Mais, dit-il, les dégâts auraient pu être moindres si les habitants n’avaient pas construit leurs maisons dans le lit d’un ancien cours d’eau.”L’eau n’avait plus aucun conduit pour s’échapper”, accuse-t-il, alors que, régulièrement, des drames meurtriers relancent la question de l’urbanisme anarchique au Pakistan, gangrené par pauvreté et corruption.Quant aux opérations de sauvetage dans un tel environnement, “elles sont extrêmement difficiles, car les engins de chantier ne peuvent pas passer par des chemins si étroits”, poursuit-il.Alentour, des pelleteuses tentent de dégager la route principale, défoncée en plusieurs endroits, et les gravats qui bloquent les canaux d’acheminement ou d’échappement de l’eau.Dans ce qui était avant les rues du village, des troupeaux sans berger errent, les pattes dans l’eau.Dalori a déjà enterré cinq de ses enfants à la lueur de portables qui, bientôt, s’éteindront faute de pouvoir être rechargés. Dans les maisons plongées dans l’obscurité depuis que la pluie a coupé l’électricité, des femmes portent le deuil.L’une d’elle, drapée dans un grand châle, lâche dans un souffle: “je ne resterai pas vivre ici”.La semaine dernière, Dalori s’était déjà mobilisé pour contrer les effets de la mousson. Le village avait organisé une collecte de dons pour les districts voisins. Une façon de dire leur solidarité avec les sinistrés.”On ne savait pas que, nous aussi, bientôt, on aurait besoin d’aide”, lance, amer, Gul Hazir.
Au Pakistan, la recherche des disparus de la mousson, à la lueur des téléphones
A la lueur de leurs téléphones portables, ils fouillent ce qui reste de leurs maisons écrasées sous les rochers, la boue et l’eau charriées par la mousson: sans électricité ni moyens, les villageois du nord du Pakistan tentent de sauver leurs proches.Certains ont une pelle ou un marteau à la main. D’autres, comme Saqib Ghani, …
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Au Pakistan, la recherche des disparus de la mousson, à la lueur des téléphones
A la lueur de leurs téléphones portables, ils fouillent ce qui reste de leurs maisons écrasées sous les rochers, la boue et l’eau charriées par la mousson: sans électricité ni moyens, les villageois du nord du Pakistan tentent de sauver leurs proches.Certains ont une pelle ou un marteau à la main. D’autres, comme Saqib Ghani, un étudiant du village de Dalori, fouillent à mains nues les décombres. Le corps de son père a été retrouvé, mais il cherche d’autres membres de sa famille toujours bloqués sous les décombres — morts ou vifs.Doucement, des secouristes éloignent le jeune homme sous le choc, tandis que des voisins le prennent avec eux, lui donnent un peu d’eau, dans une vaine tentative d’apaiser sa peine.Lundi, la vie de tout le monde a basculé en quelques minutes à Dalori. Quinze maisons ont été entièrement détruites, plusieurs autres partiellement endommagées et 19 habitants ont été déclarés morts, alors que les recherches se poursuivent pour une dizaine de disparus.- Un “boum”, un torrent et “l’apocalypse” -Depuis quelques jours, partout dans la province montagneuse du Khyber-Pakhtunkhwa, à la lisière de l’Afghanistan, on parle des près de 400 morts de la dernière semaine de la mousson, particulièrement meurtrière cette année.Mais les coulées de boue, glissements de terrain et autres crues subites s’étaient cantonnés aux districts voisins: Battagram et Buner — le plus touché avec 222 décès confirmés jusqu’ici–, plus au nord, ou Bajaur et Lower Dir, vers l’ouest.Mais lundi matin, “il y a eu un énorme +boum+ tout en haut de la montagne et de la fumée noire a commencé à monter vers le ciel”, raconte Lal Khan à l’AFP.Aussitôt, “un énorme torrent d’eau s’est mis à dévaler les parois montagneuses”, poursuit cet agriculteur de 46 ans qui, parmi les gravats, a aperçu la main d’une voisine. Plus tard, il a appris que son corps et ceux de ses quatre enfants avaient été retrouvés sans vie.”Et on ne peut rien faire. On n’a aucun moyen face à cette calamité que la nature nous envoie”, se lamente l’homme.Gul Hazir, lui, assure que les pluies torrentielles sont venues de deux côtés, encerclant le village.”C’était comme dans les films d’apocalypse. Je n’arrive toujours pas à croire ce que j’ai vu”, dit-il à l’AFP. “Et ce n’est même pas l’eau qui nous a frappés en premier, mais des rochers et des pierres qui se sont abattus en masse sur nos maisons”.Ousmane Khan, un responsable dépêché par l’administration locale, a recensé “11 zones touchées par des lames d’eau”, ces pluies torrentielles qui se déversent en très peu de temps sur un petit périmètre.- Urbanisme anarchique -Mais, dit-il, les dégâts auraient pu être moindres si les habitants n’avaient pas construit leurs maisons dans le lit d’un ancien cours d’eau.”L’eau n’avait plus aucun conduit pour s’échapper”, accuse-t-il, alors que, régulièrement, des drames meurtriers relancent la question de l’urbanisme anarchique au Pakistan, gangrené par pauvreté et corruption.Quant aux opérations de sauvetage dans un tel environnement, “elles sont extrêmement difficiles, car les engins de chantier ne peuvent pas passer par des chemins si étroits”, poursuit-il.Alentour, des pelleteuses tentent de dégager la route principale, défoncée en plusieurs endroits, et les gravats qui bloquent les canaux d’acheminement ou d’échappement de l’eau.Dans ce qui était avant les rues du village, des troupeaux sans berger errent, les pattes dans l’eau.Dalori a déjà enterré cinq de ses enfants à la lueur de portables qui, bientôt, s’éteindront faute de pouvoir être rechargés. Dans les maisons plongées dans l’obscurité depuis que la pluie a coupé l’électricité, des femmes portent le deuil.L’une d’elle, drapée dans un grand châle, lâche dans un souffle: “je ne resterai pas vivre ici”.La semaine dernière, Dalori s’était déjà mobilisé pour contrer les effets de la mousson. Le village avait organisé une collecte de dons pour les districts voisins. Une façon de dire leur solidarité avec les sinistrés.”On ne savait pas que, nous aussi, bientôt, on aurait besoin d’aide”, lance, amer, Gul Hazir.
Ukraine : la “coalition des volontaires” se réunit sur les suites du sommet Trump-Poutine
La France et le Royaume-Uni réunissent ce mardi en visioconférence la “coalition des volontaires”, une trentaine de pays essentiellement européens, sur les garanties de sécurité au centre des discussions pour mettre fin au conflit en Ukraine.Le président français Emmanuel Macron a annoncé la tenue de consultations vers 12H00 (10H00 GMT) des “30 pays qui travaillent sur des garanties de sécurité, pour les tenir au courant de ce qui a été décidé” à l’issue du sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine en Alaska vendredi dernier.Londres a confirmé que le Premier ministre britannique Keir Starmer coprésiderait la visioconférence avec M. Macron.”Dans la foulée, on lance le travail concret avec les Américains et donc (…) nos conseillers diplomatiques, ministres, chefs d’état major lancent le travail pour voir qui est prêt à faire quoi”, a expliqué M. Macron dans une interview diffusée mardi matin par une télévision française.Donald Trump a assuré lundi, sans entrer dans les détails, que les Etats-Unis “seraient impliqués” dans la sécurité future de l’Ukraine, un sujet crucial pour Kiev et les Européens. “Nous leur donnerons une très bonne protection”, a-t-il promis.M. Macron, qui avait accompagné lundi le président ukrainien à la Maison Blanche avec d’autres dirigeants européens, a par ailleurs estimé qu’une rencontre entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine devrait avoir lieu en Europe.”Plus qu’une hypothèse, c’est même la volonté collective”, a-t-il déclaré, ce sera un pays neutre, et donc peut-être la Suisse, je plaide pour Genève, ou un autre pays”. – “Garanties de sécurité” -Donald Trump doit commencer les préparatifs d’une rencontre entre MM. Zelensky et Poutine, qui rejetait jusqu’ici une telle réunion, au terme de ce qu’il a qualifié de “très bonne” entrevue lundi avec le président ukrainien et les dirigeants européens.Le président russe a finalement accepté le principe de cette rencontre, qui devrait se tenir dans les deux semaines, lors d’un entretien téléphonique lundi avec son homologue américain.”Nous sommes prêts à une rencontre bilatérale avec Poutine et après cela nous nous attendons à une rencontre trilatérale” avec la participation de Donald Trump, a de son côté déclaré M. Zelensky à la presse. Les éventuelles concessions territoriales exigées par la Russie à l’Ukraine, qui n’ont pas été abordées lundi à la Maison Blanche, sont “une question que nous laisserons entre moi et Poutine”, a-t-il ajouté.Dans un autre entretien à la chaîne américaine NBC News, Emmanuel Macron n’a pas caché qu’il ne partageait pas l’optimisme de Donald Trump sur la possibilité d’arriver à un accord de paix en Ukraine et a mis en garde contre toute “naïveté”.Vladimir Poutine est “un prédateur, un ogre à nos portes” qui “a besoin de continuer de manger (pour) sa propre survie”, a-t-il dit, “c’est une menace pour les Européens”.Lundi, le président américain et ses invités ont “discuté de garanties de sécurité pour l’Ukraine, des garanties qui seraient fournies par divers pays européens, en coordination avec les Etats-Unis d’Amérique”, selon le président américain.Elles “seront probablement décidées par nos partenaires et il y aura de plus en plus de détails, car tout sera couché sur papier et officialisé (…) d’ici une semaine à dix jours”, a indiqué pour sa part M. Zelensky.- “Augmenter les sanctions” -Moscou refuse toute garantie de sécurité passant par l’Otan et son mécanisme de défense collective, le célèbre article 5. Donald Trump a précisé sur son réseau Truth Social qu’une rencontre Zelensky-Poutine serait suivie d’une tripartite avec lui-même, visant à mettre fin à trois ans et demi d’un conflit meurtrier déclenché par l’invasion russe.”Je pense que nous avons eu une très bonne conversation avec le président Trump, c’était vraiment la meilleure”, a déclaré pour sa part le chef de l’Etat ukrainien lundi. Avant une réunion élargie avec les dirigeants européens, les deux hommes avaient eu un entretien bilatéral dans le Bureau ovale.Le chancelier allemand Friedrich Merz, également présent lundi à la Maison Blanche, a de son côté estimé que l’Ukraine ne devrait pas être contrainte de faire des concessions territoriales dans le cadre d’un éventuel accord de paix. “La demande russe visant à ce que Kiev renonce aux parties libres du Donbass correspond, pour parler franchement, à une proposition visant à ce que les Etats-Unis renoncent à la Floride”, a-t-il lancé.Emmanuel Macron a lui appelé à “augmenter les sanctions” contre la Russie si les futurs pourparlers échouaient.Donald Trump a répété lundi qu’il n’était selon lui pas nécessaire d’en passer par un cessez-le-feu avant un accord de paix définitif, alors que le plus sanglant conflit en Europe depuis la Deuxième Guerre mondiale se poursuit, avec des attaques de drones et de missiles balistiques russes.Pékin a dit mardi “soutenir tous les efforts” vers la paix, prônant “le dialogue et la négociation”, comme “seule voie viable pour résoudre la crise ukrainienne”.
Ukraine : la “coalition des volontaires” se réunit sur les suites du sommet Trump-Poutine
La France et le Royaume-Uni réunissent ce mardi en visioconférence la “coalition des volontaires”, une trentaine de pays essentiellement européens, sur les garanties de sécurité au centre des discussions pour mettre fin au conflit en Ukraine.Le président français Emmanuel Macron a annoncé la tenue de consultations vers 12H00 (10H00 GMT) des “30 pays qui travaillent sur des garanties de sécurité, pour les tenir au courant de ce qui a été décidé” à l’issue du sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine en Alaska vendredi dernier.Londres a confirmé que le Premier ministre britannique Keir Starmer coprésiderait la visioconférence avec M. Macron.”Dans la foulée, on lance le travail concret avec les Américains et donc (…) nos conseillers diplomatiques, ministres, chefs d’état major lancent le travail pour voir qui est prêt à faire quoi”, a expliqué M. Macron dans une interview diffusée mardi matin par une télévision française.Donald Trump a assuré lundi, sans entrer dans les détails, que les Etats-Unis “seraient impliqués” dans la sécurité future de l’Ukraine, un sujet crucial pour Kiev et les Européens. “Nous leur donnerons une très bonne protection”, a-t-il promis.M. Macron, qui avait accompagné lundi le président ukrainien à la Maison Blanche avec d’autres dirigeants européens, a par ailleurs estimé qu’une rencontre entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine devrait avoir lieu en Europe.”Plus qu’une hypothèse, c’est même la volonté collective”, a-t-il déclaré, ce sera un pays neutre, et donc peut-être la Suisse, je plaide pour Genève, ou un autre pays”. – “Garanties de sécurité” -Donald Trump doit commencer les préparatifs d’une rencontre entre MM. Zelensky et Poutine, qui rejetait jusqu’ici une telle réunion, au terme de ce qu’il a qualifié de “très bonne” entrevue lundi avec le président ukrainien et les dirigeants européens.Le président russe a finalement accepté le principe de cette rencontre, qui devrait se tenir dans les deux semaines, lors d’un entretien téléphonique lundi avec son homologue américain.”Nous sommes prêts à une rencontre bilatérale avec Poutine et après cela nous nous attendons à une rencontre trilatérale” avec la participation de Donald Trump, a de son côté déclaré M. Zelensky à la presse. Les éventuelles concessions territoriales exigées par la Russie à l’Ukraine, qui n’ont pas été abordées lundi à la Maison Blanche, sont “une question que nous laisserons entre moi et Poutine”, a-t-il ajouté.Dans un autre entretien à la chaîne américaine NBC News, Emmanuel Macron n’a pas caché qu’il ne partageait pas l’optimisme de Donald Trump sur la possibilité d’arriver à un accord de paix en Ukraine et a mis en garde contre toute “naïveté”.Vladimir Poutine est “un prédateur, un ogre à nos portes” qui “a besoin de continuer de manger (pour) sa propre survie”, a-t-il dit, “c’est une menace pour les Européens”.Lundi, le président américain et ses invités ont “discuté de garanties de sécurité pour l’Ukraine, des garanties qui seraient fournies par divers pays européens, en coordination avec les Etats-Unis d’Amérique”, selon le président américain.Elles “seront probablement décidées par nos partenaires et il y aura de plus en plus de détails, car tout sera couché sur papier et officialisé (…) d’ici une semaine à dix jours”, a indiqué pour sa part M. Zelensky.- “Augmenter les sanctions” -Moscou refuse toute garantie de sécurité passant par l’Otan et son mécanisme de défense collective, le célèbre article 5. Donald Trump a précisé sur son réseau Truth Social qu’une rencontre Zelensky-Poutine serait suivie d’une tripartite avec lui-même, visant à mettre fin à trois ans et demi d’un conflit meurtrier déclenché par l’invasion russe.”Je pense que nous avons eu une très bonne conversation avec le président Trump, c’était vraiment la meilleure”, a déclaré pour sa part le chef de l’Etat ukrainien lundi. Avant une réunion élargie avec les dirigeants européens, les deux hommes avaient eu un entretien bilatéral dans le Bureau ovale.Le chancelier allemand Friedrich Merz, également présent lundi à la Maison Blanche, a de son côté estimé que l’Ukraine ne devrait pas être contrainte de faire des concessions territoriales dans le cadre d’un éventuel accord de paix. “La demande russe visant à ce que Kiev renonce aux parties libres du Donbass correspond, pour parler franchement, à une proposition visant à ce que les Etats-Unis renoncent à la Floride”, a-t-il lancé.Emmanuel Macron a lui appelé à “augmenter les sanctions” contre la Russie si les futurs pourparlers échouaient.Donald Trump a répété lundi qu’il n’était selon lui pas nécessaire d’en passer par un cessez-le-feu avant un accord de paix définitif, alors que le plus sanglant conflit en Europe depuis la Deuxième Guerre mondiale se poursuit, avec des attaques de drones et de missiles balistiques russes.Pékin a dit mardi “soutenir tous les efforts” vers la paix, prônant “le dialogue et la négociation”, comme “seule voie viable pour résoudre la crise ukrainienne”.
En Suède, l’église historique de Kiruna déménage sur des roulettes
La magnifique église en bois rouge de Kiruna, dans le nord de la Suède, a commencé mardi matin sa migration vers son nouvel emplacement, étape symbolique du déménagement de la ville pour permettre l’expansion d’une mine de fer. Chargée sur un convoi spécial – des poutres et deux rangées de remorques, Kiruna Kyrka, église luthérienne inaugurée en 1912 et considérée comme l’un des plus beaux bâtiments de Suède, se déplace très lentement – entre 500 mètres et 1 km/h depuis 06h00 GMT.Son voyage a d’abord été béni par l’évêque Åsa Nyström et la prêtre Lena Tjärnberg, curé de Kiruna.Après un chemin d’environ 5 km, l’église doit atteindre sa destination mercredi au terme d’une opération logistique d’envergure, sous les regards de plus de 10.000 personnes attendues, en plus des 18.000 habitants de la ville, massées derrière des barrières de sécurité sous un ciel bleu. Le roi Carl XVI Gustaf sera parmi les spectateurs suivant le déplacement.Avec trente caméras installées le long du parcours, la télévision suédoise SVT retransmet en direct tout le trajet dans cette version de téléscargot.Tout le centre-ville de Kiruna est en cours de relocalisation en raison de l’exploitation d’un immense gisement de minerai de fer par le groupe LKAB.- “Événement unique” -A mesure que les activités minières se sont étendues, l’objectif étant de creuser toujours plus profond – la compagnie extrait aujourd’hui à 1.365 mètres de profondeur – la stabilité du sol sous Kiruna s’est affaiblie, augmentant le risque d’effondrement dans certaines zones.Le chantier a débuté il y a près de vingt ans, et devrait se poursuivre au moins jusqu’en 2035.Le nouveau centre-ville a été inauguré en septembre 2022. Le déplacement de l’église, entièrement financé par LKAB, devrait coûter 500 millions de couronnes (44,8 millions d’euros).Large de 40 mètres et pesant 672 tonnes, l’imposante église, conçue par l’architecte suédois Gustaf Wickman, mêle différentes influences architecturales. Des motifs d’inspiration sami, peuple autochtone de la région, ornent les bancs. Sa silhouette singulière se distingue par un extérieur néogothique rouge, où les toits aux pentes prononcées descendent jusqu’au sol, de larges fenêtres disposées de part et d’autre. L’intérieur, sombre, comporte des éléments de style romantique national, ainsi qu’un retable Art nouveau peint par le prince Eugène de Suède (1865-1947), représentant un paysage aux couleurs pastel, inspiré par ses voyages en Toscane et dans le sud-ouest de la Suède. Parmi les vingt-trois monuments culturels déjà déplacés, l’église de Kiruna sera le plus imposant, explique LKAB qui qualifie le déplacement “d’événement unique dans l’histoire mondiale”.Ce joyau architectural “a été minutieusement étudié dans la perspective de son déplacement afin que les valeurs culturelles soient préservées de la meilleure façon possible, notamment en veillant à ce que le retable et l’orgue soient déplacés avec soin”, assure l’industriel.- 1.200 tonnes -Les routes sur le trajet ont été élargies et nivelées pour assurer un transfert en douceur, un processus qui a pris un an selon LKAB. L’entreprise a proposé soit de compenser financièrement toutes les personnes affectées par la relocalisation de la ville, soit de reconstruire leurs maisons ou bâtiments. “Pour ce qui est de l’église, nous avons décidé qu’il valait mieux la déplacer en une seule pièce,” a expliqué à l’AFP Stefan Holmblad Johansson, chef de projet chez l’industriel, qui affirme avoir entrepris le projet avec “une grande révérence”.”Ce n’est pas un bâtiment ordinaire, c’est une église”, a-t-il insisté. Le sol autour de l’emplacement actuel de l’église a été creusé, permettant l’installation de grandes poutres en dessous afin de la surélever puis de la placer sur deux rangées de remorques.Lorsqu’il s’élancera pour son périple dans une ambiance de fête de village voulue par la municipalité et l’entreprise, l’équipage pèsera 1.200 tonnes, selon LKAB. Le clocher, qui se tient séparément à côté de l’église, sera déplacé la semaine prochaine.
En Suède, l’église historique de Kiruna déménage sur des roulettes
La magnifique église en bois rouge de Kiruna, dans le nord de la Suède, a commencé mardi matin sa migration vers son nouvel emplacement, étape symbolique du déménagement de la ville pour permettre l’expansion d’une mine de fer. Chargée sur un convoi spécial – des poutres et deux rangées de remorques, Kiruna Kyrka, église luthérienne inaugurée en 1912 et considérée comme l’un des plus beaux bâtiments de Suède, se déplace très lentement – entre 500 mètres et 1 km/h depuis 06h00 GMT.Son voyage a d’abord été béni par l’évêque Åsa Nyström et la prêtre Lena Tjärnberg, curé de Kiruna.Après un chemin d’environ 5 km, l’église doit atteindre sa destination mercredi au terme d’une opération logistique d’envergure, sous les regards de plus de 10.000 personnes attendues, en plus des 18.000 habitants de la ville, massées derrière des barrières de sécurité sous un ciel bleu. Le roi Carl XVI Gustaf sera parmi les spectateurs suivant le déplacement.Avec trente caméras installées le long du parcours, la télévision suédoise SVT retransmet en direct tout le trajet dans cette version de téléscargot.Tout le centre-ville de Kiruna est en cours de relocalisation en raison de l’exploitation d’un immense gisement de minerai de fer par le groupe LKAB.- “Événement unique” -A mesure que les activités minières se sont étendues, l’objectif étant de creuser toujours plus profond – la compagnie extrait aujourd’hui à 1.365 mètres de profondeur – la stabilité du sol sous Kiruna s’est affaiblie, augmentant le risque d’effondrement dans certaines zones.Le chantier a débuté il y a près de vingt ans, et devrait se poursuivre au moins jusqu’en 2035.Le nouveau centre-ville a été inauguré en septembre 2022. Le déplacement de l’église, entièrement financé par LKAB, devrait coûter 500 millions de couronnes (44,8 millions d’euros).Large de 40 mètres et pesant 672 tonnes, l’imposante église, conçue par l’architecte suédois Gustaf Wickman, mêle différentes influences architecturales. Des motifs d’inspiration sami, peuple autochtone de la région, ornent les bancs. Sa silhouette singulière se distingue par un extérieur néogothique rouge, où les toits aux pentes prononcées descendent jusqu’au sol, de larges fenêtres disposées de part et d’autre. L’intérieur, sombre, comporte des éléments de style romantique national, ainsi qu’un retable Art nouveau peint par le prince Eugène de Suède (1865-1947), représentant un paysage aux couleurs pastel, inspiré par ses voyages en Toscane et dans le sud-ouest de la Suède. Parmi les vingt-trois monuments culturels déjà déplacés, l’église de Kiruna sera le plus imposant, explique LKAB qui qualifie le déplacement “d’événement unique dans l’histoire mondiale”.Ce joyau architectural “a été minutieusement étudié dans la perspective de son déplacement afin que les valeurs culturelles soient préservées de la meilleure façon possible, notamment en veillant à ce que le retable et l’orgue soient déplacés avec soin”, assure l’industriel.- 1.200 tonnes -Les routes sur le trajet ont été élargies et nivelées pour assurer un transfert en douceur, un processus qui a pris un an selon LKAB. L’entreprise a proposé soit de compenser financièrement toutes les personnes affectées par la relocalisation de la ville, soit de reconstruire leurs maisons ou bâtiments. “Pour ce qui est de l’église, nous avons décidé qu’il valait mieux la déplacer en une seule pièce,” a expliqué à l’AFP Stefan Holmblad Johansson, chef de projet chez l’industriel, qui affirme avoir entrepris le projet avec “une grande révérence”.”Ce n’est pas un bâtiment ordinaire, c’est une église”, a-t-il insisté. Le sol autour de l’emplacement actuel de l’église a été creusé, permettant l’installation de grandes poutres en dessous afin de la surélever puis de la placer sur deux rangées de remorques.Lorsqu’il s’élancera pour son périple dans une ambiance de fête de village voulue par la municipalité et l’entreprise, l’équipage pèsera 1.200 tonnes, selon LKAB. Le clocher, qui se tient séparément à côté de l’église, sera déplacé la semaine prochaine.






