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Espagne: grande manifestation contre Pedro Sanchez accusé de corruption

Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées dimanche à Madrid, lors d’une manifestation organisée par le principal parti d’opposition conservateur d’Espagne contre le gouvernement du Premier ministre socialiste Pedro Sanchez, l’accusant de corruption. Les manifestants, dont beaucoup agitaient des drapeaux espagnols, se sont rassemblés sur la Place d’Espagne, au centre de la capitale, et …

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Iran: plusieurs villes interdisent de promener les chiens

Promener son chien dans la rue est désormais interdit en Iran dans près d’une vingtaine de villes pour des raisons d’hygiène, de sécurité et d’ordre public, ont rapporté dimanche les médias locaux.Certains religieux musulmans considèrent comme impur le fait de caresser un chien ou d’être en contact avec sa salive.  Aucune loi n’interdit toutefois en Iran, pays à majorité musulmane, d’avoir un chien et de nombreux Iraniens sont propriétaires d’animaux domestiques.Certains responsables politiques et religieux y voient cependant le signe d’une certaine opulence et fustigent un symbole de l’influence occidentale.Au moins 17 villes, à l’image d’Ispahan (centre), Yazd (centre), Kerman (sud) et Ilam (ouest) ont interdit ces derniers jours de promener les chiens dans les lieux publics.”Des poursuites judiciaires seront engagées contre les contrevenants”, écrit dimanche sans plus de précisions le quotidien réformateur Etemad, citant un responsable de la ville d’Ilam.A Téhéran, une directive similaire de la police existe depuis 2019 mais l’interdiction n’est dans les faits pas appliquée. Dans la capitale iranienne, nombre de propriétaires promènent ainsi leur chien dans les rues et parcs des quartiers huppés, qui comptent par ailleurs un certain nombre de boutiques dédiées aux animaux de compagnie.”Promener son chien constitue une menace pour la santé publique, la paix et le bien-être”, a affirmé le procureur de la ville d’Hamedan (ouest), Abbas Najafi, cité samedi par le journal Iran, publication du gouvernement.En 2021, 75 députés avaient signé un texte pour condamner la possession d’animaux domestiques, alors qualifiée de “problème social destructeur” pour la société iranienne.En 2017, le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, avait estimé que “posséder des chiens pour des raisons autres que la garde de troupeaux, la chasse et la protection est considéré comme répréhensible”.”Si cette pratique ressemble à celle des non-musulmans, promeut leur culture ou cause du tort et des troubles de voisinage, elle est considérée comme interdite”, avait-il ajouté, alors cité par l’agence Tasnim.En 2016, la ville de Shahin Shahr, dans le sud de l’Iran, avait suscité l’émoi par sa décision de confisquer les animaux domestiques afin de lutter contre la “vulgaire culture occidentale”.

A Grasse, la Centifolia, l’or rose des parfums de luxe

“La plante que nous produisons ici est une matière première haute couture”: à Grasse, au Domaine de la Rose de Lancôme, la récolte de la Centifolia, rose privilégiée des parfums de luxe, se termine.Lancôme, marque de luxe de L’Oréal, qui fête ses 90 ans et dépasse les 4 milliards d’euros de ventes annuelles, n’est pas la seule à récolter ces fleurs à Grasse – dont le savoir-faire en matière de parfums a été classé au patrimoine immatériel de l’Unesco. Dior, Chanel, Louis Vuitton, sont aussi de la partie.Avec sa bâtisse rose à la porte ronde et aux grandes baies vitrées, le Domaine de la Rose, ouvert au public une fois par mois, n’est pas qu’une belle vitrine pour Lancôme. La marque y cultive aussi des fleurs telles la rose Centifolia, le jasmin, la verveine ou encore l’iris qui serviront ses parfums.Dans cette propriété de 7 hectares, achetée par Lancôme en 2020, les “quelques tonnes” de roses Centifolia récoltées seront utilisées dans 14 parfums en édition limitée, vendus au-delà de 200 euros le flacon.Ici, la Centifolia pousse entourée de murets en pierres sèches sur un terrain riche en calcaire et argile, traversé par plusieurs sources d’eau. La récolte, traditionnellement au mois de mai, commence seulement quand la rose a décidé de s’ouvrir. “Si vous ne cueillez pas le jour même… c’est perdu”, souligne Antoine Leclef, responsable des cultures, qui surveille les 40.000 rosiers agricoles du domaine. Entre la récolte et la transformation en absolu (extrait servant à fabriquer les parfums) par l’entreprise Firmenich, “il n’y a pas plus d’une heure et demie”. Il faut 800 kilos de roses pour réaliser un kilo d’absolu. Un orage, le passage d’un sanglier… et la récolte s’effondre. “C’est la règle du luxe, quand il n’y en a plus, il n’y en a plus”, selon la directrice du domaine Lucie Careri, et dans ce cas “il y aura moins de bouteilles” de parfum.- Broderie -“C’est une expertise, comme la broderie à la main, qui peut se perdre”, explique à l’AFP Sabrya Meflah, présidente de Fine Fragrance de International Flavors and Fragrances (IFF), un des plus gros fabricants mondiaux de parfums pour de grandes marques, qui a créé son “Atelier du parfumeur”, une “Villa Médicis” de la profession.”On ne peut pas rivaliser avec des pays comme la Bulgarie ou la Roumanie qui ont des centaines d’hectares de roses, mais la rose que nous avons ici est exceptionnelle. Les volumes étant ce qu’ils sont, il n’y a que des grandes maisons de luxe qui ont une chance de pouvoir se servir”, explique à l’AFP Diane Saurat, experte en parfums du Domaine de la Rose.Grasse attire depuis longtemps les parfums de luxe. Chanel y a un partenariat exclusif avec la famille Mul pour son célèbre Chanel N°5 et est la seule à posséder, depuis 1987, une usine d’extraction en plein champs, évitant les intermédiaires.Dior (LVMH) a également passé des accords d’exclusivité avec plusieurs producteurs grassois. La marque, comme Louis Vuitton et Lancôme, est membre de l’association “Les fleurs d’exception du pays de Grasse” qui promeut l’agriculture biologique locale.”A Grasse, historiquement, le rapport (entre) agriculteur et industriel était plutôt dominant-dominé”, selon Laetitia Lycke, directrice de l’association. Aujourd’hui, des contrats passés entre les grandes entreprises et des jeunes agriculteurs permettent à ces derniers de se lancer. Elle reconnaît aussi d’autres avancées ces dernières années comme celle “d’avoir mis autour de la table dix industriels qui habituellement sont dans la compétition, pour s’accorder sur un cahier des charges pour l’indication géographique” Absolue de Grasse.”On attend aussi que ces grandes maisons nous permettent de réintroduire des plantes oubliées”, ajoute Laeticia Lycke, “cela offrirait des nouveaux débouchés à nos agriculteurs”. “On n’arrivera jamais aux 5.000 producteurs des années 50, parce qu’il n’y a plus la même superficie de terres même si 70 hectares ont été sanctuarisés par le maire” mais “on a encore une belle marge de progression”, ajoute-t-elle. 

Déplacer un rhinocéros, mode d’emploi

A peine touchée par une seringue anesthésiante, la femelle rhinocéros, affolée, court se réfugier dans un bois, fuyant l’hélicoptère volant en rase-motte qui tentait de l’en empêcher. L’animal, qui devait être transféré d’un parc à un autre au Kenya, a gagné face aux humains.Quelques minutes plus tard, plusieurs 4X4 de rangers sondent des bosquets touffus pour la retrouver – une végétation si dense qu’elle rend impossible le passage du camion-grue censé la transporter. Décision est alors prise de lui délivrer l’antidote à l’anesthésiant, pour éviter qu’elle ne s’effondre et peut-être s’étouffe.La jeune femelle restera bien là où elle est née.”Le rhinocéros est l’animal le plus difficile à relocaliser”, affirme Taru Sheldrick, qui pilotait l’hélicoptère mobilisé samedi dans le parc national de Nakuru (nord-ouest), oasis de verdure entourant un lac d’un bleu profond. “Même si vous les piquez dans une plaine ouverte, ils courent se réfugier dans des buissons”.”Quand vous devez anesthésier un rhinocéros, vous ressentez un peu de peur. Parce que c’est une espèce en danger. Chaque animal est tellement important!”, poursuit-il.Le mammifère, qui peut peser jusqu’à deux tonnes, proliférait autrefois en Afrique subsaharienne. Mais il a d’abord souffert de la chasse par les colons européens, puis du braconnage à grande échelle, qui l’a porté aux bord de l’extinction.Selon la Fondation internationale du rhinocéros (IRF), il en reste environ 28.000 dans le monde, dont près de 24.000 en Afrique. Plus de 2.000 d’entre eux vivent au Kenya.- Mortel -Mais l’animal se reproduit moins si trop de ses congénères vivent au même endroit, selon le Kenya wildlife service (KWS), l’agence qui gère la faune et les parcs nationaux du pays. D’où la nécessité de déplacer certains individus, et pour ce faire de leur administrer des tranquillisants.Or les rhinocéros “sont vulnérables aux anesthésiants”, car ils ralentissent leur respiration, font augmenter leur température corporelle, et modifient leur rythme cardiaque, ce qui peut les tuer, explique à l’AFP le Dr Dominic Mijele, du KWS.Une course contre la montre s’enclenche donc dès qu’un vétérinaire, à bord d’un hélicoptère, leur administre ce produit à l’aide d’un fusil hypodermique. Cinq à sept minutes après l’injection, le rhinocéros commence à en ressentir les effets. Puis il s’effondre, comme l’a constaté l’AFP samedi à Nakuru: après la fuite de la première femelle rhinocéros, trois rhinocéros noirs ont pu être anesthésiés.Une équipe de secours arrive sur place dans les deux minutes suivantes, dans un ballet impeccablement maîtrisé. Une douzaine de soignants entourent les animaux, qui sont aspergés d’eau – pour refroidir leur température -, retournés – pour que leur respiration ne se bloque pas -, placés sous oxygène, tandis que leurs paramètres vitaux sont contrôlés.Au même moment, de nombreux autres rangers les sanglent à une corde, qui, traversant la cage de transport, est accrochée au pare-buffle d’une jeep.Quinze minutes après l’arrivée des secours, l’antidote est administré. L’animal se relève alors d’un bloc, pour être poussé instantanément dans la cage, qu’une grue dépose quelques minutes plus tard sur le plateau d’un camion.- “espèce iconique” -Le Dr Mijele vante un savoir kényan inégalé. “Nous sommes les numéros 1 au monde” pour les relocalisations de rhinocéros, affirme-t-il.Jochen Zeitz, le propriétaire du parc privé de Segera (nord), où une vingtaine d’entre eux ont été transportés ces deux dernières semaines, ne cache pas son soulagement après chaque nouvelle opération réussie.Sur ses 200 km2 de terres vivaient jusqu’alors éléphants, buffles, lions, léopards, guépards, servals…, énumère cet ancien PDG de Puma et actuel PDG de Harley-Davidson.Mais il manquait “cette espèce iconique”, pourtant présente il y a encore soixante ans à Segera, avant de s’y éteindre. Accueillir enfin des rhinocéros constitue “l’aboutissement de 22 ans de travail”, depuis qu’il a acheté ses terres, affirme-t-il.Des années de préparation auront été nécessaires pour cela. Car du fait du fort risque de braconnage lié au rhinocéros, dont la corne est très recherchée sur le marché noir, la sécurité a dû être lourdement renforcée.Cent à 150 agents ont été embauchés: rangers, personnels de sécurité, réserve de la police nationale, unité d’intervention rapide, unité cynophile, souligne-t-il. “C’est ce qu’il faut si l’on veut à protéger les rhinocéros”.Samedi, après six heures de route, les trois rhinocéros sont arrivés à Segera. Dans la nuit épaisse, un puissant piétinement, accompagné de grognements rauques. Les rhinocéros étaient enfin arrivés à leur nouveau domicile. 

Trump déploie la Garde nationale en Californie sur fond d’émeutes anti-expulsions

La Maison Blanche a annoncé samedi le déploiement de 2.000 membres de la Garde nationale en Californie, dans un contexte d’émeutes anti-expulsions à Los Angeles.Des affrontements entre manifestants protestant contre les expulsions massives lancées par Donald Trump sont en cours à Paramount, une banlieue hispanophone de Los Angeles, selon des images diffusées en direct par l’AFP.On y voit des manifestants brandir des drapeaux sud-américains et lancer des projectiles en direction de voitures de police aux gyrophares allumés, dans un nuage de fumée. Dans ce contexte, le président américain Donald Trump “a signé un mémorandum présidentiel prévoyant le déploiement de 2.000 gardes nationaux pour remédier à l’anarchie qu’on a laissé prospérer”, a déclaré dans la soirée la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, en rejetant la faute sur les dirigeants démocrates californiens “incapables”.Le gouverneur démocrate Gavin Newsom, régulièrement en proie aux attaques du dirigeant américain, a dénoncé une décision “volontairement incendiaire”.Le président américain avait peu auparavant menacé d’une telle mesure, après une deuxième journée d’incidents. “Si le gouverneur de Californie, Gavin Newscum, et la maire de Los Angeles, Karen Bass, ne peuvent pas faire leur travail, ce que tout le monde sait, alors le gouvernement fédéral interviendra et résoudra le problème”, a-t-il dit sur son réseau Truth Social, en désignant M. Newsom par un quolibet.Pour le deuxième jour consécutif à Los Angeles, des heurts ont opposé des manifestants, vent debout face aux expulsions massives de migrants illégaux dans le cadre de la politique lancée par M. Trump, et les agents fédéraux de la police de l’immigration (ICE).Ceux-ci ont tiré des grenades assourdissantes et plusieurs personnes ont été interpellées à Paramount.”Nous épluchons les vidéos pour identifier les auteurs. Vous amenez le chaos, on apporte les menottes”, a écrit sur X le directeur adjoint de la police fédérale (FBI), Dan Bongino.- Attaque d’un car de police -Des membres de l’ICE s’étaient rassemblés samedi matin près d’un grand magasin de bricolage Home Depot, où des travailleurs viennent traditionnellement proposer leurs services pour la journée.Il n’est pas clair si les agents de l’ICE s’apprêtaient à arrêter des personnes sans papiers, ou s’ils se rassemblaient simplement à cet endroit en vue d’une autre opération.Mais des manifestants ont commencé à se regrouper et le bureau du shérif a indiqué avoir déployé des agents sur place en fin de matinée alors que les tensions montaient.Des manifestants ont jeté des objets sur les forces de l’ordre et tenté d’empêcher un autocar de quitter les lieux. Les agents les ont repoussés à l’aide de gaz lacrymogènes et de grenades assourdissantes.Des manifestants s’en sont également pris à un car de l’US Marshals Service qui sortait d’une autoroute voisine, conduisant les autorités à fermer les bretelles d’accès.Les rues ont été jonchées de débris et de caddies renversés, selon les images des médias américains qui ont rapporté aussi que des manifestants ont mis le feu à un drapeau américain.Des incidents du même type s’étaient déjà produits vendredi à Los Angeles, où des manifestants avaient jeté des Å“ufs sur des véhicules de l’ICE après que des agents eurent arrêté des sans-papiers.- “Tolérance zéro” -Des images partagées sur X samedi par le chef de la police aux frontières Michael Banks, et relayées par Stephen Miller, un des proches conseillers de Donald Trump, ont montré des dizaines d’agents en tenue militaire kaki, armés et équipés de masques à gaz, faisant face à des manifestants.”L’administration Trump applique une politique de tolérance zéro à l’égard des comportements criminels et de la violence, en particulier lorsque cette violence vise des agents des forces de l’ordre qui tentent de faire leur travail”, a martelé Mme Leavitt.Stephen Miller, après les incidents de vendredi, avait évoqué sur X “une insurrection contre les lois et la souveraineté des Etats-Unis”.Le ministre de la Défense, Pete Hegseth, a menacé de faire aussi appel à l’armée régulière basée non loin. Si nécessaire, les “Marines de Camp Pendleton seront également mobilisés. Ils sont déjà en état d’alerte”, a-t-il déclaré sur les médias sociaux.Pour Gavin Newsom, la décision de déployer la Garde nationale “est délibérément incendiaire et ne fera qu’aggraver les tensions”.Le gouvernement fédéral intervient “non pas parce qu’il y a une pénurie de forces de l’ordre, mais parce qu’ils veulent du spectacle. Ne leur en offrez pas. N’utilisez jamais la violence. Exprimez-vous pacifiquement”, a-t-il lancé à l’adresse des manifestants.”Tout le monde a le droit de manifester pacifiquement, mais soyons clairs : la violence et la destruction sont inacceptables, et les responsables devront rendre des comptes”, a pour sa part prévenu sur X la maire de Los Angeles, Karen Bass.Le procureur du district central de Californie, Bill Essayli, a déclaré que la Garde nationale seraint en place “dans les prochaines 24 heures”.Le dernier déploiement de la Garde nationale en Californie pour des troubles civils remonte à 2020, à la suite des violentes émeutes provoquées par la mort de George Floyd, un Afro-Américain tué par un policier à Los Angeles.Depuis son retour au pouvoir en janvier, le président américain et son gouvernement ont multiplié les initiatives pour expulser un maximum de sans-papiers du pays, tout en cherchant à étendre leurs prérogatives en la matière.Le ministère de la Sécurité intérieure a déclaré que les opérations menées par l’ICE à Los Angeles cette semaine avaient abouti à l’arrestation de ” 118 étrangers, dont cinq membres de gangs”.

Colombie: un prétendant à la présidence blessé par balles à la tête dans un attentat

Le sénateur conservateur Miguel Uribe, prétendant à la présidence de la Colombie pour l’élection de mai 2026, est dans un état “critique” après avoir été blessé par balles à la tête samedi à Bogota, dans ce que le gouvernement a qualifié d'”attentat”.Une vidéo publiée sur les réseaux sociaux montre l’homme politique de 39 ans en train de prononcer un discours lors d’un meeting de campagne dans l’ouest de la capitale quand des coups de feu retentissent.L’élu de droite a été touché deux fois à la tête et une fois au genou, ont précisé les ambulanciers qui l’ont pris en charge.Héliporté à la clinique Sante Fe de la capitale, il se trouve “dans un état critique” et fait l’objet d’une opération neurochirgicale, a indiqué l’établissement.”Il lutte pour sa vie en ce moment”, a indiqué son épouse sur le compte X de l’élu.Selon la police, l’auteur présumé est un mineur, qui a ouvert le feu à environ 17H30 locales (22H30 GMT). Blessé à une jambe, il a été maîtrisé par les gardes du corps de M. Uribe, a expliqué à la presse le chef de l’autorité, Carlos Fernando Triana.Deux autres personnes, un homme et une femme, ont également été blessées et une arme de poing a été retrouvée, selon la police.Les raisons de l’attaque n’ont pas été immédiatement déterminées. Le ministère de la Défense a assuré que les services de sécurité mettaient tout en oeuvre pour faire la lumière.- Prétendant à la présidence -M. Uribe est membre du parti Centre démocratique, la principale formation de la droite colombienne. Celle-ci est dirigée par l’influent ancien président Alvaro Uribe, à la tête du pays entre 2002 et 2010.L’ex-dirigeant a évoqué une attaque contre “un espoir pour la patrie”. Les deux n’ont aucun lien de parenté.Le gouvernement du président de gauche Gustavo Petro a, de son côté, dénoncé “catégoriquement et énergiquement l’attentat”.”Cet acte de violence est une attaque non seulement contre l’intégrité physique du sénateur, mais aussi contre la démocratie, la liberté de pensée et l’exercice légitime de la politique en Colombie”, a souligné la présidence dans son communiqué.”Respecter la vie, c’est ça la ligne rouge. La Colombie ne doit pas tuer ses enfants”, a écrit M. Petro sur le réseau social X.Le sénateur Uribe avait annoncé en octobre aspirer à être élu président en 2026 pour succéder à Gustavo Petro, dont il est un vif détracteur.Bien que la campagne officielle pour le scrutin de mai 2026 ne soit pas encore ouverte, plusieurs prétendants ont déjà commencé à défendre leurs candidatures déclarées.- Récompense de 725.000 dollars -Le ministre de la Défense Pedro Sanchez a condamné l’attentat et annoncé sur le réseau social X que les autorités offraient une récompense d’environ 725.000 dollars pour toute information permettant de capturer les responsables.Le chef de la diplomatie des Etats-Unis, Marco Rubio, a blâmé la “rhétorique violente de gauche” après cet attentat, appelant M. Petro à “modérer” ses propos et “protéger les représentants publics colombiens”.Le bureau de l’ONU en Colombie a quant à lui “fermement” condamné l’attaque. “Nous sommes convaincus que les autorités feront la lumière sur les faits et puniront” les auteurs, a-t-il réagi sur X.Le président de l’Equateur voisin, Daniel Noboa, ainsi que la cheffe de l’opposition vénézuélienne, Maria Corina Machado, ont apporté sur X leur soutien à la famille du sénateur.Miguel Uribe est le petit-fils de Julio Cesar Turbay, président entre 1978 et 1982, et le fils de Diana Turbay, une journaliste qui avait été enlevée par l’ex-baron de la drogue Pablo Escobar, avant d’être tuée lors d’une opération militaire de sauvetage en 1991.Sénateur depuis 2022, Miguel Uribe avait auparavant été secrétaire du gouvernement de la capitale Bogota. Il avait également tenté de conquérir la mairie en 2019, sans succès.

Colombie: un prétendant à la présidence blessé par balles à la tête dans un attentat

Le sénateur conservateur Miguel Uribe, prétendant à la présidence de la Colombie pour l’élection de mai 2026, est dans un état “critique” après avoir été blessé par balles à la tête samedi à Bogota, dans ce que le gouvernement a qualifié d'”attentat”.Une vidéo publiée sur les réseaux sociaux montre l’homme politique de 39 ans en train de prononcer un discours lors d’un meeting de campagne dans l’ouest de la capitale quand des coups de feu retentissent.L’élu de droite a été touché deux fois à la tête et une fois au genou, ont précisé les ambulanciers qui l’ont pris en charge.Héliporté à la clinique Sante Fe de la capitale, il se trouve “dans un état critique” et fait l’objet d’une opération neurochirgicale, a indiqué l’établissement.”Il lutte pour sa vie en ce moment”, a indiqué son épouse sur le compte X de l’élu.Selon la police, l’auteur présumé est un mineur, qui a ouvert le feu à environ 17H30 locales (22H30 GMT). Blessé à une jambe, il a été maîtrisé par les gardes du corps de M. Uribe, a expliqué à la presse le chef de l’autorité, Carlos Fernando Triana.Deux autres personnes, un homme et une femme, ont également été blessées et une arme de poing a été retrouvée, selon la police.Les raisons de l’attaque n’ont pas été immédiatement déterminées. Le ministère de la Défense a assuré que les services de sécurité mettaient tout en oeuvre pour faire la lumière.- Prétendant à la présidence -M. Uribe est membre du parti Centre démocratique, la principale formation de la droite colombienne. Celle-ci est dirigée par l’influent ancien président Alvaro Uribe, à la tête du pays entre 2002 et 2010.L’ex-dirigeant a évoqué une attaque contre “un espoir pour la patrie”. Les deux n’ont aucun lien de parenté.Le gouvernement du président de gauche Gustavo Petro a, de son côté, dénoncé “catégoriquement et énergiquement l’attentat”.”Cet acte de violence est une attaque non seulement contre l’intégrité physique du sénateur, mais aussi contre la démocratie, la liberté de pensée et l’exercice légitime de la politique en Colombie”, a souligné la présidence dans son communiqué.”Respecter la vie, c’est ça la ligne rouge. La Colombie ne doit pas tuer ses enfants”, a écrit M. Petro sur le réseau social X.Le sénateur Uribe avait annoncé en octobre aspirer à être élu président en 2026 pour succéder à Gustavo Petro, dont il est un vif détracteur.Bien que la campagne officielle pour le scrutin de mai 2026 ne soit pas encore ouverte, plusieurs prétendants ont déjà commencé à défendre leurs candidatures déclarées.- Récompense de 725.000 dollars -Le ministre de la Défense Pedro Sanchez a condamné l’attentat et annoncé sur le réseau social X que les autorités offraient une récompense d’environ 725.000 dollars pour toute information permettant de capturer les responsables.Le chef de la diplomatie des Etats-Unis, Marco Rubio, a blâmé la “rhétorique violente de gauche” après cet attentat, appelant M. Petro à “modérer” ses propos et “protéger les représentants publics colombiens”.Le bureau de l’ONU en Colombie a quant à lui “fermement” condamné l’attaque. “Nous sommes convaincus que les autorités feront la lumière sur les faits et puniront” les auteurs, a-t-il réagi sur X.Le président de l’Equateur voisin, Daniel Noboa, ainsi que la cheffe de l’opposition vénézuélienne, Maria Corina Machado, ont apporté sur X leur soutien à la famille du sénateur.Miguel Uribe est le petit-fils de Julio Cesar Turbay, président entre 1978 et 1982, et le fils de Diana Turbay, une journaliste qui avait été enlevée par l’ex-baron de la drogue Pablo Escobar, avant d’être tuée lors d’une opération militaire de sauvetage en 1991.Sénateur depuis 2022, Miguel Uribe avait auparavant été secrétaire du gouvernement de la capitale Bogota. Il avait également tenté de conquérir la mairie en 2019, sans succès.

Trump déploie la Garde nationale en Californie sur fond d’émeutes anti-expulsions

La Maison Blanche a annoncé samedi le déploiement de 2.000 membres de la Garde nationale en Californie, dans un contexte d’émeutes anti-expulsions à Los Angeles.Des affrontements entre manifestants protestant contre les expulsions massives lancées par Donald Trump sont en cours à Paramount, une banlieue hispanophone de Los Angeles, selon des images diffusées en direct par l’AFP.On y voit des manifestants brandir des drapeaux sud-américains et lancer des projectiles en direction de voitures de police aux gyrophares allumés, dans un nuage de fumée. Dans ce contexte, le président américain Donald Trump “a signé un mémorandum présidentiel prévoyant le déploiement de 2.000 gardes nationaux pour remédier à l’anarchie qu’on a laissé prospérer”, a déclaré dans la soirée la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, en rejetant la faute sur les dirigeants démocrates californiens “incapables”.Le gouverneur démocrate Gavin Newsom, régulièrement en proie aux attaques du dirigeant américain, a dénoncé une décision “volontairement incendiaire”.Le président américain avait peu auparavant menacé d’une telle mesure, après une deuxième journée d’incidents. “Si le gouverneur de Californie, Gavin Newscum, et la maire de Los Angeles, Karen Bass, ne peuvent pas faire leur travail, ce que tout le monde sait, alors le gouvernement fédéral interviendra et résoudra le problème”, a-t-il dit sur son réseau Truth Social, en désignant M. Newsom par un quolibet.Pour le deuxième jour consécutif à Los Angeles, des heurts ont opposé des manifestants, vent debout face aux expulsions massives de migrants illégaux dans le cadre de la politique lancée par M. Trump, et les agents fédéraux de la police de l’immigration (ICE).Ceux-ci ont tiré des grenades assourdissantes et plusieurs personnes ont été interpellées à Paramount.”Nous épluchons les vidéos pour identifier les auteurs. Vous amenez le chaos, on apporte les menottes”, a écrit sur X le directeur adjoint de la police fédérale (FBI), Dan Bongino.- Attaque d’un car de police -Des membres de l’ICE s’étaient rassemblés samedi matin près d’un grand magasin de bricolage Home Depot, où des travailleurs viennent traditionnellement proposer leurs services pour la journée.Il n’est pas clair si les agents de l’ICE s’apprêtaient à arrêter des personnes sans papiers, ou s’ils se rassemblaient simplement à cet endroit en vue d’une autre opération.Mais des manifestants ont commencé à se regrouper et le bureau du shérif a indiqué avoir déployé des agents sur place en fin de matinée alors que les tensions montaient.Des manifestants ont jeté des objets sur les forces de l’ordre et tenté d’empêcher un autocar de quitter les lieux. Les agents les ont repoussés à l’aide de gaz lacrymogènes et de grenades assourdissantes.Des manifestants s’en sont également pris à un car de l’US Marshals Service qui sortait d’une autoroute voisine, conduisant les autorités à fermer les bretelles d’accès.Les rues ont été jonchées de débris et de caddies renversés, selon les images des médias américains qui rapportent aussi que des manifestants ont mis le feu à un drapeau américain.Des incidents du même type s’étaient déjà produits vendredi à Los Angeles, où des manifestants avaient jeté des Å“ufs sur des véhicules de l’ICE après que des agents eurent arrêté des sans-papiers.- “Tolérance zéro” -Des images partagées sur X samedi par le chef de la police aux frontières Michael Banks, et relayées par Stephen Miller, un des proches conseillers de Donald Trump, ont montré des dizaines d’agents en tenue militaire kaki, armés et équipés de masques à gaz, faisant face à des manifestants.”L’administration Trump applique une politique de tolérance zéro à l’égard des comportements criminels et de la violence, en particulier lorsque cette violence vise des agents des forces de l’ordre qui tentent de faire leur travail”, a martelé Mme Leavitt.Stephen Miller, après les incidents de vendredi, avait évoqué sur X “une insurrection contre les lois et la souveraineté des Etats-Unis”.Le ministre de la Défense, Pete Hegseth, a menacé de faire aussi appel à l’armée régulière basée non loin. Si nécessaire, les “Marines de Camp Pendleton seront également mobilisés. Ils sont déjà en état d’alerte”, a-t-il déclaré sur les médias sociaux.Pour Gavin Newsom, la décision de déployer la Garde nationale “est délibérément incendiaire et ne fera qu’aggraver les tensions”.”Nous sommes en étroite coordination avec la ville et le comté, et il n’y a actuellement aucun besoin non satisfait”, a-t-il assuré sur X.”Tout le monde a le droit de manifester pacifiquement, mais soyons clairs : la violence et la destruction sont inacceptables, et les responsables devront rendre des comptes”, a pour sa part prévenu sur X la maire de Los Angeles, Karen Bass.Le dernier déploiement de la Garde nationale en Californie pour des troubles civils remonte à 2020, à la suite des violentes émeutes provoquées par la mort de George Floyd, un Afro-Américain tué par un policier à Los Angeles.Depuis son retour au pouvoir en janvier, le président américain et son gouvernement ont multiplié les initiatives pour expulser un maximum de sans-papiers du pays, tout en cherchant à étendre leurs prérogatives en la matière.