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Trump et Xi s’entendent pour apaiser leur conflit commercial

Donald Trump et Xi Jinping se sont entendus jeudi pour apaiser le conflit commercial entre Washington et Pékin qui a ébranlé l’économie mondiale, lors d’une rencontre en Corée du Sud qualifiée par le président américain de “grand succès”.Le chef d’Etat américain a annoncé un accord sur les terres rares, le soja et certains droits de douane liés au Fentanyl après ses entretiens avec son homologue chinois dans la ville portuaire de Busan (sud-est).Ce dernier a salué “des consensus sur des solutions aux problèmes” obtenus lors de la rencontre, et a appelé à “finaliser dès que possible” les résultats de ces échanges.Les partenaires des Etats-Unis et de la Chine et les marchés financiers scrutaient cette rencontre cruciale, espérant une trêve dans la guerre commerciale que se livrent les deux pays.Le président américain a ajouté qu’il se rendrait en Chine en avril prochain, invitant en retour Xi Jinping aux Etats-Unis.Donald Trump a annoncé un accord d’un an, reconductible, sur l’approvisionnement en terres rares – matériau essentiel sur lequel la Chine exerce un quasi-monopole, et dont les restrictions imposées par Pékin sur ses livraisons avaient déclenché sa colère.”L’accord concernant les terres rares est désormais conclu, et c’est valable pour le monde entier”, a affirmé M. Trump à bord de l’avion Air Force One.Le ministère du Commerce chinois a confirmé la suspension pour un an des restrictions aux exportations, dont certaines liées aux terres rares, annoncées en octobre, ainsi que l’annulation des mesures punitives réciproques contre le transport maritime.Washington a aussi accepté de réduire de 20% à 10% les droits de douane qui avaient été imposés à la Chine en rétorsion au trafic de Fentanyl, opioïde dont des composants sont produits en Chine et qui fait des milliers de morts aux Etats-Unis, a-t-il indiqué.Le président américain a encore assuré que la Chine allait acheter aux Etats-Unis “des volumes considérables” de soja et autres produits agricoles, une annonce qui devrait satisfaire les agriculteurs américains, parmi lesquel il compte de nombreux électeurs.”La Chine a accepté de s’engager sur une procédure d’achat d’énergie américaine”, a ajouté Donald Trump sur son réseau social, annonçant une possible “transaction d’envergure concernant l’achat de pétrole et de gaz de l’Alaska”.Selon M. Trump, “Taïwan n’a jamais été évoqué” au cours de ces entretiens. Pékin revendique la souveraineté de l’île, dont Washington reste le soutien le plus puissant et qui aurait pu faire les frais de marchandage, selon les observateurs.En revanche, concernant l’Ukraine, “nous en avons parlé pendant longtemps, et nous allons tous les deux travailler ensemble pour voir si nous pouvons obtenir quelque chose”, a dit Donald Trump.Après cet entretien d’1H40, il a quitté la Corée du Sud pour Washington. Les dirigeants des deux plus grandes économies mondiales, qui ne s’étaient pas vus depuis six ans, se sont quittés sans faire de déclaration commune.- Essais nucléaires -Juste avant la rencontre, dans une apparente démonstration de force, le président américain avait annoncé une relance immédiate des essais d’armes nucléaires.Il a ordonné à son ministère de la Défense de “commencer à tester” les armes nucléaires des Etats-Unis, après que son homologue russe Vladimir Poutine l’a défié avec un test d’un drone sous-marin à capacité nucléaire.MM. Trump et Xi se connaissent bien pour s’être vus cinq fois pendant le premier mandat du républicain, mais leur dernière entrevue remontait à 2019.Depuis, la rivalité entre les deux superpuissances n’a fait que s’intensifier et Donald Trump, revenu au pouvoir en janvier, a déclenché une radicale offensive protectionniste au service de son idéologie “L’Amérique d’abord”.- Terres rares -Ce sommet a eu lieu après quelques semaines particulièrement mouvementées. Le 19 septembre, Donald Trump annonçait une prochaine rencontre avec son homologue chinois, après une conversation téléphonique “très productive”.Puis les sujets de friction se sont accumulés, jusqu’à celui qui a fait sortir le président américain de ses gonds: la décision le 9 octobre par Pékin de restreindre ses exportations de terres rares, au risque de compromettre le grand programme de réindustrialisation du locataire de la Maison Blanche.Dénonçant une manœuvre “hostile”, M. Trump avait menacé d’imposer des surtaxes douanières écrasantes et de bouder la rencontre. – “Apaisement des tensions” -L’accord commercial ne devrait pas régler les contentieux de fond, qui sont économiques mais aussi stratégiques. Donald Trump voit d’un mauvais œil les manœuvres diplomatiques de son homologue chinois pour rallier les grands pays émergents et s’est irrité des liens entre la Chine et la Russie.Mais il avait aussi intérêt, politiquement, à annoncer l’un de ces “deals” dont il raffole alors qu’il est empêtré chez lui dans une crise budgétaire prolongée.La rencontre avec Xi Jinping conclut, sur une note beaucoup plus sobre, une tournée asiatique qui l’a vu accueilli avec tous les égards en Malaisie, au Japon et en Corée du Sud, avec des cadeaux fastueux et des promesses de gigantesques investissements aux Etats-Unis.Donald Trump a déclaré jeudi avoir été trop “occupé” durant son voyage pour rencontrer le dirigeant nord-coréen Kim Jong un, mais a ajouté qu’il pourrait revenir.

Élections aux Pays-Bas : duel très serré entre l’extrême droite et le centre

L’issue des élections législatives aux Pays-Bas restait très incertaine jeudi, quelques milliers de voix seulement séparant le parti d’extrême droite de Geert Wilders et un parti centriste pro-européen.Après le décompte de plus de 99 % des votes, le parti progressiste D66 de Rob Jetten, 38 ans, avait 15.000 voix d’avance sur le Parti pour la liberté (PVV) de M. Wilders. Les principaux partis ont exclu à ce stade toute  collaboration avec lui, ce qui place M. Jetten en pole position pour devenir le plus jeune Premier ministre néerlandais, et le premier ouvertement homosexuel.Tous les regards sont désormais tournés vers les quelque 100.000 votes par correspondance des électeurs néerlandais résidant à l’étranger. Ceux-ci ne seront comptabilisés que lundi ou mardi.Historiquement, les expatriés ont eu tendance à préférer le D66 au PVV, il semble donc peu probable que l’extrême droite reprenne la tête.Les élections aux Pays-Bas étaient suivies de près en Europe car elles devaient permettre d’évaluer l’ampleur de la poussée de l’extrême droite partout dans le continent, notamment au Royaume-Uni, en France et en Allemagne.M. Wilders devrait remporter 26 sièges sur les 150 que compte le parlement, ce qui représenterait une perte de 11 sièges par rapport à sa victoire électorale retentissante de 2023.Toutefois, le Forum pour la démocratie (FvD), autre parti d’extrême droite, devrait passer de trois à sept sièges. La droite radicale JA21 enregistre également une forte progression, passant d’un siège à potentiellement neuf.”La droite radicale dans son ensemble n’a pas vraiment perdu de terrain, grâce aux gains de JA21 et du FvD”, note auprès de l’AFP Sarah de Lange, professeure de sciences politiques à l’université de Leiden.- “Compromis difficiles” -Une fois le résultat définitif confirmé, un long processus de formation d’une coalition débutera, la majorité absolue étant fixée à 76 sièges au Parlement.L’option la plus probable semble être une coalition regroupant le D66 (26 sièges), le parti libéral VVD (22), le CDA (18, centre-droit) et l’alliance de gauche Verts/Travaillistes (20).”Il faudra certainement du temps aux Pays-Bas pour retrouver la stabilité et former une nouvelle coalition”, observe Mme De Lange auprès de l’AFP.”Les partis sont idéologiquement très différents, ce qui rendra les compromis très difficiles”, estime-t-elle.Dans les rues d’Amsterdam, Sanne-Louisa de Bruin a confié à l’AFP se sentir “optimiste, et c’est agréable après deux ans de scepticisme et d’impasse”.”Je suis soulagée par ce résultat. Nous avons maintenant les bases d’une coalition capable de résoudre les grands problèmes des Pays-Bas”, a ajouté cette femme de 31 ans, qui travaille dans le secteur de la transition énergétique.”J’espère que le reste de l’Europe suivra”, a-t-elle poursuivi.- “Résultat historique” -“C’est un résultat électoral historique car nous avons montré non seulement aux Pays-Bas mais aussi au monde entier qu’il était possible de vaincre les mouvements populistes et d’extrême droite”, a déclaré Rob Jetten devant les journalistes.M. Wilders, parfois appelé le “Trump néerlandais”, a lui-même déclenché les élections anticipées en torpillant le gouvernement sortant après un différend sur l’immigration.”Je souhaite que nous commencions rapidement (à former une coalition), mais seulement après avoir recueilli toutes les informations”, a affirmé aux journalistes le leader d’extrême droite, 62 ans.”Nous devons savoir avec certitude si le PVV ou le D66 est le plus grand parti”, a-t-il ajouté.La campagne s’est principalement jouée autour de l’immigration et de la crise du logement, qui touche surtout les jeunes dans ce pays densément peuplé.Frans Timmermans, 64 ans, ancien vice-président de la Commission européenne, a démissionné de son poste de chef de l’alliance écologiste de gauche après un résultat décevant.La popularité de M. Jetten est montée en flèche en fin de campagne grâce à un message optimiste et une forte présence médiatique.”Je veux ramener les Pays-Bas au coeur de l’Europe, car sans coopération européenne, nous ne sommes nulle part”, a-t-il dit à l’AFP après avoir voté.

“Un pays!”: Au Québec, un nouvel élan souverainiste chez les jeunes

En 1995, ils avaient frôlé la victoire: Trente ans après un référendum perdu sur l’indépendance du Québec, les séparatistes dans la province francophone trouvent un nouveau souffle auprès d’une jeunesse engagée dont le rêve de souveraineté gagne en popularité.Samedi, une marée bleue, couleur du drapeau québécois, a envahi les rues de Montréal pour marquer le …

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Foot: l’attaquant du PSG Désiré Doué indisponible “quelques semaines” (club)

L’attaquant français du Paris SG, blessé en Ligue 1 mercredi, sera “indisponible quelques semaines”, a annoncé jeudi le club, ce qui lui fera notamment manquer le choc contre le Bayern Munich mardi en Ligue des champions.Le joueur de 20 ans est sorti sur une civière à la 60e minute lors du match de la 10e journée à Lorient (1-1) et souffre “d’une lésion musculaire de la cuisse droite”, précise le PSG dans son communiqué.”Un nouveau point sera fait après la trêve internationale” de novembre, ajoute le club à propos de son attaquant international qui manquera les deux derniers matches de qualification au Mondial-2026 de l’équipe de France, face à l’Ukraine et l’Azerbaïdjan, mi-novembre.Doué venait de reprendre la compétition après six semaines d’absence en raison d’une blessure au mollet droit. Il avait rejoué contre Strasbourg (3-3), avant d’enchaîner contre le Bayer Leverkusen (7-2), Brest (3-0, entré en cours de jeu) et donc Lorient. L’ancien Rennais était parvenu à inscrire trois buts et délivrer deux passes décisives dans ce court laps de temps.Ces quelques semaines d’absence tombent d’autant plus mal pour le PSG que le club s’apprête à affronter samedi (17h00) Nice, équipe en forme de la Ligue 1, et surtout le Bayern Munich mardi (21h00) en Ligue des champions.Mais aussi parce que le PSG était en train d’enregistrer peu à peu le retour des multiples absents des dernières semaines. Outre Ousmane Dembélé, titulaire à Lorient pour la première fois depuis son retour de blessure, Joao Neves a rejoué. Quant à Fabian Ruiz, il a été annoncé “en reprise” et devrait figurer dans le groupe parisien pour Nice.