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Incendies: chez les sinistrés espagnols, la colère monte contre la gestion des autorités

Evacué de son village de Castille-et-León (nord-ouest) face à l’avancée des flammes qui ravagent cette région espagnole, José Fernández, 85 ans, donne un “zéro pointé” aux autorités pour leur gestion de la crise, comme beaucoup de sinistrés, au moment où la situation semble enfin s’améliorer. Négligence, manque de moyens, mauvaise gestion, privatisation de services publics essentiels: …

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Incendies: chez les sinistrés espagnols, la colère monte contre la gestion des autorités

Evacué de son village de Castille-et-León (nord-ouest) face à l’avancée des flammes qui ravagent cette région espagnole, José Fernández, 85 ans, donne un “zéro pointé” aux autorités pour leur gestion de la crise, comme beaucoup de sinistrés, au moment où la situation semble enfin s’améliorer. Négligence, manque de moyens, mauvaise gestion, privatisation de services publics essentiels: comme lors des inondations meurtrières qui avaient ravagé la région de Valence (sud-est) en octobre 2024, les accusations visant les autorités se multiplient face à la vague d’incendies qui dévastent le nord-ouest de l’Espagne depuis une dizaine de jours.Un incendie “traverse toutes ces montagnes, avec leurs vallées de prairies fraîches et verdoyantes, et ils n’arrivent pas à l’arrêter?”, s’indigne José Fernández, qui a dû quitter son village de Vigo de Sanabria pour être relogé temporairement dans un refuge à Benavente, à une heure de route.”Je crois qu’ils ont été coupables d’une très grande négligence”, abonde José Puente, un retraité de 65 ans évacué d’un autre village, San Ciprián de Sanabria.Ces deux communes sont proches du lac de Sanabria, une oasis de verdure et de maisons typiques de pierre, refuge idéal contre la chaleur estivale.- 350.000 hectares brûlés -Mais la Castille-et-León est une des régions les plus touchées par les incendies qui frappent le nord-ouest de l’Espagne et ont déjà brûlé plus de 350.000 hectares depuis une dizaine de jours, selon les données du Système européen d’information sur les feux de forêt (EFFIS).Trois des quatre décès dus à cette vague de sinistres –dont les pompiers commencent à reprendre le contrôle depuis la chute des températures en début de semaine– y ont été recensés.Depuis San Ciprián, on aperçoit, au loin, les flammes du tenace incendie de Porto. Une grande colonne de fumée s’élève entre les montagnes au milieu des va-et-vient d’hélicoptères et d’avions chargés d’eau.Quelques habitants ont refusé l’évacuation après avoir signé une déclaration assumant ce risque. “Nous avons déjà vu des incendies pires et plus proches”, assure sur place une habitante à l’AFP.Pour José Puente, les autorités ont péché “un peu par négligence, un peu par arrogance”, sous-estimant la capacité du feu à reprendre de l’intensité. Ils pensaient que tout était “résolu, et soudain l’incendie est devenu un enfer”, juge-t-il.Comme lors des inondations dans la région de Valence, cette vague d’incendie est aussi au coeur de polémiques opposant le gouvernement du socialiste Pedro Sánchez et les exécutifs régionaux de Castille-et-León, Galice (nord-ouest) et Estrémadure (ouest), les régions les plus touchées, toutes dirigées par le Parti Populaire (PP), conservateur. Les uns accusent le gouvernement de n’avoir pas fourni toute l’aide nécessaire aux régions, et les autres blâment les conservateurs pour n’avoir pas consacré assez de ressources aux services publics et pour douter du réchauffement climatique et de ses conséquences.En Espagne, les compétences en matière de lutte contre les catastrophes relèvent en premier lieu des communautés autonomes, mais l’Etat central peut être sollicité et intervenir quand la situation s’aggrave.- Manifestations -Dans le cas de Castille-et-León, la région souffre en outre depuis des décennies de l’exode rural, de la décadence de l’agriculture et de l’élevage extensif, qui aidaient à maintenir les champs propres et freinaient la propagation des incendies.Les forêts et la végétation, sèches en été, se sont étendues sans frein, mais l’État et les régions ont réduit de moitié les dépenses de prévention des incendies depuis 2009, selon un rapport publié par le journal conservateur ABC, des coupes particulièrement marquées dans les régions touchées par les incendies de cet été.Des manifestations ont déjà rassemblé au cours des derniers des centaines de personnes en Galice et en Castille-et-León pour critiquer la réponse des autorités régionales à la catastrophe –le dirigeant de Castille-et-León Alfonso Fernández Mañueco étant particulièrement visé. Et sur le terrain, après des jours et des jours de combat harassant contre le feu, les critiques sur les conditions de travail de ceux qui luttent en première ligne contre les flammes sont aussi au coeur des interrogations.La grande majorité de ceux qui composent “le dispositif de Castille-et-León ne travaille que quatre mois par an”, en été, assure à l’AFP Jorge de Dios, agent environnemental de la région et délégué syndical.Il s’agit d’étudiants, de travailleurs occasionnels qui arrêtent “après deux, trois, quatre campagnes”, décrit-il.”Nous n’aurons jamais de gens expérimentés”, des gens qui ont connu “10-15 campagnes contre les incendies”, regrette-t-il, des personnes bien préparées pour affronter “des situations clairement de vie ou de mort”. 

Incendies: chez les sinistrés espagnols, la colère monte contre la gestion des autorités

Evacué de son village de Castille-et-León (nord-ouest) face à l’avancée des flammes qui ravagent cette région espagnole, José Fernández, 85 ans, donne un “zéro pointé” aux autorités pour leur gestion de la crise, comme beaucoup de sinistrés, au moment où la situation semble enfin s’améliorer. Négligence, manque de moyens, mauvaise gestion, privatisation de services publics essentiels: comme lors des inondations meurtrières qui avaient ravagé la région de Valence (sud-est) en octobre 2024, les accusations visant les autorités se multiplient face à la vague d’incendies qui dévastent le nord-ouest de l’Espagne depuis une dizaine de jours.Un incendie “traverse toutes ces montagnes, avec leurs vallées de prairies fraîches et verdoyantes, et ils n’arrivent pas à l’arrêter?”, s’indigne José Fernández, qui a dû quitter son village de Vigo de Sanabria pour être relogé temporairement dans un refuge à Benavente, à une heure de route.”Je crois qu’ils ont été coupables d’une très grande négligence”, abonde José Puente, un retraité de 65 ans évacué d’un autre village, San Ciprián de Sanabria.Ces deux communes sont proches du lac de Sanabria, une oasis de verdure et de maisons typiques de pierre, refuge idéal contre la chaleur estivale.- 350.000 hectares brûlés -Mais la Castille-et-León est une des régions les plus touchées par les incendies qui frappent le nord-ouest de l’Espagne et ont déjà brûlé plus de 350.000 hectares depuis une dizaine de jours, selon les données du Système européen d’information sur les feux de forêt (EFFIS).Trois des quatre décès dus à cette vague de sinistres –dont les pompiers commencent à reprendre le contrôle depuis la chute des températures en début de semaine– y ont été recensés.Depuis San Ciprián, on aperçoit, au loin, les flammes du tenace incendie de Porto. Une grande colonne de fumée s’élève entre les montagnes au milieu des va-et-vient d’hélicoptères et d’avions chargés d’eau.Quelques habitants ont refusé l’évacuation après avoir signé une déclaration assumant ce risque. “Nous avons déjà vu des incendies pires et plus proches”, assure sur place une habitante à l’AFP.Pour José Puente, les autorités ont péché “un peu par négligence, un peu par arrogance”, sous-estimant la capacité du feu à reprendre de l’intensité. Ils pensaient que tout était “résolu, et soudain l’incendie est devenu un enfer”, juge-t-il.Comme lors des inondations dans la région de Valence, cette vague d’incendie est aussi au coeur de polémiques opposant le gouvernement du socialiste Pedro Sánchez et les exécutifs régionaux de Castille-et-León, Galice (nord-ouest) et Estrémadure (ouest), les régions les plus touchées, toutes dirigées par le Parti Populaire (PP), conservateur. Les uns accusent le gouvernement de n’avoir pas fourni toute l’aide nécessaire aux régions, et les autres blâment les conservateurs pour n’avoir pas consacré assez de ressources aux services publics et pour douter du réchauffement climatique et de ses conséquences.En Espagne, les compétences en matière de lutte contre les catastrophes relèvent en premier lieu des communautés autonomes, mais l’Etat central peut être sollicité et intervenir quand la situation s’aggrave.- Manifestations -Dans le cas de Castille-et-León, la région souffre en outre depuis des décennies de l’exode rural, de la décadence de l’agriculture et de l’élevage extensif, qui aidaient à maintenir les champs propres et freinaient la propagation des incendies.Les forêts et la végétation, sèches en été, se sont étendues sans frein, mais l’État et les régions ont réduit de moitié les dépenses de prévention des incendies depuis 2009, selon un rapport publié par le journal conservateur ABC, des coupes particulièrement marquées dans les régions touchées par les incendies de cet été.Des manifestations ont déjà rassemblé au cours des derniers des centaines de personnes en Galice et en Castille-et-León pour critiquer la réponse des autorités régionales à la catastrophe –le dirigeant de Castille-et-León Alfonso Fernández Mañueco étant particulièrement visé. Et sur le terrain, après des jours et des jours de combat harassant contre le feu, les critiques sur les conditions de travail de ceux qui luttent en première ligne contre les flammes sont aussi au coeur des interrogations.La grande majorité de ceux qui composent “le dispositif de Castille-et-León ne travaille que quatre mois par an”, en été, assure à l’AFP Jorge de Dios, agent environnemental de la région et délégué syndical.Il s’agit d’étudiants, de travailleurs occasionnels qui arrêtent “après deux, trois, quatre campagnes”, décrit-il.”Nous n’aurons jamais de gens expérimentés”, des gens qui ont connu “10-15 campagnes contre les incendies”, regrette-t-il, des personnes bien préparées pour affronter “des situations clairement de vie ou de mort”. 

L’ONU déclare la famine à Gaza, une première au Moyen-Orient

Une première au Moyen-Orient: l’ONU a officiellement déclaré vendredi la famine à Gaza, après que ses experts ont averti que 500.000 personnes se trouvaient dans un état “catastrophique”, en attribuant clairement la responsabilité de cette famine à Israël, qui a aussitôt rejeté cette accusation.”C’est une famine, la famine de Gaza”, qui “aurait pu être évitée” sans “l’obstruction systématique d’Israël”, a accusé à Genève le chef des opérations humanitaires des Nations unies, Tom Fletcher. “Cette famine va et doit nous hanter tous”, a-t-il martelé d’un ton grave.Israël a rejeté une annoncé biaisée “fondée sur les mensonges du Hamas” et affirmé qu'”il n’y a pas de famine à Gaza”.Après des mois de mise en garde contre une famine dans le territoire palestinien ravagé par la guerre, le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), organisme de l’ONU basé à Rome, a finalement confirmé qu’une famine était en cours dans le gouvernorat de Gaza (Gaza-ville et ses environs), et qu’elle devrait s’étendre aux gouvernorats de Deir el-Balah et Khan Younès d’ici fin septembre.L’IPC a souligné que c’était “la première fois qu’une famine était confirmée officiellement au Moyen-Orient”. L’ONU avait craint en 2018 qu’une famine émerge au Yemen, pays le plus pauvre de la péninsule arabique ravagé par une guerre ayant provoqué une grave crise humanitaire, mais elle ne s’était finalement pas matéralisée, a précisé à l’AFP un porte-parole de l’IPC.Selon les Nations unies, environ un million de personnes vivent actuellement dans le gouvernorat de Gaza, ainsi qu’un demi-million dans celui de Deir el-Balah et un autre demi-million dans celui de Khan Younès.Le gouvernorat de Gaza représente environ 20% de la bande de Gaza en superficie. Si l’on ajoute ceux de Khan Younès (29,5%) et Deir el-Balah (16%), on arrive à 65,5%, soit environ les deux tiers de la superficie totale de la bande de Gaza, un territoire pauvre de 365 km2 où s’entassent plus de deux millions de Palestiniens.L’ONU estime que les conditions dans le nord de de Gaza sont tout “aussi graves, ou même pires”, que dans le gouvernorat de Gaza, mais l’accès limité aux données dans cette zone empêche l’IPC de publier une évaluation.Selon des experts de l’ONU, plus d’un demi-million de personnes à Gaza affrontent des conditions “catastrophiques”, le niveau de détresse alimentaire le plus élevé de l’IPC, caractérisé par la famine et la mort.Ce chiffre, basé sur informations recueillies jusqu’au 15 août, devrait monter à presque 641.000 d’ici fin septembre.- “Un crime de guerre” -La malnutrition chez les enfants de Gaza “s’accélère à un rythme catastrophique”, constate l’ONU. “En juillet seulement, plus de 12.000 enfants ont été identifiés comme souffrant de malnutrition aiguë, le chiffre mensuel le plus élevé jamais enregistré”.Le chef des droits humains des Nations unies, Volker Türk, a rappelé qu'”affamer des gens à des fins militaires est un crime de guerre”.”Nous ne pouvons pas laisser cette situation perdurer en toute impunité”, a tancé le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. “Nous avons besoin d’un cessez-le-feu immédiat, de la libération immédiate de tous les otages et d’un accès humanitaire total et sans entrave”, a-t-il ajouté.Selon l’IPC, il s’agit de la détérioration la plus grave de la situation depuis le début de ses analyses dans la bande de Gaza.Pour cet organisme, une famine est en cours lorsque trois éléments sont réunis: au moins 20% des foyers (un sur cinq) doivent affronter un manque extrême de nourriture, au moins 30% des enfants de moins de cinq ans (un sur trois) souffrent de malnutrition aiguë, et au moins deux personnes sur 10.000 meurent de faim chaque jour.Face aux accusations d’Israël, le responsable du Programme alimentaire mondial de l’ONU pour la sécurité alimentaire, Jean-Martin Bauer, a répliqué que “l’IPC est la référence absolue pour les analyses sur la sécurité alimentaire à travers le monde”.La situation actuelle à Gaza est le résultat de l’escalade du conflit ces derniers mois, qui a entraîné des déplacements massifs de population associés à des accès restreints aux approvisionnements alimentaires causés par Israël.Israël, en tant que force d’occupation, a l’obligation de “subvenir aux besoins de base de la population” de Gaza selon le droit international, a rappelé vendredi le Comité international de la Croix-Rouge.Début mars, Israël avait totalement interdit l’entrée des aides à Gaza, avant d’autoriser fin mai l’acheminement de quantités très limitées, entraînant de graves pénuries de nourriture, de médicaments et de carburant.Israël, qui contrôle tous les accès à Gaza, accuse le Hamas de piller les aides, ce que le mouvement islamiste palestinien nie, et les organisations humanitaires de ne pas les distribuer. Mais celles-ci ont affirmé qu’Israël imposait des restrictions excessives et jugé très dangereux de distribuer l’aide en pleine guerre.

L’ONU déclare la famine à Gaza, une première au Moyen-Orient

Une première au Moyen-Orient: l’ONU a officiellement déclaré vendredi la famine à Gaza, après que ses experts ont averti que 500.000 personnes se trouvaient dans un état “catastrophique”, en attribuant clairement la responsabilité de cette famine à Israël, qui a aussitôt rejeté cette accusation.”C’est une famine, la famine de Gaza”, qui “aurait pu être évitée” sans “l’obstruction systématique d’Israël”, a accusé à Genève le chef des opérations humanitaires des Nations unies, Tom Fletcher. “Cette famine va et doit nous hanter tous”, a-t-il martelé d’un ton grave.Israël a rejeté une annoncé biaisée “fondée sur les mensonges du Hamas” et affirmé qu'”il n’y a pas de famine à Gaza”.Après des mois de mise en garde contre une famine dans le territoire palestinien ravagé par la guerre, le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), organisme de l’ONU basé à Rome, a finalement confirmé qu’une famine était en cours dans le gouvernorat de Gaza (Gaza-ville et ses environs), et qu’elle devrait s’étendre aux gouvernorats de Deir el-Balah et Khan Younès d’ici fin septembre.L’IPC a souligné que c’était “la première fois qu’une famine était confirmée officiellement au Moyen-Orient”. L’ONU avait craint en 2018 qu’une famine émerge au Yemen, pays le plus pauvre de la péninsule arabique ravagé par une guerre ayant provoqué une grave crise humanitaire, mais elle ne s’était finalement pas matéralisée, a précisé à l’AFP un porte-parole de l’IPC.Selon les Nations unies, environ un million de personnes vivent actuellement dans le gouvernorat de Gaza, ainsi qu’un demi-million dans celui de Deir el-Balah et un autre demi-million dans celui de Khan Younès.Le gouvernorat de Gaza représente environ 20% de la bande de Gaza en superficie. Si l’on ajoute ceux de Khan Younès (29,5%) et Deir el-Balah (16%), on arrive à 65,5%, soit environ les deux tiers de la superficie totale de la bande de Gaza, un territoire pauvre de 365 km2 où s’entassent plus de deux millions de Palestiniens.L’ONU estime que les conditions dans le nord de de Gaza sont tout “aussi graves, ou même pires”, que dans le gouvernorat de Gaza, mais l’accès limité aux données dans cette zone empêche l’IPC de publier une évaluation.Selon des experts de l’ONU, plus d’un demi-million de personnes à Gaza affrontent des conditions “catastrophiques”, le niveau de détresse alimentaire le plus élevé de l’IPC, caractérisé par la famine et la mort.Ce chiffre, basé sur informations recueillies jusqu’au 15 août, devrait monter à presque 641.000 d’ici fin septembre.- “Un crime de guerre” -La malnutrition chez les enfants de Gaza “s’accélère à un rythme catastrophique”, constate l’ONU. “En juillet seulement, plus de 12.000 enfants ont été identifiés comme souffrant de malnutrition aiguë, le chiffre mensuel le plus élevé jamais enregistré”.Le chef des droits humains des Nations unies, Volker Türk, a rappelé qu'”affamer des gens à des fins militaires est un crime de guerre”.”Nous ne pouvons pas laisser cette situation perdurer en toute impunité”, a tancé le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. “Nous avons besoin d’un cessez-le-feu immédiat, de la libération immédiate de tous les otages et d’un accès humanitaire total et sans entrave”, a-t-il ajouté.Selon l’IPC, il s’agit de la détérioration la plus grave de la situation depuis le début de ses analyses dans la bande de Gaza.Pour cet organisme, une famine est en cours lorsque trois éléments sont réunis: au moins 20% des foyers (un sur cinq) doivent affronter un manque extrême de nourriture, au moins 30% des enfants de moins de cinq ans (un sur trois) souffrent de malnutrition aiguë, et au moins deux personnes sur 10.000 meurent de faim chaque jour.Face aux accusations d’Israël, le responsable du Programme alimentaire mondial de l’ONU pour la sécurité alimentaire, Jean-Martin Bauer, a répliqué que “l’IPC est la référence absolue pour les analyses sur la sécurité alimentaire à travers le monde”.La situation actuelle à Gaza est le résultat de l’escalade du conflit ces derniers mois, qui a entraîné des déplacements massifs de population associés à des accès restreints aux approvisionnements alimentaires causés par Israël.Israël, en tant que force d’occupation, a l’obligation de “subvenir aux besoins de base de la population” de Gaza selon le droit international, a rappelé vendredi le Comité international de la Croix-Rouge.Début mars, Israël avait totalement interdit l’entrée des aides à Gaza, avant d’autoriser fin mai l’acheminement de quantités très limitées, entraînant de graves pénuries de nourriture, de médicaments et de carburant.Israël, qui contrôle tous les accès à Gaza, accuse le Hamas de piller les aides, ce que le mouvement islamiste palestinien nie, et les organisations humanitaires de ne pas les distribuer. Mais celles-ci ont affirmé qu’Israël imposait des restrictions excessives et jugé très dangereux de distribuer l’aide en pleine guerre.