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Une cour bloque l’expulsion d’un Salvadorien symbole de la politique antimigrants de Trump

Un juge fédéral a bloqué lundi de manière temporaire l’expulsion vers l’Ouganda d’un Salvadorien devenu un symbole de la politique migratoire répressive de Donald Trump.Kilmar Abrego Garcia, expulsé à tort en mars vers le Salvador puis ramené aux Etats-Unis, a été arrêté par la police de l’immigration (ICE) lundi, a annoncé sur X la ministre …

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Gaza: cinq journalistes tués dans des raids, Netanyahu déplore un “accident tragique”

Des frappes israéliennes sur un hôpital du sud de la bande de Gaza ont tué lundi cinq journalistes, dont trois collaboraient avec Al Jazeera, Reuters et AP, le Premier ministre Benjamin Netanyahu déplorant “un accident tragique”.Les raids, qui ont coûté la vie à 15 autres personnes selon la Défense civile à Gaza, ont été condamnés par l’ONU et plusieurs pays dont la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, qui ont appelé à “protéger” les journalistes.En riposte à une attaque sans précédent menée le 7 octobre 2023 sur son sol par le mouvement islamiste palestinien Hamas, Israël mène depuis près de 23 mois une offensive qui a dévasté la bande de Gaza assiégée et provoqué un désastre humanitaire. La chaîne qatarie Al Jazeera, les agences de presse canado-britannique Reuters et américaine Associated Press ont chacune déploré la mort d’un collaborateur dans les frappes sur l’hôpital Nasser de Khan Younès, exprimant choc et tristesse.”Israël regrette profondément l’accident tragique survenu à l’hôpital Nasser”, a déclaré M. Netanyahu dans un communiqué, en annonçant une enquête de l’armée. “Notre guerre est contre les terroristes du Hamas. Nos objectifs légitimes sont de vaincre le Hamas et de ramener nos otages à la maison.”Des images de l’AFP prises immédiatement après les raids montrent de la fumée couvrant l’air et des débris à l’extérieur de l’hôpital Nasser. Des Palestiniens se précipitent pour aider les victimes, transportant des corps ensanglantés dans l’établissement.Reuters a indiqué qu’au moment de la première frappe, son collaborateur était en train de diffuser de l’hôpital un flux vidéo en direct, qui a été coupé brusquement.Lors des funérailles, une foule a porté les corps de certains des journalistes tués, enveloppés dans des linceuls blancs avec leurs gilets pare-balles placés au-dessus.- “Dévastée, choquée” -L’armée israélienne a reconnu avoir mené “une frappe dans la zone de l’hôpital Nasser” et affirmé qu’elle “ne ciblait pas les journalistes en tant que tels”.Selon le Comité pour la protection des journalistes et Reporters sans frontières, environ 200 journalistes ont été tués depuis le début de la guerre, déclenchée par l’attaque du 7-Octobre.D’après le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, l’hôpital Nasser a été visé à deux reprises, d’abord par un drone explosif, puis par un bombardement aérien alors que les blessés étaient évacués.Selon la Défense civile, 13 autres personnes ont péri ailleurs dans la bande de Gaza dans des frappes de l’armée israélienne qui contrôle environ 75% du territoire palestinien frappé par la famine selon l’ONU. Compte tenu des restrictions imposées aux médias par Israël et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties. Les journalistes étrangers ne sont pas autorisés à entrer à Gaza et les médias internationaux s’appuient sur des journalistes locaux.L’agence Reuters s’est dite “dévastée par le décès de Hossam al-Masri et les blessures infligées à un autre collaborateur, Hatem Khaled, lors des frappes israéliennes contre l’hôpital Nasser”. Associated Press a déclaré être “choquée et attristée” par le décès de Mariam Dagga, 33 ans, journaliste photo indépendante.- Réunion mardi du cabinet de sécurité –  Al Jazeera a condamné la mort du photojournaliste Mohammad Salama et accusé l’armée israélienne de vouloir “faire taire la vérité”.Deux autres journalistes palestiniens Moaz Abou Taha et Ahmad Abou Aziz ont péri dans les frappes, a indiqué le syndicat des journalistes palestiniens en faisant état d’un sixième journaliste, Hassan Douhan, tué par des tirs israéliens à Al-Mawassi (sud).Après les frappes, Philippe Lazzarini, chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, a dénoncé “l’inaction du monde”.  Ravina Shamdasani, porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, a appelé le monde à agir, en affirmant que les journalistes et les hôpitaux ne devraient jamais être pris pour cible.Le cabinet de sécurité doit se réunir mardi soir à Jérusalem sous la présidence de M. Netanyahu, selon une source officielle. Le Forum des familles d’otages retenus à Gaza a appelé à une journée de mobilisation nationale en marge de la réunion.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 49 restent retenues à Gaza dont 27 sont décédées selon l’armée.La campagne de représailles israéliennes a fait au moins 62.744 morts à Gaza, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas. 

Gaza: cinq journalistes tués dans des raids, Netanyahu déplore un “accident tragique”

Des frappes israéliennes sur un hôpital du sud de la bande de Gaza ont tué lundi cinq journalistes, dont trois collaboraient avec Al Jazeera, Reuters et AP, le Premier ministre Benjamin Netanyahu déplorant “un accident tragique”.Les raids, qui ont coûté la vie à 15 autres personnes selon la Défense civile à Gaza, ont été condamnés par l’ONU et plusieurs pays dont la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, qui ont appelé à “protéger” les journalistes.En riposte à une attaque sans précédent menée le 7 octobre 2023 sur son sol par le mouvement islamiste palestinien Hamas, Israël mène depuis près de 23 mois une offensive qui a dévasté la bande de Gaza assiégée et provoqué un désastre humanitaire. La chaîne qatarie Al Jazeera, les agences de presse canado-britannique Reuters et américaine Associated Press ont chacune déploré la mort d’un collaborateur dans les frappes sur l’hôpital Nasser de Khan Younès, exprimant choc et tristesse.”Israël regrette profondément l’accident tragique survenu à l’hôpital Nasser”, a déclaré M. Netanyahu dans un communiqué, en annonçant une enquête de l’armée. “Notre guerre est contre les terroristes du Hamas. Nos objectifs légitimes sont de vaincre le Hamas et de ramener nos otages à la maison.”Des images de l’AFP prises immédiatement après les raids montrent de la fumée couvrant l’air et des débris à l’extérieur de l’hôpital Nasser. Des Palestiniens se précipitent pour aider les victimes, transportant des corps ensanglantés dans l’établissement.Reuters a indiqué qu’au moment de la première frappe, son collaborateur était en train de diffuser de l’hôpital un flux vidéo en direct, qui a été coupé brusquement.Lors des funérailles, une foule a porté les corps de certains des journalistes tués, enveloppés dans des linceuls blancs avec leurs gilets pare-balles placés au-dessus.- “Dévastée, choquée” -L’armée israélienne a reconnu avoir mené “une frappe dans la zone de l’hôpital Nasser” et affirmé qu’elle “ne ciblait pas les journalistes en tant que tels”.Selon le Comité pour la protection des journalistes et Reporters sans frontières, environ 200 journalistes ont été tués depuis le début de la guerre, déclenchée par l’attaque du 7-Octobre.D’après le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, l’hôpital Nasser a été visé à deux reprises, d’abord par un drone explosif, puis par un bombardement aérien alors que les blessés étaient évacués.Selon la Défense civile, 13 autres personnes ont péri ailleurs dans la bande de Gaza dans des frappes de l’armée israélienne qui contrôle environ 75% du territoire palestinien frappé par la famine selon l’ONU. Compte tenu des restrictions imposées aux médias par Israël et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties. Les journalistes étrangers ne sont pas autorisés à entrer à Gaza et les médias internationaux s’appuient sur des journalistes locaux.L’agence Reuters s’est dite “dévastée par le décès de Hossam al-Masri et les blessures infligées à un autre collaborateur, Hatem Khaled, lors des frappes israéliennes contre l’hôpital Nasser”. Associated Press a déclaré être “choquée et attristée” par le décès de Mariam Dagga, 33 ans, journaliste photo indépendante.- Réunion mardi du cabinet de sécurité –  Al Jazeera a condamné la mort du photojournaliste Mohammad Salama et accusé l’armée israélienne de vouloir “faire taire la vérité”.Deux autres journalistes palestiniens Moaz Abou Taha et Ahmad Abou Aziz ont péri dans les frappes, a indiqué le syndicat des journalistes palestiniens en faisant état d’un sixième journaliste, Hassan Douhan, tué par des tirs israéliens à Al-Mawassi (sud).Après les frappes, Philippe Lazzarini, chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, a dénoncé “l’inaction du monde”.  Ravina Shamdasani, porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, a appelé le monde à agir, en affirmant que les journalistes et les hôpitaux ne devraient jamais être pris pour cible.Le cabinet de sécurité doit se réunir mardi soir à Jérusalem sous la présidence de M. Netanyahu, selon une source officielle. Le Forum des familles d’otages retenus à Gaza a appelé à une journée de mobilisation nationale en marge de la réunion.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 49 restent retenues à Gaza dont 27 sont décédées selon l’armée.La campagne de représailles israéliennes a fait au moins 62.744 morts à Gaza, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas. 

Gaza: cinq journalistes tués dans des raids, Netanyahu déplore un “accident tragique”

Des frappes israéliennes sur un hôpital du sud de la bande de Gaza ont tué lundi cinq journalistes, dont trois collaboraient avec Al Jazeera, Reuters et AP, le Premier ministre Benjamin Netanyahu déplorant “un accident tragique”.Les raids, qui ont coûté la vie à 15 autres personnes selon la Défense civile à Gaza, ont été condamnés …

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Un Salvadorien, symbole de la politique migratoire répressive de Trump, va être expulsé vers l’Ouganda

Un Salvadorien devenu un symbole de la politique migratoire répressive de Donald Trump va être expulsé vers l’Ouganda, après avoir été placé en détention lundi par les autorités américaines.Kilmar Abrego Garcia, expulsé à tort en mars vers le Salvador puis ramené aux Etats-Unis, a été arrêté par la police de l’immigration (ICE) lundi, a annoncé sur X la ministre de la Sécurité intérieure, Kristi Noem.Le ministère a précisé sur la même plateforme qu’il serait envoyé en Ouganda, un pays d’Afrique de l’Est qui a annoncé la semaine dernière avoir conclu un accord avec Washington pour accueillir des migrants expulsés des États-Unis.M. Abrego Garcia, 30 ans, avait été libéré la semaine dernière d’une prison dans le Tennessee (sud), où il est poursuivi pour aide au séjour illégal de migrants, et avait été autorisé à rejoindre sa famille dans le Maryland (est), dans l’attente de son procès.Le ministère de la Sécurité intérieure l’avait toutefois enjoint à se présenter lundi matin devant les services de l’immigration de Baltimore, informant ses avocats de son possible transfert en Ouganda.M. Abrego Garcia avait auparavant rejeté un accord de plaider-coupable, prévoyant son maintien en détention et une expulsion vers le Costa Rica.Simon Sandoval-Moshenberg, l’un des avocats de M. Abrego Garcia, a déclaré devant une foule de soutiens rassemblés devant les bureaux de l’ICE que son client avait été placé en détention après s’être rendu à ce rendez-vous.”Le fait qu’ils utilisent le Costa Rica comme une carotte et l’Ouganda comme un bâton pour tenter de le contraindre à plaider coupable d’un crime est une preuve évidente qu’ils utilisent le système d’immigration comme une arme d’une manière totalement inconstitutionnelle”, a déclaré son avocat.”Honte, honte”, scandaient les manifestants, dont certains tenaient des pancartes avec l’inscription “Libérez Kilmar”.”Il n’y avait aucune raison de le placer en détention”, a dénoncé Simon Sandoval-Moshenberg, précisant que son client avait déjà été soumis à des mesures de surveillance électronique et assigné à résidence.”La seule raison pour laquelle ils ont choisi de le mettre en détention est pour le punir”, a-t-il estimé, ajoutant qu’une plainte avait été déposée pour contester son expulsion en Ouganda. – Affaire emblématique -La volonté du gouvernement d’expulser Kilmar Abrego Garcia vers l’Ouganda marque un nouveau tournant dans une affaire devenue emblématique de la politique répressive de Donald Trump en matière d’immigration.Le président américain a érigé la lutte contre l’immigration clandestine en priorité absolue, évoquant une “invasion” des Etats-Unis par des “criminels venus de l’étranger” et communiquant abondamment sur les expulsions d’immigrés.Kilmar Abrego Garcia avait été expulsé vers le Salvador sans autre forme de procès en mars avec plus de 250 hommes, la plupart pour appartenance présumée à un gang vénézuélien. Le gouvernement Trump avait ensuite reconnu une “erreur administrative” concernant cet habitant du Maryland marié à une Américaine.  M. Abrego Garcia ne possède pas de statut légal d’immigration sur le sol américain, mais un arrêté d’expulsion à son encontre vers le Salvador avait été définitivement annulé en 2019.Il avait finalement été ramené aux Etats-Unis en juin, mais l’administration Trump avait aussitôt lancé des poursuites à son encontre dans le Tennessee pour aide au séjour illégal de migrants. Elle l’accuse par ailleurs d’être membre du gang salvadorien MS-13, classé “organisation terroriste” par le gouvernement américain, ce dont l’intéressé se défend.Avant de pénétrer dans les bureaux de l’ICE de Baltimore, Kilmar Abrego Garcia s’est brièvement adressé à la foule de ses soutiens réunis devant le bâtiment.”Quoi qu’il arrive aujourd’hui, (…) promettez-moi de continuer à prier, à vous battre, à résister et à aimer, non seulement pour moi mais pour tout le monde. Continuez à exiger la liberté”, leur a-t-il lancé.

Après une série d’explosions, la mégafusée Starship revient sur le devant de la scène

L’entreprise américaine SpaceX d’Elon Musk, l’homme le plus riche du monde, s’apprête lundi à mener un nouveau vol test de sa mégafusée Starship, développée pour aller sur la Lune et Mars, après une série noire d’essais ayant semé des doutes sur ses avancées.Le mastodonte de plus 120 mètres de hauteur, soit la taille d’un immeuble d’environ 40 étages, doit décoller de la base texane de l’entreprise à 18H30 locales (23H30 GMT), après un report de dernière minute la veille.Dimanche, son lancement avait été interrompu après qu’une défaillance sur un système au sol eut été découverte – un contretemps récurrent dans le secteur spatial.Ce dixième vol d’essai de la plus grande fusée jamais développée sera particulièrement scruté car il fait suite à trois essais de Starship s’étant soldés en début d’année par des explosions.Si SpaceX est connue pour ses prises de risque et a démontré jusqu’ici que ses paris s’avéraient payants, cette succession de déconvenues interroge des experts quant aux réels avancements menés par la société d’Elon Musk.Pour l’instant, “les succès n’ont pas surpassé les échecs”, estime auprès de l’AFP Dallas Kasaboski, expert spatial au cabinet de conseil Analysys Mason.La mégafusée Starship ne s’est “pas révélée fiable”, abonde-t-il, prévenant que ce nouveau vol d’essai soumettra donc SpaceX à “une forte pression”.- Voyages interplanétaires -L’enjeu est d’autant plus grand qu’Elon Musk, qui ambitionne de coloniser Mars, continue de tabler sur de premiers lancements vers la planète rouge dès 2026.Une version modifiée de Starship doit aussi servir au programme Artémis de la Nasa, qui prévoit le retour des Américains sur la Lune, avec pour objectif d’y maintenir cette fois une présence durable.Connu pour ses prévisions très optimistes et ses projets fous, Elon Musk a révolutionné le secteur spatial avec son système de production à la chaîne de fusées réutilisables et domine aujourd’hui le marché des lancements commerciaux.Avec Starship, il souhaite aller encore plus loin en développant une fusée capable de mener des voyages interplanétaires tout en étant entièrement réutilisable.Cette caractéristique permet de réduire considérablement les coûts et les ressources nécessaires mais est extrêmement difficile à réaliser techniquement.Si SpaceX réussit pour l’instant à récupérer le premier étage de sa mégafusée, qui propulse l’ensemble, dans une manoeuvre spectaculaire qu’elle seule maîtrise, il n’en est pas le cas pour le vaisseau.Ce dernier, qui lors des trois derniers vols d’essais a explosé, doit réaliser lundi une série de tests avant de finir sa course dans l’océan Indien. Une série d’expérimentations en vol seront également menées sur le propulseur avant de plonger dans les eaux du golfe du Mexique.Même si ce dixième vol d’essai est couronné de succès, la mégafusée sera encore loin d’être prête à mener de réels vols commerciaux.L’entreprise SpaceX devra en effet braver plusieurs autres défis techniques, parmi lesquels le rattrapage du vaisseau et le ravitaillement en carburant de la fusée une fois dans l’espace.

Bayrou abat la carte du vote de confiance, le gouvernement suspendu à un fil

François Bayrou va solliciter le 8 septembre la confiance de l’Assemblée nationale, abattant une périlleuse carte pour faire adopter son plan d’économies budgétaires, mais son gouvernement semble voué à tomber tant les oppositions refusent unanimement de lui accorder un sursis.”J’ai demandé au président de la République, qui l’a accepté, de convoquer le Parlement en session extraordinaire le lundi 8 septembre” et “j’engagerai ce jour-là la responsabilité du gouvernement sur une déclaration de politique générale”, a annoncé lundi le Premier ministre.A cette occasion, “si vous avez une majorité, le gouvernement est confirmé. Si vous n’avez pas de majorité, le gouvernement tombe”, a-t-il explicité après cette annonce surprise qui a provoqué une nette baisse de la Bourse de Paris et risque d’ouvrir une nouvelle période d’instabilité politique et d’incertitudes financières.Le chef du gouvernement a été immédiatement pris au mot par La France insoumise, qui comptait déposer une motion de censure à la reprise des travaux parlementaires, les communistes et les écologistes, pour qui cette démarche de M. Bayrou est “de fait une démission”, selon les termes de leur secrétaire nationale Marine Tondelier.Le Rassemblement national “votera évidemment contre”, a immédiatement réagi Marine Le Pen, tandis que Jordan Bardella a prédit “la fin du gouvernement Bayrou”.- “Autodissolution” -Les socialistes, sur lesquels compte Matignon pour trouver d’éventuelles voies de compromis, n’entendent pas venir au secours du gouvernement. “Il est inimaginable que les socialistes votent la confiance au Premier ministre”, a prévenu leur patron Olivier Faure dans Le Monde, évoquant “une autodissolution” de sa part.Le vote se fera à la majorité absolue des suffrages exprimés.La France traverse “un moment préoccupant et donc décisif”, “un moment d’hésitation et de trouble” qui “impose une clarification”, a déclaré François Bayrou, justifiant ainsi cette prise de risques.Les positions exprimées dès lundi par les oppositions semblent vouer le gouvernement à la chute dans deux semaines.Quel scénario dans ce cas? Le Premier ministre a renvoyé aux récentes déclarations d’Emmanuel Macron, défavorable sur le principe à une nouvelle dissolution de l’Assemblée, encore réclamée lundi par Marine Le Pen. Un proche du président a vu dans l’initiative de son allié “une manière de mettre chacun devant ses responsabilités”.Une manière aussi, pour François Bayrou, de tenter de reprendre la main alors que les mesures annoncées le 15 juillet, dont l’année blanche fiscale et la suppression de deux jours fériés, ont suscité une opposition massive dans l’opinion.Mais “ne débattre que des mesures, c’est oublier la nécessité du plan d’ensemble. Or, c’est le plan d’ensemble, sa nécessité et son urgence qui est la vraie question”, a expliqué M. Bayrou, qui a évoqué un débat “dévoyé” et “déplacé”.”Y a-t-il ou pas urgence nationale à rééquilibrer nos comptes publics et à échapper, parce que c’est encore possible, à la malédiction du surendettement (…) ? Et cela en choisissant une trajectoire de retour à la maîtrise de la dette en quatre ans d’ici à 2029, en dépensant moins et en produisant plus”, a martelé le Premier ministre d’un ton grave et solennel.- “Désordre” -M. Bayrou a aussi évoqué les appels à bloquer le pays le 10 septembre, nés sur les réseaux sociaux et les messageries, et désormais soutenus par la gauche.”La France, ce n’est pas ceux qui veulent l’abattre par le désordre, c’est ceux qui veulent la construire par le courage et la générosité”, a déclaré M. Bayrou.Tout à sa volonté de recadrer le débat, le Premier ministre n’a pas abordé le fond des mesures qui composeront son budget, ni esquissé de concessions.Après l’expérience de Michel Barnier, renversé au bout de trois mois, François Bayrou “ne veut pas subir la rentrée”, explique un de ses proches. Il s’exprimera mardi à l’évènement de rentrée de la CFDT, puis jeudi à celui du Medef. Il doit se rendre vendredi à la Foire de Châlons-en-Champagne (Marne).Circonspects face au mouvement du 10 septembre – “nébuleux” selon Sophie Binet (CGT) – qui évoque la crise des “gilets jaunes”, les syndicats de salariés, opposés au budget Bayrou comme au projet gouvernemental de réformer à nouveau l’assurance-chômage, réfléchissent à leurs moyens d’action, avant une intersyndicale qu’ils ont avancée à ce vendredi.Sans attendre, plusieurs unions départementales et fédérations de la CGT et de Solidaires – SUD Rail et Sud Industrie – ont elles prévu de se mobiliser le 10 septembre.Le Premier ministre, qui avait été reçu par Emmanuel Macron jeudi à Brégançon (Var), plaide pour une approche en deux temps. D’abord, le vote de confiance à l’Assemblée, puis si son gouvernement passe l’obstacle, la discussion sur le détail des mesures.Il est notamment attendu sur les contours de la “contribution des plus fortunés” évoquée le 15 juillet.Il est “prêt à bouger” sur le sujet, assure un de ses soutiens, alors que des membres du MoDem rappellent leur opposition à la suppression de l’ISF en 2017.bpa-fff/dch    

L’ambassadeur américain en France convoqué après des critiques sur la lutte contre l’antisémitisme

L’ambassadeur américain en France a été convoqué lundi au ministère des Affaires étrangères après des critiques jugées inacceptables par Paris sur “l’absence d’action suffisante” contre l’antisémitisme du président Emmanuel Macron, dont l’intention de reconnaître un Etat palestinien ulcère Israël et les Etats-Unis.Dans les faits, et “en l’absence de l’ambassadeur” Charles Kushner, c’est le chargé d’affaires de l’ambassade américaine qui s’est vu signifier que les critiques de M. Kushner “constituaient une ingérence dans les affaires intérieures (de la France) et dressaient un constat qui ne correspondait pas à la réalité”, indique-t-on de source diplomatique française. Le chargé d’affaires américain a été reçu par deux directrices du Quai d’Orsay, précise-t-on de même source. Dans une lettre adressée au chef de l’Etat, Charles Kushner, père du gendre de Donald Trump, Jared Kushner, en fonction depuis quelques semaines en France, avait exprimé “sa profonde inquiétude face à la flambée de l’antisémitisme en France et à l’absence d’action suffisante de (son) gouvernement pour le combattre”, rejoignant les récentes critiques du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu.Le département d’Etat américain a dit “soutenir les propos” de son ambassadeur. “L’ambassadeur Kushner est le représentant du gouvernement des Etats-Unis en France et effectue un travail remarquable en faisant progresser nos intérêts nationaux dans ce rôle”, a affirmé son porte-parole adjoint, Tommy Pigott, dans un communiqué transmis à l’AFP.La convocation au Quai d’Orsay d’un ambassadeur américain est un événement rare mais pas sans précédent.En octobre 2013, le représentant de Washington avait été convoqué après les révélations d’Edward Snowden selon lesquelles la NSA aurait intercepté massivement des communications en France. En juin 2015, sa successeure Jane Hartley avait également dû s’expliquer sur les documents de WikiLeaks attestant de l’écoute par la NSA des appels de trois présidents français (Chirac, Sarkozy, Hollande).Les critiques du diplomate américain interviennent quelques jours après une violente charge de Benyamin Netanyahu contre le président français qu’il accuse “d’alimenter le feu antisémite” en appelant à la reconnaissance internationale de l’État de Palestine.Une analyse “erronée, abjecte et (qui) ne demeurera pas sans réponse”, avait déjà répliqué la présidence française.Dans sa lettre, l’ambassadeur américain reprend l’argumentaire de M. Netanyahu.- Deux fois plus d’actes qu’en 2023 -“Des déclarations qui vilipendent Israël et des gestes en reconnaissance d’un État palestinien encouragent les extrémistes, fomentent la violence et mettent en péril la judéité en France”, estime M. Kushner.Selon l’ambassadeur, “il ne se passe pas un jour en France sans que des Juifs soient agressés dans les rues, des synagogues et des écoles dégradées, et des entreprises appartenant à des Juifs vandalisées”.Les actes antisémites sont en nette progression en France depuis le 7 octobre 2023, date des attaques sans précédent du Hamas contre Israël et du déclenchement de la guerre à Gaza.Entre janvier et juin 2025, 646 actes antisémites ont été recensés en France, en baisse de 27% par rapport au premier semestre 2024, selon des chiffres diffusés lundi par le ministère de l’Intérieur. Mais ils représentent plus du double que les 304 actes recensés entre janvier et juin 2023.L’antisémitisme a atteint des seuils “intolérables”, a reconnu lundi la ministre française chargée de la Lutte contre les discriminations, Aurore Bergé.Mais, “le combat du gouvernement français est sans ambiguïté face à l’antisémitisme”, a-t-elle assuré. “Le sujet est trop grave (…) pour être pris à partie dans des enjeux diplomatiques”, selon elle.Un avis partagé par Patrick Klugman, avocat de plusieurs victimes françaises du 7-Octobre et représentant du Mémorial de Yad Vashem en France.”Quelles que soient les positions, parfois contestables, de la France à l’égard d’Israël, les pouvoirs publics mènent une action constante, incontestable et résolue contre l’antisémitisme”, atteste-t-il dans un message à Charles Kushner publié sur X.”Depuis six ans, aucun meurtre antisémite n’a été commis en France, alors que les États-Unis en ont malheureusement connu plusieurs”, observe-t-il, appelant l’ambassadeur à être un “relais utile” pour “combattre la haine en ligne”.”Aidez-nous à convaincre les grandes plateformes — toutes américaines — de ne plus offrir un espace à la haine antisémite et de ne plus permettre son exportation hors de vos frontières”, l’enjoint-il.Fin juillet, M. Macron a annoncé que la France allait reconnaître l’Etat de Palestine à l’Assemblée générale de l’ONU en septembre. Dans la foulée plus d’une dizaine de pays occidentaux parmi lesquels le Canada, ainsi que l’Australie, ont appelé d’autre pays du monde à faire de même.

L’ambassadeur américain en France convoqué après des critiques sur la lutte contre l’antisémitisme

L’ambassadeur américain en France a été convoqué lundi au ministère des Affaires étrangères après des critiques jugées inacceptables par Paris sur “l’absence d’action suffisante” contre l’antisémitisme du président Emmanuel Macron, dont l’intention de reconnaître un Etat palestinien ulcère Israël et les Etats-Unis.Dans les faits, et “en l’absence de l’ambassadeur” Charles Kushner, c’est le chargé d’affaires de l’ambassade américaine qui s’est vu signifier que les critiques de M. Kushner “constituaient une ingérence dans les affaires intérieures (de la France) et dressaient un constat qui ne correspondait pas à la réalité”, indique-t-on de source diplomatique française. Le chargé d’affaires américain a été reçu par deux directrices du Quai d’Orsay, précise-t-on de même source. Dans une lettre adressée au chef de l’Etat, Charles Kushner, père du gendre de Donald Trump, Jared Kushner, en fonction depuis quelques semaines en France, avait exprimé “sa profonde inquiétude face à la flambée de l’antisémitisme en France et à l’absence d’action suffisante de (son) gouvernement pour le combattre”, rejoignant les récentes critiques du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu.Le département d’Etat américain a dit “soutenir les propos” de son ambassadeur. “L’ambassadeur Kushner est le représentant du gouvernement des Etats-Unis en France et effectue un travail remarquable en faisant progresser nos intérêts nationaux dans ce rôle”, a affirmé son porte-parole adjoint, Tommy Pigott, dans un communiqué transmis à l’AFP.La convocation au Quai d’Orsay d’un ambassadeur américain est un événement rare mais pas sans précédent.En octobre 2013, le représentant de Washington avait été convoqué après les révélations d’Edward Snowden selon lesquelles la NSA aurait intercepté massivement des communications en France. En juin 2015, sa successeure Jane Hartley avait également dû s’expliquer sur les documents de WikiLeaks attestant de l’écoute par la NSA des appels de trois présidents français (Chirac, Sarkozy, Hollande).Les critiques du diplomate américain interviennent quelques jours après une violente charge de Benyamin Netanyahu contre le président français qu’il accuse “d’alimenter le feu antisémite” en appelant à la reconnaissance internationale de l’État de Palestine.Une analyse “erronée, abjecte et (qui) ne demeurera pas sans réponse”, avait déjà répliqué la présidence française.Dans sa lettre, l’ambassadeur américain reprend l’argumentaire de M. Netanyahu.- Deux fois plus d’actes qu’en 2023 -“Des déclarations qui vilipendent Israël et des gestes en reconnaissance d’un État palestinien encouragent les extrémistes, fomentent la violence et mettent en péril la judéité en France”, estime M. Kushner.Selon l’ambassadeur, “il ne se passe pas un jour en France sans que des Juifs soient agressés dans les rues, des synagogues et des écoles dégradées, et des entreprises appartenant à des Juifs vandalisées”.Les actes antisémites sont en nette progression en France depuis le 7 octobre 2023, date des attaques sans précédent du Hamas contre Israël et du déclenchement de la guerre à Gaza.Entre janvier et juin 2025, 646 actes antisémites ont été recensés en France, en baisse de 27% par rapport au premier semestre 2024, selon des chiffres diffusés lundi par le ministère de l’Intérieur. Mais ils représentent plus du double que les 304 actes recensés entre janvier et juin 2023.L’antisémitisme a atteint des seuils “intolérables”, a reconnu lundi la ministre française chargée de la Lutte contre les discriminations, Aurore Bergé.Mais, “le combat du gouvernement français est sans ambiguïté face à l’antisémitisme”, a-t-elle assuré. “Le sujet est trop grave (…) pour être pris à partie dans des enjeux diplomatiques”, selon elle.Un avis partagé par Patrick Klugman, avocat de plusieurs victimes françaises du 7-Octobre et représentant du Mémorial de Yad Vashem en France.”Quelles que soient les positions, parfois contestables, de la France à l’égard d’Israël, les pouvoirs publics mènent une action constante, incontestable et résolue contre l’antisémitisme”, atteste-t-il dans un message à Charles Kushner publié sur X.”Depuis six ans, aucun meurtre antisémite n’a été commis en France, alors que les États-Unis en ont malheureusement connu plusieurs”, observe-t-il, appelant l’ambassadeur à être un “relais utile” pour “combattre la haine en ligne”.”Aidez-nous à convaincre les grandes plateformes — toutes américaines — de ne plus offrir un espace à la haine antisémite et de ne plus permettre son exportation hors de vos frontières”, l’enjoint-il.Fin juillet, M. Macron a annoncé que la France allait reconnaître l’Etat de Palestine à l’Assemblée générale de l’ONU en septembre. Dans la foulée plus d’une dizaine de pays occidentaux parmi lesquels le Canada, ainsi que l’Australie, ont appelé d’autre pays du monde à faire de même.

L’ambassadeur américain en France convoqué après des critiques sur la lutte contre l’antisémitisme

L’ambassadeur américain en France a été convoqué lundi au ministère des Affaires étrangères après des critiques jugées inacceptables par Paris sur “l’absence d’action suffisante” contre l’antisémitisme du président Emmanuel Macron, dont l’intention de reconnaître un Etat palestinien ulcère Israël et les Etats-Unis.Dans les faits, et “en l’absence de l’ambassadeur” Charles Kushner, c’est le chargé d’affaires …

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