AFP World

Géorgie : arrestation de deux meneurs de l’opposition lors d’une manifestation, condamnation de l’UE

La police géorgienne a arrêté dimanche deux meneurs de l’opposition, dont l’un a ensuite été libéré sous caution, lors d’une nouvelle manifestation contre le gouvernement, accusé par ses détracteurs de dérive autoritaire prorusse et d’éloigner ce pays du Caucase d’un rapprochement avec l’Union européenne.La cheffe de la diplomatie de l’UE Kaja Kallas a fustigé les autorités géorgiennes sur X, déclarant que “la répression brutale de manifestants pacifiques, de journalistes et de politiciens ce soir à Tbilissi est inacceptable”.Cette ex-république soviétique est secouée depuis trois mois par des manifestations quotidiennes contre le parti au pouvoir, Rêve Géorgien. La crise a commencé fin octobre, quand ce parti a revendiqué sa victoire aux législatives, truquées selon l’opposition. Elle s’est aggravée le mois suivant, quand il a suspendu son processus d’adhésion à l’UE, décision perçue comme une trahison par une partie du pays, notamment la jeunesse pro-occidentale.Cette dernière considère que le gouvernement préfère se rapprocher de la Russie voisine, et veut imiter les méthodes de son président Vladimir Poutine.Dimanche, les forces de l’ordre ont interpellé Nika Melia, du parti libéral pro-européen Akhali, et Guigui Ougoulava, un ancien maire de Tbilissi. Ils participaient avec des milliers de manifestants à une tentative de bloquer une autoroute à l’entrée nord de la capitale.L’avocat de M. Melia a déclaré que son client “arrêté pour infraction administrative” a été libéré sous caution peu après minuit. M. Melia a déclaré aux journalistes qu’un haut responsable de la police lui avait donné des coups de pied alors qu’il se trouvait au commissariat.MM. Melia et Ougoulava ont déjà passé des années en prison sous le règne du Rêve géorgien, sur la base d’accusations motivées politiquement, selon des ONG de défense des droits humains.La chaîne indépendante Pirveli a diffusé des images montrant la police frappant brutalement des manifestants arrêtés.- “Le gouvernement a peur” -“Toute cette violence policière montre juste que le gouvernement a peur”, a lancé un protestataire de 22 ans, Kote Baramia. “Les Géorgiens ne céderont pas, notre démocratie est en danger”.Le Défenseur des droits géorgien, Levan Ioseliani, a estimé que “les cas de mauvais traitements et d’usage excessif de la force par la police contre des citoyens, des journalistes et des politiques sont extrêmement inquiétants”.Le chef du département des opérations spéciales de la police de Tbilissi, Zviad Kharazishvili, sanctionné par Washington et Londres pour des violations des droits humains, a été entendu hurlant des obscénités aux manifestants.Ces derniers ont ensuite marché pendant des kilomètres vers le Parlement, où se déroulent leurs manifestations quotidiennes.Avant cette action, le ministère géorgien de l’Intérieur avait averti que le blocage d’une autoroute pouvait être considéré “comme un crime punissable de jusqu’à quatre ans de prison”.Lorsque la première vague de manifestations avait commencé fin novembre, la police anti-émeutes avait utilisé du gaz lacrymogène et des canons à eau pour disperser les foules, arrêtant plus de 400 personnes, selon des chiffres officiels.Levan Ioseliani, plus haut fonctionnaire chargé des droits humains en Géorgie, et Amnesty International ont accusé la police d’avoir torturé les personnes arrêtées.- Crise sans précédent -Les défenseurs des droits humains géorgiens accusent le pouvoir d’avoir lancé une campagne d’intimidation, de passages à tabac et d’arrestations pour punir les manifestants. L’UE a suspendu l’exemption de visa pour les diplomates et dirigeants géorgiens, invoquant l’adoption de lois répressives et la “violente répression des autorités géorgiennes contre des manifestants pacifiques, des politiciens et des médias indépendants”.Les Etats-Unis et plusieurs pays européens avaient mis en place en 2024 des sanctions contre des dirigeants géorgiens, pointant le glissement du gouvernement de Tbilissi vers Moscou, la violente répression des manifestants et les dissensions post-électorales.Durant ce qui est le plus grand mouvement de protestation anti-gouvernementale de son histoire, la Géorgie fait également face à une crise constitutionnelle sans précédent, l’opposition boycottant le Parlement fraîchement élu.La présidente pro-occidentale, Salomé Zourabichvili, a déclaré le gouvernement et la Parlement illégitimes. Son successeur Mikheïl Kavelachvili, un politicien d’extrême droite loyal au Rêve géorgien, a prêté serment le 29 décembre, après avoir été élu le 14 décembre par un collège électoral contrôlé par le parti au pouvoir. Mais la cheffe de l’Etat sortante persiste à se dire la seule dirigeante légitime du pays.

Mobilisation massive en Allemagne contre l’extrême droite

“Nous sommes le pare-feu” : des dizaines de milliers de manifestants ont appelé dimanche, dans le centre de Berlin, à résister au rapprochement amorcé cette semaine entre la droite et l’extrême droite allemandes, à trois semaines d’élections législatives.Contre ce “pacte avec le diable”, la mobilisation au pied du Bundestag, le Parlement allemand, a été massive …

Mobilisation massive en Allemagne contre l’extrême droite Read More »

Mobilisation massive en Allemagne contre l’extrême droite

“Nous sommes le pare-feu” : des dizaines de milliers de manifestants ont appelé dimanche, dans le centre de Berlin, à résister au rapprochement amorcé cette semaine entre la droite et l’extrême droite allemandes, à trois semaines d’élections législatives.Contre ce “pacte avec le diable”, la mobilisation au pied du Bundestag, le Parlement allemand, a été massive : 160.000 personnes selon la police, 250.000 selon les organisateurs.Le but : “faire le plus de bruit possible pour appeler les partis se disant +démocratiques+ à protéger cette démocratie”, a expliqué à l’AFP Anna Schwarz, une manifestante.La jeune femme de 34 ans, qui dit participer pour la première fois à une manifestation politique, assure qu'”on ne peut plus détourner le regard, c’est trop grave”.La mobilisation est clairement dirigée contre le candidat conservateur (CDU) à la chancellerie, et favori des sondages, Friedrich Merz, qui a opéré un début de rapprochement spectaculaire cette semaine avec l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), brisant un tabou politique d’après-guerre dans le pays.Jusqu’ici les partis traditionnels refusaient toute coopération au niveau national avec l’extrême droite, au nom du “cordon sanitaire” ou “pare-feu” dressé contre la formation nationaliste et hostile aux migrants.Mais cette semaine, Friedrich Merz s’est d’abord appuyé sur l’Afd pour faire adopter mercredi au Bundestag une motion non contraignante visant à bloquer tous les étrangers sans papiers à la frontière, y compris les demandeurs d’asile.Vendredi, il a tenté de faire approuver de la même façon une proposition de loi visant à restreindre l’immigration, échouant cette fois à réunir la majorité nécessaire.  – “Plus nombreux qu’eux” -“Vendredi, j’étais très nerveuse, j’ai passé la journée avec des amis à regarder les débats au Bundestag. De voir en direct la CDU parler puis l’AfD applaudir et vice versa, c’est effrayant”, confie Öz, “militante queer” de 33 ans.”Aujourd’hui, il faut montrer que nous sommes plus nombreux qu’eux à défendre la démocratie”, ajoute la jeune femme.”Le pare-feu, c’est nous !”, ont scandé les manifestants dont les pancartes affichaient “Shame on you CDU” (Honte à toi CDU), “Merz sans coeur” ou “pas de Merz en février”, référence aux législatives du 23 février.Le chancelier social-démocrate Olaf Scholz a salué, sur X, le message envoyé par “des centaines de milliers de citoyennes et citoyens dans tout le pays” : “Jamais avec l’extrême droite”. La manifestation s’est achevée devant le siège du parti conservateur.Rare membre de la CDU à s’être rebellé contre l’esquisse de rapprochement avec l’AfD, au point de quitter le parti, Michel Friedman a pris la parole devant la foule pour rappeler “la promesse” inscrite dans la Loi fondamentale allemande : “la dignité de l’être humain est inviolable”.”Le parti de la haine (AfD, ndlr) est un problème fondamental de ce pays”, a lancé cet essayiste, figure de la communauté juive allemande.Samedi déjà, plus de 220.000 personnes avaient manifesté dans les grandes villes du pays, comme Hambourg, Leipzig, Cologne ou Stuttgart, selon des chiffres collectés par la chaîne de télévision publique ARD. – “Erreur” -L’ancienne chancelière, Angela Merkel, du même parti que Friedrich Merz, est sortie de sa réserve habituelle jeudi, qualifiant sa stratégie d'”erreur”.Même si le chef de la CDU rejette toute idée de coalition gouvernementale avec l’AfD, “il a déjà trahi sa parole la semaine dernière, comment lui faire confiance ?”, dit à l’AFP Matina Beibel, manifestante à Berlin.Sur sa pancarte, elle a remplacé le “D” du parti CDU, par le mot “Décrédibilisé”.Il n’y aura dans le camp conservateur “aucune forme de collaboration avec l’AfD” et “cela vaudra aussi après le scrutin”, a répété dimanche soir sur la chaîne ARD le chef des parlementaires CDU Thorsten Frei.L’offensive sur l’immigration fait suite à une récente agression mortelle au couteau à Aschaffenbourg (ouest) par un Afghan, dernier d’une série d’actes de violences impliquant des étrangers, qui ont suscité une grande émotion dans le pays.Friedrich Merz, dont le parti est crédité de 30% d’intentions de vote, espère que son durcissement convaincra les électeurs tentés par le vote AfD de soutenir les conservateurs. Ses adversaires prédisent que cela aboutira à renforcer encore les extrêmes. L’AfD est créditée de 20 à 22% des suffrages dans les sondages, en deuxième position.

Mobilisation massive en Allemagne contre l’extrême droite

“Nous sommes le pare-feu” : des dizaines de milliers de manifestants ont appelé dimanche, dans le centre de Berlin, à résister au rapprochement amorcé cette semaine entre la droite et l’extrême droite allemandes, à trois semaines d’élections législatives.Contre ce “pacte avec le diable”, la mobilisation au pied du Bundestag, le Parlement allemand, a été massive : 160.000 personnes selon la police, 250.000 selon les organisateurs.Le but : “faire le plus de bruit possible pour appeler les partis se disant +démocratiques+ à protéger cette démocratie”, a expliqué à l’AFP Anna Schwarz, une manifestante.La jeune femme de 34 ans, qui dit participer pour la première fois à une manifestation politique, assure qu'”on ne peut plus détourner le regard, c’est trop grave”.La mobilisation est clairement dirigée contre le candidat conservateur (CDU) à la chancellerie, et favori des sondages, Friedrich Merz, qui a opéré un début de rapprochement spectaculaire cette semaine avec l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), brisant un tabou politique d’après-guerre dans le pays.Jusqu’ici les partis traditionnels refusaient toute coopération au niveau national avec l’extrême droite, au nom du “cordon sanitaire” ou “pare-feu” dressé contre la formation nationaliste et hostile aux migrants.Mais cette semaine, Friedrich Merz s’est d’abord appuyé sur l’Afd pour faire adopter mercredi au Bundestag une motion non contraignante visant à bloquer tous les étrangers sans papiers à la frontière, y compris les demandeurs d’asile.Vendredi, il a tenté de faire approuver de la même façon une proposition de loi visant à restreindre l’immigration, échouant cette fois à réunir la majorité nécessaire.  – “Plus nombreux qu’eux” -“Vendredi, j’étais très nerveuse, j’ai passé la journée avec des amis à regarder les débats au Bundestag. De voir en direct la CDU parler puis l’AfD applaudir et vice versa, c’est effrayant”, confie Öz, “militante queer” de 33 ans.”Aujourd’hui, il faut montrer que nous sommes plus nombreux qu’eux à défendre la démocratie”, ajoute la jeune femme.”Le pare-feu, c’est nous !”, ont scandé les manifestants dont les pancartes affichaient “Shame on you CDU” (Honte à toi CDU), “Merz sans coeur” ou “pas de Merz en février”, référence aux législatives du 23 février.Le chancelier social-démocrate Olaf Scholz a salué, sur X, le message envoyé par “des centaines de milliers de citoyennes et citoyens dans tout le pays” : “Jamais avec l’extrême droite”. La manifestation s’est achevée devant le siège du parti conservateur.Rare membre de la CDU à s’être rebellé contre l’esquisse de rapprochement avec l’AfD, au point de quitter le parti, Michel Friedman a pris la parole devant la foule pour rappeler “la promesse” inscrite dans la Loi fondamentale allemande : “la dignité de l’être humain est inviolable”.”Le parti de la haine (AfD, ndlr) est un problème fondamental de ce pays”, a lancé cet essayiste, figure de la communauté juive allemande.Samedi déjà, plus de 220.000 personnes avaient manifesté dans les grandes villes du pays, comme Hambourg, Leipzig, Cologne ou Stuttgart, selon des chiffres collectés par la chaîne de télévision publique ARD. – “Erreur” -L’ancienne chancelière, Angela Merkel, du même parti que Friedrich Merz, est sortie de sa réserve habituelle jeudi, qualifiant sa stratégie d'”erreur”.Même si le chef de la CDU rejette toute idée de coalition gouvernementale avec l’AfD, “il a déjà trahi sa parole la semaine dernière, comment lui faire confiance ?”, dit à l’AFP Matina Beibel, manifestante à Berlin.Sur sa pancarte, elle a remplacé le “D” du parti CDU, par le mot “Décrédibilisé”.Il n’y aura dans le camp conservateur “aucune forme de collaboration avec l’AfD” et “cela vaudra aussi après le scrutin”, a répété dimanche soir sur la chaîne ARD le chef des parlementaires CDU Thorsten Frei.L’offensive sur l’immigration fait suite à une récente agression mortelle au couteau à Aschaffenbourg (ouest) par un Afghan, dernier d’une série d’actes de violences impliquant des étrangers, qui ont suscité une grande émotion dans le pays.Friedrich Merz, dont le parti est crédité de 30% d’intentions de vote, espère que son durcissement convaincra les électeurs tentés par le vote AfD de soutenir les conservateurs. Ses adversaires prédisent que cela aboutira à renforcer encore les extrêmes. L’AfD est créditée de 20 à 22% des suffrages dans les sondages, en deuxième position.

Trump assume le possible contre-coup pour l’Amérique de sa guerre commerciale

Donald Trump assume: ses concitoyens risquent de “souffrir” par ricochet des lourds droits de douane qu’il a actés la veille, mais c’est selon lui le prix à payer pour un “nouvel âge d’or” aux Etats-Unis.Dans des messages furieux sur son réseau Truth Social, le président américain a dimanche reconnu, pour la première fois aussi clairement, que les consommateurs et les entreprises américaines pourraient être les victimes collatérales des taxes sur les produits importés depuis le Canada, le Mexique et la Chine.”Ce sera le nouvel âge d’or pour les Etats-Unis! Est-ce que cela va faire souffrir? Oui, peut-être. Et peut-être pas. Mais nous allons rendre sa grandeur à l’Amérique et cela vaudra le prix qu’il faudra payer”, a-t-il écrit en lettres capitales.Le républicain a aussi répété que le Canada serait mieux loti s’il devenait le “51e Etat” américain, cela après que le pays voisin, comme le Mexique et la Chine, a promis de riposter.Dimanche matin, le milliardaire de 78 ans, élu sur une promesse de faire baisser le coût de la vie, s’est rendu pour la deuxième journée consécutive dans son golf de Floride.- Golf -Il n’a pas encore pris la parole publiquement sur cette décision, l’une des plus fortes d’un début de second mandat déjà fracassant.Fervent partisan des droits de douane, M. Trump avait toujours affirmé que leur impact serait supporté par les exportateurs étrangers, sans être répercuté sur les consommateurs américains, contredisant l’avis de la quasi totalité des experts.Il a imposé samedi 25% de droits de douane sur tous les produits provenant du Mexique, ainsi que du Canada, à l’exception des hydrocarbures venant du voisin du nord, désormais taxés à 10%.Donald Trump a également ciblé la Chine en imposant 10% de droits de douane, qui viennent s’ajouter sur ceux déjà existants sur un certain nombre de produits chinois.Les mesures doivent entrer en vigueur à compter de mardi. Elles pourraient, selon les économistes, entraîner des hausses de prix et freiner l’activité de tous les pays concernés en perturbant les chaînes de production.Les trois pays sont les principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis et représentent au total plus de 40% des importations du pays.Le président américain affirme que le but est de forcer les trois pays à agir pour diminuer le trafic de fentanyl, un puissant opioïde, et les arrivées de migrants illégaux en ce qui concerne ses deux voisins. Mais la Maison Blanche n’a pas fait de demandes réellement précises aux trois pays visés.Donald Trump a de nouveau ciblé le Canada dans ses messages, estimant que les Etats-Unis “subventionnaient” leur voisin du nord, du fait du déficit commercial existant entre les deux pays.Le déficit commercial des Etats-Unis vis-à-vis du Canada, s’élève, uniquement pour les biens, à près de 55 milliards de dollars sur les onze premiers mois de 2024, selon le département américain du Commerce.Mais le gouvernement canadien souligne qu’en y intégrant les services, largement excédentaires pour les Etats-Unis, la balance commerciale se rééquilibrait quasiment.- Représailles -Le ministre mexicain de l’Economie, Marcelo Ebrard, a dénoncé dimanche “l’offense faite” au Canada après les commentaires de la Maison Blanche accusant le gouvernement mexicain d'”alliance” avec les narcotrafiquants.Il s’agit, a-t-il estimé, d’un “prétexte pour détourner l’opinion publique de l’énorme erreur que représente l’imposition de droits de douane punitifs sur le Mexique”, qui a annoncé prendre des représailles, sans donner de détail.Le Canada a fait de même: son gouvernement va imposer des droits de douane de 25% sur des produits américains pour un total de 155 milliards de dollars canadiens (102 milliards d’euros), a annoncé le Premier ministre démissionnaire Justin Trudeau.Le gouvernement a également annoncé sa volonté de contester les nouveaux droits de douane devant l’Organisation mondiale du commerce, rejoignant la Chine en la matière, qui avait annoncé dès hier son intention de porter de dossier devant l’OMC, en plus de mesures “correspondantes pour protéger résolument” les “droits et intérêts” chinois.Ottawa va aussi déposer un recours dans le cadre de l’accord de libre-échange ACEUM, signé durant le premier mandat de Donald Trump entre les Etats-Unis, le Canada et le Mexique.Vendredi, Donald Trump a répété que l’Union européenne serait bientôt concernée. Les Européens ont déjà promis de “riposter avec vigueur”.

Trump assume le possible contre-coup pour l’Amérique de sa guerre commerciale

Donald Trump assume: ses concitoyens risquent de “souffrir” par ricochet des lourds droits de douane qu’il a actés la veille, mais c’est selon lui le prix à payer pour un “nouvel âge d’or” aux Etats-Unis.Dans des messages furieux sur son réseau Truth Social, le président américain a dimanche reconnu, pour la première fois aussi clairement, que les consommateurs et les entreprises américaines pourraient être les victimes collatérales des taxes sur les produits importés depuis le Canada, le Mexique et la Chine.”Ce sera le nouvel âge d’or pour les Etats-Unis! Est-ce que cela va faire souffrir? Oui, peut-être. Et peut-être pas. Mais nous allons rendre sa grandeur à l’Amérique et cela vaudra le prix qu’il faudra payer”, a-t-il écrit en lettres capitales.Le républicain a aussi répété que le Canada serait mieux loti s’il devenait le “51e Etat” américain, cela après que le pays voisin, comme le Mexique et la Chine, a promis de riposter.Dimanche matin, le milliardaire de 78 ans, élu sur une promesse de faire baisser le coût de la vie, s’est rendu pour la deuxième journée consécutive dans son golf de Floride.- Golf -Il n’a pas encore pris la parole publiquement sur cette décision, l’une des plus fortes d’un début de second mandat déjà fracassant.Fervent partisan des droits de douane, M. Trump avait toujours affirmé que leur impact serait supporté par les exportateurs étrangers, sans être répercuté sur les consommateurs américains, contredisant l’avis de la quasi totalité des experts.Il a imposé samedi 25% de droits de douane sur tous les produits provenant du Mexique, ainsi que du Canada, à l’exception des hydrocarbures venant du voisin du nord, désormais taxés à 10%.Donald Trump a également ciblé la Chine en imposant 10% de droits de douane, qui viennent s’ajouter sur ceux déjà existants sur un certain nombre de produits chinois.Les mesures doivent entrer en vigueur à compter de mardi. Elles pourraient, selon les économistes, entraîner des hausses de prix et freiner l’activité de tous les pays concernés en perturbant les chaînes de production.Les trois pays sont les principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis et représentent au total plus de 40% des importations du pays.Le président américain affirme que le but est de forcer les trois pays à agir pour diminuer le trafic de fentanyl, un puissant opioïde, et les arrivées de migrants illégaux en ce qui concerne ses deux voisins. Mais la Maison Blanche n’a pas fait de demandes réellement précises aux trois pays visés.Donald Trump a de nouveau ciblé le Canada dans ses messages, estimant que les Etats-Unis “subventionnaient” leur voisin du nord, du fait du déficit commercial existant entre les deux pays.Le déficit commercial des Etats-Unis vis-à-vis du Canada, s’élève, uniquement pour les biens, à près de 55 milliards de dollars sur les onze premiers mois de 2024, selon le département américain du Commerce.Mais le gouvernement canadien souligne qu’en y intégrant les services, largement excédentaires pour les Etats-Unis, la balance commerciale se rééquilibrait quasiment.- Représailles -Le ministre mexicain de l’Economie, Marcelo Ebrard, a dénoncé dimanche “l’offense faite” au Canada après les commentaires de la Maison Blanche accusant le gouvernement mexicain d'”alliance” avec les narcotrafiquants.Il s’agit, a-t-il estimé, d’un “prétexte pour détourner l’opinion publique de l’énorme erreur que représente l’imposition de droits de douane punitifs sur le Mexique”, qui a annoncé prendre des représailles, sans donner de détail.Le Canada a fait de même: son gouvernement va imposer des droits de douane de 25% sur des produits américains pour un total de 155 milliards de dollars canadiens (102 milliards d’euros), a annoncé le Premier ministre démissionnaire Justin Trudeau.Le gouvernement a également annoncé sa volonté de contester les nouveaux droits de douane devant l’Organisation mondiale du commerce, rejoignant la Chine en la matière, qui avait annoncé dès hier son intention de porter de dossier devant l’OMC, en plus de mesures “correspondantes pour protéger résolument” les “droits et intérêts” chinois.Ottawa va aussi déposer un recours dans le cadre de l’accord de libre-échange ACEUM, signé durant le premier mandat de Donald Trump entre les Etats-Unis, le Canada et le Mexique.Vendredi, Donald Trump a répété que l’Union européenne serait bientôt concernée. Les Européens ont déjà promis de “riposter avec vigueur”.

Cisjordanie: Israël affirme avoir tué plus de 50 “terroristes” depuis le 14 janvier

Israël a mené dimanche une vaste opération militaire dans le nord de la Cisjordanie occupée, marquée par la destruction de nombreux bâtiments, selon l’armée, qui a affirmé avoir tué plus de 50 “terroristes” dans ce territoire depuis le 14 janvier.Appuyées par des bulldozers, des drones et des véhicules blindés, les forces israéliennes avaient lancé une vaste opération à Jénine contre les combattants affiliés aux Hamas et au Jihad islamique, le 21 janvier. Soit deux jours après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu dans la bande de Gaza.”Les forces ont éliminé plus de 35 terroristes et appréhendé plus de 100 personnes recherchées”, dans cette campagne, a indiqué l’armée israélienne dans un communiqué. “Lors d’une précédente opération, plus de 15 terroristes ont été éliminés lors de frappes aériennes”. Un porte-parole militaire a précisé à l’AFP que ces 15 personnes avaient été tuées lors d’opérations menées depuis le 14 janvier. Des armes et des explosifs ont été détruits, dont des engins explosifs posés le long des routes. Dimanche après-midi, la ville de Jénine, bastion de groupes armés palestiniens, ainsi que le camp de réfugiés qui la jouxte, ont été secoués par une vague d’explosions projetant sur l’horizon une longue ligne de nuages de fumée noire, selon des journalistes de l’AFP.L’armée israélienne a précisé avoir détruit “23 bâtiments accueillant des infrastructures terroristes”. Le directeur de l’hôpital de Jénine, Wissam Bakar, a déclaré que son établissement avait été endommagé à l’agence officielle palestinienne Wafa, qui a relevé que “de nombreuses familles avaient perdu leurs domiciles dans les explosions”. Le ministère des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne a pour sa part condamné “les attentats à la bombe”, et la décision israélienne de “faire sauter de grands quartiers du camp de Jénine, dans une scène brutale qui reflète l’ampleur des destructions auxquelles la bande de Gaza a été soumise”.- “Eradiquer les laquais de l’Iran” -Selon l’armée, l’opération a été entamée avant l’aube dans le village de Tammoun (gouvernorat de Tubas), déjà théâtre de violences depuis des jours, puis étendue à cinq villages.Elle a distribué dans les rues des tracts écrits en arabe, expliquant que l’opération visait à “éradiquer les criminels armés, les laquais de l’Iran”. Le Hamas et le Jihad islamique sont tous deux alliés de Téhéran. Israël accuse la République islamique de financer leurs activités dans la bande de Gaza comme en Cisjordanie occupée. Le ministère de la Santé palestinien a indiqué qu’un homme de 73 ans avait été tué par des balles israéliennes dans le camp de Jénine, au nord-est de Tubas. Il a fait part aussi d’un autre décès le même jour, celui d’un homme de 27 ans, mais dans un camp de réfugiés du sud de la Cisjordanie, près de Hébron. Selon des témoins à Jénine, “l’armée de l’occupation a déployé de vastes forces à l’aube” dans le gouvernorat de Tubas et le village de Tammoun.Les soldats ont bloqué les entrées et sorties du camp de réfugiés de Faraa dans le même gouvernorat, près de Jénine, effectuant des raids contre des maisons et en expulsant les habitants, a constaté en début de journée un journaliste de l’AFP.Des drones étaient alors visibles dans le ciel du camp.- Cinq morts samedi -Samedi, les affrontements s’étaient déjà multipliés. Le ministère de la Santé palestinien avait fait état de cinq personnes tuées, dont un adolescent, dans plusieurs frappes à Jénine et Qabatiya, cinq kilomètres plus au sud.L’armée a confirmé qu’un “aéronef de l’armée de l’air avait frappé et éliminé la veille une cellule terroriste” à bord d’un véhicule, alors qu’elle s’apprêtait à commettre une attaque à Qabatiya.Après la frappe, “les explosifs à l’intérieur du véhicule ont explosé”, a-t-elle ajouté, précisant avoir tué “deux terroristes”, Saleh Zakarneh et Abed al-Hadi Kamel, habitants de ce village.Abed al-Hadi Kamel avait été libéré en novembre 2023, lors de la première trêve dans la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, selon l’armée. Les deux “martyrs” appartenaient à la Brigade al-Qods, branche armée du Jihad islamique, a annoncé cette dernière.Les violences en Cisjordanie, occupée par Israël depuis 1967, ont explosé durant la guerre à Gaza. Depuis le 7 octobre 2023, au moins 883 Palestiniens y ont été tués par l’armée israélienne ou par des colons, selon le ministère palestinien de la Santé.Dans le même temps, au moins 30 Israéliens, dont des soldats, y ont péri dans des attaques palestiniennes ou dans des opérations militaires, selon Israël.

Cisjordanie: Israël affirme avoir tué plus de 50 “terroristes” depuis le 14 janvier

Israël a mené dimanche une vaste opération militaire dans le nord de la Cisjordanie occupée, marquée par la destruction de nombreux bâtiments, selon l’armée, qui a affirmé avoir tué plus de 50 “terroristes” dans ce territoire depuis le 14 janvier.Appuyées par des bulldozers, des drones et des véhicules blindés, les forces israéliennes avaient lancé une vaste opération à Jénine contre les combattants affiliés aux Hamas et au Jihad islamique, le 21 janvier. Soit deux jours après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu dans la bande de Gaza.”Les forces ont éliminé plus de 35 terroristes et appréhendé plus de 100 personnes recherchées”, dans cette campagne, a indiqué l’armée israélienne dans un communiqué. “Lors d’une précédente opération, plus de 15 terroristes ont été éliminés lors de frappes aériennes”. Un porte-parole militaire a précisé à l’AFP que ces 15 personnes avaient été tuées lors d’opérations menées depuis le 14 janvier. Des armes et des explosifs ont été détruits, dont des engins explosifs posés le long des routes. Dimanche après-midi, la ville de Jénine, bastion de groupes armés palestiniens, ainsi que le camp de réfugiés qui la jouxte, ont été secoués par une vague d’explosions projetant sur l’horizon une longue ligne de nuages de fumée noire, selon des journalistes de l’AFP.L’armée israélienne a précisé avoir détruit “23 bâtiments accueillant des infrastructures terroristes”. Le directeur de l’hôpital de Jénine, Wissam Bakar, a déclaré que son établissement avait été endommagé à l’agence officielle palestinienne Wafa, qui a relevé que “de nombreuses familles avaient perdu leurs domiciles dans les explosions”. Le ministère des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne a pour sa part condamné “les attentats à la bombe”, et la décision israélienne de “faire sauter de grands quartiers du camp de Jénine, dans une scène brutale qui reflète l’ampleur des destructions auxquelles la bande de Gaza a été soumise”.- “Eradiquer les laquais de l’Iran” -Selon l’armée, l’opération a été entamée avant l’aube dans le village de Tammoun (gouvernorat de Tubas), déjà théâtre de violences depuis des jours, puis étendue à cinq villages.Elle a distribué dans les rues des tracts écrits en arabe, expliquant que l’opération visait à “éradiquer les criminels armés, les laquais de l’Iran”. Le Hamas et le Jihad islamique sont tous deux alliés de Téhéran. Israël accuse la République islamique de financer leurs activités dans la bande de Gaza comme en Cisjordanie occupée. Le ministère de la Santé palestinien a indiqué qu’un homme de 73 ans avait été tué par des balles israéliennes dans le camp de Jénine, au nord-est de Tubas. Il a fait part aussi d’un autre décès le même jour, celui d’un homme de 27 ans, mais dans un camp de réfugiés du sud de la Cisjordanie, près de Hébron. Selon des témoins à Jénine, “l’armée de l’occupation a déployé de vastes forces à l’aube” dans le gouvernorat de Tubas et le village de Tammoun.Les soldats ont bloqué les entrées et sorties du camp de réfugiés de Faraa dans le même gouvernorat, près de Jénine, effectuant des raids contre des maisons et en expulsant les habitants, a constaté en début de journée un journaliste de l’AFP.Des drones étaient alors visibles dans le ciel du camp.- Cinq morts samedi -Samedi, les affrontements s’étaient déjà multipliés. Le ministère de la Santé palestinien avait fait état de cinq personnes tuées, dont un adolescent, dans plusieurs frappes à Jénine et Qabatiya, cinq kilomètres plus au sud.L’armée a confirmé qu’un “aéronef de l’armée de l’air avait frappé et éliminé la veille une cellule terroriste” à bord d’un véhicule, alors qu’elle s’apprêtait à commettre une attaque à Qabatiya.Après la frappe, “les explosifs à l’intérieur du véhicule ont explosé”, a-t-elle ajouté, précisant avoir tué “deux terroristes”, Saleh Zakarneh et Abed al-Hadi Kamel, habitants de ce village.Abed al-Hadi Kamel avait été libéré en novembre 2023, lors de la première trêve dans la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, selon l’armée. Les deux “martyrs” appartenaient à la Brigade al-Qods, branche armée du Jihad islamique, a annoncé cette dernière.Les violences en Cisjordanie, occupée par Israël depuis 1967, ont explosé durant la guerre à Gaza. Depuis le 7 octobre 2023, au moins 883 Palestiniens y ont été tués par l’armée israélienne ou par des colons, selon le ministère palestinien de la Santé.Dans le même temps, au moins 30 Israéliens, dont des soldats, y ont péri dans des attaques palestiniennes ou dans des opérations militaires, selon Israël.

Cisjordanie: Israël affirme avoir tué plus de 50 “terroristes” depuis le 14 janvier

Israël a mené dimanche une vaste opération militaire dans le nord de la Cisjordanie occupée, marquée par la destruction de nombreux bâtiments, selon l’armée, qui a affirmé avoir tué plus de 50 “terroristes” dans ce territoire depuis le 14 janvier.Appuyées par des bulldozers, des drones et des véhicules blindés, les forces israéliennes avaient lancé une …

Cisjordanie: Israël affirme avoir tué plus de 50 “terroristes” depuis le 14 janvier Read More »