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Le chef du Pentagone “sur la corde raide”, entre rapport critique et frappes contestées

Les nuages s’amoncellent au-dessus de la tête du ministre américain de la Défense Pete Hegseth, entre rapport critique sur son utilisation de la messagerie Signal pour communiquer des plans militaires et frappes contestées contre des embarcations prétendument impliquées dans le narcotrafic.En début d’année, la nomination de Pete Hegseth – ancien officier d’infanterie devenu présentateur sur …

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Inondations en Asie: nouvelles pluies au Sri Lanka, les Indonésiens veulent plus d’aide

Sinistrés par des inondations et glissements de terrain catastrophiques qui ont tué plus de 1.800 personnes en Asie, le Sri Lanka a émis dimanche de nouvelles alertes sur le risque d’éboulements supplémentaires avec le retour des pluies, tandis que l’Indonésie tentait de renforcer l’acheminement de l’aide. Au Sri Lanka, de fortes pluies se sont à nouveau …

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Bénin: les autorités affirment avoir déjoué une tentative de coup d’État

Le gouvernement béninois a déclaré que la tentative de coup d’État survenue dimanche matin à Cotonou avait “été mise en échec”, après que des soldats ont annoncé à la télévision publique démettre le président Patrice Talon de ses fonctions.M. Talon, en sécurité selon son entourage, doit passer la main en avril prochain lors d’un scrutin présidentiel, après deux mandats à la tête de ce petit pays côtier d’Afrique de l’Ouest à la croissance économique solide, mais miné par des violences jihadistes dans sa partie nord.À Cotonou, la situation restait incertaine dimanche midi. Des coups de feu ont été entendus dans la capitale économique, et des soldats bloquaient l’accès au palais présidentiel. Ailleurs dans la ville, les habitants vaquaient à leurs occupations habituelles.Huit militaires, coiffés de bérets aux couleurs variées et armés de fusils d’assaut, se présentant comme le “Comité militaire pour la refondation” (CMR), ont annoncé dimanche matin avoir destitué le président Patrice Talon à la télévision publique béninoise.Ils ont proclamé un lieutenant-colonel “président du CMR” et justifié leur tentative de prise de pouvoir par la “dégradation continue de la situation sécuritaire au nord du Bénin”, la “négligence envers les soldats tombés au front et leurs familles laissées à leur sort”, ainsi que par “des promotions injustes au détriment des plus méritants”.Ils ont également dénoncé une remise en cause “déguisée des libertés fondamentales” par le pouvoir et présenté des revendications sociales.”Face à cette situation, les forces armées béninoises et leur hiérarchie, fidèles à leur serment, sont restées républicaines. Leur riposte a permis de garder le contrôle de la situation et de faire échec à la manœuvre”, a plus tard assuré à la télévision Alassane Seidou, le ministre béninois de l’Intérieur.Ces déclarations interviennent alors que des tirs étaient entendus dimanche à Cotonou, ont indiqué plusieurs témoins à l’AFP.L’entourage du président Talon avait affirmé à l’AFP dans la matinée qu’il était en sécurité et que l’armée reprenait le contrôle de la ville.”Il s’agit d’un groupuscule de personnes qui ont uniquement la télévision. L’armée régulière reprend le contrôle. La ville (Cotonou) et le pays sont totalement sécurisés”, a dit cette source.L’accès à la télévision nationale et à la présidence était bloqué par des militaires, a constaté un journaliste de l’AFP.Les accès à plusieurs zones, notamment le Sofitel, hôtel cinq étoiles de la capitale économique, tout comme les quartiers regroupant des institutions internationales, étaient également interdits.La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a condamné “fermement cette action anticonstitutionnelle qui constitue une subversion de la volonté du peuple béninois”, disant “soutenir le gouvernement et le peuple (béninois) par tous les moyens nécessaires”, dans un communiqué.- “Nettoyage” en cours -Une source militaire a confirmé que la situation était “sous contrôle” et que les putschistes n’avaient pris “ni le domicile du chef de l’État”, ni “la présidence de la République.””C’est une question de temps pour que tout rentre dans l’ordre. Le nettoyage suit bien son cours”, a poursuivi cette source.L’histoire politique du Bénin a été jalonnée de plusieurs coups d’État ou tentatives.Patrice Talon, au pouvoir depuis 2016, doit arriver en 2026 au terme de son second mandat, le maximum autorisé par la Constitution.Le principal parti d’opposition est écarté de la course qui opposera le parti au pouvoir et un opposant dit “modéré.”S’il est salué pour le développement économique du Bénin, Patrice Talon est régulièrement accusé par ses détracteurs d’avoir opéré un virage autoritaire dans un pays autrefois salué pour le dynamisme de sa démocratie.L’Afrique de l’Ouest a connu de nombreux coups d’État depuis le début de la décennie, au Mali, au Burkina Faso, au Niger, en Guinée et plus récemment, fin novembre, en Guinée-Bissau.str-pid-bam-bdi/mba

Tentative de coup d’État au Bénin, la présidence dit garder le contrôle

Des militaires ont annoncé dimanche matin à la télévision publique du Bénin avoir “démis de ses fonctions” le président Patrice Talon, dont l’entourage a affirmé à l’AFP qu’il était en sécurité et que l’armée reprenait le contrôle.Le président Talon devait passer la main à la tête de ce petit pays côtier d’Afrique de l’Ouest, à la croissance économique solide mais miné par des violences jihadistes dans sa partie nord, en avril prochain lors d’un scrutin présidentiel.L’Afrique de l’Ouest a connu de nombreux coups d’État depuis le début de la décennie, au Mali, au Burkina Faso, au Niger, en Guinée et plus récemment, fin novembre, en Guinée-Bissau.Dimanche, un groupe de militaires se désignant comme le “Comité militaire pour la refondation” (CMR) a affirmé avoir “démis de ses fonctions” M. Talon sur la télévision publique béninoise, dont le signal a été coupé plus tard dans la matinée.Peu après l’annonce de ces militaires, une source dans l’entourage de Patrice Talon a affirmé à l’AFP que le président était en sécurité et que l’armée reprenait le contrôle.”Il s’agit d’un groupuscule de personnes qui ont uniquement la télévision. L’armée régulière reprend le contrôle. La ville (Cotonou) et le pays sont totalement sécurisés”, a dit cette source.L’ambassade de France a rapporté sur X dimanche matin que “des coups de feu ont été signalés à proximité du domicile du président de la République” à Cotonou, et appelé les Français à rester chez eux “par mesure de sécurité”.- “Nettoyage” en cours -Une source militaire a confirmé que la situation était “sous contrôle” et que les putschistes n’avaient pris “ni le domicile du chef de l’État”, ni “la présidence de la République.””C’est une question de temps pour que tout rentre dans l’ordre. Le nettoyage suit bien son cours”, a poursuivi cette source.Dimanche matin, l’accès à la télévision nationale et à la présidence étaient bloqués par des militaires, a constaté un journaliste de l’AFP.Les accès à plusieurs zones, notamment le Sofitel, hôtel cinq étoiles de la capitale économique, tout comme les quartiers regroupant des institutions internationales étaient également interdits. Aucune présence militaire n’était toutefois signalée à l’aéroport et dans le reste de la ville, la population vaquait à ses occupations.L’histoire politique du Bénin a été jalonnée de plusieurs coups d’État ou tentatives.Patrice Talon, au pouvoir depuis 2016, doit arriver en 2026 au terme de son second mandat, le maximum autorisé par la Constitution.Le principal parti d’opposition est écarté de la course qui opposera le parti au pouvoir et un opposant dit “modéré.”S’il est salué pour le développement économique du Bénin, Patrice Talon est régulièrement accusé par ses détracteurs d’avoir opéré un virage autoritaire dans un pays autrefois salué pour le dynamisme de sa démocratie.

Inondations en Asie: nouvelles pluies au Sri Lanka, les Indonésiens veulent plus d’aide

Sinistrés par des inondations et glissements de terrain catastrophiques qui ont tué plus de 1.800 personnes en Asie, le Sri Lanka a émis dimanche de nouvelles alertes sur le risque d’éboulements supplémentaires avec le retour des pluies, tandis que l’Indonésie tentait de renforcer l’acheminement de l’aide. Au Sri Lanka, de fortes pluies se sont à nouveau abattues sur des régions déjà dévastées par un puissant cyclone, augmentant le nombre de morts à 627, selon le dernier bilan du gouvernement, qui dénombre aussi 190 disparus.Au total, plus de 1.800 personnes ont ainsi péri en Indonésie, au Sri Lanka, en Malaisie, en Thaïlande et au Vietnam à la suite d’une série de tempêtes tropicales et de pluies de mousson qui ont provoqué depuis la semaine dernière des glissements de terrain et des crues soudaines.Plus de deux millions de Srilankais, soit près de 10% de la population, ont été touchés par le passage la semaine dernière du cyclone Ditwah, le pire qu’ait connu l’État insulaire au sud de l’Inde depuis le début du siècle.Le Centre de gestion des catastrophes (DMC) a déclaré dimanche que des tempêtes de mousson apportaient de nouvelles pluies et rendaient les reliefs instables, notamment dans la région montagneuse centrale et les régions intérieures du nord-ouest.Hélicoptères et avions ont été utilisés pour approvisionner des localités du centre du pays rendues inaccessibles par des éboulements.- Reconstruire 80.000 maisons -L’armée de l’air srilankaise a déclaré avoir reçu dimanche un avion chargé d’aide humanitaire en provenance de Birmanie, Colombo ayant sollicité l’aide internationale. Le nombre de personnes réfugiées dans des camps, après avoir atteint un pic de 225.000, est toutefois redescendu à 90.000, à la faveur du reflux des eaux, a déclaré le DMC. Le gouvernement a annoncé vendredi un important plan d’indemnisation visant à reconstruire les plus de 80.000 maisons touchées – dont 5.000 totalement détruites – et aider les entreprises, alors que le pays émerge juste de sa lourde crise économique de 2022.Les autorités ont estimé que la reconstruction pourrait coûter jusqu’à sept milliards de dollars. Le Fonds monétaire international a annoncé étudier une demande d’aide de Colombo portant sur 200 millions de dollars pour la reconstruction. En Indonésie, où le bilan des intempéries ravageuses s’élevait dimanche à 916 morts et 274 disparus, le président Prabowo Subianto s’est rendu dans la province d’Aceh, dans le nord-ouest de la grande île de Sumatra, fortement touchée par la catastrophe. “Cela ressemble à un voyage de tourisme de catastrophe”, a lancé auprès de l’AFP Syahrul, 35 ans, au sujet du déplacement du président. Dans la province d’Aceh il a brandi, avec d’autres, des pancartes exhortant le dirigeant à faire plus que “se promener” dans leur région dévastée. – “Priorité nationale” -Le ministère du Secrétariat d’Etat a assuré que cette visite dominicale visait à “assurer l’accélération des interventions d’urgence et de la reconstruction dans les zones touchées”.Le gouvernement indonésien a jusqu’à présent ignoré les pressions des populations sinistrées lui demandant de déclarer l’état de catastrophe nationale, qui libérerait plus de moyens et permettrait aux agences gouvernementales de coordonner leurs actions. Peu après son arrivée dans la capitale locale, Banda Aceh, Prabowo Subianto a promis de réparer “tous les ponts, si possible dans un délai d’une à deux semaines”.”La gestion des inondations à Aceh est une priorité nationale” pour le gouvernement, a assuré dans un communiqué le ministère du Secrétariat d’Etat.De nombreux survivants ont déclaré que leur plus grand besoin restait l’eau potable.

A Jérusalem, Merz réaffirme le soutien de l’Allemagne à Israël avant une rencontre avec Netanyahu

Le chancelier allemand, Friedrich Merz, a réaffirmé le soutien de l’Allemagne à Israël dimanche, lors d’une visite au mémorial de la Shoah, Yad Vashem, à Jérusalem, avant d’entamer une rencontre avec son homologue, Benjamin Netanyahu. M. Merz est arrivé samedi pour une visite diplomatique en Israël, la première  depuis sa prise de fonctions, destinée à consolider la relation privilégiée entre les deux pays, après des frictions au vu de la guerre menée dans la bande de Gaza et des violences de colons juifs extrémistes en Cisjordanie occupée.”L’Allemagne doit défendre l’existence et la sécurité d’Israël. Cela restera à jamais profondément inscrit dans le lien qui nous unit”, a déclaré le chancelier au mémorial Yad Vashem, mettant en avant “la responsabilité historique durable” de son pays dans l’extermination de six millions de juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.Il a ensuite été entamé un entretien avec M. Netanyahu, de plus en plus isolé sur le plan international. L’entretien doit porter sur les efforts en vue de passer à une deuxième phase du cessez-le-feu à Gaza, dans le cadre du plan du président américain Donald Trump censé mettre un point final à la guerre déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien en Israël.Accueilli samedi à l’aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv par le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, qui l’a qualifié d'”ami d’Israël ”, M. Merz a ensuite rencontré dans la soirée le président israélien, Isaac Herzog, à Jérusalem. “Se tenir au côté de ce pays fait partie du noyau essentiel, immuable de la politique de la République fédérale d’Allemagne et le restera”, a-t-il déclaré à l’issue de cette rencontre, alors que sa décision prise en août de décréter un embargo partiel sur les exportations d’armes de son pays vers Israël face à l’intensification des bombardements sur Gaza avait fortement déplu aux autorités israéliennes. “Les actions de l’armée israélienne à Gaza nous ont posé quelques dilemmes [et] nous y avons réagi”, mais “nous avons également constaté qu’à ce jour, il n’y a fondamentalement aucune divergence [entre nous]”, a ajouté M. Merz, qui a levé cet embargo fin novembre à la faveur du fragile cessez-le-feu en vigueur à Gaza depuis le 10 octobre. “Israël a le droit de se défendre car c’est la seule façon de garantir son droit à exister”, a-t-il encore déclaré.- Appel à Mahmoud Abbas – Avant son départ, M. Merz avait appelé au téléphone le président palestinien Mahmoud Abbas pour l’exhorter à mettre en oeuvre des “réformes urgemment nécessaires” pour pouvoir “jouer un rôle constructif” dans l’après-guerre à Gaza. Selon le porte-parole du gouvernement allemand, il a aussi salué “l’attitude coopérative” de l’Autorité palestinienne envers le plan Trump, et réitéré le soutien de Berlin à une solution à deux Etats, Israël et la Palestine, qui est rejetée par le gouvernement Netanyahu. Lors d’une brève escale samedi à Aqaba, dans le sud de la Jordanie, où il a rencontré le roi Abdallah, II, M. Merz a appelé à ce que plus d’aide humanitaire soit acheminée à Gaza et à ce que les combattants du Hamas déposent les armes.Selon un communiqué du palais royal, le roi Abdallah a lui plaidé pour la mise en oeuvre de “toutes les étapes de l’accord pour mettre fin à la guerre et fournir une aide humanitaire” à travers toute la bande de Gaza. Il a aussi mis en garde contre “l’escalade (des violences) israéliennes en Cisjordanie”.- “Grandes attentes” -Le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas reste très fragile, les deux camps s’accusant de façon quasi-quotidienne de le violer, alors que la deuxième étape du plan Trump, qui prévoit notamment le désarmement du Hamas, le déploiement d’une force internationale dans le territoire palestinien et le retrait de l’armée israélienne n’a toujours pas été enclenchée. Après sa victoire aux législatives, fin février, Friedrich Merz avait assuré que Benjamin Netanyahu pourrait venir en Allemagne malgré le mandat d’arrêt émis à son encontre par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerres et contre l’humanité dans la bande de Gaza. Mais ce n’est “pas un sujet pour le moment”, a récemment souligné la chancellerie.Désormais, M. Netanyahu a de “grandes attentes” et espère un “signal de soutien continu” de Berlin, a dit à l’AFP Michael Rimmel, le directeur à Jérusalem de la Fondation Konrad-Adenauer, étroitement affiliée aux chrétiens-démocrates (CDU) de M. Merz.