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Ligue 1: Chevalier doit encore convaincre au PSG, sous les yeux de Donnarumma

Le nouveau gardien du Paris SG Lucas Chevalier a l’occasion, vendredi contre Angers (20h45), de commencer à convaincre le Parc des Princes, alors que le taulier de la saison dernière, Gianluigi Donnarumma, est toujours au club.L’Italien, qui n’était pas dans le groupe des deux premières rencontres de la saison, est d’ailleurs réapparu à l’entraînement jeudi au Campus PSG de Poissy, participant sous les yeux de la presse au premier exercice de passes dans le rond central – et non à l’échauffement des gardiens.Donnarumma, l’un des héros de la campagne victorieuse de Ligue des champions, n’a toujours pas retrouvé de club après l’échec cet été de sa prolongation, à un an de la fin de son contrat dans la capitale.C’est devant sa télévision que le grand échalas a observé ses coéquipiers remporter la Supercoupe d’Europe contre Tottenham aux tirs aux buts, le 13 août, puis gagner sans éclat à Nantes dimanche dernier (1-0) pour la reprise de la Ligue 1.Il a sans doute scruté son successeur Lucas Chevalier, transféré depuis Lille. Chevalier était couvé du regard depuis plusieurs mois par la direction sportive parisienne, qui avait parallèlement lancé des négociations de prolongation avec Donnarumma.- Une erreur et un arrêt décisif -Mais le club “cherchait un profil différent” et n’a pas cherché à tout prix à répondre aux exigences du portier de la sélection italienne, a assuré Luis Enrique le 12 août. Avant de compléter jeudi en conférence de presse: “Ce sont des décisions toujours difficiles à prendre, je n’ai pas eu de problème à la prendre. (…) Je peux comprendre les critiques, mais je dois dire qu’on est calmes, tranquilles, on sait où on veut aller, c’est la chose la plus importante”.Peut-on en dire autant de Lucas Chevalier lui-même? Pour un joueur de 23 ans qui jouait le podium de Ligue 1 il y a encore quelques mois, la pression est grande chez les champions d’Europe, et il faudra du caractère pour briller devant ses nouveaux fans vendredi.Ses performances contre Tottenham et Nantes étaient solides mais appellent confirmation. Un arrêt manqué lors du deuxième but des Anglais a fait planer des doutes, mais Chevalier s’est bien rattrapé en séance de tirs aux buts avec un arrêt au meilleur des moments pour offrir la Supercoupe au club.- “Leadership” -Son capitaine Marquinhos observe: “Il vient d’arriver et c’était le moment pour lui de s’affirmer. C’est le PSG, c’est comme ça. Mais il a aussi connu (la pression) dans une moindre mesure à Lille, et le même genre de pression avec la sélection. On est contents de l’avoir avec nous”.Son jeu au pied a été ostensiblement salué par Luis Enrique à l’occasion d’une relance aérienne précise vers les ailes, contre Nantes. L’entraîneur a détaillé ce qu’il attendait de Lucas Chevalier: “Nous voulons un joueur qui a de la continuité, qui peut générer une supériorité, qui peut prendre les bonnes décisions en fonction de la façon de presser des adversaires, et d’où se trouvent les solutions avec le ballon”.Le coach souhaite aussi “sans le ballon une couverture de la ligne défensive, évidemment du jeu aérien et toutes les situations habituelles pour un gardien de but”. Mais, et Donnarumma appréciera, c’est au niveau mental que Luis Enrique voit aussi une potentielle plus-value: “Nous demandons à nos joueurs de faire preuve de leadership sur le plan mental, bien sûr. Un gardien de but est un joueur qui voit l’ensemble du terrain, qui voit tous les joueurs, donc en général, il voit ce qui se passe sur le terrain.”Vendredi soir, Lucas Chevalier devrait donc contribuer à lancer ses coéquipiers à l’assaut du but angevin, mais il faudra être vigilant et bondissant sur les contre-attaques qui ne devraient pas manquer de survenir.

Zelensky accuse Poutine de vouloir “se soustraire” à une rencontre pour la paix

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé jeudi son homologue russe Vladimir Poutine de chercher à “se soustraire” à une rencontre destinée à trouver une issue à la guerre provoquée par l’invasion russe, Donald Trump lui-même tempérant son enthousiasme.”A l’heure actuelle, les signaux envoyés par la Russie sont tout simplement indécents. Ils essaient de se soustraire à la nécessité d’organiser une réunion”, a accusé M. Zelensky dans son adresse quotidienne sur les réseaux sociaux jeudi soir.A la place, les Russes “poursuivent leurs attaques massives contre l’Ukraine et leurs assauts féroces le long de la ligne de front”, a-t-il dénoncé.La Russie a lancé dans la nuit de mercredi à jeudi une attaque massive sur l’Ukraine, utilisant 574 drones et 40 missiles, selon l’armée de l’air ukrainienne, un nombre record depuis la mi-juillet. Ces frappes ont fait deux morts, un à Kherson et un autre à Lviv, dans l’ouest du pays. Elles ont aussi largement détruit une entreprise américaine dans la ville de Moukatchevo, dans l’ouest de l’Ukraine, a précisé M. Zelensly.”Les Russes savaient exactement où ils avaient lancé les missiles. Nous croyons qu’il s’agissait d’une frappe délibérée spécifiquement sur une propriété appartenant à des Américains”, a noté le président ukrainien. L’attaque contre Moukatchevo a fait 23 blessés, selon un nouveau bilan des autorités locales.- “Approche différente” -Très satisfait de sa rencontre avec M. Poutine le 15 août, Donald Trump a reconnu jeudi qu’il n’en saurait davantage sur les chances de paix que “dans les deux prochaines semaines”.”Après cela, nous devrons peut-être adopter une approche différente”, a-t-il estimé sans plus de détail.Après avoir rencontré M. Poutine en Alaska puis M. Zelensky lundi à la Maison Blanche, Donald Trump avait dit préparer une rencontre entre les dirigeants russe et ukrainien. Mais la participation des belligérants semble encore loin d’être acquise. Si Vladimir Poutine semble avoir accepté le principe de cette rencontre, qu’il refusait jusque-là, ni date ni lieu n’ont été annoncés, et Moscou a souligné mercredi qu’une telle rencontre devait être “préparée avec le plus grand soin”.Paris a dénoncé jeudi une “absence de volonté” de la Russie de mettre fin à la guerre.Volodymyr Zelensky, de son côté, a déclaré devant un groupe de médias parmi lesquels l’AFP vouloir comprendre “l’architecture des garanties de sécurité d’ici sept à dix jours” .Ensuite, “nous devrions avoir une réunion bilatérale dans une semaine ou deux”, a souhaité le dirigeant ukrainien, dont ce serait le cas échéant la première rencontre avec son homologue russe depuis 2019.M. Zelensky a proposé la Suisse, l’Autriche ou la Turquie pour une éventuelle rencontre. Il a en revanche écarté la Hongrie, jugée trop proche du Kremlin.- Nouveau missile -Les contacts diplomatiques se sont accélérés ces dernières semaines pour trouver une issue à la guerre provoquée par l’invasion russe en février 2022, mais positions de Moscou et Kiev restent diamétralement opposées, notamment sur la question des territoires ukrainiens occupés.Trouver un accord sur les garanties de sécurité s’annonce également complexe.Européens et Américains ont évoqué ces derniers mois différentes possibilités allant de garanties similaires au fameux “article 5” de l’Otan au déploiement d’un contingent militaire en Ukraine.Epine dorsale de l’Otan, à laquelle ni Moscou ni Washington ne veulent voir l’Ukraine adhérer, l’article 5 stipule que toute attaque contre un pays membre est considérée comme une attaque contre tous.Kiev considère que, même si une issue est trouvée à cette guerre, la Russie tentera encore de l’envahir à l’avenir, d’où l’importance de ces garanties.Moscou, qui qualifie l’expansion de l’Otan à ses frontières comme l’une des “causes profondes” ayant mené au conflit, rejette de son côté catégoriquement la plupart des scénarios envisagés.Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a averti jeudi que tout déploiement d’un contingent militaire européen en Ukraine serait “inacceptable”.Parallèlement, l’Ukraine cherche à augmenter sa production d’armement, une façon de réduire sa dépendance à l’aide des alliés.Volodymyr Zelensky a ainsi affirmé jeudi que son pays avait testé avec succès un nouveau missile d’une portée de 3.000 kilomètres appelé Flamingo.

Zelensky accuse Poutine de vouloir “se soustraire” à une rencontre pour la paix

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé jeudi son homologue russe Vladimir Poutine de chercher à “se soustraire” à une rencontre destinée à trouver une issue à la guerre provoquée par l’invasion russe, Donald Trump lui-même tempérant son enthousiasme.”A l’heure actuelle, les signaux envoyés par la Russie sont tout simplement indécents. Ils essaient de se soustraire à la nécessité d’organiser une réunion”, a accusé M. Zelensky dans son adresse quotidienne sur les réseaux sociaux jeudi soir.A la place, les Russes “poursuivent leurs attaques massives contre l’Ukraine et leurs assauts féroces le long de la ligne de front”, a-t-il dénoncé.La Russie a lancé dans la nuit de mercredi à jeudi une attaque massive sur l’Ukraine, utilisant 574 drones et 40 missiles, selon l’armée de l’air ukrainienne, un nombre record depuis la mi-juillet. Ces frappes ont fait deux morts, un à Kherson et un autre à Lviv, dans l’ouest du pays. Elles ont aussi largement détruit une entreprise américaine dans la ville de Moukatchevo, dans l’ouest de l’Ukraine, a précisé M. Zelensly.”Les Russes savaient exactement où ils avaient lancé les missiles. Nous croyons qu’il s’agissait d’une frappe délibérée spécifiquement sur une propriété appartenant à des Américains”, a noté le président ukrainien. L’attaque contre Moukatchevo a fait 23 blessés, selon un nouveau bilan des autorités locales.- “Approche différente” -Très satisfait de sa rencontre avec M. Poutine le 15 août, Donald Trump a reconnu jeudi qu’il n’en saurait davantage sur les chances de paix que “dans les deux prochaines semaines”.”Après cela, nous devrons peut-être adopter une approche différente”, a-t-il estimé sans plus de détail.Après avoir rencontré M. Poutine en Alaska puis M. Zelensky lundi à la Maison Blanche, Donald Trump avait dit préparer une rencontre entre les dirigeants russe et ukrainien. Mais la participation des belligérants semble encore loin d’être acquise. Si Vladimir Poutine semble avoir accepté le principe de cette rencontre, qu’il refusait jusque-là, ni date ni lieu n’ont été annoncés, et Moscou a souligné mercredi qu’une telle rencontre devait être “préparée avec le plus grand soin”.Paris a dénoncé jeudi une “absence de volonté” de la Russie de mettre fin à la guerre.Volodymyr Zelensky, de son côté, a déclaré devant un groupe de médias parmi lesquels l’AFP vouloir comprendre “l’architecture des garanties de sécurité d’ici sept à dix jours” .Ensuite, “nous devrions avoir une réunion bilatérale dans une semaine ou deux”, a souhaité le dirigeant ukrainien, dont ce serait le cas échéant la première rencontre avec son homologue russe depuis 2019.M. Zelensky a proposé la Suisse, l’Autriche ou la Turquie pour une éventuelle rencontre. Il a en revanche écarté la Hongrie, jugée trop proche du Kremlin.- Nouveau missile -Les contacts diplomatiques se sont accélérés ces dernières semaines pour trouver une issue à la guerre provoquée par l’invasion russe en février 2022, mais positions de Moscou et Kiev restent diamétralement opposées, notamment sur la question des territoires ukrainiens occupés.Trouver un accord sur les garanties de sécurité s’annonce également complexe.Européens et Américains ont évoqué ces derniers mois différentes possibilités allant de garanties similaires au fameux “article 5” de l’Otan au déploiement d’un contingent militaire en Ukraine.Epine dorsale de l’Otan, à laquelle ni Moscou ni Washington ne veulent voir l’Ukraine adhérer, l’article 5 stipule que toute attaque contre un pays membre est considérée comme une attaque contre tous.Kiev considère que, même si une issue est trouvée à cette guerre, la Russie tentera encore de l’envahir à l’avenir, d’où l’importance de ces garanties.Moscou, qui qualifie l’expansion de l’Otan à ses frontières comme l’une des “causes profondes” ayant mené au conflit, rejette de son côté catégoriquement la plupart des scénarios envisagés.Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a averti jeudi que tout déploiement d’un contingent militaire européen en Ukraine serait “inacceptable”.Parallèlement, l’Ukraine cherche à augmenter sa production d’armement, une façon de réduire sa dépendance à l’aide des alliés.Volodymyr Zelensky a ainsi affirmé jeudi que son pays avait testé avec succès un nouveau missile d’une portée de 3.000 kilomètres appelé Flamingo.

Gauche: après l’appel à l’union de Tondelier, la réponse de Mélenchon

La rentrée politique se poursuit vendredi avec une prise de parole attendue de Jean-Luc Mélenchon aux universités d’été de La France insoumise, au lendemain d’un meeting unitaire des Ecologistes qui a rassemblé des représentants de toutes les nuances de gauche. A Chateauneuf-sur-Isère, près de Valence dans la Drôme, la motion de censure contre François Bayrou souhaitée par LFI et le mouvement de blocage du 10 septembre sont dans tous les esprits. Mais les municipales de 2026 et la présidentielle de 2027 – pour laquelle le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon semble être déjà prêt – ne sont pas loin également. “Si Monsieur Bayrou est censuré, je pense que la question qui sera immédiatement posée, c’est la question du départ du président de la République lui-même”, a estimé jeudi le coordinateur du mouvement Manuel Bompard sur BFMTV.Pour sa première prise de parole des “Amfis”, surnom des universités d’été du Parti, jeudi, le triple candidat à la présidentielle a donné une conférence théorique sur l’organisation politique des villes. Mais sans entrer dans le concret de la stratégie insoumise pour les municipales, qui se tiendront dans plus de six mois. Quelques heures après, à Strasbourg aux universités d’été des Ecologistes, la patronne du parti Marine Tondelier a, une nouvelle fois, lancé un appel à l’union à gauche pour 2027, son cheval de bataille.”Arrêtons avec les attaques personnelles et les guerres picrocholines, et la commedia dell’arte, et les +gnagnagna, si tu me mets un dissident là, je t’en mets un là (…) On n’a pas le temps”, a-t-elle martelé.A gauche, le Parti socialiste d’Olivier Faure, les Ecologistes et les anciens Insoumis (Clémentine Autain, François Ruffin) sont des fervents défenseurs de l’union face à la menace de l’extrême droite, comme l’a su bon an mal an le faire le Nouveau Front populaire en 2024. Mais les deux présidentiables que sont Raphaël Glucksmann et Jean-Luc Mélenchon s’y refusent, mettant en avance les diverges programmatiques à gauche. Le second s’est déjà dit favorable à l’union, mais derrière LFI et autour de son programme de rupture. Présente à Strasbourg jeudi, la députée insoumise Alfa Dufour a fait état de “divergences stratégiques” entre LFI et les autres partis du NFP. “Tu as justement dit +combien de jours, combien d’heures, combien de minutes, combien de temps avant la menace?+ Moi, j’ai l’impression qu’on a déjà changé d’heure, qu’on est déjà dans une ère autoritaire”, a-t-elle lancé à Marine Tondelier. – A chaque parti sa rentrée -Les universités d’été de LFI seront également rythmées par un débat samedi sur la commission d’enquête “Betharram” sur les violences en milieu scolaire, auquel le député insoumis Paul Vannier a invité la députée macroniste Violette Spillebout.Les deux étaient co-rapporteurs de cette commission d’enquête.Le grand raout de rentrée du mouvement de gauche radicale se clôturera dimanche matin par un meeting de la cheffe des députés LFI Mathilde Panot et du coordinateur du mouvement Manuel Bompard.La France insoumise a refusé l’accès à ses universités d’été au journaliste du Monde, Olivier Pérou, co-auteur du livre enquête sur LFI “La Meute”. De son côté, le PCF organise ce week-end ses universités d’été avec un discours de Fabien Roussel attendu samedi.La semaine prochaine ce seront les socialistes qui feront leur rentrée à Blois et les “unitaires” (ex-LFI), autour des députés François Ruffin et Clémentine Autain, à Châteaudun (Eure-et-Loir).

Entre assurance aux marchés et pressions de Trump, le président de la Fed sur un fil à Jackson Hole

Donner des perspectives aux marchés tout en se montrant insensible à la pression grandissante venant de Donald Trump, telle est la ligne de crête sur laquelle doit marcher vendredi le président de la Fed, Jerome Powell, lors d’un discours très attendu.Si le président de la Réserve fédérale (Fed), qui doit s’exprimer aux rencontres de Jackson Hole, dans le Wyoming, ne s’engage jamais fermement sur une tendance, une de ses missions consiste à gérer les attentes des marchés, en indiquant dans quelle direction les prochaines décisions de la banque centrale pourraient aller.Et en l’espèce, la possibilité d’une baisse des taux lors de la réunion prévue mi-septembre, après avoir maintenu les taux inchangés depuis celle de décembre, est largement attendue par les analystes, si l’on en croit l’outil de veille de CME, FedWatch.Pourtant, jusqu’ici, ni la conférence de presse de M. Powell à l’issue de la réunion de fin juillet ni les “minutes” de la Fed publiées mercredi n’ont offert la moindre indication en ce sens.”Je trouve très surprenant que les marchés aient une telle confiance” dans une baisse des taux à venir, a remarqué Tim Urbanowicz, analyste pour Innovator Capital Management, interrogé par l’AFP.”Je pense que cela tient avant tout au fait que (Donald) Trump a répété vouloir que la Fed baisse ses taux. Il met une telle pression sur Powell!”Avant même son retour à la Maison Blanche, le président américain a en effet considéré que les taux de la Fed, actuellement dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%, étaient trop élevés.Une conviction qui s’est renforcée ces derniers mois, durant lesquels Donald Trump a demandé que la Fed baisse ses taux de trois points de pourcentage, estimant que M. Powell, qu’il surnomme “Trop lent”, ne faisait pas ce qu’il fallait.A ses yeux, une baisse des taux permettrait de venir en soutien de sa politique économique, droits de douane et baisse d’impôts pour les plus riches notamment, en augmentant l’accès à l’emprunt.”Quelqu’un pourrait dire à +Trop lent+ Powell qu’il abîme le secteur de la construction? Les gens n’ont plus accès aux prêts immobiliers, tout pointe vers la nécessité d’une importante baisse des taux. +Trop lent+ catastrophe”, a de nouveau écrit mardi soir Donald Trump, sur son compte Truth Social.- Dernier discours pour Powell -Sans succès cependant jusqu’ici: malgré les attaques de plus en plus virulentes, Jerome Powell s’est montré imperturbable, répétant à chaque fois que les décisions de l’institution devaient être avant tout basées sur les données économiques.Mais des divisions sont apparues fin juillet entre les membres du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC), alors que deux voix se sont prononcées en faveur d’une baisse des taux.Pour Michelle Bowman et Christopher Waller, tous deux nommés, comme Jerome Powell, par Donald Trump durant son premier mandat, l’impact des droits de douane sur les prix est transitoire alors que l’économie ralentit et le risque de dégradation du marché de l’emploi s’est renforcé.Or la Fed a une double mission, d’égale importance: maintenir l’inflation sur le long terme au plus proche de son objectif de 2% et une économie en plein emploi.Dans ce contexte, le discours d’ouverture des réunions de Jackson Hole par M. Powell, le dernier avant qu’il ne quitte la présidence de la Fed en mai prochain, sera particulièrement suivi.Les analystes vont en particulier chercher toute indication montrant que la balance des risques, entre inflation et chômage, évolue pour l’institution, ce qui serait un signe d’une redirection possible de la politique monétaire.Les derniers mois à la tête de l’institution promettent de s’avérer compliqués pour M. Powell, alors que Donald Trump renforce son contrôle sur l’institution.Il a déjà nommé au Comité de politique monétaire de la Fed l’un de ses plus proches conseillers économiques, Stephen Miran, qui doit encore être confirmé par le Sénat, après la démission d’une autre responsable de la Fed, Adriana Kugler.Et il s’en est pris mercredi à une autre responsable, Lisa Cook, la première femme afro-américaine à être nommée au prestigieux poste de gouverneure (en 2022 par Joe Biden), appelant à sa démission après qu’un proche du président a accusé cette dernière de falsification de documents en vue d’un prêt immobilier.En ligne de mire, le choix du successeur de Jerome Powell, pour lequel d’autres proches de Donald Trump, notamment son principal conseiller économique Kevin Hassett, sont régulièrement cités.

Entre assurance aux marchés et pressions de Trump, le président de la Fed sur un fil à Jackson Hole

Donner des perspectives aux marchés tout en se montrant insensible à la pression grandissante venant de Donald Trump, telle est la ligne de crête sur laquelle doit marcher vendredi le président de la Fed, Jerome Powell, lors d’un discours très attendu.Si le président de la Réserve fédérale (Fed), qui doit s’exprimer aux rencontres de Jackson Hole, dans le Wyoming, ne s’engage jamais fermement sur une tendance, une de ses missions consiste à gérer les attentes des marchés, en indiquant dans quelle direction les prochaines décisions de la banque centrale pourraient aller.Et en l’espèce, la possibilité d’une baisse des taux lors de la réunion prévue mi-septembre, après avoir maintenu les taux inchangés depuis celle de décembre, est largement attendue par les analystes, si l’on en croit l’outil de veille de CME, FedWatch.Pourtant, jusqu’ici, ni la conférence de presse de M. Powell à l’issue de la réunion de fin juillet ni les “minutes” de la Fed publiées mercredi n’ont offert la moindre indication en ce sens.”Je trouve très surprenant que les marchés aient une telle confiance” dans une baisse des taux à venir, a remarqué Tim Urbanowicz, analyste pour Innovator Capital Management, interrogé par l’AFP.”Je pense que cela tient avant tout au fait que (Donald) Trump a répété vouloir que la Fed baisse ses taux. Il met une telle pression sur Powell!”Avant même son retour à la Maison Blanche, le président américain a en effet considéré que les taux de la Fed, actuellement dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%, étaient trop élevés.Une conviction qui s’est renforcée ces derniers mois, durant lesquels Donald Trump a demandé que la Fed baisse ses taux de trois points de pourcentage, estimant que M. Powell, qu’il surnomme “Trop lent”, ne faisait pas ce qu’il fallait.A ses yeux, une baisse des taux permettrait de venir en soutien de sa politique économique, droits de douane et baisse d’impôts pour les plus riches notamment, en augmentant l’accès à l’emprunt.”Quelqu’un pourrait dire à +Trop lent+ Powell qu’il abîme le secteur de la construction? Les gens n’ont plus accès aux prêts immobiliers, tout pointe vers la nécessité d’une importante baisse des taux. +Trop lent+ catastrophe”, a de nouveau écrit mardi soir Donald Trump, sur son compte Truth Social.- Dernier discours pour Powell -Sans succès cependant jusqu’ici: malgré les attaques de plus en plus virulentes, Jerome Powell s’est montré imperturbable, répétant à chaque fois que les décisions de l’institution devaient être avant tout basées sur les données économiques.Mais des divisions sont apparues fin juillet entre les membres du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC), alors que deux voix se sont prononcées en faveur d’une baisse des taux.Pour Michelle Bowman et Christopher Waller, tous deux nommés, comme Jerome Powell, par Donald Trump durant son premier mandat, l’impact des droits de douane sur les prix est transitoire alors que l’économie ralentit et le risque de dégradation du marché de l’emploi s’est renforcé.Or la Fed a une double mission, d’égale importance: maintenir l’inflation sur le long terme au plus proche de son objectif de 2% et une économie en plein emploi.Dans ce contexte, le discours d’ouverture des réunions de Jackson Hole par M. Powell, le dernier avant qu’il ne quitte la présidence de la Fed en mai prochain, sera particulièrement suivi.Les analystes vont en particulier chercher toute indication montrant que la balance des risques, entre inflation et chômage, évolue pour l’institution, ce qui serait un signe d’une redirection possible de la politique monétaire.Les derniers mois à la tête de l’institution promettent de s’avérer compliqués pour M. Powell, alors que Donald Trump renforce son contrôle sur l’institution.Il a déjà nommé au Comité de politique monétaire de la Fed l’un de ses plus proches conseillers économiques, Stephen Miran, qui doit encore être confirmé par le Sénat, après la démission d’une autre responsable de la Fed, Adriana Kugler.Et il s’en est pris mercredi à une autre responsable, Lisa Cook, la première femme afro-américaine à être nommée au prestigieux poste de gouverneure (en 2022 par Joe Biden), appelant à sa démission après qu’un proche du président a accusé cette dernière de falsification de documents en vue d’un prêt immobilier.En ligne de mire, le choix du successeur de Jerome Powell, pour lequel d’autres proches de Donald Trump, notamment son principal conseiller économique Kevin Hassett, sont régulièrement cités.

La Colombie endeuillée par deux attaques qui ont fait au moins 14 morts

Un camion piégé, des drones explosifs, des coups de feu: deux attaques menées par des groupes armés ont fait au moins 14 morts et des dizaines de blessés jeudi dans une intensification spectaculaire des violences en Colombie.Cette flambée intervient à an de la présidentielle, et a été marquée notamment par la mort le 11 août du favori de la droite, Miguel Uribe, des suites d’un attentat.Jeudi après-midi, un camion piégé a explosé près d’une base aérienne à Cali (sud-ouest), troisième ville du pays, faisant au moins six morts et 60 blessés, selon les autorités. Le maire Alejandro Eder a dénoncé une “attaque narcoterroriste” et demandé une “militarisation” de la ville.Des images sur les réseaux sociaux ont montré plusieurs personnes au sol, prises en charge par les secours après l’explosion, ainsi qu’un camion en flammes, plusieurs véhicules endommagés et de nombreuses vitres soufflées.Le ministre de la Défense Pedro Sanchez a désigné le groupe armé EMC, un groupe dissident des Farc, comme responsable de l’attentat, dénonçant un “attentat terroriste (…) injustifiable contre la population civile de Cali”.”Cette attaque lâche contre les civils est une réaction désespérée face à la perte de contrôle du narcotrafic” dans la région, a-t-il estimé. Hector Fabio Bolanos, 65 ans, un témoin, a indiqué à l’AFP avoir entendu “un énorme bruit d’explosion près de la base aérienne”, et vu de nombreuses personnes blessées au sol.”Il y a eu des morts parmi les personnes passant sur l’avenue”, selon un autre témoin, Alexis Atizabal, 40 ans, qui a vu les vitres de son atelier de fabrication d’enseignes voler en éclats au moment de l’explosion.Plusieurs bâtiments et une école à proximité ont été évacués.Le maire a annoncé l’interdiction de circulation des camions dans la ville et offert 10.000 dollars de récompense pour toute information.  “Le terrorisme ne nous vaincra pas”, a de son côté affirmé la gouverneure régionale, Dilian Francisca Toro.- Attaque contre un hélicoptère -Dans la matinée, dans le département d’Antioquia (nord-ouest) qui comprend la ville de Medellin, huit policiers ont été tués et huit autres blessées dans des affrontements armés et une attaque de drone explosif qui a provoqué la chute d’un hélicoptère. Un responsable de la police a expliqué à l’AFP que les assaillants avaient “harcelé” des policiers supervisant un groupe chargé d’éradiquer les plantations de coca.Des images partagées sur les réseaux sociaux ont montré l’hélicoptère survolant la région, suivies d’une détonation et de sa chute.Il n’a pas été précisé dans quelles circonstances exactes sont morts les huit policiers.L’attaque avait initialement était attribuée par les autorités au cartel du Clan del Golfo, mais le ministre de la Défense, Pedro Sanchez a ensuite indiqué sur X que “des informations récentes” de la police pointent la responsabilité d’un groupe de guérilleros, Calarca.Cette guérilla, qui porte le nom de guerre de son chef, est issu d’une scission de l’EMC.Au pouvoir depuis 2022 et lui-même ancien guérillero, le président de gauche Gustavo Petro a tenté de relancer pourparlers de paix avec la plupart des groupes armés qui opèrent en Colombie, six ans après l’accord historique conclu avec les Farc. Mais la plupart ont échoué ou sont au point mort.En 2023, l’EMC avait soutenu de tels pourparlers, mais son dirigeant, Ivan Mordisco, avait quitté la table des négociations un an plus tard.En juin, une série d’attaques avait tué cinq civils et deux policiers dans le sud-ouest du pays. Elle avait été revendiqué par l’EMC.