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En Suède, première journée réussie pour le déplacement de l’église de Kiruna

La magnifique église en bois rouge de Kiruna, dans le nord de la Suède, a commencé mardi sa migration vers son nouvel emplacement, étape symbolique du déménagement de la ville pour permettre l’expansion d’une mine de fer. Chargée sur un convoi spécial – des poutres et deux rangées de remorques, Kiruna Kyrka, église luthérienne inaugurée en …

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50 ans après Aléria, le nationalisme corse amène l’autonomie au Parlement

Cinquante ans après les événements d’Aléria, acte de naissance sanglant du nationalisme corse moderne, les autonomistes ont obtenu que le Parlement étudie à l’automne un projet de loi constitutionnel visant à octroyer à l’île une “autonomie dans la République”.Le 21 août 1975, une vingtaine d’autonomistes armés occupent la cave viticole d’un rapatrié d’Algérie dans ce village de Haute-Corse pour dénoncer un scandale financier lié aux vins insulaires.L’action, emmenée par le docteur Edmond Simeoni, père de l’actuel homme fort de l’île Gilles Simeoni, se solde par la mort de deux gendarmes tués le lendemain pendant l’assaut lancé par 1.500 gendarmes mobiles et CRS.Edmond Simeoni se rend. Il sera condamné à cinq ans de prison.”A Aléria, on a demandé de façon illégale, avec des armes, que cesse en Corse de prospérer le terreau de l’absence de démocratie, des fraudes, des corruptions, du népotisme, de la prévarication”, expliquait en janvier 2018 dans une interview à l’AFP Edmond Simeoni, considéré comme le père du nationalisme corse moderne.Le Premier ministre d’alors, Jacques Chirac, douche toute velléité autonomiste, assurant que “la régionalisation est une espèce de romantisme qui peut conduire aux pires excès dans un pays où les particularismes restent grands”.Les mois suivants, des commandos multiplient les actions violentes contre des caves et des policiers, jusqu’à la création le 5 mai 1976 du Front de libération nationale de la Corse (FLNC) qui revendiquera plus de 4.500 attentats en près de 40 ans d’existence clandestine.”Avec Aléria, l’Etat a voulu traiter par la force un problème qui pouvait se traiter par les voies normales du droit, en me mettant en prison. Résultat des courses, un an après est né le FLNC et il a duré 40 ans, l’Etat prenant prétexte du FLNC pour ne pas avancer sur la voie de l’autonomie”, déclarait à l’AFP M. Simeoni, décédé en décembre 2018.Politiquement, l’île obtient en 1982 un statut particulier avec la création de l’Assemblée de Corse. En 1991, la collectivité territoriale de Corse nait.Après l’assassinat du préfet Erignac à Ajaccio en 1998 puis les incendies crapuleux de paillotes du préfet Bonnet en 1999, le Premier ministre (1997-2002) Lionel Jospin mène “les accords de Matignon” octroyant en janvier 2002 un nouveau statut à l’île avec notamment une adaptation des règlements, l’enseignement de la langue corse dans le primaire et certains avantages fiscaux.- “Dans la République” -Avancées toujours insuffisantes pour les nationalistes dont l’essor électoral grandit à mesure que la violence baisse.Avec le dépôt des armes du FLNC en 2014, les autonomistes multiplient les victoires politiques en 2015, 2017 puis 2021 et dirigent la collectivité.Forts de ces succès, ils négocient difficilement avec Paris pour obtenir l’inscription de la spécificité de la Corse dans la Constitution, la co-officialité de la langue corse, la création d’un statut de résident, le rapprochement des prisonniers corses, et plus généralement une autonomie accrue.Dès juillet 2018, un projet de loi constitutionnelle prévoit un nouveau statut particulier mais il est retardé par la crise des “gilets jaunes” puis abandonné avec la pandémie du Covid-19.En mars 2022 l’agression mortelle en prison du militant indépendantiste Yvan Colonna, condamné pour l’assassinat du préfet Erignac, déclenche des semaines de violences sur l’île.Missionné par Emmanuel Macron pour ramener le calme, l’alors ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin propose des discussions pouvant aller jusqu’à l'”autonomie”, moyennant deux “principes intangibles”: “la Corse dans la République et le refus de créer deux catégories de citoyens”.S’ouvre alors le processus dit de Beauvau visant à octroyer à l’île “une autonomie dans la République”. Le projet de loi constitutionnelle qui en découle, validé en juillet par le gouvernement sans intégrer l’avis critique du conseil d’Etat, doit être étudié en octobre par le Sénat, dominé par une droite réticente. L’actuel ministre de l’Intérieur et patron de LR Bruno Retailleau a d’ailleurs exprimé son “désaccord” avec le texte en conseil des ministres.”L’enjeu fondamental de la saisie du Parlement, c’est de savoir si oui ou non la France” souhaite “clore” 50 ans de “conflit politique”, a assuré fin juillet Gilles Simeoni, prédisant, en cas d’échec, “peut-être des décennies d’incertitudes et de multiples dangers”.Pour être adoptée, la réforme devra être votée dans les mêmes termes par l’Assemblée nationale et le Sénat, puis, lors de leur réunion en Congrès, à la majorité des trois cinquièmes.

Ukraine: la Russie prévient que tout accord devra garantir sa “sécurité”

La Russie a prévenu mardi que tout potentiel accord de paix devrait garantir sa “sécurité” et celles des habitants russophones en Ukraine, prétexte déjà brandi pour lancer son invasion en 2022, avant une réunion en visioconférence des alliés de Kiev pour évoquer la protection de leur partenaire.Le président américain, Donald Trump, qui veut trouver une issue à la guerre au plus vite, a rencontré vendredi son homologue russe, Vladimir Poutine, puis lundi le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, accompagné par des dirigeants européens à la Maison Blanche.La perspective d’une paix en Ukraine reste néanmoins incertaine, et les désaccords sont nombreux.Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a affirmé dans une interview à la télévision russe qu’un accord devrait impérativement “respecter les intérêts de sécurité de la Russie” ainsi “les droits des Russes et des russophones qui vivent en Ukraine”.Ces arguments avaient été utilisés par la Russie pour justifier son invasion de février 2022. Vladimir Poutine avait alors expliqué avoir pour but de “démilitariser” et “dénazifier” l’Ukraine, mais aussi de protéger l’est russophone d’un “génocide”, une accusation infondée.La “coalition des volontaires”, une trentaine de pays essentiellement européens soutenant l’Ukraine, se réunit elle mardi pour parler également de garanties de sécurité, mais pour Kiev.L’Ukraine considère que, même si une issue est trouvée à cette guerre, la Russie tentera encore de l’envahir.Le président français, Emmanuel Macron, a annoncé la tenue de consultations vers 12H00 (10H00 GMT) des “30 pays qui travaillent sur des garanties de sécurité, pour les tenir au courant de ce qui a été décidé” à l’issue du sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine en Alaska vendredi.Londres a confirmé que le Premier ministre britannique, Keir Starmer, coprésiderait la visioconférence avec M. Macron.Donald Trump a assuré lundi, sans entrer dans les détails, que les Etats-Unis “seraient impliqués” dans la sécurité future de l’Ukraine, promettant une “très bonne protection”.- Rencontre Poutine-Zelensky -Donald Trump doit commencer les préparatifs d’une rencontre entre MM. Zelensky et Poutine.Le président russe a finalement accepté le principe de cette rencontre, qui devrait se tenir dans les deux semaines, lors d’un entretien téléphonique lundi avec son homologue américain.M. Zelensky a confirmé y être prêt lui aussi.Les éventuelles concessions territoriales exigées par la Russie à l’Ukraine pour mettre fin au conflit sont “une question que nous laisserons entre moi et Poutine”, a-t-il ajouté.Donald Trump a précisé sur son réseau Truth Social que celle-ci serait suivie d’une réunion tripartite avec lui-même.Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a néanmoins affirmé mardi qu’une telle réunion devrait être préparée “très minutieusement”.M. Macron a lui estimé qu’elle devrait avoir lieu en Europe, par exemple en Suisse.Dans un autre entretien à la chaîne américaine NBC News, M. Macron n’a pas caché qu’il ne partageait pas l’optimisme de Donald Trump sur la possibilité d’arriver à un accord de paix en Ukraine et a mis en garde contre toute “naïveté”.Vladimir Poutine est “un prédateur, un ogre à nos portes” qui “a besoin de continuer de manger (pour) sa propre survie”, a-t-il dit, “c’est une menace pour les Européens”.- Concessions territoriales -Dans l’est de l’Ukraine, qui concentre le pire des combats, les habitants avouaient avoir eux aussi peu d’espoir.Vladimir Poutine “a violé tous les accords qu’il a signés, donc on ne peut pas lui faire confiance”, a déclaré à l’AFP le soldat Vitaly, 45 ans.Et si l’Ukraine cède des territoires pour avoir la paix, la Russie attaquera de nouveau “dans six mois ou un an”, a-t-il ajouté.A Moscou, le ton était plus enthousiaste.”Je suis certaine que le conflit se terminera”, a assuré Roman, musicien de 39 ans.Une autre habitante, Ksenia, qui n’a pas voulu donner son nom de famille, a elle affirmé que la Russie devait conserver les terres conquises en Ukraine.”Des gens ont versé leur sang pour cette terre, donc elle est à nous”, a-t-elle dit.Moscou exige que l’Ukraine cède des parties de son territoire et refuse toute garantie de sécurité passant par l’Otan et son mécanisme de défense collective, l’article 5.Le chancelier allemand, Friedrich Merz, également présent lundi à la Maison Blanche, a de son côté estimé que l’Ukraine ne devrait pas être contrainte de faire des concessions territoriales dans le cadre d’un éventuel accord de paix.Pékin a dit mardi “soutenir tous les efforts” vers la paix, prônant “le dialogue et la négociation”, comme “seule voie viable pour résoudre la crise ukrainienne”.

Ukraine: la Russie prévient que tout accord devra garantir sa “sécurité”

La Russie a prévenu mardi que tout potentiel accord de paix devrait garantir sa “sécurité” et celles des habitants russophones en Ukraine, prétexte déjà brandi pour lancer son invasion en 2022, avant une réunion en visioconférence des alliés de Kiev pour évoquer la protection de leur partenaire.Le président américain, Donald Trump, qui veut trouver une issue à la guerre au plus vite, a rencontré vendredi son homologue russe, Vladimir Poutine, puis lundi le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, accompagné par des dirigeants européens à la Maison Blanche.La perspective d’une paix en Ukraine reste néanmoins incertaine, et les désaccords sont nombreux.Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a affirmé dans une interview à la télévision russe qu’un accord devrait impérativement “respecter les intérêts de sécurité de la Russie” ainsi “les droits des Russes et des russophones qui vivent en Ukraine”.Ces arguments avaient été utilisés par la Russie pour justifier son invasion de février 2022. Vladimir Poutine avait alors expliqué avoir pour but de “démilitariser” et “dénazifier” l’Ukraine, mais aussi de protéger l’est russophone d’un “génocide”, une accusation infondée.La “coalition des volontaires”, une trentaine de pays essentiellement européens soutenant l’Ukraine, se réunit elle mardi pour parler également de garanties de sécurité, mais pour Kiev.L’Ukraine considère que, même si une issue est trouvée à cette guerre, la Russie tentera encore de l’envahir.Le président français, Emmanuel Macron, a annoncé la tenue de consultations vers 12H00 (10H00 GMT) des “30 pays qui travaillent sur des garanties de sécurité, pour les tenir au courant de ce qui a été décidé” à l’issue du sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine en Alaska vendredi.Londres a confirmé que le Premier ministre britannique, Keir Starmer, coprésiderait la visioconférence avec M. Macron.Donald Trump a assuré lundi, sans entrer dans les détails, que les Etats-Unis “seraient impliqués” dans la sécurité future de l’Ukraine, promettant une “très bonne protection”.- Rencontre Poutine-Zelensky -Donald Trump doit commencer les préparatifs d’une rencontre entre MM. Zelensky et Poutine.Le président russe a finalement accepté le principe de cette rencontre, qui devrait se tenir dans les deux semaines, lors d’un entretien téléphonique lundi avec son homologue américain.M. Zelensky a confirmé y être prêt lui aussi.Les éventuelles concessions territoriales exigées par la Russie à l’Ukraine pour mettre fin au conflit sont “une question que nous laisserons entre moi et Poutine”, a-t-il ajouté.Donald Trump a précisé sur son réseau Truth Social que celle-ci serait suivie d’une réunion tripartite avec lui-même.Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a néanmoins affirmé mardi qu’une telle réunion devrait être préparée “très minutieusement”.M. Macron a lui estimé qu’elle devrait avoir lieu en Europe, par exemple en Suisse.Dans un autre entretien à la chaîne américaine NBC News, M. Macron n’a pas caché qu’il ne partageait pas l’optimisme de Donald Trump sur la possibilité d’arriver à un accord de paix en Ukraine et a mis en garde contre toute “naïveté”.Vladimir Poutine est “un prédateur, un ogre à nos portes” qui “a besoin de continuer de manger (pour) sa propre survie”, a-t-il dit, “c’est une menace pour les Européens”.- Concessions territoriales -Dans l’est de l’Ukraine, qui concentre le pire des combats, les habitants avouaient avoir eux aussi peu d’espoir.Vladimir Poutine “a violé tous les accords qu’il a signés, donc on ne peut pas lui faire confiance”, a déclaré à l’AFP le soldat Vitaly, 45 ans.Et si l’Ukraine cède des territoires pour avoir la paix, la Russie attaquera de nouveau “dans six mois ou un an”, a-t-il ajouté.A Moscou, le ton était plus enthousiaste.”Je suis certaine que le conflit se terminera”, a assuré Roman, musicien de 39 ans.Une autre habitante, Ksenia, qui n’a pas voulu donner son nom de famille, a elle affirmé que la Russie devait conserver les terres conquises en Ukraine.”Des gens ont versé leur sang pour cette terre, donc elle est à nous”, a-t-elle dit.Moscou exige que l’Ukraine cède des parties de son territoire et refuse toute garantie de sécurité passant par l’Otan et son mécanisme de défense collective, l’article 5.Le chancelier allemand, Friedrich Merz, également présent lundi à la Maison Blanche, a de son côté estimé que l’Ukraine ne devrait pas être contrainte de faire des concessions territoriales dans le cadre d’un éventuel accord de paix.Pékin a dit mardi “soutenir tous les efforts” vers la paix, prônant “le dialogue et la négociation”, comme “seule voie viable pour résoudre la crise ukrainienne”.

À l’entrée de Gaza, des centaines de camions humanitaires bloqués et une aide au compte-gouttes

Au poste-frontière de Rafah, à l’entrée côté égyptien de la bande de Gaza, des centaines de camions humanitaires attendent depuis des jours l’autorisation d’Israël pour livrer des vivres dans le territoire palestinien affamé. Mais seuls quelques-uns franchissent chaque jour la frontière, au gré des décisions israéliennes, selon des chauffeurs et humanitaires. “Tout dépend de leur bon vouloir”, affirme Mahmoud El-Sheikh, un camionneur égyptien bloqué depuis 13 jours avec une cargaison de farine. “Hier, 300 camions ont été renvoyés. Seuls 35 ont pu passer”, détaille-t-il.Chaque nuit, jusqu’à 150 camions s’alignent côté égyptien. Au matin, “ les Israéliens inspectent ceux qu’ils veulent et renvoient les autres ”, explique Hussein Gomaa, un collègue. En général, expliquent les chauffeurs, les poids-lourds sont dirigés, une fois franchi le poste, vers le passage israélien Kerem Shalom, à quelques kilomètres. Là, les conducteurs doivent descendre de leur véhicule le temps de l’inspection avant de connaître le sort de leur cargaison.- L’aide humanitaire filtrée -Après presque deux années de guerre, l’ONU alerte sur la menace d’une “famine généralisée” à Gaza, combinée à une pénurie d’eau et de soins médicaux. Malgré l’urgence, les ONG dénoncent une lenteur intenable: Israël continue de bloquer l’entrée de secours vitaux, d’abris et de pièces pour les infrastructures hydrauliques, selon plusieurs responsables onusiens, routiers et volontaires du Croissant-Rouge égyptien interrogés par l’AFP.Les cargaisons sont souvent rejetées au motif qu’elles sont à “double usage” — susceptibles d’être détournées à des fins militaires. “Certains matériaux sont refusés simplement parce qu’ils sont métalliques”, déplore Amande Bazerolle, responsable des urgences à Gaza pour Médecins Sans Frontières (MSF).Selon des volontaires, d’autres motifs frisent parfois l’absurde: “une palette mal alignée, un film plastique mal enroulé…”, rapporte l’un d’entre eux, du Croissant-Rouge.A cause d’une palette en plastique et non en bois, une camion transportant des brancards de soins intensifs est ainsi resté bloqué, malgré les alertes de l’ONU sur leur pénurie à Gaza.”Vous pouvez avoir un numéro d’approbation” qui a été “validé par toutes les parties”, explique Amal Emam, responsable du Croissant-Rouge égyptien, “y compris du COGAT” – organe du ministère de la Défense israélien gérant les affaires civiles dans les Territoires palestiniens occupés. “Et une fois à la frontière, tout est refusé.”Dans les entrepôts où l’aide s’entasse depuis des mois, les stocks sont principalement composés de produits secs — lentilles, pois chiches, haricots, riz, pâtes. Plusieurs denrées affichent déjà des dates de péremption dépassées.La liste des produits interdits “s’étend sur des pages entières”, décrit Olga Cherevko, porte-parole du Bureau de coordination humanitaire de l’ONU (OCHA).- “Une famine organisée” -Alors que l’entrée de médicaments basiques, comme des anti-inflammatoires, peut prendre une semaine, les traitements sensibles, comme l’insuline, doivent être transportés dans des véhicules non adaptés, Israël refusant régulièrement les conteneurs réfrigérés.”On n’ose plus faire entrer d’antidouleurs puissants, de peur que le camion entier soit refusé”, confie un responsable de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).Dans les entrepôts, des dizaines de bouteilles d’oxygène, fauteuils roulants, toilettes portables et générateurs s’accumulent. “C’est comme s’ils rejetaient tout ce qui pourrait redonner un semblant d’humanité”, accuse un employé de l’ONU sous couvert d’anonymat.Un responsable de l’OMS estime que seuls 50 camions parviennent à entrer chaque jour. L’Egypte évoque plutôt 130 à 150 camions, parfois 200 — soit environ un tiers des besoins quotidiens, selon l’ONU.L’AFP n’a pas pu vérifier ces chiffres de manière indépendante.”C’est une famine organisée”, a accusé lundi le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, en visite au poste de Rafah. Dans un message publié sur X, la semaine dernière, le COGAT a nié bloquer l’aide, affirmant que 320 camions étaient entrés dimanche à Gaza.Sur le terrain, alerte MSF, même des scalpels ou des fixateurs externes pour traiter les membres cassés sont rejetés. “Des gens risquent de perdre leurs membres car nous n’avons pas les outils nécessaires”, déplore Amande Bazerolle.

À l’entrée de Gaza, des centaines de camions humanitaires bloqués et une aide au compte-gouttes

Au poste-frontière de Rafah, à l’entrée côté égyptien de la bande de Gaza, des centaines de camions humanitaires attendent depuis des jours l’autorisation d’Israël pour livrer des vivres dans le territoire palestinien affamé. Mais seuls quelques-uns franchissent chaque jour la frontière, au gré des décisions israéliennes, selon des chauffeurs et humanitaires. “Tout dépend de leur bon …

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La vague de chaleur extrême s’éloigne, mais l’Espagne n’en a pas fini avec les incendies

Malgré la fin de la vague de chaleur extrême qui attisait depuis 16 jours les gigantesques feux de forêt qui ravagent l’ouest de l’Espagne, le Premier ministre Pedro Sánchez a prévenu mardi qu’il restait “des heures difficiles” à traverser dans la lutte contre les flammes.”Je demande aux médias, ainsi qu’aux citoyens et citoyennes (…) de redoubler de précautions, de ne pas baisser la garde, car il reste des moments critiques, des heures difficiles”, a déclaré Pedro Sánchez, après une visite au centre de commandement d’une opération anti-incendie en Estrémadure (ouest), une des régions les plus touchées.Comme lors d’une première visite, dimanche, dans une région sinistrée, en Galice (nord-ouest), il a plaidé pour “un pacte national face à l’urgence climatique”.”Chaque année, l’urgence climatique s’aggrave, chaque année elle se fait plus fréquente et chaque année les effets de cette urgence climatique s’accélèrent”, en particulier “dans la péninsule ibérique”, a argumenté le dirigeant socialiste.Après plus de deux semaines où le mercure montait très souvent jusqu’à 40 ºC et au-delà dans de nombreuses régions du pays, les températures ont fini par baisser mardi dans toute l’Espagne, avec dans leur sillage des précipitations attendues dans certaines zones, autant de notes d’espoir pour les pompiers, appuyés par des militaires et des soldats du feu venus de l’étranger.Cette vague de chaleur extrême a eu un coût humain: 1.149 décès peuvent lui être attribués, selon l’Institut de recherche en Santé publique Carlos III, qui calcule l’écart de la mortalité par rapport à la mortalité prévisible sur la base des séries historiques enregistrées.- “Évolution favorable” -En réduisant l’humidité de l’air, de la végétation et du sol, et en abaissant le seuil d’inflammation d’un matériau, la vague de chaleur a aussi transformé la végétation en un combustible extrêmement inflammable, compliquant encore davantage le contrôle et l’extinction de ces incendies, qui ont fait quatre morts dans le pays.”L’évolution est favorable pour tous les incendies” depuis mardi et la baisse des températures, a déclaré à la presse le président régional de Castille-et-León, Alfonso Fernández Mañueco, rappelant les “circonstances météorologiques absolument exceptionnelles” connues jusqu’à présent.Pour autant, les autorités estiment qu’il faudra des semaines pour une extinction totale de ces sinistres, et trois régions de la moitié occidentale du pays – Galice, Castille-et-León et Estrémadure – continuent de lutter contre d’énormes incendies incontrôlables qui ont brûlé des dizaines de milliers d’hectares en moins de deux semaines.”En ce moment, nous essayons de parvenir à une stabilisation, [mais] nous en sommes très loin”, il reste “encore de nombreux jours” avant d’y parvenir, a affirmé le conseiller régional de la Présidence d’Estrémadure, Abel Bautista, à la télévision publique TVE. Depuis le début de l’année, environ 373.000 hectares ont été brûlés en Espagne, un chiffre en constante augmentation qui constitue déjà un record annuel pour le pays, selon le Système Européen d’Information sur les Incendies de Forêts (EFFIS) de l’institut Copernicus, qui a commencé à compiler ces données en 2006.Toujours selon Copernicus, ces incendies ainsi que ceux qui touchent le Portugal ont entraîné le rejet dans l’atmosphère de la péninsule ibérique de fumée et de gaz à effet de serre à des niveaux qui n’avaient jamais été vus depuis le début de ces relevés, en 2003.Des dizaines de villages et leurs milliers d’habitants ont dû être évacués, des dizaines de routes fermées et le trafic ferroviaire entre Madrid et la Galice reste interrompu.Si de nombreux incendies naissent d’éclairs lors de “tempêtes sèches”, sans pluie, d’autres ont été déclenchés volontairement.Ainsi, 32 personnes ont été arrêtées en lien avec les incendies et 188 enquêtes sont en cours, a rapporté mardi le ministère de l’Intérieur sur le réseau social X.