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Trump dit avoir eu une “très bonne” conversation avec Zelensky

Donald Trump a assuré mercredi avoir eu une “très bonne” conversation téléphonique avec Volodymyr Zelensky, estimant que les discussions sur l’Ukraine étaient “sur la bonne voie” au lendemain de son appel avec Vladimir Poutine, mais sans s’avancer sur le fond des pourparlers concernant un cessez-le-feu.”Je viens d’avoir un très bon appel avec le président de l’Ukraine Zelensky. Il a duré environ une heure. Une grande partie de la discussion a été basée sur l’appel passé hier avec le président Poutine pour aligner les demandes et besoins à la fois de la Russie et de l’Ukraine. Nous sommes sur la bonne voie”, a écrit le président américain sur son réseau Truth Social.Cette tonalité optimiste tranche avec l’hostilité de la dernière conversation entre les deux dirigeants, fin février à la Maison Blanche.L’appel a eu lieu peu après que la Russie et l’Ukraine ont annoncé avoir échangé 175 prisonniers de guerre de chaque camp.Le chef d’Etat ukrainien, qui ne veut surtout pas être laissé à l’écart du dialogue étroit entre les présidents russe et américain, avait demandé auparavant que “les Etats-Unis (soient) la principale entité de contrôle” du cessez-le-feu limité aux infrastructures énergétiques.A l’issue de l’entretien mardi entre Donald Trump et Vladimir Poutine, la Russie a annoncé qu’elle acceptait de stopper les frappes sur ces installations pendant 30 jours.M. Zelensky a assuré que Kiev respecterait cette trêve partielle si Moscou faisait de même: “Si les Russes ne frappent pas nos installations, nous ne frapperons certainement pas les leurs”.Après une nuit d’attaques de part et d’autre, la Russie et l’Ukraine se sont accusées mutuellement mercredi de ne pas vouloir régler le conflit.Mais elles ont néanmoins procédé à cet échange de prisonniers, l’un “des plus grands” depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022, selon Volodymyr Zelensky.- Discussions “techniques” -De nombreuses questions restent en suspens après le long appel mardi entre le président américain, qui promet de ramener “la paix” en Ukraine, et son homologue russe.Les deux dirigeants ont convenu de poursuivre les discussions “techniques” en vue d’un cessez-le-feu total. Un projet auquel Kiev a déjà souscrit, sous la pression de Washington.L’émissaire américain Steve Witkoff a déclaré mercredi s’attendre à une cessation complète et temporaire des hostilités “d’ici deux semaines”, précisant que des pourparlers américano-russes auraient lieu en Arabie saoudite en début de semaine prochaine.Le ton est moins affirmatif du côté de la Russie, qui s’estime en position de force sur le champ de bataille. Loin de la volonté affichée de Donald Trump de mener les négociations tambour battant, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a dit que des discussions étaient prévues mercredi et jeudi pour déterminer “les dates précises des prochains contacts et la composition” des délégations russe et américaine.Selon le ministère russe de la Défense, une frappe ukrainienne “délibérée” a visé pendant la nuit un dépôt pétrolier de la région de Krasnodar (sud de la Russie).Tout comme la Russie s’acharne sur ses infrastructures énergétiques, l’Ukraine cible régulièrement les dépôts pétroliers russes.Le pays a été attaqué pendant la nuit par six missiles et 145 drones de combat russes, a indiqué l’armée ukrainienne.Volodymyr Zelensky a fait état de frappes russes contre des infrastructures civiles et énergétiques, notamment à Kiev et Soumy (nord).Un homme a été tué et trois autres personnes blessées dans une autre frappe dans la région de Soumy contre un immeuble résidentiel, et un bombardement a tué un civil à Kherson (sud) mercredi matin, selon les autorités locales.La conversation Trump-Poutine n’a pas vraiment rassuré les Européens, qui craignent que Donald Trump, déjà aligné avec Vladimir Poutine sur certains points cruciaux comme le refus d’une adhésion de l’Ukraine à l’Otan, ne fasse de vastes concessions à la Russie.Pour Berlin, “Poutine joue à un jeu”. Londres a jugé “décevant” que le président russe n’ait pas souscrit au projet de cessez-le-feu total déjà accepté par les Ukrainiens.La diplomatie européenne compte soumettre jeudi aux 27 Etats membres de l’UE une proposition d’aide militaire à l’Ukraine de cinq milliards d’euros, afin qu’elle reçoive au plus vite quelque deux millions d’obus d’artillerie.

Turquie: le maire d’Istanbul arrêté pour “corruption” et “terrorisme”, l’opposition dénonce un “coup d’Etat”

Le maire d’Istanbul Ekrem Imamoglu, principal opposant au président turc Recep Tayyip Erdogan, a été interpellé mercredi accusé de “corruption” et de “terrorisme”, quelques jours avant d’être investi comme le candidat à la prochaine présidentielle de son parti, qui a dénoncé un “coup d’Etat” contre l’opposition.L’opération, qui a visé plus d’une centaine de ses collaborateurs et d’élus et membres du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), première force d’opposition, s’ajoute à une vague de répression qui a frappé tous azimuts ces derniers mois l’opposition, les milieux prokurdes, la presse et même des artistes.Populaire et charismatique, Ekrem Imamoglu, 53 ans, croule sous les procédures judiciaires lancées contre lui par le procureur d’Istanbul; il est poursuivi cette fois pour “corruption” et “soutien à une organisation terroriste”, a confirmé le ministre de la Justice Yilmaz Tunç.L’édile, à la tête de la mégapole turque de 16 millions d’habitants depuis 2019, a passé la journée au siège de la police d’Istanbul près duquel ont convergé des centaines de ses partisans.La plupart se dirigeaient en fin de journée vers la municipalité aux cris de “Gouvernement démission” et “Imamoglu, tu n’es pas seul!”, pour rejoindre un grand rassemblement convoqué par le CHP.Le président du CHP, Özgür Özel, a dénoncé “un coup d’Etat contre le prochain président” de la Turquie: “La liberté de la nation d’élire Ekrem Imamoglu a été confisquée, a-t-il accusé. “Mais vous ne pouvez pas arrêter la marche du maire”, a-t-il asséné.- “Dictature” -M. Imamoglu a été cueilli au petit jour à son domicile, a témoigné son épouse Dilek Imamoglu sur la chaine privée NTV: “Les policiers sont arrivés juste après le sahur”, le repas de l’aube durant le Ramadan, a-t-elle rapporté, précisant que leur fille de 13 ans était présente. Dans une vidéo postée sur X, le maire a dénoncé la fouille de son domicile affirmant, tout en nouant sa cravate, que “des centaines de policiers sont arrivés à ma porte”. Son arrestation a provoqué une chute immédiate de la livre turque qui a atteint le record de 40 livres pour un dollar et contraint la Banque centrale turque à intervenir. La Bourse d’Istanbul a également dévissé et terminé la journée en baisse de 8,72%.Selon le communiqué du bureau du procureur d’Istanbul, M. Imamoglu est accusé de corruption et d’extorsion et désigné comme le chef d’une “organisation criminelle à but lucratif”.Également arrêtés pour “corruption” figure le conseiller du maire, Ertan Yildiz, le maire du district de Sisli, le président d’un club de sport, le directeur d’une agence de publicité ainsi que des hommes d’affaires, un journaliste en vue et un producteur de cinéma.L’accusation de “soutien au terrorisme” qui vise sept suspects au total selon le ministre de la Justice concernerait des liens supposés avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (interdit).Tous les rassemblements et manifestations ont été interdits jusqu’à dimanche par le gouverneur d’Istanbul et des barrières ont été érigées autour des lieux symboliques comme l’emblématique place Taksim, haut lieu traditionnel des manifestations. Les autorités ont également restreint l’accès aux réseaux sociaux et à certains sites internet.”On est en dictature”, a déclaré à l’AFP un commerçant identifié par son seul prénom, Kuzey. “Ce gars et sa sale bande nous haïssent. Dès qu’il ont affaire à quelqu’un de fort, ils font quelque chose d’illégal, ils paniquent”, a-t-il affirmé à propos du chef de l’Etat.- “Vers l’autocratie” -“Ce qui s’est passé ce matin n’est rien de moins qu’un coup d’Etat contre le principal parti d’opposition, avec des conséquences considérables pour l’avenir politique du pays”, a estimé Berk Esen, politiste de l’université Sabanci d’Istanbul, joint par l’AFP. “Cette décision pousse la Turquie plus loin vers l’autocratie, à l’instar du Venezuela, de la Russie et de la Biélorussie”.M. Imamoglu est seul en lice pour représenter son parti à la prochaine présidentielle prévue en 2028, et devait être officiellement désigné dimanche au cours d’une primaire interne.Pour Soner Cagaptay, du Washington Institute, M. “Erdogan pensait sûrement qu’après cette étape, Imamoglu serait devenu inarrêtable”.Ekrem Imamoglu est devenu la bête noire du chef de l’Etat, lui-même ancien maire d’Istanbul dans les années 90, quand il a ravi en 2019 la capitale économique de la Turquie au parti AKP du président. Il avait été réélu triomphalement en mars 2024.L’université d’Istanbul a annulé mardi son diplôme, ajoutant un obstacle supplémentaire à son éventuelle candidature: la Constitution exige un diplôme de l’enseignement supérieur pour toute candidature aux fonctions de chef de l’Etat.L’édile avait dénoncé une décision “illégale” qu’il entendait contester en justice: “les droits acquis de chacun dans ce pays sont menacés”, avait-il accusé.Ekrem Imamoglu, qui sera remplacé le temps de sa garde à vue par le vice-président du conseil municipal d’Istanbul, Nuri Aslan, est visé par cinq autres procédures judiciaires, dont deux ouvertes en janvier qui l’avaient conduit à dénoncer le “harcèlement” de la justice.Six maires CHP du pays sont détenus ou en garde à vue, et 10 maires prokurdes ont également été destitués ces derniers mois.

Turquie: le maire d’Istanbul arrêté pour “corruption” et “terrorisme”, l’opposition dénonce un “coup d’Etat”

Le maire d’Istanbul Ekrem Imamoglu, principal opposant au président turc Recep Tayyip Erdogan, a été interpellé mercredi accusé de “corruption” et de “terrorisme”, quelques jours avant d’être investi comme le candidat à la prochaine présidentielle de son parti, qui a dénoncé un “coup d’Etat” contre l’opposition.L’opération, qui a visé plus d’une centaine de ses collaborateurs et d’élus et membres du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), première force d’opposition, s’ajoute à une vague de répression qui a frappé tous azimuts ces derniers mois l’opposition, les milieux prokurdes, la presse et même des artistes.Populaire et charismatique, Ekrem Imamoglu, 53 ans, croule sous les procédures judiciaires lancées contre lui par le procureur d’Istanbul; il est poursuivi cette fois pour “corruption” et “soutien à une organisation terroriste”, a confirmé le ministre de la Justice Yilmaz Tunç.L’édile, à la tête de la mégapole turque de 16 millions d’habitants depuis 2019, a passé la journée au siège de la police d’Istanbul près duquel ont convergé des centaines de ses partisans.La plupart se dirigeaient en fin de journée vers la municipalité aux cris de “Gouvernement démission” et “Imamoglu, tu n’es pas seul!”, pour rejoindre un grand rassemblement convoqué par le CHP.Le président du CHP, Özgür Özel, a dénoncé “un coup d’Etat contre le prochain président” de la Turquie: “La liberté de la nation d’élire Ekrem Imamoglu a été confisquée, a-t-il accusé. “Mais vous ne pouvez pas arrêter la marche du maire”, a-t-il asséné.- “Dictature” -M. Imamoglu a été cueilli au petit jour à son domicile, a témoigné son épouse Dilek Imamoglu sur la chaine privée NTV: “Les policiers sont arrivés juste après le sahur”, le repas de l’aube durant le Ramadan, a-t-elle rapporté, précisant que leur fille de 13 ans était présente. Dans une vidéo postée sur X, le maire a dénoncé la fouille de son domicile affirmant, tout en nouant sa cravate, que “des centaines de policiers sont arrivés à ma porte”. Son arrestation a provoqué une chute immédiate de la livre turque qui a atteint le record de 40 livres pour un dollar et contraint la Banque centrale turque à intervenir. La Bourse d’Istanbul a également dévissé et terminé la journée en baisse de 8,72%.Selon le communiqué du bureau du procureur d’Istanbul, M. Imamoglu est accusé de corruption et d’extorsion et désigné comme le chef d’une “organisation criminelle à but lucratif”.Également arrêtés pour “corruption” figure le conseiller du maire, Ertan Yildiz, le maire du district de Sisli, le président d’un club de sport, le directeur d’une agence de publicité ainsi que des hommes d’affaires, un journaliste en vue et un producteur de cinéma.L’accusation de “soutien au terrorisme” qui vise sept suspects au total selon le ministre de la Justice concernerait des liens supposés avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (interdit).Tous les rassemblements et manifestations ont été interdits jusqu’à dimanche par le gouverneur d’Istanbul et des barrières ont été érigées autour des lieux symboliques comme l’emblématique place Taksim, haut lieu traditionnel des manifestations. Les autorités ont également restreint l’accès aux réseaux sociaux et à certains sites internet.”On est en dictature”, a déclaré à l’AFP un commerçant identifié par son seul prénom, Kuzey. “Ce gars et sa sale bande nous haïssent. Dès qu’il ont affaire à quelqu’un de fort, ils font quelque chose d’illégal, ils paniquent”, a-t-il affirmé à propos du chef de l’Etat.- “Vers l’autocratie” -“Ce qui s’est passé ce matin n’est rien de moins qu’un coup d’Etat contre le principal parti d’opposition, avec des conséquences considérables pour l’avenir politique du pays”, a estimé Berk Esen, politiste de l’université Sabanci d’Istanbul, joint par l’AFP. “Cette décision pousse la Turquie plus loin vers l’autocratie, à l’instar du Venezuela, de la Russie et de la Biélorussie”.M. Imamoglu est seul en lice pour représenter son parti à la prochaine présidentielle prévue en 2028, et devait être officiellement désigné dimanche au cours d’une primaire interne.Pour Soner Cagaptay, du Washington Institute, M. “Erdogan pensait sûrement qu’après cette étape, Imamoglu serait devenu inarrêtable”.Ekrem Imamoglu est devenu la bête noire du chef de l’Etat, lui-même ancien maire d’Istanbul dans les années 90, quand il a ravi en 2019 la capitale économique de la Turquie au parti AKP du président. Il avait été réélu triomphalement en mars 2024.L’université d’Istanbul a annulé mardi son diplôme, ajoutant un obstacle supplémentaire à son éventuelle candidature: la Constitution exige un diplôme de l’enseignement supérieur pour toute candidature aux fonctions de chef de l’Etat.L’édile avait dénoncé une décision “illégale” qu’il entendait contester en justice: “les droits acquis de chacun dans ce pays sont menacés”, avait-il accusé.Ekrem Imamoglu, qui sera remplacé le temps de sa garde à vue par le vice-président du conseil municipal d’Istanbul, Nuri Aslan, est visé par cinq autres procédures judiciaires, dont deux ouvertes en janvier qui l’avaient conduit à dénoncer le “harcèlement” de la justice.Six maires CHP du pays sont détenus ou en garde à vue, et 10 maires prokurdes ont également été destitués ces derniers mois.

Le Hamas se dit ouvert aux négociations, nouvelles frappes israéliennes sur Gaza

Le Hamas a affirmé mercredi rester ouvert aux négociations tout en exigeant le respect de l’accord de trêve, après les bombardements massifs menés par Israël sur la bande de Gaza qui réveillent le spectre de la guerre.Le ministère de la Santé du Hamas avait précédemment annoncé que plus de 400 personnes avaient été tuées lors des frappes israéliennes à Gaza. Mercredi, il a publié un bilan bien plus élevé pour les dernières 48 heures, mais un responsable du ministère l’a ensuite retiré, invoquant une “erreur technique”.Comme la veille, dans le nord de Gaza, hommes, femmes et enfants fuyaient dans un paysage dévasté, à pied ou entassés dans des charrettes, contraints une nouvelle fois à l’exode déjà vécu pendant les mois de guerre.Selon une source de l’ONU, deux employés des Nations unies ont été tués dans une frappe à Deir el-Balah, dans le centre du territoire.Le ministère de la Santé du Hamas avait affirmé auparavant qu’un employé étranger de l’ONU avait été tué et cinq autres blessés par une frappe sur leurs bureaux. Israël a démenti avoir bombardé un bâtiment de l’ONU.Mardi, après deux mois de trêve, Israël avait lancé sur Gaza des frappes aériennes parmi les plus meurtrières depuis le début de la guerre le 7 octobre 2023, affirmant que la reprise des opérations militaires était “indispensable” pour assurer la libération des otages encore aux mains du Hamas.Ces frappes ont fait au moins 413 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas, avant de nouveaux bombardements la nuit suivante. – “Retour en arrière” -“Où est la sécurité? Où devrions-nous aller? Qu’ils lâchent une bombe nucléaire sur nous et qu’on en finisse. Nous sommes fatigués de cette vie”, a témoigné en pleurant Ahlam Abed, une déplacée dans le camp d’Al-Mawasi, dans le sud de Gaza.Mardi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait averti que les frappes de la nuit précédente n’étaient “que le début” et que “désormais” les négociations sur la libération des otages “ne se dérouleraient que sous le feu”.Le Hamas “n’a pas refermé la porte des négociations, mais nous insistons sur le fait qu’il n’y a aucun besoin de nouveaux accords”, a déclaré mercredi à l’AFP un de ses dirigeants, Taher al-Nounou.”Nous n’avons pas de conditions préalables mais nous exigeons (qu’Israël) soit contraint à cesser immédiatement (les hostilités) et à commencer la seconde phase des négociations” prévues par l’accord de trêve, a-t-il ajouté.Les frappes de mardi, menées “en totale coordination” avec les Etats-Unis, selon Israël, ont soulevé l’indignation dans les pays arabes, en Iran ou en Europe. Ces frappes “brisent les espoirs” de paix, a averti mercredi l’Allemagne. Elles constituent “un retour en arrière dramatique”, a affirmé le président français Emmanuel Macron en prévenant qu’il n’y aurait “pas de solution militaire israélienne à Gaza”.- Manifestation à Jérusalem -En Israël, des milliers de personnes ont manifesté à Jérusalem, accusant Benjamin Netanyahu de poursuivre la guerre au mépris du sort des otages, lors du plus grand rassemblement dans cette ville depuis des mois.”Nous espérons que tout le peuple d’Israël rejoindra le mouvement et continuera jusqu’à ce qu’on rétablisse la démocratie et qu’on libère les otages”, a affirmé à l’AFP Zeev Berar, un manifestant de 68 ans venu de Tel-Aviv.Sur les 251 personnes enlevées durant l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, 58 restent retenues à Gaza dont 34 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.Benjamin Netanyahu se trouve sous forte pression de ses alliés d’extrême droite, hostiles à un cessez-le-feu. Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, figure de l’extrême droite qui avait démissionné en janvier pour protester contre la trêve, a annoncé mardi son retour au gouvernement.La première phase de la trêve, qui a expiré le 1er mars, a permis le retour en Israël de 33 otages, dont huit morts, et la libération d’environ 1.800 détenus palestiniens.Depuis, les négociations menées par l’intermédiaire du Qatar, des Etats-Unis et de l’Egypte, sont au point mort.Le Hamas veut passer à la deuxième phase de l’accord, qui prévoit un cessez-le-feu permanent, le retrait israélien de Gaza, la réouverture des points de passage pour l’aide humanitaire et la libération des derniers otages.Israël souhaite une extension de la première phase jusqu’à mi-avril et réclame, pour passer à la deuxième, la “démilitarisation” de Gaza et le départ du Hamas, qui dirige le territoire depuis 2007.Comme moyens de pression, Israël a déjà bloqué l’entrée de l’aide humanitaire dans le territoire et coupé l’électricité, tout en n’excluant pas une reprise de la guerre si le Hamas ne cédait pas. L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné du côté israélien la mort de 1.218 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité.En riposte, Israël a lancé une offensive à Gaza qui a fait au moins 49.547 morts, majoritairement des civils, à la date de mercredi, d’après les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Le Hamas se dit ouvert aux négociations, nouvelles frappes israéliennes sur Gaza

Le Hamas a affirmé mercredi rester ouvert aux négociations tout en exigeant le respect de l’accord de trêve, après les bombardements massifs menés par Israël sur la bande de Gaza qui réveillent le spectre de la guerre.Le ministère de la Santé du Hamas avait précédemment annoncé que plus de 400 personnes avaient été tuées lors des frappes israéliennes à Gaza. Mercredi, il a publié un bilan bien plus élevé pour les dernières 48 heures, mais un responsable du ministère l’a ensuite retiré, invoquant une “erreur technique”.Comme la veille, dans le nord de Gaza, hommes, femmes et enfants fuyaient dans un paysage dévasté, à pied ou entassés dans des charrettes, contraints une nouvelle fois à l’exode déjà vécu pendant les mois de guerre.Selon une source de l’ONU, deux employés des Nations unies ont été tués dans une frappe à Deir el-Balah, dans le centre du territoire.Le ministère de la Santé du Hamas avait affirmé auparavant qu’un employé étranger de l’ONU avait été tué et cinq autres blessés par une frappe sur leurs bureaux. Israël a démenti avoir bombardé un bâtiment de l’ONU.Mardi, après deux mois de trêve, Israël avait lancé sur Gaza des frappes aériennes parmi les plus meurtrières depuis le début de la guerre le 7 octobre 2023, affirmant que la reprise des opérations militaires était “indispensable” pour assurer la libération des otages encore aux mains du Hamas.Ces frappes ont fait au moins 413 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas, avant de nouveaux bombardements la nuit suivante. – “Retour en arrière” -“Où est la sécurité? Où devrions-nous aller? Qu’ils lâchent une bombe nucléaire sur nous et qu’on en finisse. Nous sommes fatigués de cette vie”, a témoigné en pleurant Ahlam Abed, une déplacée dans le camp d’Al-Mawasi, dans le sud de Gaza.Mardi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait averti que les frappes de la nuit précédente n’étaient “que le début” et que “désormais” les négociations sur la libération des otages “ne se dérouleraient que sous le feu”.Le Hamas “n’a pas refermé la porte des négociations, mais nous insistons sur le fait qu’il n’y a aucun besoin de nouveaux accords”, a déclaré mercredi à l’AFP un de ses dirigeants, Taher al-Nounou.”Nous n’avons pas de conditions préalables mais nous exigeons (qu’Israël) soit contraint à cesser immédiatement (les hostilités) et à commencer la seconde phase des négociations” prévues par l’accord de trêve, a-t-il ajouté.Les frappes de mardi, menées “en totale coordination” avec les Etats-Unis, selon Israël, ont soulevé l’indignation dans les pays arabes, en Iran ou en Europe. Ces frappes “brisent les espoirs” de paix, a averti mercredi l’Allemagne. Elles constituent “un retour en arrière dramatique”, a affirmé le président français Emmanuel Macron en prévenant qu’il n’y aurait “pas de solution militaire israélienne à Gaza”.- Manifestation à Jérusalem -En Israël, des milliers de personnes ont manifesté à Jérusalem, accusant Benjamin Netanyahu de poursuivre la guerre au mépris du sort des otages, lors du plus grand rassemblement dans cette ville depuis des mois.”Nous espérons que tout le peuple d’Israël rejoindra le mouvement et continuera jusqu’à ce qu’on rétablisse la démocratie et qu’on libère les otages”, a affirmé à l’AFP Zeev Berar, un manifestant de 68 ans venu de Tel-Aviv.Sur les 251 personnes enlevées durant l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, 58 restent retenues à Gaza dont 34 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.Benjamin Netanyahu se trouve sous forte pression de ses alliés d’extrême droite, hostiles à un cessez-le-feu. Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, figure de l’extrême droite qui avait démissionné en janvier pour protester contre la trêve, a annoncé mardi son retour au gouvernement.La première phase de la trêve, qui a expiré le 1er mars, a permis le retour en Israël de 33 otages, dont huit morts, et la libération d’environ 1.800 détenus palestiniens.Depuis, les négociations menées par l’intermédiaire du Qatar, des Etats-Unis et de l’Egypte, sont au point mort.Le Hamas veut passer à la deuxième phase de l’accord, qui prévoit un cessez-le-feu permanent, le retrait israélien de Gaza, la réouverture des points de passage pour l’aide humanitaire et la libération des derniers otages.Israël souhaite une extension de la première phase jusqu’à mi-avril et réclame, pour passer à la deuxième, la “démilitarisation” de Gaza et le départ du Hamas, qui dirige le territoire depuis 2007.Comme moyens de pression, Israël a déjà bloqué l’entrée de l’aide humanitaire dans le territoire et coupé l’électricité, tout en n’excluant pas une reprise de la guerre si le Hamas ne cédait pas. L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné du côté israélien la mort de 1.218 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité.En riposte, Israël a lancé une offensive à Gaza qui a fait au moins 49.547 morts, majoritairement des civils, à la date de mercredi, d’après les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Turquie: la livre et la Bourse plongent après l’arrestation du maire d’Istanbul

La livre turque a plongé mercredi à son niveau le plus bas face au dollar et à l’euro après l’arrestation du maire d’opposition d’Istanbul qui a également fait cuter de près de 9% la Bourse d’Istanbul.Le dollar s’est échangé au-delà de 40 livres mercredi peu avant 11 heures locales (08H00 GMT), un niveau historiquement bas pour la devise turque, avant de repasser sous la barre des 38 livres dans l’après-midi, conséquence d’une intervention massive de la Banque centrale turque, selon des économistes.La Bourse d’Istanbul, qui avait dû interrompre temporairement les transactions face à la chute de son indice vedette mercredi matin, a clôturé en forte baisse.Son indice, le BIST100, chutait de 8,72% à la fermeture, peu après 18H00 (15H00 GMT).Le maire d’Istanbul Ekrem Imamoglu, principal opposant au président turc Recep Tayyip Erdogan, a été interpellé mercredi matin ainsi que plusieurs dizaines de ses collaborateurs, d’élus et membres de son parti. L’édile, qui envisage de présenter à la prochaine présidentielle, est accusé de “corruption” et de “soutien à une organisation terroriste”, selon les autorités.La Turquie souffre depuis plusieurs années d’une flambée des prix, alimentée par la chute de sa devise.L’inflation a ralenti en février à 39,05% sur un an, passant sous la barre des 40% pour la première fois depuis juin 2023.