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“La Patrie nous appelle”: le Venezuela enrôle dans la milice pour faire face aux menaces américaines

Fonctionnaires, femmes au foyer, étudiants, retraités… Il y avait de longues queues samedi au Venezuela pour ce week-end d’enrôlement dans la milice voulu par le président Nicolas Maduro pour contrer une éventuelle invasion américaine. Les Etats-Unis ont lancé une vaste opération antidrogue, déployant des forces navales et aériennes dans les Caraïbes. Trois destroyers vont notamment se positionner au large du Venezuela, dans les eaux internationales. Selon des médias américains, le président Donald Trump prévoit également d’envoyer 4.000 Marines.Une “menace”, un plan “immoral, criminel et illégal” pour tenter de le renverser ou d’envahir le pays, estime M. Maduro, qui avec cet enrôlement très médiatisé entend réaliser une démonstration de force à l’adresse de Washington et renforcer la cohésion au sein de ses partisans. Cette semaine, M. Maduro avait déjà annoncé un plan spécial de déploiement de 4,5 millions de miliciens. La milice, composée officiellement de 5 millions de personnes est composée de civils mais intégrée dans l’armée. Ses critiques estiment qu’il s’agit d’un corps défendant l’idéologie de l’ex-président socialiste Hugo Chavez, dont Maduro se présente comme l’héritier.- Paysans armés -Partout dans le pays, ont été mis en place des centres de recrutement, dans les casernes mais aussi dans des bâtiments publics et même au palais présidentiel de Miraflores à Caracas.A la Caserne de la montagne, lieu emblématique qui domine Caracas, où repose la dépouille d’Hugo Chavez (1999-2013), la population fait la queue.”Je suis ici pour servir notre pays”, déclare à l’AFP Oscar Matheus, 66 ans, qui a patiemment attendu pour s’enregistrer auprès d’une milicienne en tenue camouflage. “Nous ne savons pas ce qui pourrait arriver, mais il faut se préparer et continuer à résister”, ajoute-t-il.”La patrie nous appelle, le pays a besoin de nous”, complète Rosy Paravabith, 51 ans, qui vient de s’inscrire elle aussi.Une fois l’enrôlement complété, les volontaires passent dans une salle où est projeté un documentaire sur le blocus par les nations européennes du Venezuela en 1902 et 1903, en raison du refus du président de l’époque, Cipriano Castro, de payer la dette extérieure. Le film réalisé en 2017 montre des images d’archives avec des paysans armés ou analysant des cartes. Des navires de guerre sont visibles au loin. Dans la salle suivante, une partie de l’armement est exposée : une mitrailleuse calibre 50 des États-Unis, un lance-grenades Carl Gustaf suédois, des lance-roquettes RPG d’origine soviétique et une mitrailleuse belge calibre 7,62 mm. Un lieutenant de l’armée explique avec un langage technique la portée et leur usage. “Peut-on tirer avec cela vers le ciel ?”, demande l’une des participantes. “Il est préférable de l’utiliser de façon linéaire”, répond le militaire, soulignant qu’il faut viser l’ennemi. Les effectifs de l’armée, particulièrement choyée par le pouvoir vénézuélien, ne sont pas officiels. En 2020, elle comptait environ 343.000 membres pour une population de 30 millions d’habitants, selon l’Institut international des études stratégiques (IISS), une taille similaire à celle du Mexique (341.000 soldats pour 130 millions d’habitants), et seulement dépassée en Amérique latine par la Colombie (428.000, pour 50 millions d’habitants) et le Brésil (762.000, 210 millions d’habitants).Les États-Unis ont déjà réalisé des manoeuvres militaires importantes dans les Caraïbes par le passé mais le déploiement “antidrogue” des derniers jours survient quelques jours seulement après le doublement à 50 millions de dollars de la récompense pour toute information conduisant à la capture de Maduro, que Washington accuse de diriger un cartel de narcotrafiquants. Dans les rues du Venezuela, la possibilité d’une invasion américaine est plutôt prise à légère avec de nombreuses plaisanteries alors que la plupart des experts considèrent peu probable une intervention directe américaine. L’opposition a appelé à ne pas se présenter à l’enrôlement mais les partisans de Maduro prennent l’affaire au sérieux.”Je m’enrôle pour le Venezuela, vive la patrie !”, crient les volontaires après s’être inscrits. Des policiers et même des miliciens réservistes se sont présentés pour réaffirmer leur engagement. “Je sais que, vu mon âge, je ne vais pas prendre un fusil, mais je suis prête à les aider”, affirme Omaira Hernandez, 78 ans.

“La Patrie nous appelle”: le Venezuela enrôle dans la milice pour faire face aux menaces américaines

Fonctionnaires, femmes au foyer, étudiants, retraités… Il y avait de longues queues samedi au Venezuela pour ce week-end d’enrôlement dans la milice voulu par le président Nicolas Maduro pour contrer une éventuelle invasion américaine. Les Etats-Unis ont lancé une vaste opération antidrogue, déployant des forces navales et aériennes dans les Caraïbes. Trois destroyers vont notamment se positionner au large du Venezuela, dans les eaux internationales. Selon des médias américains, le président Donald Trump prévoit également d’envoyer 4.000 Marines.Une “menace”, un plan “immoral, criminel et illégal” pour tenter de le renverser ou d’envahir le pays, estime M. Maduro, qui avec cet enrôlement très médiatisé entend réaliser une démonstration de force à l’adresse de Washington et renforcer la cohésion au sein de ses partisans. Cette semaine, M. Maduro avait déjà annoncé un plan spécial de déploiement de 4,5 millions de miliciens. La milice, composée officiellement de 5 millions de personnes est composée de civils mais intégrée dans l’armée. Ses critiques estiment qu’il s’agit d’un corps défendant l’idéologie de l’ex-président socialiste Hugo Chavez, dont Maduro se présente comme l’héritier.- Paysans armés -Partout dans le pays, ont été mis en place des centres de recrutement, dans les casernes mais aussi dans des bâtiments publics et même au palais présidentiel de Miraflores à Caracas.A la Caserne de la montagne, lieu emblématique qui domine Caracas, où repose la dépouille d’Hugo Chavez (1999-2013), la population fait la queue.”Je suis ici pour servir notre pays”, déclare à l’AFP Oscar Matheus, 66 ans, qui a patiemment attendu pour s’enregistrer auprès d’une milicienne en tenue camouflage. “Nous ne savons pas ce qui pourrait arriver, mais il faut se préparer et continuer à résister”, ajoute-t-il.”La patrie nous appelle, le pays a besoin de nous”, complète Rosy Paravabith, 51 ans, qui vient de s’inscrire elle aussi.Une fois l’enrôlement complété, les volontaires passent dans une salle où est projeté un documentaire sur le blocus par les nations européennes du Venezuela en 1902 et 1903, en raison du refus du président de l’époque, Cipriano Castro, de payer la dette extérieure. Le film réalisé en 2017 montre des images d’archives avec des paysans armés ou analysant des cartes. Des navires de guerre sont visibles au loin. Dans la salle suivante, une partie de l’armement est exposée : une mitrailleuse calibre 50 des États-Unis, un lance-grenades Carl Gustaf suédois, des lance-roquettes RPG d’origine soviétique et une mitrailleuse belge calibre 7,62 mm. Un lieutenant de l’armée explique avec un langage technique la portée et leur usage. “Peut-on tirer avec cela vers le ciel ?”, demande l’une des participantes. “Il est préférable de l’utiliser de façon linéaire”, répond le militaire, soulignant qu’il faut viser l’ennemi. Les effectifs de l’armée, particulièrement choyée par le pouvoir vénézuélien, ne sont pas officiels. En 2020, elle comptait environ 343.000 membres pour une population de 30 millions d’habitants, selon l’Institut international des études stratégiques (IISS), une taille similaire à celle du Mexique (341.000 soldats pour 130 millions d’habitants), et seulement dépassée en Amérique latine par la Colombie (428.000, pour 50 millions d’habitants) et le Brésil (762.000, 210 millions d’habitants).Les États-Unis ont déjà réalisé des manoeuvres militaires importantes dans les Caraïbes par le passé mais le déploiement “antidrogue” des derniers jours survient quelques jours seulement après le doublement à 50 millions de dollars de la récompense pour toute information conduisant à la capture de Maduro, que Washington accuse de diriger un cartel de narcotrafiquants. Dans les rues du Venezuela, la possibilité d’une invasion américaine est plutôt prise à légère avec de nombreuses plaisanteries alors que la plupart des experts considèrent peu probable une intervention directe américaine. L’opposition a appelé à ne pas se présenter à l’enrôlement mais les partisans de Maduro prennent l’affaire au sérieux.”Je m’enrôle pour le Venezuela, vive la patrie !”, crient les volontaires après s’être inscrits. Des policiers et même des miliciens réservistes se sont présentés pour réaffirmer leur engagement. “Je sais que, vu mon âge, je ne vais pas prendre un fusil, mais je suis prête à les aider”, affirme Omaira Hernandez, 78 ans.

Le Royaume-Uni déploie la reconnaissance faciale en temps réel et à grande échelle

A l’entrée d’un supermarché, dans la foule d’un festival : des millions de Britanniques ont désormais le visage scanné par des technologies de reconnaissance faciale en temps réel, dans le seul pays européen à les déployer à grande échelle.Au carnaval londonien de Notting Hill, où deux millions de personnes sont attendues dimanche et lundi pour célébrer la culture afro-caribéenne, des caméras utilisant ce procédé ont été installées aux entrées et sorties de la parade.L’objectif, selon la police : “identifier et intercepter” en direct des personnes recherchées, en scannant les visages et en les comparant aux milliers de suspects dans sa base de données.”La reconnaissance faciale en temps réel est un outil efficace (…) qui a permis plus de 1.000 arrestations depuis début 2024″, a assuré Mark Rowley, le chef de la police de Londres, qui prévoit de “plus que doubler son usage” à l’avenir.Le recours à ces technologies a déjà considérablement augmenté depuis trois ans, passant de dix opérations entre 2016 et 2019 à une centaine depuis début 2025.Au total, les visages de 4,7 millions de personnes ont été scannés en 2024 au Royaume-Uni, note l’ONG Liberty.Les caméras sont installées sur le toit d’un van, où opèrent des agents de police, et, lorsqu’un suspect passe à proximité, le système utilisant l’intelligence artificielle déclenche une alerte permettant d’immédiatement l’interpeller.Son utilisation “à grande échelle” dans la capitale britannique, à l’occasion du couronnement de Charles III en 2023, ou à Cardiff cette année avant les concerts d’Oasis et les matchs du tournoi des Six Nations, transforme le Royaume-Uni en “un pays de suspects”, s’inquiète l’organisation Big Brother Watch.”Il n’y a pas de base législative (…) donc la police a le champ libre pour écrire ses propres règles”, déclare à l’AFP Rebecca Vincent, sa directrice intérimaire.Son usage privé par des supermarchés ou des magasins d’habillement pour lutter contre des vols à l’étalage en forte augmentation les préoccupe particulièrement, avec “très peu d’informations” sur leur collecte des données.La plupart utilisent Facewatch, un prestataire qui constitue une liste de suspects d’infractions dans les magasins qu’il surveille, et donne l’alerte dès que l’un d’eux entre dans un de ces commerces.”Ils devraient en informer clairement leurs clients”, s’étonne, “très surprise”, Abigail Bevon, une médecin légiste de 26 ans rencontrée devant une chaîne utilisant Facewatch à Londres. Si elle comprend l’utilité de cette technologie pour la police, elle juge “invasif” son usage par un commerce.- Interdit dans l’UE -Dans l’UE, la législation encadrant depuis février l’intelligence artificielle interdit le recours aux technologies de reconnaissance faciale en temps réel, avec des exceptions notamment pour la lutte antiterroriste.Hormis quelques cas aux Etats-Unis, “il n’y a rien de comparable dans les pays européens ou dans d’autres démocraties, l’usage de cette technologie (au Royaume-Uni) s’apparentant davantage à celui d’Etats autoritaires comme la Chine”, souligne Rebecca Vincent.”Cela change la manière d’habiter en ville en supprimant la possibilité de vivre dans l’anonymat” et peut décourager la participation notamment aux manifestations, avertit Daragh Murray, maître de conférence à l’université Queen Mary de Londres.La ministre de l’Intérieur Yvette Cooper a récemment promis un “cadre légal” pour délimiter son usage, mettant l’accent sur la lutte contre les “crimes graves”.Sans attendre, le Home office vient d’étendre le recours à ce procédé à sept nouvelles régions du Royaume-Uni.Après les vans, des caméras permanentes doivent aussi être installées pour la première fois en septembre à Croydon, un quartier du sud de la capitale jugé difficile.La police assure disposer de “garanties robustes”, promettant de supprimer les données biométriques des personnes n’ayant rien à se reprocher.Mais le régulateur britannique chargé des droits humains a estimé mercredi que l’utilisation de cette technologie par les policiers londoniens était “illégale” car “incompatible” avec le respect de ces droits.Onze organisations, dont Human Rights Watch, avaient exhorté la police à renoncer à l’utiliser pendant le carnaval de Notting Hill, l’accusant dans une lettre de “cibler injustement” cette communauté et insistant sur les biais raciaux de l’IA.Elles citent le cas de Shaun Thompson, un homme noir arrêté après avoir été identifié à tort par l’une de ces caméras, qui a déposé un recours en justice contre la police londonienne.

Israël: un dirigeant de l’opposition tend la main à Netanyahu pour sauver les otages

Le chef d’un parti d’opposition en Israël a lancé samedi soir un appel au Premier ministre Benjamin Netanyahu et à deux autres dirigeants de l’opposition pour former un gouvernement temporaire permettant de libérer tous les otages à Gaza en écartant l’extrême droite du pouvoir.Ces otages avaient été enlevés le 7 octobre 2023 lors de l’attaque …

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A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Israël: un dirigeant de l’opposition tend la main à Netanyahu pour sauver les otages

Le chef d’un parti d’opposition en Israël a lancé samedi soir un appel au Premier ministre Benjamin Netanyahu et à deux autres dirigeants de l’opposition pour former un gouvernement temporaire permettant de libérer tous les otages à Gaza en écartant l’extrême droite du pouvoir.Ces otages avaient été enlevés le 7 octobre 2023 lors de l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza. Depuis le départ de sa coalition en juillet de partis ultra-orthodoxes ashkénazes, M. Netanyahu n’a plus de majorité absolue au Parlement et est tributaire de ses alliés d’extrême droite, qui refusent tout accord de libération d’otages avec le Hamas, et plaident pour la poursuite de la guerre jusqu’à l’anéantissement du mouvement palestinien à Gaza. “J’en appelle à Netanyahu, Yaïr Lapid et Avigdor Lieberman. Il est temps de former un gouvernement de rachat des prisonniers”, a déclaré Benny Gantz, chef du parti Union nationale (centre droit) en faisant référence une libération de la cinquantaine d’otages, vivants ou morts, encore détenus dans la bande de Gaza.  Yaïr Lapid, chef du premier parti de l’opposition, Yesh Atid (centre), dispose de 24 députés à la Knesset. M. Lieberman, chef du parti nationaliste Israël Beiteinou, en compte 8, soit autant que M. Gantz.Avec les 32 députés du parti de M. Netanyahu, le Likoud (droite), ces trois partis pourraient former une coalition disposant d’une majorité de 72 sièges (sur 120) au Parlement.- “Guerre éternelle” -“Le devoir de notre Etat est avant tout de sauver la vie des Juifs et de tous les citoyens. Chaque otage en danger de mort pourrait être notre fils, votre fils”, a ajouté M. Gantz lors d’une conférence de presse.Au même moment, des dizaines de milliers d’Israéliens manifestaient, comme chaque samedi soir, à Tel-Aviv en soutien aux otages et pour exiger du gouvernement la fin de la guerre et un accord permettant leur libération.”Au lieu de sauver des vies, Netanyahu condamne les otages encore vivants à la mort [et] il nous condamne à une guerre éternelle et inutile”, a déclaré devant les manifestants Yotal Cohen, frère de Nimrod Cohen, un de la vingtaine d’otages présumés encore vivants.M. Gantz a indiqué avoir lancé son appel sans en informer préalablement les intéressés et ni M. Netanyahu ni MM. Lapid et Lieberman n’y ont encore réagi publiquement.Le Hamas a approuvé lundi un projet d’accord prévoyant, selon des sources palestiniennes, une trêve de 60 jours durant laquelle les otages seraient relâchés en deux temps en échange de la libération de centaines de prisonniers palestiniens.Jeudi soir, M. Netanyahu a annoncé avoir ordonné des “négociations immédiates” en vue de “la libération de tous [les] otages et mettre fin à la guerre dans des conditions acceptables pour Israël” (ce qui inclut un désarmement de tous les groupes palestiniens dans la bande de Gaza), sans faire référence à la proposition des médiateurs (Egypte, Etats-Unis et Qatar) approuvée par le mouvement islamiste.Le gouvernement israélien doit néanmoins encore confirmer l’envoi d’une délégation de négociateurs pour un nouveau cycle de discussions en un lieu qui n’a pas encore été précisé par les médiateurs.S’il a plaidé pour un accord avec le Hamas permettant la libération des otages, M. Gantz, ancien chef d’état-major de l’armée israélienne, n’en a pas pour autant appelé à la fin de la guerre.- “Nous sauverons nos frères” -“Les terroristes du Hamas qui affament les otages doivent mourir, comme les nazis. Nous les chasserons jusqu’à leur dernier jour. Mais avant tout, nous sauverons nos frères”, a-t-il déclaré.Le gouvernement qu’il propose commencerait son mandat “par un accord sur les otages qui ramènera tout le monde à la maison” avant de faire adopter une loi fixant “un cadre de service militaire qui intégrera nos frères ultra-orthodoxes” avant de fixer des élections pour le printemps 2026, a-t-il dit.Les ultra-orthodoxes échappent largement à la conscription et cette exemption de fait est de plus en plus mal supportée, surtout en temps de guerre, par le reste de la population israélienne, largement favorable à leur enrôlement sous les drapeaux des 18 ans comme le reste de la population soumise au service militaire.Le départ des partis ultra-orthodoxes ashkénazes de la majorité en juillet s’est fait à la suite d’un différend sur cette question clivante.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. La campagne de représailles israéliennes a fait au moins 62.622 morts dans la bande de Gaza, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU. 

Israël: un dirigeant de l’opposition tend la main à Netanyahu pour sauver les otages

Le chef d’un parti d’opposition en Israël a lancé samedi soir un appel au Premier ministre Benjamin Netanyahu et à deux autres dirigeants de l’opposition pour former un gouvernement temporaire permettant de libérer tous les otages à Gaza en écartant l’extrême droite du pouvoir.Ces otages avaient été enlevés le 7 octobre 2023 lors de l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza. Depuis le départ de sa coalition en juillet de partis ultra-orthodoxes ashkénazes, M. Netanyahu n’a plus de majorité absolue au Parlement et est tributaire de ses alliés d’extrême droite, qui refusent tout accord de libération d’otages avec le Hamas, et plaident pour la poursuite de la guerre jusqu’à l’anéantissement du mouvement palestinien à Gaza. “J’en appelle à Netanyahu, Yaïr Lapid et Avigdor Lieberman. Il est temps de former un gouvernement de rachat des prisonniers”, a déclaré Benny Gantz, chef du parti Union nationale (centre droit) en faisant référence une libération de la cinquantaine d’otages, vivants ou morts, encore détenus dans la bande de Gaza.  Yaïr Lapid, chef du premier parti de l’opposition, Yesh Atid (centre), dispose de 24 députés à la Knesset. M. Lieberman, chef du parti nationaliste Israël Beiteinou, en compte 8, soit autant que M. Gantz.Avec les 32 députés du parti de M. Netanyahu, le Likoud (droite), ces trois partis pourraient former une coalition disposant d’une majorité de 72 sièges (sur 120) au Parlement.- “Guerre éternelle” -“Le devoir de notre Etat est avant tout de sauver la vie des Juifs et de tous les citoyens. Chaque otage en danger de mort pourrait être notre fils, votre fils”, a ajouté M. Gantz lors d’une conférence de presse.Au même moment, des dizaines de milliers d’Israéliens manifestaient, comme chaque samedi soir, à Tel-Aviv en soutien aux otages et pour exiger du gouvernement la fin de la guerre et un accord permettant leur libération.”Au lieu de sauver des vies, Netanyahu condamne les otages encore vivants à la mort [et] il nous condamne à une guerre éternelle et inutile”, a déclaré devant les manifestants Yotal Cohen, frère de Nimrod Cohen, un de la vingtaine d’otages présumés encore vivants.M. Gantz a indiqué avoir lancé son appel sans en informer préalablement les intéressés et ni M. Netanyahu ni MM. Lapid et Lieberman n’y ont encore réagi publiquement.Le Hamas a approuvé lundi un projet d’accord prévoyant, selon des sources palestiniennes, une trêve de 60 jours durant laquelle les otages seraient relâchés en deux temps en échange de la libération de centaines de prisonniers palestiniens.Jeudi soir, M. Netanyahu a annoncé avoir ordonné des “négociations immédiates” en vue de “la libération de tous [les] otages et mettre fin à la guerre dans des conditions acceptables pour Israël” (ce qui inclut un désarmement de tous les groupes palestiniens dans la bande de Gaza), sans faire référence à la proposition des médiateurs (Egypte, Etats-Unis et Qatar) approuvée par le mouvement islamiste.Le gouvernement israélien doit néanmoins encore confirmer l’envoi d’une délégation de négociateurs pour un nouveau cycle de discussions en un lieu qui n’a pas encore été précisé par les médiateurs.S’il a plaidé pour un accord avec le Hamas permettant la libération des otages, M. Gantz, ancien chef d’état-major de l’armée israélienne, n’en a pas pour autant appelé à la fin de la guerre.- “Nous sauverons nos frères” -“Les terroristes du Hamas qui affament les otages doivent mourir, comme les nazis. Nous les chasserons jusqu’à leur dernier jour. Mais avant tout, nous sauverons nos frères”, a-t-il déclaré.Le gouvernement qu’il propose commencerait son mandat “par un accord sur les otages qui ramènera tout le monde à la maison” avant de faire adopter une loi fixant “un cadre de service militaire qui intégrera nos frères ultra-orthodoxes” avant de fixer des élections pour le printemps 2026, a-t-il dit.Les ultra-orthodoxes échappent largement à la conscription et cette exemption de fait est de plus en plus mal supportée, surtout en temps de guerre, par le reste de la population israélienne, largement favorable à leur enrôlement sous les drapeaux des 18 ans comme le reste de la population soumise au service militaire.Le départ des partis ultra-orthodoxes ashkénazes de la majorité en juillet s’est fait à la suite d’un différend sur cette question clivante.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. La campagne de représailles israéliennes a fait au moins 62.622 morts dans la bande de Gaza, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU. 

La Corée du Nord teste deux nouveaux missiles, sur fond de tensions avec Séoul

La Corée du Nord a testé deux “nouveaux” missiles de défense aérienne, a annoncé l’agence nord-coréenne KCNA dimanche, sur fond de tensions avec le Sud avant une rencontre du président sud-coréen avec Donald Trump.Cette annonce intervient peu après une mise en garde lancée par Pyongyang, doté de l’arme nucléaire, contre le risque d’une confrontation “incontrôlable” à la suite de tirs de sommation mardi de l’armée sud-coréenne en réponse à une brève incursion des troupes de Pyongyang. L’incident frontalier a été révélé par la Corée du Nord au premier jour d’un déplacement à l’étranger, à Tokyo puis à Washington, du nouveau président sud-coréen Lee Jae-myung qui tente de renouer le dialogue entre son pays et son voisin, toujours techniquement en guerre.Les tirs d’essai, qui ont eu lieu samedi, ont démontré que ces nouveaux systèmes antimissiles nord-coréens avaient une “capacité de combat supérieure”, a rapporté KCNA précisant que le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un les avait supervisés. Aucun détail n’a été donné sur les nouveaux missiles tirés, à part le fait que leur “mode de fonctionnement et de réaction repose sur une technologie unique et spéciale”.”Le tir a notamment prouvé que les caractéristiques technologiques de deux types de projectiles sont tout à fait appropriées à la destruction de cibles aériennes diverses”, a ajouté KCNA, sans préciser où ces tests avaient été menés. Plusieurs photos de la KCNA montrent des missiles de défense aérienne dans le ciel et l’éclat d’une interception et le président Kim est photographié en train d’écouter un responsable militaire nord-coréen, avec une paire de jumelles posée sur son bureau.”La Corée du Nord renforce ses missiles de défense aérienne contre les drones volant à basse altitude et les missiles de croisière”, explique Hong Min, analyste à l’Institut coréen pour l’unification nationale estimant que cela témoigne de “la prise de conscience par Pyongyang de la nécessité de renforcer ses capacités (…) sur la base des leçons tirées des combats contre les Ukrainiens”. Selon des services de renseignement sud-coréens et occidentaux, la Corée du Nord avait envoyé plus de 10.000 soldats en Russie pour appuyer son invasion de l’Ukraine, ainsi que des obus d’artillerie, des missiles et des systèmes de roquettes à longue portée.- “Provocation sérieuse” -La Corée du Nord a annoncé ces essais après avoir accusé samedi Séoul de plus de 10 tirs de sommation en direction de soldats nord-coréens qui avaient brièvement franchi mardi, dans la Zone démilitarisée (DMZ) séparant les deux pays.Confirmant l’incident, l’armée du Sud a précisé surveiller “de près les mouvements des troupes nord-coréennes”.Le commandement de l’ONU a estimé le nombre de soldats ayant traversé la frontière à 30, a indiqué dimanche l’agence de presse sud coréenne Yonhap.Les deux Corées restent techniquement en guerre depuis plus de sept décennies, le conflit qui les a opposées de 1950 à 1953 s’étant achevé par un armistice, et non par un traité de paix.Les relations entre Pyongyang et Séoul sont au plus bas depuis plusieurs années, après que le Nord a lancé une série de missiles balistiques en violation des sanctions de l’ONU l’an dernier.Mais la tonalité a changé, côté sud-coréen, depuis l’élection début juin de Lee Jae-myung au terme de la longue période de chaos politique provoquée par son prédécesseur Yoon Suk Yeol, qui avait brièvement déclaré la loi martiale en décembre.Le nouveau dirigeant s’est dit prêt à un dialogue sans condition préalable avec Pyongyang, qui a rejeté pour l’instant ses appels au rapprochement.Il sera reçu lundi à la Maison Blanche par Donald Trump qui lors de son premier mandat avait rencontré à trois reprises Kim Jong Un, sans avancée majeure: Pyongyang n’a jamais fléchi ses programmes nucléaire et balistique militaires.Environ 28.500 soldats américains sont déployés en Corée du Sud pour l’aider à se protéger de la Corée du Nord. Les deux pays ont entamé le 18 août des exercices militaire conjoints qui doivent s’achever jeudi.

La Corée du Nord teste deux nouveaux missiles, sur fond de tensions avec Séoul

La Corée du Nord a testé deux “nouveaux” missiles de défense aérienne, a annoncé l’agence nord-coréenne KCNA dimanche, sur fond de tensions avec le Sud avant une rencontre du président sud-coréen avec Donald Trump.Cette annonce intervient peu après une mise en garde lancée par Pyongyang, doté de l’arme nucléaire, contre le risque d’une confrontation “incontrôlable” …

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La Corée du Nord teste deux nouveaux missiles, sur fond de tensions avec Séoul

La Corée du Nord a testé deux “nouveaux” missiles de défense aérienne, a annoncé l’agence nord-coréenne KCNA dimanche, sur fond de tensions avec le Sud avant une rencontre du président sud-coréen avec Donald Trump.Cette annonce intervient peu après une mise en garde lancée par Pyongyang, doté de l’arme nucléaire, contre le risque d’une confrontation “incontrôlable” à la suite de tirs de sommation mardi de l’armée sud-coréenne en réponse à une brève incursion des troupes de Pyongyang. L’incident frontalier a été révélé par la Corée du Nord au premier jour d’un déplacement à l’étranger, à Tokyo puis à Washington, du nouveau président sud-coréen Lee Jae-myung qui tente de renouer le dialogue entre son pays et son voisin, toujours techniquement en guerre.Les tirs d’essai, qui ont eu lieu samedi, ont démontré que ces nouveaux systèmes antimissiles nord-coréens avaient une “capacité de combat supérieure”, a rapporté KCNA précisant que le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un les avait supervisés. Aucun détail n’a été donné sur les nouveaux missiles tirés, à part le fait que leur “mode de fonctionnement et de réaction repose sur une technologie unique et spéciale”.”Le tir a notamment prouvé que les caractéristiques technologiques de deux types de projectiles sont tout à fait appropriées à la destruction de cibles aériennes diverses”, a ajouté KCNA, sans préciser où ces tests avaient été menés. Plusieurs photos de la KCNA montrent des missiles de défense aérienne dans le ciel et l’éclat d’une interception et le président Kim est photographié en train d’écouter un responsable militaire nord-coréen, avec une paire de jumelles posée sur son bureau.”La Corée du Nord renforce ses missiles de défense aérienne contre les drones volant à basse altitude et les missiles de croisière”, explique Hong Min, analyste à l’Institut coréen pour l’unification nationale estimant que cela témoigne de “la prise de conscience par Pyongyang de la nécessité de renforcer ses capacités (…) sur la base des leçons tirées des combats contre les Ukrainiens”. Selon des services de renseignement sud-coréens et occidentaux, la Corée du Nord avait envoyé plus de 10.000 soldats en Russie pour appuyer son invasion de l’Ukraine, ainsi que des obus d’artillerie, des missiles et des systèmes de roquettes à longue portée.- “Provocation sérieuse” -La Corée du Nord a annoncé ces essais après avoir accusé samedi Séoul de plus de 10 tirs de sommation en direction de soldats nord-coréens qui avaient brièvement franchi mardi, dans la Zone démilitarisée (DMZ) séparant les deux pays.Confirmant l’incident, l’armée du Sud a précisé surveiller “de près les mouvements des troupes nord-coréennes”.Le commandement de l’ONU a estimé le nombre de soldats ayant traversé la frontière à 30, a indiqué dimanche l’agence de presse sud coréenne Yonhap.Les deux Corées restent techniquement en guerre depuis plus de sept décennies, le conflit qui les a opposées de 1950 à 1953 s’étant achevé par un armistice, et non par un traité de paix.Les relations entre Pyongyang et Séoul sont au plus bas depuis plusieurs années, après que le Nord a lancé une série de missiles balistiques en violation des sanctions de l’ONU l’an dernier.Mais la tonalité a changé, côté sud-coréen, depuis l’élection début juin de Lee Jae-myung au terme de la longue période de chaos politique provoquée par son prédécesseur Yoon Suk Yeol, qui avait brièvement déclaré la loi martiale en décembre.Le nouveau dirigeant s’est dit prêt à un dialogue sans condition préalable avec Pyongyang, qui a rejeté pour l’instant ses appels au rapprochement.Il sera reçu lundi à la Maison Blanche par Donald Trump qui lors de son premier mandat avait rencontré à trois reprises Kim Jong Un, sans avancée majeure: Pyongyang n’a jamais fléchi ses programmes nucléaire et balistique militaires.Environ 28.500 soldats américains sont déployés en Corée du Sud pour l’aider à se protéger de la Corée du Nord. Les deux pays ont entamé le 18 août des exercices militaire conjoints qui doivent s’achever jeudi.