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Trump obtient une victoire judiciaire en échappant à une très lourde amende

Donald Trump a remporté jeudi une importante victoire judiciaire en obtenant l’annulation en appel de l’amende de près d’un demi-milliard de dollars à laquelle il avait été condamné pour fraudes en 2024, au terme d’un procès-fleuve et ultramédiatisé.Dans sa décision, une cour d’appel de l’Etat de New York invoque à propos du montant de 464 millions de dollars “une amende excessive qui viole le huitième amendement de la Constitution des États-Unis”, qui interdit les condamnations disproportionnées.La procureure générale de l’Etat Letitia James, adversaire farouche du président et initiatrice des poursuites contre lui, a aussitôt annoncé qu’elle allait faire appel de cette décision.Elle note au passage que la cour d’appel a confirmé sur le fond que Donald Trump et deux de ses fils, jugés à ses côtés dans ce dossier, étaient bien “responsables de fraudes”. “Cela ne devrait pas être oublié par l’histoire : un autre tribunal a statué que le président avait enfreint la loi”, dit-elle.Reste qu’en obtenant l’annulation de l’amende astronomique à laquelle il avait été condamné, le président républicain peut s’enorgueillir d’une victoire face à une institution judiciaire qu’il ne cesse d’accuser d’acharnement à son égard.”Il s’agissait d’une chasse aux sorcières politique”, a-t-il réagi dans un long message au ton vengeur sur son réseau Truth Social. “Tout ce que j’ai fait était absolument CORRECT, et même, PARFAIT”.Dans cette affaire, lui et ses fils Donald Jr et Eric avaient été reconnus coupables d’avoir fait enfler de manière colossale durant les années 2010 la valeur des actifs de la Trump Organization – leurs gratte-ciel, hôtels de luxe ou golfs dans le monde entier.Le but était d’obtenir des prêts plus favorables de banques et de meilleures conditions d’assurance.L’affaire avait éclaté à la suite du témoignage devant le Congrès d’un ancien avocat de Donald Trump, Michael Cohen, qui avait assuré que le milliardaire mentait sur la valeur de ses immeubles, comme son triplex à Manhattan, dont la surface avait été gonflée artificiellement.Pour leur défense, l’homme d’affaires et ses fils avaient plaidé de simples erreurs comptables, faites de bonne foi. Outre l’amende, ils s’étaient également vu interdire de gérer une entreprise pendant trois ans.- Procès en forme de tribune -Au cours d’un procès qui avait duré d’octobre à début 2024, à un moment où Donald Trump n’était que candidat putatif à un second mandat et se débattait avec ses ennuis judiciaires, plus de 40 personnes avaient été auditionnées.Regards noirs sur le banc du tribunal, saillies à l’encontre des juges et du parquet, incidents d’audience : sous l’oeil des médias du monde entier, Donald Trump s’était employé à faire du procès une tribune politique, tempêtant contre une justice aux mains des démocrates du président Joe Biden et “un procès digne d’une république bananière”. Tout au long de l’audience, le juge Arthur Engoron avait tenté de cadrer les réponses du bouillonnant milliardaire, rappelé à l’ordre à de nombreuses reprises – et contraint de payer plusieurs amendes pour prix de ses emportements.Cette affaire judiciaire était l’une des dernières à aller jusqu’à son terme pour Donald Trump, qui bénéficie depuis sa réélection d’une immunité qui le place à l’abri des poursuites. “Victoire massive !!!”, s’est réjoui jeudi sur X son fils Donald Jr. “Ca a toujours été une chasse aux sorcières, une ingérence dans les élections et une totale parodie de justice… et même une cour d’appel de NY à tendance progressiste est d’accord !”.Le conseiller au commerce de Trump, Peter Navarro, est allé jusqu’à dire que la place de la procureure générale Letitia James, une démocrate, devrait être “en prison”. “Les démocrates avaient vraiment surestimé leur coup cette fois-là, parce qu’ils pensaient qu’ils pourraient écarter Donald Trump”, a-t-il déclaré jeudi devant des journalistes à la Maison Blanche.

Mort de Jean Pormanove: l’autopsie exclut “l’intervention d’un tiers”

Le décès du streamer Jean Pormanove, après plus de 12 jours de vidéo live le montrant violenté et humilié par ses partenaires de streaming, “n’est pas en lien avec l’intervention d’un tiers”, selon les conclusions de l’autopsie révélées jeudi par le procureur de la République de Nice.”Les causes probables du décès apparaissent donc d’origine médicale et/ou toxicologique”, ajoute le procureur Damien Martinelli dans un communiqué.La mort en direct de Raphaël Graven, alias JP ou Jean Pormanove, diffusée sur la plateforme Kick et suivie par des milliers d’internautes a suscité un énorme scandale, la ministre déléguée chargée du Numérique Clara Chappaz dénonçant “une horreur absolue”.Une vidéo diffusée en live lundi sur Kick, et largement partagée depuis, montrait JP, allongé inanimé dans un lit au moment de la découverte de son décès par un de ses partenaires de streaming, Owen Cenazandotti, alias Narutovie, dans leur studio de tournage à Contes, près de Nice.Sur d’autres vidéos, largement partagées depuis lundi sur les réseaux sociaux, Jean Pormanove, 46 ans, se faisait insulter, frapper par Narutovie et un autre influenceur, Safine Hamadi dit Safine, ou encore tirer dessus sans protection avec des projectiles de paintball, semblant assumer son rôle de souffre-douleur, au côté d’un autre homme, surnommé Coudoux, visiblement handicapé.En janvier dernier, le parquet de Nice avait déjà ouvert une enquête après la révélation de ces vidéos par Mediapart, visant notamment des faits de “violences volontaires en réunion sur personnes vulnérables”. Owen Cenazandotti, 26 ans, et Safine Hamadi, 23 ans, avaient alors été placés en garde à vue mais relâchés sans charge.- “Ecchymoses et lésions cicatrisées” -Tant Jean Pormanove que le dit Coudoux avaient, selon le parquet, “fermement” contesté être victimes de violences, invoquant “des mises en scènes destinées à faire le buzz” et à gagner de l’argent, grâce aux dons des internautes versés à la plateforme lors des “défis” en direct.Lors de l’autopsie, les deux médecins légistes n’ont relevé ni “lésions traumatiques tant au niveau interne qu’externe”, ni “brûlures”, mais uniquement la “présence de quelques ecchymoses et lésions cicatrisées plus particulièrement sur les membres inférieurs”, indique jeudi le procureur.”A la lumière de ces éléments, les médecins experts considèrent que le décès de M. Graven n’a pas une origine traumatique et n’est pas en lien avec l’intervention d’un tiers”, écrit M. Martinelli, qui précise que “des analyses complémentaires, toxicologiques et anatomopathologiques, ont été ordonnées pour préciser ces causes”.Ces analyses seront mises en relation avec certains témoignages faisant état de “difficultés cardiaques” détectées lors d’une anesthésie en Turquie en 2024, et d’un “traitement médical pour la glande thyroïde”, ajoute le procureur, qui précise que la direction nationale de la police judiciaire et l’office anticybercriminalité ont été cosaisis avec la police des Alpes-Maritimes pour la suite des enquêtes.Selon des témoignages recueillis par l’AFP auprès de proches de Jean Pormanove, ce dernier, qui avait accumulé des petits boulots après plusieurs années au sein de l’armée en Moselle, sa région d’origine, était de santé fragile, avec une hygiène de vie déplorable, s’alimentant essentiellement de sucreries et fumant jusqu’à trois paquets de cigarettes par jour.Si certains proches des influenceurs niçois ont assuré que JP vivait “sa meilleure vie” depuis sa rencontre en 2020 avec Narutovie, un de ses anciens amis, militaire à la retraite, s’est quant à lui dit convaincu que Raphaël Graven, décrit comme “crédule” et “pas très intelligent”, se faisait “manipuler”.Mise en cause, la plateforme australienne de diffusion en direct Kick s’est engagée jeudi à revoir l’ensemble des règles de supervision et de modération de ses contenus, après un échange avec l’Arcom, le gendarme du numérique.La ministre Clara Chappaz, en déplacement dans le Loiret, a quant à elle estimé qu’il y avait “urgence à sortir de ce Far West numérique”, pointant aussi la responsabilité des “200.000 personnes qui suivaient cette chaîne et payaient”.

L’armée israélienne resserre son étau sur la ville de Gaza

L’armée israélienne resserre son étau sur la ville de Gaza, de nouveau pilonnée jeudi, et a appelé à une évacuation des hôpitaux vers le sud en préalable à son offensive, une exigence rejetée par le ministère de la Santé sous l’autorité du Hamas.L’armée a annoncé jeudi avoir commencé à appeler hôpitaux et organisations internationales opérant dans la ville, située dans le nord du territoire, à se préparer à évacuer vers le sud. Cinq divisions doivent, selon l’armée, participer à cette opération visant à prendre le contrôle d’une zone urbaine peuplée, présentée comme un des derniers grands bastions du Hamas. L’armée va aussi rappeler pour début septembre 60.000 réservistes supplémentaires.Le ministre de la Défense Israël Katz “a approuvé” mercredi l’offensive à Gaza-ville, après plus de 22 mois de guerre qui ont ravagé le territoire palestinien et y ont fait des dizaines de milliers de morts, et le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, doit donner jeudi l’aval final, selon son cabinet.L’armée a annoncé mercredi que ses forces étaient “en périphérie” de Gaza. Dans l’attente, Israël n’a toujours pas formellement répondu à une nouvelle proposition des médiateurs pour une trêve associée à une libération d’otages retenus à Gaza.Le plan a été accepté lundi par le mouvement islamiste palestinien Hamas, dont l’attaque sans précédent le 7 octobre 2023 contre Israël a déclenché la guerre.- “Evacuation complète” – Avertissant d’une prochaine “évacuation complète” de Gaza-ville, l’armée a commencé à appeler hôpitaux et responsables médicaux à “préparer un plan pour transférer le matériel médical du nord au sud”. L’armée a dit assurer à ces interlocuteurs qu’elle leur fournirait “un lieu pour opérer, que ce soit un hôpital de campagne ou tout autre hôpital”. Le ministère de la Santé de Gaza, sous l’autorité du Hamas a rejeté ces exigences, affirmant que cela “affaiblirait ce qui reste du système de santé après sa destruction systématique” par l’armée israélienne, et “priverait plus d’un million de personnes de leur droit aux soins médicaux”.Sur le terrain, les bombardements ont continué à Gaza-ville, en particulier dans les secteurs périphériques de Jabalia et Nazla (nord-ouest) et de Sabra, un quartier oriental déja pilonné depuis une semaine comme celui voisin de Zeitoun, selon des témoins.Une journaliste de l’AFP, du côté israélien de la frontière a entendu jeudi après-midi plusieurs très fortes explosions provenant de la ville de Gaza, dont au moins une après un bombardement par un avion militaire. Des panaches de fumée étaient visibles s’élevant vers le ciel, et le rythme des explosions s’est accéléré en début de soirée.Débarqués par camions, près d’une centaine de soldats ont pris place à bord d’un convoi d’une trentaine d’engins blindés stationnés sur la frontière, où l’activité militaire semblait néanmoins relativement normale. La Défense civile de Gaza a fait état d’au moins 48 personnes tuées jeudi par des tirs et bombardements israéliens.”Il est préoccupant que de telles allégations graves soient avancées sans détails concrets à l’appui”, a balayé l’armée, sollicitée par l’AFP. Compte tenu des restrictions imposées par Israël aux médias à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et affirmations de la Défense civile ou de l’armée. Le cabinet de sécurité présidé par M. Netanyahu a approuvé début août un plan de conquête de Gaza-ville et des camps de réfugiés du centre du territoire, pour prendre le contrôle sécuritaire de toute la bande de Gaza et libérer les 49 otages – dont 27 morts selon l’armée – qui y sont toujours retenus depuis le 7-Octobre.Israël contrôle aujourd’hui environ 75% du territoire palestinien, dont les plus de deux millions d’habitants assiégés doivent faire face à une catastrophe humanitaire. – “Torpillage” – Pour le Hamas, l’opération contre Gaza-ville “témoigne d’un mépris flagrant des efforts déployés par les médiateurs” -Egypte, Qatar et Etats-Unis.La proposition des médiateurs prévoit une trêve de 60 jours, la remise de 10 otages vivants et des dépouilles de 18 otages décédés en échange de la libération de prisonniers palestiniens, ainsi que l’entrée de plus d’aide humanitaire à Gaza, selon des sources du Hamas et du Jihad islamique, son allié. Les captifs restants seraient libérés lors d’une deuxième échange, dans le délai de la trêve, durant laquelle doivent se tenir des négociations en vue d’un cessez-le-feu permanent.Une source gouvernementale israélienne a affirmé que le gouvernement Netanyahu continuait “d’exiger la libération” de tous les otages “conformément aux principes fixés par le cabinet pour mettre fin à la guerre”. Une position qui alimente la colère de proches d’otages: “il y a un accord sur la table qui peut sauver des otages (…) le Hamas a accepté, mais au bureau du Premier ministre, ils insistent pour torpiller, ce qui condamnerait les otages vivants à mort et les morts à l’oubli”, a dénoncé Lishay Miran Lavi, épouse du captif Omri Miran. La Croix-rouge internationale a elle jugé jeudi “intolérable” l’intensification des hostilités, “qui signifie plus de morts, de déplacements, de destructions”.

L’armée israélienne resserre son étau sur la ville de Gaza

L’armée israélienne resserre son étau sur la ville de Gaza, de nouveau pilonnée jeudi, et a appelé à une évacuation des hôpitaux vers le sud en préalable à son offensive, une exigence rejetée par le ministère de la Santé sous l’autorité du Hamas.L’armée a annoncé jeudi avoir commencé à appeler hôpitaux et organisations internationales opérant dans la ville, située dans le nord du territoire, à se préparer à évacuer vers le sud. Cinq divisions doivent, selon l’armée, participer à cette opération visant à prendre le contrôle d’une zone urbaine peuplée, présentée comme un des derniers grands bastions du Hamas. L’armée va aussi rappeler pour début septembre 60.000 réservistes supplémentaires.Le ministre de la Défense Israël Katz “a approuvé” mercredi l’offensive à Gaza-ville, après plus de 22 mois de guerre qui ont ravagé le territoire palestinien et y ont fait des dizaines de milliers de morts, et le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, doit donner jeudi l’aval final, selon son cabinet.L’armée a annoncé mercredi que ses forces étaient “en périphérie” de Gaza. Dans l’attente, Israël n’a toujours pas formellement répondu à une nouvelle proposition des médiateurs pour une trêve associée à une libération d’otages retenus à Gaza.Le plan a été accepté lundi par le mouvement islamiste palestinien Hamas, dont l’attaque sans précédent le 7 octobre 2023 contre Israël a déclenché la guerre.- “Evacuation complète” – Avertissant d’une prochaine “évacuation complète” de Gaza-ville, l’armée a commencé à appeler hôpitaux et responsables médicaux à “préparer un plan pour transférer le matériel médical du nord au sud”. L’armée a dit assurer à ces interlocuteurs qu’elle leur fournirait “un lieu pour opérer, que ce soit un hôpital de campagne ou tout autre hôpital”. Le ministère de la Santé de Gaza, sous l’autorité du Hamas a rejeté ces exigences, affirmant que cela “affaiblirait ce qui reste du système de santé après sa destruction systématique” par l’armée israélienne, et “priverait plus d’un million de personnes de leur droit aux soins médicaux”.Sur le terrain, les bombardements ont continué à Gaza-ville, en particulier dans les secteurs périphériques de Jabalia et Nazla (nord-ouest) et de Sabra, un quartier oriental déja pilonné depuis une semaine comme celui voisin de Zeitoun, selon des témoins.Une journaliste de l’AFP, du côté israélien de la frontière a entendu jeudi après-midi plusieurs très fortes explosions provenant de la ville de Gaza, dont au moins une après un bombardement par un avion militaire. Des panaches de fumée étaient visibles s’élevant vers le ciel, et le rythme des explosions s’est accéléré en début de soirée.Débarqués par camions, près d’une centaine de soldats ont pris place à bord d’un convoi d’une trentaine d’engins blindés stationnés sur la frontière, où l’activité militaire semblait néanmoins relativement normale. La Défense civile de Gaza a fait état d’au moins 48 personnes tuées jeudi par des tirs et bombardements israéliens.”Il est préoccupant que de telles allégations graves soient avancées sans détails concrets à l’appui”, a balayé l’armée, sollicitée par l’AFP. Compte tenu des restrictions imposées par Israël aux médias à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et affirmations de la Défense civile ou de l’armée. Le cabinet de sécurité présidé par M. Netanyahu a approuvé début août un plan de conquête de Gaza-ville et des camps de réfugiés du centre du territoire, pour prendre le contrôle sécuritaire de toute la bande de Gaza et libérer les 49 otages – dont 27 morts selon l’armée – qui y sont toujours retenus depuis le 7-Octobre.Israël contrôle aujourd’hui environ 75% du territoire palestinien, dont les plus de deux millions d’habitants assiégés doivent faire face à une catastrophe humanitaire. – “Torpillage” – Pour le Hamas, l’opération contre Gaza-ville “témoigne d’un mépris flagrant des efforts déployés par les médiateurs” -Egypte, Qatar et Etats-Unis.La proposition des médiateurs prévoit une trêve de 60 jours, la remise de 10 otages vivants et des dépouilles de 18 otages décédés en échange de la libération de prisonniers palestiniens, ainsi que l’entrée de plus d’aide humanitaire à Gaza, selon des sources du Hamas et du Jihad islamique, son allié. Les captifs restants seraient libérés lors d’une deuxième échange, dans le délai de la trêve, durant laquelle doivent se tenir des négociations en vue d’un cessez-le-feu permanent.Une source gouvernementale israélienne a affirmé que le gouvernement Netanyahu continuait “d’exiger la libération” de tous les otages “conformément aux principes fixés par le cabinet pour mettre fin à la guerre”. Une position qui alimente la colère de proches d’otages: “il y a un accord sur la table qui peut sauver des otages (…) le Hamas a accepté, mais au bureau du Premier ministre, ils insistent pour torpiller, ce qui condamnerait les otages vivants à mort et les morts à l’oubli”, a dénoncé Lishay Miran Lavi, épouse du captif Omri Miran. La Croix-rouge internationale a elle jugé jeudi “intolérable” l’intensification des hostilités, “qui signifie plus de morts, de déplacements, de destructions”.