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En Sierra Leone, un sanctuaire pour les chimpanzés menacé par l’alarmante déforestation

Le regard intimidé, Esther et Rio, deux bébés chimpanzés orphelins, se blottissent avec tendresse contre la poitrine de leur soigneuse. Ces rescapés ont trouvé refuge dans un sanctuaire unique en Sierra Leone mais dont l’avenir est à son tour menacé par une alarmante déforestation et l’empiètement illégal sur les terres d’un précieux parc national.Hawa Kamara prend soin depuis un an d’Esther et de Rio, arrivés au sanctuaire pour chimpanzés orphelins de Tacugama à l’âge de seulement trois mois. Calés sur ses hanches, les orphelins s’agrippent à son cou dans des gestes infiniment doux, guettant avec des yeux écarquillés les cris aigus d’autres primates du site. A Tacugama, la touffeur, la densité végétale, le crissement métallique des insectes de la précieuse forêt tropicale humide sont saisissants, dans ce pays à la biodiversité spectaculaire abritant plusieurs espèces protégées. Situé à une quinzaine de kilomètres de la capitale Freetown, au sein du Parc national de la Péninsule de la Région Ouest (WAP-NP), le sanctuaire accueille des chimpanzés de moins de cinq ans, dont la famille a été tuée et auxquels il faut apprendre à survivre. Ils y arrivent mal-nourris, handicapés ou blessés par balle ou à la machette, traumatisés, souvent après avoir été vendus par les braconniers et gardés comme animaux domestiques dans des villages…  Le chimpanzé d’Afrique de l’Ouest est considéré comme une espèce “en danger critique d’extinction” par l’Union internationale pour la conservation de la nature, menacée notamment par la disparition de son habitat et le braconnage pour sa viande.  Les orphelins de Tacugama passent par des parcs de réhabilitation, puis vivent dans les dizaines d’hectares sauvages protégés du sanctuaire, qui abrite actuellement 122 primates. “Depuis deux à trois ans, nous constatons une augmentation du nombre des chimpanzés sauvés car il y a beaucoup de dégradations au sein du parc où vit la population sauvage” de ces primates, explique à l’AFP Bala Amarasekaran, un infatigable défenseur des chimpanzés et fondateur du sanctuaire en 1995. “Nous avons récemment fait face à beaucoup de déforestation et d’empiètement illégal sur les terres du parc”, notamment des constructions de maisons. Des pièges sont aussi régulièrement découverts près du sanctuaire. – Cri d’alarme -La menace est telle que les responsables de ce projet emblématique ont lancé un cri d’alarme : depuis le 26 mai, le sanctuaire est fermé aux visiteurs, pour tenter d’infliger un électrochoc au gouvernement.Depuis 2000, la Sierra Leone a perdu 39% de sa couverture forestière, selon l’observatoire de référence Global Forest Watch.Sur les 18.000 hectares de forêts du WAP-NP, presque un tiers ont été perdus ou gravement dégradés depuis 2012.A six kilomètres au sud du sanctuaire, les activités illégales et le grignotage au sein du parc menacent aussi l’avenir d’un barrage vital pour les deux millions d’habitants de Freetown – une ville surpeuplée – et ses alentours, d’où ils tirent leur seul approvisionnement en eau.Après un trajet en pick-up sur une piste à fort dénivelé, l’immense barrage de Guma apparaît, entouré d’une forêt primaire vert étincelant.   Mais en contrebas, on peut voir à l’oeil nu la vallée grignotée par l’urbanisation. La sécurité sanitaire du barrage est menacée, la déforestation favorisant l’envasement et la sédimentation dans le réservoir, alimenté pendant la longue saison des pluies. “Ce quartier n’existait pas il y a encore trois ans”, déplore Maada Kpenge, le directeur exécutif de la compagnie générale des eaux de la vallée de Guma. “Chaque année, il y a de nouvelles maisons, dont les propriétaires affirment qu’ils possèdent la terre légalement… Chaque année, nous perdons des milliers d’hectares de forêts; à ce rythme-là, dans 10 ou 15 ans, il ne restera presque rien”.La forêt participe activement au cycle de l’eau grâce à l’évapotranspiration et permet aussi de capter et de retenir l’eau. Si rien n’est fait et si le niveau du barrage baisse drastiquement, “il sera quasiment impossible de vivre à Freetown…”, prévient-il.Le gouvernement déplore des pratiques opaques et corrompues d’attribution des terres par de précédentes autorités et met en avant les nouvelles lois plus sévères votées concernant la propriété de la terre. Mais activistes et experts estiment qu’elles ne sont pas assez appliquées sur le terrain. L’AFP a pu suivre une équipe de gardes forestiers qui sous-payés et sous-équipés, tentent d’intervenir au cours de raids.”Dans ce parc, il y a de la production illégale de marijuana, de charbon de bois, de l’exploitation forestière et des gens qui construisent des maisons et s’accaparent les terrains…”, énumère Alpha Mara, le commandant des gardes forestiers au sein de l’Autorité nationale des aires protégées (NPAA).- Erosion -Ce jour-là, lui et une vingtaine de gardes juchés sur un pick-up foncent à travers la région. Ils s’attaqueront à six sites situés soit à l’intérieur même du parc, soit dans la zone tampon. Ne disposant ni d’armes ni d’équipements pour se défendre face à des trafiquants ou des occupants illégaux, ils abattent à mains nues des murs de maisons ou des piliers délimitant des terrains gagnés sur le parc. Un garde lacère comme il le peut à l’aide d’une machette la tôle de cabanes érigées sur ces terrains. La tension monte d’un cran quand des gardes frappent une de ces constructions d’où sort terrorisée une jeune femme, son nourrisson en pleurs dans les bras.Famata Turay explique que son mari est employé en tant que gardien du terrain par un riche propriétaire vivant à l’étranger.  “Ici, nous sommes dans le parc : ces constructions sont illégales !”, lui lance Ibrahim Kamara, le garde rédigeant un rapport. “Je ne suis pas au courant, Monsieur”, réplique Famata. “Je n’ai aucun autre endroit où vivre….”, confie-t-elle en sanglotant après le départ des gardes, face à sa cabane à moitié détruite.  En raison de cette déforestation, les températures déjà régulièrement extrêmes pourraient devenir insupportables pour la majorité des habitants de Freetown et de cette région, soulignent les experts. L’érosion des sols est aussi accentuée pendant la saison des pluies en Sierra Leone, le pays ayant connu le glissement de terrain le plus meurtrier en Afrique : une coulée de boue sur les hauteurs de Freetown qui a entraîné la mort de 1.141 personnes en 2017. Dans le sanctuaire de Tacugama, Bala Amarasekaran ne décolère pas contre les défaillances des institutions. “Si quelqu’un enfreint les lois sur la faune sauvage, il devrait y avoir des amendes, des poursuites, ce n’est pas le cas”. “Tacugama est la destination d’écotourisme numéro un du pays : vous ne pouvez pas vous targuer d’avoir un sanctuaire de classe mondiale et être incapable en tant que gouvernement de le protéger”, dit-il. “Ce problème d’empiètement sur les terres du parc doit être réglé pour que Tacugama puisse continuer d’exister…”.

En Sierra Leone, un sanctuaire pour les chimpanzés menacé par l’alarmante déforestation

Le regard intimidé, Esther et Rio, deux bébés chimpanzés orphelins, se blottissent avec tendresse contre la poitrine de leur soigneuse. Ces rescapés ont trouvé refuge dans un sanctuaire unique en Sierra Leone mais dont l’avenir est à son tour menacé par une alarmante déforestation et l’empiètement illégal sur les terres d’un précieux parc national.Hawa Kamara prend soin depuis un an d’Esther et de Rio, arrivés au sanctuaire pour chimpanzés orphelins de Tacugama à l’âge de seulement trois mois. Calés sur ses hanches, les orphelins s’agrippent à son cou dans des gestes infiniment doux, guettant avec des yeux écarquillés les cris aigus d’autres primates du site. A Tacugama, la touffeur, la densité végétale, le crissement métallique des insectes de la précieuse forêt tropicale humide sont saisissants, dans ce pays à la biodiversité spectaculaire abritant plusieurs espèces protégées. Situé à une quinzaine de kilomètres de la capitale Freetown, au sein du Parc national de la Péninsule de la Région Ouest (WAP-NP), le sanctuaire accueille des chimpanzés de moins de cinq ans, dont la famille a été tuée et auxquels il faut apprendre à survivre. Ils y arrivent mal-nourris, handicapés ou blessés par balle ou à la machette, traumatisés, souvent après avoir été vendus par les braconniers et gardés comme animaux domestiques dans des villages…  Le chimpanzé d’Afrique de l’Ouest est considéré comme une espèce “en danger critique d’extinction” par l’Union internationale pour la conservation de la nature, menacée notamment par la disparition de son habitat et le braconnage pour sa viande.  Les orphelins de Tacugama passent par des parcs de réhabilitation, puis vivent dans les dizaines d’hectares sauvages protégés du sanctuaire, qui abrite actuellement 122 primates. “Depuis deux à trois ans, nous constatons une augmentation du nombre des chimpanzés sauvés car il y a beaucoup de dégradations au sein du parc où vit la population sauvage” de ces primates, explique à l’AFP Bala Amarasekaran, un infatigable défenseur des chimpanzés et fondateur du sanctuaire en 1995. “Nous avons récemment fait face à beaucoup de déforestation et d’empiètement illégal sur les terres du parc”, notamment des constructions de maisons. Des pièges sont aussi régulièrement découverts près du sanctuaire. – Cri d’alarme -La menace est telle que les responsables de ce projet emblématique ont lancé un cri d’alarme : depuis le 26 mai, le sanctuaire est fermé aux visiteurs, pour tenter d’infliger un électrochoc au gouvernement.Depuis 2000, la Sierra Leone a perdu 39% de sa couverture forestière, selon l’observatoire de référence Global Forest Watch.Sur les 18.000 hectares de forêts du WAP-NP, presque un tiers ont été perdus ou gravement dégradés depuis 2012.A six kilomètres au sud du sanctuaire, les activités illégales et le grignotage au sein du parc menacent aussi l’avenir d’un barrage vital pour les deux millions d’habitants de Freetown – une ville surpeuplée – et ses alentours, d’où ils tirent leur seul approvisionnement en eau.Après un trajet en pick-up sur une piste à fort dénivelé, l’immense barrage de Guma apparaît, entouré d’une forêt primaire vert étincelant.   Mais en contrebas, on peut voir à l’oeil nu la vallée grignotée par l’urbanisation. La sécurité sanitaire du barrage est menacée, la déforestation favorisant l’envasement et la sédimentation dans le réservoir, alimenté pendant la longue saison des pluies. “Ce quartier n’existait pas il y a encore trois ans”, déplore Maada Kpenge, le directeur exécutif de la compagnie générale des eaux de la vallée de Guma. “Chaque année, il y a de nouvelles maisons, dont les propriétaires affirment qu’ils possèdent la terre légalement… Chaque année, nous perdons des milliers d’hectares de forêts; à ce rythme-là, dans 10 ou 15 ans, il ne restera presque rien”.La forêt participe activement au cycle de l’eau grâce à l’évapotranspiration et permet aussi de capter et de retenir l’eau. Si rien n’est fait et si le niveau du barrage baisse drastiquement, “il sera quasiment impossible de vivre à Freetown…”, prévient-il.Le gouvernement déplore des pratiques opaques et corrompues d’attribution des terres par de précédentes autorités et met en avant les nouvelles lois plus sévères votées concernant la propriété de la terre. Mais activistes et experts estiment qu’elles ne sont pas assez appliquées sur le terrain. L’AFP a pu suivre une équipe de gardes forestiers qui sous-payés et sous-équipés, tentent d’intervenir au cours de raids.”Dans ce parc, il y a de la production illégale de marijuana, de charbon de bois, de l’exploitation forestière et des gens qui construisent des maisons et s’accaparent les terrains…”, énumère Alpha Mara, le commandant des gardes forestiers au sein de l’Autorité nationale des aires protégées (NPAA).- Erosion -Ce jour-là, lui et une vingtaine de gardes juchés sur un pick-up foncent à travers la région. Ils s’attaqueront à six sites situés soit à l’intérieur même du parc, soit dans la zone tampon. Ne disposant ni d’armes ni d’équipements pour se défendre face à des trafiquants ou des occupants illégaux, ils abattent à mains nues des murs de maisons ou des piliers délimitant des terrains gagnés sur le parc. Un garde lacère comme il le peut à l’aide d’une machette la tôle de cabanes érigées sur ces terrains. La tension monte d’un cran quand des gardes frappent une de ces constructions d’où sort terrorisée une jeune femme, son nourrisson en pleurs dans les bras.Famata Turay explique que son mari est employé en tant que gardien du terrain par un riche propriétaire vivant à l’étranger.  “Ici, nous sommes dans le parc : ces constructions sont illégales !”, lui lance Ibrahim Kamara, le garde rédigeant un rapport. “Je ne suis pas au courant, Monsieur”, réplique Famata. “Je n’ai aucun autre endroit où vivre….”, confie-t-elle en sanglotant après le départ des gardes, face à sa cabane à moitié détruite.  En raison de cette déforestation, les températures déjà régulièrement extrêmes pourraient devenir insupportables pour la majorité des habitants de Freetown et de cette région, soulignent les experts. L’érosion des sols est aussi accentuée pendant la saison des pluies en Sierra Leone, le pays ayant connu le glissement de terrain le plus meurtrier en Afrique : une coulée de boue sur les hauteurs de Freetown qui a entraîné la mort de 1.141 personnes en 2017. Dans le sanctuaire de Tacugama, Bala Amarasekaran ne décolère pas contre les défaillances des institutions. “Si quelqu’un enfreint les lois sur la faune sauvage, il devrait y avoir des amendes, des poursuites, ce n’est pas le cas”. “Tacugama est la destination d’écotourisme numéro un du pays : vous ne pouvez pas vous targuer d’avoir un sanctuaire de classe mondiale et être incapable en tant que gouvernement de le protéger”, dit-il. “Ce problème d’empiètement sur les terres du parc doit être réglé pour que Tacugama puisse continuer d’exister…”.

En Sierra Leone, un sanctuaire pour les chimpanzés menacé par l’alarmante déforestation

Le regard intimidé, Esther et Rio, deux bébés chimpanzés orphelins, se blottissent avec tendresse contre la poitrine de leur soigneuse. Ces rescapés ont trouvé refuge dans un sanctuaire unique en Sierra Leone mais dont l’avenir est à son tour menacé par une alarmante déforestation et l’empiètement illégal sur les terres d’un précieux parc national.Hawa Kamara …

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Ukraine: au moins 14 morts à Kiev dans des frappes russes

Des frappes aériennes russes qui ont ciblé Kiev dans la nuit de lundi à mardi ont fait au moins 14 morts, dont un Américain, ont annoncé les autorités ukrainiennes après l’une des attaques au bilan le plus lourd depuis le début de la guerre en Ukraine.”27 sites dans différents districts de la capitale ont été la cible de tirs ennemis cette nuit. Parmi eux se trouvent des immeubles résidentiels, des établissements éducatifs et des infrastructures critiques”, a déclaré Igor Klymenko, ministre de l’Intérieur ukrainien.”Le bilan des morts a été porté à 14. 44 personnes ont été blessées à Kiev. 6 autres ont été blessées à Odessa”, a précisé le responsable sur la messagerie Telegram.Le chef de l’administration militaire de la capitale ukrainienne, Timour Tkatchenko avait fait état plus tôt d’au 14 morts à Kiev, précisant que des recherches étaient en cours pour retrouver des victimes potentielles dans les décombres.”Dans le district de Solomianski, un citoyen américain de 62 ans est décédé dans une maison située en face de l’endroit où les médecins portaient assistance aux blessés”, a précisé le maire de la capitale ukrainienne Vitali Klitschko mardi sur Telegram.Le maire de Kiev avait averti au début de la nuit que des drones ennemis se dirigaient vers la ville “depuis trois directions”, demandant aux habitants de ne pas quitter leurs abris.Le chef de l’administration militaire de la ville de Kiev, Timour Tkatchenko, a de son côté indiqué qu’une “attaque combinée” de “missiles et des drones” russes avaient provoqué “des incendies dans plusieurs zones” de la capitale.La ville portuaire d’Odessa a aussi subi des attaques. “13 personnes ont été hospitalisées. Des gens pourraient être piégées sous les décombres”, a déclaré le gouverneur de la ville du sud de l’Ukraine Oleg Kiper.Les autorités russes ont de leur côté annoncé des restrictions temporaires de vol sur les quatre aéroports de Moscou.Le chef de cabinet du président ukrainien Volodymyr Zelensky, Andriï Iermak, a dénoncé sur Telegram de nouvelles frappes russes sur “des immeubles résidentiels à Kiev. La Russie poursuit sa guerre contre les civils.”Les récents pourparlers de paix entre Moscou et Kiev sont bloqués, alors que les deux camps campent sur leurs positions, très éloignées. Moscou a rejeté la trêve “inconditionnelle” voulue par Kiev et les Européens, tandis que l’Ukraine a qualifié d'”ultimatums” les demandes russes.Lundi, Volodymyr Zelensky avait dit espérer parler avec son homologue américain Donald Trump de l’achat par Kiev de matériel militaire à Washington, en marge du G7 au Canada.Mais la rencontre n’aura pas lieu, le président américain ayant écourté son séjour afin de se consacrer selon la Maison Blanche au conflit entre Israël et l’Iran.Donald Trump a quitté a quitté en hélicoptère lundi soir le sommet du G7 au Canada, selon des journalistes sur place.

Ukraine: au moins 14 morts à Kiev dans des frappes russes

Des frappes aériennes russes qui ont ciblé Kiev dans la nuit de lundi à mardi ont fait au moins 14 morts, dont un Américain, ont annoncé les autorités ukrainiennes après l’une des attaques au bilan le plus lourd depuis le début de la guerre en Ukraine.”27 sites dans différents districts de la capitale ont été la cible de tirs ennemis cette nuit. Parmi eux se trouvent des immeubles résidentiels, des établissements éducatifs et des infrastructures critiques”, a déclaré Igor Klymenko, ministre de l’Intérieur ukrainien.”Le bilan des morts a été porté à 14. 44 personnes ont été blessées à Kiev. 6 autres ont été blessées à Odessa”, a précisé le responsable sur la messagerie Telegram.Le chef de l’administration militaire de la capitale ukrainienne, Timour Tkatchenko avait fait état plus tôt d’au 14 morts à Kiev, précisant que des recherches étaient en cours pour retrouver des victimes potentielles dans les décombres.”Dans le district de Solomianski, un citoyen américain de 62 ans est décédé dans une maison située en face de l’endroit où les médecins portaient assistance aux blessés”, a précisé le maire de la capitale ukrainienne Vitali Klitschko mardi sur Telegram.Le maire de Kiev avait averti au début de la nuit que des drones ennemis se dirigaient vers la ville “depuis trois directions”, demandant aux habitants de ne pas quitter leurs abris.Le chef de l’administration militaire de la ville de Kiev, Timour Tkatchenko, a de son côté indiqué qu’une “attaque combinée” de “missiles et des drones” russes avaient provoqué “des incendies dans plusieurs zones” de la capitale.La ville portuaire d’Odessa a aussi subi des attaques. “13 personnes ont été hospitalisées. Des gens pourraient être piégées sous les décombres”, a déclaré le gouverneur de la ville du sud de l’Ukraine Oleg Kiper.Les autorités russes ont de leur côté annoncé des restrictions temporaires de vol sur les quatre aéroports de Moscou.Le chef de cabinet du président ukrainien Volodymyr Zelensky, Andriï Iermak, a dénoncé sur Telegram de nouvelles frappes russes sur “des immeubles résidentiels à Kiev. La Russie poursuit sa guerre contre les civils.”Les récents pourparlers de paix entre Moscou et Kiev sont bloqués, alors que les deux camps campent sur leurs positions, très éloignées. Moscou a rejeté la trêve “inconditionnelle” voulue par Kiev et les Européens, tandis que l’Ukraine a qualifié d'”ultimatums” les demandes russes.Lundi, Volodymyr Zelensky avait dit espérer parler avec son homologue américain Donald Trump de l’achat par Kiev de matériel militaire à Washington, en marge du G7 au Canada.Mais la rencontre n’aura pas lieu, le président américain ayant écourté son séjour afin de se consacrer selon la Maison Blanche au conflit entre Israël et l’Iran.Donald Trump a quitté a quitté en hélicoptère lundi soir le sommet du G7 au Canada, selon des journalistes sur place.

Cinquième nuit d’escalade entre Israël et l’Iran, Trump appelle à évacuer Téhéran “immédiatement”

Israël et l’Iran ont échangé barrages de missiles et menaces guerrières pour la cinquième nuit consécutive mardi malgré les appels à la désescalade des grandes puissances, Donald Trump appelant face à la confrontation à “évacuer Téhéran immédiatement”.Les ennemis jurés ont une fois de plus activé dans la nuit leurs systèmes de défense anti-aérienne alors que Téhéran a promis de bombarder son ennemi juré “aussi longtemps qu’il le faudra” pour mettre fin à l’attaque sans précédent menée depuis vendredi avec l’objectif affiché de l’empêcher de se doter de la bombe atomique.Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a de son côté affirmé changer “la face du Moyen-Orient” avec cette offensive qui a visé des centaines de sites militaires et nucléaires, tué plusieurs haut gradés et interrompu brièvement les programmes en direct de la télévision nationale iranienne, donnant lieu à des images qui ont fait le tour du monde.Les sirènes d’alerte ont retenti à deux reprises mardi à l’aube dans plusieurs points d’Israël, notamment dans le nord, après que l’armée a annoncé avoir “identifié des missiles lancés depuis l’Iran vers le territoire de l’Etat d’Israël”. Mais dans les deux cas, les habitants ont été autorisés à quitter les abris quelques instants plus tard.Les autorités n’ont fait pour l’instant état d’aucune victime.”Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement”, a déclaré Donald Trump, qui a quitté prématurément, dès lundi soir, le sommet des pays riches du G7 au Canada, pour se consacrer à l’évolution du conflit, après avoir estimé qu’un “accord” pouvait être trouvé.”Si les États-Unis peuvent obtenir un cessez-le-feu, c’est une très bonne chose”, a estimé le président français Emmanuel Macron en marge de la rencontre. “A ce stade, de manière objective, rien ne me laisse espérer que dans les prochaines heures les choses bougent”.Le républicain avait relancé récemment les négociations avec Téhéran sur le programme nucléaire iranien. Mais la République islamique, qui dément vouloir fabriquer l’arme atomique et défend son droit à enrichir de l’uranium afin de développer un programme nucléaire civil, s’est retirée de ces pourparlers en raison des attaques israéliennes.- Porte-avions américain -Selon le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, les représailles iraniennes ont fait au moins 24 morts depuis vendredi.Du côté iranien, les frappes israéliennes, qui ont visé des centaines de sites militaires et nucléaires, ont fait au moins 224 morts et plus d’un millier de blessés depuis vendredi, selon un bilan officiel établi dimanche.Sans appeler à la fin immédiate des hostilités comme les président russe Vladimir Poutine et turc Recep Tayyip Erdogan, les dirigeants du G7 ont appelé dans une déclaration commune à “protéger les civils”, affirmant le droit d’Israël à “se défendre” et qualifiant “l’Iran de “principale source d’instabilité et de terrorisme dans la région”. “Nous demandons instamment que la résolution de la crise en Iran aboutisse à une désescalade plus vaste des hostilités au Moyen-Orient, y compris à un cessez-le-feu à Gaza”, ont-t-il écrit.Face à cet embrasement, la Chine, via son ambassade, a pressé ses ressortissants à quitter Israël au plus vite tandis que les Etats-Unis ont annoncé déployer des “ressources supplémentaires” au Moyen-Orient pour y renforcer leur “dispositif défensif”, selon le ministre de la Défense Peter Hegseth.Le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l’ouest et prend la direction du Moyen-Orient, selon le Pentagone.- Grand Bazar fermé -Trois secouristes du Croissant-Rouge iranien ont été tués lundi à Téhéran dans un bombardement durant leur travail, a annoncé l’organisation. Et les émissions de la télévision publique iranienne ont été brièvement interrompues par une attaque israélienne contre son bâtiment.Cette attaque s’est produite alors qu’une présentatrice critiquait vivement Israël à l’antenne. Elle a été vue quittant précipitamment le plateau dans un nuage de poussière, tandis que des débris du plafond tombaient autour d’elle.Téhéran a condamné “un acte ignoble et un crime de guerre”, et a appelé deux chaînes de télévision israéliennes a évacuer leurs locaux.Le Grand Bazar, le principal marché de Téhéran, est resté fermé lundi. Les rues de la capitale étaient pour la plupart désertes, les magasins fermés à l’exception de quelques épiceries, et de nombreux automobilistes faisaient la queue aux stations-service.Un vendeur a signalé une augmentation des achats compulsifs, disant que son magasin “était en rupture de stocks d’eau”.Israël affirme avoir détruit “la principale installation” du site d’enrichissement d’uranium de Natanz, dans le centre de l’Iran. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a cependant affirmé qu’il n’y a “pas d’indication d’attaque” contre la partie souterraine du site, qui abrite la principale usine d’enrichissement.Au delà du programme nucléaire, le Premier ministre israélien, dans plusieurs interviews à des médias internationaux,  a lancé un appel au peuple iranien pour qu’il se soulève contre la “tyrannie” et estimé qu’assassiner le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, mettrait “fin au conflit”.Selon un responsable américain, Donald Trump s’est opposé à un plan israélien visant à éliminer l’ayatollah Ali Khamenei, à la tête de l’Iran depuis 1989, et Emmanuel Macron a estimé lundi que vouloir changer le régime en Iran par la force serait une “erreur stratégique”.”Il suffit d’un seul coup de téléphone de Washington pour museler quelqu’un comme Netanyahu”, a estimé sur X, le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi, de demandant si Donald Trump “prend au sérieux la diplomatie et est intéressé d’arrêter la guerre”.

Cinquième nuit d’escalade entre Israël et l’Iran, Trump appelle à évacuer Téhéran “immédiatement”

Israël et l’Iran ont échangé barrages de missiles et menaces guerrières pour la cinquième nuit consécutive mardi malgré les appels à la désescalade des grandes puissances, Donald Trump appelant face à la confrontation à “évacuer Téhéran immédiatement”.Les ennemis jurés ont une fois de plus activé dans la nuit leurs systèmes de défense anti-aérienne alors que Téhéran a promis de bombarder son ennemi juré “aussi longtemps qu’il le faudra” pour mettre fin à l’attaque sans précédent menée depuis vendredi avec l’objectif affiché de l’empêcher de se doter de la bombe atomique.Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a de son côté affirmé changer “la face du Moyen-Orient” avec cette offensive qui a visé des centaines de sites militaires et nucléaires, tué plusieurs haut gradés et interrompu brièvement les programmes en direct de la télévision nationale iranienne, donnant lieu à des images qui ont fait le tour du monde.Les sirènes d’alerte ont retenti à deux reprises mardi à l’aube dans plusieurs points d’Israël, notamment dans le nord, après que l’armée a annoncé avoir “identifié des missiles lancés depuis l’Iran vers le territoire de l’Etat d’Israël”. Mais dans les deux cas, les habitants ont été autorisés à quitter les abris quelques instants plus tard.Les autorités n’ont fait pour l’instant état d’aucune victime.”Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement”, a déclaré Donald Trump, qui a quitté prématurément, dès lundi soir, le sommet des pays riches du G7 au Canada, pour se consacrer à l’évolution du conflit, après avoir estimé qu’un “accord” pouvait être trouvé.”Si les États-Unis peuvent obtenir un cessez-le-feu, c’est une très bonne chose”, a estimé le président français Emmanuel Macron en marge de la rencontre. “A ce stade, de manière objective, rien ne me laisse espérer que dans les prochaines heures les choses bougent”.Le républicain avait relancé récemment les négociations avec Téhéran sur le programme nucléaire iranien. Mais la République islamique, qui dément vouloir fabriquer l’arme atomique et défend son droit à enrichir de l’uranium afin de développer un programme nucléaire civil, s’est retirée de ces pourparlers en raison des attaques israéliennes.- Porte-avions américain -Selon le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, les représailles iraniennes ont fait au moins 24 morts depuis vendredi.Du côté iranien, les frappes israéliennes, qui ont visé des centaines de sites militaires et nucléaires, ont fait au moins 224 morts et plus d’un millier de blessés depuis vendredi, selon un bilan officiel établi dimanche.Sans appeler à la fin immédiate des hostilités comme les président russe Vladimir Poutine et turc Recep Tayyip Erdogan, les dirigeants du G7 ont appelé dans une déclaration commune à “protéger les civils”, affirmant le droit d’Israël à “se défendre” et qualifiant “l’Iran de “principale source d’instabilité et de terrorisme dans la région”. “Nous demandons instamment que la résolution de la crise en Iran aboutisse à une désescalade plus vaste des hostilités au Moyen-Orient, y compris à un cessez-le-feu à Gaza”, ont-t-il écrit.Face à cet embrasement, la Chine, via son ambassade, a pressé ses ressortissants à quitter Israël au plus vite tandis que les Etats-Unis ont annoncé déployer des “ressources supplémentaires” au Moyen-Orient pour y renforcer leur “dispositif défensif”, selon le ministre de la Défense Peter Hegseth.Le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l’ouest et prend la direction du Moyen-Orient, selon le Pentagone.- Grand Bazar fermé -Trois secouristes du Croissant-Rouge iranien ont été tués lundi à Téhéran dans un bombardement durant leur travail, a annoncé l’organisation. Et les émissions de la télévision publique iranienne ont été brièvement interrompues par une attaque israélienne contre son bâtiment.Cette attaque s’est produite alors qu’une présentatrice critiquait vivement Israël à l’antenne. Elle a été vue quittant précipitamment le plateau dans un nuage de poussière, tandis que des débris du plafond tombaient autour d’elle.Téhéran a condamné “un acte ignoble et un crime de guerre”, et a appelé deux chaînes de télévision israéliennes a évacuer leurs locaux.Le Grand Bazar, le principal marché de Téhéran, est resté fermé lundi. Les rues de la capitale étaient pour la plupart désertes, les magasins fermés à l’exception de quelques épiceries, et de nombreux automobilistes faisaient la queue aux stations-service.Un vendeur a signalé une augmentation des achats compulsifs, disant que son magasin “était en rupture de stocks d’eau”.Israël affirme avoir détruit “la principale installation” du site d’enrichissement d’uranium de Natanz, dans le centre de l’Iran. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a cependant affirmé qu’il n’y a “pas d’indication d’attaque” contre la partie souterraine du site, qui abrite la principale usine d’enrichissement.Au delà du programme nucléaire, le Premier ministre israélien, dans plusieurs interviews à des médias internationaux,  a lancé un appel au peuple iranien pour qu’il se soulève contre la “tyrannie” et estimé qu’assassiner le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, mettrait “fin au conflit”.Selon un responsable américain, Donald Trump s’est opposé à un plan israélien visant à éliminer l’ayatollah Ali Khamenei, à la tête de l’Iran depuis 1989, et Emmanuel Macron a estimé lundi que vouloir changer le régime en Iran par la force serait une “erreur stratégique”.”Il suffit d’un seul coup de téléphone de Washington pour museler quelqu’un comme Netanyahu”, a estimé sur X, le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi, de demandant si Donald Trump “prend au sérieux la diplomatie et est intéressé d’arrêter la guerre”.

Le G7 appelle à une désescalade au Moyen-Orient

Les dirigeants du G7 se sont entendus lundi pour appeler à une “désescalade” dans le conflit entre l’Iran et Israël et au Moyen-Orient en général, peu avant que le président américain Donald Trump ne quitte le sommet au Canada de manière anticipée. Dans cette déclaration commune, ils ont appelé à “protéger les civils” tout en réaffirmant le droit d’Israël à “se défendre”. Selon eux, “l’Iran est la principale source d’instabilité et de terrorisme dans la région” et “nous avons toujours été clairs sur le fait que l’Iran ne pourra jamais disposer d’une arme nucléaire”.”Nous demandons instamment que la résolution de la crise en Iran aboutisse à une désescalade plus vaste des hostilités au Moyen-Orient, y compris à un cessez-le-feu à Gaza”, écrivent enfin les dirigeants du G7.En quelques jours, la situation s’est rapidement dégradée dans la région et le conflit a bousculé l’agenda de ce sommet qui se tient dans les Rocheuses canadiennes jusqu’à mardi.- Signaux confus -Pour la cinquième nuit consécutive, Israël et l’Iran échangent barrages de missiles et menaces guerrières, Téhéran annonçant des frappes “sans interruption jusqu’à l’aube” après une nouvelle vague d’attaques israéliennes.Donald Trump, imprévisible comme à son habitude, a livré des signaux contradictoires.Il avait assuré dans la journée qu’un “accord” allait être trouvé concernant le conflit entre l’Iran et Israël”.Puis il a écrit sur son réseau Truth Social ce message très alarmiste: “Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement.”Et enfin, l’impulsif dirigeant républicain a quitté en hélicoptère le sommet lundi soir, un jour plus tôt qu’initialement prévu, à cause “de ce qui se passe au Moyen-Orient”, selon sa porte-parole Karoline Leavitt.Alors que les spéculations montaient sur une participation américaine active à l’offensive aérienne sans précédent d’Israël, la Maison Blanche a redit que les forces américaines restaient “dans une posture défensive” au Moyen-Orient.Le site Axios affirme par ailleurs que l’exécutif américain n’a pas abandonné la voie diplomatique, et discute avec l’Iran d’une possible rencontre entre l’émissaire spécial pour le Moyen-Orient Steve Witkoff et le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi.- L’Ukraine oubliée -Lors de la photo de famille, sur un terrain de golf, Donald Trump a rapidement mentionné son départ anticipé déclarant: “J’aimerais pouvoir rester avec tout le monde, mais ils comprennent”.Le président français Emmanuel Macron a lui averti que vouloir renverser le régime iranien par la force serait une “erreur stratégique”.”Tous ceux qui croient qu’en frappant avec des bombes depuis l’extérieur on sauve un pays malgré lui-même et contre lui-même se sont toujours trompés”, a-t-il ajouté.Ce communiqué commun pourrait être la seule déclaration des chefs d’Etat et de gouvernement du “groupe des 7″ (Allemagne, Royaume-Uni, Canada, Etats-Unis, France, Italie et Japon) car avec le départ de Donald Trump le sommet tourne court.Cela signifie notamment que la rencontre bilatérale prévue avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky n’aura pas lieu. Et les Européens n’ont guère eu le temps de le convaincre de durcir les sanctions sur le pétrole russe.Le président, qui vante à chaque occasion sa relation privilégiée avec le président russe Vladimir Poutine, n’a de toute façon pas caché lundi son scepticisme face à d’éventuelles nouvelles mesures contre Moscou.”Les sanctions ce n’est pas si simple”, a-t-il lancé, soulignant que toute nouvelle mesure aurait un coût “colossal” également pour les Etats-Unis.- “Accélérer le travail” -Lundi, l’hôte de la réunion, le Premier ministre canadien Mark Carney, a au moins réussi à éviter un étalage des divisions, en particulier sur le commerce.L’objectif de nombreux dirigeants présents était de désamorcer l’offensive commerciale de Donald Trump. Le président américain a imposé des droits de douane de 10% minimum sur la plupart des produits importés aux Etats-Unis et menace d’augmenter encore le niveau des taxes.Le président américain et le Premier ministre britannique Keir Starmer ont confirmé les grandes lignes de leur entente commerciale trouvée en mai. De leur côtés les Canadiens ont indiqué qu’Ottawa et Washington avaient promis d’aboutir à un accord dans les 30 jours. Et si la présidente de l’exécutif européen Ursula von der Leyen a indiqué sur X, après une rencontre avec Donald Trump, que les équipes du gouvernement américain et de l’UE allaient “accélérer le travail en vue d’un accord (commercial) juste et bon”.

Le G7 appelle à une désescalade au Moyen-Orient

Les dirigeants du G7 se sont entendus lundi pour appeler à une “désescalade” dans le conflit entre l’Iran et Israël et au Moyen-Orient en général, peu avant que le président américain Donald Trump ne quitte le sommet au Canada de manière anticipée. Dans cette déclaration commune, ils ont appelé à “protéger les civils” tout en réaffirmant le droit d’Israël à “se défendre”. Selon eux, “l’Iran est la principale source d’instabilité et de terrorisme dans la région” et “nous avons toujours été clairs sur le fait que l’Iran ne pourra jamais disposer d’une arme nucléaire”.”Nous demandons instamment que la résolution de la crise en Iran aboutisse à une désescalade plus vaste des hostilités au Moyen-Orient, y compris à un cessez-le-feu à Gaza”, écrivent enfin les dirigeants du G7.En quelques jours, la situation s’est rapidement dégradée dans la région et le conflit a bousculé l’agenda de ce sommet qui se tient dans les Rocheuses canadiennes jusqu’à mardi.- Signaux confus -Pour la cinquième nuit consécutive, Israël et l’Iran échangent barrages de missiles et menaces guerrières, Téhéran annonçant des frappes “sans interruption jusqu’à l’aube” après une nouvelle vague d’attaques israéliennes.Donald Trump, imprévisible comme à son habitude, a livré des signaux contradictoires.Il avait assuré dans la journée qu’un “accord” allait être trouvé concernant le conflit entre l’Iran et Israël”.Puis il a écrit sur son réseau Truth Social ce message très alarmiste: “Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement.”Et enfin, l’impulsif dirigeant républicain a quitté en hélicoptère le sommet lundi soir, un jour plus tôt qu’initialement prévu, à cause “de ce qui se passe au Moyen-Orient”, selon sa porte-parole Karoline Leavitt.Alors que les spéculations montaient sur une participation américaine active à l’offensive aérienne sans précédent d’Israël, la Maison Blanche a redit que les forces américaines restaient “dans une posture défensive” au Moyen-Orient.Le site Axios affirme par ailleurs que l’exécutif américain n’a pas abandonné la voie diplomatique, et discute avec l’Iran d’une possible rencontre entre l’émissaire spécial pour le Moyen-Orient Steve Witkoff et le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi.- L’Ukraine oubliée -Lors de la photo de famille, sur un terrain de golf, Donald Trump a rapidement mentionné son départ anticipé déclarant: “J’aimerais pouvoir rester avec tout le monde, mais ils comprennent”.Le président français Emmanuel Macron a lui averti que vouloir renverser le régime iranien par la force serait une “erreur stratégique”.”Tous ceux qui croient qu’en frappant avec des bombes depuis l’extérieur on sauve un pays malgré lui-même et contre lui-même se sont toujours trompés”, a-t-il ajouté.Ce communiqué commun pourrait être la seule déclaration des chefs d’Etat et de gouvernement du “groupe des 7″ (Allemagne, Royaume-Uni, Canada, Etats-Unis, France, Italie et Japon) car avec le départ de Donald Trump le sommet tourne court.Cela signifie notamment que la rencontre bilatérale prévue avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky n’aura pas lieu. Et les Européens n’ont guère eu le temps de le convaincre de durcir les sanctions sur le pétrole russe.Le président, qui vante à chaque occasion sa relation privilégiée avec le président russe Vladimir Poutine, n’a de toute façon pas caché lundi son scepticisme face à d’éventuelles nouvelles mesures contre Moscou.”Les sanctions ce n’est pas si simple”, a-t-il lancé, soulignant que toute nouvelle mesure aurait un coût “colossal” également pour les Etats-Unis.- “Accélérer le travail” -Lundi, l’hôte de la réunion, le Premier ministre canadien Mark Carney, a au moins réussi à éviter un étalage des divisions, en particulier sur le commerce.L’objectif de nombreux dirigeants présents était de désamorcer l’offensive commerciale de Donald Trump. Le président américain a imposé des droits de douane de 10% minimum sur la plupart des produits importés aux Etats-Unis et menace d’augmenter encore le niveau des taxes.Le président américain et le Premier ministre britannique Keir Starmer ont confirmé les grandes lignes de leur entente commerciale trouvée en mai. De leur côtés les Canadiens ont indiqué qu’Ottawa et Washington avaient promis d’aboutir à un accord dans les 30 jours. Et si la présidente de l’exécutif européen Ursula von der Leyen a indiqué sur X, après une rencontre avec Donald Trump, que les équipes du gouvernement américain et de l’UE allaient “accélérer le travail en vue d’un accord (commercial) juste et bon”.